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Cette page n'est pas réservée à l'agriculture biologique, elle a pour but de donner des nouvelles du monde agricole.

Conscient qu'il détient un capital à préserver, l'agriculteur en optimise les intérêts par l'utilisation de pratiques compatibles avec la sauvegarde des sols, de la richesse des paysages et de la vie.

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Un agriculteur nourrissait trois Français en 1950. Il en nourrit cinquante aujourd’hui, mais à quel prix pour le futur ?

Page "Spécial OGM"

Crise de l'agriculture, que se passe-t-il ? Et si le monde de la finance voulait s'emparer de l'essentiel, de ce qui lui manque ? Lire.

28/05/23 Avis de la cour des comptes sur l'élevage : revenir à de meilleures pratiques. reçu de Murielle G.
Raisons pour lesquelles il faut réduire l’élevage bovin en France et ailleurs.
La préconisation de la Cour des Comptes a suscité un beau tollé dans le monde politico-médiatique.
A tort, semble-t-il. On lira plus bas son rapport détaillé, tout en nuances et fort précis.
Globalement les émissions de méthane peuvent être compensées, dans le cas d’élevages extensifs et laitiers, par des avantages environnementaux : entretien des prairies, production d’engrais naturel. Et puis pas de déshumanisation dans l’élevage laitier traditionnel ; on connaît ses bêtes, on s’y attache.
Mais pour le reste, il faut aller vers la reconversion.
Il n’y a pas que l’abjection des élevages industriels et des abattoirs où s’achève la vie de ces bovins. Il y a aussi la production de leur alimentation : les milliers d’hectares de culture du maïs ou les tourteaux de soja importés au prix de la déforestation et du transport carboné.
Et puis il est urgent de faire entrer le basculement climatique en ligne de compte.
Cas de la France : ses greniers à blé sont la Beauce et la Brie. Or sur ces régions de la moitié nord, les pluies sont de plus en plus rares, ceci parce que le vent de Nord-Est paraît devenir dominant.
On retrouvera ailleurs le même cas de figure et le même impératif : donner la priorité à la production de ce qui assurera directement l’alimentation humaine.
Subsidiairement les sommes considérables alouées à la subvention des élevages industriels seraient mieux employés à la reconversion des exploitations agricoles.

 

26/03/23 Climat : les prévisions du GIEC pour les 80 prochaines années.

L'image se suffit à elle-même : aucun scénario favorable. (copiez l'image pour l'agrandir dans un logiciel de dessin ou télécharger ici).

26/03/23 Bassines, Sainte Soline : un avis pondéré et argumenté.

Sur FranceTVinfo, après les arguments officiels et d'autres un peu moins, l'interview d'un batelier du marais poitevin :
"Ce projet est fait à l'envers. Il faudrait être en mesure d'estimer le volume prélevable qui ne remettrait pas en cause l'existence des nappes et des rivières", dénonce-t-il, en poussant sa barque sur les canaux.
Cet homme de 45 ans ne comprend pas comment l'Etat a pu déléguer à une société privée, la Coop de l'eau 79, la gestion de ce bien commun et l'arroser d'argent public (70% des 60 millions d'euros du projet).
Suit ensuite l'interview d'un maraîcher bio, très intéressant.
Lire (francetvinfo)
16/03/23 8,20€ c’est ce que touche un agriculteur sur 100€ de courses alimentaires, achetées en Grande Surface. (reçu de ED)

 l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires, dans son rapport au parlement 2022 *(source : en fin d'article).

Sur ces 100€ :
- 19,8 € partent dans la poche de l'enseigne de grande distribution
- 15,6€ vont dans les poches des industriels alimentaires et transformateurs
- et 8,2 petits euros pour l’agricultrice, l'agriculteur ou le pêcheur

Ce criant déséquilibre s’explique par la multiplication des intermédiaires.
Plus t’as d’intermédiaires, plus t’as de types qui se sucrent au passage, plus les productrices et producteurs sont lésés.
Et quand on sait qu’en France, 1/3 des agriculteurs gagnent moins de 350€ / mois, moi ça me rend malade (**)

C’est pas un hasard si le taux de suicide chez les agriculteurs est plus élevé que dans le reste de la population (***).
En plus, la grande distribution, avec sa stratégie de guerre des prix, propose des prix toujours plus bas.
Certes, ça permet à tout le monde de manger, mais derrière un prix bas, ce qu’on oublie souvent, c’est que le producteur est payé au lance-pierres.
Oui, car 8,2% de pas grand-chose, ça fait des clopinettes.
La solution à tout ça tient en 2 mots : CIRCUITS COURTS
Sources :

* Rapport au parlement 2022 de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires https://medias.vie-publique.fr/data_storage_s3/rapport/pdf/285529.pdf → Page 477 et tableau 55 page 478

** Conférence de presse de rentrée de la CCMSA 2017


*** Rapport “La mortalité par suicide au régime agricole : une préoccupation majeure pour la MSA” - 2021 - page 1 → “les assurés agricoles ont un risque plus élevé de décès par suicide que la population générale” https://statistiques.msa.fr/wp-content/uploads/2021/09/Infostat-suicide-2021.pdf'

08/03/23 Comptabilité indienne, une vache a-t-elle plus de valeur morte que vivante?

En Inde, 5600 bouchers possèdent une licence leur permettant
d'abattre une vache, mais il existe 36000 boucheries illégales.
2.500.000 vaches sont tuées chaque année.
Dès 1998, des associations de défense de la vache, avec à leur tête Rajiv Bhai, le gouvernement du Gujarat et des militants, ont porté l'affaire devant la Cour Suprême qui réunit alors 7 juges. Les séances se tinrent de 2004 à 2005.
Le syndicat des bouchers engagea de brillants avocats pour plus d'un million de roupies. La cour permit à Rajiv Bhai de plaider la cause de la vache lui-même. Les bouchers avancèrent leurs maigres arguments habituels, ceux de Nehru entr'autres:
• L'économie indienne tire profit de l'exportation et obtient des devises étrangères.
• Les pâturages sont insuffisants, mieux vaut tuer la vache que de la laisser mourir de faim.
• II n'y a pas assez de place pour la population.
Avec grande patience, Rajiv Bhai exposa une toute autre réalité des chiffres: une vache donne 70 kg de viande à 50 rs (roupies) = 3500 rs (50€), 25 litres de sang pour 2000rs, 30 à 35kg d'os pour ISOOrs, ce qui rapporte 7000rs (100€)
Ensuite, il démontra ce que rapporte une vache en une vie (durée
moyenne de 20 ans):
• 10kg de bouse (gobar) par jour qui peuvent produire 330kg d'engrais organique (6rs le kg) contenant 18 micro-nutriments (contre 3 pour l'engrais artificiel): 330 x 365 x 20 x 6rs = 14.454.000rs (+ de 200.000€)
• 2 litres d'urine au minimum (gau mutra), utilisée pour ses propriétés médicinales, vendue 500rs le litre en Inde. Les États Unis en importent pour des traitements contre le cancer, le diabète, etc, au prix de 1200 à 1500rs. 1500x 2 x 365 x 20 = 21.900.000 rs (+ de 300 000€). Nous en sommes à plus de 500 000€ contre 150€... Même si l'on accorde quelques dizaines d'euros supplémentaires pour l'exportation du cuir aux bouchers, une vache vivante dépasse de loin le rapport d'une vache abattue.
Mais ce n'est pas tout. Rajiv Bhai proposa au juge une expérience: installer un système de carburation au méthane produit par la vache sur son propre véhicule. Le juge accepta et roula pendant 3 mois au gaz de méthane, pour 1 /2rs le kilomètre au lieu de 4rs, sans polluer. Rajiv Bhai démontra ainsi que l'Inde pourrait n'être plus dépendante des pays producteurs de pétrole par un calcul qui laissa pantois les juges. Il ne se donna même pas la peine d'aborder la question de la production de lait et de ses dérivés. Les bouchers étaient furieux. Durant sa vie, une seule vache donne ainsi des milliards de roupies. Il rappela que les rextes anciens déclarent que la déesse de la fortune (Laksmidevi) réside dans la bouse de vache, ce qui faisait sourire les colons anglais et les politiciens anglicisés.
Le 26 octobre 2005, le verdict fut rendu en 66 pages. Il y est spécifié qu'abattre une vache est une faute constitutionnelle et religieuse. Il est aussi un devoir constitutionnel de chaque citoyen et du gouvernement de protéger la vache.
Srila Prabhupada, un grand sage de l'Inde des temps modernes, enseigne que les vraies richesses sont la vache et la terre, pas les usines: « On ne peut se nourrir de boulons et d'écrous ». Il est connu que depuis des temps très anciens, de nombreux sages ne vivent que de lait et de yaourt, souvent jusqu'à un âge avancé.
C'est comme le yack et la dri pour les Tibétains: lait (boisson, lait, beurre, graisse, éclairage lampes à beurre), urine (désinfectant), bouse (combustible, engrais), poils (tente; couverture, vêtements), corne (ustensiles, peignes, manches), force (labours terrains en pente, tracter les charrettes), à leur mort peau (cuir, vêtements, besaces), os (ustensiles, instruments de musique), viande (en fin de vie), pâturages (entretien des sols), etc.     Bruno Lonchampt.

26/02/23 Le lobby agricole s’arc-boute sur le vieux monde (Le Monde).

Le journaliste Gilles Luneau, spécialiste du monde agricole, dénonce, dans une tribune au « Monde », le refus de la principale organisation syndicale du secteur, la FNSEA, de prendre la mesure de la crise climatique.

Le climat n’est pas une crise, c’est un bouleversement dynamique, sans retour à l’état antérieur. La chute de la biodiversité sauvage et domestique obéit aussi à un mouvement sans retour. Climat, biodiversité, nous sommes face à des défis systémiques qui exigent une métamorphose des pratiques agricoles et alimentaires, et non une adaptation technique au cas par cas. Quand la science parle d’adaptation, c’est de capacité intellectuelle à changer de paradigme qu’il s’agit, et pas de nouveau matériel, de nouveaux OGM, de nouvelles molécules pesticides ou de ligne de crédit sur la fixation du carbone, comme le clament le lobby de l’agro-industrie et le principal syndicat agricole, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le syndicat agricole FNSEA appelle à manifester à Paris contre « les contraintes réglementaires intenables »

Ce syndicat, qui à l’oreille des gouvernements successifs, s’est saisi de la guerre en Ukraine pour remettre en question les décisions européennes sur les rotations de cultures et les jachères, indispensables à la restauration de la vie biologique des sols, à la biodiversité, au climat. Même attaque contre la stratégie européenne dite « Farm to Fork » (de la ferme à la fourchette), destinée à réduire les dégâts écologiques de la Politique agricole, mais que la FNSEA qualifie de « logique de décroissance alors qu’il faut au contraire produire plus ».

Oubliée, la priorité donnée au « produire mieux ». Tout comme l’interdiction des néonicotinoïdes, au double prétexte, d’une part que l’Allemagne continue d’en utiliser, d’autre part que l’arrêt de l’usage de ce poison ne pourra intervenir que quand un nouveau poison sera disponible – sans jamais cherche à savoir comment on faisait avant les néonicotinoïdes, apparus au début des années 1990. Ou encore les bassines de Poitou-Charentes, des retenues d’eau à usage agricole perpétuant des cultures et des pratiques climaticides et écocidaires qui ont déjà mis en péril l’environnement régional.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés « Beaucoup de gens, à Paris, sont moins bien logés que mes vaches » : le désarroi du monde agricole face à l’« agribashing »

On pourrait multiplier les exemples mêlant lobbying et faits accomplis au mépris de la loi : pression sur le gouvernement pour reculer l’interdiction du glyphosate, sabotage des plans Ecophyto de réduction de 50 % des pesticides, non-respect des « zones de non-traitement », dérogations préfectorales aux normes réglementaires d’épandage, agrandissements des poulaillers et porcheries industriels, etc. Le lobby agro-industriel s’est emparé de l’histoire (guerre, sécheresse) pour mener de fait une contre-révolution climatique et écologique en orchestrant la désinformation sur ses intentions, multipliant les références à la « souveraineté alimentaire » et aux « pratiques durables ».
L’heure n’est plus à tergiverser

La FNSEA, qui fut le fer de lance de la « révolution silencieuse » des années 1960-1970, est aujourd’hui incapable de se remettre en cause, de se projeter à long terme. Son aveuglement mène ses adhérents à leur perte et avec elle notre capacité à nous nourrir de la nature. Ce syndicat, qui ne représente qu’un quart des agriculteurs (55,31 % des votes avec 53,48 % d’abstention), se pense porteur d’un modèle agricole indépassable et taxe ses opposants d’agribashing. Pourtant, l’agriculture ne se maintiendra que si elle préserve le climat, qu’elle détruit pour le moment à hauteur de 20 % des émissions de CO2, et la biodiversité, qu’elle anéantit par ses pratiques.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Agribashing : « Les paysans ont perdu la bataille culturelle contre la ville »

Nous avons besoin d’une mutation générale de l’agriculture conventionnelle, pas de « volet climat » ou de mesurettes « agroenvironnementales ». Quand il fait plus de 40 °C en Provence, quand l’eau salée s’infiltre dans l’eau douce, quand les arbres fruitiers n’ont plus le repos vital de la dormance, quand il y a quatre saisons en une, quand les insectes ravageurs prolifèrent, quand il faut envisager de remplacer les vaches normandes par des zébus et les pêchers par des palmiers-dattiers, l’heure n’est plus à tergiverser sur un nouvel outil ou une nouvelle subvention pour continuer comme avant. Pendant que le lobby agricole s’arc-boute sur le vieux monde, d’autres forces économiques internationales se mobilisent pour substituer aux productions agricoles des aliments de synthèse végétale et animale, et rayer ainsi les paysans de la carte.

Nul besoin d’avoir fait Polytechnique pour comprendre que les réponses au dérèglement climatique et à la chute de la biodiversité se pensent à l’échelle de la géographie physique et humaine. Au chapitre agricole, les solutions ne peuvent se réduire à une « adaptation » ferme par ferme, avec plus de technique, plus de captation privée de l’eau, plus d’OGM. Il faut une approche multi-acteurs qui prenne physiquement en compte le territoire considéré : vallée, plaine, plateau, couvert forestier, bassin-versant, vents dominants, urbanisation, organisation de l’autonomie alimentaire du territoire, identification des flux de marchandises alimentaires, politiques foncières et d’installation des jeunes agriculteurs, etc.
Lire la chronique de Stéphane Foucart : Article réservé à nos abonnés « Aucun gouvernement n’a suivi ou devancé avec une telle constance les desiderata du productivisme agricole »

Aujourd’hui, cette approche reste un impensé scientifique et politique en agriculture. Aucune organisation agricole ne s’est emparée du sujet climat pour en faire une dynamique de transition collective non corporatiste. Aucune ne lie climat et biodiversité pour structurer une réforme de la politique agricole à la hauteur des enjeux. Qui en aura le courage politique ?

Gilles Luneau est journaliste et réalisateur. Il a écrit « Les Paysans face au chaos climatique » (Impacts, 2022).

26/02/23 Les roses de la Saint Valentin

La Saint Valentin arrive à grands pas et à cette occasion des millions de roses vont être vendues

Comme les légumes, les fleurs ont des saisons et sous nos climats le mois de février ce n’est pas du tout la saison des roses puisqu’elles fleurissent généralement à partir du mois de mai.

Les roses qui sont donc en vente actuellement viennent soit de Hollande où elles sont produites dans des serres chauffées et éclairées 24h/24, soit d’Afrique, principalement le Kenya ou l’Ethiopie. Évidement là-bas, pas besoin de serres chauffées et la main d’œuvre est beaucoup moins chère qu’en Europe, mais d’un point de vue environnemental ce n’est vraiment pas terrible…
Pour faire face à la demande mondiale, la production est vraiment très importante. 1 million de roses sont cueillies chaque jour dans une ferme horticole de 5 hectares au Kenya. Outre le transport en avion jusqu’en Hollande, plateforme logistique de la distribution de fleurs en Europe et dans le monde entier, le fait que les roses sont des fleurs très gourmandes en eau, elles sont aussi produites à grand renfort de pesticides, pour certains interdits en Europe

Hugo Clément a enquêté sur le commerce des fleurs : "En revanche, on y utilise des pesticides dans des quantités très importantes. En Éthiopie, dans les entrepôts où les pesticides sont stockés on trouve plusieurs produits qui ne sont plus utilisés en Europe et qui continuent d'être appliqués sur les fleurs en Afrique. Donc, elles arrivent sur notre marché en ayant impacté l'environnement local avec des produits interdits"
Le journaliste et son équipe ont aussi trouvé : "107 et 111 résidus de pesticides respectivement détectés sur les bouquets de fleurs et les mains des fleuristes suivis. Et 70 dans leurs urines. Les fleurs coupées qui arrivent du Kenya ou de Colombie ne sont pas contrôlées en Europe car on ne les mange pas !".

Pour la Saint Valentin et pour tous les autres jours de l’année, si vous avez envie d’exprimer votre amour avec des fleurs, essayez de penser à une production locale et de saison. Il y a de quoi faire…  Céline Issen consultante et formatrice en Santé environnement .

06/01/23 Vous avez dit « transition agroécologique » ? Chronique d’une crise annoncée.

Dans un contexte général où les effets quotidiens du changement climatique auraient dû inviter à une transition urgente, l’année 2021 s’ouvrait sur un alignement inédit de planètes pour accélérer la transition agroécologique et la reconquête de la qualité de l’eau. ...
L’Ae (Autorité environnementale) n’a pu que constater, au vu des évaluations qu’elle a produites pour tous ces plans et programmes, que la plupart des outils conçus pour remédier aux impacts négatifs des activités agricoles ne présentent pas d’effets tangibles (Ae, Rapport annuel 2021). Le plus souvent, leurs dispositions sont uniquement incitatives, rarement prescriptives et sans objectifs environnementaux. Soit les bilans démontrent l’inefficacité des plans précédents, soit ils n’existent pas. Les nouveaux plans et projets ne sont ainsi pas alimentés par un retour d’expérience précis. ...
Pour ce qui concerne la biodiversité, la contribution des activités agricoles apparaît incertaine : si des pratiques agricoles, pourtant bien documentées et donc reproductibles, contribuent à une gestion vertueuse des milieux et espèces, elles restent minoritaires. Les pratiques intensives à grande échelle, en particulier dans les secteurs de grandes cultures, se traduisent en revanche par un effondrement de la biodiversité, des insectes et des oiseaux notamment. Lire l'article entier (Inrae).

05/01/23 La nouvelle PAC est déjà obsolète, le constat de Benoît Biteau, député européen Eelv.

Benoît Biteau a participé aux débats sur l’élaboration de la nouvelle politique agricole commune (PAC) entrée en vigueur ce 1er janvier. Pour lui, tout est à revoir.
il faut changer le cœur du réacteur. Les auditeurs de la Cour des comptes européenne l’ont prouvé dans plusieurs rapports : la PAC est défaillante. Il faut la changer en profondeur sur deux grands axes.

Le premier axe, c’est le mode d’attribution des aides. Aujourd’hui, plus un agriculteur possède d’hectares et plus il touche d’argent. 80 % des aides sont captées par seulement 20 % des agriculteurs. Les effets délétères de cette logique sont très bien décrits par la Cour des comptes européenne. ...
Le deuxième axe qu’il faut réformer en profondeur, c’est la conditionnalité. Aujourd’hui, la majorité des aides de la PAC sont distribuées sans condition. Il suffit de déclarer des surfaces agricoles pour que l’argent soit versé – y compris si vous êtes utilisateur de pesticides et d’engrais de synthèse, ou que vous êtes un gros consommateur d’eau. ...
Lire (Politis) la suite de l'article : biodiversité, jachère, le label HVE, ...

02/01/23 Le cycle de la fertilité, par Conrad Schreiber.

 Une formation complète en vidéo (5h), incontournable. La mise en pièce de l'agrobusiness, cette vidéo vous fera comprendre que l'agriculture "moderne" se bat contre la nature et prétend se substituer à elle, que ce combat est perdu d'avance parce que les sols s'appauvrissent, se déséquilibrent et, comme le disent les Bourguignon (Claude et Lydia, agronomes dont vous trouverez des vidéos facilement comme celle-ci : Voir), un sol vivant est l'allié naturel du paysan. Voir la vidéo (youtube).

Vous pourrez, à la suite sur youtube, voir les vidéos de Ver de Terre Production (désherbage, ...).

30/10/19 Vignes et inondations, la photo du jour.

 

Alain Malard à Vins, Vignes et Permaculture

Bonjour à tous pour revenir sur la problématique des vignes enherbées, avec couverts ou enherbement naturel, et sans faire de raccourcis, sans donner de leçon non plus mais apporter un témoignage que je vis tout au long de l'année autour et dans mes parcelles...

Dans la nuit de mardi à mercredi et ensuite en grande partie de la journée de mercredi sur la commune de Paulhan nous avons enregistré 241 mm de précipitations.

L'exemple de comportement des sols ci-dessous est celui d'un sol de galets roulés (terrasses anciennes de l'hérault) sablo-limoneux-argileux dans le bon ordre, plutôt filtrant à l'origine d'une CEC de 6 à 7 meq/100g d'un pHeau entre 6 et 6.7 avec des teneurs moyennes en MO de 1.2 à 1.5% et d'une profondeur de 8 à 10m dans la même géologie et lithologie.

La parcelle de gauche un sauvignon blanc planté en 1990 (29 ans) est enherbée depuis novembre 2016 avec différents couverts végétaux, cette année elle s'est resemée toute seule avec les résidus de graines des semis précédents, un passage d'intercep et un buttage par an.

La parcelle de droite un chardonnay planté en 2017 (3ème feuille) désherbé avec anti-germinatif + glyphosate et griffage du sol en alternance dans la campagne avec le désherbage chimique. Comme de nombreux vignerons après vendanges, le sol a été griffé fin septembre.

Même sol 2 conduites différentes, même pluie, les deux parcelles sont côte à côte...

Je n'en tire aucune conclusion, je constate seulement !

25/10/19 Les abeilles sont une alternative aux intrants chimiques.

 

Les insectes pollinisateurs seraient-ils une solution plus rentable que les produits phytosanitaires pour les cultures de colza ? C’est ce que suggère une étude publiée début octobre par deux agro-écologues français du CNRS et de l’Inra.
En s’appuyant sur les insectes pollinisateurs, à savoir les abeilles, en lieu et place des intrants chimiques (pesticides et fertilisants azotés), les cultivateurs de colza ont tout à gagner. Que ce soit en matière de rendement agricole comme de revenus.
Pourquoi comparer les effets de la pollinisation par les abeilles et l’usage des produits phytosanitaires sur la culture du colza ?

Notre démarche interroge d’abord l’agroécologie et sa faisabilité. Celle-ci repose sur le postulat que l’agriculture peut se fonder sur la nature et que la biodiversité peut se substituer à l’agrochimie tout en maintenant des rendements similaires. Or pour les agriculteurs, c’est d’abord la viabilité de ce modèle qui se pose. Donc il était nécessaire de quantifier économiquement les solutions agro-écologiques.

...

C’est tout le paradoxe de nos travaux : on démontre que c’est réaliste à tous points de vue, et pourtant les agriculteurs, y compris dans notre zone d’observation des Deux-Sèvres, y compris ceux qui ont participé à notre expérimentation, ne s’engagent pas dans une transition agro-écologique. Les verrous ne sont pas qu’économiques : quand bien même on prouve leur rentabilité, les solutions fondées sur la nature paraissent plus risquées. C’est lié à des freins psychologiques, une aversion au risque mais aussi à l’emprise des filières agro-industrielles.

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01/07/19 Elevage, à propos d'ours et d'indemnisation.

 

Note : nous avons pour habitude une certaine modération, l'article ci-dessous est accusateur et véhément mais avouons qu'il y a de quoi.

 

Communiqué des associations FERUS / Pays de l’Ours-ADET, 28 juin 2019
Connaissez-vous une assurance gratuite qui indemnise à trois fois la valeur à neuf des biens, sans condition ? Même quand la cause du préjudice est inconnue ; même quand le propriétaire des biens ne fait rien pour l’éviter ; même quand ce même propriétaire refuse l’étude, gratuite, qui permettrait de résoudre le problème ?
Non, cette assurance n’existe pas. Ou plutôt si, mais ce n’est pas une assurance, c’est le système d’indemnisation des dégâts d’ours de l’Etat, et l’histoire des dérochements de Sénard (Aston, Ariège) illustre parfaitement ce scandale.

