L'écologie c'est LaVieDuBonCôté  

Cours d'écologie (et d'économie)

Cette page demande un petit bagage culturel.

Ce peut aussi être l'occasion d'en acquérir un.

Retour Accueil Toutes les théories économiques libérales sont basées sur la croissance à tout prix, comme si notre planète était infinie

La conscience est un trait d'union entre ce qui a été et ce qui sera, un pont jeté entre le passé et l'avenir. (Bergson)

03/02/23 A propos de Jean-Marc Jancovici, son approche systémique et son rejet par Eelv. (reçu de ED)

JMJ a parlé du GIEC et de 'Carbone 4' dont le résumé du dernier rapport dit entre autre qu'un des problèmes des modèles est que 'la croissance est postulée par principe, sans être en quoi que ce soit le résultat des activités économiques modélisées. La croissance du PIB est ainsi exogène (c’est à dire que c’est une donnée d’entrée et non une donnée de sortie du modèle)... tous les scénarios étudiés partent du principe que les gains d’efficacité énergétique à l’échelle mondiale devront être significativement supérieurs à l’avenir que ce qu’ils ont pu être par le passé... Les scénarios bas-carbone actuels associent donc un PIB croissant de manière exogène et une contrainte carbone respectée par ailleurs. Cette posture pose donc la question de la possibilité d’un découplage absolu et rapide entre le PIB et les émissions de CO2....' et plein de trucs sympa dans le genre http://www.carbone4.com/

Complément de lvdbc : L'écologie n'est pas une théorie environnementaliste qu'on plaque sur une idéologie politique quelle qu'elle soit, C'est une étude du tout (holistique), du particulier et du très grand nombre de liens entre les deux ainsi qu'entre les particuliers, cela s'appelle l'écosystémique. A la fois scientifique et philosophique, l'écologie ne se satisfait pas des constats émotionnels que l'on entend généralement. L'émotion n'a jamais calmé les tempêtes ni évité la disparition d'espèces, elle n'a aucun effet sur la fin des institutions dévoyées ou des désastres économiques, ce ne peut être qu'un point de départ vers une compréhension sérieuse, pesée et argumentée afin de déterminer ce qu'il peut être efficace de faire. A noter que si on vit dans un système bloqué (genre croissance du PIB en entrée), il faut savoir en sortir si nécessaire.

Personne n'a la propriété de l'écologie mais pour résumer on pourrait proposer : quand tout va mal le collectif est plutôt efficace, et quand ça va plutôt bien il y a plus de place pour l'individualisme.

30/01/23 L'effet Jevons, ou effet rebond : quand la surconsommation annule les efforts de sobriété.

En résumé : quand on découvre une solution plus économique, on n'économise rien car la consommation augmente.

Dans le transport aérien civil, chaque kilomètre de vol par passager consomme environ trois fois moins de carburant qu’il y a quarante ans. Voilà qui est bon pour la planète, direz-vous. Hélas non, car la baisse des coûts a fait que le voyage aérien s’est considérablement développé et démocratisé. Le nombre de kilomètres de vol a explosé.
Lire l'article (theconversation).

07/01/23 La personne, signification du mot.

Article trouvé sur FB (Diane Thérapeute Facilitateur Bien-être). Le trait est sans doute un peu trop poussé mais cela donne beaucoup à réfléchir sur la bureaucratisation et la "dépersonnalisation" de l'être humain : nous sommes intégrés (ou exclus pour certains) de facto et/ou de force dans un système que nous n'avons pas décidé, la République n'étant qu'une façade.

Petit rappel : nous vivons en société, ce qui suppose des règles. Les premières connues sont le code Hammourabi, cela tenait sur une stèle (environ une page) puis la bible y consacre un le Livre des Lois (environ 10 pages écrites en tout petit). Aujourd'hui, ce des dizaines de milliers de pages qui régissent nos droits et surtout nos obligations, devoirs et interdictions. A se demander si c'est bien raisonnable, il est grand temps de se poser la question !

Voici : Fraude du nom légal
Cette GIGANTESQUE FRAUDE mondiale légitime toutes les autres.
Henry Ford disait : « Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin. ».
Alors, n’attendons plus !
Démontrer une fraude aussi énorme est un exercice difficile. Nous essayons donc de l’exposer et de la rendre accessible.
Acte de naissance : le début de la fraude
A notre arrivée sur Terre est créée une déclaration de naissance, un document manuscrit utilisé pour acter la venue au monde d’un Être vivant. La déclaration est ensuite confiée au service d’état civil pour être retranscrite sur le registre du système. C’est à ce moment qu’est créé l’acte de naissance, cosigné par un parent et un officier d’état civil, première étape de notre mise en esclavage.
L’acte de naissance est en réalité un contrat, le tout premier, qui implique la création d’une « personne juridique » fictive, aussi appelée « personne morale » ou encore, « homme de paille ».
Nos parents ainsi que nos ancêtres, ont tous été abusés en signant ces contrats. Ces dols nous intégrant malgré nous dans ce système frauduleux.
Ils sont des vices de consentement: mécanismes étatiques de tromperie par l’ignorance.
Nous avons signé ces « contrats » illégaux sans connaissance de leur nature, nous pouvons donc affirmer qu’ils sont caducs.
La personne juridique est une entité fictive que nous acceptons de représenter.
Ce consentement n’est pas notre véritable identité d’Être vivant. Cela implique que ce système puisse nous assujettir via cette frauduleuse personne juridique soumise aux lois de ce système (loi de l’amirauté, loi maritime, loi des eaux)
Nous avons donc, à notre insu, troqué notre Diveraineté* naturelle, (représentée ci-dessous en violet sur la pyramide des normes), contre un sentiment de sécurité collective créé par le système à qui nous donnons allégeance.
Pyramide des normes
L’astuce ? Les lois maritimes.
Nous sommes régis par les lois maritimes (Code Commercial Uniforme – UCC) et aussi surprenant que cela puisse paraître, d’après le concept UCC, nous sommes théoriquement tous considérés comme morts à l’âge de 7 ans. Age auquel la marchandise que nous représentons est considérée comme définitivement perdue en mer.
C’est alors que la personne juridique est censée remplacer notre véritable identité d’Être Diverain*. Nous consentons représenter, par ignorance via le dol, cette « Personne juridique ».
Dans le domaine juridique le mot « personne » signifie « rien ». Ce qui à le mérite d’être clair.
Le mot latin « persona » désignait le masque de l’acteur. Puis il a signifié le personnage ou le rôle.
Aux yeux du système, nous interprétons/administrons un personnage fictif qu’est notre personne juridique.
En droit Français, l’Être vivant n’existe pas. La personne juridique qui nous a été soumise est donc une entreprise soumise au code du commerce international UCC !
Cette modification de notre statut d’Être vivant à celui d’un statut d’entreprise est rendue possible par l’utilisation de « notre NOM de famille » rédigé en Lettres Capitales (à ne pas confondre avec les majuscules). Un détail ? Pas vraiment.
« Nos NOMS » de famille sont utilisés par l’administration sous forme de Lettres Capitales. Cette forme d’écriture correspond à la typologie des sociétés. Vérifiez par vous-même, toutes les sociétés (raisons sociales) sont écrites en capitale. Vérifiez à présent vos documents d’identité…
Qu’est ce que cela implique ?
Pour avoir de l’autorité sur une personne juridique, il faut être une société. Pour agir avec une corporation il faut soi-même être une corporation. La France et ses institutions diverses, de la police jusqu’aux aux tribunaux, ont des numéros de SIREN/SIRET. Elles sont des entreprises enregistrées à l’étranger.
(SIREN REPUBLIQUE FRANCAISE PRESIDENCE : 100 000 017 / Enregistrement Dun & Bradstreet)
Nous interagissons, entre Êtres vivants et organismes, comme des sociétés. Nous possédons un numéro de sécurité sociale lié à un SIRET, des IBAN et, nous négocions tout sous forme de contrat, en général via des dols.
Le système agit donc sur nous via la loi des contrats et des sociétés.
La Sécurité Sociale a servi à nous relier à des coordonnées bancaires pour endetter notre personne juridique.
Bien sûr, ces informations nous sont quasi inaccessibles, tout comme l’original de notre déclaration de naissance.
Tout ce que nous avons enregistré sous « notre NOM » appartient donc à ce système. Il en va de nos véhicules, nos maisons et même nos enfants…
Nous, êtres vivants, ne sommes que les titulaires de ces possessions.
Définition du mot Titulaire: « Qui a le titre et le droit d’une dignité sans en avoir la possession, sans en remplir la fonction. »
Suite à notre naissance juridique et, en tant que société fraîchement créée, le système a pu estimer notre valeur à l’aide de tables actuarielles (calcul de l’espérance de vie). En fonction de l’énergie que nous allons dépenser tout au long de notre vie par notre force de travail et de production.
Comprenons bien : nous venons au monde avec au moins un compte en banque déjà créditeur ! Ce fameux compte bancaire est créé dès votre naissance via votre numéro de sécurité sociale, ce dernier génère donc un IBAN. En récupérer l’accès est un réel périple. L’argent n’étant indexé sur rien, la planche à billets fonctionnant à plein régime, nous n’y voyons pas là quelque chose de si étonnant.
Ce compte représente une estimation de notre labeur via notre espérance de vie, permettent au système de se servir de nous comme des garants, pour s’autofinancer et par ce fait, créer et alimenter la dette.
La personne juridique est un bien financier.
Légalement, nous sommes tous complices de ce que notre pays affilié commet comme crime et délit. Nous comprenons maintenant pourquoi le système nous implique, de facto, lorsqu’il s’agit de responsabilité, tant au niveau de leurs crimes que de la dette public.
Pour rappel, nous venons tous au monde avec une dette de plus de 30.000€ ! Soit le montant de la dette public divisé par le nombre de personnes juridiques. Cette dette s’accentue au fil de nos vies.
Souvenez-vous des discours de politiciens qui nous impliquent sans cesse dans la responsabilité de cette dette public. C’est votre personne juridique qu’ils ont frauduleusement réussi à impliquer. Nous voilà responsables de cette dette pour avoir consenti à intégrer, sans notre consentement, un système illégitime et frauduleux.
Les droits naturels en tant qu’Être vivant et disposant d’intelligence, d’un potentiel créatif et productif libre et autonome sont inexistants du paysage juridique français civil, administratif et constitutionnel. Il en est de même pour les autres pays.
Nous voilà donc embarqué dès notre naissance, à notre insu, dans un système qui nous place sous le statut d’esclave, complice, endetté et consentant !
Que pouvons-nous y faire ?
L’électrochoc passé, il est grand temps de nous désolidariser de ce système esclavagiste, nous devons changer notre condition !
Toutes les lois se basent sur les Déclarations des Droits de l’Homme:
• nous ne sommes pas obligés de reconnaître notre personne juridique ! (Article 6)
Excepté par l’entremise de la sûreté de la personne.
• ces Déclarations sont inaliénables. (article 30)
Retrouver sa Diveraineté commence par la nécessité de se reconnaître comme un être Diverain, seul responsable de lui-même. Aucun Être ou organisme n’a le pouvoir de nous redonner notre Diveraineté, sauf nous-mêmes, car seul notre consentement nous relie à ce système.
Être Diverain, c’est d’abord un état d’esprit. Pour vous défendre en tant que tel, il est bien sûr nécessaire de bien connaître ses droits, car celui qui ne sait énoncer ses droits n’en a aucun. Nous ne faisons pas référence au droit biaisé créé par le système (cf pyramide des normes).
Avantages et inconvénients
Il faut bien comprendre que sortir du système actuel n’est pas une mince affaire. La démarche est propre à chaque individu selon sa propre situation personnelle. Néanmoins, nous pouvons lister des avantages et des inconvénients afin d’aiguiller dans les possibilités qu’offrent l’affirmation de sa Diveraineté.
Attention, la responsabilité personnelle est hautement engagée dans ces démarches de sécession. Il convient à chacun d’engager sa Diveraineté après mûres réflexions, en connaissance de cause et lorsque bon lui semble.
C’est la raison pour laquelle nous mettons en place une stratégie d’émancipation collective pour nous sortir ensemble de ce système esclavagiste.
Nous conseillons donc vivement de ne pas entamer de démarche de sécession seul et de privilégier l’émancipation collective. D’une pour éviter de se mettre en défaut, de deux pour frapper fort lorsque le moment sera venu.
Avantages
• Vivre libre sans devoir rendre le moindre compte à une quelconque autorité.
• Ne plus être imposable (impôts sur les revenus, taxes foncières, etc.)
• Ne plus être assujetti aux amendes pour infractions, manquement aux règles Étatiques.
• Ne plus être soumis à l’obligation de passer le permis de conduire pour circuler.
• Ne plus souscrire aux assurances pour nos véhicules ou logements.
• Simplement, en sachant défendre ses droits le système ne peut rien contre vous.
Les impôts, le permis de conduire, les assurances, les amendes sont illégaux et illégitimes.
Cela place les organismes en position de hors-la-loi car non déclarés au RCS (Registre du commerce et des sociétés).
Il est donc question de racket.
Le bon sens appelle à l’apprentissage de la vie en communauté à des fins de responsabilité personnelle.
Inconvénients
Ils n’existent qu’à titre individuel.
Nous avons entre les mains une arme très puissante et comme toute arme, il convient de la manipuler avec précaution.
D’où la nécessité d’agir ensemble de façon solidaire et responsable (cf la stratégie d’émancipation collective)
• Demande un très grand niveau d’autonomie pour subvenir à ses besoins.
• Demande de bien connaître ses droits.
Conclusion
La fraude du nom légal dévoile « le complot » de manière factuelle et ça se passe au niveau administratif et juridique. L’oligarchie mondialiste a mis en place un système d’asservissement par vice de consentement où tout être vivant sur la planète possédant un acte de naissance est concerné.
Les États sont en réalité des sociétés privées enregistrées à l’étranger et, elles nous considèrent comme des marchandises ayant une valeur déterminée sur notre labeur estimé sur toute une vie. Elles nous impliquent dans un système qui dicte ses lois complètement illégales.
Ces sociétés ne peuvent légalement pas nous racketter financièrement parlant car elles ne sont pas enregistrées au registre du commerce. Comprenez que vous n’êtes pas obligé de payer vos impôts (revenus et fonciers), vos assurances, vos amendes, etc, ni d’obéir à leurs lois. Nous consentons de jouer le jeu du système par croyance et habitude. Si la vie en communauté nécessite une participation pour la faire fonctionner, celle-ci doit reposer sur un modèle honnête, et non une gigantesque tromperie où nous nous faisons abuser jusqu’à devenir des garants d’une dette public !
L’aspect financier est très présent car nous savons que c’est par l’argent que le système parvient à nous assujettir. Cependant, l’émancipation financière ne doit pas être la seule motivation.
Notre préoccupation principale est de fédérer afin de construire par cette union/partage l’Éden logique d’une évolution planétaire.
Si la notion de complot mondial vous laisse dubitatif ou moqueur, nous aimerions bien que vous nous expliquiez qui au juste est capable de mettre en place une telle mécanique d’asservissement ?
La fraude du nom légal est un sujet aussi vaste que délicat car il y a des centaines de manières de l’aborder, chacun aura une vision différente des possibilités qu’offre une telle faille du système.
Il convient donc de s’intéresser à tous les points de vue pour s’en faire sa propre idée, à contrario des mathématiques où la loi des chiffres nous fait forcément tomber d’accord.
Ne faisons donc pas l’économie de recherches approfondies sur cette thématique, il s’agit là de la cause des causes de notre condition d’esclaves consentants.
Il est grand temps d’entrer en \Résistance !
12 preuves qu’il n’y a plus rien de légal dans la « République » | SIRET des corporations Étatiques.
• La notion de légalité & d’illégalité
• En finir avec les élections présidentielles
 

(Faire une copie de l'image pour l'agrandir)

19/12/22 Le pattern de Turing (1952).

 

Explication, vérifiée, de la transformation d'un milieu uniforme en un milieu diversifié. C'est mathématiquement compliqué mais très utile pour comprendre l'évolution d'un territoire, le pelage d'un animal, ...

Compliqué, soit, Turing est un véritable génie du 20ème siècle, mais voici une petite vidéo (8mn, en page vidéo) qui vous fera un bon résumé grand public.

Pour les amateurs de complexité : Dans son article, Turing a examiné le comportement d'un système dans lequel deux substances diffusibles interagissent l'une avec l'autre et a découvert qu'un tel système est capable de générer un modèle spatialement périodique même à partir d'une condition initiale aléatoire ou presque uniforme. [3] Avant la découverte de ce mécanisme d'instabilité résultant de coefficients de diffusion inégaux des deux substances, les effets de diffusion sont toujours présumés avoir des influences stabilisatrices sur le système. Lire la suite sur Wikipédia.

Pour tous les autres : en page Vidéo.

Nota : vous pensez que cela n'a pas d'influence, d'application sur une société ? Examinez tous les pays où règnent des idéologies totalitaires, où l'on veut que tous se comportent de la même façon. Eh bien ça ne peut tenir bien longtemps même avec tous leurs efforts (= dépenses énormes d'énergie) à maintenir une situation impossible à long terme.

29/07/19 L'écologie du renoncement. Apprenez à décoder ce que l'on appelle des "mesures écologiques".

 

Depuis que le mot "écologie" est dans toutes les bouches et mis à toutes les sauces, il est bon de faire le point.

Le site Grozeille propose un article titré "Nous ne renoncerons à rien" décortiquant bien le discours en le remplaçant dans le contexte de l'idéologie de l'orateur (ou l'écrivain).

L'article "Nous ne renoncerons à rien" veut nous dire que que diminuer 'un peu ceci et un peu cela' dans le cadre d'une société où tout est basé sur la consommation, c'est du n'importe quoi, tout sauf de l'écologie. L'écologie contient en elle un changement des fondements de notre société : son but, ses règles, ses interactions et relations. Bref, surtout pas garder une société où la seule valeur est la finance.

Attention, ça décape !!! Mais à lire lentement, il y a encore beaucoup à dire sur cet article mais il apporte un regard nouveau et des argumentations pertinentes. N'oublions pas qu'en France nous consommons 3 planètes, ce qui devrait être le fait principal à ne jamais perdre de vue.

Nota : l'article parle de "renverser et transformer". Il y a dans la tête de nombreux écologistes des réminiscences d'idéologies révolutionnaires anciennes, nous préférons : nous transformer nous mêmes, le système financier s'effondrera ou s'effilochera de lui-même, avec peut-être juste un petit croche-pied au bon moment .... L'écologie c'est aussi rendre son énergie efficace et ne pas la perdre en vaines et perpétuelles protestations. Nous sommes loin d'approuver tout l'article mais il fait partie du débat..

 

Alors que l’écologie politique prend racine dans des formes de luttes collectives et anti-autoritaires (anti-nucléaire, anti-OGM, anti-militarisme, etc.), le libéralisme tend à recadrer l’écologie « derrière une morale convenue et consensuelle » s’adressant à des individus coupés de toute dimension collective. Ainsi, pour nos contemporains, l’écologie ne semble être qu’un ensemble d’éco-gestes, allant de la douche courte à l’extinction des lumières de sa cuisine lorsqu’on la quitte, d’éco-consommations et d’éco-renoncements à l’avion et à la viande. Abstention, privation, renoncement, diminution : cette logique fait peser le poids du dérèglement climatique sur les individus et les cantonne à leur rôle économique de consommateur « responsable » de ses « choix ». Le capitalisme, en établissant une double contrainte qui formule d’un côté, une injonction à ne plus polluer, de l’autre, la nécessité de maintenir des structures sociales et politiques qui détruisent la planète, enferme les individus dans une voie que l’on propose de nommer : écologie du renoncement. ...
Tout est faux dans l’écologie du renoncement, à commencer par penser que le monde actuel nous offre du confort, quand il ne nous offre que des compensations. Ce n’est pas la pollution des eaux et nappes phréatiques dues aux traces d’antidépresseurs qu’on trouve dans les urines qui prouveront le contraire. Le renoncement suppose d’admettre la définition capitaliste du luxe, qui ne renvoie qu’au plaisir masochiste d’une sous-vie, molle et solitaire. L’écologie véritable doit au contraire promouvoir le luxe réel : celui du libre usage et du libre épanouissement de la vie. ...

Lire la suite (grozeille)

22/07/19 En finir avec la confusion entre écologie et environnementalisme (Libération).

 

Voici un article paru dans Libération avec lequel nous sommes presqu'entièrement d'accord ! Bien que le site ne soit pas un site d'information d'écologie politique, vous avez dû le remarquer, nous avons une opinion sur la question.

Nos points de vue différents sont dans les notas.

 

Aux antipodes d’une approche superficielle, l’écologie politique plaide pour un autre modèle de société qui remettrait les humains et leurs milieux de vie au centre des attentions.
... le terme «écologie» est employé pour désigner deux réalités pourtant bien différentes : la simple «protection de l’environnement» et la réflexion proprement politique de l’écologie. ...
L’environnementalisme se concentre sur les conséquences environnementales des activités humaines (pollution, risques sanitaires, déforestation, etc.) et considère que de simples aménagements de notre système social et économique permettront de les contenir. L’environnementalisme étant peu engageant, il peut être omniprésent dans l’espace public et tous les partis politiques peuvent se targuer de le mettre à leur programme. Or, il ne suffit pas de reconnaître la réalité des bouleversements environnementaux en cours et de faire le tri sélectif pour se dire écologiste. Ainsi, la taxe sur le diesel, qui pourrait éventuellement avoir des effets positifs sur les émissions polluantes, n’est pas en soi une mesure écologiste : elle illustre plutôt la manière dont notre système dirigé par l’économie de marché intègre l’impératif environnemental.
Aux antipodes de cette approche superficielle de la protection de l’environnement se trouve l’écologie politique proprement dite. Peu ou pas représentée au niveau des partis politiques (même les Verts français s’en éloignent souvent), on la retrouve le plus souvent dans les milieux associatifs ou les médias spécialisés. ...
Cette longue tradition philosophique ne s’intéresse pas seulement aux dégradations environnementales mais propose une analyse de leurs causes profondes. De ce point de vue, le verdict est sans appel : nos crises environnementales et sociales reposent presque entièrement sur notre système économique capitaliste-productiviste, notre organisation politique centralisée et notre volonté très occidentale de «dominer la nature». A partir de ce constat, l’écologie politique réfléchit à des projets politiques globaux qui permettraient une transition durable, solidaire, démocratique et enthousiasmante vers une société respectueuse de la Terre et de ses habitants.
Il est ainsi important de comprendre que, pour l’écologie politique, la crise écologique ne consiste pas seulement en la dégradation de l’environnement, mais également en la dégradation générale de la qualité de vie humaine.

(nota 1 : nous pensons que l'écologie est encore plus globale, on doit considérer l'humanité parmi les grands équilibres de la planète, et donc toutes les interactions humanité <---> autres écosystèmes, cela dépasse largement le plan politique et contraint d'abord le plan économique).

... On voit ainsi à quel point il est important de faire la distinction entre cette philosophie politique construite et la simple intégration de mesures ponctuelles de protection de l’environnement à des logiques autres. Les confondre revient à noyer les propositions originales et stimulantes de l’écologie politique dans le flot des verdissements opportunistes. Cela dessert également la cause environnementale en laissant croire que l’écologie peut être intégrée à tous les partis politiques. ...

(nota 2 : l'écologie se base sur l'étude des relations et interactions du vivant. Et ça marche depuis très longtemps. C'est très différent des idéologies politiques qui se réfèrent à des opinions, des souhaits, des envies toujours égoïstes et courte vue, toujours sans intérêt pour les conséquences futures. En ce sens l'article ne va pas assez loin, mais il ouvre la voie).

Lire la suite (liberation)

17/07/19 Le CETA (traité franco-canadien) expliqué par le jeu.

 

On aurait pu mettre cet article dans n'importe quelle rubrique. Voila, c'est tombé ici.

Le Ceta expliqué par un jeu rigolo : vous choisissez d'être citoyen ou lobbyiste, plusieurs personnages au choix et c'est parti. A vous de jouer, actionnez la manette (en cliquant dessus) et n'hésitez pas à changer de personnage.

Voir  (cetavousdejouer)

02/07/19 Effondrement : seul scénario réaliste ? Par Arthur Keller.

 

Nous vous présentons une vidéo de 29 mn très importante, elle résume un peu toute la philosophie qui justifie l'existence de ce site.

Est-elle pessimiste ?

Oui si on est incapable d'analyser convenablement la situation globale comme sa situation personnelle.

Et non dans le cas contraire et à condition d'entamer -ou avoir entamé- une démarche d'anticipation du futur, d'adaptation aux futures conditions de vie.

Voir  (vers la page "vidéo" du site)

 

Quant à nous, retenons en résumé : les fous et les farfelus défendent toujours une croissance infinie dans un monde où tous les indices (glyphosate généralisée dans les urines, extinction des espèces, épuisement des ressources, changement climatique) sont au rouge. Alors que les gens raisonnables avancent qu'il faut revenir à une société beaucoup plus sobre en énergie comme en biens de consommation.

