03/02/23 A propos de Jean-Marc Jancovici, son approche systémique et son
rejet par Eelv. (reçu de ED) JMJ a parlé du GIEC et
de 'Carbone 4' dont le résumé du dernier rapport dit entre autre qu'un des
problèmes des modèles est que 'la croissance est postulée par principe, sans
être en quoi que ce soit le résultat des activités économiques modélisées.
La croissance du PIB est ainsi exogène (c’est à dire que c’est une donnée
d’entrée et non une donnée de sortie du modèle)... tous les scénarios
étudiés partent du principe que les gains d’efficacité énergétique à
l’échelle mondiale devront être significativement supérieurs à l’avenir que
ce qu’ils ont pu être par le passé... Les scénarios bas-carbone actuels
associent donc un PIB croissant de manière exogène et une contrainte carbone
respectée par ailleurs. Cette posture pose donc la question de la
possibilité d’un découplage absolu et rapide entre le PIB et les émissions
de CO2....' et plein de trucs sympa dans le genre http://www.carbone4.com/
Complément de lvdbc : L'écologie n'est pas une
théorie environnementaliste qu'on plaque sur une idéologie politique quelle
qu'elle soit, C'est une étude du tout (holistique), du particulier et du
très grand nombre de liens entre les deux ainsi qu'entre les particuliers,
cela s'appelle l'écosystémique. A la fois scientifique et philosophique,
l'écologie ne se satisfait pas des constats émotionnels que l'on entend
généralement. L'émotion n'a jamais calmé les tempêtes ni évité la
disparition d'espèces, elle n'a aucun effet sur la fin des institutions
dévoyées ou des désastres économiques, ce ne peut être qu'un point de départ vers une
compréhension sérieuse, pesée et argumentée afin de déterminer ce qu'il peut
être efficace de faire. A noter que si on vit dans un système bloqué (genre
croissance du PIB en entrée), il faut savoir en sortir si nécessaire.
Personne n'a la propriété de l'écologie mais pour
résumer on pourrait proposer : quand tout va mal le collectif est plutôt
efficace, et quand ça va plutôt bien il y a plus de place pour
l'individualisme. |
30/01/23 L'effet Jevons, ou effet rebond : quand
la surconsommation annule les efforts de sobriété.
En résumé : quand on découvre une solution plus
économique, on n'économise rien car la consommation augmente.
Dans le transport aérien civil, chaque
kilomètre de vol par passager consomme environ trois fois moins de carburant
qu’il y a quarante ans. Voilà qui est bon pour la planète, direz-vous. Hélas
non, car la baisse des coûts a fait que le voyage aérien s’est
considérablement développé et démocratisé. Le nombre de kilomètres de vol a
explosé.
Lire l'article (theconversation). |
07/01/23 La personne, signification du mot. Article trouvé sur FB (Diane
Thérapeute Facilitateur Bien-être). Le trait
est sans doute un peu trop poussé mais cela donne beaucoup à réfléchir sur
la bureaucratisation et la "dépersonnalisation" de l'être humain : nous
sommes intégrés (ou exclus pour certains) de facto et/ou de force dans un
système que nous n'avons pas décidé, la République n'étant qu'une façade.
Petit rappel : nous vivons en société, ce qui suppose des règles. Les
premières connues sont le code Hammourabi, cela tenait sur une stèle
(environ une page) puis la bible y consacre un le Livre des Lois (environ 10
pages écrites en tout petit). Aujourd'hui, ce des dizaines de milliers de
pages qui régissent nos droits et surtout nos obligations, devoirs et
interdictions. A se demander si c'est bien raisonnable, il est grand temps
de se poser la question !
Voici : Fraude du nom légal
Cette GIGANTESQUE FRAUDE mondiale légitime toutes les autres.
Henry Ford disait : « Si la population comprenait le système bancaire, je
crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin. ».
Alors, n’attendons plus !
Démontrer une fraude aussi énorme est un exercice difficile. Nous essayons
donc de l’exposer et de la rendre accessible.
Acte de naissance : le début de la fraude
A notre arrivée sur Terre est créée une déclaration de naissance, un
document manuscrit utilisé pour acter la venue au monde d’un Être vivant. La
déclaration est ensuite confiée au service d’état civil pour être
retranscrite sur le registre du système. C’est à ce moment qu’est créé
l’acte de naissance, cosigné par un parent et un officier d’état civil,
première étape de notre mise en esclavage.
L’acte de naissance est en réalité un contrat, le tout premier, qui implique
la création d’une « personne juridique » fictive, aussi appelée « personne
morale » ou encore, « homme de paille ».
Nos parents ainsi que nos ancêtres, ont tous été abusés en signant ces
contrats. Ces dols nous intégrant malgré nous dans ce système frauduleux.
Ils sont des vices de consentement: mécanismes étatiques de tromperie par
l’ignorance.
Nous avons signé ces « contrats » illégaux sans connaissance de leur nature,
nous pouvons donc affirmer qu’ils sont caducs.
La personne juridique est une entité fictive que nous acceptons de
représenter.
Ce consentement n’est pas notre véritable identité d’Être vivant. Cela
implique que ce système puisse nous assujettir via cette frauduleuse
personne juridique soumise aux lois de ce système (loi de l’amirauté, loi
maritime, loi des eaux)
Nous avons donc, à notre insu, troqué notre Diveraineté* naturelle,
(représentée ci-dessous en violet sur la pyramide des normes), contre un
sentiment de sécurité collective créé par le système à qui nous donnons
allégeance.
Pyramide des normes
L’astuce ? Les lois maritimes.
Nous sommes régis par les lois maritimes (Code Commercial Uniforme – UCC) et
aussi surprenant que cela puisse paraître, d’après le concept UCC, nous
sommes théoriquement tous considérés comme morts à l’âge de 7 ans. Age
auquel la marchandise que nous représentons est considérée comme
définitivement perdue en mer.
C’est alors que la personne juridique est censée remplacer notre véritable
identité d’Être Diverain*. Nous consentons représenter, par ignorance via le
dol, cette « Personne juridique ».
Dans le domaine juridique le mot « personne » signifie « rien ». Ce qui à le
mérite d’être clair.
Le mot latin « persona » désignait le masque de l’acteur. Puis il a signifié
le personnage ou le rôle.
Aux yeux du système, nous interprétons/administrons un personnage fictif
qu’est notre personne juridique.
En droit Français, l’Être vivant n’existe pas. La personne juridique qui
nous a été soumise est donc une entreprise soumise au code du commerce
international UCC !
Cette modification de notre statut d’Être vivant à celui d’un statut
d’entreprise est rendue possible par l’utilisation de « notre NOM de famille
» rédigé en Lettres Capitales (à ne pas confondre avec les majuscules). Un
détail ? Pas vraiment.
« Nos NOMS » de famille sont utilisés par l’administration sous forme de
Lettres Capitales. Cette forme d’écriture correspond à la typologie des
sociétés. Vérifiez par vous-même, toutes les sociétés (raisons sociales)
sont écrites en capitale. Vérifiez à présent vos documents d’identité…
Qu’est ce que cela implique ?
Pour avoir de l’autorité sur une personne juridique, il faut être une
société. Pour agir avec une corporation il faut soi-même être une
corporation. La France et ses institutions diverses, de la police jusqu’aux
aux tribunaux, ont des numéros de SIREN/SIRET. Elles sont des entreprises
enregistrées à l’étranger.
(SIREN REPUBLIQUE FRANCAISE PRESIDENCE : 100 000 017 / Enregistrement Dun &
Bradstreet)
Nous interagissons, entre Êtres vivants et organismes, comme des sociétés.
Nous possédons un numéro de sécurité sociale lié à un SIRET, des IBAN et,
nous négocions tout sous forme de contrat, en général via des dols.
Le système agit donc sur nous via la loi des contrats et des sociétés.
La Sécurité Sociale a servi à nous relier à des coordonnées bancaires pour
endetter notre personne juridique.
Bien sûr, ces informations nous sont quasi inaccessibles, tout comme
l’original de notre déclaration de naissance.
Tout ce que nous avons enregistré sous « notre NOM » appartient donc à ce
système. Il en va de nos véhicules, nos maisons et même nos enfants…
Nous, êtres vivants, ne sommes que les titulaires de ces possessions.
Définition du mot Titulaire: « Qui a le titre et le droit d’une dignité sans
en avoir la possession, sans en remplir la fonction. »
Suite à notre naissance juridique et, en tant que société fraîchement créée,
le système a pu estimer notre valeur à l’aide de tables actuarielles (calcul
de l’espérance de vie). En fonction de l’énergie que nous allons dépenser
tout au long de notre vie par notre force de travail et de production.
Comprenons bien : nous venons au monde avec au moins un compte en banque
déjà créditeur ! Ce fameux compte bancaire est créé dès votre naissance via
votre numéro de sécurité sociale, ce dernier génère donc un IBAN. En
récupérer l’accès est un réel périple. L’argent n’étant indexé sur rien, la
planche à billets fonctionnant à plein régime, nous n’y voyons pas là
quelque chose de si étonnant.
Ce compte représente une estimation de notre labeur via notre espérance de
vie, permettent au système de se servir de nous comme des garants, pour
s’autofinancer et par ce fait, créer et alimenter la dette.
La personne juridique est un bien financier.
Légalement, nous sommes tous complices de ce que notre pays affilié commet
comme crime et délit. Nous comprenons maintenant pourquoi le système nous
implique, de facto, lorsqu’il s’agit de responsabilité, tant au niveau de
leurs crimes que de la dette public.
Pour rappel, nous venons tous au monde avec une dette de plus de 30.000€ !
Soit le montant de la dette public divisé par le nombre de personnes
juridiques. Cette dette s’accentue au fil de nos vies.
Souvenez-vous des discours de politiciens qui nous impliquent sans cesse
dans la responsabilité de cette dette public. C’est votre personne juridique
qu’ils ont frauduleusement réussi à impliquer. Nous voilà responsables de
cette dette pour avoir consenti à intégrer, sans notre consentement, un
système illégitime et frauduleux.
Les droits naturels en tant qu’Être vivant et disposant d’intelligence, d’un
potentiel créatif et productif libre et autonome sont inexistants du paysage
juridique français civil, administratif et constitutionnel. Il en est de
même pour les autres pays.
Nous voilà donc embarqué dès notre naissance, à notre insu, dans un système
qui nous place sous le statut d’esclave, complice, endetté et consentant !
Que pouvons-nous y faire ?
L’électrochoc passé, il est grand temps de nous désolidariser de ce système
esclavagiste, nous devons changer notre condition !
Toutes les lois se basent sur les Déclarations des Droits de l’Homme:
• nous ne sommes pas obligés de reconnaître notre personne juridique !
(Article 6)
Excepté par l’entremise de la sûreté de la personne.
• ces Déclarations sont inaliénables. (article 30)
Retrouver sa Diveraineté commence par la nécessité de se reconnaître comme
un être Diverain, seul responsable de lui-même. Aucun Être ou organisme n’a
le pouvoir de nous redonner notre Diveraineté, sauf nous-mêmes, car seul
notre consentement nous relie à ce système.
Être Diverain, c’est d’abord un état d’esprit. Pour vous défendre en tant
que tel, il est bien sûr nécessaire de bien connaître ses droits, car celui
qui ne sait énoncer ses droits n’en a aucun. Nous ne faisons pas référence
au droit biaisé créé par le système (cf pyramide des normes).
Avantages et inconvénients
Il faut bien comprendre que sortir du système actuel n’est pas une mince
affaire. La démarche est propre à chaque individu selon sa propre situation
personnelle. Néanmoins, nous pouvons lister des avantages et des
inconvénients afin d’aiguiller dans les possibilités qu’offrent
l’affirmation de sa Diveraineté.
Attention, la responsabilité personnelle est hautement engagée dans ces
démarches de sécession. Il convient à chacun d’engager sa Diveraineté après
mûres réflexions, en connaissance de cause et lorsque bon lui semble.
C’est la raison pour laquelle nous mettons en place une stratégie
d’émancipation collective pour nous sortir ensemble de ce système
esclavagiste.
Nous conseillons donc vivement de ne pas entamer de démarche de sécession
seul et de privilégier l’émancipation collective. D’une pour éviter de se
mettre en défaut, de deux pour frapper fort lorsque le moment sera venu.
Avantages
• Vivre libre sans devoir rendre le moindre compte à une quelconque
autorité.
• Ne plus être imposable (impôts sur les revenus, taxes foncières, etc.)
• Ne plus être assujetti aux amendes pour infractions, manquement aux règles
Étatiques.