Monsieur M. est éleveur dans les Pyrénées. Il y a 14 ans, 160 de ses brebis se jettent dans le vide. La responsabilité de l’ours est évoquée, sans preuve, et il est indemnisé.
Le lendemain, nous révélons que ce groupement pastoral touche plus de 2 000 € par mois pour protéger son troupeau, notamment le regrouper chaque soir, ce qui aurait évité à coup sûr le dérochement (chute des brebis). Lui a-t-on demandé des comptes ? Non…
Peu après, le Préfet de l’époque lui propose de financer un diagnostic de vulnérabilité de l’estive, afin de déterminer les mesures à prendre pour éviter que cela se reproduise, et de financer ces mesures. A t-il accepté ? Non … Pourquoi ? Personne ne lui a demandé …

14 ans plus tard, le même scénario, avec 260 brebis cette fois. Le dommage est attribué à l’ours dans la demi-journée. Sur quelle preuve ? Demandez-le à la préfecture. Un ours est présent dans ces vallées, mais est-ce que ça fait de lui le responsable automatique ?

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27/06/19 Une étude du CNRS révèle les effets prodigieux du bio sur les abeilles.

 

Pour la première fois, une étude du CNRS de Chizé, en Deux-Sèvres, et de l'INRA, publiée ce mercredi 25 juin, quantifie l'effet positif du bio sur les colonies d'abeilles domestiques. D'après une expérimentation menée sur le périmètre de la Zone atelier Plaine et Val de Sèvre, la proximité de parcelles AB augmenterait la surface des couvains de 37 %, les effectifs adultes de 20 % et la production de miel de 53 % dans les ruchers. ...
« Tout le monde parle mais nous, on quantifie car on a besoin de chiffres pour faire bouger les lignes du monde réel, inciter à la prise de conscience des relations d’interdépendance entre les humains et les non-humains afin de créer de nouvelles solidarités »,

Lire  la suite (courrierdelouest)

26/04/19 Insecticide biologique à base du bacille de Thuringe (BT).

 

L’insecticide à base de Bt sert à lutter contre les chenilles (fruitiers, cerisiers, pommiers, pin,..) et contre d’autres lépidoptères, parasites des cultures, comme la piéride du chou, les noctuelles, pyrales, etc.

Principe Actif
Utilisé en agriculture biologique, le principe actif du Bt est bactériologique : le bacille est ingéré par les chenilles lorsqu’elles mangent, et meurent.
Le Bt agit sur les larves de lépidoptères, et est considéré comme non toxique pour les autres espèces animales, même les autres insectes.

Utilisation
Il se dégrade rapidement au soleil, car sensible aux UV. Donc pulvériser de préférence un jour sans vent en fin de journée, et sans risque de pluie.
Cet insecticide se présente sous la forme d’une poudre qu’on dilue dans l’eau et pulvérise sur l’ensemble du feuillage.

Où le trouver
Il se trouve généralement dans les jardinerie, soit seul, soit mélangé à d’autres produits inscticides peut-être moins biologiques.

Rappel
Les produits insecticides à large spectre sont nuisibles à l’environnement, car ils ne tuent pas que les insectes ravageurs, mais aussi toute la biodiversité d’un jardin.
Ce n’est pas parce qu’on ne le voit pas, qu’il n’est pas toxique !! Le jardinier oublie souvent cela, et manipule ses produits sans précautions.

Lire  la suite (guidenaturabio)

 

Profitez-en pour découvrir le site guidenaurabio.

12/04/19 Comment Monsanto invente les agriculteurs pro-glyphosate.

 

Des groupes de faux agriculteurs ont été créés dans au moins sept pays par un lobby de la société Monsanto. Ces groupes se prononçaient en faveur du glyphosate.

La suite sur BFM-TV.

Lire  la suite (youtube)

12/04/19 Des poules pour remplacer les pesticides dans les vergers.

 

Attention, pas n'importe quelles poules : une race noire bretonne et qui vole.

A écouter sur France Inter (2 mn).

Lire  la suite (lejournalminimal)

21/03/19 Des chercheurs découvrent que les cultures sans pesticides résistent mieux aux ravageurs.

 

En compilant des centaines d’études, des chercheurs de l’INRA ont découvert que l’agriculture biologique est plus efficace que l’agriculture aux pesticides pour limiter l’impact des ravageurs.
Contrairement aux idées reçues, le système d’agriculture biologique serait plus intéressant que le système dit « conventionnel » (qui utilise des pesticides) pour limiter les ravageurs des cultures. ...
L’intensification écologique vise à concevoir une agronomie plus naturelle, qui permet un rendement élevé en limitant les engrais grâce à l’exploitation des fonctionnalités écologiques. De quoi s’agit-il exactement ? Dans un écosystème, tout agricole qu’il soit, chacune des espèces joue un rôle particulier, et plutôt que de supprimer toutes les espèces hormis celle que l’on veut faire pousser, il est parfois plus utile d’en conserver plusieurs, qui aideront la croissance de la « plante d’intérêt ».

Par exemple, le fait de laisser des débris végétaux sur le sol permet aux vers de terre de se nourrir, et donc de proliférer et de favoriser la croissance des plantes. Ou encore, le trèfle, comme d’autres plantes de sa famille, est capable d’enrichir le sol en azote, nutriment indispensable à la croissance d’autres plantes de l’alimentation humaine : il vaut donc mieux laisser pousser le trèfle avant de semer le blé que de tuer toute vie sur le terrain puis d’y déverser de l’engrais azoté de synthèse… En plus d’être un procédé naturel et logique, l’intensification écologique est économique en ressources. ...

Lire  la suite (lejournalminimal)

06/03/19 La transition agricole viendra des néo-paysans.

 

Le dernier Salon de l'agriculture nous le démontre : les solutions ne sortiront pas des grand-messes de la FNSEA.

Ce samedi 23 février s’ouvre à Paris le Salon international de l’agriculture, la vitrine du modèle industriel. Pourtant, il existe d’autres façons de cultiver la terre et d’élever des animaux, explique Virginie Raynal, paysanne dans l’Aubrac. Ces formes alternatives ne demandent qu’à croître et à inventer un nouveau rapport à la société et à l’alimentation.
... L’agriculture paysanne, les agricultures alternatives au système industriel se développent-elles vraiment, ou est-ce juste qu’on en parle plus qu’avant ?

L’indicateur principal est la demande. On n’arrive pas à y faire face. Le nombre de personnes que l’on accompagne dans leur projet agricole est en croissance constante. Dans les départements où nous sommes présents, les équipes sont sollicitées par de plus en plus d’acteurs différents. Ce sont à la fois des porteurs de projet qui veulent s’installer comme agriculteurs ; des paysans qui veulent changer leurs pratiques et s’associer à des dynamiques innovantes — comme les semences paysannes ou les démarches d’installation collective ; des collectivités et territoires qui nous sollicitent, par exemple quand ils veulent approvisionner la restauration collective avec des aliments produits localement. On devient des acteurs au même titre que les chambres d’agriculture ou les groupements d’agriculture biologique, on nous invite à la table, nous, organisations de développement d’une autre agriculture, parce qu’on apporte de l’innovation.

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06/03/19 Se former en agriculture (bio, agroforesterie, ...), des cours gratuits sur internet (Mooc).

 

Pour en savoir plus sur l’agriculture et l’environnement, deux mondes entrecroisés qui évoluent conjointement dans un modèle dynamique.

Les Mooc :

Acteurs, leviers, outils pour mener les transitions du système alimentaire
CNFPT
Fin d'inscription : 9 mar 2019
Début du cours : 4 fév 2019

Agroécologie
Agreenium
Fin d'inscription : 9 mars 2019
Début du cours : 8 février 2019

NECTAR : Nématodes Cultures Taxonomie Arthropodes
Montpellier SupAgro
Fin d'inscription : 25 mars 2019
Début du cours : 22 février 2019

MOOC de la Coopération Agricole
AgroParisTech
Fin d'inscription : 7 avril 2019
Début du cours : 4 mars 2019

MOOC BIO : comprendre et questionner l’agriculture biologique
VetAgro Sup
Fin d'inscription : 17 mai 2019
Début du cours : 11 mars 2019

Vers la performance environnementale des produits alimentaires
L'ADEME
Fin d'inscription : 15 avril 2019
Début du cours : 12 mars 2019

Semences végétales, quels enjeux pour notre avenir ?
AGROCAMPUS OUEST
Fin d'inscription : 3 mai 2019
Début du cours : 20 mars 2019

Gaspillage Alimentaire
AgroParisTech
Fin d'inscription : 24 mai 2019
Début du cours : 1er avril 2019

MOOC Abeilles et environnement
Oniris : École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l'alimentation
Fin d'inscription : 21 mai 2019
Début du cours : 23 avril 2019

20/02/19 La déroute de l'industrie alimentaire française.

 

La filière agroalimentaire française est totalement plombée. Pourtant, une fois de plus, le chiffre mis en avant et repris en boucle par la profession comme les pouvoirs publics est celui de son excédent extérieur : encore plus de 7 milliards d’euros en 2018.
... Mais c’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui se baignent nu dit Warren Buffet… Et le roi est nu. Une fois ôtées les boissons, l’excédent se mue en déficit depuis 2004. Un déficit qui se creuse et qui dépasse désormais 5 milliards d’euros, c’est un record !

Toutes les précisions dans la suite de l'article. Très bonne analyse.

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28/01/19 Sortie du glyphosate, encore une promesse non tenue.

 

Emmanuel Macron a voulu jouer la carte de la transparence sur la question du glyphosate, lors de son opération de communication « invité surprise » au débat citoyen à Bourg-de-Péage, fief de son ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume.
« Est-ce qu’on peut dire qu’il n’y aura plus du tout de glyphosate dans trois ans ? Impossible. Je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas vrai. Pourquoi ? Parce que si je le fais, je tue complètement certaines filières [agricoles]. » Puis : « Je sais qu’il y en a qui voudraient qu’on interdise tout du jour au lendemain mais c’est infaisable, ça tuerait notre agriculture. »

L’association Générations futures a immédiatement réagi :
Après le refus de l’inscription dans la loi, cette déclaration sonne comme un renoncement à un réel objectif de sortie du glyphosate qui n’est pas acceptable. Comment dire aujourd’hui que cet objectif ne sera pas réalisable dans trois ans alors même que l’Inra reconnait que des solutions existent déjà pour au moins 90 % des situations ?

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Lire  aussi (pleinchamp)

 

Nous allons plus loin que cela : dans la pensée du président Macron, l'alternative à un produit chimique était d'autres produits chimiques, logique de continuité et non logique de rupture comme toujours depuis 50 ans et plus. Il ne fallait pas rêver en pensant que la chimio-culture reviendrait à une véritable agriculture privilégiant la richesse des sols (humus, vers de terre, prédateurs naturels,  ...) et des variétés adaptées et résistantes. Nous vous invitons à lire cet article du CEA sur la stagnation des rendements agricoles dont nous pouvons conclure que cette chimio-culture et les OGM  empoisonnent et ravagent encore plus les sols sans apporter de solutions :

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09/01/19 L’agroécologie enterrée ! Son enseignement jugé illégal en France ?

 

Parce que la préservation de la biodiversité et des sols est contraire à la Constitution …

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03/12/18 Loi « Egalim » : le Conseil constitutionnel censure 23 articles sans faire de vague.

 

Près d’un quart du texte, soit 23 articles sur 98 de la loi #Egalim, vient d’être censuré par le Conseil constitutionnel, alors que le projet de loi avait été adopté en l’état définitivement par l’Assemblée nationale le 2 octobre 2018, après 9 mois de débats parlementaires.
Parmi les 23 articles censurés, nous retrouvions des avancées pourtant très attendues par la société civile et les organisations environnementales, le tout passé à la trappe. Notamment :
• l’article 78 relatif à la cession à titre onéreux de variétés de semences relevant du domaine public ;
• l’article 86 sur l’intégration de la biodiversité et de la préservation des sols à l’enseignement agricole ;
• l’article 43 sur l’étiquetage des miels composés de mélanges.

3 articles censurés qui en disent déjà long sur cette décision. La saisine du Conseil constitutionnel par plus de 60 parlementaires est prévue par la constitution, mais le motif de la censure des articles interroge. En effet, pour écarter 23 articles, le Conseil constitutionnel argumente qu’il s’agit de « cavaliers législatifs ». Autrement dit, ces articles de loi, débattus de longs mois par les deux chambres parlementaires, n’auraient pas de lien direct ou même indirect avec le projet de loi. Un quart du texte a donc été tout simplement supprimé par cette décision du 25 octobre 2018, sans raison véritablement justifiée, ce qui est inédit.

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19/11/18 Le chlorpyriphos, pesticide sur la sellette, a été autorisé sur la foi de recherches biaisées.

 

Commercialisé depuis une cinquantaine d’années, le chlorpyriphos est l’un des pesticides les plus utilisés au monde. Il est aussi au centre d’une énigme tenace : la majorité des agences réglementaires le considèrent comme pas ou peu toxique pour le développement du cerveau, alors que de nombreuses études indépendantes indiquent que les enfants les plus exposés in utero à cette substance voient certaines de leurs capacités cognitives réduites par rapport aux enfants les moins exposés.
... l’industriel « a calculé la moyenne de l’effet produit sur l’ensemble des régions cérébrales analysées, rapportée à l’effet sur le poids du cerveau », expliquent les chercheurs. Un vrai jeu de bonneteau : ne considérer que la moyenne des effets a pour conséquence de masquer l’impact sur des régions cérébrales spécifiques.
« Scientifiquement, une telle démarche n’a aucun sens »,

(le reste de l'article est payant, désolé)

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19/11/18 Le 21ème siècle, siècle de l'hygiène chimique. (suite logique de l'article ci dessus)

 

Par Joël Spiroux

Depuis le début du XXème siècle, et l'essor de l'industrie chimique, plusieurs centaines de millions de tonnes de produits toxiques se sont déversées sur la planète. Ce véritable « pot de chambre chimique » n'est pas sans conséquence sur l'environnement et les hommes. Pourtant, la médecine environnementale reste aujourd'hui le parent pauvre de la recherche scientifique. Pourquoi ? Éléments de réponse avec Joël Spiroux de Vendômois, docteur en médecine, spécialiste en médecine générale et en médecine environnementale.
... quand j'ai fait mes études agricoles, j'ai été complètement surpris et catastrophé par l'emploi des pesticides. À l'époque, on supprimait tout. On voyait disparaître les papillons, les insectes... Tout y passait. On nous apprenait qu'il fallait tout détruire ! Tout ce qu'on appelait « nuisible », que ce soit des végétaux – « les mauvaises herbes » –, et toute la biomasse, les animaux et insectes.

Après l'agriculture, j'ai fait des études de médecine. Je me suis installé, il y a une trentaine d'années, en Haute-Normandie, et j'ai vu grandir en consultation le nombre de cancers, de malformations néonatales, etc. C'est là que m'est venue l'idée qu'il pouvait y avoir des pathologies environnementales, en voyant dans mon cabinet des patients qui ne devaient normalement pas être malades ! Je me suis rendu compte de la méconnaissance de ce sujet par le corps médical, mais aussi les politiques et la société dans son ensemble.

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30/08/18 Les associations de plantes au jardin.

 

 L’association de certaines plantes entre elles permet d’obtenir de belles récoltes et d’avoir un beau jardin potager en aidant le jardinier à limiter voire éviter l’utilisation d’engrais chimiques et pesticides.
Cette méthode appelée le « compagnonnage » est issue de l'observation et de la pratique ; elle est très controversée mais pourquoi ne pas essayer !!!
Pour bien associer les plantes, quelques principes sont à connaître :
Les Apiacées (appelées également Ombellifères) se protègent réciproquement.
Les Légumineuses enrichissent le sol en azote. Les associer à des plantes comme la tomate ou les cucurbitacées, qui ont besoin de cet apport, est conseillé.
Les Liliacées et les Légumineuses doivent être séparées car elles ne font pas bon ménage.
Certaines plantes aromatiques, grâce à leurs odeurs particulières, peuvent éloigner voire éliminer des insectes nuisibles.

 

On ne va pas tout piquer l'article, la suite (les exemples concrets) est ici :

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On aimerait bien que le même travail soit effectué pour les grandes cultures, cela aiderait aussi.

16/07/18 Recul du Sénat sur les PNPP (préparations naturelles peu préoccupantes).

 
Les députés ont voté, article 14 ter : « Toutefois, toutes les parties consommables de plantes utilisées en alimentation animale ou humaine sont considérées comme substance naturelle à usage biostimulant autorisée. »
Cet article ouvre la possibilité d'élargissement à un usage immédiat des plantes et parties de plantes pouvant entrer dans la composition des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP).
Le Sénat est revenu en arrière en commission des affaires économiques en modifiant l’article 14 ter du projet de loi agriculture et alimentation pour revenir à la Loi Agricole de 2014.
Il le remet en question en réintroduisant une obligation d’évaluation de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) totalement inutile, pour cette catégorie de plantes, puisqu’elles ont déjà été évaluées en 2001,à la demande du ministère de l’agriculture, par la commission d'étude de la toxicité, l’ancêtre de l'Anses, qui avait conclu que toutes les parties consommables de plantes utilisées en alimentation animale ou humaine pouvaient de fait entrer dans la composition des PNPP sans exigence particulière (simple question de bon sens). Curieusement l’Anses n’a pas autorisé une seule plante en 4 ans.

 

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Et tout ça parce que les courges accélèrent la chute des cheveux, selon un sénateur. Faut-il en rire, faut-il pleurer ? Je n'ai pas le cœur à le dire .... (Jean Ferrat).

08/06/18 Une alternative au glyphosate (RoundUp) qui a bien du mal à se faire reconnaître.

 

Après des années de recherche et un million d’euros d’investissement, Jacques le Verger, un agronome français, a mis au point une alternative naturelle au glyphosate. Son herbicide est composé d’algues marines, serait aussi puissant que les produits Monsanto… mais sans effet néfaste pour l’environnement ! Bonne nouvelle ? Oui, assurément. Le problème, c’est que, malgré les tests réussis et les rapports favorables, il ne parvient pas à faire homologuer son invention. Lumière sur une situation incompréhensible qui arrange bien les multinationales.

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05/05/18 Les semences bio ne seront plus soumises au diktat des firmes (José Bové).

 

La nouvelle législation européenne votée par les députés européens à Strasbourg jeudi vise à soutenir la production biologique. Les règles vont s’appliquer à partir de janvier 2021.
Pour renforcer la confiance des consommateurs, les règles prévoient notamment que les importations respectent les normes européennes. Les règles d’« équivalence » actuelles, selon lesquelles les pays de l’UE doivent respecter des normes similaires mais pas identiques, seront supprimées progressivement dans un délai de cinq ans. ...


La certification pour pouvoir vendre du bio va être simplifiée…
Ça n’a pas été facile. On a mis trois et demi à arracher un accord avec le Conseil et la Commission. C’est la première fois qu’on met aussi longtemps pour obtenir ce type d’accord.
L’objectif est clair : on aura désormais des certifications simplifiées pour les petites exploitations, voire des certifications de groupe. Cela va leur permettre d’aller sur les marchés alors que le coût était jusque-là rédhibitoire.

Les petites exploitations vont-elles être encore plus contrôlées ?
Sur le contrôle des risques sur les exploitations, il y a l’idée de simplifier le système. À partir du moment où on contrôle un agriculteur et qu’il n’y a pas de problème, on ne sera pas obligé de le contrôler tous les ans mais tous les trois ans.

C’était très lourd jusqu’à présent pour les agriculteurs. Cela ne veut pas dire qu’il y aura moins de sécurité sur les produits. Je ne connais pas un agriculteur biologique qui a envie de tricher sur ses produits. Ça n’a pas de sens pour lui, il perdrait son habilitation et donc son accès au marché.

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et aussi  :

Les agriculteurs bio peuvent enfin vendre leurs semences paysannes (et ça ne va pas plaire à Monsanto)

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20/04/18 Une révolution urgente semble nécessaire dans l’usage des antifongiques (Libé).

 

Nous sommes un collectif de chercheurs, cancérologues, médecins, et toxicologues, du CNRS, de l’Inserm, de l’Université, et de l’Inra. Au moment où se multiplient les communications alarmantes sur l’effondrement de la biodiversité en France, en Europe et dans le monde, il nous paraît urgent d’attirer l’attention sur les risques potentiels pour la santé humaine et l’environnement de l’usage d’une classe de pesticides, les SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase), désormais utilisés à grande échelle comme antifongiques en agriculture. Ces fongicides visent à détruire les champignons, moisissures qui se développent sur les végétaux dans les cultures, les produits de récolte et les fruits. En France ce sont de l’ordre de 70 % des surfaces de blé tendre et près de 80 % de celles d’orge d’hiver qui sont traitées par les SDHI (données de 2014). S’y ajoute le traitement des semences, des fruits (raisins et des agrumes), mais aussi des pelouses, notamment celles des terrains de golf.
Les SDHI visent à bloquer une étape clé de la respiration des champignons, celle assurée par la succinate déshydrogénase (SDH). Or, les cellules de tous les êtres vivants respirent. Tous. Depuis les micro-organismes, les champignons, les plantes, les animaux, jusqu’aux hommes. Ce processus essentiel à la vie est rendu possible grâce à la présence dans chaque cellule d’«usines à énergie», les mitochondries. Présentes en grand nombre dans chaque cellule, elles jouent un rôle fondamental en libérant l’énergie contenue dans nos aliments (sucres, graisses, protéines) sous forme de carburant et de chaleur, à travers la respiration cellulaire. Cette dernière est assurée par un ensemble de protéines, les enzymes mitochondriales, qui agissent de concert pour assurer une suite de réactions biochimiques. Si l’une de ces enzymes est défectueuse, la respiration des cellules se fait moins bien et chez l’homme cela conduit à l’émergence de nombreuses maladies, certaines très graves.

Dans cette suite de réactions biochimiques, la SDH joue un rôle crucial, et il est connu depuis longtemps maintenant que des mutations génétiques de la SDH, entraînant la perte de son activité, sont la cause de maladies humaines. ...
Nos travaux de recherche sur l’enzyme SDH ont mis en évidence un mécanisme très particulier de dérèglement cellulaire : le blocage de cette enzyme conduit à l’accumulation d’une petite molécule, le succinate. Celui-ci va entraîner à long terme, un changement de la structure de notre ADN : ce sont des phénomènes de modifications épigénétiques (6). Ces anomalies épigénétiques liées au blocage de la SDH vont déréguler des milliers de gènes, expliquant la survenue de tumeurs et cancers, sans pourtant entraîner de mutations dans les gènes comme c’est souvent le cas des carcinogènes. Et ces modifications, contrairement aux mutations, ne sont pas détectées, ni testées, au cours des tests de toxicité conduits avant la mise sur le marché des pesticides.

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16/04/18 Leçon de biodiversité en 1 image.

 

La qualité de l'image est médiocre mais il n'y a pas besoin de traduction !

source : http://www.humanite-biodiversite.fr/article/abondance-ou-rarefaction-des-especes-tout-depend-des-habitats-offerts

 

16/03/18 Sur France Culture (à écouter) : Les agriculteurs sous pression de ..., La fabrique du silence.

 

- Les agriculteurs sous pression de la FNSEA.

"On aura les moyens de vous faire rentrer dans les rangs." Trois agriculteurs racontent comment les coopératives et la FNSEA amènent les éleveurs à produire toujours plus et abandonnent ceux qui ne s'y résignent pas.

Journal breton - saison 2 (9/13) : Les agriculteurs sous la pression de la FNSEA

 

- La fabrique du silence : les agriculteurs sous la pression des industriels

Dans cet épisode, des éleveurs racontent les terribles pressions qu’ils subissent de la part des groupes industriels pour lesquels ils travaillent, lorsqu’ils tentent de remettre en cause leurs conditions de travail.
Depuis maintenant plus de deux ans, Inès Léraud a emménagé dans le hameau de Coat-Maël au cœur de la première région agroalimentaire de France, la Bretagne.