Notons un petit bémol de notre part : la décroissance n'est pas une chute vertigineuse si l'investissement scientifique dans de nouvelles sciences interdisciplinaires (donc plus complexes) permettent de découvrir des moyens beaucoup plus économes en énergie et plus innovantes en nouveaux matériaux. Il y a des pistes mais c'est encore au stade de recherche et avec trop peu de moyens.

20/05/19 L'intelligence des plantes. Un modèle décentralisé dont tous les membres participent à la décision.

 

Quand Stefano Mancuso fonde le laboratoire de neurobiologie végétale en 2005, parler d’« intelligence des plantes » scandalise encore une large part de la communauté scientifique. Pour ce botaniste, tout dépend de la définition du mot : les plantes n’ont pas de système nerveux central, mais ont une « capacité à résoudre des problèmes ». L’animal réagit aux difficultés en changeant d’environnement, la plante doit les surmonter. En étudiant ces stratégies, Stefano Mancuso veut non seulement changer notre regard sur les plantes, mais aussi utiliser ces connaissances pour stimuler l’innovation et résoudre des problèmes qui menacent désormais l’humanité entière.

Tout ce que nous construisons au niveau de nos organisations sociales est bâti sur le modèle du corps animal. Or les animaux – humains compris – ne représentent que 0,3 % de la vie sur la terre, bien moins que les trois autres catégories que sont les végétaux, les champignons et les êtres monocellulaires. L’écrasante majorité des êtres vivants utilise des modèles différents du nôtre, qui est très fragile. Il suffit d’enlever la tête et toute l’organisation s’écroule. Il y a eu des empires, comme ceux des Aztèques et des Incas, des civilisations très avancées, dont l’organisation reposait exclusivement sur l’Empereur. Il a suffi aux Espagnols de s’attaquer à ce dernier pour que tout le système s’écroule instantanément.

... Mais ...  le « théorème du jury ». Selon Condorcet, plus grand est le nombre des personnes qui composent le jury, plus grande est la probabilité que la décision prise soit correcte. Nous ne parlons pas de politique ou d’éthique, mais de mathématiques. C’est pourquoi dans la nature toutes les organisations sont faites de manière à ce que tous ses membres participent à la décision.

Lire  la suite (bastamag)

13/04/19 L'effondrement qui vient est une chance à saisir.

 

La fin d'une société, d'une civilisation, ce n'est pas la fin du monde. La fin d'un monde qui ne fonctionne plus, oui c'est sûr. Et déjà vu de nombreuses fois : l'empire romain, les Mayas, ...

Pour nous écologistes, c'est l'occasion de construire un autre monde sur des bases durables, puisque nous pouvons tirer leçons de toutes les erreurs présentes et passées.

 

Pour l’auteur de cette tribune, il est temps d’accepter de voir mourir une société basée sur l’exploitation du vivant, et de saisir cette occasion unique de « créer de nouvelles formes d’organisation » et de « questionner nos rapports au monde ».
Les sociétés humaines – à plus forte raison, les sociétés industrielles modernes – comme tous les systèmes vivants, ne fonctionnent que grâce à un flux continu d’énergie. Or, plus ces sociétés se complexifient et plus les individus fonctionnent en réseaux, plus la quantité d’informations à traiter devient importante : l’augmentation du flux continu d’énergie est de fait exponentiel. Lorsqu’au Paléolithique supérieur (-35 à -10 000 ans environ), Homo sapiens n’avait qu’à maîtriser la fabrication du harpon et de la sagaie pour subvenir à ses besoin élémentaires (les proies fournissant aussi bien la viande que l’huile nécessaire à l’éclairage ou encore les peaux nécessaires à la vêture), l’Homme de 2019 est enchevêtré dans un réseau d’une incroyable complexité : il lui est nécessaire d’avoir un emploi afin de gagner de l’argent, cet argent lui étant indispensable pour acheter une cuisse de poulet sous vide, le poulet ayant été élevé, préparé et conditionné par un nombre conséquent de tiers… Ainsi, plus une société se complexifie, plus la part individuelle d’énergie prélevée va croissante, afin de soutenir la strate supérieure, et ainsi de suite jusqu’à l’institution (le sommet de la pyramide, vulgairement) même. Lorsqu’une de ces parts vient à manquer, tout l’équilibre structurel qui se trouve menacé, et la société s’effondre. ...

Lire  la suite (reporterre)

01/04/19 Comprendre la biodiversité.

 

Le sujet est très vaste, il est difficile de comprendre ce qu'est l'écologie si on n'a pas connaissance de la complexité en général. Complexité qu'il faut ensuite étendre à l'étude des sociétés, leur économie, leur durabilité, ...

Quelques scientifiques nous proposent des articles éclairés et différentes approches. Voici quelques liens très intéressants :

- Les sciences participatives au service de la biodiversité : Lire (viginatureecole).

Attention à l'infographie "à quoi sert la biodiversité" ! Celle-ci n'est pas au service de l'humain comme indiqué, c'est la condition sans laquelle il n'y a pas de vie riche et durable sur cette planète.

- Clés pour comprendre la biodiversité : Lire (fondationbiodiversité).

Plusieurs documents pdf à télécharger (la biodiversité en ville, enjeux économiques et politiques, ...)

- La biodiversité, comprendre pour mieux agir. Lire (lespetitsdebrouillards)

Un pdf de 80 pages très complet, pour tous.

- Comprendre la biodiversité : Lire (fnh, à lire sur calameo)

Pour tous.

- Comprendre la biodiversité. Lire (reporterre)

Présentation du livre d'Alain Pavé. Critique novatrice, riche d’exemples concrets souvent surprenants, de l’escargot de Quimper à l’ours pas toujours blanc, de ce concept, à la mesure de son importance et de l’intérêt qu’on doit y porter. (21€, hélas)

 

N'hésitez pas à les divulguer, les utiliser pour des exposés, ...

06/02/19 A propos de chasse, lettre d'Yves Paccalet à Mr le Président.

 

Récolté sur FB, nous relayons avec plaisir :

Yves Paccalet

Philosophe, écrivain, naturaliste
Adresse au Président de la République

Monsieur le Président, quittez le vieux monde de la chasse et du sang !

J’ai soutenu, en réunion publique comme sur les réseaux sociaux, l’aventure politique d’Emmanuel Macron. Je pensais qu’il était le seul capable de nous éviter le fatal combat des populistes, Le Pen contre Mélenchon. Je me sentais heureux qu’enfin un candidat se proclame européen avec ferveur et le sourire, sans cette moue de dégoût que je voyais sur la figure de tous les autres.

Un an et demi plus tard, Emmanuel Macron a lancé quelques bons chantiers pour débloquer la France, lui secouer les rhumatismes et l’inviter à marcher. Sa gestion des affaires internationales est plutôt réussie – et chacun sait que, dans ce domaine, rien n’est simple.

Malgré la bonne décision prise à Notre-Dame des Landes, il est, hélas, un domaine où le chef de l’État me consterne : celui de la vie sauvage et de la biodiversité, dont il agite le mot sans le comprendre. Je suis désolé de devoir écrire qu’il ne connaît rien à la nature, ce qui se conçoit, mais qu’il s’en moque, ce qui est grave. Il semble n’éprouver ni compassion pour les animaux et les plantes, ni respect pour ces systèmes écologiques complexes dont dépendent notre air, notre eau et notre terre, notre nourriture, nos espaces de loisir ou nos plaisirs de vivre.

Emmanuel Macron reçoit en pompe élyséenne le patron de la Fédération Nationale des Chasseurs (la FNC), Willy Schraen. Celui-ci affirme à qui veut l’entendre que, depuis le début, le Président lui a tout cédé. Info ou intox ? Il y a évidemment une part de vérité dans les propos du conducator des pétoires. Je redoute que, lors de ces entrevues, Emmanuel Macron n’ait que trop manifesté à quel point il préfère les flingueurs aux amis des bêtes. J’ai peur que le Président ne soit entré dans le jeu pervers des semeurs de cartouches, qui voudraient imposer l’idée selon laquelle ils incarnent les meilleurs (les seuls !) protecteurs de la nature. Non, monsieur le Président : les chasseurs ne jouent pas un rôle écologique utile : ce ne sont que des préleveurs de gibier, le plus souvent viandards, parfois braconniers. Non, monsieur le Président : les tireurs de petits plombs, de chevrotines ou de balles grosses comme le doigt ne savent pas grand chose des êtres sur lesquels ils braquent leur canon, et dont ils se prétendent abusivement les « gestionnaires » !

Sur ce coup-là, Emmanuel Macron me devient une énigme. Je me demande comment un bel esprit comme le sien, pétri de philosophie et de littérature, connaissant quand même un peu de science, capable de saisir la finesse et les nécessités de la vie sous toutes ses formes, peut cautionner la boucherie chasseresse, et notamment l’ignominie moyenâgeuse que constitue la chasse à courre – avec ses costumes de carnaval ensanglanté et ses cors qui sonnent l’hallali du cerf ou du renard épuisés… La Grande-Bretagne, l’Allemagne et d’autres pays ont interdit cette sinistre pratique qui occupe, chez nous, quatre cents équipages et dix mille participants. J’attends que la France suive l’exemple. Emmanuel Macron aurait confié à Willy Schraen qu’il était « solidaire et défendait toutes les valeurs de la chasse française », ou encore qu’il désirait « soutenir la globalité de ce qui se passe au niveau de la ruralité en matière de chasse et la chasse à courre en fait partie ». Je déplore la myopie de cet homme jeune et moderne, qui se fiche du martyre infligé à des êtres de chair et de sang, au seul prétexte qu’il existe une tradition de sadisme chez des tueurs qui sont aussi des électeurs ! J’espère que le Président comprendra au moins qu’en changeant de chemin, il gagnerait beaucoup plus d’électeurs chez les amis de la vie qu’il n’en perdrait chez les obsédés de la mort.

Emmanuel Macron paraît tellement faible devant les acteurs de la chasse ! Je veux juste lui rappeler que, pour devenir le Président empathique, jeune et inédit qu’il rêve d’incarner, il doit se souvenir que les manieurs de fusil sont aujourd’hui, en France, à peine plus d’un million, et que leurs effectifs ne cessent de décliner. Pourquoi, dès lors, leur offrir des crédits nationaux grâce auxquels ils peuvent abaisser le prix du permis de chasse de 400 à 200 euros ? Pourquoi tolérer que ces individus aillent dans les écoles propager le virus de la souffrance et de la mort jusque dans le crâne de nos petits ? Pourquoi permettre aux tueurs à cartouchière d’adapter un silencieux sur leur arme, sachant que, s’ils abattent chaque année plus de 30 millions d’animaux, les chasseurs causent aussi plusieurs dizaines de morts humaines et des centaines de blessés, sans oublier d’autres victimes chez les ânes, les vaches ou les chiens ? Pourquoi cautionner la survie des piégeages dits « traditionnels » aux petits oiseaux (tenderie, gluau…), qui ne sont que barbaries ? Pourquoi désirer rétablir les « chasses présidentielles » à Chambord – ces massacres de cerfs ou de sangliers aux seules fins de la diplomatie ? Pourquoi concéder au patron des chasseurs de France le fait que l’État accroîtra les périodes de chasse au gibier d’eau, et notamment (contre le vœu du Parlement européen) la traque aux oies sauvages ? Les superbes oies sauvages, monsieur le Président ! Celles-ci seraient tirées en pleine période de constitution des couples reproducteurs… Souvenez-vous de vos lectures d’enfant, du "Merveilleux voyage de Nils Holgersson" sur le dos d’un jars… Ne préférez-vous pas ce rêve d’harmonie au fracas des fusils ?

Il est une autre façon de vous racheter aux yeux de la nature et des naturalistes, monsieur le Président. Elle consiste à montrer que vous vous occupez de la biodiversité au point de favoriser la survie de nos plus grands prédateurs. Aidez les associations de protection de la nature à conserver ces merveilles de l’évolution qu’on appelle le lynx, le loup ou l’ours brun ; dans nos DOM-TOM, le requin-tigre ou le requin-bouledogue ; sans oublier le renard, le chacal doré et tous les autres de moindre taille… Dites « non » au massacre organisé de ces carnivores nécessaires ! Abaissez (supprimez !) les insupportables quotas d’extermination des loups que vous avez cautionnés ! Faites réintroduire d’autres ours dans les Pyrénées, afin de constituer dans ces montagnes une population de plantigrades suffisante pour y garantir la survie de l’espèce. Un trésor de la vie. Et un bonheur pour nos ruraux, nos randonneurs, nos naturalistes, nos artistes, nos cinéastes, nos poètes – et nos enfants jusqu’à plus de cent ans !

13/01/19 L'invention du capitalisme : comment des paysans autosuffisants ont été changés en esclaves salariés pour l'industrie.

 

Nota : ma position par rapport au capitalisme est un tout petit peu plus nuancée. Le capitalisme a permis de dépasser l'artisanat et la disponibilité de capitaux a permis ce qu'aucune société auparavant n'avait réussi à faire : changer d'échelle dans la production. Dans quelles conditions ? Ici nous partageons l'avis de l'article, rien n'est simple.

 

La doctrine économique de notre culture stipule que le capitalisme est synonyme de liberté individuelle et de sociétés libres, n’est-ce pas ? Eh bien, si vous vous êtes déjà dit que cette logique était une belle connerie, je vous recommande la lecture d’un livre intitulé The Invention of Capitalism ...
Eh oui, au contraire de ce qui est souvent suggéré, la transition vers une société capitaliste ne s’est pas faite naturellement ou sans douleur. Les paysans anglais, voyez-vous, n’avaient aucune envie d’abandonner leurs communautés rurales et leurs terres afin de travailler pour des salaires plus que précaires dans d’atroces et dangereuses usines, installées par une nouvelle et riche classe de propriétaires terriens capitalistes. Et pour de bonnes raisons. Selon les estimations fournies par Adam Smith lui-même, avec un salaire ouvrier dans l’Écosse d’alors, un paysan d’usine devait trimer plus de trois jours durant pour pouvoir se payer une paire de chaussures produites commercialement. Autrement, il pouvait fabriquer ses propres chaussures traditionnelles en utilisant son propre cuir, en quelques heures, et passer le reste du temps à s’enivrer à la bière. Quel cruel dilemme. ...

(le reste de l'article est un bijou quant à la considération des capitalistes envers la paysannerie)

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10/10/18 Interview d'Arthur Keller. Echangez 1h de votre émission préférée pour l'écouter !

Qui est Arthur Keller ?

Ingénieur, auteur, conférencier et explorateur de voies de résilience.
... Si l’humanité sait se mobiliser de façon responsable, l’heure est venue de le prouver : c’est acte de bon sens et de sagesse que de se préparer modestement à ce possible choc, c’est aussi acte de conscience et de respect car les implications de l’impréparation nous dépassent dans l’espace et le temps. C’est d’un sursaut de décence qu’il est question, pour sortir du dédain qu’on affiche trop complaisamment pour les choses les plus essentielles. Nous avons abandonné la gestion de ces dernières à une macrostructure industrielle qui flirte aujourd’hui avec des limites structurelles qu’on nie et escamote en dépit du bon sens.

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Son interview : face à des lendemains que l'on présente pour catastrophiques, A Keller nous donne des pistes plus optimistes et réalistes. Plus d'une heure d'échanges passionnants.

Ecouter   (pippa, 1h13)

23/09/18 Etat des lieux sur le risque d'effondrement de la société thermo-industrielle.

 

Nous allons vous envoyer vers une vidéo de près de 2 heures (réservez votre soirée !). Elle aborde le point clé de la vie, donc aussi de notre société : tout dépend de l'énergie, de sa disponibilité,

Cette vidéo est aussi prenante qu'une enquête de Sherlock Holmes, le démontage des mécanismes du "crime", les tenants et les aboutissants. Je lisais hier une déclaration à propos d'écologie, qu'elle ne pouvait être apolitique. Mais la politique s'occupe-t-elle de l'énergie au titre de la gestion de la planète ? Pas du tout, l'écologie est plus englobante que cela, elle ne se base pas sur les problèmes (mesquins ?) de l'humanité, elle bien au dessus, elle est supra-politique. C'est sa radicalité au vrai sens du terme.

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Attention, cette vidéo est hébergée sur un site russe peu sûr, ne cliquez sur rien d'autre que le démarrage de la vidéo (on peut vous proposer une mise à jour de votre navigateur et vouloir vous diriger vers une page non officielle).

08/09/18 Vraiment vertes, les énergies renouvelables ?

 

Philippe Bihouix est ingénieur centralien, et auteur de “Quel futur pour les métaux ?” ainsi que de “L’Âge des Low Tech, vers une civilisation techniquement soutenable”. Pour lui, notre modèle de société touche à sa fin, du fait de l'épuisement progressif des ressources minières et fossiles. Et ce ne sont pas les énergies renouvelables ou la croissance verte qui nous sauveront.

Bon, et maintenant, on fait quoi ? On va où ?
"Nous sommes dans une impasse, mais que c'est extrêmement difficile d'en déterminer le terme."
... En outre, l’épuisement des ressources n’est pas l’unique facteur d’un potentiel effondrement. Ça pourrait aussi venir d’une instabilité bancaire, de ruptures dans nos flux logistiques complexes, de résistances aux antibiotiques…
... Quant aux bioénergies, pourquoi pas ? Mais comme toujours, c'est une question d'échelle. Dans les scénarios faisant appel à ces ressources, il y a une mise en coupe réglée de la forêt et de certains déchets agricoles, qui semble assez incompatible avec le maintien de biodiversité, et le retour des matières organiques à la terre. Prendre tous les déchets agricoles, pour les brûler ou les méthaniser, au lieu de les redonner à la terre pour la nourrir reviendrait à sortir des cycles naturels...
En fin de compte, "la" solution n'existe pas. C'est une histoire de complémentarité, avec une approche plus locale que centralisée. Plus de solaire à Montpellier qu'à Lille par exemple, de la microhydraulique qui ne barre pas les rivières, inspirée des moulins hydrauliques...

Puis : "On n'a jamais su faire de l'efficacité sans effet rebond, c'est malheureux mais c'est comme ça !"
L'effet rebond est net avec le covoiturage. Ça a un certain succès, la pratique se répand... mais aujourd'hui la quantité de carburant consommé en France ne baisse pas !

 
Et enfin : Oui, il y a des raisons d'être optimiste, dans l'attente de la fin du monde, qui décidément prend un peu de temps ! Et surtout, on en a encore énormément sous le pied ! Comme je le dis dans "l'Âge des Low Tech", en terme de consommation, les économies possibles sont colossales. Et sans pour cela revenir aux temps troglodytiques, mais pour retomber à un niveau soutenable. Dans les années 60-70, qui n'ont pas été des années particulièrement affreuses, la consommation énergétique par personne était beaucoup plus faible qu'aujourd'hui ! Heureusement, le bonheur n'est pas proportionnel à la consommation d'énergie et de ressources.

 

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Quand on vous dit que l'écologie c'est tellement innovant. Que ce n'est pas un codicille à l'économie traditionnelle (voir les tribulations des divers ministres de l'écologie et des gouvernements !), c'est même un modèle économique complet où chaque part du vivant et de l'inerte a sa part.

Ph. Bihouix ne se positionne pas, ne tranche pas, il analyse et se pose des questions : il n' y aura pas UNE solution mais DES solutions et celles-ci seront souvent locales.

16/04/18 On a 20 ans pour changer le monde, au cœur de nos campagnes. (suite)

 

Si vous avez lu le pitch du documentaire en page Télé-Radio-Cinéma : Lire (même date que ci dessus), Sans doute qu'une question finit par vous aborder : changer le monde uniquement en agriculture ? N'est-ce pas toute notre société et ses structures qui sont dans l'impasse ?

Et s'il fallait repenser notre société entière d'un point de vue

- organisation, en la replaçant dans le contexte écologique global : finitude des ressources, respect et complicité avec l'environnement. Au lieu de soumission de celui-ci.

- ce qui remet en cause aussi notre conception de l'industrie,

- de l'aménagement du territoire,

- de notre façon de penser, comme "liberté, égalité, fraternité", ou bien "La France est Une et Indivisible". Remplacer "Liberté" par "connaître notre place dans ce monde et ses contraintes", "Egalité" par "respect des différences, rendre la vie supportable et acceptable pour tous", "Fraternité" par "lucidité et bienveillance", "Une et Indivisible" par "Diverse, variée et enrichissante mutuellement". Par exemple, en retrouvant une formulation plus simple.

- de notre façon de penser "énergie". Que ce soit les énergies fossiles, nos besoins ahurissants ou simplement d'entendre le mot "Compétitivité" : vous viendrait-il à l'idée de gagner le Marathon de Paris chaque jour ? Sauter 6m et plus à la perche chaque jour ? Trouveriez vous raisonnable la personne qui a toujours ce mot-là à la bouche ?

16/03/18 Relation police-population, une relation écosystémique qui ne fonctionne pas en France.

 

Une vaste étude comparative sur les relations entre police et population à travers le monde a été publiée récemment. Si les situations sont inégales selon les pays et les régimes, la France fait figure de mauvaise élève au sein de l'Union européenne. Comment restaurer la confiance entre policiers et citoyens ? Éléments de réponse avec le politologue Sebastian Roché, codirecteur de l'étude.
... La confiance qu’une population accorde aux forces de l’ordre est un facteur de cohésion sociale. Plus les citoyens perçoivent l’action des policiers comme légitime, plus ils adhèrent à leurs institutions. Et réciproquement, vous serez d’autant plus enclin à soutenir votre police si vous soutenez le régime politique. Ces effets peuvent sembler évidents, mais jusqu’à présent, l’essentiel de la littérature scientifique portait sur les États-Unis – les polices municipales américaines, donc –, tandis que nous avons comparé des pays comme la France, l’Allemagne, la Turquie, le Nigeria ou encore le Japon…
... L’égalité de traitement est un pilier majeur de la production de la confiance, qu’il faut entendre en deux sens. Il y a d’abord ce qui a trait à la « justice distributive » de la police : c’est, en particulier, l’égalité devant le fait d’être contrôlé, ou aidé, par la police. De manière générale, ce principe est rarement respecté. Dans les pays où les contrôles sont fréquents, certaines catégories de la population, les minorités, sont davantage ciblées que d’autres. Ça n’est pas toujours volontaire, beaucoup de policiers sont sincères lorsqu’ils disent ne pas faire de discrimination, mais il existe des biais inconscients ou des routines professionnelles… À l’inverse, certains comportements policiers peuvent être volontairement discriminants ou stigmatisants. Ensuite, il y a la question de l’inégalité de traitement durant un face-à-face, la « justice procédurale ». Concrètement, il s’agit de la façon dont se déroule un contrôle, qui joue un rôle majeur pour l’établissement de la confiance : êtes-vous respecté ? Avez-vous la possibilité d’exprimer votre point de vue ?

On retrouve chez nous sans surprise les deux faiblesses que j’évoquais : un ciblage excessif des minorités, ethniques notamment, dont il est en outre plus difficile de débattre qu’en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, par exemple ; et, d’autre part, des modalités d’intervention plus autoritaires. La comparaison entre la France et l’Allemagne est éclairante à cet égard. Nos agents baignent dans une culture fondée sur le principe « force doit rester à la loi », tandis que les Allemands communiquent davantage lors de leurs interventions.

Si un policier français vous contrôle, par exemple, il s’imposera et se dispensera d’explication. À l’inverse, un agent allemand utilisera le dialogue et évitera la confrontation verbale. Ça n’a l’air de rien, mais ça change tout ! D’autre part, le contrôle au faciès est beaucoup moins pratiqué en Allemagne qu’en France. En conséquence, le niveau de confiance du principal groupe minoritaire – turc et musulman – s’avère quasi égal à celui du reste de la population. En France à l’inverse, les musulmans, presque toujours d’origine nord-africaine, sont massivement contrôlés et témoignent en retour d’un niveau de défiance plus élevé que la moyenne. On notera de plus qu’en Allemagne, la forte religiosité des adolescents musulmans augmente la confiance dans la police, mais qu’en France, elle a l’effet inverse. La religiosité peut ainsi servir de lien ou opposer les croyants et les forces de l’ordre suivant le contexte national. L’effet du contexte s’explique sans doute par les processus de sécularisation, l’histoire des relations entre l’État et la religion, marqués par des tensions vives en France, mais pas en Allemagne.

Lire  la suite (cnrs)

16/01/18 Pablo Servigne, une vision neuve de l'écologie.

 

Neuve ? Non, mais  telle qu'on aurait toujours du en parler.

Réservez toute votre soirée, c'est une vidéo de 2h40 mais à côté, le dernier Star War c'est du pipi de chat. Pas un mot plus haut que l'autre mais chaque mot porte et fissure puis démonte les idées les mieux établies. En fin de vidéo vous trouverez quelques liens utiles.

 

Un jeune et très grand de l'écologie, ingénieur agronome il se cantonne à son sujet sans oublier de faire des liens insoupçonnés avec d'autres thèmes écologiques. Si on ajoute Driss Aberkane , encore plus jeune, pour l'industrie, la relève est prometteuse.

Tout d'abord le site de Pablo (avec ses livres) et sa page Wikipédia, et enfin sa conférence. En plus, un lien vers Imagine demain le monde, site auquel il participe.