• Ne plus être soumis à l’obligation de passer le permis de conduire pour
circuler.
• Ne plus souscrire aux assurances pour nos véhicules ou logements.
• Simplement, en sachant défendre ses droits le système ne peut rien contre
vous.
Les impôts, le permis de conduire, les assurances, les amendes sont illégaux
et illégitimes.
Cela place les organismes en position de hors-la-loi car non déclarés au RCS
(Registre du commerce et des sociétés).
Il est donc question de racket.
Le bon sens appelle à l’apprentissage de la vie en communauté à des fins de
responsabilité personnelle.
Inconvénients
Ils n’existent qu’à titre individuel.
Nous avons entre les mains une arme très puissante et comme toute arme, il
convient de la manipuler avec précaution.
D’où la nécessité d’agir ensemble de façon solidaire et responsable (cf la
stratégie d’émancipation collective)
• Demande un très grand niveau d’autonomie pour subvenir à ses besoins.
• Demande de bien connaître ses droits.
Conclusion
La fraude du nom légal dévoile « le complot » de manière factuelle et ça se
passe au niveau administratif et juridique. L’oligarchie mondialiste a mis
en place un système d’asservissement par vice de consentement où tout être
vivant sur la planète possédant un acte de naissance est concerné.
Les États sont en réalité des sociétés privées enregistrées à l’étranger et,
elles nous considèrent comme des marchandises ayant une valeur déterminée
sur notre labeur estimé sur toute une vie. Elles nous impliquent dans un
système qui dicte ses lois complètement illégales.
Ces sociétés ne peuvent légalement pas nous racketter financièrement parlant
car elles ne sont pas enregistrées au registre du commerce. Comprenez que
vous n’êtes pas obligé de payer vos impôts (revenus et fonciers), vos
assurances, vos amendes, etc, ni d’obéir à leurs lois. Nous consentons de
jouer le jeu du système par croyance et habitude. Si la vie en communauté
nécessite une participation pour la faire fonctionner, celle-ci doit reposer
sur un modèle honnête, et non une gigantesque tromperie où nous nous faisons
abuser jusqu’à devenir des garants d’une dette public !
L’aspect financier est très présent car nous savons que c’est par l’argent
que le système parvient à nous assujettir. Cependant, l’émancipation
financière ne doit pas être la seule motivation.
Notre préoccupation principale est de fédérer afin de construire par cette
union/partage l’Éden logique d’une évolution planétaire.
Si la notion de complot mondial vous laisse dubitatif ou moqueur, nous
aimerions bien que vous nous expliquiez qui au juste est capable de mettre
en place une telle mécanique d’asservissement ?
La fraude du nom légal est un sujet aussi vaste que délicat car il y a des
centaines de manières de l’aborder, chacun aura une vision différente des
possibilités qu’offre une telle faille du système.
Il convient donc de s’intéresser à tous les points de vue pour s’en faire sa
propre idée, à contrario des mathématiques où la loi des chiffres nous fait
forcément tomber d’accord.
Ne faisons donc pas l’économie de recherches approfondies sur cette
thématique, il s’agit là de la cause des causes de notre condition
d’esclaves consentants.
Il est grand temps d’entrer en \Résistance !
12 preuves qu’il n’y a plus rien de légal dans la « République » | SIRET des
corporations Étatiques.
• La notion de légalité & d’illégalité
• En finir avec les élections présidentielles
(Faire une copie de l'image pour l'agrandir)
|
19/12/22 Le pattern de Turing
(1952).
Explication, vérifiée, de la
transformation d'un milieu uniforme en un milieu diversifié. C'est
mathématiquement compliqué mais très utile pour comprendre l'évolution d'un
territoire, le pelage d'un animal, ...
Compliqué, soit, Turing est un véritable génie du 20ème siècle, mais
voici une petite vidéo (8mn, en page vidéo) qui vous fera un bon résumé
grand public.
Pour les amateurs de complexité : Dans son article, Turing a examiné le
comportement d'un système dans lequel deux substances diffusibles
interagissent l'une avec l'autre et a découvert qu'un tel système est
capable de générer un modèle spatialement périodique même à partir d'une
condition initiale aléatoire ou presque uniforme. [3] Avant la découverte de
ce mécanisme d'instabilité résultant de coefficients de diffusion inégaux
des deux substances, les effets de diffusion sont toujours présumés avoir
des influences stabilisatrices sur le système.
Lire la suite sur Wikipédia.
Pour tous les autres : en page Vidéo.
Nota : vous pensez que cela n'a pas d'influence, d'application sur une
société ? Examinez tous les pays où règnent des idéologies totalitaires, où
l'on veut que tous se comportent de la même façon. Eh bien ça ne peut tenir
bien longtemps même avec tous leurs efforts (= dépenses énormes d'énergie) à
maintenir une situation impossible à long terme. |
29/07/19
L'écologie du renoncement. Apprenez à décoder ce que l'on appelle des
"mesures écologiques".
Depuis que
le mot "écologie" est dans toutes les bouches et mis à toutes les sauces, il
est bon de faire le point.
Le site
Grozeille propose un article titré "Nous ne renoncerons à rien" décortiquant
bien le discours en le remplaçant dans le contexte de l'idéologie de
l'orateur (ou l'écrivain).
L'article
"Nous ne renoncerons à rien" veut nous dire que que diminuer 'un peu ceci
et un peu cela' dans le cadre d'une société où tout est basé sur la
consommation, c'est du n'importe quoi, tout sauf de l'écologie. L'écologie
contient en elle un changement des fondements de notre société : son but,
ses règles, ses interactions et relations. Bref, surtout pas garder une
société où la seule valeur est la finance.
Attention,
ça décape !!! Mais à lire lentement, il y a encore beaucoup à dire sur cet
article mais il apporte un regard nouveau et des argumentations pertinentes.
N'oublions pas qu'en France nous consommons 3 planètes, ce qui devrait être
le fait principal à ne jamais perdre de vue.
Nota :
l'article parle de "renverser et transformer". Il y a dans la tête de
nombreux écologistes des réminiscences d'idéologies révolutionnaires
anciennes, nous préférons : nous transformer nous mêmes, le système
financier s'effondrera ou s'effilochera de lui-même, avec peut-être juste un
petit croche-pied au bon moment .... L'écologie c'est aussi rendre son
énergie efficace et ne pas la perdre en vaines et perpétuelles
protestations. Nous sommes loin d'approuver tout l'article mais il fait
partie du débat..
Alors que
l’écologie politique prend racine dans des formes de luttes collectives et
anti-autoritaires (anti-nucléaire, anti-OGM, anti-militarisme, etc.), le
libéralisme tend à recadrer l’écologie « derrière une morale convenue et
consensuelle » s’adressant à des individus coupés de toute dimension
collective. Ainsi, pour nos contemporains, l’écologie ne semble être qu’un
ensemble d’éco-gestes, allant de la douche courte à l’extinction des
lumières de sa cuisine lorsqu’on la quitte, d’éco-consommations et
d’éco-renoncements à l’avion et à la viande. Abstention, privation,
renoncement, diminution : cette logique fait peser le poids du dérèglement
climatique sur les individus et les cantonne à leur rôle économique de
consommateur « responsable » de ses « choix ». Le capitalisme, en
établissant une double contrainte qui formule d’un côté, une injonction à ne
plus polluer, de l’autre, la nécessité de maintenir des structures sociales
et politiques qui détruisent la planète, enferme les individus dans une voie
que l’on propose de nommer : écologie du renoncement. ...
Tout est faux dans l’écologie du renoncement, à commencer par penser que le
monde actuel nous offre du confort, quand il ne nous offre que des
compensations. Ce n’est pas la pollution des eaux et nappes phréatiques dues
aux traces d’antidépresseurs qu’on trouve dans les urines qui prouveront le
contraire. Le renoncement suppose d’admettre la définition capitaliste du
luxe, qui ne renvoie qu’au plaisir masochiste d’une sous-vie, molle et
solitaire. L’écologie véritable doit au contraire promouvoir le luxe réel :
celui du libre usage et du libre épanouissement de la vie. ...
Lire la suite (grozeille) |
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22/07/19
En finir avec
la confusion entre écologie et environnementalisme (Libération).
Voici un article paru dans Libération
avec lequel nous sommes presqu'entièrement d'accord ! Bien que le site ne
soit pas un site d'information d'écologie politique, vous avez dû le
remarquer, nous avons une opinion sur la question.
Nos points de vue différents sont dans
les notas.
Aux antipodes d’une approche
superficielle, l’écologie politique plaide pour un autre modèle de société
qui remettrait les humains et leurs milieux de vie au centre des attentions.
... le terme «écologie» est employé pour désigner deux réalités pourtant
bien différentes : la simple «protection de l’environnement» et la réflexion
proprement politique de l’écologie. ...
L’environnementalisme se concentre sur les conséquences environnementales
des activités humaines (pollution, risques sanitaires, déforestation, etc.)
et considère que de simples aménagements de notre système social et
économique permettront de les contenir. L’environnementalisme étant peu
engageant, il peut être omniprésent dans l’espace public et tous les partis
politiques peuvent se targuer de le mettre à leur programme. Or, il ne
suffit pas de reconnaître la réalité des bouleversements environnementaux en
cours et de faire le tri sélectif pour se dire écologiste. Ainsi, la taxe
sur le diesel, qui pourrait éventuellement avoir des effets positifs sur les
émissions polluantes, n’est pas en soi une mesure écologiste : elle illustre
plutôt la manière dont notre système dirigé par l’économie de marché intègre
l’impératif environnemental.
Aux antipodes de cette approche superficielle de la protection de
l’environnement se trouve l’écologie politique proprement dite. Peu ou pas
représentée au niveau des partis politiques (même les Verts français s’en
éloignent souvent), on la retrouve le plus souvent dans les milieux
associatifs ou les médias spécialisés. ...
Cette longue tradition philosophique ne s’intéresse pas seulement aux
dégradations environnementales mais propose une analyse de leurs causes
profondes. De ce point de vue, le verdict est sans appel : nos crises
environnementales et sociales reposent presque entièrement sur notre système
économique capitaliste-productiviste, notre organisation politique
centralisée et notre volonté très occidentale de «dominer la nature». A
partir de ce constat, l’écologie politique réfléchit à des projets
politiques globaux qui permettraient une transition durable, solidaire,
démocratique et enthousiasmante vers une société respectueuse de la Terre et
de ses habitants.
Il est ainsi important de comprendre que, pour l’écologie politique, la
crise écologique ne consiste pas seulement en la dégradation de
l’environnement, mais également en la dégradation générale de la qualité de
vie humaine.
(nota 1 :
nous pensons que l'écologie est encore plus globale, on doit considérer
l'humanité parmi les grands équilibres de la planète, et donc toutes les
interactions humanité <---> autres écosystèmes, cela dépasse largement le
plan politique et contraint d'abord le plan économique).
... On voit ainsi à quel point il est
important de faire la distinction entre cette philosophie politique
construite et la simple intégration de mesures ponctuelles de protection de
l’environnement à des logiques autres. Les confondre revient à noyer les
propositions originales et stimulantes de l’écologie politique dans le flot
des verdissements opportunistes. Cela dessert également la cause
environnementale en laissant croire que l’écologie peut être intégrée à tous
les partis politiques. ...
(nota 2
: l'écologie se base sur l'étude des relations et interactions du vivant. Et
ça marche depuis très longtemps. C'est très différent des idéologies
politiques qui se réfèrent à des opinions, des souhaits, des envies toujours
égoïstes et courte vue, toujours sans intérêt pour les conséquences futures.
En ce sens l'article ne va pas assez loin, mais il ouvre la voie).
Lire la suite (liberation) |
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17/07/19
Le CETA (traité franco-canadien) expliqué par le jeu.
On aurait
pu mettre cet article dans n'importe quelle rubrique. Voila, c'est tombé
ici.
Le Ceta
expliqué par un jeu rigolo : vous choisissez d'être citoyen ou lobbyiste,
plusieurs personnages au choix et c'est parti. A vous de jouer, actionnez la
manette (en cliquant dessus) et n'hésitez pas à changer de personnage.
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02/07/19
Effondrement : seul scénario réaliste ? Par Arthur Keller.
Nous vous présentons une vidéo de
29 mn très importante, elle résume un peu toute la philosophie qui justifie
l'existence de ce site.
Est-elle pessimiste ?
Oui si on est incapable
d'analyser convenablement la situation globale comme sa situation
personnelle.
Et non dans le cas contraire et à
condition d'entamer -ou avoir entamé- une démarche d'anticipation du futur,
d'adaptation aux futures conditions de vie.