Journal breton - saison 2 (8/13) : La fabrique du silence : les agriculteurs sous la pression des industriels

27/02/18 Vers un renouveau du métier de paysan (eelv).

 

EELV est un parti politique. Vous avez remarqué que nous laissons cette partie aux sites d'écologie politique (pas seulement eelv : il y a le MEI, les décroissants et quelques autres), quelquefois pourtant nous reprenons leurs articles, surtout quand ils sont bons.

 

L’agriculture française doit changer de cap. Le modèle dominant de l’agriculture industrielle menace la biodiversité sauvage et cultivée, pollue les eaux, les sols et l’atmosphère, standardise les paysages et les territoires et met en péril un héritage culturel érigé au fil des générations. A ce bilan environnemental déjà bien référencé, s’ajoute un constat nouveau : cette agriculture, qu’on pensait si performante, n’est plus rentable dans une économie de marché non régulée et régie par le libre-échange. Le blé ukrainien concurrence les plaines de la Beauce, le soja du brésil nourrit les élevages bretons au détriment de l’herbe des prairies du Poitou ou de Normandie, le riz de l’Asie du Sud Est produit à bas coût relaye le riz camarguais et les céréales françaises au second plan des régimes alimentaires. Si l’agriculture industrielle se maintient en France, c’est parce qu’elle est aidée par toute une série de subventions qui structurent aujourd’hui les politiques nationales ou européennes.

Une autre voie d’investissement est possible. Plus durable, plus rentable elle serait également pourvoyeuse d’emplois et de diversité.

Au fond, voilà des décennies que l’agriculture est pensée de manière segmentée. Pourtant, l’agriculture par essence est plurielle : elle participe à notre santé par la qualité de ce que nous mangeons ; elle entretient un bien collectif dont nous sommes tous responsables : notre planète. Dès lors, l’agriculture ne doit plus être pensée par sa simple fonction productive : elle doit devenir système en offrant plusieurs services aux populations et aux territoires. ...

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23/02/18 Neutralité carbone ? Un objectif hors d’atteinte sans implication forte de l’agriculture.

 

... Il faut radicalement transformer un système énergétique reposant à 80 % sur trois sources fossiles : charbon, pétrole, gaz. Vingt ans, c’est peu pour y parvenir ! Mais imaginons que les Terriens réalisent une transition énergétique inouïe et qu’en 2050 le système énergétique n’émette plus une seule tonne de CO2. Supposons également que les émissions liées aux procédés industriels aient été supprimées.
Aurions-nous pour autant éliminé les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ? Non, car il subsisterait ceux liés à l’agriculture, la forêt et la gestion des déchets organiques, qui comptent pour plus du quart des émissions mondiales ...

Ici, les émissions ne proviennent que secondairement des rejets de CO2 provoqués par la combustion d’énergie fossile : elles sont composées de méthane et de protoxyde d’azote, principalement rejetées par l’agriculture, et du déstockage de CO2 provoqué par la déforestation et le retournement ou l’érosion des sols.

Pour limiter le risque d’un réchauffement de plus de 2 °C, il faut donc traiter à la fois le carbone fossilisé du système énergétique et le carbone vivant des chaînes alimentaires et de la forêt.

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30/01/18 Les exploitations bio affichent une bonne santé financière.

 

L'assureur-crédit Coface a publié le 12 décembre une étude qui s’interroge sur l’avenir de la filière du bio en France. "Le secteur est-il condamné à renier ses principes ?"
Le marché des produits bio connaît une croissance à deux chiffres depuis 2014 et devrait progresser en 2017 de près de 14%, soit un chiffre d'affaires de plus de 8 milliards d'euros, selon les estimations.
En 2016, 15 % des français en ont consommé quotidiennement, soit + 7 points par rapport à 2012, selon des données de l'Agence Bio et de CSA.
L'assureur-crédit observe que le dynamisme du secteur bio se traduit par une diminution relative des défaillances par rapport aux acteurs de l’agriculture conventionnelle. Les filières qui ont une part plus importante de production issue de l’agriculture bio sont aussi celles qui ont enregistré moins de défaillances d’entreprise sur la période 2012-2016, alors que dans l’ensemble du secteur les défaillances ont progressé de 4,9% par an.
Attention : la part des biens importés a progressé en 2016, pour la première fois depuis 2009, pour s’établir à 29 % des produits bio consommés.

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30/01/18 Des canards pour remplacer les pesticides dans les rizières camarguaises.

 

En Camargue, principale région productrice de riz en France, un riziculteur a décidé de remplacer l’utilisation des pesticides par des palmipèdes qui vont se nourrir d’insectes et de mauvaises herbes, tout en préservant les plantations de riz. Bernard Poujol a testé cette technique qui vient tout droit du Japon.

Ce riziculteur, fort de 20 ans d’expérience dans la riziculture a découvert cette méthode lors d’un voyage au Japon. Ses homologues sur place utilisaient des canards pour désherber leurs parcelles. Celle méthode entièrement naturelle a été relancée dans les années 80 par Takao Furono, un riziculteur soucieux de l’environnement et qui a voulu tester une approche écologique. Monsieur Poujol s’en inspire et décide alors de se lancer en France, il y a déjà six ans. Après avoir adapté le modèle aux spécificités du sol et du climat français, cette technique a été rapidement un véritable succès.

Les canards mangent les mauvaises herbes et les insectes, tout en épargnant les pousses de riz. En pataugeant dans rizières, les mouvements de leurs palmes apportent de l’oxygène à l’eau, remuent la terre et leurs excréments servent d’engrais. Les sols sont ainsi enrichis.

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10/01/18 Les opposants au puçage électronique des brebis et des chèvres persistent.

 

Mercredi 22 novembre, c’était le premier contrôle d’une administration agricole
sur la ferme de Granquié depuis quatre ans. La dernière fois, en mai 2013, les
contrôleurs de la DDT avaient constaté l’absence de bouclage électronique de
nombreuses brebis, ce qui avait occasionné 20 000 euros de sanctions contre Nathalie
Fernandez et Laurent Larmet. Hier, comme il y a quatre ans, 100 personnes étaient
venues à l’appel du collectif tarnais Faut Pas Pucer soutenir les éleveurs à l’entrée de leur bergerie, pour un contrôle des services sanitaires annoncé simplement l’avant
veille. Sous le regard défiant des opposants au puçage électronique, les contrôleurs
ont fait leur office. Venus parce que la Maison de l'Élevage (EDE) leur avait signalé
qu’elle ne recevait pas de recensement du troupeau depuis plusieurs années, ils ont
pu constater que celui-ci se portait bien, qu’ils n’avaient aucun reproche à faire sur la santé des bêtes.
Sur le chapitre de l’identification, ils ont noté qu’aucun animal n’était en conformité avec la réglementation mais que presque tous étaient identifiés, à la convenance des éleveurs (par un nom, un numéro à la patte, un tatouage...). Les contrôleurs ont averti les éleveurs que ces modalités choisies par eux ne suffisaient pas, que « l’électronique, il faudra[it] y venir ». Ce à quoi Nathalie Fernandez a rétorqué que « les puces RFID étaient porteuses d’un monde dont elle ne voulait pas, qu’elle appliquait seulement les règles dont elle comprenait la logique et qui pouvaient lui servir ». Laurent Larmet a ajouté que « les réglementations actuelles sont faites pour la grande distribution et n’ont aucun sens pour des gens comme [nous] pratiquant une petite agriculture. ».

Lire  la suite (pdf -2 pages- à télécharger)

Dans le pdf, vous trouverez une invitation à envoyer des lettres de soutien avec vos propres arguments.

Notre avis :

- cette réglementation s'inscrit dans un système agro-alimentaire industriel qui ne laisse aucune place aux partisans de solutions alternatives (élevages familiaux, circuits courts et de confiance).

- le puçage est aux frais de l'éleveur alors que le bénéfice est à porter aux industriels capables de supporter des solutions lourdes et sans intérêt pour l'éleveur. Dans ce cas, si obligation il y a, les frais devraient être supportés par les commanditaires du puçage, sinon il y a report de la responsabilité des décideurs vers les éleveurs.

17/12/17 Les agriculteurs BIO voient leurs aides supprimées et menacées.

 

Alors que, d'après un sondage IFOP / APE, 78% des Français soutiennent une réorientation massive des subventions publiques vers l'agriculture biologique, ce sont maintenant les aides à la conversion bio qui sont menacées par les décisions politiques du ministre de l'agriculture.
Après la suppression de l'aide maintien, l'aide conversion est en danger
Dès cet été, la Fédération Nationale Agriculture Biologique (FNAB) s'est mobilisée pour expliquer que le refus de Stéphane Travert de transférer les fonds européens nécessaires au financement des aides directes à l'agriculture biologique annonçait un démantèlement du soutien public à la bio : « On nous a accusé de mentir et pourtant depuis 3 mois ce qu'on avait prédit est en train d'arriver » explique Stéphanie Pageot, présidente de la FNAB.

En septembre 2017, le ministre de l'Agriculture annonçait que l'Etat ne financera plus l'aide maintien, ce qui revient à une suppression de fait de la mesure. Pourtant, créée en 2010, l'aide maintien devait compenser le déséquilibre financier entres agriculteurs bio et agriculteurs conventionnels. « Pour rappel, en 2014, un producteur bio touchait en moyenne 2000 euros de moins qu'un producteur non engagé dans une démarche de progrès environnemental », explique Jean-François Vincent, producteur bio en région Centre.
Plus grave, c'est maintenant l'aide à la conversion qui est menacée par la négociation, opaque, qui se tient actuellement entre l'Etat et les Régions. « Les Régions, qui sont les seules à nous donner des informations, nous expliquent désormais qu'il va potentiellement falloir limiter à trois années seulement la durée du soutien à la conversion et la limiter à quelques productions » (contre 10 ans actuellement), affirme Stéphanie Pageot.

Lire  la suite (notreplaneteinfo)

 La pétition Lire (bio-alaide)

30/11/17 Tout sur le glyphosate.

 

Tout d'abord, l'article de Wikipédia sur le produit, vous saurez le principal sur la molécule, ses caractéristiques, moyens d'actions et utilisations. Mais aussi les conflits et conséquences engendrées : Lire.

 

Ensuite, Le Monde propose une série d'articles (en libre accès) sur la décision européenne de prolonger de 10 ans son utilisation, les polémiques au sein de l'Union Européenne, les substituts envisageables !!! Et la position de la Fnsea.

A ce propos, il semblerait que l'agriculture n'existait pas avant le RoundUp (nom commercial du glyphosate).

Lire  la suite (lemonde)

 

Et enfin, une série de questions-réponses sur FranceTV info :

Lire  la suite (francetvinfo)

 

A noter : le débat porte surtout sur des questions économiques immédiates et très peu sur les conséquences à long terme : santé, pollution aérienne (population et maladies respiratoires, ...) pollution des nappes et impact sur la vie des sols (macrobiotes et micro biotes, ...)

05/11/17 60 ans que l'agriculture a tout faux (on le savait déjà, mais ...).

 

Des chercheurs français démontrent que les rendements des cultures sont plus élevés quand différentes plantes sont mélangées et qu’elles possèdent un patrimoine génétique diversifié. L’exact contraire de ce que fait l’agriculture depuis 60 ans.
"C'est un nouveau paradigme" s'enthousiasme Cyrille Violle, chercheur au Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE-CNRS/université de Montpellier). Dans le cadre du projet PRAISE sur l'amélioration génétique des prairies semées (financé par l'Agence nationale de la recherche), le CEFE et l'Inra de Lusignan dans la Vienne ont mené une expérimentation originale par sa démarche et totalement nouvelle pour la science. "Pendant un an, nous avons cultivé sur 120 mini-parcelles de 1,2 m sur 1,3 cinq espèces fourragères (luzerne, trèfle blanc, ray-grass, dactyle, fétuque), explique Cyrille Violle. Des parcelles ont accueilli une seule plante en monoculture, d'autres les 5 en polyculture, et nous avons également fait varier la diversité génétique, certaines parcelles n'abritant qu'un seul type, d'autres cinq ou dix génotypes". Certaines parcelles ont été irriguées d'autres pas, pour vérifier le comportement des plantes en situation de sécheresse. ...

... Des plantes en mélange avec une forte biodiversité génétique, c'est ce que l'agriculture combat depuis les débuts de la "révolution verte" à la fin de la seconde guerre mondiale. La recherche (l'Inra en tête) a cherché au contraire à sélectionner par hybridation des individus extrêmement productifs qui ont ensuite été massivement utilisés par les agriculteurs. Aujourd'hui, la grande majorité des surfaces semées en grandes cultures (maïs, blé, oléagineux) sont occupées par des plantes qui ont exactement le même patrimoine génétique. Or, cette logique est en train de buter sur des contraintes physiques d'épuisement des sols, biologiques de multiplication des ravageurs s'attaquant à des clones présentant tous la même faiblesse et surtout climatiques avec l'augmentation des températures.

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18/10/17 Permaculture, 50 pdf à télécharger.

 

La permaculture, ce n'est pas une recette mais une multitude de méthodes où vous devrez ajouter votre grain de sel. Tout cela dépend de la surface et la nature du sol, du climat du type de production ou jardin, ... Bref, on réapprend d'abord à connaître son environnement et ensuite on essaie !

Donc aujourd'hui, pas de leçon. Juste une aide à déblayer le terrain.

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03/10/17 La définition du bio. Beaucoup plus que le "manger sain".

 

Voici un texte de Jaques Caplat, reçu par mail. A l'évidence le bio s'inscrit dans le point de vue global environnement-paysan-consommateur, avec un comportement en conséquence des paysans et des consommateurs. De quoi ne pas succomber à une mode de bobos !

Ce texte a été écrit en réponse aux interrogations que l'on peut se poser à propos du budget de l'agriculture 2018 qui étale toute l'incompréhension de la crise agricole par nos dirigeants : aider encore plus l'agriculture industrialo-chimique ET contre balancer ses nuisances (ce qui coûte très cher). Au lieu de la mise en place d'une agriculture responsable.

 

Juste une précision : la préservation de l'environnement EST le but premier de l'agriculture biologique.
L'unique définition incontestable de la bio est celle... de ceux qui l'ont inventée ! Que ce soit Pfeiffer (Fécondité de la terre, 1938) ou Howard (Testament agricole, 1940), la relation intime entre agriculture, société et environnement est au cœur de leur définition. Et, pour les premières générations d'agriculteurs passés en bio, la question environnementale était LA motivation fondamentale (et elle reste fortement présente, même si les motivations économiques sont parfois prioritaires chez une partie des bio récents).

Le fait que "agriculture biologique = préservation de l'environnement" doit aller de soi. C'est fondamental puisque c'est sa définition même qui est en jeu. Nous ne pouvons certainement pas, et ne devons surtout pas !, dire que "ça ne va pas de soi". Et si ce n'est pas le cas chez certains consommateurs dont l'achat est motivé par des inquiétudes sur leur santé directe, nous devons leur expliquer et certainement pas accepter cette dérive. Et vous savez quoi ? Les consommateurs en question comprennent très vite !

Pour info, cette dérive vers "bio = souci de santé des consommateurs" était nette à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Intelligemment, les instances bio ont refusé de caresser les consommateurs dans le sens du poil et ont refusé de surfer hypocritement sur la "mode santé" : elles ont martelé les aspects environnementaux, que ce soit la FNAB (Fédération nationale de l'agriculture biologique, étude avec le ministère de l'environnement) ou l'Agence Bio (communication sur les bénéfices environnementaux). Résultat : même chez les consommateurs, la motivation "environnement" est montée en flèche dans les sondages.

Conclusion : les citoyens ne sont pas des imbéciles, si on leur explique ce qu'est réellement la bio ils comprennent (et d'autant plus qu'il en ont déjà des indices inconscients très forts, qu'il reste seulement à exprimer et expliciter). Et c'est précisément en rappelant aux citoyens et aux agriculteurs (et aux élus !) ce qu'est réellement la bio, à savoir un mode de production respectueux de l'environnement, que l'on permet qu'elle reste la bio et que l'on évite les fantasmes pessimistes.

Les "dérives" et "industrialisation" sont des prophéties auto-réalisatrices. Si les négatifs et déprimés les ressassent en permanence, elles finissent par entrer dans les esprits puis dans les faits. Mais si on les combat calmement, tout simplement en rappelant en permanence les valeurs, principes et objectifs fondamentaux, elles n'adviennent pas, ou seulement à la marge et de façon parfaitement réversibles. Et ce que je viens d'écrire là est vrai pour la bio (vérifié par les faits et la pratique) mais aussi pour bien d'autres démarches et valeurs éthiques. Les mouvements écolos devraient y songer un peu plus souvent et éviter de systématiquement s'auto-dénigrer : sinon ils creusent leur propre gouffre.
Cordialement, Jacques Caplat.

 

Nota : commentaire de JC Marcus :

Lu et approuvé. Il y a continuité de la vie des sols à la qualité de l'air et des eaux, partant de là à la santé de la biosphère dont nous dépendons d'autant plus que nous la fragilisons. La santé humaine n'est qu'une composante abusivement autocentrée de l'évolution des espèces. Sols dégradés = dégradation de la biodiversité, de l'air, des eaux, de la santé des grands mammifères dont nous sommes. Sols artificialisés = décroissance de la qualité alimentaire + croissance des pollutions. À supposer que la nourriture bio ne soit pas meilleure pour notre santé (ce que je ne dis pas), nous devrions la cultiver bio pour maintenir notre niche écologique qui est plus fragile et instable que nous l'imaginons dans nos pays fortement importateurs malgré leur climat encore tempéré (mais pour combien d'années ?).

25/08/17 Sortir des pesticides.

 

A télécharger, nous vous présentons le sommaire :

Page 03 SOUTENIR LES PAYSAN.NE.S, RÉGULER LES PRODUCTIONS, DÉPLOYER LES ALTERNATIVES.
P.04 50 ANS D’ENCOURAGEMENT À L’USAGE DES PESTICIDES
La responsabilité des paysan.ne.s et la diversité de leurs situations
P.06 DES POLITIQUES QUI N’INCITENT PAS À LA SORTIE DES PESTICIDES
La politique agricole commune Ecophyto
P.08 UNE CONTAMINATION GÉNÉRALISÉE
Des effets hautement toxiques pour l’humain
L’ensemble de l’environnement et des ressources naturelles est contaminé
Le dangereux biais du processus d’autorisation des pesticides
P.11 DES ALTERNATIVES EXISTENT
L’agriculture paysanne, un projet politique
Préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP): un combat qui avance
Et l’Agriculture Biologique ?
P.14 PERMETTRE LE DÉPLOIEMENT DES ALTERNATIVES
ET SORTIR DES PESTICIDES !
P.15 NOS REVENDICATIONS

Lire  (ConfPaysanne, pdf à télécharger)

01/08/1 Le ministère de l'Agriculture et la Fnab accélèrent les formations en agriculture biologique.

 

Paradoxalement (si vous avez lu l'article suivant, même date), il se passe des choses complètement contradictoires, peut-être seulement en apparence, dans les décisions gouvernementales en agriculture.

 

La direction générale de l'enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l'Agriculture et la Fédération nationale de l'agriculture biologique (Fnab) ont signé le 13 juillet 2017 une première convention cadre de partenariat pour développer la formation et l'enseignement en agriculture biologique.
Par ce partenariat, la DGER et la Fnab entendent faciliter l'insertion professionnelle et territoriale des étudiant-e-s de l'enseignement agricole (élèves, apprenti-e-s, adultes en reconversion professionnelle) dans le secteur bio. "Alors que le changement d'échelle de la bio s'accélère, la formation de professionnels qualifiés pour le secteur bio est une priorité pour la réussite de l'agriculture biologique et de ses filières : installations, conversions en bio, mais également professionnels de la transformation et de la distribution", a souligné la Fnab dans un communiqué.

800 établissements d'enseignement agricole
La convention prévoit de développer les projets entre les 800 établissements d'enseignement agricole et les 90 groupements départementaux et régionaux du réseau Fnab. Cette coopération s'appuiera sur les outils déjà développés par les parties prenantes : le groupe thématique Formabio, les ateliers et fermes des lycées et les 500 fermes de démonstration du réseau Fnab.

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01/08/17 Gouvernement, un énorme coup d’arrêt au développement de l’agriculture bio.

 

L’agriculture et l’alimentation doivent se réformer de façon urgente pour produire mieux et de façon plus respectueuse de l’environnement. La tenue des états généraux de l’alimentation constituait un signal plutôt positif de la part du gouvernement d’avancer dans le sens de la transition écologique de l’agriculture. Or le Ministre de l’Agriculture vient de porter un coup d’arrêt au développement de l’agriculture bio en supprimant les aides à la conversion dans les trois prochaines années.

“Jeudi noir” pour l’agriculture bio. Ce sont les mots de la FNAB, Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique, porte-parole des producteurs bio et interlocuteur du gouvernement. Les producteurs regrettent amèrement la décision du ministre, dénonçant un “renoncement politique historique“.

La conversion à l’agriculture bio est un choix qui demande souvent un engagement à la fois financier et moral de la part des agriculteurs. C’est une décision qui demande d’être accompagnée, et l’aide financière aux conversions décidait bon nombre de producteurs à s’engager. Leur suppression portera un coup d’arrêt au développement de l’agriculture bio, pourtant en belle hausse depuis plusieurs années, suivant la demande toujours en hausse exponentielle.

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5/07/17 Irrigation : il faudra bien qu'un jour agriculteurs et non agriculteurs finissent par s'entendre (par exemple, pourquoi du maïs irrigué ?) : nous courrons à la catastrophe.

 

Voici un exemple aigu en Charente Maritime :

Les enjeux du stockage de l’eau en agriculture. Sans adopter une posture dogmatique d’opposition à l’irrigation, à la production de maïs et au stockage de l’eau, il est utile de bien cerner les enjeux de l’usage de l’eau d’irrigation par l’agriculture. En préambule, il est utile de rappeler les fondamentaux des deux premiers articles de la loi sur l’eau.
- Article premier. L’eau est un bien commun.
- Article deux. La hiérarchie des usages de l’eau sont :
1. L’eau potable
2. Le bon état des milieux.
3. L’eau « économique » (dans laquelle se trouve l’irrigation).
Ces fondamentaux sont régulièrement bousculés par les prélèvements importants d’eau pour l’irrigation. Et s’il est régulièrement avancé que les volumes mobilisés par l’irrigation ne représentent que 3 % des volumes de précipitation sur le même périmètre, cette présentation en valeur relative, s’avère rapidement démagogique quand ces volumes sont présentés en valeur absolue, et surtout il apparaît vite que ces volumes ne sont pas disponibles si on veut réellement respecter la hiérarchie des
priorités posées par la loi. ...

Nota : seuls 10% des agriculteurs locaux irriguent. 1) Pourquoi et comment tant d'irrigation à titre privé avec des deniers publics (travaux d'irrigation + maïs largement subventionnés) et contrairement aux principes ci-dessus. 2) Comment font les autres agriculteurs ?

Les articles sont assez long et exposent assez bien les polémiques en cours, prenez le temps de la lecture

Lire  la suite (valdeseudre)

Lire la polémique, très intéressant. (valdeseudre)

13/07/17 Comment vérifier qu'un fruit ou légume est bio ? Avec un scanner de poche.

 

Facile d’utilisation, Inspecto se veut accessible à tous. Le but : permettre aux agriculteurs, agences gouvernementales, industriels de l’agroalimentaire, grande distribution mais aussi consommateurs de vérifier le taux de pesticides, ou de leurs résidus, sur un produit alimentaire, notamment les fruits et légumes, en scannant simplement la surface du produit. Le scan est alors analysé et le résultat peut être affiché sur l’application smartphone que propose la start-up.

Le concept a séduit le jury d’Idea4Change car cela permettra de faciliter la traçabilité des pesticides mais aussi des produits bio dont l’origine est parfois incertaine. Enfin, cela donnera une « arme » aux consommateurs pour mettre la pression sur les différents acteurs du monde alimentaire afin de réduire leur utilisation de pesticides mais aussi en éliminer toute trace de leur produit.