Un jeune et très grand de l'écologie

Lire  (pabloservigne)

Lire  la fiche wikipédia

Voir la conférence (youtube, 2h40)

Lire  (imagine-magazine)

10/01/18 Les animaux consentent-ils à travailler ? (article du Monde)

 

Le chien d’aveugle ou le cheval de selle s’intéressent à la tâche qu’on leur impose : c’est ce qu’a découvert Jocelyne Porcher en appliquant à l’animal les outils de la sociologie.
LE MONDE | 07.01.2018 à 06h30 | Propos recueillis par Catherine Vincent

Jocelyne Porcher est sociologue à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) au sein de l’UMR Innovation, à Montpellier. Auteure de Vivre avec les animaux. Une utopie pour le XXIe siècle (La Découverte, 2011), elle a coordonné le numéro « Travail animal, l’autre champ du social » de la revue Ecologie & Politique (n° 54, 2017).

En quoi la question du travail animal intéresse-t-elle les sciences sociales ?
Il faudrait plutôt se demander pourquoi cela les intéresse si peu ! Le travail est le grand absent de la question animale, un fait social impensé. Cela peut se comprendre : du point de vue des sciences sociales, les bêtes appartiennent à la nature. Mais les animaux domestiques ne sont pas des loups ou des renards : ils vivent avec nous depuis dix mille ans, ils ont construit avec nous les sociétés humaines. Et, oui, ils travaillent.
Je n’aurais probablement pas exploré cette question si je n’avais pas moi-même côtoyé les animaux en tant qu’éleveuse : à l’époque, je me demandais déjà comment eux et nous arrivions à œuvrer ensemble. Devenue chercheuse, j’ai mené des travaux sur la souffrance des humains en système industriel. En croisant ces deux expériences, j’ai compris qu’il était possible d’étudier les contributions des animaux au travail avec les outils des sciences sociales.
Une de mes étudiantes a d’abord passé plusieurs mois dans un troupeau de laitières, restant « au cul des vaches » du matin au soir en suivant un protocole d’observation très rigoureux. Des travaux similaires ont ensuite été conduits sur des cochons de plein air, des rapaces participant à un spectacle, les sangliers d’un parc animalier : quelle que soit l’espèce, il apparaissait que les animaux collaboraient au-delà de ce qu’on leur demandait. Ce premier constat a débouché sur un programme de l’Agence nationale de la recherche (ANR) que j’ai coordonné pendant quatre ans, afin de mieux explorer le rapport au travail qu’ont les bêtes dans différents terrains professionnels.

Comment cette collaboration entre humains et animaux se construit-elle ?
Qui dit travail suppose quelqu’un qui travaille : c’est ce « quelqu’un » qu’il faut chercher chez l’animal. Le chien militaire, le chien d’aveugle, le cheval que l’on monte s’intéressent-ils à la tâche qu’on leur demande ? Essayent-ils de bien faire ? Leur investissement est-il motivé par autre chose que la récompense ? A toutes ces questions, la réponse est oui. Il existe un « travailler » animal, c’est-à-dire une subjectivité engagée dans le travail avec les humains.
Cet investissement n’a rien de spontané : il est construit par des apprentissages, de la communication et par la mobilisation des compétences des bêtes. Mais, au-delà des règles bien comprises, le meilleur ciment d’une relation de travail efficace avec les animaux se révèle être la confiance et l’affection. Il y a là une différence forte avec le travail entre humains – qui, certes, nécessite une confiance mutuelle mais pas forcément de l’affection. Bien sûr, il existe des éleveurs très durs, des dresseurs cruels, qui obtiennent tout de même de leurs bêtes ce qu’ils désirent. Mais il s’agit alors d’un travail aliéné, non d’un travail consenti.

Ce travail, dans divers domaines, pourrait demain être concurrencé par celui des robots. Qu’a-t-on à y perdre ?
Le premier secteur du travail animal concerné par la robotisation est celui du service à la personne. Dans certaines maisons de retraite, les animaux de compagnie commencent déjà à être remplacés par des robots thérapeutiques en peluche – l’idée étant de fournir de l’affection aux personnes âgées sans les frais de litière ou de vétérinaire. De même, il y aura sans doute un jour des robots pour remplacer les chiens d’aveugle, voire les chiens de berger.

Qu’a-t-on à y perdre ? De l’intelligence. Lorsqu’un chien guide des brebis, il obéit à des consignes précises, mais il organise les choses à sa façon : on mise sur son intelligence tandis qu’il mise sur la confiance qu’on a en lui, et cette relation elle-même nous rend plus intelligents. Rien de tel avec les robots ! Le problème du robot, c’est qu’il n’a pas de corps. Lorsqu’on travaille avec un animal, on est confronté à sa fragilité corporelle, à sa dangerosité parfois, à ses mouvements, à ses odeurs… C’est ce corps-à-corps qui risque de disparaître. L’homme qui advient sera augmenté de la machine, mais diminué des animaux.

 

Notre commentaire :

- nous avons ici un exemple de collaboration entre des systémiques différentes et complémentaires.
- seuls les spécialistes s'intéressent à ce sujet alors que toute les sociétés humaines sont en interactions avec la plupart des autres espèces, et ce sans les comprendre. Donc source des conflits et catastrophes actuelles (disparitions d'espèces, dégradation de tous les écosystèmes, ...)

16/09/17 Le cycle de Gartner, ou Hype Cycle.

 

 Voici, détaillé un des exemples de "naissance, développement, variation et stabilisation" d'une invention. Cette "invention" peut être industrielle, une nouvelle espèce animale ou végétale, bref : tout ce qui naît et vit.

Noter qu'ici on ne parle pas de la fin de cycle (fin du maréchal ferrant face à l'arrivée du mécanicien automobile par exemple).

Il s'agit essentiellement d'une courbe décrivant l'évolution de l'intérêt pour une nouvelle technologie. Le terme hype cycle désigne une représentation des technologies « à la mode » ou en développement à un instant donné : le nom anglais hype signifie publicité racoleuse, battage publicitaire ou hyper médiatisation. On peut soit mettre en œuvre ce concept pour une technologie donnée (chaque technologie innovante passant par les étapes du cycle), soit établir régulièrement un schéma représentant l'ensemble des technologies émergentes et leur position sur ce cycle (c'est ce que fait le groupe Gartner dont ce schéma est une marque déposée).

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01/08/17 6ème extinction des espèces : pourquoi cela nous intéresse pas, ce que nous pouvons faire maintenant.

 

Un nouveau rapport sur l’extinction de masse des espèces vient de paraître, plus étayé et alarmiste encore que les précédents, nous incitant à changer fortement notre mode vie, jugé trop consumériste. Pourtant nous ne semblons pas pouvoir nous emparer sérieusement de la question, plus profonde et plus vaste que le seul thème du réchauffement climatique. Plus de 40 ans après le premier sommet de la Terre de Stockholm, Pourquoi ne parvenons-nous toujours pas à réagir ?
Une étude de l’IFOP interrogeait l’année dernière les français sur la hiérarchie de leurs centres d’intérêts dans la perspective de l’élection présidentielle de 2017. L’environnement devait arriver en avant-dernière position des préoccupations, loin derrière la lutte contre le terrorisme et les questions d’ordre économique. 27% des sondés se déclaraient peu ou pas du tout intéressés par la question. Une étude de GreenFlex menée en 2015 révélait, elle, que 47,5% des consommateurs pensaient que l’on s’inquiétait trop au sujet de l’environnement.
Interrogé par Francetvinfo, Dominique Bourg, philosophe, tente une explication :

" Ce qui semble faire réagir le genre humain, c'est un danger perceptible, évident et immédiat. Or, avec les affaires d'environnement, on se trouve confrontés à un type de danger auquel l'évolution ne nous a absolument pas préparés. Les problèmes d'environnement sont distants, dans le temps et dans l'espace (du moins le croit-on). "
....
« Francetvinfo : Autour de moi, beaucoup de personnes se disent : "A quoi bon agir si personne ne fait pareil ?" Que leur répondez-vous ?
D. Bourg : Je ne suis pas du tout d'accord. Ce constat est une faute logique. Si on raisonne comme ça, on ne fera jamais rien. Ce n'est qu'une accumulation de comportements individuels qui va changer les choses. C'est la seule solution, même si avec des lois, ce serait plus efficace. Là, il faut s'inspirer de Kant et agir en imaginant les conséquences si tout le monde faisait pareil. Au début, t'es tout seul à prendre ton vélo, mais si tu le fais toi, ça va amener d'autres à le faire, et puis ça donne Amsterdam. Et à la fin, il n'y a plus de bagnoles et que des vélos. » ...

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13/07/17 Petit concours : sauriez vous reconnaître quelques feuilles ?

 

Vous venez de tomber dans le piège !!! ...et concluez par vous même.

15/05/17 Le principe de précaution, trop de manipulation et d'incompréhension sur le sujet.

 

1) article 5 de la Charte de l’environnement : « Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage ».

Le principe de prévention est mis en œuvre sur la base d’expériences théoriques ou pratiques. Le risque est avéré, il peut être démontré par la communauté scientifique. Avec le principe de précaution, le risque est non avéré. Les autorités publiques ont l’obligation d’agir sans que le risque redouté ne puisse être démontré. Le principe de précaution ne se réduit donc pas à une décision d’experts surplombant la population intéressée, mais appelle un processus de participation des personnes concernées. Le principe de précaution ne s’applique évidemment pas à la recherche fondamentale, ni même à la recherche appliquée. Il ne joue que pour la mise en place de nouveaux produits ou de nouvelles technologies susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement et/ou sur la santé humaine. Par voie de conséquence seul le domaine marchand, celui de l’application des technologies, est en cause. ...

2) L’opposition au principe de précaution
3) Le point de vue de Dominique Bourg
4) Le point de vue de Corinne Lepage
5) Le point de vue de Jean-Pierre Dupuy

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12/05/17 Quelle taille acceptable pour une ville ?

 

Il commence à apparaître pour certains que le gigantisme urbain n'est pas synonyme de bonne santé, d'économie d'échelle, de bonheur de vivre. Jusquà présent nous n'avions que des informations partielles glanées ici et là. Voici une étude, ou plutôt un résumé, donnant matière à réfléchir. Le tout accompagné d'un historique et une foule de renseignements finement observés.

 

... Avec l’industrialisation, la nocivité s’affiche mais aux côtés du « progrès », ainsi toute cheminée qui fume est signe de « bonne santé économique », y compris, plus tard, pour les syndicats ouvriers, laissant les riverains se débrouiller avec les pollueurs. Les historiens constatent que le rejet d’eaux contaminées dans une rivière par une usine n’échappe pas aux pêcheurs qui lui attribuent la mort des poissons et portent plainte auprès des autorités locales. Dès la fin du 18e siècle, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en France, des nuisances résultant de manufactures sont dénoncées sans grand succès… Le décret du 10 octobre 1815 sur les pollutions industrielles représente une date symbolique, même si son application et son interprétation autorisent bien des dérogations et des arrangements… L’épopée industrielle s’accompagne de pollutions (solides, liquides, gazeuses), qui, malgré leurs conséquences sur la santé publique et le bien-être des populations, comptent pour du beurre. Elles obligent, au mieux, les industriels à perfectionner leurs processus de fabrication, au pire à vivre dans un air vicié et des conditions sanitaires malsaines. C’est le prix du progrès et de la croissance économique !

Le déploiement inconsidéré de la technique en un peu plus d’un siècle va modifier l’environnement au point que ce dernier devient vulnérable. L’extinction accélérée d’espèces animales et végétales, la surconsommation de matières premières et de sources d’énergie non renouvelables, ou à des rythmes lents comme pour les forêts, la détérioration des écosystèmes, l’épuisement des sols, la destruction des océans, la poubellisation des lieux extrêmes, tout cela pour satisfaire imparfaitement des besoins inventés, trouvent dans les mégalopoles leur paroxysme.

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28/01/17 Ne t'attaque pas au système, démode-le (Bernard Werber).

 

Piqué au site des colibris.

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Ce texte est extrait du Livre du Voyage de Bernard Werber.

Bernard Werber est intervenu à la conférence "Le sens de la communauté au 21e siècle", le samedi 16 janvier 2016 à Paris (il n'est jamais trop tard). Vous pouvez la visionner ici.

"Il est cubique, titanesque, froid.
Il est doté de chenilles qui écrasent tout.
C’est le système social dans lequel tu es inséré.
Sur ses tours tu reconnais plusieurs têtes. Il y a celles
- de tes professeurs,
- de tes chefs hiérarchiques,
- des policiers,
- des militaires,
- des prêtres,
- des politiciens,
- des fonctionnaires,
- des médecins,
qui sont censés toujours te dire si tu as agi bien ou mal.
Et le comportement que tu dois adopter pour rester dans le troupeau.
C’est le Système.


Contre lui ton épée ne peut rien.
Quand tu le frappes, le Système te bombarde de feuilles :
- carnets de notes,
- P.V.,
- formulaires de Sécurité sociale à compléter si tu veux être remboursé,
- feuilles d’impôts majorés pour cause de retard de paiement,
- formulaires de licenciement,
- déclarations de fin de droit au chômage,
- quittances de loyer, charges locatives, électricité, téléphone, eau, impôts locaux, impôts fonciers, redevance, avis de saisie d’huissier, menace de fichage à la Banque de France, convocations pour éclaircir ta situation familiale, réclamations de fiche d’état civil datée de moins de deux mois…
Le Système est trop grand, trop lourd, trop ancien, trop complexe.
Derrière lui, tous les assujettis au Système avancent, enchaînés.
Ils remplissent hâtivement au stylo des formulaires.
Certains sont affolés car la date limite est dépassée.
D’autres paniquent car il leur manque un papier officiel.
Certains essaient, quand c’est trop inconfortable, de se dégager un peu le cou.
Le Système approche.
Il tend vers toi un collier de fer qui va te relier à la chaîne de tous ceux qui sont déjà ses prisonniers.
Il avance en sachant que tout va se passer automatiquement et que tu n’as aucun choix ni aucun moyen de l’éviter.
Tu me demandes que faire.
Je te réponds que, contre le Système, il faut faire la révolution.
La quoi ?


LA RÉVOLUTION.
Tu noues alors un turban rouge sur ton front, tu saisis le premier drapeau qui traîne et tu le brandis en criant :
« Mort au Système. »
Je crains que tu ne te trompes.
En agissant ainsi, non seulement tu n’as aucune chance de gagner, mais tu renforces le Système.
Regarde, il vient de resserrer les colliers d’un cran en prétextant que c’est pour se défendre contre « ta » révolution.
Les enchaînés ne te remercient pas.
Avant, ils avaient encore un petit espoir d’élargir le métal en le tordant.
À cause de toi, c’est encore plus difficile.
Désormais, tu as non seulement le Système contre toi, mais tous les enchaînés.
Et ce drapeau que tu brandis, est-il vraiment le « tien » ?
Désolé, j’aurais dû t’avertir.
Le Système se nourrit de l’énergie de ses adversaires.
Parfois il fabrique leurs drapeaux, puis les leur tend.
Tu t’es fait piéger !
Ne t’inquiète pas : tu n’es pas le premier.
Alors, que faire, se soumettre?
Non.
Tu es ici pour apprendre à vaincre et non pour te résigner.
Contre le Système il va donc te falloir inventer une autre forme de révolution.
Je te propose de mettre entre parenthèses une lettre.
Au lieu de faire la révolution des autres, fais ta (r)évolution personnelle.
Plutôt que de vouloir que les autres soient parfaits, évolue toi-même.
Cherche, explore, invente.
Les inventeurs, voilà les vrais rebelles !
Ton cerveau est le seul territoire à conquérir.
Pose ton épée.
Renonce à tout esprit de violence, de vengeance ou d’envie.
Au lieu de détruire ce colosse ambulant sur lequel tout le monde s’est déjà cassé les dents, ramasse un peu de terre et bâtis ton propre édifice dans ton coin.
Invente. Crée. Propose autre chose.
Même si ça ne ressemble au début qu’à un château de sable, c’est la meilleure manière de t’attaquer à cet adversaire.
Sois ambitieux.
Essaie de faire que ton propre système soit meilleur que le Système en place.
Automatiquement le système ancien sera dépassé.
C’est parce que personne ne propose autre chose d’intéressant que le Système écrase les gens.
De nos jours, il y a d’un côté les forces de l’immobilisme qui veulent la continuité, et de l’autre, les forces de la réaction qui, par nostalgie du passé, te proposent de lutter contre l’immobilisme en revenant à des systèmes archaïques.
Méfie-toi de ces deux impasses.
Il existe forcément une troisième voie qui consiste à aller de l’avant.
Invente-la.
Ne t’attaque pas au Système, démode-le !
Allez, construis vite.
Appelle ton symbole et introduis-le dans ton château de sable.
Mets-y tout ce que tu es : tes couleurs, tes musiques, les images de tes rêves.
Regarde.
Non seulement le Système commence à se lézarder.
Mais c’est lui qui vient examiner ton travail.
Le Système t’encourage à continuer.
C’est ça qui est incroyable.
Le Système n’est pas « méchant », il est dépassé.
Le Système est conscient de sa propre vétusté.
Et il attendait depuis longtemps que quelqu’un comme toi ait le courage de proposer autre chose.
Les enchaînés commencent à discuter entre eux.
Ils se disent qu’ils peuvent faire de même.
Soutiens-les.
Plus il y aura de créations originales, plus le Système ancien devra renoncer à ses prérogatives. »

13/01/17 L’écologie passe par la transformation de soi.

 

Et oui, cela devrait couler de source (!!) pourtant nous voyons beaucoup de prétendants à l'écologie qui n'ont absolument pas modifié leur mode de pensée antérieur. Faire attention aux petites bêtes et petites plantes ne suffit pas, c'est juste le premier pas. L'écologie est une révision profonde de notre façon d'appréhender le monde, elle change notre façon de comprendre encore plus qu'elle ne change nos actes.

 

Tant que les motivations des individus ne seront pas prises en compte, les réglementations préconisées pour réduire notre empreinte écologique seront ressenties comme des contraintes extérieures. Chacun tentera de s’y soustraire et jamais les normes orientant les politiques publiques ne seront décidées de manière démocratique. Personne ne consentira à changer ses habitudes de consommation s’il n’y trouve pas une forme d’accomplissement de soi. Bien plus, sans un profond remaniement de l’image que nous avons de nous-mêmes, il ne peut y avoir de transition vers un autre modèle de développement où l’économie, mise au service des hommes, n’est plus l’ennemie de la nature et des autres vivants.
Cessons d’employer les mots de «morale» et de «valeurs». Car la transformation dont il est question ne concerne pas les croyances individuelles ni le domaine des mœurs. Il s’agit de se placer à un niveau plus universel qui est celui de l’anthropologie, c’est-à-dire de la conception de l’homme dans son rapport à lui et à l’autre que lui.

Lire  la suite (liberation)

Nous pensons que l'article va dans la bonne direction, comme par exemple le relationnel à la nature. Une écologie profonde va plus loin car elle décortique ce relationnel pour choisir le meilleur pour garder une planète (dont l'humanité) en bonne forme.

03/01/17 Un projet de décroissance. Puisqu'il faut y penser et en parler, autant que ce soit fait intelligemment.

 

Il y a 10 ans, un président nous dit qu'il va "aller chercher la croissance avec les dents". Son successeur établit son programme sur la base d'une croissance à 3%. Et on a vu, et on attend toujours.

Ils vous diraient aujourd'hui "qu'à l'impossible nul n'est tenu", mais nous nous doutons bien que dès le début ils savaient.

Voici qu'un ingénieur énergéticien présente sa thèse pour une décroissance. Vous verrez qu'il s'agit d'imaginer d'autres schémas de société. La thèse fait 389 pages mais vous pouvez lire un résumé ci-dessous (+ téléchargement de la thèse pour les courageux).

Lire  la suite (cortecs)

02/12/16 20 trucs pour découvrir comment on cherche à vous embobiner. Particulièrement intéressant en écologie.

 

Nous entendons parler d'écologie, et d'anti-écologie, à longueur de journées. Alors voici ce qui va vous aider à mettre à nu les discours. Et, s'il vous plaît, apprenez les quasi par cœur : vous améliorerez ainsi vos propres idées, arguments et interventions en évitant ces "moisissures de la pensée", tout autant que vous ne vous laisserez plus embobiner par les beaux parleurs.
Table des matières :
A. Erreurs logiques
1. La généralisation abusive
2. Le raisonnement panglossien (Maître Panglosse est un personnage de Voltaire (dans Zadig et la destinée), il signifie "qui parle toutes les langues")
3. Le Non sequitur (« qui ne suit pas les prémisses »)
4. L’analogie douteuse
5. L’appel à l’ignorance (ou argumentum ad ignorantiam)
6. Le post hoc ergo propter hoc (ou effet atchoum)


B. Attaques
7. L’attaque personnelle (ou argumentum ad hominem)
8. Le déshonneur par association (et son cas particulier : le reductio ad hitlerum)
9. La pente savonneuse
10. L’homme de paille (dite technique de l’épouvantail, ou strawman)
11. L’argument du silence (ou argumentum a silentio)
12. Le renversement de la charge de la preuve (ou onus probandi)

C. Travestissements
13.Le plurium, ou effet gigogne
14. Le faux dilemme
15. La pétition de principe
16. La technique du chiffon rouge (ou red herring, ou hareng fumé)
17. L’argument d’autorité (ou argumentum ad verecundiam)
18. L’appel à la popularité (ou argumentum ad populum)
19. L’appel à la pitié (ou argumentum ad misericordiam)
 

Avec exemples à l'appui. Et pendant que vous y êtes, visitez tout le site.

Lire  la suite (cortecs)

04/11/2016 80 % des jeunes veulent devenir riches. Et 50% célèbres, est-ce une bonne recette de vie ?

 

Voici l'interview d'un directeur d'enquête (conférence TedX), cette enquête porte sur plus de 700 personnes suivies pendant 75 ans. Sa conclusion est fort simple : une bonne vie est basée sur les bonnes et durables relations.

Lire  la suite (share2give, vidéo sous-titrée)

On a vendu la mèche (le résultat de l'étude) et plus de suspens ! Pourtant la conclusion est vraiment écolo : les liens solides dans la société, avec les parents, voisins et amis sont un grand facteur de bonheur, de cohésion, de bonne santé.

Tout le contraire de ceux qui vous prêchent la réussite avec, comme symbole, pouvoir dépenser 50 000€ à 50 ans pour une montre qui vous donne l'heure.

23/10/16 Le kit du semeur d'idées.

 

Vous savez tous comme il est difficile de faire découvrir les solutions originales de l'écologie, les tenants de du libre (logiciels, culture, ...) donnent un sacré coup de pouce.


Le kit du semeur d'idées est un outil qui a pour objectif de sensibiliser à l'éco-communication et à l'utilisation du Libre.

Le kit, enrichi chaque mois, contient

Des fiches explicatives
Des modèles de documents libres et des exercices
Des images libres et éco-conçues
Des polices libres

Le kit du semeur d'idées a été financé à 111 % sur Ulule en mars 2016 grâce à 65 généreux contributeurs ! Merci encore infiniment !
 

Lire  la suite (cultiv-ta.com)

Lire l'interview par Framasoft

28/07/16 Devenez riches, exemple avec une cuillère en argent.

 

Etudions l'histoire de l'enfant riche et de la cuillère en argent. Et accessoirement de l'enfant pauvre avec une cuillère en plastique.

 

Le nouveau-né riche se voit offrir une cuillère en argent : 190€, elle va l'accompagner toute sa vie. De plus l'argent est un oligoélément : il en avalera, disons, un gramme en 70 ans.

Le nouveau-né pauvre doit changer de cuiller en plastique tous les jours, et pleine d'additifs douteux pour faciliter le moulage : 0,02€.

Au cours de sa vie, cela fait 0,02€ x 365 x 70, soit : 511€.

 

En réfléchissant un peu, on peut s'enrichir en sachant dépenser. Ceci est un calcul théorique, bien sûr, mais examinez toutes vos dépenses et beaucoup entrent dans cette optique de court terme : un jour ou un mois ou une année. Au lieu d'une vie, mais ne vous inquiétez pas pour moi : je ne chausse plus du 19, elles ont servies à ma petite sœur.

02/07/16 La résistance au changement.

 

Le changement est généralement accueilli avec enthousiasme lorsque:

- nous sommes impliqués dans le modèle de changement

- nous sommes impliqués dans la conception du changement

- nous croyons que notre opinion et nos vues seront entendues, afin de contribuer à la nouvelle réalité

- nous profitons personnellement du changement

- l’organisation et l’ensemble des participants bénéficient du changement

- le changement est  effectué correctement

- nous n’aimons pas le statu quo actuel (attitude mentale qui fait apparaître quelque nouveauté comme apportant plus de risques que d’avantages possibles)

- nous sommes confiants quant à notre compétence dans le nouveau contexte

- nous avons confiance et respectons la personne ou le groupe, qui propose le changement

- nous ne croyons pas que d’autres choses plus urgentes doivent être changées

- nous pouvons voir l’ensemble de la situation et comment le changement peut y contribuer positivement

- le soutien nous est fourni et nous avons un temps raisonnable pour s’adapter aux changements

- nous ne changeons pas trop de choses en même temps, parce qu’il faut que le niveau de changement ne soit pas trop grand pour être facilement assimilé

- les changements sont espacés

- nous comprenons les raisons et les objectifs du changement

- nous croyons que le changement est important

- nous croyons que le changement est nécessaire

- nous croyons que le moment est propice pour ce changement.