Voir (vers
la page "vidéo" du site) |
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Quant à nous, retenons en résumé
: les fous et les farfelus défendent toujours une croissance infinie dans un
monde où tous les indices (glyphosate généralisée dans les urines,
extinction des espèces, épuisement des ressources, changement climatique)
sont au rouge. Alors que les gens raisonnables avancent qu'il faut revenir à
une société beaucoup plus sobre en énergie comme en biens de consommation.
Notons un petit bémol de notre
part : la décroissance n'est pas une chute vertigineuse si l'investissement
scientifique dans de nouvelles sciences interdisciplinaires (donc plus
complexes) permettent de découvrir des moyens beaucoup plus économes en
énergie et plus innovantes en nouveaux matériaux. Il y a des pistes mais
c'est encore au stade de recherche et avec trop peu de moyens.
|
20/05/19
L'intelligence des plantes. Un modèle décentralisé dont tous les
membres participent à la décision.
Quand
Stefano Mancuso fonde le laboratoire de neurobiologie végétale en 2005,
parler d’« intelligence des plantes » scandalise encore une large part de la
communauté scientifique. Pour ce botaniste, tout dépend de la définition du
mot : les plantes n’ont pas de système nerveux central, mais ont une «
capacité à résoudre des problèmes ». L’animal réagit aux difficultés en
changeant d’environnement, la plante doit les surmonter. En étudiant ces
stratégies, Stefano Mancuso veut non seulement changer notre regard sur les
plantes, mais aussi utiliser ces connaissances pour stimuler l’innovation et
résoudre des problèmes qui menacent désormais l’humanité entière.
Tout ce que
nous construisons au niveau de nos organisations sociales est bâti sur le
modèle du corps animal. Or les animaux – humains compris – ne représentent
que 0,3 % de la vie sur la terre, bien moins que les trois autres catégories
que sont les végétaux, les champignons et les êtres monocellulaires.
L’écrasante majorité des êtres vivants utilise des modèles différents du
nôtre, qui est très fragile. Il suffit d’enlever la tête et toute
l’organisation s’écroule. Il y a eu des empires, comme ceux des Aztèques et
des Incas, des civilisations très avancées, dont l’organisation reposait
exclusivement sur l’Empereur. Il a suffi aux Espagnols de s’attaquer à ce
dernier pour que tout le système s’écroule instantanément.
... Mais
... le « théorème du jury ». Selon Condorcet, plus grand est le nombre
des personnes qui composent le jury, plus grande est la probabilité que la
décision prise soit correcte. Nous ne parlons pas de politique ou d’éthique,
mais de mathématiques. C’est pourquoi dans la nature toutes les
organisations sont faites de manière à ce que tous ses membres participent à
la décision.
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13/04/19
L'effondrement qui vient est une chance à saisir.
La fin
d'une société, d'une civilisation, ce n'est pas la fin du monde. La fin d'un
monde qui ne fonctionne plus, oui c'est sûr. Et déjà vu de nombreuses fois :
l'empire romain, les Mayas, ...
Pour
nous écologistes, c'est l'occasion de construire un autre monde sur des
bases durables, puisque nous pouvons tirer leçons de toutes les erreurs
présentes et passées.
Pour
l’auteur de cette tribune, il est temps d’accepter de voir mourir une
société basée sur l’exploitation du vivant, et de saisir cette occasion
unique de « créer de nouvelles formes d’organisation » et de « questionner
nos rapports au monde ».
Les sociétés humaines – à plus forte raison, les sociétés industrielles
modernes – comme tous les systèmes vivants, ne fonctionnent que grâce à un
flux continu d’énergie. Or, plus ces sociétés se complexifient et plus les
individus fonctionnent en réseaux, plus la quantité d’informations à traiter
devient importante : l’augmentation du flux continu d’énergie est de fait
exponentiel. Lorsqu’au Paléolithique supérieur (-35 à -10 000 ans environ),
Homo sapiens n’avait qu’à maîtriser la fabrication du harpon et de la sagaie
pour subvenir à ses besoin élémentaires (les proies fournissant aussi bien
la viande que l’huile nécessaire à l’éclairage ou encore les peaux
nécessaires à la vêture), l’Homme de 2019 est enchevêtré dans un réseau
d’une incroyable complexité : il lui est nécessaire d’avoir un emploi afin
de gagner de l’argent, cet argent lui étant indispensable pour acheter une
cuisse de poulet sous vide, le poulet ayant été élevé, préparé et
conditionné par un nombre conséquent de tiers… Ainsi, plus une société se
complexifie, plus la part individuelle d’énergie prélevée va croissante,
afin de soutenir la strate supérieure, et ainsi de suite jusqu’à
l’institution (le sommet de la pyramide, vulgairement) même. Lorsqu’une de
ces parts vient à manquer, tout l’équilibre structurel qui se trouve menacé,
et la société s’effondre. ...
Lire
la suite (reporterre) |
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01/04/19
Comprendre la biodiversité.
Le sujet
est très vaste, il est difficile de comprendre ce qu'est l'écologie si on
n'a pas connaissance de la complexité en général. Complexité qu'il faut
ensuite étendre à l'étude des sociétés, leur économie, leur durabilité, ...
Quelques
scientifiques nous proposent des articles éclairés et différentes approches.
Voici quelques liens très intéressants :
- Les
sciences participatives au service de la biodiversité :
Lire
(viginatureecole).
Attention à l'infographie "à quoi sert la biodiversité" !
Celle-ci n'est pas au service de l'humain comme indiqué, c'est la condition
sans laquelle il n'y a pas de vie riche et durable sur cette planète.
- Clés pour comprendre la
biodiversité :
Lire
(fondationbiodiversité).
Plusieurs documents pdf à
télécharger (la biodiversité en ville, enjeux économiques et politiques,
...)
- La biodiversité, comprendre
pour mieux agir.
Lire
(lespetitsdebrouillards)
Un pdf de 80 pages très complet,
pour tous.
- Comprendre la biodiversité :
Lire
(fnh, à lire sur calameo)
Pour tous.
- Comprendre la biodiversité.
Lire
(reporterre)
Présentation du livre d'Alain
Pavé. Critique novatrice, riche d’exemples concrets souvent surprenants, de
l’escargot de Quimper à l’ours pas toujours blanc, de ce concept, à la
mesure de son importance et de l’intérêt qu’on doit y porter. (21€, hélas)
N'hésitez pas à les divulguer,
les utiliser pour des exposés, ... |
06/02/19
A propos de chasse, lettre d'Yves Paccalet à Mr le
Président.
Récolté sur
FB, nous relayons avec plaisir :
Yves
Paccalet
Philosophe, écrivain, naturaliste
Adresse au Président de la République
Monsieur le Président, quittez le
vieux monde de la chasse et du sang !
J’ai soutenu, en réunion publique
comme sur les réseaux sociaux, l’aventure politique d’Emmanuel Macron. Je
pensais qu’il était le seul capable de nous éviter le fatal combat des
populistes, Le Pen contre Mélenchon. Je me sentais heureux qu’enfin un
candidat se proclame européen avec ferveur et le sourire, sans cette moue de
dégoût que je voyais sur la figure de tous les autres.
Un an et demi plus tard, Emmanuel
Macron a lancé quelques bons chantiers pour débloquer la France, lui secouer
les rhumatismes et l’inviter à marcher. Sa gestion des affaires
internationales est plutôt réussie – et chacun sait que, dans ce domaine,
rien n’est simple.
Malgré la bonne décision prise à
Notre-Dame des Landes, il est, hélas, un domaine où le chef de l’État me
consterne : celui de la vie sauvage et de la biodiversité, dont il agite le
mot sans le comprendre. Je suis désolé de devoir écrire qu’il ne connaît
rien à la nature, ce qui se conçoit, mais qu’il s’en moque, ce qui est
grave. Il semble n’éprouver ni compassion pour les animaux et les plantes,
ni respect pour ces systèmes écologiques complexes dont dépendent notre air,
notre eau et notre terre, notre nourriture, nos espaces de loisir ou nos
plaisirs de vivre.
Emmanuel Macron reçoit en pompe
élyséenne le patron de la Fédération Nationale des Chasseurs (la FNC), Willy
Schraen. Celui-ci affirme à qui veut l’entendre que, depuis le début, le
Président lui a tout cédé. Info ou intox ? Il y a évidemment une part de
vérité dans les propos du conducator des pétoires. Je redoute que, lors de
ces entrevues, Emmanuel Macron n’ait que trop manifesté à quel point il
préfère les flingueurs aux amis des bêtes. J’ai peur que le Président ne
soit entré dans le jeu pervers des semeurs de cartouches, qui voudraient
imposer l’idée selon laquelle ils incarnent les meilleurs (les seuls !)
protecteurs de la nature. Non, monsieur le Président : les chasseurs ne
jouent pas un rôle écologique utile : ce ne sont que des préleveurs de
gibier, le plus souvent viandards, parfois braconniers. Non, monsieur le
Président : les tireurs de petits plombs, de chevrotines ou de balles
grosses comme le doigt ne savent pas grand chose des êtres sur lesquels ils
braquent leur canon, et dont ils se prétendent abusivement les «
gestionnaires » !
Sur ce coup-là, Emmanuel Macron
me devient une énigme. Je me demande comment un bel esprit comme le sien,
pétri de philosophie et de littérature, connaissant quand même un peu de
science, capable de saisir la finesse et les nécessités de la vie sous
toutes ses formes, peut cautionner la boucherie chasseresse, et notamment
l’ignominie moyenâgeuse que constitue la chasse à courre – avec ses costumes
de carnaval ensanglanté et ses cors qui sonnent l’hallali du cerf ou du
renard épuisés… La Grande-Bretagne, l’Allemagne et d’autres pays ont
interdit cette sinistre pratique qui occupe, chez nous, quatre cents
équipages et dix mille participants. J’attends que la France suive
l’exemple. Emmanuel Macron aurait confié à Willy Schraen qu’il était «
solidaire et défendait toutes les valeurs de la chasse française », ou
encore qu’il désirait « soutenir la globalité de ce qui se passe au niveau
de la ruralité en matière de chasse et la chasse à courre en fait partie ».
Je déplore la myopie de cet homme jeune et moderne, qui se fiche du martyre
infligé à des êtres de chair et de sang, au seul prétexte qu’il existe une
tradition de sadisme chez des tueurs qui sont aussi des électeurs ! J’espère
que le Président comprendra au moins qu’en changeant de chemin, il gagnerait
beaucoup plus d’électeurs chez les amis de la vie qu’il n’en perdrait chez
les obsédés de la mort.
Emmanuel Macron paraît tellement
faible devant les acteurs de la chasse ! Je veux juste lui rappeler que,
pour devenir le Président empathique, jeune et inédit qu’il rêve d’incarner,
il doit se souvenir que les manieurs de fusil sont aujourd’hui, en France, à
peine plus d’un million, et que leurs effectifs ne cessent de décliner.
Pourquoi, dès lors, leur offrir des crédits nationaux grâce auxquels ils
peuvent abaisser le prix du permis de chasse de 400 à 200 euros ? Pourquoi
tolérer que ces individus aillent dans les écoles propager le virus de la
souffrance et de la mort jusque dans le crâne de nos petits ? Pourquoi
permettre aux tueurs à cartouchière d’adapter un silencieux sur leur arme,
sachant que, s’ils abattent chaque année plus de 30 millions d’animaux, les
chasseurs causent aussi plusieurs dizaines de morts humaines et des
centaines de blessés, sans oublier d’autres victimes chez les ânes, les
vaches ou les chiens ? Pourquoi cautionner la survie des piégeages dits «
traditionnels » aux petits oiseaux (tenderie, gluau…), qui ne sont que
barbaries ? Pourquoi désirer rétablir les « chasses présidentielles » à
Chambord – ces massacres de cerfs ou de sangliers aux seules fins de la
diplomatie ? Pourquoi concéder au patron des chasseurs de France le fait que
l’État accroîtra les périodes de chasse au gibier d’eau, et notamment
(contre le vœu du Parlement européen) la traque aux oies sauvages ? Les
superbes oies sauvages, monsieur le Président ! Celles-ci seraient tirées en
pleine période de constitution des couples reproducteurs… Souvenez-vous de
vos lectures d’enfant, du "Merveilleux voyage de Nils Holgersson" sur le dos
d’un jars… Ne préférez-vous pas ce rêve d’harmonie au fracas des fusils ?
Il est une autre façon de vous
racheter aux yeux de la nature et des naturalistes, monsieur le Président.