La petite révolution annoncée par Inspecto vient surtout de la concurrence actuelle : jusqu’à récemment, ce genre d’analyse était confiné à des laboratoires équipés de machines coûteuses et complexes et dont l’analyse prenait plusieurs heures voire plusieurs jours. La facilité et la rapidité d’utilisation d’Inspecto, auxquelles s’ajoute la possibilité de l’utiliser sur le terrain, devraient rapidement convaincre industriels comme consommateurs. Reste la fiabilité de l’analyse. Il est probable que les méthodes traditionnelles restent plus complètes et Inspecto deviendrait donc un outil de « pré-analyse » permettant de trier les produits avant d’être envoyés à une analyse plus poussée en laboratoire. Néanmoins, Inspecto annonce pouvoir estimer en quelques secondes la concentration de produits chimiques résiduels à l’échelle du ppm (parti par million, c’est à dire de l’ordre du mg/kg).

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17/06/17 L'histoire d'un éleveur de volailles de plein air, il faut vraiment avoir envie pour continuer. Devinez pourquoi.

 

Que vous soyez politique, vétérinaire, technicien, journaliste, client ou simple citoyen ce qui suit vous concerne, il s'agit d'une forme de testament de la volaille plein air en France.
Ne soyez pas inquiets il n' y aura ni éclat de sang ni grands effets spéciaux, simplement une mort lente et certaine, résultat d'un travail de fond discret, d'une usure, bien menée, calculée, mesurée....et surtout sans autre issue possible ! ...
e produis actuellement 440 poulets et 60 pintades par mois et organise quelques sessions de gavage de canard pour les périodes festives (Noël et Pâques exclusivement), 500 canards par an. ...
Mon métier a du sens aujourd'hui, je réponds à une demande sociétale, et environnementale, mes ventes se font au plus loin à 50 km de mon exploitation.
Je suis un « paysan » c'est à dire que je nourris mon « pays », qui se définit uniquement par une zone proche de ma ferme. ...
Vu de l’extérieur oui tout va bien, mais en réalité depuis 10 ans un mal s’est installé au sein de nos petites activités paysannes. Cette grave maladie s’appelle : L’ADMINISTRATION.
Nous ne savons pas l’éradiquer, nous n’arrivons pas à entrer en interaction avec elle... elle débarque sur nos exploitations toute puissante armée de gros dossiers chargés de munitions en tout genre : des articles de loi, des arrêtés, des circulaires, des courriers, des discours…..et pourtant depuis bientôt 10 ans on discute avec elle, on lui explique que nos fermes ne sont pas adaptées pour lutter, mais elle continue, martelle, insiste, contrôle, met en demeure, oblige, fatigue, use….
Elle entend, mais n’écoute pas, elle dit comprendre mais ne change en rien son comportement, elle ressemble à une marionnette programmée, dénuée de toute humanité, mobilisée par une seule et unique pensée : appliquer la loi, appliquer la loi, appliquer la loi……..

La maladie a réellement débuté en décembre 2008, quand le grand législateur a "pondu" au sein de son nid douillet européen, un décret sur la recherche de salmonelle en élevage de volaille. ...
Profitant alors pour faire d’une pierre deux coup, la déclinaison de la législation poulet export s’est faite aussi pour les petits élevages fermiers comme les nôtres.
Pour rappel, la salmonelle est une bactérie environnementale. C'est-à-dire qu’il y en a sur toute la planète Terre ; elle a été mise en évidence en 1880, mais nous sommes certains qu’elle existait déjà à l’époque de la préhistoire. Ce n’est donc pas une affaire récente tout ça !
La salmonelle est présente dans le tube digestif du poulet, elle est détruite à partir de 70 °c, autant vous dire qu’un poulet cuit est indemne de salmonelle.

Attendez ce n’est pas fini !
Tellement il y a urgence environnementale, si vous produisez du poulet ou de la dinde vous devez faire vos prélèvements, si vous produisez de la pintade non, si c'est du canard non et si vous êtes producteur de porc, qui est l’animal probablement le plus porteur de salmonelle, et bien lui non plus n'est pas concerné (on nous a dit que les lobbyings étaient trop forts !). ...

 

(La suite, qui aborde la grippe aviaire est encore plus édifiant de bêtise. L'article est assez long mais vous comprendrez tout : l'impasse de l'élevage intensif, la rentabilité à court terme, ...)

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11/06/17 Le 1er agriculteur qui fait condamner Monsanto.

 

La cour d’appel de Lyon a confirmé la responsabilité de Monsanto dans l’intoxication aux pesticides de Paul François, céréalier de Bernac. C’est une première en France.

Il a gagné. Huit ans de combat. « De souffrance et de pression. » Mais hier, la cour d’appel de Lyon a remis tout le monde à sa place: oui, Paul François, le petit gars de Bernac, céréalier du Ruffécois, est une victime. Et oui, Monsanto, le géant américain de l’agrochimie, producteur du Lasso et du Roundup notamment, est responsable.

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12/05/17 Des paysans rachètent un supermarché pour vendre directement leurs produits.

 

Comment faire pour vendre sa production maraîchère directement aux consommateurs, en esquivant les réseaux de distribution traditionnels, qui alourdissent la facture des consommateurs et réduisent comme peau de chagrin les marges des petits producteurs ? Ils sont 35 agriculteurs ou paysans Alsaciens a s’être posés la question. La réponse fut toute simple… se regrouper pour acheter un supermarché !

Ce point de vente est un moyen de proposer d’autres produits, de valoriser les savoir-faire ancestraux des producteurs, ceux dont la grande distribution ne veut pas « où tout est calibré et standardisé », affirme le maraîcher. Lui-même cultive 35 sortes de tomates, « mais les supermarchés ne m’en prennent que deux sortes ».
Concernant le modèle économique du magasin, là encore le mode de fonctionnement est différent de celui de la grande distribution. Les agriculteurs sont propriétaires de leurs produits jusqu’au passage en caisse où une commission de 22 à 32% est prélevée par le magasin. Les producteurs sont ainsi responsables de leurs produits face aux consommateurs et ce sont eux qui en fixent les prix.

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12/05/17 Comment la financiarisation des terres piège le modèle français.

 

 Aujourd'hui, les fermes sont remplacées par des sociétés rachetées parfois par des spéculateurs, sans que l’Etat puisse intervenir. C'est ce qu'on appelle la financiarisation de la terre, un phénomène qui est en train de devenir le modèle agricole français.
Trois exemples pour éclairer la tendance
La vente du domaine Bonneau du Martray à Pernand-Vergelesse, en Côte-d’Or. Depuis deux siècles, il était la propriété de la famille Le Bault de la Morinière. En janvier 2016, l’actuel président du club de football anglais Arsenal, Stanley Kroenkee, a racheté ce domaine à un prix très élevé, provoquant la stupeur des vignerons voisins.
... Pourquoi ces rachats sont-ils problématiques ?
Les prix à la hausse ont des répercussions sur tous les agriculteurs qui se trouvent à proximité. Au ministère des Finances, on manie la règle à calcul fiscale sans distinction, comme l’explique François Mauss, expert en viticulture du blog Ma bulle. "Le fisc français va immédiatement considérer que les terres de ce niveau valent cette somme, donc toutes les autres propriétés du même terroir, vont voir du jour au lendemain la valeur de leurs terres exploser", détaille ce spécialiste.

 Pour bien comprendre comment la terre est devenue un objet de spéculation, il faut remonter le temps. Auparavant, les enfants héritaient de la terre gratuitement et reprenaient l’exploitation des parents. Mais il a fallu trouver des astuces pour ne léser aucun d'entre eux. Les premières sociétés foncières agricoles ont donc été mises en place, explique Aubert Lefas. "Si vous avez trois enfants, vous mettez tout ça en société, avec 1/3 des parts pour chacun des enfants. L'un en est le gérant exploitant, et les deux autres vont toucher une part des revenus de l'exploitation. Mais quand eux-mêmes feront leur succession, ils vont se sentir loin des réalités de l'exploitation, donc on va progressivement séparer les terres dans une structure dont on dit qu'elle est foncière. L'exploitant se trouve dessaisi de la propriété dans un système de partage pour limiter les risques des autres associés", explique-t-il.
À force de se multiplier, les sociétés ont ensuite échappé aux paysans, progressivement été remplacés par des entrepreneurs, des banques ou même des sociétés d’assurances qui ont racheté des parts de ces sociétés. Cette tendance s’amplifie ...

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11/03/17 Tour de France des fermes d'avenir, pendant 3 mois cet été. Inscrivez vous, notez les dates.

 

L’association Fermes d’Avenir organise le 1er Tour de France dédié à l’agroécologie !
L’objectif de cette aventure est de faire découvrir les initiatives locales qui préfigurent le monde rural de demain.
Nous souhaitons que les médias et citoyens prennent conscience que le choix de l’agroécologie est possible, nécessaire et tellement plus désirable que le modèle agrochimique.

A l’été 2017, pendant 3 mois, plus de 200 personnes sillonneront la France, à vélos et en bus, et s’arrêteront dans 30 villes/villages – étapes pour rencontrer des porteurs de projet, des agriculteurs, des acteurs de la filière, et bien sûr pour passer de bons moments autour des produits et coutumes de nos terroirs !
A chaque étape, nous proposerons 3 visites, 3 événements, et 3 happenings.

Vous pourrez participer à une ou plusieurs étapes et même si le vélo est recommandé les voitures, bus et autres trottinettes sont acceptés !

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05/03/17 Grâce à la Fnsea, les ruisseaux disparaissent des cartes.

 

Fossé ou ruisseau ? La différence est d'importance : si c'est un ruisseau, vous ne pouvez pas épandre de pesticides. Par exemple.

Une gomme tenue par la FNSEA, qui « veut refaire la géographie de la France suivant ses intérêts », comme le dit Gilles Huet. Pour le président d’Eau et rivières de Bretagne, ce qui est en train de se passer dans l’indifférence générale relève ni plus ni moins d’une « vaste escroquerie ».

« Cette procédure était une demande partagée par beaucoup de monde, pas uniquement des agriculteurs. Comme aucune loi ne définissait clairement ce qu’est un cours d’eau, on était arrivé sur le terrain à des situations extrêmement conflictuelles. » En effet, avant 2015, aucune cartographie n’existe en France. Ou plutôt, il en existe plusieurs, parfois contradictoires. Car, discerner un ruisseau d’un fossé ou d’une ravine peut relever du dilemme cornélien. Mais cette distinction est d’une importance cruciale : autour d’un ruisseau, épandage des pesticides et travaux sont interdits. Il appartient alors aux juges de trancher, à partir des observations de la police de l’eau.
Mais en fait de clarification, c’est un déclassement d’un certain nombre de cours d’eau qui est en cours. ...
Ainsi en Seine-et-Marne, l’association Adenca, l’antenne locale de FNE, n’a été conviée à aucune réunion de la préfecture, malgré plusieurs demandes. « Nous avons été mis au pied du mur, fin juillet 2016, on nous a envoyé un projet de cartographie en nous disant de faire nos observations, mais vite, avant l’automne. Nous avons été mis devant le fait accompli en plein été, quand les rivières sont à sec, et qu’il est impossible de montrer que ce sont des cours d’eau », raconte Mireille Lopez, présidente de l’association. Depuis, leurs contestations n’ont obtenu aucune réponse.

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24/02/17 Le plan Ecophyto 2 a échoué : augmentation de 25% des ventes de pesticides au lieu d'une baisse de 50%.

 

Le plan Ecophyto 1, impulsé par le Grenelle de l’environnement, ne manquait pas d’ambition : réduire de 50 % l’utilisation des biocides entre 2008 et 2018. Au moment de faire les comptes, le bilan est sans appel : la France a acheté 66.000 tonnes de pesticides en 2013, plus de 75.000 en 2014 : +13 %.

La France est ainsi la plus grosse consommatrice de pesticides en Europe, une quantité à mettre en relation, cependant, avec la surface agricole, la France en étant la plus dotée. Ainsi, rapportée au nombre d’hectares, la France cède sa 1re place à Malte et passe au 9e rang européen, avec 2,7 kilos de pesticides / hectare.

Pour Ecophyto2 c'est ici :

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12/01/17 Grippe aviaire, symptôme du futur crash alimentaire.

 

Des centaines de milliers de canards en cours d'abattage pour cause de grippe aviaire, voici un des effets des concentrations animales : des foyers de parasitismes les plus divers.

 

La production de viande en élevage intensif augmente le risque de la prolifération de dangereuses maladies. L'utilisation d'antibiotiques rend à terme les bactéries super-résistantes.
Ce documentaire de fin 2013 fait froid dans le dos… Le seul moyen de lutter contre cette prolifération est de stopper ce système d’élevage intensif, au profit d’un élevage de type “bio”, dont les conditions ne sont pas favorables à la prolifération de ces germes.
En 2014 déjà, un article d'un blog concluait ainsi : Lutter contre cette prolifération, un objectif qui ne sera atteint que si l'on parvient à remettre en question en France les méthodes de l'élevage intensif, en prenant le tournant du bio et de l'agroécologie. Une vraie révolution verte en perspective...
Or, la France, un des premiers pays concernés en Europe, tente justement d’imposer l’idée d’élevages gigantesques, preuve en est avec la ferme des 1000 vaches…

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22/12/16 Bayer porte plainte contre les mesures de protection des abeilles (donc l'interdiction de ses pesticides).

 

Bayer a déposé une plainte contre la Commission européenne pour qu'elle retire les restrictions imposées à l'utilisation de pesticides qui tuent des millions d'abeilles à travers le monde. ...
Bayer et Syngenta, deux des plus importants groupes d'agrochimie au monde, soutiennent que cette interdiction est « injustifiée » et « disproportionnée ». Néanmoins, il a été prouvé scientifiquement que leurs produits contribuent à la surmortalité des abeilles, ce qui met en péril toute notre chaîne alimentaire.
Récemment, 37 millions d'abeilles sont mortes dans une seule ferme au Canada.

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13/12/16 Des semences libres pour délivrer les paysans des géants agro-industriels.
 
Semer, sélectionner, échanger librement ses semences : ces pratiques ancestrales contribuent à l’autonomie des paysans et à la diversité des cultures. Mais ces dernières décennies, à cause d’une réglementation de plus en plus complexe, une partie des savoirs a été perdue. Refusant la mainmise de quelques multinationales, des paysans s’organisent pour faire revivre d’anciennes variétés de semences agricoles ou pour en créer de nouvelles, adaptées à leurs pratiques et aux particularités de leur environnement. Reportage dans une bourse d’échange de semences, en Rhône-Alpes.

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13/12/16 Dictionnaire d'agroécologie. Tout beau tout neuf et c'est gratos.
 
Pourquoi un dictionnaire dédié à l’Agroécologie ?
Sujet d’actualité aux contours flous, parfois sujet à controverse, fortement médiatisé, l’agroécologie revêt plusieurs dimensions. C’est à la fois un mouvement social, un modèle agricole souvent associé à une agriculture écologiquement et socialement plus responsable et un domaine scientifique. Le dictionnaire d’agroécologie a été conçu pour définir les contours sémantiques de ce domaine et pour permettre au plus grand nombre d’en comprendre les enjeux et les pratiques.
Un dictionnaire accessible à tous

Son édition en ligne permet une consultation libre et gratuite. Sa structuration et son organisation offrent différents niveaux de lecture et en font un outil dynamique grâce aux images, aux vidéos, aux interviews d’auteur et aux infographies.
Il s’agit également d’un outil évolutif qui doit permettre à d’autres acteurs et territoires de s’en emparer et de participer à son enrichissement en commentant les définitions ou en proposant d’autres termes à définir.
Page d'accueil du site, cliquez sur "consulter le dictionnaire. Chaque définition en gras renvoie vers une page complète.

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14/10/16 Inra : une étude économique de la permaculture.

 

Cette étude intitulée « Maraîchage biologique permaculturel et performance économique » montre que la permaculture peut être tout à fait compétitive économiquement par rapport à l’agriculture intensive conventionnelle. L’étude a été réalisée sur une surface assez réduite de 1000m², soit 1/10 d’hectare, et avec une bonne proportion en forçage (serre), il en ressort que chaque m² cultivé en permaculture biologique peut générer un chiffre d’affaire dépassant les 50€/m² en vente directe.

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07/09/16 Pesticides : un documentaire de France 5 déplore la situation en Charente et Gironde.

 

Le teaser du documentaire d'Antipode production s'ouvre en ces termes : "La France des champs, la France des vergers, la France des vignes se tue à petit feu". Programmé mardi 6 septembre à 20 h 45 sur France 5, "Pesticides, le poison de la terre" jette un nouveau pavé dans la mare des produits phytosanitaires et prévient : "Vingt ans après l'amiante, nous sommes à l'aube d'un nouveau scandale sanitaire."

(à revoir sur Pluzz France 5. Lire)

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17/08/16 Accaparement des terres : 30 millions d'hectares.

 

Rappel : l'accaparement vient du fait que les paysans ne peuvent prouver que ces terres ancestrales leurs appartiennent (en simplifiant à peine). Les états du tiers monde vendent ces terres agricoles à de grands groupes mondiaux, dont Bolloré.

 

L’Afrique, l’Europe de l’Est et le Pacifique demeurent des régions très convoitées. Selon Grain, ce sont « des pays dans lesquels l’agro-industrie est déjà implantée et dans lesquels l’environnement juridique favorise les investisseurs étrangers et les exportations ». ...

Nouvelles formes d’accaparement :
Si le rythme de ces « méga-transactions foncières » s’est ralenti depuis 2012, « beaucoup de ces transactions sont de plus en plus souvent reformulées et rebaptisées "investissements responsables" ». L’accession aux terres agricoles s’inscrit désormais dans une stratégie d’entreprise visant à bénéficier des marchés carbone, des ressources minérales et en eau, des semences, des sols et des « services environnementaux ». « Au fur et à mesure des vicissitudes des transactions foncières, les politiciens et les états-majors des sociétés s’emploient à faciliter leur réussite », dénonce Grain.

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02/07/16 Un outil pour choisir vos couverts végétaux.

 

Pour les non-agriculteurs : il faut savoir qu'un sol nu (entre deux cycles de cultures, l'hiver par exemple) se dégrade (érosion, ...). Il faut donc y semer une "couverture".

 

Et selon la culture précédente et la suivante, le choix du couvert est important pour régénérer les sols.

Le choix des couverts n'est pas toujours aisé au vu du nombre d'espèces et des nombreux critères qui peuvent être pris en compte.
Cet outil vous guide pour choisir le ou les couverts qui conviennent le mieux à votre situation. (choix de plus de 125 solutions).

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Plus d'infos : Lire (arvalisinfo)

30/06/16 La polémique "Glyphosate" : il y a quand même interdiction de 132 produits de co-formulation dangereux.

 

Mettons nous à la place de l'agriculteur qui est né dans la religion des pesticides miraculeux, comment voulez vous qu'il abjure sa religion ? Il ne connait rien d'autre. Par contre, le côté dangereux de certains produits (les adjuvants pour booster le pesticide), il peut comprendre et c'est un premier pas, surtout que les agriculteurs sont les premiers touchés par ces dangers (cancers, Parkinson, ...).

 

Dans son avis publié le 12 février 2016 sur les dangers du glyphosate pour la santé humaine, l’Anses avait identifié un point de préoccupation concernant l’association des co-formulants à la substance active dans les préparations à base de glyphosate, en particulier la POE-Tallowamine. Suite à cet avis, elle a engagé une évaluation sur les risques liés aux co-formulants présents dans les préparations phytopharmaceutiques, en particulier dans celles à base de glyphosate. Elle a également immédiatement procédé au réexamen des autorisations de mise sur le marché des préparations associant glyphosate à de la POE-Tallowamine.

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20/06/16 La Région Rhône-Alpes-Auvergne maintient les subventions à l'agriculture suicidaire et sabre les subventions au bio et circuits courts.

 

Le nouvel exécutif a revu totalement sa politique de soutien aux associations de développement agricole, qui accompagnent les producteurs dans leurs projet (installation-transmission, vente directe, agriculture durable et paysanne, accueil à la ferme…). Ces associations s’inquiètent aujourd’hui des décisions prises, notamment des diminutions importantes de financements.
Nos associations* accompagnent de nombreuses créations d’activité dans le monde agricole, alors que le nombre d'agriculteurs ne cesse de diminuer. Elles mènent des actions permettant de renforcer les liens entre la population et le monde agricole, de se nourrir sainement, d'offrir de nouvelles solutions aux agriculteurs face à la crise.

Remise en cause de l’ensemble des actions :
En 2016, l’ensemble des associations de soutien aux initiatives d’agriculture durable est touché par des baisses de subventions du Conseil Régional, de 20 à 50 %. Pour les années à venir les perspectives sont tout aussi inquiétantes.
Dans le même temps, de nombreux Conseils Départementaux se désengagent, et cela risque de s’aggraver les prochaines années avec les transferts de compétences des départements aux régions.

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01/06/16 Biens communs : exemple des semences agricoles.

 

Nous ne vous avons pas proposé d'articles touffus ou confus à propos de biens communs. Le sujet est très intéressant, global donc très écologique, mais très théorique, même pour la page "cours d'écologie" je n'ai pas trouvé d'article simple. Voici un exemple concret : les semenciers se déclarent propriétaires des semences qu'ils fournissent AINSI que des graines qui en sont issues.

Ils ont tout simplement oublié qu'ils ne les ont pas créé ex nihilo : la nature a mis des millions d'années à évoluer et depuis 5 à 10 000 ans, les paysans sélectionnent les meilleures. Et tout ce travail, dont celui de nos ancêtres, passe à la trappe.

Vous comprenez maintenant ce qu'est un bien commun, et qu'il ne peut être privatisé : il appartient à tout le monde au même titre que l'eau  et l'air. Voici :

 

« Ils sont en train de s’emparer de toutes les plantes qui existent sur la planète ! » Guy Kastler ne cache pas son indignation ni son inquiétude. « Ils », ce sont les industriels semenciers. Monsanto, Pioneer, Syngenta. Une poignée de multinationales qui contrôle aujourd’hui le marché de la semence… et l’avenir de notre agriculture. « Ils nous imposent des lois qui interdisent les semences que les paysans reproduisent dans leurs champs, pour les remplacer par quelques génies (Gènes ?) synthétiques marqués du sceau de leur propriété intellectuelle », explique-t-il.

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A ce propos, une remarque importante : ce que ne pourront jamais faire les semenciers, c'est adapter une semence à chaque biotope. Et s'adapter veut dire une meilleure résistance aux aléas (maladies, parasites, ...) et moins de pesticides. CQFD.

C'est à dire que par semis des générations successives d'une même graine, elle s'adapte au sol. Exemple : comment une graine obtenue sur un sol argileux peut être une "bonne" graine dans un terrain sableux ? Et il faut ensuite parler des milliers de micro-climats et micro biotopes qui constituent un pays. Les paysans ont raison, les semenciers n'ont pas ce droit de standardiser une plante et l'imposer.

01/06/16 Le 30 Mai, la France a épuisé son stock de poisson.

 

Comme pour "l'overshoot day" (jour du dépassement) où l'humanité, après avoir consommé les intérêts produits par la nature, consomme le capital (destruction de l'avenir), la France vient de dépasser la quantité de poissons disponible dans ses eaux territoriales.

Ce jour est théorique puisque nous consommons des poissons de provenance lointaine, d'autres sont exportés, ... mais c'est un indicateur précieux.

Petit tour d'horizon de la question :

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19/05/16 SOS ferme des 1000 veaux, besoin de renforts.

 

Je vous remercie par avance de lire ce message jusqu’au bout car nous avons impérativement et de manière très urgente, besoin de votre soutien et de votre participation, à tous, afin de renforcer notre lutte qui a, aujourd’hui, une chance d’aboutir !

Nous luttons depuis presque 2 ans contre ce projet de Ferme-Usine, situé dans la Creuse, sur la commune de St Martial le Vieux. Il s’agit d’un centre d’engraissement géant, où les veaux arriveront à 7 mois pour être engraissés à base de composés industriels, d’OGM et d’antibiotiques. Ils ne verront pas la lumière du jour et ne sortiront de ces hangars que pour aller se faire égorger au sein d’un abattoir de la SVA Jean Rozé. ...