...

Eh oui, l'écologie c'est aussi du management. Dans l'article, on vous parle aussi de l'étude des "champs de force", nous pensons que c'est loin d'être suffisant car l'écologie n'est pas basée sur la force. Elle n'existe qu'en dernier recours et exceptionnellement (cas de survie), nous préférerions parler d'influence et de son intensité, ce qui permet des démarches plus souples et convaincantes, plus humaines.

Lire  la suite (quotientmanagement)

30/06/16 L'économie de la fonctionnalité et de la coopération en 10 questions.

 

1) Est-ce un modèle de développement durable pour l’entreprise ?
Non, l’économie de la fonctionnalité et de la coopération ne peut se résumer comme le passage de la vente d’un bien à la vente de son usage. Tout d’abord parce que cette définition exclut les entreprises de services.
2) Est-ce un modèle de développement durable pour l’entreprise ?

Assurément oui ! La logique et les valeurs du développement durable constituent les bases du modèle de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération et notamment à travers les 3 principaux objectifs de ce modèle, à savoir :
>Découpler la relation entre hausse du chiffre d’affaire et hausse de la consommation de matière/ou sortir de la logique de volume.
>intégrer des externalités sociales et ou environnementales
>redonner du sens au travail.

3) Est-ce un modèle qui peut s’appliquer a toutes les entreprises ?
Oui et pas seulement ! Les collectivités territoriales peuvent engager également des modes de développement relevant de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération. ...

La suite ci après :

Lire  la suite (clubnoe)

10/06/16 SADT : système d'analyse et design (conception) technique.

 

Mais qu'est-ce que ça vient faire dans un cours d'écologie ?

Curieusement, cette méthode est l'évolution de la systémique appliquée à l'industrie et particulièrement au fonctionnement d'un atelier ou ligne de fabrication, d'une entreprise. Et l'éco-systémique est l'étude des écosystèmes mais n'a pas beaucoup évolué, c'est l'étude de ce qui est et vit, tandis que SADT sert à établir comment ça fonctionne, ou comment ça doit fonctionner si on est encore en projet.

Un projet écologique aurait beaucoup à gagner s'il s'inspirait de cette méthode pour être plus réaliste, fiable, ... etc. On passe de "ce qui est" à "ce qui sera".

A noter : je n'ai pas trouvé de schéma vraiment complet incluant la circulation de l'information. C'est une des dernières avancées de la méthode et elle est vraiment importante : il est nécessaire que chaque acteur humain sache à quoi sert son boulot ou son action et souvent en temps réel, sinon : soit il ne peut donner son avis pour améliorer sa partie ou le tout, il peut se désintéresser, se survaloriser, se dévaloriser, ... . L'être humain est intelligent, savoir d'où ça vient, où ça va, à quoi ça sert, est important : il participe à la communication avec l'amont et l'aval de son poste, mais aussi avec les autres services. D'exécutant il devient participant.

7 concepts fondamentaux
• Modéliser pour comprendre
• Discipliner la démarche d’analyse
• Séparer le quoi du comment
• Modéliser la réalité
• Formaliser de manière graphique
• Travailler en équipe
• Consigner par écrit
 

Voici (l'image est ancienne : le PB 80 est un automate Merlin Gérin des années 80) :

Voici plusieurs liens avec des exemples concrets, il existe différentes variantes de noter, à vous de choisir celle qui vous convient le mieux.

Lire (philippeberger)

Lire  (wikimeca)

Lire (wikimeca, exemple)

Lire  (cours en pdf, bases)

Lire  (cours en pdf)

 

26/05/16 Le principe de Peter. Et quelques autres joyeuses théories.

 

L'écologie, c'est la passion de l'étude de la réalité, surtout quand elle n'entre pas dans les schémas prédéfinis. Le Principe de Peter entre pleinement dans cette catégorie.

 

Selon ce principe, « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence », avec pour corollaire que « avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d'en assumer la responsabilité. » (Wikipédia)

 

Voici un petit florilège tiré du livre (6,90€ sur Amazon):

Lire 

 

Et comme nous sommes sur la bonne voie, voici encore quelques bijoux :

- L’effet Dunning-Kruger, ou effet de surconfiance, est un biais cognitif selon lequel les moins qualifiés dans un domaine surestiment leur compétence :

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Dunning-Kruger (Néanmoins, les études sur l'effet Dunning-Kruger ont surtout été réalisées sur des Occidentaux. Une étude sur des sujets est-asiatiques suggère que dans ce cas un effet inverse (sous-estimation de sa propre valeur, et motivation pour s'améliorer) pourrait être à l’œuvre)

 

- La loi de Parkinson pose que tout travail au sein d'une administration augmente jusqu’à occuper entièrement le temps qui lui est affecté : https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Parkinson (ex: le travail étant extensible, il n'y a pas (ou très peu) de relation entre un travail donné et la taille de l'équipe qui en est chargée)

 

- loi de Say (ou loi des débouchés) « l'offre crée sa propre demande » :

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Say (a rappeler a nos politicards : La croissance ne peut être obtenue que par la stimulation de la production et non par celle de la consommation)

 

-la très connue moi de Murphy (ou loi de l emmerdement maximum) :

«Tout ce qui est susceptible de mal tourner, tournera nécessairement mal» et corollaires : https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Murphy (PS: ce genre de méthode est aussi pratiqué dans la recherche de pointe, puisque la constante cosmologique d'Einstein avait été construite sur ce principe : ajouter un terme aux équations pour obtenir le résultat attendu, et chercher la cause physique de ce terme plus tard)

 

-et enfin e principe de Dilbert est une version aggravée et humoristique du principe de Peter «ces dernières décennies, selon l'auteur, le management a évolué d'une manière telle que l'époque où le principe de Peter s'appliquait pourrait passer pour un âge d'or en comparaison. » : https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_Dilbert

 

C'est le 3ème article sur le principe de Peter, mais que voulez vous, on le voit tous les jours en action !!!

19/05/16 La stigmergie, une méthode de coordination des agents ou actions.

 

Le principe est qu’une trace laissée par une action dans l’environnement stimule l’accomplissement de l’action suivante, que ce soit par le même agent ou un agent différent.

De cette façon, les actions suivantes tendent à se et renforcer et bâtir sur l’existant, ce qui conduit à l’émergence spontanée d’une activité d’apparence cohérente et systématique. La stigmergie est une forme d’auto-organisation. Elle produit des structures complexes sans avoir besoin de plan, de contrôle ou même de communication directe entre les agents.  (Wikipédia).

....

Dans le schéma de la stigmergie ci-dessous, tous les travailleurs ont une autonomie complète pour créer comme ils le souhaitent; le pouvoir du groupe d’utilisateurs réside dans sa capacité à accepter ou rejeter le travail. Comme il n’y a pas de personne désignée pour accomplir une tâche, les usagers sont libres de créer une alternative s’ils n’aiment pas ce qui est proposé. ...

Un système basé sur les personnes ne permet jamais de collaboration à grande échelle sans un système de représentation, comme on en voit dans les organisations comme les nations unies. Si nous voulons quitter le système de représentation tout en permettant à toutes les voix d’être entendues, nous devons trouver de nouvelles méthodes de collaboration qui marchent avec des systèmes basés sur les idées ou les actions. ...

Lire  la suite (lilianricaud)

 

Cet article, dont nous ne donnons qu'un aperçu, aborde aussi d'autres formes d'organisation et il a ceci de vraiment intéressant : on connait tous "la démocratie est le pire des systèmes à l'exclusion de tous les autres". Eh bien ce n'est pas sûr du tout que cela soit vrai Cependant il faut aussi sortir de notre esprit l'idée que tout le monde doive vivre dans un seul système, cela produit toujours beaucoup de mécontents, chaque jour nous rapproche de pays ou régions qui possèderons plusieurs modes de gouvernance en cohabitation.

12/05/16 L'autorité, le pouvoir et la force.

 

S'il est un sujet sensible, surtout en période de crise, c'est bien celui-là : l'autorité, qu'est-ce que c'est, quand c'est autre chose qu'elle cache ?

Au cours de cette conférence, Yann Martin va établir une distinction entre « autorité » et « pouvoir ». Bien que ces deux notions se manifestent par l'exercice de la « puissance » (la capacité à « faire » soi même et à « faire faire » aux autres), cette puissance ne s'exerce pas de la même façon suivant le cas.

Lire  la suite (agoravox)

12/05/16 La simplexité, l'art de rendre plus simple les choses complexes.

 

« La simplexité, telle que je l’entends, est l’ensemble des solutions trouvées par les organismes vivants pour que, malgré la complexité des processus naturels, le cerveau puisse préparer l’acte et en projeter les conséquences. Ces solutions sont des principes simplificateurs qui permettent de traiter des informations ou des situations, en tenant compte de l’expérience passée et en anticipant l’avenir. Ce ne sont ni des caricatures, ni des raccourcis ou des résumés. Ce sont de nouvelles façons de poser les problèmes, parfois au prix de quelques détours, pour arriver à des actions plus rapides, plus élégantes, plus efficaces. »
Comme le démontre Alain Berthoz dans ce livre profondément original, faire simple n’est jamais facile ; cela demande d’inhiber, de sélectionner, de lier, d’imaginer pour pouvoir ensuite agir au mieux.
Et si, à notre tour, nous nous inspirions du vivant pour traiter la complexité qui nous entoure ?  Voir aussi en page vidéo.

Lire  la suite (odilejacob)

07/11/15 La vitesse réduit le monde à rien.

 

Ndlr : tout le monde politique, économique et financier parle de "compétitivité", de "course au profit", etc. et veut l'imposer à toute la société. Imaginez un instant qu'on vous demande d'égaler le record du monde du 100 m chaque jour et vous comprenez l'aberration de telles idées.

Sachant que les mêmes pendant ce temps sirotent un cocktail en rigolant après une partie de golf ou se dorent la pilule sur une île paradisiaque.

 

Méfiez vous donc des "écologistes" qui restent sur ce terrain dangereux. Paul Virilio se place sur ce terrain :

Dans nos sociétés - des origines monarchiques à la démocratie -, la peur a toujours fait partie des moyens de gouverner. On le voit aujourd’hui avec les politiques sécuritaires. Le pouvoir de la peur domine le pouvoir de la reconnaissance du bien public. Dans ce livre, une génération parle à travers moi et constate que la peur est entretenue par d’autres moyens, d’abord atomiques, puis terroristes et écologistes. J’évoque trois peurs : l’équilibre de la terreur, le déséquilibre de la terreur et la peur écologique. ...

Il faut absolument éviter que l’écologie conduise aux mêmes paniques.

Sans aller jusqu’à la qualifier d’idéologie totalitaire, pourquoi l’écologie fait-elle si peur ?
Nous sommes mortels, tout ce qui menace notre vie fait peur : notre survie en tant qu’espèce devient notre grande terreur. Il ne faut pas avoir peur, mais faire face car la peur fait partie des questions ancestrales. Dans la crise écologique, domaine extrême s’il en est, la tentation est grande de vouloir vaincre plutôt que convaincre. Il faut refuser le globalitarisme écologique imposé par la peur, parce que c’est toujours au nom du bien que l’on terrorise. Les écologistes ont la tentation de gouverner par la peur. ...

Nous vivons une synchronisation de l’émotion, une mondialisation des affects. Au même moment, n’importe où sur la planète, chacun peut ressentir la même terreur, la même inquiétude pour l’avenir ou éprouver la même panique. C’est quand même incroyable ! Nous sommes passés de la standardisation des opinions - rendue possible grâce à la liberté de la presse - à la synchronisation des émotions. La communauté d’émotion domine désormais les communautés d’intérêt des classes sociales qui définissaient la gauche et la droite en politique, par exemple. Nos sociétés vivaient sur une communauté d’intérêt, elles vivent désormais un communisme des affects. ...

Lire  la suite (liberation)

02/11/15 Comparaison approche analytique et approche systémique. Pourquoi l'écologie est-elle si différente.

 

L'approche analytique L'approche systémique
1. Elle isole et se concentre sur les éléments 1. Elle relie et se concentre sur les interactions entre éléments.
2. Elle considère la nature des intersections 2. Elle considère les effets des interactions
3. Elle s’appuie sur la précision des détails 3. Elle s’appuie sur la perception globale
4. Elle modifie une variable à la fois 4. Elle modifie des groupes de variables simultanément
5. Elle est indépendante de la durée et les phénomènes considérés sont réversibles 5. Elle intègre la durée et l’irréversibilité
6. La validation des faits se réalise par la preuve : la preuve expérimentale dans le cadre d’une théorie 6. La validation des faits se réalise par comparaison du fonctionnement du modèle avec la réalité
7. Les modèles sont précis et détaillés mais difficilement utilisables dans l’action 7. Les modèles sont insuffisamment rigoureux pour servir de base à la connaissance systématique mais sont utilisables dans l’action
8. C’est une approche efficace lorsque les interactions sont linéaires et faibles 8. C’est une approche efficace lorsque les interactions sont non linéaires et fortes
9. Elle conduit à une action programmée dans ses moindres détails 9. Elle conduit à une action par objectifs
10. Elle insiste sur la connaissance des détails mais perd de vue les buts généraux 10. Elle insiste plus sur la connaissance des buts que sur les détails
Jacques Lapointe – Université de Laval, d’après Joël de Rosnay, in Le Macroscope, Édition du Seuil, 1977

 

L’approche systémique permet de travailler sur le réel, car le réel est complexe et fait système. Dans le réel, comme dans tout système, tous les éléments sont en interaction. L’action sur un élément a des répercussions sur l’ensemble du système, et tout changement global du système change à la fois tous les éléments qui le constituent et les relations entre ces éléments.

L'approche analytique n'est valable que dans le cadre du laboratoire car on y maîtrise les contraintes que l'on a réduites le plus possible.

Lire  la suite (espaceeducatifacrennes)

 

Voila le mot clé: le réel. L'écologie ne s'embarrasse pas d'idéologies a priori, et contrairement à tous les courants politiques, elle est donc la seule à pouvoir réussir là où tous les autres échouent. Reste à vérifier que les écologistes politiques sont de bon connaisseurs de l'écosystémique, mon expérience personnelle me laisse profondément dubitatif mais on sent un courant dans le bon sens.

29/10/15 Le principe de Peter : l'incompétence, pourquoi nous la rencontrons si souvent.

 

Le livre date de 1969 et toujours autant d'actualité, il éclaire un point fondamental de nos sociétés : pourquoi ces dernières se bloquent-elles ?

En résumé : dans une hiérarchie, chacun est promu jusqu'au poste où il atteint son incompétence. Et les règlements ne permettent pas la rétrogradation, il est vrai que c'est  c'est humiliant. C'est notre culture qui est comme ça, quelle erreur !

Pour vous faire découvrir l'ampleur du phénomène, voici un petit florilège d'exemples (avant d'acheter le livre, environ 10 €) :

Lire  (pdf, 5 pages)

07/10/15 Le projet Oasis, par Edgar Morin et Pierre Rabhi : La France est un désert de la pensée politique ...

 

 où la recherche de voies nouvelles se fait et s’expérimente au niveau des associations et initiatives de la société civile mais celles ci n’ont pu se synergiser, et la route sera longue.
Aussi dans la conjoncture actuelle, tout en demeurant des citoyens vigilants et actifs, aménageons en même temps dans notre présent des oasis de convivialités pour nous protéger du déferlement des vagues géantes de l’économie techno bureaucratisée, du calcul aveugle à l’humain, qui nous transforme en objets, de la compétitivité, de la rationalisation, de la marchandisation, du profit qui ont envahi toutes les ramifications de notre société. Encourageons plutôt les initiatives porteuses d’un futur, sachons qu’être responsable et solidaire sont non seulement des impératifs éthiques, mais des vertus qui épanouissent nos vies.
Sauvegardons, nourrissons, développons ces oasis autant que possible. Privilégions le bien vivre sur le bien être seulement matériel. Retrouvons notre propre nature en retrouvant la nature, et retrouvons la nature en retrouvant notre propre nature
Chacun sait au fond de lui même, même si ce savoir est refoulé ou occulté quand la conscience est préoccupée par le souci économique, que l’amitié et l’amour sont les constituants de la vraie vie. Alternons sobriété et fêtes. Laissons nous aller à la part ludique de l’existence. Allons vers ce qui nous enchante ou nous exalte. Contrôlons et régulons notre consommation : consommons dans les circuits courts, dont les AMAP, nourrissons nous de produits bios ou fermiers, évitons d’acheter les objets jetables ou à obsolescence programmée, réparons plutôt que jeter, achetons chez les commerces de proximité, soutenons les entreprises citoyennes, branchons nous sur les mutuelles et coopératives autant que possible, là où l’on respecte le personnel et bénéficie de ses initiatives, utilisons en ville bus et métro, et quand il le faut vélos lib et auto lib. Résistons si possible aux normes et contraintes des usines et bureaux en démontrant que l’obéissance et la soumission diminuent l’efficacité de l’entreprise alors que la satisfaction et l’initiative créent la véritable compétitivité.

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 Notre avis est d'aller plus loin encore : l'écologie doit être l'œuvre de ceux qui la promeuvent, c'est à dire que les entreprises écologiques devraient être lancées par les écologistes de terrain. Il faudra bien que les écologistes politiques finissent par le comprendre.

23/07/15 C'est les vacances, on n'hésite pas à vous donner à réfléchir

- Cynthia Fleury : « Si la Terre est minuscule, elle ne l’est pas tant que cela à l’échelle de l’égoïsme humain ».

 

Terra eco : Pourquoi est-on à ce point indifférents à l’état de notre planète ?
Cynthia Fleury : En émettant des gaz à effet de serre, nous renforçons un dysfonctionnement qui sera problématique dans quinze, vingt ou cinquante ans. Ce décalage est une question très complexe, car l’agir politique est électoraliste, immédiat. L’agir des hommes lui-même ne se fait qu’au cours de leur propre existence, voire de leur vie active. La fenêtre de tir est donc sur quarante à cinquante ans d’activité réelle. Or, de fait, dans cette échelle de temps, aujourd’hui, vous pouvez encore « passer entre les gouttes ». Ce qui renforce l’inaction.

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- Tout va s’effondrer. Alors... préparons la suite.


Le pic pétrolier, le climat qui se dérègle, la biodiversité qui disparaît… Les scientifiques nous bombardent de nouvelles alarmistes, mais que faire ? Prenons-les enfin au sérieux, préconise Pablo Servigne, co-auteur de « Comment tout peut s’effondrer ». Mais pas de panique : même si le chemin n’est pas facile, il faut l’accepter, pour commencer à préparer le monde d’après.

Sur quels faits vous appuyez-vous pour affirmer que l’effondrement est possible ?
Nous avons rassemblé un faisceau de preuves qui viennent des publications scientifiques. Les plus évidentes sont liées au fait que notre civilisation est basée à la fois sur les énergies fossiles et sur le système-dette.
Le pic de pétrole conventionnel a eu lieu en 2006-2007, on est entrés dans la phase où l’on exploite le pétrole non conventionnel : sables bitumineux, gaz de schiste, pétroles de schiste, etc. Déjà, c’est un signe qui ne trompe pas.

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Nous avons trouvé la phrase clé de cet article : "construire des petits systèmes résilients parce que l’effondrement est là". C'est plus efficace de dépenser son énergie à construire autre chose que protester parce que d'autres ne le font pas.

Il y a un point de l'article où ne sommes pas d'accord : "Si on va au bout, certaines études montrent que l’on peut vraiment éliminer presque toute vie sur Terre". Ils ont oublier une chose, les moyens disparaîtrons en 1er puis bon nombre d'humains, victimes d'eux mêmes, avant d'avoir tout ravagé. Mais tout se discute, surtout le futur.

21/05/15 L'essence nourricière du monde. (présentation du livre de Corinne Pelluchon)

 

Nous devons avoir l’ambition, explique C. Pelluchon, de repenser les relations que nous entretenons avec la nature, à travers un pacte qui nous lie aux non-humains. Ce n’est que de cette manière que nous parviendrons à donner à l’écologie un fondement anthropologique.
Peut-on articuler dans un même mouvement de pensée l’enquête menée par les éthiques de l’environnement qui cherchent à conférer un statut aux entités non humaines, le souci qu’ont nos démocraties d’accompagner et de réguler le développement des biotechnologies sans dériver en expertocratie, et des enjeux d’existence ? L’ambition de cet ouvrage synthétique, remarquable et nécessaire, est de répondre à ces questions. Il réinstalle avec souffle les questions d’écologie (de l’agriculture à la cause animale, de la métropolisation à l’alimentation) dans une vaste réflexion pour un projet de nouveau pacte social. Corine Pelluchon se propose ici de tirer toutes les conséquences éthiques et politiques de cette expérience grâce à laquelle nous découvrons que nos existences ne sauraient être séparées de ce dont nous dépendons et développons une attention à l’égard de ceux avec lesquels nous vivons, humains et non humains.

Lire (lessencenourricieredumonde)

Nous ne sommes pas sûr de tout partager mais nous ne sommes pas juges de l'écologie, en tout cas il apporte un autre éclairage et, comme nous, C Pelluchon ne place pas l'homme comme seul ayant droit sur cette planète.

22/03/15 Les émotions binaires (tout noir ou tout blanc) nous empêchent de raisonner.

Pierre Le Coz : la manipulation de la sensibilité n’est pas un phénomène entièrement nouveau. Platon, déjà, dénonçait la démagogie des leaders d’opinion qui flattaient les bas instincts des citoyens. Mais on assiste depuis le début du XXIe siècle et l’extension des médias de masse à un mouvement d’accélération. Nous sommes pris dans une logique d’emballement que la révolution numérique en cours contribue à amplifier. Le gouvernement des émotions, c’est l’avènement d’une société en proie à ce que j’appelle la « captation émotionnelle ».

Vous évoquez dans le livre les stratégies de ceux qui manipulent nos émotions…
P. L. C. : Le recours aux faits divers est la première d’entre elles : en dix ans, l’Institut national de l’audiovisuel a noté une augmentation de 73 % des faits divers dans les journaux télévisés. L’information n’est plus sélectionnée en fonction de son degré d’importance réel, mais en fonction de son pouvoir de captation des émotions. L’utilisation des cas particuliers pour manipuler nos émotions est une autre forme de manipulation. Ainsi, sur le thème « on est de moins en moins bien soigné à l’hôpital », on va nous livrer une caméra cachée tournée dans un établissement « inhumain » – qui va en appeler davantage à nos affects qu’à notre réflexion – et l’enquête va s’arrêter là.

Cette manière de faire est devenue tellement banale que c’est à peine si l’on s’en rend encore compte. Et que dire de ces élus de la Nation qui se répandent sur les plateaux de télévision pour débattre de l’euthanasie en citant le cas de leur « maman » décédée dans la souffrance ? C’est cela le gouvernement des émotions : tirer sur la corde sensible sans examiner les arguments à froid.

Note : on ne peut voler tout l'article très intéressant du CNRS, lire la suite :

Lire (journalcnrs)

11/03/15 Le clitoris, un sujet tabou.

 

L'écologie, c'est aussi se connaître, connaître l'autre. La sexualité masculine est bien documentée mais il faut attendre 2015 pour qu'on ose faire des conférences (avec vidéo) à propos de la sexualité féminine.

La vidéo est présentée par une femme gynécologue qui démonte par la même occasion tous les tabous civilisationnels hérité d'une société d'hommes rétrogrades et hypocrites.

Lire (dailymotion)

09/03/15 Education à l'environnement, une brochure de la Région Paca.

 

Les enjeux environnementaux auxquels nous devons faire face appellent des changements dans les pratiques de chacun. L’éducation à l’environnement et au développement durable est un outil qui peut aider tous les habitants, les acteurs socio-économiques et les décideurs à aller vers l’écocitoyenneté dans leurs comportements et leurs décisions. La Région Provence Alpes Cote d’Azur mène depuis 2004 une ambitieuse politique de soutien à l’éducation à l’environnement et au développement durable. C’est pour les jeunes hors temps scolaire que la Région a lancé en 2012 la démarche « Centre écohérent » dont l’objectif est d’initier un maillage du territoire régional par des pôles ressources en matière d’éducation à l’environnement et au développement durable dans le champ des loisirs jeunesse.

Lire (cdurable)

Télécharger le guide (format pdf, 19 pages)

23/02/15 La zététique, l'art du doute. De plus en plus nécessaire en cette période de mensonges tous azimuts.