Elle consiste à montrer que vous vous occupez de la biodiversité au point de
favoriser la survie de nos plus grands prédateurs. Aidez les associations de
protection de la nature à conserver ces merveilles de l’évolution qu’on
appelle le lynx, le loup ou l’ours brun ; dans nos DOM-TOM, le requin-tigre
ou le requin-bouledogue ; sans oublier le renard, le chacal doré et tous les
autres de moindre taille… Dites « non » au massacre organisé de ces
carnivores nécessaires ! Abaissez (supprimez !) les insupportables quotas
d’extermination des loups que vous avez cautionnés ! Faites réintroduire
d’autres ours dans les Pyrénées, afin de constituer dans ces montagnes une
population de plantigrades suffisante pour y garantir la survie de l’espèce.
Un trésor de la vie. Et un bonheur pour nos ruraux, nos randonneurs, nos
naturalistes, nos artistes, nos cinéastes, nos poètes – et nos enfants
jusqu’à plus de cent ans ! |
13/01/19
L'invention du capitalisme : comment des paysans
autosuffisants ont été changés en esclaves salariés pour l'industrie.
Nota :
ma position par rapport au capitalisme est un tout petit peu plus nuancée.
Le capitalisme a permis de dépasser l'artisanat et la disponibilité de
capitaux a permis ce qu'aucune société auparavant n'avait réussi à faire :
changer d'échelle dans la production. Dans quelles conditions ? Ici nous
partageons l'avis de l'article, rien n'est simple.
La doctrine
économique de notre culture stipule que le capitalisme est synonyme de
liberté individuelle et de sociétés libres, n’est-ce pas ? Eh bien, si vous
vous êtes déjà dit que cette logique était une belle connerie, je vous
recommande la lecture d’un livre intitulé The Invention of Capitalism ...
Eh oui, au contraire de ce qui est souvent suggéré, la transition vers une
société capitaliste ne s’est pas faite naturellement ou sans douleur. Les
paysans anglais, voyez-vous, n’avaient aucune envie d’abandonner leurs
communautés rurales et leurs terres afin de travailler pour des salaires
plus que précaires dans d’atroces et dangereuses usines, installées par une
nouvelle et riche classe de propriétaires terriens capitalistes. Et pour de
bonnes raisons. Selon les estimations fournies par Adam Smith lui-même, avec
un salaire ouvrier dans l’Écosse d’alors, un paysan d’usine devait trimer
plus de trois jours durant pour pouvoir se payer une paire de chaussures
produites commercialement. Autrement, il pouvait fabriquer ses propres
chaussures traditionnelles en utilisant son propre cuir, en quelques heures,
et passer le reste du temps à s’enivrer à la bière. Quel cruel dilemme. ...
(le
reste de l'article est un bijou quant à la considération des capitalistes
envers la paysannerie)
Lire
la suite (partage-le) |
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10/10/18
Interview d'Arthur Keller. Echangez 1h de votre émission préférée pour
l'écouter !
Qui est
Arthur Keller ?
Ingénieur,
auteur, conférencier et explorateur de voies de résilience.
... Si l’humanité sait se mobiliser de façon responsable, l’heure est venue
de le prouver : c’est acte de bon sens et de sagesse que de se préparer
modestement à ce possible choc, c’est aussi acte de conscience et de respect
car les implications de l’impréparation nous dépassent dans l’espace et le
temps. C’est d’un sursaut de décence qu’il est question, pour sortir du
dédain qu’on affiche trop complaisamment pour les choses les plus
essentielles. Nous avons abandonné la gestion de ces dernières à une
macrostructure industrielle qui flirte aujourd’hui avec des limites
structurelles qu’on nie et escamote en dépit du bon sens.
Son
interview : face à des lendemains que l'on présente pour
catastrophiques, A Keller nous donne des pistes plus optimistes et
réalistes. Plus d'une heure d'échanges passionnants.
|
23/09/18
Etat des lieux sur le risque d'effondrement de la société
thermo-industrielle.
Nous allons
vous envoyer vers une vidéo de près de 2 heures (réservez votre soirée !).
Elle aborde le point clé de la vie, donc aussi de notre société : tout
dépend de l'énergie, de sa disponibilité,
Cette vidéo
est aussi prenante qu'une enquête de Sherlock Holmes, le démontage des
mécanismes du "crime", les tenants et les aboutissants. Je lisais hier une
déclaration à propos d'écologie, qu'elle ne pouvait être apolitique. Mais la
politique s'occupe-t-elle de l'énergie au titre de la gestion de la planète
? Pas du tout, l'écologie est plus englobante que cela, elle ne se base pas
sur les problèmes (mesquins ?) de l'humanité, elle bien au dessus, elle est
supra-politique. C'est sa radicalité au vrai sens du terme.
Attention, cette vidéo est hébergée sur un site russe peu sûr, ne
cliquez sur rien d'autre que le démarrage de la vidéo (on peut vous proposer
une mise à jour de votre navigateur et vouloir vous diriger vers une page
non officielle). |
08/09/18
Vraiment vertes, les énergies renouvelables ?
Philippe
Bihouix est ingénieur centralien, et auteur de “Quel futur pour les métaux
?” ainsi que de “L’Âge des Low Tech, vers une civilisation techniquement
soutenable”. Pour lui, notre modèle de société touche à sa fin, du fait de
l'épuisement progressif des ressources minières et fossiles. Et ce ne sont
pas les énergies renouvelables ou la croissance verte qui nous sauveront.
Bon, et maintenant, on fait quoi ? On va où ?
"Nous sommes dans une impasse, mais que c'est extrêmement difficile d'en
déterminer le terme."
... En outre, l’épuisement des ressources n’est pas l’unique facteur d’un
potentiel effondrement. Ça pourrait aussi venir d’une instabilité bancaire,
de ruptures dans nos flux logistiques complexes, de résistances aux
antibiotiques…
... Quant aux bioénergies, pourquoi pas ? Mais comme toujours, c'est une
question d'échelle. Dans les scénarios faisant appel à ces ressources, il y
a une mise en coupe réglée de la forêt et de certains déchets agricoles, qui
semble assez incompatible avec le maintien de biodiversité, et le retour des
matières organiques à la terre. Prendre tous les déchets agricoles, pour les
brûler ou les méthaniser, au lieu de les redonner à la terre pour la nourrir
reviendrait à sortir des cycles naturels...
En fin de compte, "la" solution n'existe pas. C'est une histoire de
complémentarité, avec une approche plus locale que centralisée. Plus de
solaire à Montpellier qu'à Lille par exemple, de la microhydraulique qui ne
barre pas les rivières, inspirée des moulins hydrauliques...
Puis : "On n'a jamais su faire de l'efficacité sans effet rebond,
c'est malheureux mais c'est comme ça !"
L'effet rebond est net avec le covoiturage. Ça a un certain succès, la
pratique se répand... mais aujourd'hui la quantité de carburant consommé en
France ne baisse pas !
Et enfin : Oui, il y a des raisons d'être optimiste, dans l'attente
de la fin du monde, qui décidément prend un peu de temps ! Et surtout, on en
a encore énormément sous le pied ! Comme je le dis dans "l'Âge des Low
Tech", en terme de consommation, les économies possibles sont colossales. Et
sans pour cela revenir aux temps troglodytiques, mais pour retomber à un
niveau soutenable. Dans les années 60-70, qui n'ont pas été des années
particulièrement affreuses, la consommation énergétique par personne était
beaucoup plus faible qu'aujourd'hui ! Heureusement, le bonheur n'est pas
proportionnel à la consommation d'énergie et de ressources.
Lire
la suite (colibrislemouvement) |
|
Quand on
vous dit que l'écologie c'est tellement innovant. Que ce n'est pas un
codicille à l'économie traditionnelle (voir les tribulations
des divers ministres de l'écologie et des gouvernements !), c'est
même un modèle économique complet où chaque part du vivant et de l'inerte a
sa part.
Ph. Bihouix ne se positionne pas, ne tranche pas, il
analyse et se pose des questions : il n' y aura pas UNE solution mais DES
solutions et celles-ci seront souvent locales. |
16/04/18
On a 20 ans pour changer le monde, au cœur de nos campagnes.
(suite)
Si vous avez lu le pitch du
documentaire en page
Télé-Radio-Cinéma :
Lire (même
date que ci dessus), Sans doute qu'une question finit par vous aborder :
changer le monde uniquement en agriculture ? N'est-ce pas toute notre
société et ses structures qui sont dans l'impasse ?
Et s'il fallait repenser notre
société entière d'un point de vue
- organisation, en la replaçant
dans le contexte écologique global : finitude des ressources, respect et
complicité avec l'environnement. Au lieu de soumission de celui-ci.
- ce qui remet en cause aussi
notre conception de l'industrie,
- de l'aménagement du territoire,
- de notre façon de penser, comme
"liberté, égalité, fraternité", ou bien "La France est Une et Indivisible".
Remplacer "Liberté" par "connaître notre place dans ce monde et ses
contraintes", "Egalité" par "respect des différences,
rendre la vie supportable et acceptable pour tous",
"Fraternité" par "lucidité et bienveillance", "Une et Indivisible"
par "Diverse, variée et enrichissante mutuellement". Par exemple, en
retrouvant une formulation plus simple.
- de notre façon de penser
"énergie". Que ce soit les énergies fossiles, nos besoins ahurissants ou
simplement d'entendre le mot "Compétitivité" : vous viendrait-il à l'idée de
gagner le Marathon de Paris chaque jour ? Sauter 6m et plus à la perche
chaque jour ? Trouveriez vous raisonnable la
personne qui a toujours ce mot-là à la bouche ? |
16/03/18
Relation police-population, une relation écosystémique qui ne fonctionne
pas en France.
Une vaste étude comparative sur
les relations entre police et population à travers le monde a été publiée
récemment. Si les situations sont inégales selon les pays et les régimes, la
France fait figure de mauvaise élève au sein de l'Union européenne. Comment
restaurer la confiance entre policiers et citoyens ? Éléments de réponse
avec le politologue Sebastian Roché, codirecteur de l'étude.
... La confiance qu’une population accorde aux forces de l’ordre est un
facteur de cohésion sociale. Plus les citoyens perçoivent l’action des
policiers comme légitime, plus ils adhèrent à leurs institutions. Et
réciproquement, vous serez d’autant plus enclin à soutenir votre police si
vous soutenez le régime politique. Ces effets peuvent sembler évidents, mais
jusqu’à présent, l’essentiel de la littérature scientifique portait sur les
États-Unis – les polices municipales américaines, donc –, tandis que nous
avons comparé des pays comme la France, l’Allemagne, la Turquie, le Nigeria
ou encore le Japon…
... L’égalité de traitement est un pilier majeur de la production de la
confiance, qu’il faut entendre en deux sens. Il y a d’abord ce qui a trait à
la « justice distributive » de la police : c’est, en particulier, l’égalité
devant le fait d’être contrôlé, ou aidé, par la police. De manière générale,
ce principe est rarement respecté. Dans les pays où les contrôles sont
fréquents, certaines catégories de la population, les minorités, sont
davantage ciblées que d’autres. Ça n’est pas toujours volontaire, beaucoup
de policiers sont sincères lorsqu’ils disent ne pas faire de discrimination,
mais il existe des biais inconscients ou des routines professionnelles… À
l’inverse, certains comportements policiers peuvent être volontairement
discriminants ou stigmatisants. Ensuite, il y a la question de l’inégalité
de traitement durant un face-à-face, la « justice procédurale ».
Concrètement, il s’agit de la façon dont se déroule un contrôle, qui joue un
rôle majeur pour l’établissement de la confiance : êtes-vous respecté ?
Avez-vous la possibilité d’exprimer votre point de vue ?
On retrouve chez nous sans surprise les deux faiblesses que j’évoquais : un
ciblage excessif des minorités, ethniques notamment, dont il est en outre
plus difficile de débattre qu’en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, par
exemple ; et, d’autre part, des modalités d’intervention plus autoritaires.
La comparaison entre la France et l’Allemagne est éclairante à cet égard.
Nos agents baignent dans une culture fondée sur le principe « force doit
rester à la loi », tandis que les Allemands communiquent davantage lors de
leurs interventions.