Ce projet est porté par des gens influents et qui sont protégés par leurs réseaux, issus des départements de la Creuse et de la Corrèze : Ancien président de la Chambre d’Agriculture de Corrèze, président de la FDSEA 23, Directeur du Marché au Cadran et de l’abattoir d’Ussel, ancien président de la Fédération Nationale Bovine… Le projet est financé en quasi-totalité par la Communauté de Communes des Sources de la Creuse, l’ancien Conseil Régional du Limousin, le Conseil Général de la Creuse… 1,6 millions d’euros d’aides publiques sur 1,8 millions d’euros de coût total, malgré l’opposition majoritaire des contribuables locaux ! ...
Voici le détail de nos procédures :
Au mois de novembre 2015, nous avons déposé plainte pour « conflit d’intérêts », à l’encontre de trois élus de la Communauté de Communes des Sources de la Creuse, également actionnaires du projet, auprès du Procureur de la République. Ces personnes ont systématiquement voté toutes les délibérations concernant le projet, durant 5 ans. Le Procureur a initié une enquête préliminaire le 12 novembre 2015 et a décidé, fin mars 2016, de poursuivre cette enquête. Cela veut dire que les faits sont pris au sérieux car il aurait pu classer sans suite.

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30/03/16 Les rêves agricoles de Nicolas S. sont nos cauchemars.

 

Il se trouve que la personne ci-dessus est un ancien président de la République, tant pis pour lui : il se trouve en complète contradiction avec les études indiquant que les français se préoccupent de leur nourriture et de le leur santé.

 

Les thuriféraires du progrès on cru gagner au sprint, ils perdent au marathon :

Les épaules qui bougent frénétiquement. Le phrasé lent mais vif. Nicolas Sarkozy a retrouvé du panache. Et il frappe fort ! Dans une vidéo diffusée en février dernier, l’auteur du célèbre « l’écologie, ça commence à bien faire » a réalisé l’exploit de caricaturer en quarante secondes aussi bien les paysans et l’agroécologie que les circuits courts. Un record d’efficacité et de bêtise.
« Quant à l’expression bizarre d’agroécologie, c’est le faux nez d’une véritable obsession pour la destruction de notre puissance agricole », dit-il, en introduction. Nicolas Sarkozy s’accroche aux vieilles idoles. La puissance que l’on fantasme, la croissance que l’on cherche « avec les dents ».
Ses rêves sont nos cauchemars. En attaquant l’agroécologie, il se fait le chantre de l’agriculture industrielle, qui ne produit plus de nourriture mais de la marchandise. De la matière première qui se cote en bourse et s’exporte. Qu’importe qu’elle n’ait plus de goût si elle augmente la balance commerciale ! Cette puissance économique n’est qu’une chimère. Prenons le temps d’y revenir. Cela durera plus de quarante secondes.

Signy, c’est un petit village, dans le Poitou, entouré de monocultures et de champs de céréales. Une histoire comme il y en a des milliers en France. Au début, les habitants ont cru au progrès : « De l’engrais, de la drogue, de l’engrais, de la drogue… Ça faisait des poireaux gros comme des poignets ! Ah ! ça oui, ils étaient beaux, les poireaux ! », raconte au micro d’Arte radio, une paysanne du coin.
Ils arrosaient le sol de produits chimiques en tenue de cosmonaute. Les commerciaux de Bayer disaient « qu’on pouvait en boire un verre ». Puis, la puissance de l’homme sur cette terre ingrate s’est évanouie. La réalité a éclaté au grand jour. À Signy, aujourd’hui, on ne compte plus le nombre de malades, « deux leucémies, un cancer du pancréas, un du poumon, un autre du rein, des ganglions… ». Le fatalisme plane sur le village. « On nous a dit qu’il fallait produire », résume un agriculteur retraité, lui-même souffrant. ...

L’agroécologie dessine justement une autre voie ...

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16/03/16 "Nous sommes aujourd’hui avec 70% des espèces qui sont au rendement maximum durable" nous dit le secrétaire d'état à la pêche. Vérification faite ...

 

Si telle était la réalité de l’exploitation des ressources marines, il y aurait en effet matière à se réjouir du redressement spectaculaire de la situation européenne extrêmement dégradée. Or, après avoir compilé et analysé l’intégralité des avis scientifiques de l’année 2015 produits par le Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM), BLOOM met en lumière une réalité malheureusement bien plus inquiétante : seulement 18% des stocks de poissons européens sont pêchés à une intensité qui – à terme – pourrait potentiellement permettre d’atteindre l’objectif de « rendement maximum durable ». Quant à savoir combien de stocks sont déjà pêchés de façon durable avec certitude : impossible de les évaluer car les informations permettant de faire ces calculs ne sont pas publiés par le CIEM. Cette grande prudence ne laisse rien présager de bon pour le bilan de santé des stocks…

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29/02/16 Inra : "En produisant autrement, l'agroécologie redonne des marges de manœuvre à l’agriculture". (François Houllier)

 

Les grands défis du monde agricole du XXIe siècle: produire mieux et plus grâce à l'agroécologie, recoupler production végétale et animale, prendre soin des sols, mais aussi développer les partenariats entre recherche et applications, renforcer l'innovation numérique et valoriser l'entretien des paysages…
La crise agricole appelle des réponses conjoncturelles mais aussi d’ordre structurel. La conversion de l’agriculture au “produire autrement” de l'agroécologie relève de cette dernière catégorie. “En tirant parti de la biodiversité des sols, du recouplage de l’agriculture et de l’élevage, l'agroécologie redonne des marges de manœuvre à l’agriculture à la fois économiques – en diminuant le coût des intrants – et écologiques – en évitant des externalités négatives” affirme François Houllier, Pdg de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique). L'agroécologie ne vise pas qu’à produire mieux, elle ambitionne aussi de produire plus, contrairement à l’agriculture biologique souvent cantonnée à une petite échelle. “La question de l’intensité de notre agriculture doit être comprise par rapport à nos besoins propres, mais aussi par rapport aux besoins du monde. L’enjeu n’est pas de nourrir une minorité de la population à partir d’un système vertueux mais limité, mais de relever le défi alimentaire mondial”, reprend l’agronome en chef. En démontrant qu’il est possible de concilier performances économiques et nécessités écologiques, l'agroécologie ouvre donc une voie d’avenir à l’agriculture française.

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25/02/16 Les chiffres pour comprendre la détresse et la colère du secteur agricole.

 

Face aux mutations du secteur, à l'impératif de productivité, la plupart des petits exploitants baissent les bras. Qu'ils fassent faillite ou qu'ils ne trouvent personne pour leur succéder, leurs exploitations disparaissent les unes après les autres, à une rapidité impressionnante.

Nous sommes passés de plus d'un million d'exploitations en 1988 à moins de la moitié en 2013. Le nombre des grandes unités a légèrement augmenté, de 140.000 à 170.000, alors que les petites et les moyennes ont été divisées par trois environ.
La survie des exploitants est étroitement liée aux subventions qu'ils reçoivent. Les départements situés sur une ligne allant du centre de la France aux Pyrénées, en passant par l'Aveyron, sont les plus dépendants. Les subventions, françaises ou européennes, représentent jusqu'à 45% de leur chiffre d'affaires. On comprend mieux la crispation dans le dialogue avec les pouvoirs publics.
La contribution de l'agriculture au PIB ne cesse de chuter.
Elle est passée de 4% à 1,5% depuis 1980, ce qui peut se traduire par : les prix d'achat ont été divisé par 2, il faut tenir compte de la plus grande productivité.
Pour les graphiques et chiffres complémentaires :

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18/02/16 Les filets anti-insectes deux fois plus rentables que les insecticides.

 

Au Bénin, les maraîchers savent non seulement planter les choux mais aussi tirer tout le bénéfice de leurs cultures !
La rentabilité est un critère décisif dans la conception d’innovations avec les agriculteurs.
Pour les chercheurs, il s’agissait de comparer directement chez les maraîchers les productions de parcelles protégées par des insecticides et par des filets.
Preuve est donnée aujourd'hui de l'intérêt économique de cette technique : les chercheurs viennent de montrer que l'utilisation de filets est deux fois plus rentable que l'usage de pesticides. Elle permet également de tripler les marges nettes sur les productions. Les maraîchers bénéficient par ailleurs de productions et de revenus plus stables et mieux maîtrisés que dans les systèmes utilisant des insecticides.

Cette lutte physique, qui consiste à poser des filets sur les cultures, est née d’un constat alarmant : l’usage excessif d’insecticides de synthèse sur les cultures provoque l’apparition de résistances chez les insectes, ce qui a pour conséquence de limiter l’efficacité de ces insecticides et de pousser les maraîchers à en utiliser toujours plus, avec des effets très dommageables pour la santé humaine.

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Il faut dire qu'au Bénin on cultive pour vivre ou faire vivre. Pas pour gagner de l'argent à n'importe quel prix.

17/02/16 La taupe, alliée précieuse des espaces verts.

 

La taupe ne sert plus à faire des manteaux (il fallait 400 peaux pour un manteau !), hélas son passage est souvent considéré comme intempestif. Il faut aller voir de plus près.

 

La LPO, qui ne s'occupe pas que d'oiseaux, nous fait un joli petit résumé :

Bien que certains la considère comme nuisible, la taupe s’avère être en réalité l’alliée du jardinier. Lorsqu’elle creuse son réseau de galeries entre 15 et 30 cm de profondeur, la taupe aère le sol, l’ameublit, ce qui augmente le pouvoir drainant du terrain (très utile lors de fortes pluies). Ses déplacements souterrains ramènent également les couches profondes de terre à la surface : ce qui participe donc à la bioturbation du sol. Elle enrichit le sol en participant au transfert des éléments nutritifs ou chimiques qui le compose.

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06/02/16 La bio peut-elle vraiment nourrir le monde ? (Jacques Caplat).

 

Les bénéfices environnementaux de l'agriculture biologique ne font pas de doute. Mais ils sont souvent opposés à ses supposés moindres rendements. C'est là un total contresens, puisque la bio est également l'agriculture la plus performante sur le plan agronomique et sur le plan social – or, la dimension sociale est centrale dans la question alimentaire mondiale.
L'agriculture conventionnelle provoque la faim :


Il faut d'abord rappeler que la planète n'est pas en situation de sous-production agricole, bien au contraire. La production mondiale est actuellement de plus de 300 kg d'équivalent-céréales par humain et par an, alors que 200 kg suffisent. Exception faite de situations politiques et géo-climatiques ponctuelles et totalement indépendantes de l'agriculture (guerres civiles, séismes, cyclones), la faim dans le monde est un problème de pauvreté. Les 800 millions d'humains qui souffrent de la faim chaque année sont tout simplement ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter à manger.

Or, pourquoi 800 millions d'humains sont-ils dans cette situation ? La majorité d'entre eux sont de petits paysans enfermés par leurs gouvernements (et souvent l'histoire coloniale) dans la pratique de cultures d'exportation. Comme le cours mondial est, par définition et depuis l'antiquité, un cours de surplus donc un cours « à perte », l'obligation faite par l'OMC depuis vingt ans d'aligner les cours intérieurs sur le cours mondial conduit ces fermes à produire en dessous de leur seuil de rentabilité. La spéculation particulièrement importante sur les productions tropicales exportées affaiblit encore plus le revenu de ces petites fermes. En conséquence, une fois leur récolte vendue (à perte), ces paysans n'ont tout simplement pas suffisamment de revenu pour s'acheter de quoi manger à leur faim ! Le système agricole mondial, basé sur des cours spéculatifs, est ici directement responsable.

Une autre partie des affamés sont la conséquence directe de nos choix agronomiques. Les élevages hors-sol européens et nord-américains ne peuvent exister que parce qu'ils importent massivement du soja d'Amérique du Sud pour nourrir leurs animaux. Or, ce soja est cultivé dans d'immenses domaines hérités de l'époque coloniale, qui employaient autrefois énormément de main-d'œuvre. Cette dernière a été remplacée depuis 30 ans par des machines et de la chimie... et s'est retrouvée obligée de s'exiler dans les bidonvilles. Ainsi, la quasi-totalité des habitants des favelas du Brésil sont d'anciens salariés agricoles (et leurs enfants), réduits à la misère par la généralisation de l'agriculture conventionnelle dans leur pays. ...

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04/02/16 La crise de l'agriculture vue par Périco Légasse (critique gastronomique).

 

Si nous proposions un article conventionnel (par un écolo, par exemple) cela porterait moins. Périco Légasse est un critique gastronomique réputé, défenseur des bons produits et de la bonne bouffe en général. Il sait qu'un aliment sain doit être produit par un système (économique) sain.


Nous en sommes arrivés à un point sordide de financiarisation de notre alimentation par la trilogie que forme l'agro-industrie productiviste, la publicité pro-malbouffe, et la grande distribution.
Par le besoin de surproduire pour surconsommer, instauré par l'obligation de gagner des parts de marché. Puisqu'il faut faire du profit financier, qui est un devoir structurel croissant, créons des besoins nouveaux dont nous satisferons l'assouvissement. Deux produits symboles, classés autrefois dans le luxe, le saumon fumé et le foie gras, sont devenus les outils de masse de cette opération financière. Le système consumériste auquel est désormais soumise notre société considère que ce qui était l'exception doit devenir la règle, et que les produits rares et chers ont tous vocation à devenir courants et pas chers.
(foie gras) ... L'apparition de maladies dans les élevages est la conséquence directe du confinement d'animaux en surnombre. En aquaculture, on prévient le drame en saturant les poissons d'antibiotiques. Idem dans les élevages de poulet intensifs. Le palmipède engraissé échappait à la règle, mais la consommation de foie-gras ayant explosé, il a fallu concentrer davantage pour produire davantage, à moindres coûts. Résultat, le terrain devient favorable aux épidémies. Que la France abandonne au plus vite le productivisme mercantile, financiarisé par un système grandement distribué, et nous verrons que bien des problèmes, majeurs et nationaux, se règleront.
... Ce n'est pas seulement l'agriculture qu'on assassine, c'est la France qu'on poignarde dans le dos.
C'est une des manifestations de la logique économique que l'on impose aux agriculteurs pour satisfaire, dans des proportions incompatibles avec les grands équilibres planétaires et la biodiversité, les objectifs financiers que se sont fixés les géants de la part de marché finale absolue. Pourtant, cela fait tellement longtemps que des voix autorisées et concordantes, sur ce site en particulier, annoncent la catastrophe. De n'avoir jamais ni entendu, ni écouté, a conduit la France là où elle en est aujourd'hui: une puissance agricole sinistrée. Quel immense gâchis!

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Ne loupez pas la suite de l'article, c'est magistral.

31/01/16 L'élevage et le loup en Italie.

 

De l’autre côté du Mercantour, Maurizio Mauro élève des brebis au cœur d’un territoire de meutes. Depuis 5 ans, il n’a eu aucune attaque. Quelles techniques met-il en œuvre? Sont-elles appliquées dans les Alpes-Maritimes?

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L'article est payant mais la vidéo (3mn) est accessible et explicative.

16/01/16 La fertilité des sols part en poussière.

 

Au cours des cent dernières années, un milliard d’hectares de terres fertiles, l’équivalent de la surface des Etats-Unis, se sont littéralement volatilisés. Et l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’inquiète de de l’avenir des surfaces restantes. Dans un rapport de 650 pages, publié en décembre à l’occasion de la clôture de l’Année internationale des sols, elle constate qu’un tiers des terres arables de la planète sont plus ou moins menacées de disparaître. « Si rien n’est fait, explique son directeur José Graziano da Silva, c’est la production vivrière et la sécurité alimentaire de l’humanité qui pourraient être compromises. »
Leur constat est accablant : entre 25 et 40 milliards de tonnes de l’épiderme de la planète sont emportés chaque année à cause de l’érosion, du tassement, de la perte de nutriments et de biodiversité, de l’acidification, des pollutions, de l’engorgement ou encore de la salinisation. Epaisse de 30 cm en moyenne, cette couche féconde est un formidable réacteur biologique qui abrite d’intenses échanges biologiques et physico-chimiques, et rend d’immenses services. Elle fournit les éléments indispensables à la croissance végétale, filtre l’eau, contrôle l’alimentation des nappes souterraines, régule le cycle du carbone et de l’azote et constitue l’habitat de près de 80 % de la biomasse ! « C’est le milieu le plus riche de notre environnement », résume le microbiologiste Claude Bourguignon, fondateur du Laboratoire d’analyse des sols. C’est aussi l’un des plus fragiles, constitué au terme d’un processus d’altération et de dégradation extrêmement lent de la roche. Tout d’abord, le lichen s’installe ; puis des insectes viennent le manger et déposent déjections et débris de toutes sortes. Les graminées peuvent alors y prendre racine. Elles attaquent la surface de la roche, fabriquent de la matière organique qui va se décomposer. Au fil des saisons, une plaque de terre se constitue. Deux mille ans plus tard, si elle n’est pas lessivée ou soufflée, elle peut s’épaissir d’un bon centimètre.

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24/12/15 Un désherbant bio attend depuis 3 ans de pouvoir être vendu.

 

20 000 tonnes de désherbant sont vendues chaque année en France. Comme le fameux Roundup pourtant si décrié. Il existe pourtant des solutions alternatives, comme celles de l'entreprise Osmobio. Mais elle n'arrive à pas obtenir l'autorisation de vente de la part de l'administration française.
Il y a peu, Ségolène Royal s'est rendue dans une jardinerie de la région parisienne pour retirer des rayons des flacons de Roundup et d'herbicides génériques. Ils contiennent du glyphosate, un produit "cancérigène probable" selon le Centre International de Recherche contre le Cancer. Pourtant, commercialiser une solution alternative, qui plus est française, relève du parcours du combattant.

C'est ce que constate depuis des mois une entreprise de Loudéac, Osmobio, qui a mis au point un désherbant naturel. L'entreprise a en charge des terrains de sports municipaux et des massifs floraux. Depuis 4 ans, elle a décidé de réduire au maximum son utilisation d'intrants chimiques pour privilégier les fertilisants naturels. "Ils sont moins chers, et les résultats sont assez bons" témoigne Herbé Sibille, le responsable de l'environnement à la commune de Loudéac.

La gamme d'une soixantaine de produits de la société Cosmobio a été mise au point par un ancien salarié de l'industrie agro-chimique, Jacques le verger. Fertilisants, anti-fongiques, phyto-stimulateurs, tous sont biologiques et ont été testé avec des villes comme Paris ou Nantes. "Les résultats ont été bluffants, c'est l'expression même des responsables de ces villes" prétend Jacques Le verger.
Mais voilà, il attend depuis trois ans une autorisation de mise sur le marché d'un nouveau produit, un désherbant biologique qui a pourtant passé les tests de toxicité. Il pourrait être une alternative au glyphosate. "On nous répond qu'on aura les rendez-vous nécessaires dans les meilleurs délais, mais trois ans, c'est pas un meilleur délai" explique Jacques le Verger.

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16/12/15 Le chanvre, la plante interdite. Et pourtant ! (cet article ne concerne pas les amateurs de fumette).

 

L'importance du chanvre en Russie a été considérable. Il y a deux siècles, il rapportait autant que le pétrole ou le gaz aujourd'hui. Il y a un siècle, les lampadaires des rues de Moscou étaient alimentés avec de l'huile de chanvre.
On sait peu que les anciens Slaves payaient un tribut aux Khazars en chanvre. Après le refus des tribus slaves de continuer à alimenter ces derniers en chanvre, leur puissance économique s'effondra.
La production de papier en fibre de chanvre commença sous Ivan le Terrible dans la seconde moitié du XVIe siècle et connut son apogée sous Pierre Ier. L'importance du chanvre se traduit notamment par sa présence sur de nombreuses armoiries de villes.
Le chanvre entrait aussi dans la fabrication de l'habit et des maisons des paysans. ...

Lire  la suite (francoisleguevelou)

 

Vous pouvez aussi trouver des articles intéressant sur la culture du chanvre aux USA, ainsi que ses utilisations industrielles. Le chanvre a la particularité d'étouffer les "mauvaises" herbes, ce qui est utile pour les cultures suivantes (assolement).

Lire  la suite (omafra)

Lire  la suite (bioalaune)

28/11/15 Ils ont déterré les légumes oubliés (paysans bretons).

 

Crosnes, panais, cerfeuils tubéreux, rutabagas… Tous ces légumes oubliés ont été relancés grâce au travail d’un producteur-entrepreneur passionné par son métier. Aujourd’hui, ce sont 24 variétés différentes représentant un volume de 5 000 tonnes par an qui sortent de « La Légumière » à Cléder (29).

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10/11/15 Vers de terre (lombrics) : un fabuleux travail naturel de labour et de fertilisation des sols.

 

Des vers de terre à la place de la charrue...
Genève : des agriculteurs labourent leurs champs avec des vers de terre.
Cette méthode dite "agriculture de conservation" est plus écologique et moins agressive pour le sol. A Genève, ils sont aujourd'hui 17 agriculteurs à avoir délaissé la charrue pour cette méthode de préservation qui ne fait pas encore l'unanimité dans le canton. (vidéos explicatives et interviews avec l'article).
Sur Wikipédia :
Au sein de la diversité d'organismes peuplant le sol, ils sont le groupe animal dont la biomasse est la plus importante (60 à 80 % de la biomasse animale des sols) : leur densité va jusqu'à 500 individus au mètre carré, soit environ un poids de 110 grammes, ce qui donne près de 5 millions à l'hectare pour un poids de 1,1 tonne. Leur biomasse est de 1 à 3 tonnes par hectare dans les prairies tempérées. Au total sur terre, ils représentent un poids vingt fois supérieur à celui des hommes. Leur diversité taxonomique est très importante (3 627 espèces lombriciennes recensées en 1994 ; 700 genres et 7 000 espèces documentées en 2015).

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10/11/15 “L’agroécologie paysanne pour la Terre et la Souveraineté alimentaire , expériences de La Via Campesina”. Cahier n°7.

 

La Via Campesina est heureuse de vous présenter un nouveau numéro des Cahiers de La Via Campesina, intitulé: “L’agroécologie paysanne pour la Terre et la Souveraineté alimentaire , fruit d’une construction collective des diverses organisations membres de de notre mouvement à travers le monde en Afrique, Amérique, Europe, et Asie.. Tous, depuis leurs territoires, ont fait part au travers d'une dizaine d’articles de leurs expériences concernant la formation en agroécologie, l’organisation, la production et la commercialisation d’aliments sains. Cet ensemble d’expériences représente un processus dynamique de pratiques et de création de connaissances tant pour la formation interne de notre mouvement que pour les échanges de savoirs et le dialogue entre villes et campagnes.
De plus, ce cahier cherche à rendre plus visible la Souveraineté alimentaire à partir de sa pratique en vue de son incidence politique pour créer des espaces de réflexion avec les instances académiques, politiques ainsi qu’avec les alliés et amis. Nous proposons que l’agroécologie paysanne soit un mode de production pour le monde rural où la Souveraineté alimentaire puisse devenir un principe de vie.

Lire  la suite (viacampesina)

07/11/15 Pourquoi les petits élevages porcins bio ne connaissent ni la crise ni l’endettement.

 

Leur semaine de travail se rapproche des 35 heures, ils produisent de la viande de qualité, et estiment percevoir des revenus suffisants. Les éleveurs de porcs de la ferme bio du Loriot, en Auvergne, ne connaissent pas la crise ni la spirale de l’endettement. Tout simplement parce qu’ils n’ont pas choisi l’élevage intensif industriel, comme la plupart des producteurs porcins. Comment s’en sortent-ils économiquement ? Reportage.

 

Bienvenue à la ferme du Loriot. Perdue au milieu du Cantal, cette propriété de huit hectares, toute en collines ne ressemble en rien aux autres porcheries. On y trouve la maison de Nicolas et de sa femme, Véronique, une grange pour ranger le tracteur, et une annexe pour les outils. Et puis des champs, à perte de vue. Pas de grands bâtiments avec des sols en caillebotis, comme dans 96 % des élevages français. Au départ, le couple achète seulement 5 truies, alors que les naisseurs-engraisseurs, ces éleveurs qui s’occupent des porcelets de la naissance à l’abattage, en possèdent en moyenne 215. Un pari risqué, car, il y a encore six ans, les Fresneau ne connaissent rien à l’agriculture. Nicolas travaillait auparavant dans l’horlogerie suisse, Véronique, dans l’humanitaire. Ils ont juste suivi une formation de responsable d’exploitation agricole de neuf mois. Mais le cours qui se rapprochait le plus de leur future activité traitait de l’élevage bovin. ...