 

On vous remet l'article du 07/02/2011 puisque il y a du nouveau :
Il ne s'agit pas à proprement parler d'écologie mais de méthodes. Il y a ce que l'on démontre (parce que dans un domaine donné, on a appris et compris) et ce que l'on croit (dans un domaine que l'on ne connait pas ou mal, on se fie aux dires d'une "autorité" en la matière). La zététique a pour but de savoir si une affirmation fait partie du vrai, du possible, du probable, de l'improbable, ou des croyances (religieuses ou autres).
Il n'est jamais question de traiter quiconque d'idiot ou de génie, juste de faire avancer nos connaissances et façons de raisonner, souvent de passer du raisonnement individuel au travail d'équipe (un mathématicien avec un biologiste, un informaticien avec un économiste, par exemple).  Ce site (zetetique.fr) est formidable, l'écologie a beaucoup à y gagner.

 

Aujourd'hui, France Inter a consacré une superbe émission sur le sujet, on vous y envoie :

Ecouter (franceinter)

13/02/15 Le paradoxe de Fermi et les extraterrestres invisibles : "Les extra terrestres existent, la preuve ? On ne les voit pas".

 

La vraie formulation est : "S’il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient être déjà chez nous. Où sont-ils donc ?" Mais je ne sais plus qui avait reformulé comme dans le titre, un peu d'humour ne nuit pas.

En effet, faisons l’hypothèse que la vie émerge sur une fraction même très minime de ces milliards de planètes : les dimensions de notre galaxie (quelques dizaines de milliers d’années-lumière) laissent espérer, pour une civilisation comme la nôtre assez proche de la capacité d’explorer à une fraction appréciable de la vitesse de la lumière les systèmes environnants, une exploration d’une large part de la galaxie en un temps inférieur à 1 million d’années. Or ce temps n’est que le dix-millième environ de l’âge de notre galaxie, la voie lactée, âgée d’environ 13 milliards d’années, ou de notre univers, âgé de 14 milliards d’années environ. Il eût donc été fort probable que notre planète ait été visitée par plusieurs centaines d’espèces différentes d’extraterrestres, qui sont à ce jour remarquablement absentes.

 

Voyons un peu un point de vue écolo :

Un point semble toutefois avoir été peu discuté par Fermi : le délai dont nous disposons avant d’épuiser les ressources à notre disposition, que ce soit à l’échelle de notre planète Terre, ou même à l’échelle de l’Univers observable (disons à l’intérieur d’un rayon de 10 milliards d’années-lumière, soit environ 100 milliards de milliards de kilomètres).

Sous l’hypothèse apparemment raisonnable d’un taux de croissance de la consommation et de l’utilisation des ressources de 2% par an, la durée d’épuisement des ressources de la Terre est de quelques centaines d’années, avec une large marge d’incertitude. Pour l’Univers observable tout entier, curieusement, l’estimation est plus précise : entre 5 000 et 6 000 ans, à très peu de chose près…

Ce temps est ridiculement faible et lui aussi apparemment paradoxal : pour épuiser les ressources dans un rayon de 10 milliards d’années-lumière, il faudrait a priori plusieurs milliards d’années sauf à avoir simultanément à l’œuvre un très grand nombre de civilisations expansionnistes, ou à aller plus vite que la vitesse de la lumière, ce qui semble impossible. Autrement dit, une croissance de 2% par an poursuivie pendant quelques millénaires grille presque nécessairement le système planétaire qui en subit l’expérience.

CQFD : s'il y a des extra terrestres, ils sont aussi bêtes que nous : ils bousillent tout avant d'avoir les moyens d'explorer la galaxie. Pour réaliser votre rêve d'exploration de l'univers, devenez écolo !!!

Lire (liberation)

12/02/15 A propos d'empreinte écologique : les hectares globaux.

 

Nous avons reçu cette précision plus qu'intéressante, l'hectare global (hg) est la mesure du besoin de sol pour vivre : le coton pour nos vêtements, nos aliments, le bois des meubles, la surface de la maison, etc. Voici :

Pour ce qui est de l'empreinte écologique (EE), il ne faut pas oublier deux choses, il s'agit d'hectares globaux (indicateur résultant de la prise en compte d'une série de données) et que le plus intéressant est la comparaison avec la biocapacité (également en hectares globaux). L'EE de la France oscille selon les années (et les modes de calcul) entre 5 et 5,25 hg, alors que sa biocapacité est autour de 3 hg. Elle est donc déficitaire de façon significative. C'est le cas de tous les pays industrialisés ou "développés" (sauf USA et Océanie). Ce n'est pas vraiment une consolation de constater que l'Allemagne (5,3/1,9) ou la Grande Bretagne (4,9/1,3) sont encore plus déficitaires...

On fera quoi lorsqu'on ne pourra plus drainer des ressources d'autres régions de la planète (consommées par leurs habitants en croissance rapide)?

 

Voila qui doit donner à réfléchir quand les décideurs mondiaux n'ont à la bouche qu'exportation, importation et croissance. Nous entrons dans l'ère du mensonge total quand on oublie les contraintes écologiques.

07/02/15 2015, 3mn avant la fin du monde. Ou la fin d'un monde ?

 

Vous êtes tous, nous l'espérons, des pacifistes. Des scientifiques atomistes, conscients de ce qu'ils avaient livré aux militaires, ont créé cette horloge de l'Apocalypse en 1947. Nous sommes donc loin des élucubrations soi-disant mayas et compagnie.

 

Cette association, qui compte pas moins de 17 prix Nobel avertit la communauté internationale : "la probabilité d'une catastrophe mondiale est très élevée", faisant avancer l'horloge de 3 minutes, le premier ajustement depuis 2012.
L'horloge de l'Apocalypse est une horloge virtuelle qui décompte le nombre de minutes qu'il reste avant minuit (l'Apocalypse). Elle est révisée chaque année par les dirigeants du BAS, principalement en fonction des tensions géopolitiques autour du risque nucléaire : course aux armements, traités d'interdiction, terrorisme... La menace d'une guerre nucléaire planétaire a très largement contribué à diminuer le nombre de minutes qu'il restait à l'humanité avant de sombrer dans le chaos.

Depuis 2007, ce terrible compte à rebours intègre les changements climatiques et les nouveaux développements en matière de sciences de la vie, menaces qui pourraient compromettre de manière irrévocable l'avenir des sociétés humaines.

Si l'année 1953 détient le record avec seulement 2 minutes avant minuit, la situation s'est fortement dégradée depuis le début des années 1990 où l'horloge était fixée à 23 h 43, soit 17 minutes avant la fin du monde. Depuis, presque chaque année, l'horloge avance ses aiguilles vers minuit.

2015 : la menace des changements climatiques et d'une guerre nucléaire.
Comme en 2012, les décisions politiques ne sont manifestement pas à la hauteur des défis posés par le changement climatique en cours et la modernisation des armes nucléaires : "Malgré des développements modestement positifs dans le domaine du changement climatique, les efforts actuels sont absolument insuffisants pour éviter un réchauffement catastrophique de la Terre", soulignent les chercheurs.
"Parallèlement, les Etats-Unis et la Russie se sont lancés dans des programmes massifs de modernisation de leurs "triades" nucléaires, compromettant ainsi les traités existant sur les armes nucléaires", ajoutent-ils, évoquant les trois composantes terrestre, aérienne et navale des arsenaux nucléaires.

Lire (notreplaneteinfo)

 

Les voila repartis sur la mauvaise pente, si facile quand le pithécanthrope reprend le dessus sur homo sapiens.

26/11/14 2 personnalité françaises de l'écologie nous ont quitté : Serge Moscovici et Alexandre Grothendiek.

 

Serge Moscovici, né à Braila en Roumanie, en 1925, a été le créateur en 1965 du Laboratoire de Psychologie Sociale de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences-Sociales (EHESS) et a été l'un des premiers théoriciens à conceptualiser l'écologie politique dans deux ouvrages publiés en 1968 " Essai sur l'histoire humaine de nature " et " La société contre nature ".
Les ouvrages de Serge Moscovici : " Psychologie des minorités actives "; " La Société contre nature " ; " Chronique des années égarées " ; " Psychologie sociale " ouvrage collectif; " La passion du regard : Essai contre les sciences froides " ; "Le réenchantement du monde, une écologie politique " ; " Essai sur l'histoire humaine de la nature " ; " De la nature, pour penser l'écologie ".

Alexandre Grothendieck : un génie français des mathématiques devenu défenseur militant de l'écologie.
Né en 1928 à Berlin, Alexandre Grothendieck était considéré comme l'un des plus grands mathématiciens du XXème. Lauréat du Prix Fields en 1966, l'équivalent du Prix Nobel des mathématiques, il a participé aux premières grandes manifestations écologiques françaises des années 1970 pour alerter sur les menaces environnementales et écologiques que fait courir à la planète notre société de consommation. Adepte convaincu de l'alimentation bio et des énergies renouvelables, Génie des mathématiques, et visionnaire, il a senti que la défense de l'écologie était une priorité absolue.

Lire (bioaddict)

 

Oui, l'écologie est aussi l'œuvre des plus grands parmi les penseurs de cette planète. Connaissant quelques personnes du FN, je leur pose donc la question : lesquels de vos théoriciens peut-on faire entrer dans la catégorie des grands hommes ?

23/11/14 La décroissance et le haricot magique.

 

Ah, la décroissance, quel vilain mot ! Voyons si l'inverse de gabegie ou gaspillage, de croissance infinie ne serait pas déjà une bonne définition. Il se trouve qu'un écolo breton, Dominique G, s'est penché sur la question :

La réponse à cette question est le point de clivage majeur des écologistes avec le reste du monde politique qui reste fondamentalement productiviste et qui ne voit de salut que dans la croissance. Finalement je vais finir par croire que les traders se sont inspirés des économistes pour influencer les politiques qui, du coup, veulent nous faire croire que les arbres peuvent monter jusqu’au ciel.

Quand j’étais petit j’y croyais. Je croyais même qu’on pouvait monter jusqu’au ciel en escaladant un pied de haricot magique mais il faut dire que ce pied de haricot poussait dans l’oreille d’un géant, ceci expliquant cela. La suite :

- Débat croissance/décroissance 0/4 « Dis papa, est-ce que les arbres montent vraiment jusqu’au ciel ? »

- Débat croissance/décroissance 1/4 « Ce n’est pas la taille du gâteau qui importe mais qui tient la pelle à tarte.» Acte 1. Illustration au niveau mondial

- Débat croissance/décroissance 1/4 « Ce n’est pas la taille du gâteau qui importe mais qui tient la pelle à tarte.» Acte 2 Illustration au niveau national

- Débat croissance/décroissance 1/4 « Ce n’est pas la taille du gâteau qui importe mais qui tient la pelle à tarte.» Acte 3 (en guise de conclusion): on a retrouvé la pelle.

- Croissance/décroissance 2/4 produire et consommer autrement: comment passer du souhaitable au possible?

 - Débat croissance/décroissance 2/4 : Ce n’est pas la taille de chaque part du gâteau qui importe, mais ce qu’on met dedans et comment on le mange.

- Débat croissance/décroissance : 4/5 Ce n’est pas le contenu du gâteau qui importe, c’est qui le fabrique et pourquoi.

- Débat croissance/décroissance 5/5 Conclusions provisoires

Bonne lecture. Le copyright etc. etc. indique que ... Oui, nous avons l'autorisation de l'auteur. Mais pour tout débat ou info, adressez vous à l'auteur, il est plus féru sur la question.

28/08/14 Concevoir tous les jours. Comment pourrais-je construire tout mon environnement ?

 

L'article qui suit n'est pas spécifiquement relatif à l'écologie, mais il fait partie de ses méthodes (note du webmestre).

 

Toute construction parle d’architecture. On peut concevoir grâce un puzzle, puis un jeu de lego ou du modélisme, en créant un film ou en utilisant des marionnettes, en peignant un tableau ou en écrivant un projet. C’est sa recherche de vérité qui fournit la création que l’on souhaite.

Le modélisme permet de distinguer les étapes d’un projet de construction. Il est possible d’élaborer les étapes de tout projet avec. Si on construit quelque chose en s’arrêtant à ce simple projet on va vers la privation de cette volonté de construire. En effet construire demande à concevoir. Si on ne conçoit pas on ne veut pas élaborer notre société.
La société humaine est un ensemble de constructions, éventuellement imbriquées de différentes manières par assemblages. On peut réfléchir sur les assemblages. C’est de la finition. Ça permet de construire une société. On peut réfléchir sur les objets imbriqués. C’est de la conception. Cela permet d’aller vers les détails d’une société.
Si vous construisez quelque chose dans votre vie, posez-vous ensuite la question : « Comment pourrais-je construire tout mon environnement ? ». En effet l’architecture est présente partout autour de nous, avec les bâtiments ou toute création humaine. Il s’agit d’être utilisé ou compris. Il s’agit surtout de découvrir tous les jours.

Lire (agoravox)

12/08/14 La Nasa* prédit la fin de notre civilisation : une catastrophe (difficilement) évitable.

 

Nous avons gardé le titre catastrophiste original. Très bien pour un non écolo qui veut faire flipper d'autres non écolos. Nous, on pense qu'une décharge sauvage qui disparait est une bonne chose, il en est de même à l'échelle planétaire à ceci près que la très grande majorité des habitants ne savent pas, n'apprennent pas à réagir ni changer d'habitudes. Du particulier au sommet des états.

Notre avis : Soyons optimistes et youpi pour la naissance d'une nouvelle civilisation, on se porte candidat pour être parrains.

La fin de cet article est une bonne démonstration de celui du 18/06/14 (le suivant, plus bas dans la page).

 

Non, vous n'êtes pas dans un film de science-fiction, c'est la Nasa elle-même qui l'annonce, via une étude qu'elle a financée. Des chercheurs ont ainsi montré que plusieurs critères pourraient entraîner la disparition de notre civilisation d'ici une quinzaine d'années.

Les civilisations vont et viennent, l'histoire en est la preuve. L'empire romain, les Han de Chine, Sumer, Babylone, l'Égypte des pharaons et bien d'autres encore, ont disparu. Les causes en sont multiples, certes, mais il est peut-être possible d'en prévoir quelques-unes.
Celle que nous connaissons va-t-elle s'effondrer dans les toutes prochaines décennies? C'est ce qui ressortirait d'une étude menée par une équipe multidisciplinaire, basée sur des travaux de mathématiques appliquées aux sciences humaines, financée par la Nasa. ...

En étudiant les cas précédents, l'équipe menée par le mathématicien Safa Motesharrei a identifié les facteurs à l'origine du déclin des grandes civilisations : la population, le climat, l'eau, l'agriculture et l'énergie. La chute surviendrait lorsque ces facteurs convergent pour provoquer deux éléments cruciaux :
- la réduction des ressources due à la pression mise sur la capacité de charge écologique (la taille maximale de population qu'un milieu peut supporter). ...
- la stratification de la société entre élites (riches) et masses (pauvres).

Les chercheurs ont modélisé différents scénarios, qui mettent en avant que les élites (qui ont le monopole des richesses) sont protégées plus longtemps que les gens du commun des désastres environnementaux, et qu'elles sont donc tentées de continuer à vivre comme si de rien était, en dépit des catastrophes prévisibles. Traduction : dans notre cas, cela pourrait signifier par exemple le refus d'admettre la réalité du changement climatique et de prendre les mesures nécessaires avant qu'il ne soit trop tard...

Lire (espacetemps)

 

* Etude financée par la Nasa (elle n'y a pas directement participé, juste mis des outils à disposition), elle ne conteste pas les résultats mais se réserve sur les conclusions. C'est son droit.

18/06/14 Sortir de sa bulle. Rester dans sa bulle est confortable mais vous coupe des nouvelles réalités.

 

Nous vous présentons un article qui ne parle pas d'écologie, il nous parle de notre perception du monde, y compris notre petit monde personnel, et comment les autres nous perçoivent. (Pour la suite : RH = Relations Humaines) :

 

... En fait, de bulle, il n'y en a pas une en particulier ... il y en a généralement plusieurs, imbriquées les unes dans les autres, au nombre de 2,3,5, etc. à l'image d'une poupée russe, ou fusionnées pour n'en produire plus qu'une aux parois encore plus épaisses. Je vous propose dès lors d'en évoquer quelques-unes, dont il peut être utile d'avoir conscience en tant que RH, afin de déterminer dans quelle mesure elles nous concernent plus particulièrement, et nécessiteraient que l'on en sorte. Alors, en pratique, de quelles bulles pourrait-il être pertinent de sortir ? Je vous les livre ici sans ordre particulier :

- Sortir de sa bulle "Physique" : Lorsque l'ensemble des acteurs de la fonction est "concentré" dans un espace délimité, à l'image d'une poupée russe, ou fusionnées pour n'en produire plus qu'une aux parois encore plus épaisses.

- Sortir de sa bulle "Proxémique", qui peut être le corollaire de la précédente et entraine généralement une distance, voire dans le pire des cas une absence de la fonction RH (relations humaines), de ce qu'il est coutume d'appeler "le terrain"... bref, une distance interpersonnelle, en termes d'échanges, d'écoute, d'empathie, de lien, d'interactions directes et régulières, etc.

- Sortir de sa bulle "Conceptuelle, de Pensée et de Croyances RH", emprunte de jargon, d'approches plus ou moins procédurières, plus ou moins stéréotypées, plus ou moins formatées et cadrées au fur et à mesure de parcours peut-être par trop spécialisés ...

- Sortir de sa bulle de "Confort RH", qui peut consister en tant qu'individu, à s'être "acclimaté" à un environnement, une réalité, conduisant à passer des années dans la même entreprise, le même groupe, la même fonction d'expertise RH, etc. et en perdant de vue qu'en dehors le changement est permanent et s'accélère sans cesse.

- Sortir de sa bulle "Tribale RH", qui consiste à participer majoritairement à des événements, des conférences, des rencontres entre RH, et qui contribue dès lors à renforcer nos filtres de perception propres à notre fonction, voire à nous y enfermer. ...

- Sortir de sa bulle "Fonctionnelle", qui pourrait s'apparenter à une bulle RH dans une bulle RH. ...

- Sortir de sa bulle "Routinière", qui consiste à se complaire dans ses habitudes, ses réflexes de gestion, ses comportements, et peuvent progressivement être décalés par rapport aux besoins croissants d'agilité, de réactivité et de changements en termes d'attendus. ...

- Sortir de sa bulle "Structurelle et Contextuelle", qui consiste à privilégier plus concrètement et spécifiquement des interactions avec d'autres professionnels RH intervenants dans des structures, des secteurs, des branches, des contextes, etc. que l'on considère comme identiques, analogues : Le privé avec le privé, le public avec le public, ...

Lire (innovationrh)

 

Note : RH, les relations humaines, s'apparente fortement à la notions d'interaction (ex : dire bonjour, merci, OK, bien compris, c'est fait, ...) dans les sociétés en général. Quand les "flèches" des interactions voulues ne correspondent pas aux flèches des interactions réelles, il faut revoir les schémas de fonctionnement (hiérarchiques, réseaux, ...).

C'est le début de l'éco-systémique (étude des écosystèmes).

En temps de crise, et nous y sommes, c'est la 1ère chose à réexaminer car le problème s'y exprime en premier.

11/04/14 Le principe de Peter : si vous avez un poste à responsabilité, vous êtes promu jusqu'à votre niveau d'incompétence. Bonjour les dégâts.

 

Vaste programme dont nous ne cherchons qu'à vous faire une petite introduction. Vous pourrez suivre les liens en fin d'article afin de poursuivre.

C'est un livre paru à la fin des années 60 et qui est sans cesse réédité (comme "Le macroscope" de J De Rosnay, les fondements de l'analyse écologique).

 

Tout le monde se pose cette question : "mais pourquoi tout va si mal ?", et n'en obtient jamais de réponse. Celle ci est sans doute en grande partie exposée dans cette théorie : le principe de Peter. Peter étant l'auteur du livre.

Le principe de Peter propose de décrire les évolutions de carrière dans les hiérarchies par des principes de base simples, puis étudie les corollaires qu'impliquent ces postulats.

Principes de base (wikipédia):
- un employé compétent à un poste donné est promu à un niveau hiérarchique supérieur ;
- un incompétent à un poste donné n'est pas promu à un niveau supérieur, ni rétrogradé à son ancien poste.
Corollaires (1) :
- un employé ne restera dans aucun des postes où il est compétent puisqu'il sera promu à des niveaux hiérarchiques supérieurs ;
- par suite des promotions, l'employé finira (probablement) par atteindre un poste auquel il sera incompétent ;
- par son incompétence à ce poste, l'employé ne recevra plus de promotion, il restera donc indéfiniment à un poste pour lequel il est incompétent.
Corollaires (2) :
- à long terme, tous les postes finissent par être occupés par des employés incompétents pour leur fonction ;
l- a majorité du travail est effectuée par des salariés n'ayant pas encore atteint leur « seuil d'incompétence ».
Compléments (3) :
- De plus, si nous partons du principe que plus un poste est élevé dans la hiérarchie, plus il demande des compétences ; plus son impact est grand sur le fonctionnement de l'organisation, alors il en découle que l'impact de l'incompétence de l'employé aura été maximisé par le niveau hiérarchique du poste auquel il aura été promu.

 

Vous avez l'eau à la bouche ? alors ceci vous plaira, lisez et téléchargez. Et c'est à la fois très instructif, très distrayant, difficile à admettre pour certains. Et très sérieux.

Lire (wikipedia)

Lire (neuromonaco)

Lire (pourlascience)

Lire (jeanzin)

Télécharger1 (pdf)

Télécharger2 (pdf, logique et calcul)

 

Qu'a ceci à voir avec l'écologie ? Mais tout ! Plus de 3 milliards d'années d'évolution (très lente pendant les 2 premiers milliards) n'ont fait que sélectionner les plus adaptés (pas les plus forts ou les plus endurants), ce sont les aléas de la vie qui ont fait le travail.

Aujourd'hui, nous sommes des êtres pensants capables d'accélérer considérablement les choses (si on est compétent à notre place), le plus dur étant de comprendre qu'un être médiocre à un niveau 3 est peut être meilleur au niveau 4 ou 5, ou au dessus.

01/04/14 Penser écolo, l'Occident a les échecs et l'Orient le jeu de Go. Ces pays pensent différemment.

 

Les échecs sont un jeu de destruction, le Go est un jeu de construction. Voila qui influe profondément sur nos modes de pensée. Voyez comme le jeu de Go peut changer notre façon de penser.

 

Jeu de Go

Jeu d'échec

On commence par les noirs car en Chine, le jour commence par la nuit

La stratégie est invisible.

On commence par les blancs.

 

Au début de la partie, il n'y a rien, c'est vide.

Le potentiel est extérieur et on va le constituer petit à petit.

Au début de la partie on a tout le potentiel à notre disposition (ensemble des pièces sur l'échiquier).

 

On va commencer par les bords, car les bords sont plus faciles à défendre, et on va progresser vers le centre.

Dans l'ouverture, on va chercher à priori à contrôler le centre, ce qui permet de conquérir une position défensive qui est en même temps offensive.

On occupe les intersections des cases. Ce sont des nœuds de communication.

On va créer des collections et des lignes qui vont déterminer des territoires. Un territoire c'est un vide.

On occupe les cases.

 

On va chercher à conquérir du vide en le balisant à travers des chaînes de pierres.

On va construire

On va faire le vide dans les défenses adverses.

On va détruire. On va supprimer les pièces de l'ennemie.

On ne va pas empêcher l'adversaire de se créer des territoires. On va môme l'aider à le faire et si possible l'inciter à dépenser beaucoup de pierres pour de faibles territoires tandis que l'on balise des territoires beaucoup plus vastes.

On tente d'empêcher l'adversaire de progresser.

La victoire est stratégique.

La victoire est tactique.

Môme avec beaucoup de pièces, si l'on fait une erreur tactique, on se retrouve échec et mat et c'est terminé môme si le rapport de force est en notre faveur.

On joue global.

On joue local.

On ne joue pas contre l'autre mais avec l'autre.

Ce que l'autre fait, on va s'en servir et on fait en sorte de mieux jouer que l'autre.

On jour contre l'autre.

 

 

Voici donc une façon d'enrichir sa façon de raisonner.

Lire (experligence)

16/03/14 Le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi grand. Qu'est-ce que cela signifie en écologie ?

 

Le titre (de l'article original) peut être interprété comme un appel à se révolter. Pas en écologie, la révolte est un gaspillage énorme d'énergie avec peu de résultat la plupart du temps. Certains écolos essaient de changer le système de l'intérieur, et d'autres de construire autre chose ailleurs, mais toujours en douceur. Nous n'allons pas polémiquer sur ces différentes options, ce n'est pas le but et c'est un terrain glissant.

 Jamais le monde n’a produit autant de richesses qu’à l’heure actuelle. Si cette richesse était répartie de manière égale entre tous et partout dans le monde, une famille avec trois enfants disposerait d’un revenu de 2.870 euros par mois et d’un patrimoine (épargne, valeur du logement…) de 125.000 euros.

Et, pourtant, dans le monde, un être humain sur trois ne dispose pas de dispositif sanitaire de base, et un sur quatre n’a pas accès à l’électricité. Un sur sept vit dans un bidonville, un sur huit a faim et un sur neuf n’a pas accès à l’eau potable. Autre manière d’expliquer les choses : avec une répartition égale de la richesse, tout le monde disposerait de 23 dollars par jour. Et, pourtant, 2,4 milliards de gens doivent vivre avec moins de 2 dollars par jour et 1,2 milliard même avec moins de 1,25 dollar.