Si un policier français vous contrôle, par exemple, il s’imposera et se
dispensera d’explication. À l’inverse, un agent allemand utilisera le
dialogue et évitera la confrontation verbale. Ça n’a l’air de rien, mais ça
change tout ! D’autre part, le contrôle au faciès est beaucoup moins
pratiqué en Allemagne qu’en France. En conséquence, le niveau de confiance
du principal groupe minoritaire – turc et musulman – s’avère quasi égal à
celui du reste de la population. En France à l’inverse, les musulmans,
presque toujours d’origine nord-africaine, sont massivement contrôlés et
témoignent en retour d’un niveau de défiance plus élevé que la moyenne. On
notera de plus qu’en Allemagne, la forte religiosité des adolescents
musulmans augmente la confiance dans la police, mais qu’en France, elle a
l’effet inverse. La religiosité peut ainsi servir de lien ou opposer les
croyants et les forces de l’ordre suivant le contexte national. L’effet du
contexte s’explique sans doute par les processus de sécularisation,
l’histoire des relations entre l’État et la religion, marqués par des
tensions vives en France, mais pas en Allemagne.
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16/01/18
Pablo Servigne, une vision neuve de l'écologie.
Neuve ? Non, mais telle
qu'on aurait toujours du en parler.
Réservez toute votre soirée,
c'est une vidéo de 2h40 mais à côté, le dernier Star War c'est du pipi de
chat. Pas un mot plus haut que l'autre mais chaque mot porte et fissure puis
démonte les idées les mieux établies. En fin de vidéo vous trouverez
quelques liens utiles.
Un jeune et très grand de
l'écologie, ingénieur agronome il se cantonne à son sujet sans oublier de
faire des liens insoupçonnés avec d'autres thèmes écologiques. Si on ajoute
Driss Aberkane , encore plus jeune, pour l'industrie, la relève est
prometteuse.
Tout d'abord le site de Pablo
(avec ses livres) et sa page Wikipédia, et enfin sa conférence. En plus, un
lien vers Imagine demain le monde, site auquel il participe.
Un jeune et très grand de
l'écologie
Lire
(pabloservigne)
Lire
la fiche wikipédia
Voir la conférence (youtube,
2h40)
Lire
(imagine-magazine) |
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10/01/18
Les animaux consentent-ils à travailler ? (article du Monde)
Le chien d’aveugle ou le cheval
de selle s’intéressent à la tâche qu’on leur impose : c’est ce qu’a
découvert Jocelyne Porcher en appliquant à l’animal les outils de la
sociologie.
LE MONDE | 07.01.2018 à 06h30 | Propos recueillis par Catherine Vincent
Jocelyne Porcher est sociologue à l’Institut national de la recherche
agronomique (INRA) au sein de l’UMR Innovation, à Montpellier. Auteure de
Vivre avec les animaux. Une utopie pour le XXIe siècle (La Découverte,
2011), elle a coordonné le numéro « Travail animal, l’autre champ du social
» de la revue Ecologie & Politique (n° 54, 2017).
En quoi la question du travail animal intéresse-t-elle les sciences sociales
?
Il faudrait plutôt se demander pourquoi cela les intéresse si peu ! Le
travail est le grand absent de la question animale, un fait social impensé.
Cela peut se comprendre : du point de vue des sciences sociales, les bêtes
appartiennent à la nature. Mais les animaux domestiques ne sont pas des
loups ou des renards : ils vivent avec nous depuis dix mille ans, ils ont
construit avec nous les sociétés humaines. Et, oui, ils travaillent.
Je n’aurais probablement pas exploré cette question si je n’avais pas
moi-même côtoyé les animaux en tant qu’éleveuse : à l’époque, je me
demandais déjà comment eux et nous arrivions à œuvrer ensemble. Devenue
chercheuse, j’ai mené des travaux sur la souffrance des humains en système
industriel. En croisant ces deux expériences, j’ai compris qu’il était
possible d’étudier les contributions des animaux au travail avec les outils
des sciences sociales.
Une de mes étudiantes a d’abord passé plusieurs mois dans un troupeau de
laitières, restant « au cul des vaches » du matin au soir en suivant un
protocole d’observation très rigoureux. Des travaux similaires ont ensuite
été conduits sur des cochons de plein air, des rapaces participant à un
spectacle, les sangliers d’un parc animalier : quelle que soit l’espèce, il
apparaissait que les animaux collaboraient au-delà de ce qu’on leur
demandait. Ce premier constat a débouché sur un programme de l’Agence
nationale de la recherche (ANR) que j’ai coordonné pendant quatre ans, afin
de mieux explorer le rapport au travail qu’ont les bêtes dans différents
terrains professionnels.
Comment cette collaboration entre humains et animaux se construit-elle ?
Qui dit travail suppose quelqu’un qui travaille : c’est ce « quelqu’un »
qu’il faut chercher chez l’animal. Le chien militaire, le chien d’aveugle,
le cheval que l’on monte s’intéressent-ils à la tâche qu’on leur demande ?
Essayent-ils de bien faire ? Leur investissement est-il motivé par autre
chose que la récompense ? A toutes ces questions, la réponse est oui. Il
existe un « travailler » animal, c’est-à-dire une subjectivité engagée dans
le travail avec les humains.
Cet investissement n’a rien de spontané : il est construit par des
apprentissages, de la communication et par la mobilisation des compétences
des bêtes. Mais, au-delà des règles bien comprises, le meilleur ciment d’une
relation de travail efficace avec les animaux se révèle être la confiance et
l’affection. Il y a là une différence forte avec le travail entre humains –
qui, certes, nécessite une confiance mutuelle mais pas forcément de
l’affection. Bien sûr, il existe des éleveurs très durs, des dresseurs
cruels, qui obtiennent tout de même de leurs bêtes ce qu’ils désirent. Mais
il s’agit alors d’un travail aliéné, non d’un travail consenti.
Ce travail, dans divers domaines, pourrait demain être concurrencé par celui
des robots. Qu’a-t-on à y perdre ?
Le premier secteur du travail animal concerné par la robotisation est celui
du service à la personne. Dans certaines maisons de retraite, les animaux de
compagnie commencent déjà à être remplacés par des robots thérapeutiques en
peluche – l’idée étant de fournir de l’affection aux personnes âgées sans
les frais de litière ou de vétérinaire. De même, il y aura sans doute un
jour des robots pour remplacer les chiens d’aveugle, voire les chiens de
berger.
Qu’a-t-on à y perdre ? De l’intelligence. Lorsqu’un chien guide des brebis,
il obéit à des consignes précises, mais il organise les choses à sa façon :
on mise sur son intelligence tandis qu’il mise sur la confiance qu’on a en
lui, et cette relation elle-même nous rend plus intelligents. Rien de tel
avec les robots ! Le problème du robot, c’est qu’il n’a pas de corps.
Lorsqu’on travaille avec un animal, on est confronté à sa fragilité
corporelle, à sa dangerosité parfois, à ses mouvements, à ses odeurs… C’est
ce corps-à-corps qui risque de disparaître. L’homme qui advient sera
augmenté de la machine, mais diminué des animaux.
Notre commentaire :
- nous avons ici un exemple de
collaboration entre des systémiques différentes et complémentaires.
- seuls les spécialistes s'intéressent à ce sujet alors que toute les
sociétés humaines sont en interactions avec la plupart des autres espèces,
et ce sans les comprendre. Donc source des conflits et catastrophes
actuelles (disparitions d'espèces, dégradation de tous les écosystèmes, ...) |
16/09/17
Le cycle de Gartner, ou Hype Cycle.
Voici, détaillé un des
exemples de "naissance, développement, variation et stabilisation" d'une
invention. Cette "invention" peut être industrielle, une nouvelle espèce
animale ou végétale, bref : tout ce qui naît et vit.
Noter qu'ici on ne parle pas
de la fin de cycle (fin du maréchal ferrant face à l'arrivée du
mécanicien automobile par exemple).
Il s'agit essentiellement d'une
courbe décrivant l'évolution de l'intérêt pour une nouvelle technologie. Le
terme hype cycle désigne une représentation des technologies « à la mode »
ou en développement à un instant donné : le nom anglais hype signifie
publicité racoleuse, battage publicitaire ou hyper médiatisation. On peut
soit mettre en œuvre ce concept pour une technologie donnée (chaque
technologie innovante passant par les étapes du cycle), soit établir
régulièrement un schéma représentant l'ensemble des technologies émergentes
et leur position sur ce cycle (c'est ce que fait le groupe Gartner dont ce
schéma est une marque déposée).
Lire
la suite (wikipédia)
Lire
la suite (digora) |
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01/08/17
6ème extinction des espèces : pourquoi cela nous
intéresse pas, ce que nous pouvons faire maintenant.
Un nouveau rapport sur
l’extinction de masse des espèces vient de paraître, plus étayé et alarmiste
encore que les précédents, nous incitant à changer fortement notre mode vie,
jugé trop consumériste. Pourtant nous ne semblons pas pouvoir nous emparer
sérieusement de la question, plus profonde et plus vaste que le seul thème
du réchauffement climatique. Plus de 40 ans après le premier sommet de la
Terre de Stockholm, Pourquoi ne parvenons-nous toujours pas à réagir ?
Une étude de l’IFOP interrogeait l’année dernière les français sur la
hiérarchie de leurs centres d’intérêts dans la perspective de l’élection
présidentielle de 2017. L’environnement devait arriver en avant-dernière
position des préoccupations, loin derrière la lutte contre le terrorisme et
les questions d’ordre économique. 27% des sondés se déclaraient peu ou pas
du tout intéressés par la question. Une étude de GreenFlex menée en 2015
révélait, elle, que 47,5% des consommateurs pensaient que l’on s’inquiétait
trop au sujet de l’environnement.
Interrogé par Francetvinfo, Dominique Bourg, philosophe, tente une
explication :
" Ce qui semble faire réagir le genre humain, c'est un danger perceptible,
évident et immédiat. Or, avec les affaires d'environnement, on se trouve
confrontés à un type de danger auquel l'évolution ne nous a absolument pas
préparés. Les problèmes d'environnement sont distants, dans le temps et dans
l'espace (du moins le croit-on). "
....
« Francetvinfo : Autour de moi, beaucoup de personnes se disent : "A quoi
bon agir si personne ne fait pareil ?" Que leur répondez-vous ?
D. Bourg : Je ne suis pas du tout d'accord. Ce constat est une faute
logique. Si on raisonne comme ça, on ne fera jamais rien. Ce n'est qu'une
accumulation de comportements individuels qui va changer les choses. C'est
la seule solution, même si avec des lois, ce serait plus efficace. Là, il
faut s'inspirer de Kant et agir en imaginant les conséquences si tout le
monde faisait pareil. Au début, t'es tout seul à prendre ton vélo, mais si
tu le fais toi, ça va amener d'autres à le faire, et puis ça donne
Amsterdam. Et à la fin, il n'y a plus de bagnoles et que des vélos. » ...
|
13/07/17
Petit concours : sauriez vous reconnaître quelques
feuilles ?
Vous venez
de tomber dans le piège !!! ...et concluez par vous même.
|
15/05/17
Le principe de précaution, trop de manipulation et
d'incompréhension sur le sujet.
1) article
5 de la Charte de l’environnement : « Lorsque la réalisation d’un dommage,
bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait
affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités
publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs
domaines d’attributions, à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des
risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de
parer à la réalisation du dommage ».
Le principe de prévention est mis en œuvre sur la base d’expériences
théoriques ou pratiques. Le risque est avéré, il peut être démontré par la
communauté scientifique. Avec le principe de précaution, le risque est non
avéré. Les autorités publiques ont l’obligation d’agir sans que le risque
redouté ne puisse être démontré. Le principe de précaution ne se réduit donc
pas à une décision d’experts surplombant la population intéressée, mais
appelle un processus de participation des personnes concernées. Le principe
de précaution ne s’applique évidemment pas à la recherche fondamentale, ni
même à la recherche appliquée. Il ne joue que pour la mise en place de
nouveaux produits ou de nouvelles technologies susceptibles d’avoir une
incidence sur l’environnement et/ou sur la santé humaine. Par voie de
conséquence seul le domaine marchand, celui de l’application des
technologies, est en cause. ...
2)
L’opposition au principe de précaution
3) Le point de vue de Dominique Bourg
4) Le point de vue de Corinne Lepage
5) Le point de vue de Jean-Pierre Dupuy
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la suite (biosphere) |
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12/05/17
Quelle taille acceptable pour une ville ?
Il
commence à apparaître pour certains que le gigantisme urbain n'est pas
synonyme de bonne santé, d'économie d'échelle, de bonheur de vivre. Jusquà
présent nous n'avions que des informations partielles glanées ici et là.
Voici une étude, ou plutôt un résumé, donnant matière à réfléchir. Le tout
accompagné d'un historique et une foule de renseignements finement observés.