Alors que beaucoup d’éleveurs porcins suent à grosses gouttes pour joindre les deux bouts. Par quel miracle ? « L’équation économique n’est pas du tout la même que pour un gros élevage en bâtiments », analyse Véronique.

Il suffit de regarder travailler les jeunes éleveurs pour le comprendre. À l’heure du petit déjeuner, comme dans tous les élevages de cochons du monde, les couinements des bêtes s’entendent à plusieurs kilomètres à la ronde. Tandis que, ailleurs, les producteurs n’ont qu’à appuyer sur un bouton pour distribuer la nourriture, Nicolas et Véronique remplissent les mangeoires une par une, à la main. Puis l’ex-horloger descend une côte d’une centaine de mètres pour libérer le groupe des « expats », âgés de dix mois, puis celui des « chanchos » (c’est ainsi qu’on appelle un cochon au Mexique), qui ont sept mois. ...

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07/11/15 Les semences sont le socle de la lutte pour la souveraineté alimentaire.

 

Au village Emmaüs Lescar-Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, des cultivateurs du monde entier se sont retrouvés fin septembre avec une idée en tête : « Semer la résistance ».
– Lescar-Pau (Pyrénées-Atlantiques), reportage.
Sur une table, Nader Mahmoudi expose fièrement des bouquets d’épis dorés. Barbus, blonds, roux. Chez lui, en Iran, il cultive plusieurs centaines de variétés de blé. Un paysan français s’approche et lui tend un sac de graines d’épeautre : « C’est une céréale d’ici, mais elle se plaira peut-être chez vous ! » Nader ouvre de grands yeux : il n’a jamais vu cette espèce. À grand renfort de mimiques et avec l’aide d’une traductrice, les deux paysans discutent pendant plus d’une demi-heure de méthodes de culture et de conservation.

Blé contre épeautre, sorgho contre haricot, carotte contre patate. Ces échanges informels de semences et de savoir-faire fleurissent dans les allées du village Emmaüs Lescar-Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques. Entre le 24 et le 26 septembre, plus de 250 personnes du monde entier se sont retrouvées ...

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22/10/15 Agro-écologie, des outils d'évaluation.

 

Une centaine de GIEE (groupements d'intérêt économique et environnemental) en action, un outil d'auto-diagnostic des pratiques agro-écologiques en ligne… Les outils prévus pour mener la transition agro-écologique de l'agriculture sont lancés. Mais leur prise en main sur le terrain prendra du temps.
Un an après l'adoption de la loi d'avenir agricole qui les a créés, 128 GIEE ont été reconnus par les services déconcentrés de l'Etat, selon le bilan présenté par le ministère de l'Agriculture le 5 octobre, à l'occasion d'un après-midi consacré aux retours d'expériences. D'ici la fin de l'année, ils devraient être 200. Ces collectifs d'agriculteurs s'engagent à développer leurs pratiques agro-écologiques, dans l'objectif d'améliorer leurs performances économiques, sociales mais aussi environnementales. Dans cette logique, ils peuvent bénéficier de majorations d'aides régionales, nationales ou européennes.

"Dans certaines régions, cette démarche a rencontré un véritable engouement : plus d'une quinzaine de dossiers déposés en Basse-Normandie ou en Limousin, plus d'une vingtaine en Aquitaine, en Bretagne ou encore en Midi-Pyrénées", précise le ministère (de l'écologie ou de l'agriculture ? non précisé).

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Consulter  l'outil de diagnostic (diagagroeco)

12/09/15 970 millions de tonnes de terre disparaissent tous les ans en Europe.

 

Cette érosion d’un bien difficilement renouvelable met en péril l’alimentation humaine et devrait imposer des changements drastiques des pratiques agricoles.
En moyenne, pour chaque hectare, 2,76 tonnes de bonne terre partent tous les ans à la mer ! Le centre européen de recherche (JRC) a calculé que cela équivalait à enlever un mètre de terre sur toute l’étendue d’une ville comme Berlin ou encore à gratter un centimètre de sol sur deux fois la surface de la Belgique.
C'est peu me direz vous, mais en 50 ans d'agriculture industrielle ça commence à poser vraiment question car les 20 premiers centimètres d'épaisseur sont les plus importants et les sols agricoles ont déjà perdu la moitié de leur humus, tombé de 4 à 2 %.

L’érosion des sols est principalement due sur notre continent aux précipitations, la responsabilité du vent étant très faible. Le ravinement par la pluie est accentué par les pentes de terrain, le type de sol, son utilisation et sa gestion. Ainsi, 69% des sols perdus proviennent de terres agricoles, contre 1% pour les forêts, le solde étant constitué des pertes dues aux aménagements urbains, à la création d’infrastructures et aux pollutions diverses.
C’est autour du bassin méditerranéen que l’érosion est la plus forte, les terrains en pente y étant soumis à des pluies violentes. Ainsi, l’Italie connait un taux record de 8,46 tonnes par hectare, loin devant la Slovénie (7,43 tonnes) et l’Autriche (7,19 tonnes). Les taux les plus faibles se trouvent en Finlande (0,06 tonnes) et l’Estonie (0,21 tonnes), des pays majoritairement forestiers. La France se place dans la moyenne avec 2,25 tonnes par hectare.

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10/09/15 Une crise des gros élevages : René Louail, éleveur breton, parle.

 

... R.L. : Je n’ai entendu, ni lu, personne rappeler au cours de cette crise que Xavier Beulin, président de la FNSEA, avait promis la création d’un fond de solidarité entre les éleveurs et les céréaliers. Cette promesse était son premier grand geste de président de la FNSEA. Lui, grand céréalier, aux manettes d’outils importants au niveau céréalier, parlait de développer une plus grande solidarité entre céréaliers et éleveurs… Il l’avait même annoncé à François Hollande, lors d’un entretien à l’Elysée en 2012. On annonçait un fonds de 100 millions d’euros… Depuis, plus rien, il ne l’a jamais mis en place. Et depuis le début de cette crise, je n’ai pas entendu Xavier Beulin en parler. Et pas un média lui rappelle sa promesse.

... R.L. : Nous sommes aujourd’hui exposés à une crise plus violente que par le passé car pendant très longtemps les plus gros éleveurs laissaient mourir les petits éleveurs, ce qui permettait d’amortir la crise. Les petits servaient de variable d’ajustement. Aujourd’hui, c’est plutôt l’inverse qui se passe. Les petits qui ont survécu – qui sont plutôt des moyens – ont résisté en mettant en place des systèmes de production avec un lien plus fort entre le nombre d’animaux élevés et la surface agricole de la ferme, ce qui par ailleurs est une preuve de civisme. Ces éleveurs tiennent mieux le coup dans cette crise que les gros éleveurs qui ont investi énormément, qui ont bouffé la ferme du voisin, qui ont acheté du foncier à prix élevé et le gros matériel qui va avec de telles tailles d’exploitation. C’est donc une crise qui touche plutôt les gros, modernisés et endettés. C’est un vrai changement de nature de la crise. A partir de ce constat, je ne demande pas à ce que la collectivité vienne en aide à des gens qui ont bouffé leurs voisins.

... Les "mesures correctives" sont bien peu répandues dans le milieu agricole. Le labour profond et le maintien de champs à nu sans couvert végétal l’hiver sont les deux principales pratiques les plus néfastes pour le sol. En France, sur 400.000 exploitations agricoles, 1500 seulement pratiquent le semis direct sans labour et maintiennent un couvert végétal important tout au long de l’année.

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08/09/15 Les 5 mensonges de la FNSEA.

 

La Fnsea qui regroupe à peine 50% des agriculteurs se pose, par l'intermédiaire de son président, comme un quasi ministre de l'agriculture. Le problème est que l'agriculture n'est pas la France et les décisions imposées ne vont que dans l'intérêt de quelques uns.

 

1- Les FDSEA de Bretagne défendent l'emploi. Faux, elles défendent la "productivité".
2- Trois milliards sont nécessaires pour sauver l'élevage. Faux, donner trois milliards d'euros à la FNSEA pour sauver l'élevage, c'est donner de la confiture à des cochons.
3- Les FDSEA de Bretagne défendent la qualité à la française pour nourrir les Français. Faux, elles veulent une diminution des normes pour développer leur "vocation exportatrice".
4- Les FDSEA de Bretagne basent leurs demandes sur une analyse de marché. Faux, elles répètent les même demandes depuis les années 1970, comme si le monde n'avait pas changé depuis.
5- Il n'y a pas d'alternative. Faux, donner la priorité à l'emploi agricole et à l'autosuffisance alimentaire permettrait de ne pas retomber dans la crise dans quelques années.

Lire les détails :

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04/09/15 Ça manifeste à Paris (FNSEA), alors que les paysans bretons s'en tirent pas mal. (sur médiapart)

 

Oui, mais pour 4% d'entre eux, ceux qui sont restés des vrais paysans.

Sébastien restera chez lui, en Bretagne, à traire ses vaches et à brasser son yaourt, et ce pour plusieurs raisons. D’abord parce que le modèle de l’agriculture intensive et productiviste prôné par la FNSEA n’est pas le sien. Pas plus que les demandes de « rallonges » des aides étatiques ou encore de « modernisation de l’agriculture face aux concurrents européens ». Mais aussi, tout simplement, parce que Sébastien Le Bodo n’a pas de problèmes d’argent. Son exploitation est viable économiquement. Il se verse un salaire d'au moins un Smic tous les mois, ainsi qu’à sa sœur et à sa mère. Il ne fait pas partie de ces paysans qui perdent des milliers d’euros chaque mois, alors qu’ils produisent toujours plus de matières premières.

« Mon collègue, mais aussi voisin et ami, Jean-Michel, était pris à la gorge par le système de l’agriculture conventionnelle. Il avait repris la ferme de ses parents mais n’était pas assez rentable pour l’intégrateur, une grosse coopérative : il lui aurait fallu emprunter 800 000 euros pour pouvoir moderniser son outil et produire encore plus de porcs, alors nous avons fait le choix inverse et converti son bâtiment hors sol en porcherie bio », Pierre-Yves Floch ne fait pas partie de la filière en concurrence avec l’Espagne ou les Pays-Bas. Il vend son porc 3,50 euros le kilo vif (avant que la bête ne soit abattue) quand les autres éleveurs ne parviennent pas à imposer le fameux plancher de 1,40 euro.

... « Cela fait vingt ans que j’entends parler de la demande, qu’on pose des questions
absurdes du genre : est-ce que le bio va nourrir la planète ? » s’indigne Sébastien Le Bodo. L’éleveur de vaches pense bien que « oui, le modèle est généralisable, il suffirait que les consommateurs changent leur façon d’agir. De toute façon, le modèle de l’agriculture conventionnelle, lui, n’est pas viable,
on le voit bien. »

...

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Eh bien voila c'est fait, notre bon 1er ministre vient encore de débloquer des millions pour faire perdurer un système qui ne marche pas.

26/08/15 La FNSEA à visage découvert. Elle réclame 3 milliards d'€uros pour supprimer encore plus de paysans, faire encore plus de malbouffe. *

 

Dans un même article, la FNSEA réclame beaucoup plus que les 660 millions d'€ du gouvernement pour être COMPETITIF, c'est dire des élevages encore plus concentrés et plus grands, plus d'automatisation, ...

Et dans le même temps elle se plaint que 10% des exploitations agricoles sont en quasi faillite. Ces faillites faisant suite aux précédentes modernisations et concentrations qu'elle réclamait !!!

La FNSEA n'a jamais défendu l'agriculture et les agriculteurs, juste des intérêts agro-industriels. Xavier Beulin, son président, étant aussi président de Sofiprotéol (Avril depuis le début 2015), l'inspection d'un de ses bâtiments a révélé que 90 % de la viande stockée venait de Thaïlande, du Brésil ou de Pologne.

* N'oublions pas les conditions de vie souvent ignobles des animaux : 1 cochon au m2, 13 poules au M2 et sur du grillage.

Lire  (latribune)

13/08/15 Le prix du porc vu d'un peu plus près.

 

Nous avons reçu ceci (de JM) :

Pour ce qui est de la technique pure, il faut savoir qu'un porc abattu pèse 100 kg environ. Pour le mener à ces 100 kg; il faut environ 150 kg de blé et 80 kg de soja OGM......
150 kg X 200 € la T soit 30 €
80 kg X 500 €/T soit 40 €
donc, vente de 100 kg à 1.20 €/ kg (Allemagne) = 120 €
après nourriture au prix de base, restent 50 € pour les bâtiments, les frais d'élevage, l'achat du porcelet, les transports, le lisier les algues vertes......... le Crédit Agricole
et la corde pour l'éleveur???????????????

Notre commentaire :

Soit mais en pointillé on comprend que l'éleveur ne produit pas la nourriture, il l'achète. Voila une contrainte supplémentaire : faire venir de la nourriture avec un transport de 5000 km, vous trouvez ça normal ? L'éleveur n'est plus qu'un élément d'une chaîne de production.

Nous sommes donc face à un système idiot qui n'a aucune raison valable d'exister sinon satisfaire des appétits financiers, suivez mon regard.

30/07/15 Les agriculteurs bretons s'en sortent pas mal. Enfin, ceux qui ne font pas la course au productivisme.

 

Voici deux témoignages, l'un en agriculture conventionnelle et l'autre en bio. Ce qu'il faut retenir, c'est une agriculture à taille humaine (moins de machinisme surdimensionné et très gourmand en énergie) et aussi utilisant les ressources locales (ex : pas de soja brésilien).

A mettre à côté des déclarations des agriculteurs qui manifestent (voir article du 23/07 ci dessous).

Lire  (reporterre)

25/07/15 Osez l'agro-écologie. Sans aucun doute le remède au mal-être du monde agricole.

 

Cet article (plus exactement, le site où nous vous renvoyons) répond de façon pratique au malaise du monde agricole : les paysans, devenus agriculteurs, sont ensuite devenus les pions de l'agro-industrie. Il est temps qu'ils redeviennent les vrais connaisseurs de la terre et de l'avenir des sols.

La popularité du terme « agroécologie » a connu un véritable essor ces dernières années en France. Il est de plus en plus utilisé pour définir un nouveau modèle agricole, alternatif au courant conventionnel actuellement dominant. Il n'existe pas de définition unique. Présentée comme une discipline scientifique, un mouvement social ou un ensemble de pratiques agricoles, la sphère de l'agroécologie est immense.

Lire  (osez-agroecologie)

23/07/15 Gis-sol, rapport sur l'état des sols (à télécharger).

 

Ce livre met à la disposition d’un large public le premier état des lieux sur la qualité des sols de France métropolitaine et des Outre-mer. Il repose sur un important travail d’acquisition et d’exploitation de données réalisé par le Groupement d’Intérêt Scientifique Sol depuis 10 ans.

Après avoir décrit les différentes fonctions des sols dans nos sociétés puis leur diversité, le cœur de l’ouvrage examine et synthétise les données acquises sur l’état chimique, biologique et physique des sols. Bien que subsistent encore de fortes incertitudes, cet état des lieux souligne les principales inquiétudes relatives à l’évolution de la qualité des sols mais met aussi en évidence certains points positifs.

Lire + lien de téléchargement (gis-sol)

Attention, cela fait 192 pages. vous pouvez charger une synthèse ici : Lire

23/07/15 Les agriculteurs manifestent, mais pourquoi ?

 

Parce que 10% d'entre eux sont au bord de la faillite. Soit !

- L'un d'eux, dans une interview, se plaint du prix des aliments pour bétail (OGM importés du Brésil après éviction -et quelque fois assassinat- des indiens(*) de leurs terres). Il n'est donc pas agriculteur mais un pion du système de production industrielle de bidoche bas de gamme.

(*)  Ecouter (franceinter)

- Le patron des agriculteurs (FNSEA), Xavier Beulin, est un gros industriel de l'agroalimentaire. Son job consiste à acheter au moins cher. Le pompon ? 90% des poulets qu'il achète sont importés du Brésil, Pays Bas ou Thaïlande..

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Alors il faut m'expliquer comment les agriculteurs peuvent se donner un tel chef. Pourquoi réclament-ils des aides à l'état quand le principal fautif est leur chef (et ses copains) ?

22/06/15 60 ans que l'agriculture a tout faux.

 

Des chercheurs français viennent de démontrer que les rendements des cultures sont plus élevés quand différentes plantes sont mélangées et qu’elles possèdent un patrimoine génétique diversifié. L’exact contraire de ce que fait l’agriculture depuis 60 ans.

 le CEFE et l’Inra de Lusignan dans la Vienne ont mené une expérimentation originale par sa démarche et totalement nouvelle pour la science. "Pendant un an, nous avons cultivé sur 120 mini-parcelles de 1,2 m sur 1,3 cinq espèces fourragères (luzerne, trèfle blanc, ray-grass, dactyle, fétuque), explique Cyrille Violle. Des parcelles ont accueilli une seule plante en monoculture, d’autres les 5 en polyculture, et nous avons également fait varier la diversité génétique, certaines parcelles n’abritant qu’un seul type, d’autres cinq ou dix génotypes". Certaines parcelles ont été irriguées d’autres pas, pour vérifier le comportement des plantes en situation de sécheresse.
Les plantes se partagent les ressources en eau et nutriment

Ce résultat s’explique par le comportement des plantes entre elles. "Dans les parcelles en polycultures, les plantes n’extraient pas l’eau et les nutriments à la même profondeur dans le sol, leurs racines étant extrêmement différentes. Il y a donc une meilleure exploitation de la ressource disponible" explique Cyrille Violle. Le rendement plus stable avec un nombre de génotypes plus important s’explique par les capacités individuelles de résistance de chaque individu, ce qui augmente les chances qu’au moins une partie de la population soit moins affectée par le manque d’eau. Avec un seul génotype, la totalité des plantes souffrent en même temps.

CLONES. Des plantes en mélange avec une forte biodiversité génétique, c’est ce que l’agriculture combat depuis les débuts de la "révolution verte" à la fin de la seconde guerre mondiale. La recherche (l’Inra en tête) a cherché au contraire à sélectionner par hybridation des individus extrêmement productifs qui ont ensuite été massivement utilisés par les agriculteurs. Aujourd’hui, la grande majorité des surfaces semées en grandes cultures (maïs, blé, oléagineux) sont occupées par des plantes qui ont exactement le même patrimoine génétique. Or, cette logique est en train de buter sur des contraintes physiques d’épuisement des sols, biologiques de multiplication des ravageurs s’attaquant à des clones présentant tous la même faiblesse et surtout climatiques avec l’augmentation des températures.

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10/06/15 L'enfer de la ferme des 1000 vaches.

 

Un ancien salarié témoigne d'une maltraitance généralisée, aussi bien des animaux que des personnes qui travaillent sur le site.

Conditions de vie et de travail cauchemardesques :
L'ancien salarié, sous couvert d'anonymat, raconte un processus de maltraitance généralisé. On témoigne d'un manque de soin et d'hygiène caractérisé :
Dans le troupeau, il y a au moins 300 vaches qui boitent. Elles sont fatiguées, maigres. Elles ont des ongles trop longs ou des sabots qui pourrissent. Elles marchent à longueur de journée dans leurs excréments. D'habitude, on nettoie tous les deux jours dans ce type d’élevage, là c’est tous les quinze jours. Les vaches sont sales."

Cette maltraitance, qui passe aussi par "trois traites par jour" en vue d'augmenter la production, peut aller, selon l'ex-salarié, jusqu'à l'euthanasie :
Un responsable "se promène avec une bouteille en verre. Il dit que dedans, il y a du produit pour euthanasier les vaches quand elles sont trop malades. On lui dit que c’est interdit, que c’est au véto de le faire. Il nous répond de nous taire..."
Maltraitance des bêtes à laquelle s'ajoute la maltraitance des personnes qui travaillent dans le complexe agricole :
Ce même responsable "nous prend pour ses chiens. Quand on laisse traîner nos affaires, par exemple, il les jette."
Effectifs illégaux :
Au-delà de ces conditions lamentables, le témoigne de cet ancien salarié permet aussi d'établir que la ferme-usine ne respecte pas ses engagements quant au nombre d'animaux dans l'exploitation. En avril dernier, le ministère de l'Agriculture avait affirmé qu'une enquête publique serait nécessaire pour augmenter le nombre de bovins au dessus de 500. Il y en a en réalité au moins 723.

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05/06/15 La finance de développement européenne et américaine alimente une nouvelle phase de colonialisme en République Démocratique du Congo. Et ceci malgré leurs statuts interdisant ces pratiques d'un autre âge.

 

« C’était la première fois dans ma vie que je voyais des gens travailler avec une telle souffrance, » se souvient Bolenge. « Je ne pouvais pas me représenter comment quelqu’un pouvait travailler tout un mois en plantation, avec un panier sur le dos, coupant des centaines de régimes de noix de palme, et pour un petit salaire à l’époque d’ailleurs qui n’atteignait même pas 20 dollars le mois. »

 

Les institutions financières de développement (IFD) ont été créées par les gouvernements des pays du Nord pour financer des projets à haut risque dans les pays dits “en développement”. Leur rôle est de fournir de l’argent public pour soutenir des initiatives privées qui auraient du mal autrement à trouver le capital nécessaire pour réaliser des projets prometteurs en termes d’atténuation de la pauvreté.
Les gouvernements du Nord ont muni leurs IFD de codes et de normes pour prévenir la corruption et les violations des droits humains dans les pays où ils opèrent. Ces mesures sont censées empêcher les IFD d’investir dans des entreprises qui accaparent les terres, violent le droit du travail ou se livrent à des pratiques de corruption.

Comment expliquer alors que plusieurs des principales IFD mondiales soient propriétaires de Feronia Inc., une entreprise agroalimentaire canadienne dont des communautés de République démocratique du Congo (RDC) affirment qu’elle occupe leurs terres de manière illégale, qu’elle les soumet à des conditions de travail terribles dans les plantations et les laisse sans ressources ? Il est prouvé également que cette même entreprise, Feronia Inc., a usé de pratiques financières qui violent les mesures anti-corruption de ses propriétaires IFD.

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15/05/15 Agro écologie contre OGM, comparatif en image. (source : les amis de la terre et de la vie)

 

05/05/15 Salvador : sans Monsanto, les récoltes n’ont jamais été aussi bonnes.

 

Le Salvador a voté en 2013 l’interdiction de 53 produits phytosanitaires à usage agricole. Parmi eux, le round up, célèbre désherbant de la multinationale Monsanto. Depuis l’abandon de ces pratiques, le pays aurait connu des récoltes records, selon Natural Society.
Cette mesure fait partie du plan pour l’agriculture familiale lancé par le gouvernement de l’ancien président Mauricio Funes, en 2011. Il consiste en la revalorisation des semences locales et l’émancipation des petits producteurs de la coupe des multinationales qui fournissent des OGM (organismes génétiquement modifié) et des semences hybrides dont ils étaient dépendants. Les graines OGM sont stériles, forçant le producteur à en racheter tous les ans auprès de Monsanto, Pioneer, etc.

Lire la suite (ijsbergmagazine, vidéo)

01/05/15 L'Europe autorise les brevets sur les semences naturelles !

 

Dans un silence assourdissant, l'Office Européen des brevets (OEB) vient de décréter la brevetabilité du vivant ! Une interprétation des textes abracadabrantesque...
Brevet brocoli OEB
"Dépêchons-nous d'en rire, avant d'avoir à en pleurer"... se dit aujourd'hui le milliard et demi de paysans qui replante d'années en années les semences issues de leur propre récolte.
La Grande chambre des recours de l'OEB du 25 mars a décrété qu'un "produit obtenu par un procédé essentiellement biologique est brevetable". C'est-à-dire que toute nouvelle variété obtenue par croisement naturel, dont celles se développant toutes seules, comme des grandes, dans la nature, sont brevetables !

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01/05/15 Le Foll, ministre de l'agriculture, veut inscrire l'agro-écologie à "l'agenda des solutions" de la COP21.

 

ndlr : Nous nous en réjouissons. Il faut cependant noter que ce n'est pas par esprit écolo que le ministre va dans cette direction mais uniquement pour des statistiques sur les quotas de CO2. Et c'est du simple bon sens : certains industriels (finance, finance) proposait des usines pour enfouir le CO2 dans le sous sol, il se trouve qu'un travail écologique des sols, qui s'enrichissent en matière végétale, font de même. Gratos.