Ne parlons pas d'égalité, c'est une vue de l'esprit un peu utopiste, mais d'équité plus facile à réaliser. C'est d'ailleurs ce qui se passe en réalité : si on observe des troupeaux ou des hardes sauvages, entre l'animal le plus puissant et le plus misérable, tout au plus verrions nous des différences d'ordre 10. Idem dans un champ : pas un épi de blé avec 5 000 grains et un autre avec 5 grains.

Les solutions écolos sont naturellement nettement plus acceptables pour tous que la société développée par l'homme. CQFD, il nous faut donc prioritairement chercher des solutions sociétales acceptables plutôt que chercher à corriger le "n'importe quoi" avec des mesures sociales ou de l'écologie de correction après coup. Ces deux façons de faire sont extrêmement coûteuses en moyens, énergie et réglementation.

Lire (michelcollon)

15/01/14 Climat, climatologie et lois physiques.

 

La climatologie, branche de la géographie physique, est l'étude du climat, c'est-à-dire la succession des conditions météorologiques sur de longues périodes dans le temps. L'étude du temps à court terme est le domaine de la météorologie. Il n'existe pas de climatologue, mais que par abus de langage on appelle souvent les météorologues climatologues.
En règle générale, le climat ne varie pas, ou assez peu, en un endroit donné du globe, sur une durée de l'échelle du siècle. Mais sur des temps géologiques, le climat peut changer considérablement. Par exemple, la Scandinavie a connu plusieurs périodes glaciaires dans le dernier million d'années. L'étude des climats passés est la paléoclimatologie. Cette étude en fonction de l'histoire humaine s'appelle climatologie historique.
La climatologie est constituée d'une multitude disciplines scientifiques. On y retrouve entre autres les astrophysiciens qui s'intéressent à la quantité d'énergie solaire reçu par la terre, les dynamiciens de l'atmosphère qui s'intéressent au échanges d'énergie entre les différentes couches de l'atmosphère, les chimistes de l'atmosphère (aérologue) qui étudie la composition de l'air, d'océanographes , de glaciologues, de vulcanologues, des géophysiciens, des biochimiste, de biologistes... C'est l'addition du savoir de chacune de ces disciplines qui permet d'obtenir une compréhension globale de l'histoire de notre climat, ainsi que de permettre de faire des projections pour prédire statistiquement son évolution.

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14/01/14 Transition ou illusion énergétique?

 

Le débat national sur la transition énergétique s'achève sans que certaines questions fondamentales aient été résolues ni même évoquées. Je pense à trois paramètres d'apparence technique et aux intitulés énigmatiques : l'énergie nette, le Peak Oil, le découplage (*). De quoi s'agit-il et comment expliquer l'ignorance ou la dissimulation de ces questions très politiques au cours des centaines d'heures de discussion au sein des groupes de travail et du Conseil national du débat sur la transition énergétique depuis six mois ?
L'énergie nette – ou ce que les anglophones appellent Energy Return on Energy Invested (ERoEI) – d'une filière est la quantité d'énergie finalement utilisable une fois retranchée l'énergie nécessaire à la produire et à la rendre disponible.

Par exemple, pour injecter quinze litre de SP95 dans le réservoir d'une automobile, combien faut-il de litre-équivalents en amont, depuis l'extraction du pétrole brut jusqu'à la fourniture d'essence à la station-service, en passant par le transport et le raffinage de l'or noir initial ? Aujourd'hui, en moyenne, un litre. Il y a cinquante ans, vingt centilitres auraient suffi. En effet, à cette époque, les champs pétroliers étaient plus facilement opérables, le brut de meilleure qualité, et la chaîne d'approvisionnement moins dispendieuse. Dans toutes les filières, on observe ainsi une baisse tendancielle de l'énergie nette au cours du temps. Jusqu'au point où certaines d'entre elles n'exhibent plus ou pas d'énergie nette et deviennent alors des “ puits d'énergie ” inutilisables. Telles sont souvent les filières des biocarburants qui, pourtant, sont doublement subventionnées par la France et par l'Union européenne, sous la pression des lobbies céréaliers et betteraviers. Quelle déraison !

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(*) on emploie le terme “ découplage ” pour indiquer la possibilité d'une croissance du PIB sans croissance de la consommation d'énergie (voir dans l'article).

31/12/13 Mais qui résoudra les problèmes ?

 

Interview de Dennis Meadows. Mais qu’est-ce qui résoudra le problème alors ?
Rien. La plupart des problèmes, nous ne les résolvons pas. Nous n’avons pas résolu le problème des guerres, nous n’avons pas résolu le problème de la démographie. En revanche, le problème se résoudra de lui-même parce que vous ne pouvez pas avoir une croissance physique infinie sur une planète finie. Donc la croissance va s’arrêter. Les crises et les catastrophes sont des moyens pour la nature de stopper la croissance. Nous aurions pu l’arrêter avant, nous ne l’avons pas fait donc la nature va s’en charger. Le changement climatique est un bon moyen de stopper la croissance. La rareté des ressources est un autre bon moyen. La pénurie de nourriture aussi. Quand je dis « bon », je ne veux pas dire bon éthiquement ou moralement mais efficace. Ça marchera.

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Les politiques sont accros à la croissance. L’addiction, c’est faire quelque chose de dommageable mais qui fait apparaître les choses sous un jour meilleur à courte échéance. La croissance, les pesticides, les énergies fossiles, l’énergie bon marché, nous sommes accros à tout cela. Pourtant, nous savons que c’est mauvais, et la plupart des hommes politiques aussi.

Cela fait 40 ans que le Club de Rome l'avait pronostiqué, cette fois nous y sommes. Soit nous agissons, soit nous subissons.

10/12/13 Socrate, le test des 3 passoires.

 

Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute réputation de sagesse.
Quelqu'un vint un jour trouver le grand philosophe et lui dit : - "Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami ?"
- "Un instant", répondit Socrate. "Avant que tu me racontes, j'aimerais te faire passer un TEST, celui DES TROIS PASSOIRES."
- "Les trois passoires ???"
- "Mais oui", reprit Socrate. "Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. C'est ce que j'appelle LE TEST DES TROIS PASSOIRES."
- "La première passoire est celle de la VÉRITÉ. As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai ? "
- "Non. J'en ai seulement entendu parler..."
- "Très bien. Tu ne sais donc pas si c'est la vérité."

- "Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire, celle de la BONTÉ. Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?"
- "Ah non ! Au contraire."
- "Donc", continua Socrate, "tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n'es même pas certain si elles sont vraies."

- "Tu peux peut-être encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l'UTILITÉ. Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait ?"
- "Non. Pas vraiment."

- "Alors", conclut Socrate, "si ce que tu as à me raconter n'est ni VRAI, ni BIEN, ni UTILE, pourquoi vouloir me le dire ?"

 

Nota: cette histoire est attribuée à Socrate et certains le contestent. Je pense qu'ils ont raison car à cette époque, il n'y avait pas de nouilles.

13/11/13 Une révolution dans l’analyse de la biodiversité des écosystèmes. Nous serons obligés de repenser notre monde.

 

Avec les nouveaux critères utilisés, les chercheurs de l’étude dirigée par Rick Stuart-Smith ont détecté une biodiversité qui n’apparaît pas avec les méthodes conventionnelles visant à compter les différentes espèces. Cette nouvelle manière de mesurer la diversité utilise des marqueurs « éthologiques » caractérisant le comportement de l’espèce dans son écosystème ainsi que le nombre d’individus présents pour chaque espèce. Ainsi, la diversité ne se résume pas à une « collection » de spécimens distincts mais inclut la manière dont les différentes espèces agissent sur un écosystème, notamment avec leur manière de l’occuper, de se nourrir, de se reproduire. Ces marqueurs caractérisent un nouveau paramètre, la « diversité fonctionnelle ».
Prenons l’exemple d’un écosystème A avec trois espèces de poissons, ou B avec une espèce d’oiseau, une de mammifère et une autre de poisson. Selon les anciens critères, A et B ont la même diversité avec trois espèces différentes mais selon les nouveaux critères, ceux employés dans cette étude, l’écosystème B est plus riche que A.
Cette nouvelle manière de considérer la biodiversité change aussi l’appréciation des phénomènes de dégradation du milieu vivant. C’est facile à comprendre. Un écosystème où un type de fonctionnalité essentielle est assuré par une seule espèce est mis en péril si cette espèce disparaît alors que ce n’est plus le cas si une « redondance fonctionnelle » est observée, autrement dit si plusieurs espèces réalisent une même fonctionnalité.

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Ce qui amène comme conclusion : tous les écosystèmes que l'homme appauvrit, en éradiquant quantité d'animaux et végétaux "parasites" en les remplaçant par des produits chimiques (à la ville comme à la campagne), se condamne à en utiliser toujours plus jusqu'à un dérèglement souvent fatal.

29/06/13 Le retour de la croissance est-il un phantasme ? La réponse est oui, démonstration. (reçu par mail)

 

Le retour de la croissance est un fantasme productiviste, nourri maintenant par un espoir de croissance verte.
La réorientation de notre système économique créera un rebond provisoire de croissance. En effet, il faut créer les éoliennes, les panneaux PV, les méthaniseurs, les systèmes de stockage, etc... Mais il ne faudra pas en faire une victoire définitive des thèses productivistes. Il faudra le considérer comme un moyen d'atteindre une économie d'équilibre dans un écosystème humain climacique.
En effet on peut considérer un écosystème comme un système ouvert qui reçoit de la matière et de l'énergie mais qui en perd aussi. Partons d'un sol nu: il va être colonisé par des successions végétales et animales formant des réseaux alimentaires de plus en plus complexes. Pendant cette phase il consomme beaucoup d'énergie et de matière pour "construire" tous ces nouveaux êtres vivants et il est en croissance forte (nos 30 glorieuses dans l'écosystème humain).
Cependant il y a une limite naturelle à cette croissance, c'est ce que les scientifiques de l'écologie appelle le climax. Dans nos régions tempérés, le climax, c'est la forêt. Elle nous apparaît donc en équilibre, croissance arrêtée. Pourtant elle continue à recevoir de l'énergie et de la matière mais juste le nécessaire pour renouveler les pertes de matières et d'énergie.
Les écosystèmes humains ne peuvent pas échapper à cette règle même si jusqu'à présent notre technologie a permis de changer l'économie pour éviter le climax. On est passé de tribus nomades (équilibres anciens) à une société agricole (climax rural) qui a duré longtemps jusqu'à l'avènement de l'industrie et des découvertes énergétiques. Chaque changement techno-social nous faisait repartir dans un cycle de croissance continue sans rechercher la stabilité. Or notre écosystème actuel va manquer d'énergie et de matière par épuisement naturel de ses ressources. Il ne pourra jamais atteindre son climax dans ce système économique productiviste.
Il faut donc en changer pour un écosystème humain qui aura pour objectif l'équilibre, donc un vrai climax.
Dans un premier temps, une nouvelle phase de croissance dans un écosystème humain écolo est nécessaire pour créer les éléments et leurs relations dans ce nouvel écosystème, mais on doit dès le départ avoir pour objectif la stabilité, la durabilité: stabiliser la démographie et prévoir l'énergie et la matière nécessaire au simple renouvellement lorsque sera atteint ce climax humain. Donc réfléchir à l'avance à cette société équilibrée et stabilisée de façon durable dans un climax de l'écosystème humain. Gérard D.

 

Note : si nous ne stabilisons pas volontairement la démographie par notre volonté, ce sera fait par des causes extérieures (manque d'eau, pollution, guerres) donc catastrophiques.

27/06/13 Une autre écologie ? La protection de l’environnement suppose de prendre en compte les questions économiques et sociales.

 

Émilie Hache est maître de conférence en philosophie à l’Université de Paris-Nanterre, et l’auteure d’un livre en philosophie environnementale publié en 2011, intitulé Ce à quoi nous tenons. Propositions pour une écologie pragmatique. Comme le titre de cet ouvrage l’indique, son intérêt porte sur l’écologie, mais une écologie qui ne considère pas que le concept de nature va de soi et n’en fait pas un domaine de recherche exclusif de la biologie (l’écologie scientifique). En ce sens, l’écologie doit être politique, car les problèmes environnementaux ne sont pas seulement écologiques, mais sociaux, économiques et politiques. Ce constat amène l’auteure à distinguer d’emblée l’écologie politique de l’éthique environnementale et à critiquer cette dernière. « Les éthiciens de l’environnement, écrit l’auteure, laissent de côté ou abordent de manière secondaire de nombreux autres problèmes posés par la crise écologique » (p. 12). La vision écologique de l’éthique environnementale serait donc une vision partielle fondée, pour une part importante des philosophes environnementalistes, sur une conception de la nature comme wilderness, c’est-à-dire comme une nature sauvage d’où l’homme est absent.
Cette critique de l’éthique environnementale mérite qu’on s’y attarde.

L’ouvrage est subdivisé en quatre chapitres traitant chacun un thème spécifique de l’écologie politique.

- Le premier s’efforce d’illustrer l’idée que la protection de l’environnement est une entreprise qu’on ne peut véritablement comprendre sans l’insérer dans un contexte culturel et politique. Fonder la préservation de la nature sur des arguments tirés de l’écologie scientifique est un biais qui trahit une vision occidentale étroite. Cette démarche écarte ainsi d’emblée de son champ d’études des aspects sociaux et politiques qui sont au cœur de certaines pratiques environnementales.

- Dans un deuxième chapitre, les textes choisis par Émilie Hache traitent de l’enjeu politique de l’écologie. Son corpus s’articule autour de l’idée de reclaim, de la reconquête. Mais que faut-il donc reconquérir ? Rien de moins que la démocratie. « L’élaboration d’une autre version de l’écologie, écrit-elle, passe par une reconquête politique. La démocratie est également une pratique abîmée, dont les populations sont dépossédées en raison de la complexification croissante de la vie en société »

- Le troisième volet du recueil porte sur les tentatives de l’écologie politique pour dépasser le partage traditionnel entre la nature et les humains. Autrement dit, il s’agit, selon Emilie Hache, de « prendre en compte sérieusement les non-humains, les prendre en compte comme des êtres qui ont une histoire ou plutôt avec qui nous partageons une histoire, avec qui nous cohabitons et co-évoluons, qu’il s’agisse d’animaux domestiques, d’animaux d’élevage ou encore de toutes les espèces vivantes dont nous dépendons pour vivre ». ... Dans tous les cas, il s’agit d’aborder ces divers sujets en portant au jour des façons de cohabiter avec les non humains auxquelles on n’a pratiquement prêté jusqu’à ce jour aucune attention. Cette tâche est d’autant plus pertinente qu’elle requiert de « nouvelle narrations » et une « nouvelle épistémologie ».

- Le dernier chapitre du livre se penche sur la question de l’habitat. Car la nature ce n’est pas une nature vierge, c’est une nature habitée, un écoumène selon l’expression du géographe Augustin Berque. Relevons, parmi les quatre textes présentés, celui du géographe américain William Denevan sur l’état de la nature lors de la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb. Il relate l’histoire de la nature (forêts, sols, végétation, etc.) et des habitats humains sur le continent américain depuis sa découverte par les Européens en 1492. Sa conclusion est étonnante : contrairement aux idées reçues, la nature à cette époque est plus anthropisée qu’elle le sera près de 150 ans plus tard, attestant, une fois de plus, à quel point la nature sauvage est un mythe.

Lire la suite (laviedesidees)

 

Comme toujours, ce genre de texte doit être lu de façon critique, il a cependant l'avantage de globaliser l'approche des problèmes via l'écologie.

27/05/13 Ecologie et bio-éthique (ici, procréation assistée).

 

Jour après jour, l’essayiste écologiste Jean-Marie Pelt, fondateur de l’Institut européen d’écologie, voit se creuser l’écart entre ses convictions et les positions défendues par les représentants du parti Europe Écologie– Les Verts (EELV). «L’écologie, c’est avant tout la conscience qu’il y a des limites à nos interventions sur la nature, avance-t-il. Cette prudence appliquée au vivant doit s’appliquer a fortiori à l’être humain.» C’est donc peu dire que «l’avant-gardisme» des parlementaires écologistes– en pointe pour réclamer l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes, et pour certains l’assouplissement de la gestation pour autrui ou encore l’autorisation de la recherche sur l’embryon– le laisse mal à l’aise. Tout comme l’agro-écologiste Pierre Rabhi. «Attention à cette tentation de l’homme démiurge qui prétend faire mieux que la nature, s’insurge-t-il. Le mouvement écologiste devrait en être encore plus conscient que les autres.»

«Sur toutes ces questions, les Verts français s’expriment davantage comme libertaires que comme écologistes, analyse le philosophe français Dominique Bourg, professeur à l’université de Lausanne. Sinon, leur jugement serait beaucoup plus nuancé.»

Lire la suite (lacroix)

Voila, le débat est ouvert. L'écologie politique est-elle débordée par d'autres aspirations ? Y-a-t-il des écolos conservateurs (qui s'en tiennent à ce que la nature peut faire) et d'autres qui pensent la dépasser ? Cet article a des arguments, et le débat peut être serein. Souhaitons-le en tout cas, j'ai toujours (surtout ces 10 dernières années) pensé que l'écologie était la meilleur façon d'aborder les problèmes.

23/05/13 L'homme, une espèce prédatrice sous-estimée.

 

Cinq ans d'observation, 43 caméras de vidéosurveillance et des centaines de milliers de photos pour arriver à une conclusion : l'être humain est l'espèce qui a le plus d'influence sur le fonctionnement des milieux naturels. A première vue, la découverte n'en est pas une. Mais les résultats de l'étude réalisée par l'université de Calgary (Canada) et publiée le 8 mai dans la revue PLOs One remettent en question la grille d'analyse traditionnelle des écosystèmes. Selon le groupe de chercheurs canadiens, pendant des années, le facteur humain a été sous-estimé. ...
Mais l'homme ne modifie pas seulement la répartition des espèces, il bouleverse aussi leurs comportements. En observant les élans de l'Alberta, les chercheurs ont constaté que ceux-ci passent plus de temps la tête levée à surveiller leur environnement, que le museau au sol pour se nourrir, " la présence humaine a donc un impact sur leur nutrition et sans doute, par ricochet, sur leur santé".

Lire (lemonde)

11/05/13 L'écologie doit faire sa révolution copernicienne.

 

Pour rappel, jusqu'à Copernic tout le monde croyait que la Terre était le centre de l'univers avec, en particulier, la croyance d'un soleil qui tourne autour de la Terre. Galilée découvrit la preuve (indirecte) que c'était l'inverse, avec les ennuis que cela lui valut.

 

Aujourd'hui, tous les systèmes de pensée sont basées sur l'homme supérieur au reste du monde. Alors que c'est uniquement parce que l'ensemble des écosystèmes est en bonne santé que l'homme peut vivre, nous devrions prendre TOUTES nos décisions en respectant cette règle. En particulier :

- un requin de La Réunion* vient de nous rappeler que l'océan n'est pas à notre disposition quand nous le voulons, comme nous le voulons. Et vouloir décimer les requins aura autant d'effet que la disparition des abeilles.

- 1000 morts dans l'effondrement d'une usine textile au Bengladesh nous montre notre cécité vis à vis des conditions de vie que nous faisons subir à de lointains humains.

- pour des raisons pécuniaires, les engrais phosphatés ne sont pas débarrassés de l'uranium qu'ils contiennent. Cela revient, pour l'Allemagne, à épandre 114 Tonnes d'uranium par an dans les champs. (voir article en page "agriculture").

- nous, êtres humains si intelligents, pourquoi n'avons nous jamais cherché à comprendre les animaux, alors qu'eux arrivent à nous comprendre ? A peine quelques centaines de personnes dans le mode font cette démarche. Voici toute l'absurdité de nos philosophies "supérieures", coupées du monde.

 

Nous sommes dans l'écosystème terrestre, et même si nous sommes au sommet et conscients, nous ne sommes pas en dehors.

* Bien placé pour en parler car actuellement à quelques km des lieux du drame. Les infos parlent de chute du chiffre d'affaire du tourisme (-7% en 2012, - 5 en 2013), sans chercher vraiment plus loin.

 

Cet article est paru initialement en page "Actualités".

16/03/13 L'écologie grand angle. Luc Ferry, Pascal Bruckner et la dissonance cognitive.

 

Nous avons reçu le mail (de ouvation.org) ci dessous qui aborde les raisons d'être ou ne pas être écolo, et on comprend que la frontière n'est pas l'écologie elle même mais l'idée qu'on s'en fait.

 Cher(e) correspondant(e), bonjour
On ne naît pas écolo, on le devient. Cela nécessite donc une formation, et le plus souvent la remise en cause de notre mode de pensée habituel. Ce n’est pas facile. Nous pouvons faire un apprentissage direct, lire le rapport du Club de Rome sur les limites de la croissance (1972) ou un des ouvrages actuels sur la question écologique. Mais nous apprenons aussi par la confrontation avec l’opinion adverse ; par exemple la lecture du livre de Luc Ferry, Le nouvel ordre écologique (1992). Au-delà des outrances de ce philosophe de droite, il fallait y voir à l’époque une des rares présentations en langue française de l’écologie profonde.

En fait, ceux qui se déclarent comme des opposants de l’écologie sont des amis potentiels. La condition du succès des écologistes dépend en effet de leurs capacités à confirmer l’hypothèse suivante : si seulement l’opinion publique savait ce que les écologistes défendent, alors la majorité des gens serait de leur côté. Nous analysons dans ce Biosphere-Info (ci-joint) le cas de Pascal Bruckner au travers de son livre, « Le fanatisme de l’apocalypse » : ce qui empêche Pascal de rejoindre le rang des écologistes, c’est le mécanisme de dissonance cognitive. Ce n’est pas une pathologie, simplement un symptôme qui frappe la plupart d’entre nous.
Que chacun fasse sa part dans la diffusion de notre parole commune d’écolos.

Le site ouvaton.org. Un point de vue, une approche quelque peu différents des nôtres, c'est tout à fait leur droit -et intéressant-. L'important est l'ouverture d'esprit et d'idées, le reste se fera petit à petit.

02/03/13 Cours de bioéconomie, par Hervé Kempf.

 

Pendant que les économistes, politiques et médias pleurnichaient comme à leur habitude sur la croissance perdue - ils refusent d'admettre qu'une croissance infinie dans un monde fini est impossible -, une nouvelle est passée inaperçue. Un signal faible qui annonce ce que sera demain.
La Commission européenne a annoncé, le 14 février en Irlande, la création d'un observatoire de la bioéconomie. La bioéconomie ? Une économie qui succédera à l'ère du pétrole (c'est-à-dire assez rapidement) en visant une utilisation rationnelle des ressources dites naturelles, c'est-à-dire en cessant de les gaspiller. Le moyen ? Outre une sobriété indispensable, l'usage prudent et intelligent des cycles biologiques pour substituer aux minéraux fossiles la production sans cesse renouvelée des espèces végétales et animales.

Lire (lemonde).

Attention, ce n'est court article, voici un aperçu un peu plus fourni, avec références de lecture. Télécharger (.doc, 2 pages).

01/03/13 Ecologie et religions, texte reçu d'un abonné.

 

Un de nos lecteurs nous envoie ce texte concernant l'Islam et le Judaïsme. Nous n'avions qu'une seule fois fait un rapprochement entre religion et écologie. Voici donc que l'écologie sert à rapprocher différents courants de pensée ? Nous y sommes favorables.

(note : il y a quelque part sur ce site une déclaration de la conférence des évêques de France, peut être en archives d'"Actualités")

Voici :
Le catholicisme n'est pas la seule religion a s'être penchée sur le rapport de la religion avec l'environnement. (note : il y a quelque part sur ce site une déclaration de la conférence des évêques de France)
L'Islam et le judaïsme aussi parlent de l'environnement :
Dont le
1) Dr. Dalil BOUBAKEUR (extrait d'une conférence qu'il a donnée à Trieste (du G8). rappel : C'est le recteur de l'Institut Musulman De la Mosquée de Paris
L'Islam prône que dans chacune de ses actions l'homme se souvienne de Dieu. Aujourd'hui il semble avoir oublié ce principe dans son rapport à l'Environnement naturel.
En effet, l'Islam considère que l'humanité telle quelle est résulte de la volonté divine et que chaque être humain, vicaire de Dieu et prolongateur de sa création est responsable du devenir de cette création en gérant avec sagesse et respect les richesses de la Nature et de l'Environnement.
Coran 78-6 : « N'avons-nous pas fait pour vous de la Terre un berceau, de la Nuit un
vêtement, fait descendre une eau abondante pour faire croître des grains des plantes et des vergers luxuriants ? »
Coran 80-25 : « C'est nous qui versons une eau abondante et faisons pousser les céréales, des vignobles et des légumes, des oliviers, des palmiers, des jardins touffus, des fruits et des herbages afin que vous en jouissiez vous et vos animaux? »
Cette Nature belle et fragile est confiée à la sauvegarde de l'homme dont la survie dépend étroitement de l'Environnement minéral, animal ou végétal.
De ce point de vue, l'Islam est une source inépuisable de sagesse et de réflexion qui, en méditant sur l?'œuvre de Dieu, puise des raisons de croireet désespérer.
Coran III-190 : « En vérité dans la création des cieux et de la terre, dans l'alternance des
nuits et du jour il y a des signes pour ceux qui sont doués d'intelligence ! »
Et : « Contemplez l?'œuvre de Dieu et glorifiez-le ! »
En ce sens, le créé fait partie dune même unité et le monde lui-même doit être considéré sous l'angle de l'Eternité. La vision métaphysique de la création dans l'Islam veut qu'il n'y ait « qu'un seul Dieu, une seule Nature et une seule substance » (Wahdat al wujûd). C'est le monisme existentiel.