... Avec
l’industrialisation, la nocivité s’affiche mais aux côtés du « progrès »,
ainsi toute cheminée qui fume est signe de « bonne santé économique », y
compris, plus tard, pour les syndicats ouvriers, laissant les riverains se
débrouiller avec les pollueurs. Les historiens constatent que le rejet
d’eaux contaminées dans une rivière par une usine n’échappe pas aux pêcheurs
qui lui attribuent la mort des poissons et portent plainte auprès des
autorités locales. Dès la fin du 18e siècle, en Grande-Bretagne, en
Allemagne, en France, des nuisances résultant de manufactures sont dénoncées
sans grand succès… Le décret du 10 octobre 1815 sur les pollutions
industrielles représente une date symbolique, même si son application et son
interprétation autorisent bien des dérogations et des arrangements… L’épopée
industrielle s’accompagne de pollutions (solides, liquides, gazeuses), qui,
malgré leurs conséquences sur la santé publique et le bien-être des
populations, comptent pour du beurre. Elles obligent, au mieux, les
industriels à perfectionner leurs processus de fabrication, au pire à vivre
dans un air vicié et des conditions sanitaires malsaines. C’est le prix du
progrès et de la croissance économique !
Le déploiement inconsidéré de la technique en un peu plus d’un siècle va
modifier l’environnement au point que ce dernier devient vulnérable.
L’extinction accélérée d’espèces animales et végétales, la surconsommation
de matières premières et de sources d’énergie non renouvelables, ou à des
rythmes lents comme pour les forêts, la détérioration des écosystèmes,
l’épuisement des sols, la destruction des océans, la poubellisation des
lieux extrêmes, tout cela pour satisfaire imparfaitement des besoins
inventés, trouvent dans les mégalopoles leur paroxysme.
Lire
la suite (scienceshumaines) |
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28/01/17
Ne t'attaque pas au système, démode-le (Bernard Werber).
Piqué au
site des colibris.
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la suite (colibrislemouvement) |
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Ce
texte est extrait du Livre du Voyage de Bernard Werber.
Bernard Werber est intervenu à la conférence "Le sens de la
communauté au 21e siècle", le samedi 16 janvier 2016 à Paris (il
n'est jamais trop tard). Vous pouvez la visionner
ici.
"Il est cubique, titanesque, froid.
Il est doté de chenilles qui écrasent tout.
C’est le système social dans lequel tu es inséré.
Sur ses tours tu reconnais plusieurs têtes. Il y a celles
- de tes professeurs,
- de tes chefs hiérarchiques,
- des policiers,
- des militaires,
- des prêtres,
- des politiciens,
- des fonctionnaires,
- des médecins,
qui sont censés toujours te dire si tu as agi bien ou mal.
Et le comportement que tu dois adopter pour rester dans le troupeau.
C’est le Système.
Contre lui ton épée ne peut rien.
Quand tu le frappes, le Système te bombarde de feuilles :
- carnets de notes,
- P.V.,
- formulaires de Sécurité sociale à compléter si tu veux être remboursé,
- feuilles d’impôts majorés pour cause de retard de paiement,
- formulaires de licenciement,
- déclarations de fin de droit au chômage,
- quittances de loyer, charges locatives, électricité, téléphone, eau,
impôts locaux, impôts fonciers, redevance, avis de saisie d’huissier, menace
de fichage à la Banque de France, convocations pour éclaircir ta situation
familiale, réclamations de fiche d’état civil datée de moins de deux mois…
Le Système est trop grand, trop lourd, trop ancien, trop complexe.
Derrière lui, tous les assujettis au Système avancent, enchaînés.
Ils remplissent hâtivement au stylo des formulaires.
Certains sont affolés car la date limite est dépassée.
D’autres paniquent car il leur manque un papier officiel.
Certains essaient, quand c’est trop inconfortable, de se dégager un peu le
cou.
Le Système approche.
Il tend vers toi un collier de fer qui va te relier à la chaîne de tous ceux
qui sont déjà ses prisonniers.
Il avance en sachant que tout va se passer automatiquement et que tu n’as
aucun choix ni aucun moyen de l’éviter.
Tu me demandes que faire.
Je te réponds que, contre le Système, il faut faire la révolution.
La quoi ?
LA RÉVOLUTION.
Tu noues alors un turban rouge sur ton front, tu saisis le premier drapeau
qui traîne et tu le brandis en criant :
« Mort au Système. »
Je crains que tu ne te trompes.
En agissant ainsi, non seulement tu n’as aucune chance de gagner, mais tu
renforces le Système.
Regarde, il vient de resserrer les colliers d’un cran en prétextant que
c’est pour se défendre contre « ta » révolution.
Les enchaînés ne te remercient pas.
Avant, ils avaient encore un petit espoir d’élargir le métal en le tordant.
À cause de toi, c’est encore plus difficile.
Désormais, tu as non seulement le Système contre toi, mais tous les
enchaînés.
Et ce drapeau que tu brandis, est-il vraiment le « tien » ?
Désolé, j’aurais dû t’avertir.
Le Système se nourrit de l’énergie de ses adversaires.
Parfois il fabrique leurs drapeaux, puis les leur tend.
Tu t’es fait piéger !
Ne t’inquiète pas : tu n’es pas le premier.
Alors, que faire, se soumettre?
Non.
Tu es ici pour apprendre à vaincre et non pour te résigner.
Contre le Système il va donc te falloir inventer une autre forme de
révolution.
Je te propose de mettre entre parenthèses une lettre.
Au lieu de faire la révolution des autres, fais ta (r)évolution personnelle.
Plutôt que de vouloir que les autres soient parfaits, évolue toi-même.
Cherche, explore, invente.
Les inventeurs, voilà les vrais rebelles !
Ton cerveau est le seul territoire à conquérir.
Pose ton épée.
Renonce à tout esprit de violence, de vengeance ou d’envie.
Au lieu de détruire ce colosse ambulant sur lequel tout le monde s’est déjà
cassé les dents, ramasse un peu de terre et bâtis ton propre édifice dans
ton coin.
Invente. Crée. Propose autre chose.
Même si ça ne ressemble au début qu’à un château de sable, c’est la
meilleure manière de t’attaquer à cet adversaire.
Sois ambitieux.
Essaie de faire que ton propre système soit meilleur que le Système en
place.
Automatiquement le système ancien sera dépassé.
C’est parce que personne ne propose autre chose d’intéressant que le Système
écrase les gens.
De nos jours, il y a d’un côté les forces de l’immobilisme qui veulent la
continuité, et de l’autre, les forces de la réaction qui, par nostalgie du
passé, te proposent de lutter contre l’immobilisme en revenant à des
systèmes archaïques.
Méfie-toi de ces deux impasses.
Il existe forcément une troisième voie qui consiste à aller de l’avant.
Invente-la.
Ne t’attaque pas au Système, démode-le !
Allez, construis vite.
Appelle ton symbole et introduis-le dans ton château de sable.
Mets-y tout ce que tu es : tes couleurs, tes musiques, les images de tes
rêves.
Regarde.
Non seulement le Système commence à se lézarder.
Mais c’est lui qui vient examiner ton travail.
Le Système t’encourage à continuer.
C’est ça qui est incroyable.
Le Système n’est pas « méchant », il est dépassé.
Le Système est conscient de sa propre vétusté.
Et il attendait depuis longtemps que quelqu’un comme toi ait le courage de
proposer autre chose.
Les enchaînés commencent à discuter entre eux.
Ils se disent qu’ils peuvent faire de même.
Soutiens-les.
Plus il y aura de créations originales, plus le Système ancien devra
renoncer à ses prérogatives. »
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13/01/17
L’écologie passe par la transformation de soi.
Et oui,
cela devrait couler de source (!!) pourtant nous voyons beaucoup de
prétendants à l'écologie qui n'ont absolument pas modifié leur mode de
pensée antérieur. Faire attention aux petites bêtes et petites plantes ne
suffit pas, c'est juste le premier pas. L'écologie est une révision profonde
de notre façon d'appréhender le monde, elle change notre façon de comprendre
encore plus qu'elle ne change nos actes.
Tant que
les motivations des individus ne seront pas prises en compte, les
réglementations préconisées pour réduire notre empreinte écologique seront
ressenties comme des contraintes extérieures. Chacun tentera de s’y
soustraire et jamais les normes orientant les politiques publiques ne seront
décidées de manière démocratique. Personne ne consentira à changer ses
habitudes de consommation s’il n’y trouve pas une forme d’accomplissement de
soi. Bien plus, sans un profond remaniement de l’image que nous avons de
nous-mêmes, il ne peut y avoir de transition vers un autre modèle de
développement où l’économie, mise au service des hommes, n’est plus
l’ennemie de la nature et des autres vivants.
Cessons d’employer les mots de «morale» et de «valeurs». Car la
transformation dont il est question ne concerne pas les croyances
individuelles ni le domaine des mœurs. Il s’agit de se placer à un niveau
plus universel qui est celui de l’anthropologie, c’est-à-dire de la
conception de l’homme dans son rapport à lui et à l’autre que lui.
Lire
la suite (liberation) |
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Nous pensons que l'article va dans la bonne direction, comme par
exemple le relationnel à la nature. Une écologie profonde va plus
loin car elle décortique ce relationnel pour choisir le meilleur
pour garder une planète (dont l'humanité) en bonne forme. |
03/01/17
Un projet de décroissance. Puisqu'il faut y penser et en parler,
autant que ce soit fait intelligemment.
Il y a 10
ans, un président nous dit qu'il va "aller chercher la croissance avec les
dents". Son successeur établit son programme sur la base d'une croissance à
3%. Et on a vu, et on attend toujours.
Ils vous
diraient aujourd'hui "qu'à l'impossible nul n'est tenu", mais nous nous
doutons bien que dès le début ils savaient.
Voici qu'un
ingénieur énergéticien présente sa thèse pour une décroissance. Vous verrez
qu'il s'agit d'imaginer d'autres schémas de société. La thèse fait 389 pages
mais vous pouvez lire un résumé ci-dessous (+ téléchargement
de la thèse pour les courageux).
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02/12/16
20 trucs pour découvrir comment on cherche à vous embobiner.
Particulièrement intéressant en écologie.
Nous
entendons parler d'écologie, et d'anti-écologie, à longueur de journées.
Alors voici ce qui va vous aider à mettre à nu les discours. Et, s'il vous
plaît, apprenez les quasi par cœur : vous améliorerez ainsi vos propres
idées, arguments et interventions en évitant ces "moisissures de la pensée",
tout autant que vous ne vous laisserez plus embobiner par les beaux
parleurs.
Table des matières :
A. Erreurs logiques
1. La généralisation abusive
2. Le raisonnement panglossien (Maître Panglosse est un
personnage de Voltaire (dans Zadig et la destinée), il signifie "qui parle
toutes les langues")
3. Le Non sequitur (« qui ne suit pas les prémisses »)
4. L’analogie douteuse
5. L’appel à l’ignorance (ou argumentum ad ignorantiam)
6. Le post hoc ergo propter hoc (ou effet atchoum)
B. Attaques
7. L’attaque personnelle (ou argumentum ad hominem)
8. Le déshonneur par association (et son cas particulier : le reductio ad
hitlerum)
9. La pente savonneuse
10. L’homme de paille (dite technique de l’épouvantail, ou strawman)
11. L’argument du silence (ou argumentum a silentio)
12. Le renversement de la charge de la preuve (ou onus probandi)
C. Travestissements
13.Le plurium, ou effet gigogne
14. Le faux dilemme
15. La pétition de principe
16. La technique du chiffon rouge (ou red herring, ou hareng fumé)
17. L’argument d’autorité (ou argumentum ad verecundiam)
18. L’appel à la popularité (ou argumentum ad populum)
19. L’appel à la pitié (ou argumentum ad misericordiam)
Avec
exemples à l'appui. Et pendant que vous y êtes, visitez tout
le site.
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04/11/2016
80 % des jeunes veulent devenir riches. Et 50%
célèbres, est-ce une bonne recette de vie ?
Voici
l'interview d'un directeur d'enquête (conférence TedX), cette enquête porte
sur plus de 700 personnes suivies pendant 75 ans. Sa conclusion est fort
simple : une bonne vie est basée sur les bonnes et durables relations.
Lire
la suite (share2give, vidéo sous-titrée) |
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On
a vendu la mèche (le résultat de l'étude) et plus de suspens !
Pourtant la conclusion est vraiment écolo : les liens solides dans
la société, avec les parents, voisins et amis sont un grand facteur
de bonheur, de cohésion, de bonne santé.
Tout le
contraire de ceux qui vous prêchent la réussite avec, comme symbole, pouvoir
dépenser 50 000€ à 50 ans pour une montre qui vous donne l'heure. |
23/10/16
Le kit du semeur d'idées.