 

La lutte contre les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur agricole peut-elle constituer une opportunité plutôt qu'une contrainte ? Oui, a répondu Stéphane Le Foll, le 27 avril à l'issue d'une réunion de travail relative au programme de recherche international "quatre pour mille" sur la séquestration du carbone dans les sols. Pour y parvenir, le ministre de l'Agriculture compte s'appuyer sur ce programme de recherche, mis en œuvre par l'Inra et le Cirad, qui combine la lutte contre les changements climatiques et l'amélioration des rendements agricoles. "Une telle augmentation [de la séquestration du carbone dans les sols] permettrait de compenser l'ensemble des émissions des gaz à effet de serre de la planète, inversement, une diminution de 4 pour 1.000 déboucherait sur un doublement des émissions", explique le ministère de l'Agriculture qui souligne par ailleurs le bénéfice en terme de rendement lié à l'augmentation de la matière organique dans les sols.
Il s'agit donc de promouvoir "une stratégie de réconciliation" entre l'amélioration de la sécurité alimentaire et la lutte contre les changements climatiques, résume Stéphane Le Foll qui évoque une "deuxième Révolution verte".

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21/04/15 Les agro-carburants n'ont plus la cote, même à l'Europe !

 

C’est un véritable changement de cap : après avoir activement poussé leur développement, l’Union européenne s’apprête à donner un coup frein aux agrocarburants. Elle veut plafonner leur utilisation et obliger l’industrie à rendre des comptes sur ses émissions de gaz à effet de serre liées à la déforestation. La réforme est aussi redoutée par la filière qu’elle est jugée indispensable par les écologistes.
Les agrocarburants de première génération n’ont plus la cote. Depuis plusieurs années, des Nations-Unies à l'OCDE, en passant par l’Ademe, les cris d’alarme se multiplient pour dénoncer leurs effets négatifs : déforestation accélérée, hausse du prix des denrées alimentaires, bilan d’émissions de gaz à effet de serre décevant.

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Nota : tout le monde le savait depuis le début : sans les aides, les agro-carburants (alcool de betterave, par exemple) de 1 ère génération étaient plus chers que l'essence (taxes comprises).

On peut regarder avec plus de bienveillance les projets de culture d'algues, dans des tubes et alimentées par le CO2 de l'industrie. On en est encore au stade expérimental.

04/04/15 Pourquoi tous les gouvernements échouent à réduire la présence des pesticides.

 

Réduire de moitié l’usage des pesticides : telle est l’ambition affichée par les ministres de l’Agriculture depuis une décennie. Pourtant, le recours à ces produits toxiques et cancérogènes ne cesse d’augmenter. Malgré les discours sur « l’agriculture raisonnée », malgré la progression des cultures bio, malgré l’effort des consommateurs qui achètent de plus en plus de produits sans pesticides, malgré les résultats obtenus par plusieurs agriculteurs qui réduisent drastiquement le recours à la chimie… En cause : le poids de l’agro-business qui freine tout changement d’ampleur. Et l’absence de véritables sanctions contre les fraudeurs qui continuent d’utiliser des produits pourtant interdits. Enquête sur une aberration.

En septembre 2008, le ministre de l’agriculture Michel Barnier présente au gouvernement le plan « Écophyto 2018 » [1]. Élaboré à la demande de Nicolas Sarkozy, dans la foulée du très consensuel Grenelle de l’environnement, le plan est ambitieux : outres la suppression des molécules les plus dangereuses (comme les néocotinoïdes), il prévoit de réduire de moitié l’usage des pesticides. Et Michel Barnier envisage « un nouveau modèle agricole » pour la France. Car le bilan de l’utilisation massive des pesticides commence à peser très lourd : pollutions généralisées des rivières, risque de cancers et de maladies neurologiques pour ceux qui les utilisent ou les ingurgitent, menace sur la biodiversité, les « produits phytosanitaires » sont la source de nombreux maux. Las, six ans et 361 millions d’euros plus tard – le budget du plan Ecophyto (formations d’agriculteurs, dispositif de surveillance...) –, rien n’a changé. ...

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22/03/15 Ça y est ! J’ai compris ce qu’est la permaculture ! (+ Tomates .... en fin d'article)

 

... Nombreux sont ceux qui ont déjà entendu le mot, très en vogue dans les milieux alters, mais peu savent le définir. Il faut pour cela passer par un stage d’initiation, voire une formation de plusieurs semaines. Moi et mes compagnons apprentis n’avons que deux jours pour nous immerger dans le monde permacole. La tâche paraît ardue...

- Idée reçue n°1 : C’est la même chose que l’agroécologie
« La permaculture, c’est une démarche, une philosophie, explique Tom. Le but est de prendre soin de la nature, des Hommes et de partager équitablement. » Autrement dit : concevoir des cultures, des lieux de vie autosuffisants et respectueux de l’environnement et des êtres vivants. Comment ? En s’inspirant du fonctionnement des écosystèmes et des savoir-faire traditionnels. Une éthique, et beaucoup de bon sens.


- Idée reçue n°2 : C’est une mode récente
Le livre fondateur, la « Bible », date de 1978. La permaculture a donc plus de trente ans d’existence et d’expérience. Sans compter qu’elle se fonde sur des principes vieux comme le monde, comme l’observation minutieuse de la nature. ....


- Idée reçue n°3 : C’est une nouvelle méthode de jardinage
« La permaculture est une culture sur butte », peut-on lire sur le site monpotager.net. Pas vraiment, même si le jardin reste la meilleure mise en pratique de la démarche permacole. Créer sa production, viser l’autonomie, partir de l’échelle locale, valoriser la diversité d’un lieu. Les buttes ne sont qu’une technique parmi d’autres. ...


- Idée reçue n°4 : C’est une méthode inaccessible
A l’ombre d’un arbre, Simon nous montre comment bouturer un figuier. « On coupe une jeune pousse, qu’on place dans un pot recouvert d’un plastique, et voilà ! » Apprendre à faire soi-même et partir de ce qui existe sur place... La permaculture est une philosophie concrète, dont les concepts se vivent dans les petits gestes du quotidien. « Chacun fait de la permaculture sans le savoir ! » ...


- Idée reçue n°5 : C’est une utopie, un rêve d’idéalistes
De la ferme du Bec Hellouin au jardin de Mouscron, et plus encore en Australie ou en Grande-Bretagne, des paysans ou des jardiniers montrent depuis des années qu’il est possible de vivre grâce à la permaculture. ...

Lire (reporterre)

 

Pour aller plus loin :

Le site de l’Université populaire de la permaculture.
Le wikipedia de la permaculture : Ressources permaculture.

Bonus : Tomates sans eaux ni pesticides. Lire (rue89)

22/02/15 L'industrialisation de l'agriculture, la Confédération Paysanne présente la carte des projets.

 

A la veille de l’ouverture du Salon de l’agriculture, la Confédération paysanne rend publique la carte de l’industrialisation de l’agriculture. Certes non exhaustive, elle met cependant en évidence comment, au-delà du symbole des 1000 vaches, une agriculture destructrice se met en place.
Mais cette carte n'est que la partie immergée d'un énorme iceberg. Quotidiennement, les paysans sont poussés par la profession agricole, les banques et les politiques vers l'agrandissement, la modernisation à outrance et la déconnexion de leur métier, accentuant leurs difficultés.

Lire (confederationpaysanne)




06/02/15 Réduire les pesticides : arlésienne ou volonté réelle ? Par Jacques Caplat. (+ vote du Sénat : vous aurez la réponse). 

 

Troisième consommatrice mondiale de pesticides (et largement 1ère en Europe), l'agriculture française tarde à faire son aggiornamento, alors que la nocivité de ces produits pour la santé humaine (en premier lieu celle des agriculteurs qui les utilisent) et pour l'environnement (sol, eau, air, biodiversité) n'est plus à démontrer. Certes, un plan adopté en 2008 dans le cadre du « Grenelle de l'environnement », le plan Ecophyto 2018, prévoyait de diviser par deux la consommation de pesticides agricoles en France en dix ans. À trois ans de son échéance, l'échec de ce plan est patent : non seulement cette diminution spectaculaire n'a pas eu lieu, mais l'utilisation de pesticides a même continué à augmenter avec insistance tous les ans, dont une croissance de 9 % entre 2012 et 2013. Une baisse de quelques pourcents aurait déjà consacré un net échec en regard des objectifs, une hausse continue représente une véritable claque.
Faisant le bilan de ce fiasco, le ministre de l'agriculture vient d'annoncer un nouveau plan, Ecophyto 2, qui fixe désormais à 2025 l'objectif d'une division par deux des volumes utilisés en agriculture. Ce report était inévitable, mais le ministre se donne-t-il les moyens de réussir enfin ?
Alors que la FNSEA (syndicat agricole majoritaire défendant le modèle agro-industriel productiviste) et l'UIPP (union des fabricants de pesticides, lobby très puissant dans le monde agricole) continuent à prétendre contre toute raison et toute décence que les pesticides ne seraient pas si dangereux, Stéphane Le Foll a osé reconnaître ouvertement que l'usage de ces produits est une véritable « bombe à retardement ».
En préconisant une pénalisation financière des distributeurs qui ne parviendront pas à baisser de 20 % en 5 ans le nombre de doses utilisées, le ministre identifie l'un des leviers essentiels pour amorcer le changement agricole et fait preuve d'une relative audace.
Les faits sont têtus. Même les agriculteurs les plus vertueux et les plus décidés à réduire leur usage des pesticides, ceux du réseau Dephy, n'ont réussi à parvenir qu'à une réduction cumulée de 20 %.
Il serait temps que Stéphane Le Foll cesse de considérer les agriculteurs biologiques comme une caste à part, qu'il n'intègre qu'à la marge dans la dynamique générale d'évolution de l'agriculture française sans leur donner réellement les moyens de leur développement.
Toute marche en avant nécessite de savoir vers où l'on se dirige ! Parler d'une réduction drastique des pesticides sans reconnaître clairement que l'agriculture biologique est la forme la plus aboutie d'agriculture réduisant les pesticides (et pour cause), cela revient à marcher les yeux bandés. Réduire de 50 % l'usage des pesticides en France implique de toute évidence d'augmenter considérablement le nombre d'agriculteurs biologiques, qui appliqueront sur leur ferme une baisse de 100 % par rapport à leurs pratiques antérieures – et s'équilibreront ainsi avec la majorité des fermes qui se contenteront d'une baisse de 20 % au grand maximum.

Lire (changeonsdagriculture)


A propos d'une interdiction des néonicotinoïdes :

Résultats :
Pour : EELV (10), PCF (19), FN (2)
Contre : Radicaux du RDSE (13)
Majoritairement pour : UDI (p:19/c:3/a:14)
Presque tous contre : UMP (c:123/p:10/a:8) et surtout PS (c:108/a:3/p:0)

Bref, le PS, l'UMP et les radicaux (RDSE, la plupart de droite), en pointe dans le combat pour soutenir les pesticides...

24/12/14 L'échec du plan éco-phyto. La consommation de pesticide devait baisser de moitié, elle a augmenté de 5% par an. 

 

Adopté dans le cadre du Grenelle de l’Environnement et lancé en 2008, le Plan Ecophyto visait à diviser par deux, «si possible», l’usage des produits phytosanitaires aussi bien en zone agricole qu’en ville et dans les jardins. Or le bilan 2013 publié lundi par le ministère de l’Agriculture a montré un usage en hausse de plus de 9% pour l’année, en raison de conditions climatiques difficiles il est vrai, et de 5% en moyenne entre 2009 et 2013.

Selon Matignon, «le rapport formule de nombreuses préconisations qui rejoignent les préoccupations constantes de nos concitoyens : la préservation de la santé publique et de l’environnement, la transition agro-écologique et plus particulièrement la diminution du recours aux produits phytosanitaires».

Lire (liberation)

Lire le rapport officiel

 

Il y aura donc un second plan éco-phyto, à échéance 2018. Nous sommes d'ores et déjà désolé de sa future inefficacité.

La raison ? Un plan qui ne prévoit ni moyens ni obligations n'a aucune raison d'aboutir, cela s'appelle un vœu pieu. Vous pouvez y mettre toutes les plus belles intentions du monde : ce sont les fabricants de produits phytosanitaires ainsi que les chambres d'agriculture qui tirent les ficelles et rien de contraignant ne les concernent.

11/12/14 L'agriculture biologique, plus productive qu'on ne le pense.

 

En dépit de ses vertus en matière de respect de l'environnement et de préservation de la biodiversité, l'agriculture biologique est souvent reléguée au rang d'alternative marginale, définitivement incapable de nourrir les plus de neuf milliards d'humains que comptera la planète en 2050, dont un quart sur le continent africain. (on peut critiquer ces derniers chiffres mais ce n'est pas l'objet principal de l'article, ndlr). ...

Une « méta-étude » américaine, publiée, mardi 9 décembre, dans les Proceedings of the Royal Society (l'équivalent britannique de l'Académie des sciences française), redore quelque peu le blason de ce mode de culture qui proscrit les intrants chimiques, engrais, pesticides et autres produits phytosanitaires. Elle conclut que le déficit de productivité des méthodes biologiques par rapport à l'agriculture intensive, ou industrielle, est moins important que ne l'affirmaient de précédents travaux. Et, surtout, qu'il est possible de réduire cet écart.

Résultat de cette analyse panoramique : la différence de productivité entre bio et traditionnel est ramenée à 19,2 %. En outre, contrairement aux travaux antérieurs, les auteurs ne trouvent pas de différence entre pays développés et pays en développement, pour ce qui est des performances respectives des deux modes de culture.
Mais l'enseignement principal est que le différentiel est beaucoup plus faible lorsque les exploitations biologiques ont recours soit à la polyculture (plusieurs plantes cultivées sur la même parcelle), soit aux rotations : il tombe alors à respectivement 9 % et 8 %.

Lire (lemonde)

 

Commentaire de Hugues S (qui nous fait parvenir l'article) :

- L’agriculture biologique est un mode de culture qui proscrit les intrants chimiques, engrais, pesticides et autres produits phytosanitaires. En fait il s’agit de la méthode appliquée dans les pays développés avant l’utilisation des engrais artificiels, ce que Albert Howard appelait la mentalité NPK (azote, phosphore, potassium). Il s’agit presque toujours de la méthode encore appliquée dans les pays pauvres. Commentons l’article de Pierre Le Hir dans LE MONDE* :

« Fin 2011, l’agriculture biologique n'occupait que 37,2 millions d'hectares dans le monde, soit seulement 0,9 % de la surface agricole totale. »

- Etonnant, on fait comme si la majorité des cultures faites par les paysans des pays pauvres n’était pas biologique. Or il s’agit bien d’une agriculture qui se passe d’intrants chimiques, engrais, pesticides et autres produits phytosanitaires !

« Ses détracteurs lui reprochent ses piètres rendements, comparés à ceux de l'agriculture conventionnelle. Les dernières grandes études internationales sur le sujet, publiées en 2012, indiquaient que les rendements moyens des productions végétales sont, en mode biologique, de 20 % à 25 %  inférieurs à ceux des pratiques traditionnelles. »

- Le calcul des rendements est faussé car il ne considère pas tous les éléments du rapport productif. Pour avoir une vision complète du rendement à l’hectare, il faudrait mettre en comparaison le nombre de calories des végétaux produits sur une superficie donnée et tous les facteurs de production qu’on peut transformer en calories : le tracteur, les engrais, les pesticides, l’irrigation, etc. En terme imagé, nous mangeons du pétrole. Le résultat de ce rendement « généralisé », c’est que l’agriculture biologique (traditionnelle) est dans presque tous les cas bien plus performante que l’agriculture conventionnelle (productiviste).

«  Une récente publication montre que le différentiel est beaucoup plus faible lorsque les exploitations biologiques ont recours soit à la polyculture (plusieurs plantes cultivées sur la même parcelle), soit aux rotations : il tombe alors à respectivement 9 % et 8 %. »

commentaire : il faut pouvoir toujours compenser la perte de fertilité entraînée par les productions végétales et animales. L’agriculture productiviste le fait de façon artificielle et non durable, la fin des énergies fossiles marquera le glas de ce type de surexploitation des sols. L’agriculture biologique est inséparable de la polyculture associée à l’élevage et des jachères. Concluons avec Claire Kremen : « Augmenter la part de l'agriculture faisant appel à des pratiques durables n'est pas un choix, mais une nécessité : nous ne pouvons tout simplement pas continuer à produire de la nourriture sans prendre soin des sols, de l'eau et de la biodiversité. »

20/11/14 Les accords commerciaux criminalisent les semences de ferme. En Amérique, Afrique et Asie, les populations se mobilisent.

 

Quoi de plus normal que de conserver les semences d’une saison à l’autre ? Après tout, c’est bien comme ça que nous faisons pousser les plantes dans nos fermes et nos jardins. Et pourtant, du Guatemala au Ghana, du Mozambique à la Malaisie, cette pratique courante est transformée en délit, pour permettre à une demi-douzaine de grandes multinationales de faire des semences une propriété privée et d’en tirer de l’argent.

Mais les gens réagissent et dans plusieurs pays, la mobilisation populaire force déjà les gouvernements à mettre les plans de privatisation des semences en attente.

Lire (grain)

 

Quand mondialisation est synonyme de privatisation. Privatisation des richesses et, en contre partie, extension de la pauvreté.

13/11/14 Réponse de la Confédération Paysanne à la FNSEA sur l'élevage. Autrement dit : tomber le masque.

 

Réponse à Xavier Beulin, président de la fnsea :

«Tu dis vouloir sauver l'élevage (mais) tu soutiens les choix politiques qui favorisent la disparition des paysans, et en premier lieu des éleveurs», écrit la Confédération dans une lettre ouverte à Xavier Beulin vendredi, l'accusant de défendre un «système productiviste».

«Tu nous dis qu'il faut immédiatement revaloriser les prix du lait et de la viande. Nous sommes d'accord avec toi ! Mais dans les faits, quand les représentants de ton syndicat se retrouvent dans les conseils d'administration des coopératives, ils refusent soudain de prendre en compte les coûts de production, sous prétexte de conquête des marchés mondiaux», poursuit l'ancien syndicat de José Bové.

«De la même manière, tu demandes une simplification des normes. Pourtant, ce sont les excès des uns, ceux qui suivent le modèle que tu défends, qui ont entrainé la multiplication de normes contraignantes pour tous».

Evoquant la réforme de la Politique agricole commune (PAC) qui doit aboutir cette semaine, la Confédération dénonce encore les choix de la FNSEA en plaidant pour «un rééquilibrage des aides indispensable» en faveur de l'élevage.

«Mais ton syndicat s'y oppose et tu refuses même le plafonnement à 300.000 euros proposé par la Commission européenne (pour les très grandes exploitations), ainsi que la surprime aux premiers hectares» (avantageuse pour les plus petites).

«Ils sont pourtant nécessaires», estime le syndicat «pour mettre fin à une rente de situation intolérable des grandes exploitations» ,ajoute encore la Confédération qui constate en conclusion: «Tu dis vouloir faire de l'élevage une cause nationale, mais tu défends un modèle qui élimine les éleveurs».

Lire (ouestfrance)

06/11/14 Manifestations agricoles: du discours de la FNSEA aux actes, il y a un gouffre.

 

On a peine à le croire (je suis issu du monde paysan et j'y habite, pour info), des manifestants arborant des T-shirts "fier de nourrir la planète", des slogans sur le bien-être animal, ...

Tout ça c'est de la foutaise, de la poudre aux yeux : à l'œuvre ça donne la vidéo suivante (PageVidéo) , et des déversements d'ordures en ville. Tout ça dans la joie et la bonne humeur et la légalité (sous les yeux des forces de l'ordre), pas de grenades, pas d'échauffourées, pas de morts, rien !

Lire (20mn)

 

Nous vivons dans un cirque où la règle est de marcher sur la tête.

03/11/14 A propos du projet de barrage de Sivens, lettre de Ségolène Royal en 2010. Le problème était déjà bien cerné : ce projet est une imbécilité doublée d'un détournement de fonds publics. (Cette info n'est reprise par aucun média, silence radio partout).

 

Note technique accompagnant le courrier de Ségolène ROYAL, Présidente de la Région Poitou-Charentes, à Monsieur Jean-Louis BORLOO, Ministre d'Etat en charge des technologies vertes et des Négociations sur le climat.

... 2. Ces réserves, lourdement soutenues par l'argent public, viennent participer au maintien de la maïsiculture sur les bassins versants picto-charentais. Nous sommes à proximité de deux échéances qui n'en sont qu'une pour l'agriculture : la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) et la DCE 2015, et sommes en responsabilité de nous interroger si la pratique du maïs irrigué dans les proportions que nous connaissons
aujourd'hui, reste une orientation raisonnable :
2.1. L'argent public ne serait-il pas mieux utilisé en étant orienté vers des alternatives pertinentes à la maïsiculture intensive, qui permettent, sans impacter l'économie de la filière avale (organismes stockeurs et transformateurs), ni l'économie sur les fermes, comme les variétés de maïs population qui permettent des rendements satisfaisants sans irrigation ou encore le sorgho dont la rusticité autorise une division par trois ou quatre des doses d'irrigation pour réaliser 115 % de la marge brute d'un maïs qui mobilise beaucoup d'eau ? Les usages de ces deux alternatives sont identiques à ceux du maïs, avec la même efficacité. Accompagner leur développement n'est-il pas plus pertinent que de rester enfermé dans le modèle unique ?

 

(la suite est tout aussi pertinente et pose l'équilibre écologique de toute une région).

Lire (reçu par mail de comagri-eelv)

 

Quand allons nous enfin sortir des principes "pollueur-payé, payeur-pollué" ?

Vous apprendrez ci après que le constructeur du barrage est aussi à l'origine du projet. Etonnant, non ? Sur France-Culture.

07/10/14 Afrique, des agriculteurs dénoncent la révolution verte. De nombreux pays autosuffisants en production alimentaire, comme le Mexique , sont devenus en l’espace de deux décennies dépendants du Nord pour nourrir leurs populations.

 

Pour nous (agriculteurs africains de Via Campesina), il est clair que derrière sa prétention à lutter contre la pauvreté rurale persistante et le changement climatique, il n’y a rien de nouveau. Il s’agit avant tout de continuer la Révolution Verte engagée au début des années 1940, et poursuivie dans les années 1970 et 80 par la Banque Mondiale et les entreprises à travers les projets de réduction de la pauvreté. Ceux-ci ont décimé de nombreuses économies paysannes, en particulier dans le Sud. Ainsi, de nombreux pays qui étaient autosuffisants en production alimentaire, comme le Mexique , sont devenus en l’espace de deux décennies dépendants du Nord pour nourrir leurs populations.

Le résultat de ces projets dictés par le besoin d’expansion du capital industriel a été l’intégration des paysan-ne-s et de leurs productions dans le modèle agricole et alimentaire industriel d'aujourd'hui. Ce modèle est basé sur l’utilisation accrue de produits chimiques toxiques, est dépendant des combustibles fossiles pour ses intrants et technologies, favorise l’exploitation croissante des travailleur-se-s agricoles et ruraux et a pour conséquence une perte importante de la biodiversité.

Ce système alimentaire est maintenant sous le contrôle des entreprises et des grands exploitants industriels – qui en sont les principaux bénéficiaires . Il a entraîné la perte de la sécurité et de la souveraineté alimentaire, transformant des pays entiers, autrefois exportateurs nets de produits alimentaires en importateurs nets. Non pas que ces pays ne soient pas capables de produire de la nourriture, mais parce qu'aujourd'hui, ils ne produisent plus que des cultures commerciales destinées à la production d’aliments industriels, de carburants, de produits manufacturés, ou à la spéculation sur les marchés financiers mondiaux.

Lire (viacampesina)

30/09/14 Petite discussion autour de l'agro-écologie.

 

Nous avons reçu ce mail faisant la synthèse d'une discussion sur un forum.

Pour résumer, il s'agit de savoir ce que l'on appelle agroécologie, la conception de ceux qui l'incluent dans le projet de mutation écologique de la société (des écologistes), et la conception qu'en a le ministre de l'agriculture (Mr Le Foll) pour faire survivre l'agriculture dans un monde non écologiste (!!).

 

Nous vous laissons le plaisir de lire :

Lire

12/09/14 Quand le Premier Ministre dénature et travestit l'écologie devant les Jeunes Agriculteurs :  "Vous êtes, vous, de vrais écologistes ...".