2) Le Rabbin Akiva Wolff (Centre pour le judaïsme et l'environnement) Extrait conférence 2009
UNE APPROCHE JUIVE à UN "DEVELOPPEMENT DURABLE"

L'expression " développement durable " est certes récente. Cependant, les concepts qui lui sont associés font partie de la conscience juive depuis des millénaires, comme l'illustrent les sources suivantes.
La première source est un midrach, qui remonte au premier millénaire de l'ère commune :
Quand D.ieu a créé le premier homme, Il l'a pris et lui a montré tous les arbres du Jardin d'Eden. Il lui a dit : " Vois comme mes ?œuvres sont belles et dignes d'éloges ! Tout ce que J'ai créé, Je l'ai créé pour toi. Prends garde à ne pas abîmer et
détruire Mon monde, car si tu le fais personne ne le réparera."
Ce midrach témoigne d'une intuition remarquable, ayant été enregistré longtemps avant que l'humanité dispose des moyens technologiques capables de causer de graves dommages à toute la planète. Ce qu'il vient illustrer, c'est la conviction du judaïsme que le monde physique a été créé pour le bénéfice de l'homme, et que, par conséquent, l'homme doit se restreindre dans l'exploitation de ses ressources.
La deuxième source, empruntée au traité talmudique Ta'anith, raconte l'histoire de 'Honi hama'agal ('Honi le " faiseur decercle ") :
Un jour que 'Honi se promenait, il vit un homme occupé à planter un caroubier. 'Honi lui demanda : " Combien de temps lui faudra-t-il pour produire des fruits ? "
L'homme lui répondit : " Au moins soixante-dix ans. "
Honi lui posa la question : " Croyez-vous vraiment que vous vivrez encore soixante-dix ans ? "
L'homme répondit : " J'ai trouvé à ma naissance le monde rempli de caroubiers que mes ancêtres les avaient plantés pour moi. Il faut donc que j'en plante à mon tour pour mes descendants. "
Cette anecdote sur 'Honi illustre parfaitement ce qu'on pourrait appeler aujourd'hui une " pensée durable ", consistant à se préoccuper du bien-être des générations à venir.
Il existe une troisième source, constituée par le commentaire biblique de Rabbi Isaac Abravanel, qui a vécu en Espagne au 15ème siècle. Il écrit :
" Voici la signification du verset : "? afin qu'il te soit fait du bien et que tu prolonges les jours" (Deutéronome 22, 7). Cette mitsvah - l'obligation faite de chasser la mère dont on veut s'emparer des ?ufs ou des oisillons dans un nid - n'a pas été instituée par égard pour le monde animal, mais pour le bien de l'espèce humaine qui continuera de trouver dans la nature
de quoi s'alimenter. Voilà aussi ce que veut dire : " ? et que tu prolonges les jours ", à savoir que, puisque tu vivras de longues années sur terre, tu as besoin de pouvoir compter sur une création qui se perpétue de telle manière que tu disposeras toujours de nourriture à suffisance. "

23/02/13 L’Homme devient de plus en plus bête au fil de l’histoire

 

Selon une équipe de chercheurs en génétique de l’Université de Stanford, aux Etats-Unis, le niveau d’intelligence de l’humanité aurait tendance à décroître depuis le développement de l’agriculture. Nous deviendrions en effet de plus en plus bêtes à cause de notre alimentation et de la mutation de nos gènes.
L’étude conduite par le Docteur Gerald Crabtree, de l’Université de Standford, aux Etats-Unis, nous conduirait à penser que Platon était plus intelligent qu’Einstein, Hannibal plus malin que Rommel et Hippocrate plus futé que Pasteur. Selon le docteur et son équipe, en effet, le niveau intellectuel de la race humaine aurait tendance à décroître au fil des siècles au fur et à mesure que la population s’est sédentarisée. Les hommes préhistoriques, étaient-ils alors plus intelligents que nous ? Il est vrai que pour survivre, l’homme de cro-magnon n’avait d’autre choix que de maintenir toutes ses capacités cognitives en ébullition.

C’est sans doute ce qui lui a permis de développer des outils pour se nourrir et prendre le dessus sur les bêtes sauvages. Il aurait fait preuve d’une vivacité d’esprit particulière. Mais depuis l’invention de l’agriculture et le développement de la vie citadine, l’Homme se serait en quelque sorte reposé sur ses lauriers et ses gènes se seraient dévalorisés. Pour rendre sa thèse compréhensible auprès d’un public large, Gerald Crabtree a fait une comparaison non dénuée d’une touche humoristique dans les colonnes du Guardian : « Un chasseur-cueilleur qui ne trouvait pas de solution pour fournir de la nourriture ou un abri à sa famille finissait généralement par mourir. De nos jours, si un cadre de Wall Street fait la même erreur, il reçoit un bonus important et est considéré comme important. La sélection extrême appartient clairement au passé ».

Plus scientifiquement, les chercheurs ont constaté que l’alimentation actuelle de l’homme n’est pas de nature à contribuer à son rayonnement intellectuel. Plusieurs éléments ingérés plus ou moins inconsciemment comme le fluorure, les pesticides ou le sucre seraient les principales causes de ce déclin. Enfin, cette baisse de l’intelligence serait accompagnée par une modification génétique qui s’opère chez l’Homme en l’espace de 20 à 50 générations.

Lire (carevox)

 

Nota 1 : nous aurions dû demander l'autorisation à carevox de reproduire leur article, leur site est excellent et nous vous conseillons sa visite, nous le consultons nous même régulièrement.

Nota 2 : La "civilisation" veut nous confiner dans notre petite spécialité (soudeur, prof de maths, infirmier, ...) et nous rend ignorant de tous les autres domaines. L'écologie a pour but de redonner de l'autonomie à chacun, et partant, d'obliger chacun à comprendre et savoir plus, c'est aussi le thème de cet article.

13/09/12 La lutte pour la vie est une lutte pour disposer d’énergie libre afin de produire du travail mécanique (L Boltzmann).

 

Avertissement : voici un article ardu mais qui nous éclaire sur la succession des crises que subissent toutes les civilisations depuis leur apparition : c'est la disponibilité d'énergie, sous quelque forme que ce soit, qui régit l'apparition comme la disparition des civilisations.

Nota : ceux qui pensent que l'écologie n'est basée que sur l'amour des petites fleurs et des petits zozios ..., on ne les refuse pas, mais ce serait bien qu'ils mettent un coup de collier.

 

Si, dans l’ensemble, l’humanité progresse vers plus de confort et une longévité accrue, l’Histoire nous montre que cette progression est loin d’être régulière. Depuis l’antiquité, des périodes de vaches maigres succèdent aux périodes de vaches grasses; des temps de guerre succèdent aux temps de paix; des civilisations disparaissent, de nouvelles les remplacent. D’une manière générale, l’Histoire est parsemée de famines, de conflits, d’épidémies et de banqueroutes. L’évolution de l’humanité serait-elle dictée par une loi fondamentale, un "principe de Lucifer" qui condamnerait régulièrement l’Homme à un destin malheureux auquel nul ne saurait échapper?

En 1922, le statisticien américain Alfred Lotka montre que la sélec­tion naturelle tend à maximiser le flux d’énergie qui traverse une structure organique. Pour Lotka, la sélection naturelle fonctionne comme une troisième loi (encore inconnue) de la thermodynamique. Rappelons que la première loi de la thermodynamique stipule la conservation de l’énergie, tandis que la deuxième stipule qu’elle se dégrade sous forme de chaleur, ce qu’on exprime en disant qu’elle se dissipe. Nous reviendrons plus loin sur la troisième loi de Lotka.
En 1926, le physico-chimiste anglais Frederick Soddy, prix Nobel de chimie (1921) pour sa découverte des isotopes, écrit un livre d’économie intitulé « Wealth, Virtual Wealth and Debt » (Richesse, richesse virtuelle et dette), dans lequel il prévoit la crise de 1929. Selon lui, les économistes confondent les deux sens du mot anglais « wealth », à savoir d’une part le bien-être « being well », d’autre part la richesse monétaire « being rich » qu’il qualifie de richesse virtuelle. Pour Soddy, le bien-être se mesure en termes du flux d’énergie libre dont nous pouvons contrôler à notre avantage la dissipation sous forme de chaleur.
Vers le milieu du XXe siècle il devenait clair que, d’un point de vue physique, la vie était un processus irréversible de dissipation d’énergie. Mais, étant indépendantes du sens du temps, les lois fondamentales de la physique ne permettaient pas d’expliquer un tel processus. On se contentait d’appliquer les lois de la thermodynamique à des transformations réversibles au voisinage d’états d’équilibre. Or les systèmes à l’équilibre n’évoluent pas. Pour comprendre l’évolution, en particulier celle de l’humanité, il fallait comprendre les processus hors équilibre.

Lire la suite (institutmomentum).

04/09/12 Les écolos sont-ils écologistes ? Tout dépend de leur compréhension de "oïkos" (en grec, et qui a donné "éco" en français).

 

Il existe un grand nombre de personnes qui se disent écolos. Si c'est vous ou moi, modestes et inconnus et que nous nous trompions, ce ne serait pas bien grave. Mais quand ces écolos ont pignon sur rue .... Ne débordons pas du sujet d'aujourd'hui.

Donc:

- "économie" veut dire "gestion de la maison"

- "écologie" veut dire "connaissance de la maison".

Et d'un point de vue global, il faut prendre "maison" au sens de terroir, région, pays, continent, planète.

Et voila : si un écolo avance une proposition qui n'entre pas dans la définition de "gestion de la maison" ou "connaissance de la maison", et ici il est question de gestion à long terme, posez vous des questions.

Nous vous proposons une vidéo (14 mn) très intéressante (Voir, youtube) qui nous fait comprendre que l'humanité ne peut s'enrichir que si tous les écosystèmes s'enrichissent. Par exemple, si la mer est "riche", la pêche le sera également. A l'inverse, proposer une mesure sociale qui épuise les écosystèmes (par ex : baisser le prix de l'essence), aboutira à un résultat final pire.

La conscience d'être. (25/07/12). +++

 

Pour changer de paradigme* il faut changer de "dimension de conscience d'être". Ce changement équivaut à une mutation dont la conséquence est l'évolution de la conscience de l'Etre-humain.

Une conscience figée : Croire que notre conscience change de dimension, conjointement avec l'acquisition de connaissances et l'augmentation de notre capacité technique est une erreur. De celle-ci vient notre aveuglement présent quant à notre incapacité d'agir face aux nouvelles menaces que sont le climat, la pollution, la destruction des espèces et la démographie. Accuser l'autre, comme les élites, n'est que vouloir sauvegarder son innocence (dont la mienne) en faisant appel à l'impuissance d'agir.

Pour bien comprendre la différence entre connaissance et conscience il me faut en préciser la définition. Cette dernière se veut la plus sommaire et simple qui soit.

- La connaissance est la mémoire de la chose observée.
- La conscience est le sens de l'action en conséquence de la connaissance. Ou, le sens de l'action en conséquence de la mémoire de la chose observée (le vécu est une chose observée !). C'est une définition générale appliquable en tout les cas. A ne pas confondre avec l'intelligence qui ne fait pas appel au sens mais juste à l'action.

Alors pourquoi la "dimension de conscience d'être" n'évolue pas conjointement avec la connaissance ?
Parce qu'elle évolue par saut. Elle exige l'accumulation de connaissances pour pouvoir modifier ses automatismes d'actions et donc changer le sens. Il en résulte divers niveaux ou degrés de consciences suivant la somme d acquisitions nécessaire. L'objet de l'article n'est pas de développer ces divers niveaux. Mais plus particulièrement de parler du niveau le plus élevé qu'est la conscience collective humaine en tant que "corpus universel". Sur sa perception de la réalité et vérité de l'Univers dans laquelle elle vit. Lire la suite (agoravox, +++).

 

* Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). C'est une forme de rail de la pensée. Lire (wikipedia).

Comment s'est constituée la notion de famille.

 

Question rarement posée et étudiée. Nous descendons d'ancêtres singes où les mâles dominants sont la base du groupe, comment s'est donc constituée la cellule familiale actuelle, basée sur un couple stable ?

Explication : les mâles chétifs, trop malingres pour gagner au combat, auraient développé d’autres compétences, dont le soin et l’apport de subsistance. Ils seraient devenus des pères de famille attentionnés et des compagnons de vie sûrs. Grâce à ces compétences ils auraient pu trouver plus facilement des femelles, sans avoir à dépenser leur énergie dans des batailles permanentes. La faiblesse rend intelligent.
Les femelles y auraient rapidement vu l’intérêt de l’espèce. Plutôt que d’avoir des mâles paradant et exhibant leur pouvoir, mais sans sécurité pour les petits, elles ont préféré ces nouveaux mâles moins scintillants mais plus fiables et plus coopérants : des pourvoyeurs.

Le contrat social initial. Cette théorie de la préférence des femelles serait l’explication du passage du clan formé de mâles alpha, vers la constitution de communautés beaucoup plus égalitaires, dans laquelle tous les mâles ont une femelle. Selon le chercheur c’était en quelque sorte le premier contrat social : les femelles demandaient aux mâles d’être stables et bon pères. Les mâles s’investissaient si en échange les femelles leur accordaient une préférence, soit la fidélité. C’est ainsi que serait née la famille moderne. Lire (agoravox, la suite de l'article aborde l'évolution actuelle de la famille).

Messieurs les machos, finalement vous n'êtes que de grands singes !

Découvrez d'autres civilisations. (+++) 20/07/12

 

Où placer ces reportages ? Dans la rubrique "Solutions alternatives" ? "Web reportages" ?

Nous avons choisi ici parce que des peuples qui vivent encore DANS leur milieu naturel et en intimes relations avec lui ont beaucoup à nous faire partager, parce que dans nos quartiers chics ou nos HLM nous avons presque tous perdu ce contact.

 

Au programme (survivalfrance):

- 'L'Océan est notre univers'

- Peuples de la vallée de l'Omo

- ‘Nous étions faits de sable’

- 'Nous apprenons avec les grands esprits'

- 'Nous sommes ici pour nos enfants'

- 'Nos âmes se touchent' : les pasteurs sámi de Norvège

- Peuples des forêts

- 'Aujourd'hui, nous pleurons de joie'

- Pêcheurs d'Amazonie

- ‘Nous ne savions pas ce qu'était un rhume’

 

Vous n'imaginez pas ce que notre monde "moderne" nous fait perdre, un exemple :

Lors du recul de la mer qui a précédé le tsunami de décembre 2004, les anciens d’un village moken en Thaïlande, laissant leur kabang (bateau-habitation) échoué prés du récif corallien, ont immédiatement reconnu ce signe de mauvais augure et ont conduit leur communauté et les touristes en lieu sûr, dans les hauteurs. Un seul Moken a été tué lors du tsunami parce qu’il était handicapé. Ailleurs ce fut 200 000 morts.

300 ans d'énergies fossiles en 300 secondes. 07/07/12

 

Et voici une ville française, Villiers Saint Frédéric, qui innove en la matière. Lire

Tout comprendre sur l'eau en 20 s. 23/05/12

 

L'eau représente 0,023% de la masse de la terre (une boule de 1385 km de diamètre). Petite erreur : le dernier point n'est pas "eau potable" mais eau douce disponible (60 km de diamètre).

Source : Le Monde.

Pierre Rabhi, "Si nous nous accrochons à notre modèle de société, c’est le dépôt de bilan planétaire". 15/05/12

 

Pierre Rabhi aborde le sujet par le bonheur humain, ce qui n'est pris dans aucune évaluation de notre société. On nous parle de PIB et PNB, de croissance, d'exportations, etc. Ce qui suit en est le contre pied : chercher plus en nous même que dans la quantité de biens matériels (j'ai connu quelqu'un, qq kilos en trop, qui croyait qu'un beau vélo et une belle tenue -le tout très cher- le transformerait en sportif*, il a très vite déchanté).

P Rabhi : Notre modèle de société montre son inadéquation, son incapacité à continuer. Si nous nous y accrochons, ce sera le dépôt de bilan planétaire. Tous les pays émergents veulent vivre à la moderne. Où va-t-on puiser les ressources ? C’est totalement irréaliste. Il y a aujourd’hui à repenser la vie sur un mode qui soit à la fois sobre et puissant. Je crois beaucoup à la puissance de la sobriété. Je ne crois pas à la puissance des comptes en banque. La vraie puissance est dans la capacité d’une communauté humaine à se contenter de peu mais à produire de la joie. Notre société déborde de tout, mais nous sommes un des pays les plus consommateurs d’anxiolytiques, pour réparer les dégâts que produit la « société de la matière » ! Nous sommes une espèce de planète psychiatrique. Combien de souffrances produisons-nous ? Lire (bastamag).

Les autres questions posées :

- Pendant la campagne électorale, l’écologie a quasiment disparu du débat politique. Qu’en pensez-vous ?
- Selon vous, le progrès technologique nous asservirait ?
- Peut-on se passer de l’industrie et du progrès technologique sur une planète qui comptera bientôt 9 milliards d’êtres humains ?
- Pourquoi, après avoir été ouvrier, avez-vous choisi de devenir paysan ?
- D’où peut venir le changement ? D’abord de chaque individu ou de transformations portées collectivement ?
- Comment convaincre ceux qui profitent le plus de la société de consommation et d’accumulation ?
- Cela signifie donc s’attaquer aux puissances de l’argent ?
- Comment soustraire les biens communs à ceux qui spéculent ?
- Il faut changer les règles du jeu démocratique, dites-vous… Pour aller vers quoi ?
 

* Voir "la pensée magique", ci dessous. Moi, c'est le contraire, je n'arrive pas à me persuader que si je n'achète plus de clops, j'arrêterai de fumer !

Les trois écologies. 08/5/12

 

Préambule : « Il y a une écologie des mauvaises idées, comme il y a une écologie des mauvaises herbes. » Gregory BATESON.

Voici le début de la version courte :

La planète Terre connaît une période d’intenses transformations technico-scientifiques en contrepartie desquelles se trouvent engendrés des phénomènes de déséquilibres écologiques menaçants, à terme, s’il n’y est porté remède, l’implantation de la vie sur sa surface. Parallèlement à ces bouleversements, les modes de vie humains, individuels et collectifs, évoluent dans le sens d’une progressive détérioration. Les réseaux de parenté tendent à être réduits au minimum, la vie domestique est gangrenée par la consommation mass-médiatique, la vie conjugale et familiale se trouve fréquemment « ossifiée » par une sorte de standardisation des comportements, les relations de voisinage sont généralement réduites à leur plus pauvre expression... C’est le rapport de la subjectivité avec son extériorité - qu’elle soit sociale, animale, végétale, cosmique - qui se trouve ainsi compromis dans une sorte de mouvement général d’implosion et d’infantilisation régressive. L’altérité tend à perdre toute aspérité. Le tourisme, par exemple, se résume le plus souvent à un voyage sur place au sein des mêmes redondances d’image et de comportement*.

Les formations politiques et les instances exécutives paraissent totalement incapables d’appréhender cette problématique dans l’ensemble de ses implications. Bien qu’ayant récemment amorcé une prise de conscience partielle des dangers les plus voyants qui menacent l’environnement naturel de nos sociétés, elles se contentent généralement d’aborder le domaine des nuisances industrielles et, cela, uniquement dans une perspective technocratique, alors que, seule, une articulation éthico-politique, que je nomme écosophie, entre les trois registres écologiques, celui de l’environnement, celui des rapports sociaux et celui de la subjectivité humaine, serait susceptible d’éclairer convenablement ces questions.

Lire la suite (multitudes.samizdat).

Lire la version "longue" (cooperative.librairiegoscinny, 20 pages), c'est le 2ème texte, en version Calameo.

* Autre façon de parler de tourisme standardisé, façon clubmed.

Les bienfaits (et méfaits) de la pensée magique. 27/02/12

 

En fait, ce qui suit ne concerne pas spécifiquement l'écologie, c'est même pire puisque c'est un frein pour l'accès à la pensée écologique.

Le consensus semble établi par la plupart des chercheurs en neurosciences. L’homme n’est pas un animal rationnel. Tandis que les experts en neuroéconomie, le prix Nobel Daniel Kahneman en tête, découvrent que l’être humain est un pauvre calculateur (au point que certaines personnes souffrant de lésions cérébrales montrent une bien meilleure capacité à investir et évaluer les risques que des personnes saines), d’autres chercheurs appréhendent les origines biologiques et cognitives de la religion : un récent numéro de New Scientist a d’ailleurs fait sa couverture sur le sujet. D’un autre côté, Matthew Hutson, journaliste scientifique spécialisé dans les sciences cognitives et les neurosciences, nous chante les bienfaits de la superstition. Il vient de publier le livre : Les 7 lois de la pensée magique : comment nos croyances irrationnelles nous gardent heureux, en bonne santé et sains.

 

Pour MacCauley, il existe dans notre cerveau un certain nombre de “modules” déjà câblés nous permettant, par exemple, de reconnaître les visages, d’apprendre le langage, d’avoir une “théorie de l’esprit”, d’être capable d’éviter les dangers… Il emploie pour décrire ces fonctions le terme de “naturellement mature”. Autrement dit, elles font partie du développement cognitif “normal” et ne nécessitent pas d’efforts particuliers d’apprentissage. Ce sont aussi des systèmes rapides, ils s’apparentent à ce que l’économiste comportemental Daniel Kahneman nomme le système 1, soit les fonctions mentales qui nous permettent de décider rapidement. C’est l’ensemble de ces systèmes qui nous rendent réceptifs à la pensée magique et religieuse, ... Lire (internetactu).

Nos développements et conclusions ci après diffèrent de l'article (qui se concentre sur le religieux et la science) alors que nous généralisons :

Le système 2 est le système lent, qui se construit par l'apprentissage du raisonnement, il évolue ou se modifie plus ou moins vite en fonction de l'activité intellectuelle de l'individu. Pour accélérer le pouvoir de décision du système 2, il crée des "grilles de lecture". Ce qui est tantôt un avantage, tantôt un inconvénient.

Les expériences (voir l'article) montre qu'on favorise le plus souvent le système 1 (réflexe, ou quasi réflexe), même si le système 2 (lent) est plus à même de donner une meilleure réponse.

Et même dans ce cas (nombreux exemples personnels disponibles), on favorise les grilles de lecture plutôt que l'analyse et la prise en compte des faits réels. D'ou le proverbe "Tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler" que trop de monde oublie.

 

Par exemple : en ce moment (et pour longtemps), le problème le plus important est la gestion des ressources de la planète et l'augmentation de la population au détriment des grands équilibres écologiques (= l'avenir de nos enfants, petits enfants, et + encore). De quoi parle-t-on aujourd'hui en France ? De relancer la croissance, de viande halal, détaxer l'essence et autres billevesées. Parler de surpopulation présente ou future est même un tabou.

En fait, la pensée magique c'est un peu "Heureux les pauvres d'esprit ..."

 Les territoires à énergie positive (+++). 16/02/12.

 

Un site, très bien fait. Michel Maya vous explique en images, graphiques et petits films ce que représente réellement l'énergie, comment on la produit et comment on l'utilise (avec légèreté) sans connaître les difficultés pour la produire.

Voir (tramayes.com/TePos). Il y a quelques petits défauts, si un arrêt se produit, cliquez sur le chapitre suivant, colonne de gauche.

Si vous avez peu de temps, allez directement au chapitre 70.

Equilibres écologiques, les modèles de Lotka Volterra. 12/02/12.

 

Les équilibres écologiques sont étudiés depuis près d'un siècle. Ces équilibres et évolutions ont été mathématisés dans les années 1920-30 par Lotka et Volterra, indépendamment l'un de l'autre. Les dernières études portent sur des simulations sur la disparition du requin blanc dans les écosystèmes hawaïens, le système est complexe et les résultats sont surprenants (Science et Vie, Fév 2012) : sa disparition entrainerait l'effondrement de la population de ses proies (le thon).

Pour une 1ère approche, les modèles sont simplifiés (1 prédateur, 1 proie, ex : renard, lapin) et malgré tout ne sont accessibles qu'à partir de la terminale S. Pour info, voici 2 documents compréhensibles (laissez de côté les équations, vous comprendrez le reste). Lire1, Lire2.

Une population (un écosystème aussi) évolue généralement de 3 façons : 

Voir une application graphique.

Si malgré tout vous êtes encore réfractaires, voici une émission (Sur les épaules de Darwin, France Inter) qui aborde le sujet avec des exemples superbes. Ecouter (50 mn).