Vous savez
tous comme il est difficile de faire découvrir les solutions originales de
l'écologie, les tenants de du libre (logiciels, culture, ...) donnent un
sacré coup de pouce.
Le kit du semeur d'idées est un outil qui a pour objectif de sensibiliser à
l'éco-communication et à l'utilisation du Libre.
Le kit, enrichi chaque mois, contient
Des fiches explicatives
Des modèles de documents libres et des exercices
Des images libres et éco-conçues
Des polices libres
Le kit du semeur d'idées a été financé à 111 % sur Ulule en mars 2016 grâce
à 65 généreux contributeurs ! Merci encore infiniment !
Lire
la suite (cultiv-ta.com)
Lire
l'interview par Framasoft |
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28/07/16
Devenez riches, exemple avec une cuillère en argent.
Etudions
l'histoire de l'enfant riche et de la cuillère en argent. Et accessoirement
de l'enfant pauvre avec une cuillère en plastique.
Le
nouveau-né riche se voit offrir une cuillère en argent : 190€, elle va
l'accompagner toute sa vie. De plus l'argent est un oligoélément : il en
avalera, disons, un gramme en 70 ans.
Le
nouveau-né pauvre doit changer de cuiller en plastique tous les jours, et
pleine d'additifs douteux pour faciliter le moulage : 0,02€.
Au cours de
sa vie, cela fait 0,02€ x 365 x 70, soit : 511€.
En
réfléchissant un peu, on peut s'enrichir en sachant dépenser. Ceci est un
calcul théorique, bien sûr, mais examinez toutes vos dépenses et beaucoup
entrent dans cette optique de court terme : un jour ou un mois ou une année.
Au lieu d'une vie, mais ne vous inquiétez pas pour moi : je ne chausse plus
du 19, elles ont servies à ma petite sœur. |
02/07/16
La résistance au changement.
Le changement est généralement accueilli avec enthousiasme
lorsque:
- nous sommes impliqués dans le
modèle de changement
- nous sommes impliqués dans la
conception du changement
- nous croyons que notre opinion
et nos vues seront entendues, afin de contribuer à la nouvelle réalité
- nous profitons personnellement
du changement
- l’organisation et l’ensemble
des participants bénéficient du changement
- le changement est effectué
correctement
- nous n’aimons pas le statu quo
actuel (attitude mentale qui fait apparaître quelque nouveauté comme
apportant plus de risques que d’avantages possibles)
- nous sommes confiants quant à
notre compétence dans le nouveau contexte
- nous avons confiance et
respectons la personne ou le groupe, qui propose le changement
- nous ne croyons pas que
d’autres choses plus urgentes doivent être changées
- nous pouvons voir l’ensemble de
la situation et comment le changement peut y contribuer positivement
- le soutien nous est fourni et
nous avons un temps raisonnable pour s’adapter aux changements
- nous ne changeons pas trop de
choses en même temps, parce qu’il faut que le niveau de changement ne
soit pas trop grand pour être facilement assimilé
- les changements sont espacés
- nous comprenons les raisons et
les objectifs du changement
- nous croyons que le changement
est important
- nous croyons que le changement
est nécessaire
- nous croyons que le moment est
propice pour ce changement.
...
Eh oui, l'écologie c'est aussi du
management. Dans l'article, on vous parle aussi de l'étude des "champs de
force", nous pensons que c'est loin d'être suffisant car l'écologie n'est
pas basée sur la force. Elle n'existe qu'en dernier recours et
exceptionnellement (cas de survie), nous préférerions parler d'influence et
de son intensité, ce qui permet des démarches plus souples et convaincantes,
plus humaines.
Lire
la suite (quotientmanagement) |
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30/06/16 L'économie de la
fonctionnalité et de la coopération en 10 questions.
1) Est-ce un modèle de
développement durable pour l’entreprise ?
Non, l’économie de la fonctionnalité et de la coopération ne peut se résumer
comme le passage de la vente d’un bien à la vente de son usage. Tout d’abord
parce que cette définition exclut les entreprises de services.
2) Est-ce un modèle de développement durable pour l’entreprise ?
Assurément oui ! La logique et
les valeurs du développement durable constituent les bases du modèle de
l’économie de la fonctionnalité et de la coopération et notamment à travers
les 3 principaux objectifs de ce modèle, à savoir :
>Découpler la relation entre hausse du chiffre d’affaire et hausse de la
consommation de matière/ou sortir de la logique de volume.
>intégrer des externalités sociales et ou environnementales
>redonner du sens au travail.
3) Est-ce un modèle qui peut
s’appliquer a toutes les entreprises ?
Oui et pas seulement ! Les collectivités territoriales peuvent engager
également des modes de développement relevant de l’économie de la
fonctionnalité et de la coopération. ...
La suite ci après :
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10/06/16
SADT : système d'analyse et design (conception)
technique.
Mais qu'est-ce que ça vient faire
dans un cours d'écologie ?
Curieusement, cette méthode est
l'évolution de la systémique appliquée à l'industrie et particulièrement au
fonctionnement d'un atelier ou ligne de fabrication, d'une entreprise. Et l'éco-systémique
est l'étude des écosystèmes mais n'a pas beaucoup évolué, c'est l'étude de
ce qui est et vit, tandis que SADT sert à établir comment ça fonctionne, ou comment
ça doit fonctionner si on est encore en projet.
Un projet écologique aurait
beaucoup à gagner s'il s'inspirait de cette méthode pour être plus réaliste,
fiable, ... etc. On passe de "ce qui est" à "ce qui sera".
A noter : je n'ai pas trouvé de
schéma vraiment complet incluant la circulation de l'information. C'est une
des dernières avancées de la méthode et elle est vraiment importante : il
est nécessaire que chaque acteur humain sache à quoi sert son boulot ou son
action et souvent en temps réel, sinon : soit il ne peut donner son avis
pour améliorer sa partie ou le tout, il peut se désintéresser, se
survaloriser, se dévaloriser, ... . L'être humain est intelligent, savoir
d'où ça vient, où ça va, à quoi ça sert, est important : il participe à la
communication avec l'amont et l'aval de son poste, mais aussi avec les
autres services. D'exécutant il devient participant.
7 concepts fondamentaux
• Modéliser pour comprendre
• Discipliner la démarche d’analyse
• Séparer le quoi du comment
• Modéliser la réalité
• Formaliser de manière graphique
• Travailler en équipe
• Consigner par écrit
Voici (l'image est
ancienne : le PB 80 est un automate Merlin Gérin des années 80) :
Voici plusieurs liens avec des
exemples concrets, il existe différentes variantes de noter, à vous de
choisir celle qui vous convient le mieux.
Lire (philippeberger)
Lire
(wikimeca)
Lire (wikimeca,
exemple)
Lire
(cours en pdf, bases)
Lire
(cours en pdf) |
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26/05/16
Le principe de Peter. Et quelques autres joyeuses théories.
L'écologie, c'est la passion de
l'étude de la réalité, surtout quand elle n'entre pas dans les schémas
prédéfinis. Le Principe de Peter entre pleinement dans cette catégorie.
Selon ce principe, « dans une
hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence
», avec pour corollaire que « avec le temps, tout poste sera occupé par
un employé incapable d'en assumer la responsabilité. » (Wikipédia)
Voici un petit florilège tiré du
livre (6,90€ sur Amazon):
Et comme nous sommes sur la bonne
voie, voici encore quelques bijoux :
-
L’effet Dunning-Kruger,
ou effet de surconfiance, est un biais cognitif selon lequel les moins
qualifiés dans un domaine surestiment leur compétence :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_Dunning-Kruger
(Néanmoins, les études sur l'effet Dunning-Kruger ont surtout été réalisées
sur des Occidentaux. Une étude sur des sujets est-asiatiques suggère que
dans ce cas un effet inverse (sous-estimation de sa propre valeur, et
motivation pour s'améliorer) pourrait être à l’œuvre)
-
La loi de Parkinson
pose que tout travail au sein d'une administration augmente jusqu’à occuper
entièrement le temps qui lui est affecté :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Parkinson
(ex: le travail
étant extensible, il n'y a pas (ou très peu) de relation entre un travail
donné et la taille de l'équipe qui en est chargée)
-
loi de Say (ou loi des
débouchés) « l'offre crée sa propre demande » :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Say
(a rappeler a nos politicards : La croissance ne peut être obtenue que par
la stimulation de la production et non par celle de la consommation)
-la très connue moi de
Murphy (ou loi de l emmerdement maximum) :
«Tout ce qui est
susceptible de mal tourner, tournera nécessairement mal» et corollaires :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Murphy
(PS: ce genre de méthode est aussi pratiqué dans la recherche de pointe,
puisque la constante cosmologique d'Einstein avait été construite sur ce
principe : ajouter un terme aux équations pour obtenir le résultat attendu,
et chercher la cause physique de ce terme plus tard)
-et enfin e principe
de Dilbert est une version aggravée et humoristique du principe de Peter
«ces dernières décennies, selon l'auteur, le management a évolué d'une
manière telle que l'époque où le principe de Peter s'appliquait pourrait
passer pour un âge d'or en comparaison. » :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_Dilbert
C'est le 3ème article sur le principe de
Peter, mais que voulez vous, on le voit tous les jours en action !!! |
19/05/16
La stigmergie, une méthode de coordination des agents ou actions.
Le principe est qu’une trace
laissée par une action dans l’environnement stimule l’accomplissement de
l’action suivante, que ce soit par le même agent ou un agent différent.
De cette façon, les actions suivantes tendent à se et renforcer et bâtir sur
l’existant, ce qui conduit à l’émergence spontanée d’une activité
d’apparence cohérente et systématique. La stigmergie est une forme
d’auto-organisation. Elle produit des structures complexes sans avoir besoin
de plan, de contrôle ou même de communication directe entre les agents.
(Wikipédia).
....
Dans le schéma de la stigmergie
ci-dessous, tous les travailleurs ont une autonomie complète pour créer
comme ils le souhaitent; le pouvoir du groupe d’utilisateurs réside dans sa
capacité à accepter ou rejeter le travail. Comme il n’y a pas de personne
désignée pour accomplir une tâche, les usagers sont libres de créer une
alternative s’ils n’aiment pas ce qui est proposé. ...
Un système basé sur les personnes
ne permet jamais de collaboration à grande échelle sans un système de
représentation, comme on en voit dans les organisations comme les nations
unies. Si nous voulons quitter le système de représentation tout en
permettant à toutes les voix d’être entendues, nous devons trouver de
nouvelles méthodes de collaboration qui marchent avec des systèmes basés sur
les idées ou les actions. ...
Lire
la suite (lilianricaud) |
|
Cet article, dont nous ne donnons
qu'un aperçu, aborde aussi d'autres formes d'organisation et il a ceci de
vraiment intéressant : on connait tous "la démocratie est le pire des
systèmes à l'exclusion de tous les autres". Eh bien ce n'est pas sûr du
tout que cela soit vrai Cependant il faut aussi sortir de notre esprit
l'idée que tout le monde doive vivre dans un seul système, cela produit
toujours beaucoup de mécontents, chaque jour nous rapproche de pays ou
régions qui possèderons plusieurs modes de gouvernance en cohabitation. |
12/05/16
L'autorité, le pouvoir et la force.
S'il est un sujet sensible,
surtout en période de crise, c'est bien celui-là : l'autorité, qu'est-ce que
c'est, quand c'est autre chose qu'elle cache ?
Au cours de cette conférence,
Yann Martin va établir une distinction entre « autorité » et « pouvoir ».
Bien que ces deux notions se manifestent par l'exercice de la « puissance »
(la capacité à « faire » soi même et à « faire faire » aux autres),
cette puissance ne s'exerce pas de la même façon suivant le cas.
|
12/05/16
La simplexité, l'art de rendre plus simple les choses complexes.
« La simplexité, telle que je
l’entends, est l’ensemble des solutions trouvées par les organismes vivants
pour que, malgré la complexité des processus naturels, le cerveau puisse
préparer l’acte et en projeter les conséquences. Ces solutions sont des
principes simplificateurs qui permettent de traiter des informations ou des
situations, en tenant compte de l’expérience passée et en anticipant
l’avenir. Ce ne sont ni des caricatures, ni des raccourcis ou des résumés.
Ce sont de nouvelles façons de poser les problèmes, parfois au prix de
quelques détours, pour arriver à des actions plus rapides, plus élégantes,
plus efficaces. »
Comme le démontre Alain Berthoz dans ce livre profondément original, faire
simple n’est jamais facile ; cela demande d’inhiber, de sélectionner, de
lier, d’imaginer pour pouvoir ensuite agir au mieux.
Et si, à notre tour, nous nous inspirions du vivant pour traiter la
complexité qui nous entoure ? Voir aussi en page vidéo.
Lire
la suite (odilejacob) |
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07/11/15 La vitesse réduit le monde à rien.
Ndlr : tout le monde politique, économique et financier parle
de "compétitivité", de "course au profit", etc. et veut
l'imposer à toute la société. Imaginez un instant qu'on vous
demande d'égaler le record du monde du 100 m chaque jour et vous
comprenez l'aberration de telles idées.
Sachant que les mêmes
pendant ce temps sirotent un cocktail en rigolant après une
partie de golf ou se dorent la pilule sur une île paradisiaque.
Méfiez vous donc des "écologistes" qui restent sur ce terrain
dangereux. Paul Virilio se place sur ce terrain :
Dans nos sociétés - des origines monarchiques à la démocratie -,
la peur a toujours fait partie des moyens de gouverner. On le
voit aujourd’hui avec les politiques sécuritaires. Le pouvoir de
la peur domine le pouvoir de la reconnaissance du bien public.
Dans ce livre, une génération parle à travers moi et constate
que la peur est entretenue par d’autres moyens, d’abord
atomiques, puis terroristes et écologistes. J’évoque trois peurs
: l’équilibre de la terreur, le déséquilibre de la terreur et la
peur écologique. ...
Il faut absolument éviter que l’écologie conduise aux mêmes
paniques.
Sans aller jusqu’à la qualifier d’idéologie totalitaire,
pourquoi l’écologie fait-elle si peur ?
Nous sommes mortels, tout ce qui menace notre vie fait peur :
notre survie en tant qu’espèce devient notre grande terreur. Il
ne faut pas avoir peur, mais faire face car la peur fait partie
des questions ancestrales. Dans la crise écologique, domaine
extrême s’il en est, la tentation est grande de vouloir vaincre
plutôt que convaincre. Il faut refuser le globalitarisme
écologique imposé par la peur, parce que c’est toujours au nom
du bien que l’on terrorise. Les écologistes ont la tentation de
gouverner par la peur. ...
Nous vivons une synchronisation de l’émotion, une mondialisation
des affects. Au même moment, n’importe où sur la planète, chacun
peut ressentir la même terreur, la même inquiétude pour l’avenir
ou éprouver la même panique. C’est quand même incroyable ! Nous
sommes passés de la standardisation des opinions - rendue
possible grâce à la liberté de la presse - à la synchronisation
des émotions. La communauté d’émotion domine désormais les
communautés d’intérêt des classes sociales qui définissaient la
gauche et la droite en politique, par exemple. Nos sociétés
vivaient sur une communauté d’intérêt, elles vivent désormais un
communisme des affects. ...
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02/11/15
Comparaison approche analytique et approche systémique.
Pourquoi l'écologie est-elle si différente.
L'approche analytique |
L'approche systémique |
1. Elle isole et se concentre sur les éléments |
1. Elle relie et se concentre sur les interactions
entre éléments. |
2. Elle considère la nature des intersections |
2. Elle considère les effets des interactions |
3. Elle s’appuie sur la précision des détails |
3. Elle s’appuie sur la perception globale |
4. Elle modifie une variable à la fois |
4. Elle modifie des groupes de variables
simultanément |
5. Elle est indépendante de la durée et les
phénomènes considérés sont réversibles |
5. Elle intègre la durée et l’irréversibilité |
6. La validation des faits se réalise par la preuve :
la preuve expérimentale dans le cadre d’une théorie |
6. La validation des faits se réalise par comparaison
du fonctionnement du modèle avec la réalité |
7. Les modèles sont précis et détaillés mais
difficilement utilisables dans l’action |
7. Les modèles sont insuffisamment rigoureux pour
servir de base à la connaissance systématique mais sont utilisables
dans l’action |
8. C’est une approche efficace lorsque les
interactions sont linéaires et faibles |
8. C’est une approche efficace lorsque les
interactions sont non linéaires et fortes |
9. Elle conduit à une action programmée dans ses
moindres détails |
9. Elle conduit à une action par objectifs |
10. Elle insiste sur la connaissance des détails mais
perd de vue les buts généraux |
10. Elle insiste plus sur la connaissance des buts
que sur les détails |
Jacques Lapointe – Université de Laval, d’après Joël de
Rosnay, in Le
Macroscope, Édition du Seuil, 1977
L’approche systémique permet de
travailler sur le réel, car le réel est complexe et fait système. Dans le
réel, comme dans tout système, tous les éléments sont en interaction.
L’action sur un élément a des répercussions sur l’ensemble du système, et
tout changement global du système change à la fois tous les éléments qui le
constituent et les relations entre ces éléments.
L'approche analytique n'est
valable que dans le cadre du laboratoire car on y maîtrise les contraintes
que l'on a réduites le plus possible.
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Voila le mot clé: le réel.
L'écologie ne s'embarrasse pas d'idéologies a priori, et contrairement à
tous les courants politiques, elle est donc la seule à pouvoir réussir là où
tous les autres échouent. Reste à vérifier que les écologistes politiques
sont de bon connaisseurs de l'écosystémique, mon expérience personnelle me
laisse profondément dubitatif mais on sent un courant dans le bon sens.
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29/10/15
Le principe de Peter : l'incompétence, pourquoi nous la
rencontrons si souvent.
Le livre date de 1969 et
toujours autant d'actualité, il éclaire un point fondamental de nos sociétés
: pourquoi ces dernières se bloquent-elles ?
En résumé : dans une hiérarchie,
chacun est promu jusqu'au poste où il atteint son incompétence. Et les
règlements ne permettent pas la rétrogradation, il est vrai que c'est
c'est humiliant. C'est notre culture qui est comme ça, quelle erreur !
Pour vous faire découvrir
l'ampleur du phénomène, voici un petit florilège d'exemples (avant d'acheter
le livre, environ 10 €) :
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07/10/15
Le projet Oasis, par Edgar Morin et Pierre Rabhi : La France
est un désert de la pensée politique ...
où la recherche de voies
nouvelles se fait et s’expérimente au niveau des associations et initiatives
de la société civile mais celles ci n’ont pu se synergiser, et la route sera
longue.
Aussi dans la conjoncture actuelle, tout en demeurant des citoyens vigilants
et actifs, aménageons en même temps dans notre présent des oasis de
convivialités pour nous protéger du déferlement des vagues géantes de
l’économie techno bureaucratisée, du calcul aveugle à l’humain, qui nous
transforme en objets, de la compétitivité, de la rationalisation, de la
marchandisation, du profit qui ont envahi toutes les ramifications de notre
société. Encourageons plutôt les initiatives porteuses d’un futur, sachons
qu’être responsable et solidaire sont non seulement des impératifs éthiques,
mais des vertus qui épanouissent nos vies.
Sauvegardons, nourrissons, développons ces oasis autant que possible.
Privilégions le bien vivre sur le bien être seulement matériel. Retrouvons
notre propre nature en retrouvant la nature, et retrouvons la nature en
retrouvant notre propre nature
Chacun sait au fond de lui même, même si ce savoir est refoulé ou occulté
quand la conscience est préoccupée par le souci économique, que l’amitié et
l’amour sont les constituants de la vraie vie. Alternons sobriété et fêtes.
Laissons nous aller à la part ludique de l’existence. Allons vers ce qui
nous enchante ou nous exalte. Contrôlons et régulons notre consommation :
consommons dans les circuits courts, dont les AMAP, nourrissons nous de
produits bios ou fermiers, évitons d’acheter les objets jetables ou à
obsolescence programmée, réparons plutôt que jeter, achetons chez les
commerces de proximité, soutenons les entreprises citoyennes, branchons nous
sur les mutuelles et coopératives autant que possible, là où l’on respecte
le personnel et bénéficie de ses initiatives, utilisons en ville bus et
métro, et quand il le faut vélos lib et auto lib. Résistons si possible aux
normes et contraintes des usines et bureaux en démontrant que l’obéissance
et la soumission diminuent l’efficacité de l’entreprise alors que la
satisfaction et l’initiative créent la véritable compétitivité.
Notre avis est d'aller plus
loin encore : l'écologie doit être l'œuvre de ceux qui la promeuvent, c'est
à dire que les entreprises écologiques devraient être lancées par les
écologistes de terrain. Il faudra bien que les écologistes politiques
finissent par le comprendre. |
23/07/15 C'est les vacances, on
n'hésite pas à vous donner à réfléchir
-
Cynthia Fleury : « Si la Terre est minuscule, elle ne l’est pas tant que
cela à l’échelle de l’égoïsme humain ».
Terra eco : Pourquoi est-on à ce
point indifférents à l’état de notre planète ?
Cynthia Fleury : En émettant des gaz à effet de serre, nous renforçons un
dysfonctionnement qui sera problématique dans quinze, vingt ou cinquante
ans. Ce décalage est une question très complexe, car l’agir politique est
électoraliste, immédiat. L’agir des hommes lui-même ne se fait qu’au cours
de leur propre existence, voire de leur vie active. La fenêtre de tir est
donc sur quarante à cinquante ans d’activité réelle. Or, de fait, dans cette
échelle de temps, aujourd’hui, vous pouvez encore « passer entre les gouttes
». Ce qui renforce l’inaction.
- Tout va s’effondrer. Alors...
préparons la suite.
Le pic pétrolier, le climat qui se dérègle, la biodiversité qui
disparaît… Les scientifiques nous bombardent de nouvelles
alarmistes, mais que faire ? Prenons-les enfin au sérieux,
préconise Pablo Servigne, co-auteur de « Comment tout peut
s’effondrer ». Mais pas de panique : même si le chemin n’est pas
facile, il faut l’accepter, pour commencer à préparer le monde
d’après.
Sur quels faits vous appuyez-vous pour affirmer que
l’effondrement est possible ?
Nous avons rassemblé un faisceau de preuves qui viennent des
publications scientifiques. Les plus évidentes sont liées au
fait que notre civilisation est basée à la fois sur les énergies
fossiles et sur le système-dette.
Le pic de pétrole conventionnel a eu lieu en 2006-2007, on est
entrés dans la phase où l’on exploite le pétrole non
conventionnel : sables bitumineux, gaz de schiste, pétroles de
schiste, etc. Déjà, c’est un signe qui ne trompe pas.
Nous avons trouvé la phrase clé de cet article :
"construire des petits systèmes résilients parce que
l’effondrement est là". C'est plus efficace de dépenser son
énergie à construire autre chose que protester parce que
d'autres ne le font pas.
Il y a un point de l'article où ne
sommes pas d'accord : "Si on va au bout,
certaines études montrent que l’on peut vraiment éliminer
presque toute vie sur Terre". Ils ont oublier une chose, les
moyens disparaîtrons en 1er puis bon nombre d'humains, victimes
d'eux mêmes, avant d'avoir tout ravagé. Mais tout se discute,
surtout le futur.
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21/05/15
L'essence nourricière du monde. (présentation du livre de
Corinne Pelluchon)
Nous devons avoir l’ambition,
explique C. Pelluchon, de repenser les relations que nous entretenons avec
la nature, à travers un pacte qui nous lie aux non-humains. Ce n’est que de
cette manière que nous parviendrons à donner à l’écologie un fondement
anthropologique.
Peut-on articuler dans un même mouvement de pensée l’enquête menée par les
éthiques de l’environnement qui cherchent à conférer un statut aux entités
non humaines, le souci qu’ont nos démocraties d’accompagner et de réguler le
développement des biotechnologies sans dériver en expertocratie, et des
enjeux d’existence ? L’ambition de cet ouvrage synthétique, remarquable et
nécessaire, est de répondre à ces questions. Il réinstalle avec souffle les
questions d’écologie (de l’agriculture à la cause animale, de la
métropolisation à l’alimentation) dans une vaste réflexion pour un projet de
nouveau pacte social. Corine Pelluchon se propose ici de tirer toutes les
conséquences éthiques et politiques de cette expérience grâce à laquelle
nous découvrons que nos existences ne sauraient être séparées de ce dont
nous dépendons et développons une attention à l’égard de ceux avec lesquels
nous vivons, humains et non humains.
Lire (lessencenourricieredumonde) |
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Nous ne sommes pas sûr de
tout partager mais nous ne sommes pas juges de l'écologie, en tout
cas il apporte un autre éclairage et, comme nous, C Pelluchon ne
place pas l'homme comme seul ayant droit sur cette planète.
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22/03/15
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