 

- J'espère que ceux qui ont un exposé à faire seront satisfaits.

- Et pour ceux qui croient que l'écologie ce sont les petits oiseaux et les fleurs. Eh bien pas seulement, loin de là.

L'extinction des espèces. 14/01/12

Au cours des 50 dernières années, 43 % des amphibiens (grenouilles, tritons, salamandres,...) ont disparu. Tout concourt à attribuer cette catastrophe aux activités humaines (pollution et réchauffement, destruction des habitats, ...). Petite comparaison en vidéo avec les grandes extinctions passées. Voir (universciences, 6mn). Profitez en pour visionner les autres vidéos (Comment j'ai marché sur la lune, ...).

L'entéléchie. 11/01/12 (article +++, incontournable si l'écologie vous motive profondément).

 

Non, ce n'est pas un état d'âme envers le petit écran. C'est tellement mieux, c'est un mot d'un autre univers, c'est le mot qui nous permettra de réapprendre le monde, voici la définition de médiadico : Dans la philosophie aristotélicienne, se dit du principe actif qui fait passer une chose qui n'est encore qu'en puissance à l'état de réalisation, à l'état d'acte, ainsi que de cet état final lui-même.

En voici une démonstration dans un texte assez extraordinaire :

Quand j’étais petit je voulais plus que tout au monde vivre à l’air libre, sortir de cette prison lugubre qu’était l’école, et qui m’avait fait abandonné tout désir de bien faire les choses... Il y avait celles qu’on appelait les pisseuses du premier rang, ou les "Claire Chazal" qui retenaient ces séquences de mots et étaient félicitées pour ça, qui levaient le bras et la main et le doigt et soutenaient le bras avec l’autre main, et qui devaient faire des efforts surhumains pour avoir la moyenne, alors que nous les révoltés du dernier rang, on obtenait des notes équivalentes ou supérieures sans jamais rien écouter, sans faire aucun devoir à la maison, simplement en recrachant des choses vaguement entendues, tout en ne se demandant même pas ce qu’elles voulaient dire. Déjà on pouvait voir la différence entre deux catégories, ceux qui étaient soumis et ceux qui ne l’étaient pas.

Il valait mieux souffrir pour avoir 10/20 qu’avoir 10/20 en utilisant 1 % de ses capacités. Ce qui compte, ce qu’ils aiment, et ce que la société veut, c’est que les gens souffrent, qu’ils n’en puissent plus, qu’ils se donnent du mal, même si c’est pour patauger dans la boue, pourvu qu’ils souffrent... et pourvu que leur impression d’être de bons élèves soit confiée à une autorité extérieure à eux-mêmes. Lire (altermondesansfrontiere).

C'est ce dernier paragraphe qui amorce une alternative pour répondre à la question : éduquer à l'ouverture d'esprit ou formater ?
Encore un peu pour le plaisir la nouveauté de l'analyse : Vivre dans l’angoisse et la frustration, à insister de vouloir faire tourner une bécane qui ne veut pas démarrer, n’est pas souhaitable pour définir une vie. On pourra dire de ces héros qu’ils l’ont consacrée à la justice mais on pourra aussi dire d’eux qu’il leur fallait une sacrée dose de folie. D’habitude les humains choisissent la posture mentale la plus élégante et la plus pacifique possible au sein du monde dans lequel ils sont immergés. Dans une firme multinationale, les patrons ordonnent de déverser les trucs toxiques dans les rivières, mais je pense au fond qu’ils le font à contrecœur, pas de façon criminelle. Ils le font parce que c’est la chose à faire la plus rationnelle dans le cadre des règles du jeu auxquelles ils sont sommés de se soumettre. (Si la justice était indépendante des circonstances et ne se fiait qu’aux faits, l’acte involontaire, l’acte fait par obligation et l’acte fait avec le désir de faire souffrir seraient placés au même rang de gravité. Ça ne serait peut-être pas plus mal, dans le genre « éducatif ».) Il en va de même pour les financiers que Jean Ziegler accuse avec justesse de « crimes contre l’humanité », cependant, il ne faut pas écarter le principe de l’entéléchie dans laquelle ils sont immergés : ils agissent le plus rationnellement possible, dans le cadre du capitalisme, qui consiste à n’autoriser l’existant que si ça rapporte de l’argent. ...

Les gens qui déversent les polluants dans les rivières sont peut-être sans amour, et peut-être que c’est tout ce qui leur manque pour permettre au système actuel de continuer de fonctionner, et surtout de progresser. ...

L’inertie paradigmatique est observable partout, disais-je, avant de devoir introduire les notions qui permettent de le voir. Celui qui décide de déverser les toxiques dans la rivière, se fait force de le faire car c’est son devoir, mais une fois rentré chez lui il ne l’oublie pas. Son désir étant de vivre avec le moins de stress possible, il adopte le comportement en vue duquel ce qu’il a fait lui paraîtra le moins douloureux. Et pour se faire, le paradigme qu’il a dû adopter une fois, il doit désormais l’adopter toujours.

(Les autres exemples développés ne concernent pas l'écologie mais sont tout aussi intéressants).

Biodiversité, dossier Futura Sciences. 10/01/12

 

Le changement climatique a déjà des impacts concrets sur les oiseaux et les papillons en Europe. En 20 ans, les températures ont augmenté en Europe de 1°C, décalant les températures de 249 km vers le Nord et avec eux les animaux.

Selon les experts mobilisés par l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) pour mettre à jour ses listes rouges, par exemple, un tiers des amphibiens, un quart des mammifères et une espèce d’oiseau sur six sont menacés d’extinction. Lire (dossier futurasciences).

Si vous êtes citoyens et si vous votez. 07/01/12

Mais oui, ça arrive à tout le monde, mais nous ne vous dirons pas "votez untel" ou "votez unetelle", ce n'est pas notre genre. Par contre, si vous désirez savoir vraiment ce que devrait être la politique, et pour nous les enjeux écologiques, vous devriez lire ce qui suit. Comment la politique est-elle née, avec quelles valeurs et dans quel but, installez vous bien, c'est parti pour 146 pages et imaginez tout cela appliqué à l'écologie. Révoltez-vous ! ou la Politique expliquée à mes enfants de Pierre Squara, Ce n'est pas un appel à la révolution, sinon contre nous même, notre apathie et notre conservatisme naturel, c'est un appel à prendre en main nous même notre destin.

Ce livre s’adresse aux étudiants. Il n’est pas une incitation à descendre dans la rue, mais à lire Camus ! On parle ici de  révolte, source de tout progrès. La première des trois injonctions qui terminent ce livre. «Révoltez-vous», invite donc à remettre en question le consensus, à rejeter la mode, la facilité. La deuxième, «cherchez», encourage à l’exploration de solutions nouvelles, dans le passé par l’étude et dans l’avenir par l’invention. La troisième, «agissez», commande l’action avec toutefois une nuance, la prudence au sens de Spinoza dans sa devise (Caute).
Avant de se révolter, de chercher et d'agir, il faut savoir de quoi on parle. Ce livre est un survol initiatique pour donner envie d’approfondir et d'aller vers les grands auteurs. Il commence par le cadre philosophique de la Politique. Ensuite, il s’attache à revisiter les moyens de la politique, les composantes de la formule : la création et la destruction de richesse, la cohésion sociale, etc… La dernière partie décrit l’organisation de notre Etat ; prétexte à faire des propositions, à titre d’exemple, à visée pédagogique, pour montrer qu’il ne faut rien s’interdire, pas même l’utopie.
Ce travail est aussi l’opportunité d’une dissection de la création de richesse, avec la mise en lumière d’un concept original, “la Contingence”, proche de la “Fortuna” de Machiavel. Il sert de fil rouge au développement et permet de suggérer un renouveau du partage sur la base d’un modèle cohérent et pas d’une idéologie.

Diminuer nos déchets. (11/12/11)

Nous développons en page Solutions alternatives car l'initiative doit être étendue dans les autres départements.

La fabrication du consentement. (30/11/2011).

 

Pour se lancer en écologie, la 1ère chose à faire est de perdre ses habitudes de raisonnement traditionnelles, de ne jamais oublier que notre esprit est formaté par notre culture, par l'information que l'on reçoit : on ne nait pas écolo, on le devient.

Noam Chomsky a passé sa vie à démonter ce phénomène qui nous empêche d'approcher les problèmes avec un œil neuf, alors suivons le.

Que contenait le programme du CNR (Conseil National de la Résistance) en 1944 ?

 

Pas de polémique politicienne ici, il s'agit juste de mettre en avant un point de vue intéressant.

 

Voici un extrait : “L'instauration d'une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l'économie ;
- une organisation rationnelle de l'économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l'intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l'image des Etats fascistes ;
- l'intensification de la production nationale selon les lignes d'un plan arrêté par l'Etat après consultation des représentants de tous les éléments de cette production ;
- le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d'énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d'assurances et des grandes banques ;
- le développement et le soutien des coopératives de production, d'achats et de ventes, agricoles et artisanales ;
- le droit d'accès, dans le cadre de l'entreprise, aux fonctions de direction et d'administration, pour les ouvriers possédant les qualifications nécessaires, et la participation des travailleurs à la direction de l'économie.”

Ce texte est à la fois moderne (responsabilisation et participation aux décisions) et archaïque (monopoles d'états), dans ses bons côtés* il aurait évité les dérives que l'on subit aujourd'hui : les principaux leviers de décision échappent à la population ainsi qu'à ses élus. La création de richesses (à partir des ressources naturelles, le plus souvent) ne se fait plus du tout pour le bien de tous. Pour pousser l'analyse plus loin, essayez de la trouver sur votre site d'infos politique préféré - si jamais on en parle-. Texte trouvé sur le site d'agoravox.

* Et dans ses "mauvais" côtés : rien n'interdit d'évoluer ! N'oublions que notre point de vue actuel a plus de 60 ans de recul.

Michel Serres, à propos de jeunes (sociologie, article +++).

 

Michel Serres, diplômé de l’Ecole navale et de Normale Sup, a visité le monde avant de l’expliquer à des générations d’étudiants. Historien des sciences et agrégé de philosophie, ancien compagnon de Michel Foucault, avec qui il a créé le Centre universitaire expérimental de Vincennes en 1968, il a suivi René Girard aux Etats-Unis, où il enseigne toujours, à plus de 80 ans. Ce prof baroudeur, académicien pas tout à fait comme les autres, scrute les transformations du monde et des hommes de son œil bleu et bienveillant. Son sujet de prédilection : la jeune génération, qui grandit dans un monde bouleversé, en proie à des changements comparables à ceux de la fin de l’Antiquité. La planète change, ils changent aussi, ont tout à réinventer. «Soyons indulgents avec eux, ce sont des mutants», implore Michel Serres, par ailleurs sévère sur sa génération et la suivante, qui laisseront les sociétés occidentales en friche.

Extraits : Le nouvel humain.

Je le baptise Petite Poucette, pour sa capacité à envoyer des SMS avec son pouce. C’est l’écolier, l’étudiante d’aujourd’hui, qui vivent un tsunami tant le monde change autour d’eux. Nous connaissons actuellement une période d’immense basculement, comparable à la fin de l’Empire romain ou de la Renaissance.

La mutation :

Pour moi, le grand tournant se situe dans les années 1965-1975, avec la coupure paysanne, quand la nature, notre mère, est devenue notre fille. En 1900, 70% de la population française travaillait la terre, ils ne sont plus que 1% aujourd’hui. L’espace vital a changé, et avec lui «l’être au monde», que les philosophes allemands comme Heidegger pensaient immuable. La campagne, lieu de dur travail, est devenue un lieu de vacances. Petite Poucette ne connaît que la nature arcadienne, c’est pour elle un terrain de loisirs et de tourisme dont elle doit se préoccuper. L’avenir de la planète, de l’environnement, du réchauffement climatique… tout est bousculé, menacé.

Que transmettre ?

Déjà, Petit Poucet et Petite Poucette ne parlent plus ma langue. La leur est plus riche, je le constate à l’Académie française où, depuis Richelieu, on publie à peu près tous les quarante ans le dictionnaire de la langue française. Au siècle précédent, la différence entre deux éditions s’établissait à 4 000 ou 5 000 mots. Entre la plus récente et la prochaine, elle sera d’environ 30 000 mots. A ce rythme, nos successeurs seront très vite aussi loin de nous que nous le sommes du vieux français ! Lire

Qu'est ce que l'énergie ? Connaître le problème pour réfléchir aux solutions est donc primordial.

 

Question facile, voyons : l'énergie, c'est ma facture d'électricité, ou éventuellement de gaz. Si je suis très concentré, j'y rajouterai peut-être mon plein d'essence, si je le suis encore plus le remplissage de ma cuve à fioul, et puis on va dire que l'on a fait le tour du sujet L'économiste ajoutera peut-être que l'énergie c'est 7% des dépenses des ménages, et donc que si l'électricité augmente c'est ennuyeux parce que cela comprime un peu le pouvoir d'achat des ménages, mais que personne n'en mourra.
Mais, avec ces approches économiques, tout le monde passera à côté de l'essentiel, qui est que l'énergie, dans les civilisations industrielles, joue un rôle physique central qui n'est pas du tout reflété par sa part dans les dépenses. Physique, vous avez dit physique ? De fait, avant d'être un montant sur une facture, l'énergie a une définition scientifique : il s'agit de la grandeur qui caractérise un changement d'état d'un système. Bigre ! Voici bien des mots compliqués ! En fait c'est très simple : c'est simplement le fait que dès que le monde qui nous entoure (= "un système") change, de l'énergie entre en jeu, et la mesure de cette énergie mesure le degré de transformation entre avant et après. Lire la suite sur manicore.

Un homme ne peut fournir, au maximum, que 150 kWh de travail mécanique dans une année en utilisant ses bras et ses jambes. En France, où la consommation d'énergie est plutôt de 60.000 kWh par an (en tenant compte de l'énergie de fabrication des biens importés), le multiple serait plutôt de l'ordre de 500. Dit autrement, ce qui fait fonctionner la machine industrielle mondiale, c'est avant tout l'énergie, et non avant tout le travail des hommes.

On peut se sentir écologiste pour de nombreuses raisons,

cependant, il arrive un moment où on aimerait que cette conviction s'appuie sur des bases plus solides. C'est le but de cette rubrique (fortement) inspirée par un livre de Joël de Rosnay : Le Macroscope (Editions Points, 1974) et la biographie de René Dumont, ingénieur agronome conseiller de nombreux chefs d'états (années 50-70) et 1er candidat aux présidentielles (1981), MAIS aussi la situation économique des 20 dernières années.

En fin de chapitre, on trouvera des rapprochements avec la situation actuelle

Ce cours va progresser au rythme d'un chapitre trimestre environ (euh !). Vos contributions et critiques seront les bienvenues.

 

09/09/11 Environnement, le premier ministère de l'impossible. D'après Robert Poujade.

 

Le ministère de la protection de la nature et de l’environnement est créé en 1971. Sous Pompidou. Mal barré : comment peut-il se faire une place dans une politique hyper productiviste ? Alors que le président de la République martèle qu’ « il faut adapter la ville à l’automobile », détruit des anciens quartiers pour dérouler des voies express, ferme des réseaux de chemin de fer, développe l’agriculture intensive à grands déversements d’engrais et de pesticides, Robert Poujade est réduit à l’impuissance. Ministre de 71 à 74, ce gaulliste droit analyse sans détour l’échec d’une politique écologique de façade. Lire (carfree).

Ce ministère fut créé pour servir de cache sexe à toute les destructions en cours ou en projet. Le peu qu'il pu faire em... déjà assez les autres ministères, la situation n'a guère changé.

17/02/11 2011, année de la forêt, dossier futura-sciences.

 

La définition du terme de forêt est assez complexe et son origine imprécise. Son terme peut varier en fonction de la surface, de la densité, de la hauteur des arbres et du taux de recouvrement du sol.

Écologiquement la forêt est un écosystème complexe et riche, offrant de nombreux habitats à diverses espèces et populations animales, végétales, fongiques et microbiennes entretenant entre elles, pour la plupart, des relations d'interdépendance.
Dans ce dossier, vous pourrez découvrir la forêt et son écosystème : exploitation, constitution, arbres et arbustes qui la peuplent... Lire (futurasciences).

07/02/11 La zététique, pour y voir plus clair.

 

Il ne s'agit pas à proprement parler d'écologie mais de méthodes. Il y a ce que l'on démontre (parce que dans un domaine donné, on a appris) et ce que l'on croit (dans un domaine que l'on ne connait pas ou mal, on se fie aux dires d'une "autorité" en la matière). La zététique a pour but de savoir si une affirmation fait partie du vrai, du possible, du probable, de l'improbable, ou des croyances (religieuses ou autres).

Il n'est jamais question de traiter quiconque d'idiot ou de génie, juste de faire avancer nos connaissances et façons de raisonner, souvent de passer du raisonnement individuel au travail d'équipe (un mathématicien avec un biologiste, un informaticien avec un économiste, par exemple). Ce site (zetetique.fr) est formidable, l'écologie a beaucoup à y gagner.

18/01/11 Influence du climat sur les sociétés.

 

Le changement climatique semble avoir joué un rôle dans l’ascension et la chute de l’Empire Romain, d’après une étude de la croissance des anciens arbres, dont les auteurs exhortent à prendre davantage conscience des risques liés au réchauffement climatique au 21ème siècle.

Les périodes d’instabilité climatique correspondent à des périodes plus troublées au niveau politique, comme par exemple lors du déclin de l’Empire Romain, et pourrait même avoir rendu les européens vulnérables à la peste noire ou expliquer le mouvement de migration vers l’Amérique pendant le coup de froid du 17ème siècle. Lire (actunewsenvironnement).

08/12/10 La "fordisation" de la société.

 

Ford, au début du 20ème siècle inventa la division du travail, le principe était simple : une personne apprenait à effectuer une tâche simple et devait la réaliser rapidement et parfaitement. C’était le début de l’automatisation (humaine) mise en scène par Charlot dans le film " Les temps modernes ".

Et peu à peu, cette méthode s'est généralisée à toute notre société.

18/09/10 Le blaireau en Grande Bretagne.

Toute la difficulté de maîtriser les écosystèmes, assurer la cohabitation faune sauvage et élevage et des solutions envisagées sont abordés dans cet article. Lire (jdle).

03/07/10 La réponse à l’incertitude n’est pas dans les mathématiques !

Il est dangereux de mettre le futur dans des tableurs Excel (et pourtant, je suis fan d'Excel et VBA). C'est évident si on a compris que notre monde ne fonctionne pas selon une logique mécaniste ! "On est incapable de modéliser réellement la situation actuelle et de tenir compte de toutes les interdépendances. Au mieux, on aura une vision très approximative et éloignée de l’exactitude. Il faut être extrêmement prudent sur tout exercice de prévision reposant, explicitement ou implicitement, sur une modélisation mathématique du comportement des individus. En effet, ces modélisations mathématiques ne tiennent pas compte du fait que les décisions reposent sur des processus interprétatifs ouverts et non clos." Lire (agoravox) article +++. Cet article est une critique imparable des prévisionnistes économiques actuels. Remarque : en page "économie" en date du 03/07/10, l'article prévoit l'effondrement du système actuel, cet argument est développé par comparaison de faits (mêmes causes, mêmes effets) dans une situation comparable, il n'est pas basé sur des prévisions/calculs/spéculations.

 

Recherche :  Point de départ, la vidéo suivante http://www.rue89.com/2009/02/22/science-et-recherche-la-video-qui-oppose-sarkozy-a-obama L'écologie bien comprise est partie prenante pour la recherche, qu'elle soit fondamentale ou appliquée. (lien rétabli)

 

Le réchauffement climatique,

 

Explications pour tous, tout en images. Télécharger (pdf).

 

Cours d'écologie en dessin animé : 3 vidéos incontournables, vues des millions de fois sur le net, les thèmes sont développés de façon plus théoriques dans le cours (bas de page).


L'histoire des Choses PARTIE 1/3
 


L'histoire des Choses PARTIE 2/3
 


L'histoire des Choses PARTIE 3/3
 

Le cours d'écologie

est en bas de page.

Petit cours en dessin animé, pour tous.

Les lectures de bases en écologie :

(ce sont des résumés sur Biosphère)

La décroissance (entropie, écologie, économie) de Nicholas GEORGESCU-ROEGEN

2009 Antimanuel d’écologie

d’Yves Cochet

Prospérité sans croissance (la transition vers une économie durable) de Tim Jackson

La véritable richesse (une économie du temps retrouvé)

de Juliet B.Schor

La fin de l’abondance, l’économie dans un monde post-pétrole (John Michael Greer)

Nicholas Georgescu-Roegen, pour une révolution bioéconomique d’Antoine Missemer

Vivement 2050 ! (Programme pour une économie soutenable et désirable) collectif.

Ajout de Dole écologie :

Le Macroscope de Joël De Rosnay

La zététique, pour moins "croire", mieux savoir et comprendre.

Les chroniques d'Hubert Reeves fourmidoubles !

Un site extra : manicore.com

Toutes les questions techniques de l'écologie.

Pourquoi faire de la recherche ? Réponse d'André Brahic, astrophysicien.

Ex : explorer Titan,  c'est le prix de 3 jours de guerre en Irak, et c'est plus utile.

Eloge de la métamorphose, par Edgar Morin

Un texte fondamental

Découvrez le site de Science et Vie : Pour un monde durable

http://mondedurable.science-et-vie.com/

(des articles, des vidéos, des simulations climatiques)

Qu'est ce que l'écologie ?

 

C'est avant tout une autre façon de raisonner, il s'agit d'aborder tous les problèmes en termes d'impact sur les écosystèmes.   Ex1 : Sommet de Copenhague, il s'agit de rééquilibrer-reconstruire les grands écosystèmes de la planète. Ex 2 : vous construisez une maison, l'emplacement de la maison détruit un écosystème, vous rectifiez en apportant de la terre végétale autour, des petits murets si le terrain est pentu, vous replantez, vous recréez un écosystème. Il faut bien comprendre que tous les autres points de vues (économie, société, ...) sont dépendants et subordonnés à ce principe fondamental.

 

Qu'est ce qu'un écosystème ?

C'est un ensemble cohérent ((terrain, végétaux, micro-organismes, animaux, conditions climatiques, etc.) dont les éléments sont en interaction de façon privilégiée. En général, ces systèmes tendent vers un équilibre et évoluent lentement.

 

 
 

Introduction au cours d'écologie

Microscope et télescope: 2 instruments pour découvrir l'infiniment petit et l'infiniment grand, et ensuite on construit des hypothèses. Le Macroscope est un outil servant à observer l'infiniment complexe, cet appareil, c'est vous qui allez le construire. Matériel nécessaire (très facile à trouver et pas cher):

- des yeux, des papilles, des oreilles, (des mains, papier, crayon pour aider).

- des neurones : généralement fournis en vrac; ceux qui sont déjà formatés sont de mauvaise qualité, pas assez souples.

- de la curiosité et de la culture générale, de la patience et un brin de méthode.

- etc. : le macroscope a toujours besoin d'ingrédients nouveaux pour être plus performant. Ne pas oublier de le laisser reposer 8 heures par jour, il a besoin de laisser macérer.

- ne pas hésiter à lui adjoindre d'autres instruments : appareils de mesure, livres, autres macroscopes, ..., liste non limitative.

- n'oublions pas : des notions de dialectique, de logique et d'analyse (non non, pas Freud, quoique !), on vous aidera.

Dans les chapitres suivants, nous allons le construire pas à pas et le tester à chaque étape de sa réalisation.

Au début, on se contentera de regarder.

 

Le sujet est ambitieux, il touche à la biologie, à l'écologie, l'économie, l'informatique, l'éducation, la sociologie, la philosophie. Consolez vous, les maths et les statistiques, si elles sont sous-jacentes, resteront discrètes.

Chapitre 1 : Observer le fonctionnement des principaux systèmes de la nature.

 

But : acquérir un savoir et comprendre un minimum en écologie, économie et biologie, la notion d'approche systémique

 

Toute vie repose sur le fonctionnement de l'écosystème et agit sur cet écosystème.

Cet écosystème subit aussi les effets d'actions extérieures (conditions atmosphériques, par ex.).

Tout ceci réclame de l'énergie. Depuis la nuit des temps jusqu'à l'apparition des moulins, ce fut le soleil et l'intérieur de la terre qui furent le seul fournisseur d'énergie

 

Chapitre 2 : La révolution systémique

But : apprendre une nouvelle façon d'appréhender et analyser le monde.

 

Chapitre 3 : Energie et survie (Février2011)
Chapitre 4 : Information et société interactive
Chapitre 5 : Temps et évolution

Ecosystème : ensemble des êtres vivants et du milieu dans lequel ils vivent

 

Eloge de la métamorphose, par Edgar Morin

Un texte fondamental

L' écologie sera efficace quand ces 2 équations seront vraies simultanément :

 

Ecologie = Economies

Economie = Ecologie

 

ce n'est pas suffisant, bien sûr !

Une logique implacable :

- Dans la phrase : le voleur a volé les pommes, où est le sujet ?

- En prison, m'dame.