 

Nous n'avons pas l'habitude de commenter les décisions gouvernementales, nous laissons d'habitude cela aux partis politiques. Aujourd'hui, nous avons l'impression qu'une ligne rouge est franchie.

Il fallait oser, c'est fait. Voici Mr Valls dans ses œuvres :

"Vous êtes, vous, de vrais écologistes car vous êtes au cœur de la nature ...". "Mobiliser la ressource en eau est un élément décisif pour l'installation des jeunes agriculteurs, c'est pour cela que nous avons tenu bon au barrage de Sivens."

Le reste du discours est un savant amalgame qui laisse supposer que ces "écologistes" tout nouvellement baptisés seront créateurs d'emplois portant haut le flambeau de la qualité française (le discours habituel dans le sens du poil). Nous vous renvoyons aux nombreux documentaires sur les productions agro-industrielles, elles nous donnent un tout autre point de vue.

 

Il faut savoir

- que les Jeunes Agriculteurs, auxquels ils s'adresse, sont les plus fervents défenseurs de l'agriculture productiviste à coups de pesticides, de nitrates et tutti quanti, voire les OGM.

- que les opposants au barrage de Sivens sont pour beaucoup écologistes, qu'il y a aussi des agriculteurs.

Lire (fr3)

 

Nous comprenons la nécessité pour un ministre de devoir garder un pays uni puisqu'il gouverne tous les français, mais ça ne l'autorise pas à raconter n'importe quoi.

Remarque plus personnelle (par déformation professionnelle) : le ministre récite un discours, pas de vraie conviction exprimée, l'impression forte que le discours a été écrit par d'autres, comme mentionner l'agro-écologie, qui est le contraire de la suite du discours. Visiblement, il ne sait pas de quoi il s'agit !

08/09/14 Un escargot détient la recette miracle contre le mildiou.

 

Les alternatives aux pesticides existent. Un remède miracle et écologique contre le mildiou vient d'être découvert par des scientifiques du CNRS : une protéine présente dans les œufs de l'escargot Biomphalaria glabrata, qui vit dans les eaux douces des tropiques.
Plaie du viticulteur, de l'agriculteur et du jardinier, le mildiou est une maladie répandue dans le monde entier, causée par des micro-organismes de la famille des oomycètes, qui ravage notamment la vigne.
Pour le contrer, les viticulteurs conventionnels utilisent des pesticides, produits chimiques polluants et toxiques pour la santé humaine. Les bio peuvent recourir à la bouillie bordelaise, mélange de cuivre et de soufre, qui fait partie des produits autorisés en agriculture biologique mais dans certaines limites. Plus naturelle, la bouillie bordelaise n'est pas "propre" à 100%.
Cet escargot particulier qu'est le Biomphalaria glabrata est étudié par les chercheurs, car il est un vecteur d'une maladie parasitaire des zones tropicales (la bilharziose). Une protéine secrétée par le mollusque, qui constitue 60% des protéines du gel protecteur de ses oeufs et qui a des propriétés antibactériennes bien connue des scientifiques. D'où l'idée formulée par une équipe de scientifiques de l’Institut Sophia Agrobiotech : et si on la testait in vitro sur des oomycètes responsables du mildiou qui ravage notamment la vigne ? C'était bien vu : ils n'y résistent pas.

Lire (maplanete)

08/09/14 Nitrate : le relâchement des normes pour masquer notre inefficacité ?

 

Malgré cinq programmes d’action depuis 1991 et la mise en place de la Directive nitrate, la pollution des eaux souterraines et de surface augmente dans de nombreuses régions françaises conduisant même à la fermeture de captages d’eau potable devenue impropre à la consommation.
Cette situation a conduit la Cour de Justice de l’Union Européenne à condamner une nouvelle fois la France le 4 septembre pour manquement à la Directive nitrate.
Or plutôt que de prendre le problème des nitrates à bras le corps, il semblerait que le gouvernement cède à la tentation de relâcher les normes. En effet à l’occasion des « Terres de Jim », le Premier Ministre a annoncé que le gouvernement travaillerait prochainement «à une adaptation de la directive nitrates dont l’approche normative a clairement montré ses limites».

Lire (eelv)

 

Précisions : En France, la présence de nitrates dans les eaux continentales provient à 66 % de l’agriculture, suite à l’épandage de doses massives d’engrais azotés et de lisier (effluents d’élevage), les zones les plus atteintes étant les plaines alluviales qui récoltent les eaux des grands bassins versants et sont des lieux privilégiés d’agriculture intensive. Le reste est issu des rejets des collectivités locales (22 %) et de l’industrie (12 %).
Très solubles dans l’eau, les nitrates constituent aujourd’hui la cause majeure de pollution des grands réservoirs d’eau souterraine du globe qui par ailleurs présentent en général une qualité chimique et bactériologique satisfaisante pour l’alimentation. Cette pollution a débuté à la fin des années 1950 et n’a fait qu’augmenter depuis lors.

Alors qu’en l’absence de contamination, la teneur en nitrates des eaux souterraines varie de 0,1 à 1 milligramme par litre d’eau, elle dépasse souvent aujourd’hui 50 milligrammes par litre, norme retenue pour les eaux potables par l’Organisation mondiale de la santé.

Lire (cnrs, pas des petits rigolos)

04/09/14 Disparition des insectes : une catastrophe silencieuse.

 

"la réponse des pouvoirs publics des pays développés et des institutions multilatérales est absente ou dérisoire".
L'agriculture moderne a permis, par l'usage massif d'« intrants », une augmentation considérable de la productivité des cultures. Elle atteint depuis quelques décennies des limites dues à l'impact environnemental de ses pratiques. En effet, l'accroissement de productivité qu'elle a permis n'est pas dû à une révolution biologique dans le contrôle de la photosynthèse, mais à un recours sans cesse accru aux engrais chimiques et aux pesticides, dont les conséquences écologiques néfastes sont connues.
Dès les années 60, la naturaliste américaine Rachel Carson décrivait dans son best-seller Silent Spring la lente éradication des peuplements d'oiseaux par l'usage irréfléchi du DDT et d'autres insecticides organochlorés.

Adieu abeilles, papillons, oiseaux
Un danger plus redoutable nous menace avec l'usage des insecticides néonicotinoïdes, dont la molécule dérive de celle de la nicotine. Cette dernière, cause de l'addiction des fumeurs de tabac, est aussi un très puissant insecticide utilisé entre les deux guerres mondiales. Au début des années 90, les chimistes ont mis au point de nouvelles molécules dont l'imidaclopride, la clothianidine ou le thiamethoxam aussi insecticides que la nicotine, mais d'une plus grande stabilité moléculaire. Elles ont aussi pour « avantage » d'être « systémiques » : elles passent directement du sol dans les plantes par absorption radiculaire et pénètrent via la sève jusqu'à l'extrémité des pousses des feuilles et des fleurs. Elles se maintiennent au-delà de deux ans dans les sols, de sorte que, plusieurs saisons après l'épandage, d'autres plantes seront contaminées.

Ces insecticides sont à l'origine du déclin des pollinisateurs dont les abeilles mais, au-delà, de l'ensemble des insectes et donc de la plupart des oiseaux, majoritairement insectivores. ...

Lire (marianne)

02/09/14 Dans le Gard, le pari de l’agroforesterie. A Vézénobres. (info reçue de Ekologia).

 

En 2010, le couple achète 11 hectares de parcelles boisées de peupliers et de noyers. A l’époque, Denis loue des terres dans le même département et cherche à devenir propriétaire. Par hasard, il découvre ce lieu original et en décèle la potentialité malgré les friches. « Les autres acheteurs concurrents se rétractaient en regardant le coût des devis pour enlever toutes les souches » se souvient l’agriculteur. Mais Denis et Virginie Florès, forts de leurs convictions, se lancent tout de même dans l’aventure. Beaucoup autour pensaient que « sous les arbres tout pourrirait ».

Peupliers, noyers mais aussi paulownia, il existe une grande diversité d’espèce sur cette exploitation maraîchère. Ici les arbres jouent un rôle important. Chrisitian Dupraz, chercheur à l’INRA Montpellier le rappelle, « l’agroforesterie n’est ni une forêt, ni un boisement de terres agricoles ». En effet, ici, dans le Gard, c’est toute la production de tomates, de courgettes, de fraises etc. qui est orientée en fonction des arbres. Ces derniers jouent un rôle primordial en cas de crue car leurs racines permettent de tenir les sols, explique l’agriculteur dont l’exploitation est située en zone inondable. Et contrairement aux idées reçues il y a assez d’eau pour que coexistent arbres et cultures. En effet, les arbres puisent l’eau assez profondément. Celle ci remonte par capillarité et alimente les fruits et les légumes ! Le sol est aussi enrichi en humus grâce à la chute des feuilles à l’automne.

Lire (agriculture.gouv), lisez aussi l'article suivant en bas de page.

02/09/14 Nous produisons largement de quoi nourrir tout le monde. (info reçue de Ekologia).

 

Notre agriculture s’est, au cours des 20 dernières années, motorisée, mécanisée, chimisée, spécialisée, standardisée. Elle fournit, dans les grandes et moyennes surfaces, des produits de faible variété, les plus standards, qui ont été sélectionnés pour leur capacité à être transportés, à résister aux chocs, à pouvoir rester longtemps sur les rayons.

C'est ce que nous dit marc Dufumier dans  50 idées reçues sur l’agriculture et l’alimentation (Allary Editions, 18,90€).

 

 «La terre ne produit pas assez pour nourrir ses 7,2 milliards d’habitants. Faux. Nous produisons largement de quoi nourrir tout le monde.»

S’en suit la démonstration: pour que tous les humains soient nourris correctement, il faut produire 200 kilos de céréales par habitant et par an, ou leur équivalent en pommes de terre, manioc etc., «quitte à ce qu’une petite partie seulement de cette production soit destinée à l’alimentation animale». Or justement, on produit sur la planète l’équivalent de 320 à 330 kilos de céréales par an et par personne.

Le problème, selon Marc Dufumier, c’est que toute cette nourriture ne va pas aux gens qui ont faim, mais aux «gaspilleurs» (rappelons le chiffre qui tue: un tiers de l’alimentation produite pour les hommes dans le monde qui finit à la poubelle), aux «gloutons» (qui consomment du lait et de la viande en trop grandes quantités, produits à partir de d’animaux qu’il faut nourrir: «Au Brésil, un hectare de terre peut nourrir 50 végétariens, mais 2 carnivores») et enfin aux «agrocarburants», qui sont pour l’auteur une «fausse bonne idée».

Lire (slate)

03/08/14 Il n'y a pas que les abeilles qui disparaissent, autres victimes des pesticides :insectes utiles, papillons, vers de terre, oiseaux.

 

Une étude conclut à l'accélération du déclin de toutes les espèces d'insectes depuis les années 1990. Abeilles, bourdons, papillons ou vers de terre sont les plus touchés.

Un déclin rapide et inquiétant touche toutes les catégories d'insectes "bénéfiques" du monde. Et c'est bien plus grave qu'on ne le pensait. Les cas d'hyper-mortalité chez les abeilles ne seraient que des signes avant-coureurs.

Les chercheurs tirent le signal d'alarme et pointent la nocivité de pesticides très répandus et très utilisés : les néonicotinoïdes, qui ont un impact bien plus important que prévu par leurs concepteurs, les géants de l'industrie phytosanitaire.

"Les preuves sont très claires. Nous assistons à une menace pour la productivité de notre environnement agricole et naturel. Loin de sécuriser la production alimentaire, l'utilisation des néonicotinoïdes met en péril les pollinisateurs qui la rendent possible."

Lire (sudouest)

12/07/14 Round Up impuissant, on passe à l'agent orange. Il était utilisé pour déforester et affamer le Vietnam, comment peut-il sauver les agriculteurs américains ?

 

Embourbés dans leur guerre contre les mauvaises herbes, les Etats-Unis sortent l’artillerie lourde. Le ministère de l’Agriculture américain vient d’autoriser les cultures de maïs et de soja tolérantes au 2,4-D, un composant de l’agent orange, utilisé lors de la guerre du Vietnam.

Lire (terraeco)

 

Jusqu'où va les mener cette folie, ce refus de reconnaître s'être trompé ?

12/07/14 Les préparations naturelles enfin autorisées (on risquait la prison !).

 

La loi d'avenir agricole va permettre aux agriculteurs d'utiliser des préparations naturelles dans leurs cultures sans avoir à passer par une phase d'homologation.
C'est une victoire pour les défenseurs de l'ortie, la plante qui pique, qui se battent depuis huit ans. La loi d'avenir agricole examinée mardi 8 juillet par les députés va enfin autoriser les préparations naturelles, dont fait partie le purin d'ortie, sur les cultures. Jusqu'à présent, les agriculteurs qui voulaient les utiliser étaient passibles de prison !
Deux ans de prison si un agriculteur utilisait du purin d'ortie alors qu'il s'agit juste de feuilles d'ortie macérées dans de l'eau. Un produit qui sent très mauvais mais qui renforce les plantes. La loi interdisait également le sucre ou le vinaigre, qui faisaient aussi encourir la prison au céréalier qui les utilisait.
Traiter ses semences avec du vinaigre est pourtant l'une des techniques qui marchent le mieux contre la carie du blé, qui est une maladie qui peut dévaster une récolte. En fait, la loi considérait que tout ce qui servait à traiter les plantes, les produits chimiques comme les préparations naturelles, devait être soumis aux mêmes procédures d'homologation. ...

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12/07/14 Bénin, une ferme bio modèle pour l'Afrique.

 

Le centre s'étale aujourd'hui sur 24 hectares où une armée d'employés et d'apprentis s'active dès l'aube à la production de denrées agricoles, à leur transformation et leur distribution.
Fruits et légumes, riz, élevage de poissons, de porcs, et de volailles, avec un principe: "rien ne se perd, tout se transforme", pour préserver l'environnement.
Les fientes de poules sont transformées en bio-gaz, qui alimente les cuisines du centre.
Les pièces détachées des engins agricoles sont réutilisées pour la fabrication d'ingénieuses machines. Les eaux usées sont filtrées grâce à des jacinthes.
Désigné "centre d'excellence pour l'agriculture" par les Nations unies, Songhaï s'est développé au Nigeria voisin, au Liberia et au Sierra Leone et a pour projet de s'implanter dans 16 pays d'Afrique de l'Ouest et centrale, au total.

Lire (lalibrebe)

12/07/14 Agro-écologie : se former à distance avec l'INRA/Agroparistech.

 

Vers une ingénierie agroécologique
Dans un contexte marqué par des crises structurelles de dimensions multiples -alimentaire, énergétique, climatique et environnementale- et du fait de l’implication de l’agriculture dans ces crises, se pose un défi de construction d’une nouvelle dynamique agricole qui nécessite des changements de pratique de la recherche agronomique. Le rapprochement entre sciences biotechniques traitant des agroécosystèmes et sciences traitant de manière plus générale des écosystèmes -les différentes facettes de l’écologie- émerge comme une des priorités pour une agriculture performante sur les plans économique, social et environnemental.
Dans cette perspective, le défi posé dépasse celui de la capacité de recrutement de personnes portant des compétences nouvelles, en termes d’appropriation des concepts de l’écologie, de connaissances en agroécologie per se et de renouvellement des approches de conception pour une ingénierie agroécologique. Il concerne tout autant la capacité collective à s’engager dans une dynamique de renouvellement des compétences du personnel en place. Si le levier de la formation est de nature à contribuer fortement à un tel renouvellement, les formations existantes présentent un certain nombre de limites : éléments rarement connectés ou remis dans un cadre général et rarement construits dans un esprit de progression pédagogique, ...

Lancement du 1er module
Le parcours est constitué d’un ensemble de modules dont le premier, introductif, est conçu pour permettre aux apprenants de se familiariser avec la diversité du positionnement de l’agroécologie dans des dimensions agricoles, scientifiques et sociales, et de bien percevoir selon quelle acception il sera question d’agroécologie dans l’UVAE. Cette dernière se concentrera essentiellement sur la dimension scientifique de l’agroécologie, en intégrant les sciences sociales et économiques (place des acteurs, savoirs locaux, politiques incitatives, organisation des marchés...), pour autant qu’elles sont en lien avec l’écologisation de l’agriculture.

Lire (inra (+++), la présentation du cours et le cours sont en dessous des parrainages)

27/06/14 Les petits producteurs nourrissent le monde avec moins d'un quart de l’ensemble des terres agricoles. Etude approfondie.

 

Les gouvernements et les organismes internationaux vantent souvent le fait que les petits producteurs contrôlent la majeure partie des terres agricoles du monde.

En réalité, pour les populations rurales, les terres ne sont pas qu’un gagne-pain. Les terres et les territoires sont le fondement même de leur identité, leur paysage culturel et leur source de bien-être. Et pourtant, ces terres leur sont arrachées et elles se retrouvent détenues par un nombre de personnes de plus en plus réduit, le tout à un rythme alarmant.

Et puis, il y a l'envers du décor : l’alimentation. Tandis qu'on entend de plus en plus fréquemment que les petits producteurs produisent la majorité des aliments dans le monde, même s’ils sont en dehors des systèmes de marché, on nous répète aussi incessamment que le système alimentaire industriel, « plus efficace », est indispensable pour nourrir le monde. Dans le même temps, on nous dit que 80 % de ceux qui ont faim dans le monde vivent en zone rurale, beaucoup d'entre eux étant des agriculteurs ou des ouvriers agricoles sans terre.

Où est la logique dans tout cela ? Qu’est-ce qui est vrai et qu’est-ce qui ne l'est pas ? Que mettons-nous en œuvre pour combattre ces déséquilibres ? Pour apporter des éléments de réponse à certaines de ces questions, GRAIN a décidé d’y regarder de plus près et de se pencher sur les faits. ...

Lire (grain (+++))

26/06/14 Néonicotinoïdes: une menace majeure pour la biodiversité.

 

En soi-même, l’impact de ces insecticides sur la mortalité des abeilles, souvent abordé par la presse, est déjà des plus inquiétants. Mais les néonicotinoïdes, pesticides utilisés 1994 en France et dont la part de marché serait d’environ 40%, pourraient avoir des effets bien au-delà. Et même sur l’ensemble de la faune, comme l’a révélé mardi 24 la Task Force on Systemic Pesticides lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
Selon ce travail, ce sont les invertébrés terrestres, tels que les vers de terre, qui sont les plus affectés par les néonicotinoïdes.
Viennent ensuite les insectes pollinisateurs, dont les abeilles et les papillons, fortement contaminés par l’air et les plantes, dans une moindre mesure par l’eau. Ils sont suivis par les invertébrés aquatiques, tels les gastéropodes d’eau douce et les puces d’eau, puis par les oiseaux. Les poissons, les amphibiens et les bactéries les talonnent.
Quant aux mammifères et aux reptiles, les chercheurs disent «ne pas disposer de données suffisantes pour déterminer s’il existe ou non un impact, mais dans le cas de ces derniers, la conclusion est qu’un tel impact est probable».

Lire (jdle)

 

Il est temps de mettre fin au bourrage de crâne que subissent les agriculteurs : le "on nourrit la planète" propulsé par les industries agro-alimentaires pour leur seul bénéfice, les agriculteurs ne comptant plus leurs heures de travail ni les maladies qui les assaillent.

 

Le déclin massif des insectes menace l'agriculture

 

« Je pense que j'ai dû me réveiller vers le milieu des années 2000. Un jour, alors que je marchais près de chez moi, dans la garrigue, je me suis demandé où étaient passés les insectes, car il me semblait qu'il y en avait beaucoup moins qu'avant, raconte Maarten Bijleveld van Lexmond.
En juillet 2009, dans sa maison de Notre-Dame-de-Londres (Hérault), le biologiste néerlandais, 77 ans, réunit une douzaine d'entomologistes partageant la même inquiétude.
Tous notent un déclin accéléré de toutes les espèces d'insectes depuis les années 1990. Selon eux, l'effondrement des abeilles domestiques n'est que la partie visible de ce phénomène aux conséquences considérables pour l'ensemble des écosystèmes.

Lire (lemonde)

 

Nous pouvons déjà dire une chose : les survivants, qui se seront adaptés (et ça va vite chez les insectes), seront autrement plus vivaces. Surtout les nuisibles, sachant que les oiseaux trinquent aussi et ne peuvent s'adapter aussi vite.

12/06/14 Le loup, une épine dans le pied des écologistes. Rien n'est simple.

 

Rien n'est simple et les "il n'y a qu'à" d'un côté comme de l'autre ne sont pas des solutions, l'incompréhension s'installe.

Il y a d'un côté un modèle économique qui cherche la rentabilité maximale, de l'autre les défenseurs de la vie sauvage. Et au milieu, des éleveurs qui cherchent à vivre, entretiennent les zones de montagne (ça c'est écolo) et voient leur travail anéanti.

 

Voici un article, difficile à résumer, de la situation :

Lire (agoravox)

 

Le problème de l'ours est moins préoccupant car il est omnivore.

10/06/14 La biodiversité ne pousse pas sur le sol de la PAC.

 

Près de 40% du budget de l'UE, soit 360 milliards d'euros, sont actuellement consacrés à l'agriculture, ce qui représente 50% des terres. Depuis de nombreuses années, les scientifiques et les ONG environnementales ont mis en garde les institutions de l'UE sur le fait que les pratiques agricoles intensives ont sensiblement détruit les habitats, modifié les écosystèmes et provoqué un déclin important d'un grand nombre d'espèces : Alouette des champs (-51%), Tourterelle des bois (-74%), Bruant ortolan (-86%).

Elles vont même jusqu'à menacer la sécurité alimentaire future de l'UE et la santé de ses citoyens.
Pour rappel, en décembre 2013, l'UE s'était engagée à mettre davantage l'accent sur les pratiques environnementales et sur la lutte contre le changement climatique.
... Malgré ces mesures, l'article publié aujourd'hui par la revue Science, révèle que 88% des agriculteurs issus de l'UE se sont actuellement exonérés de la mise en place de surfaces d'intérêt écologique, ce qui représente plus de 48% des terres cultivées. Ainsi, déplorent les experts, ces dispositifs ne permettent en rien de restreindre l'intensification des pratiques agricoles malgré une étiquette « verte » affichée.

Lire (lpo)

 

Nota : la LPO s'attache à la biodiversité de la faune avicole. Ne doutons pas que la biodiversité générale, y compris microscopique qui rend les sols vivants, est impactée de la même façon.

10/06/14 Les vignes soignées par la musique ? Efficace et breveté.

 

Ils sont une centaine dans l'Hexagone, vignerons et maraîchers, à diffuser des mélodies particulières plutôt que des produits chimiques près de leurs cultures. Incroyable, ça fonctionne !
Deux millénaires que l'esca, ce champignon parasite les vignes, et toujours aucun remède pour l’en retirer : il a un temps été combattu avec l’arsénite de soude, jusqu’à ce que produit très toxique soit interdit en 2001. Depuis, les vignerons sont démunis. Mais, depuis 2009, une poignée d’entre eux tentent de résister à l’envahisseur... en diffusant de la musique. Pour comprendre d’où vient ce remède étrange, il faut remonter à la fin des années 1960,

Pour comprendre, il faut savoir que les protéines sont composées de suites de composés chimiques appelés acides aminés. « On remarque que l’enchaînement des fréquences des acides aminés lors de la synthèse des protéines présente certaines régularités, et si on fait défiler ces séries de fréquences sur un appareil de musique pour les rendre audibles, ça raconte quelque chose, il y a une régularité mélodique et harmonique », nous explique par téléphone Joël Sternheimer, qui a donné aux mélodies des protéines le nom de « protéodies ». Des mélodies qu’il suffit de diffuser pour stimuler ou inhiber une protéine et donc les fonctions de certains organismes vivants.

Lire (terraeco)

29/05/14 Aux Etats Unis, le vaches sont nourries aux bonbons. Pour faire des économies de fourrage !

 

Si, si, à raison de 8%. Aux États-Unis, certains éleveurs bovins alimentent leur bétail avec des bonbons pour faire des économies et engraisser l’animal plus rapidement.
C’est la nouvelle trouvaille de certains éleveurs de bovins américains pour faire des économies sur le fourrage destiné à nourrir les animaux. En réponse à la hausse des prix du maïs, les vaches de certaines exploitations sont désormais nourries de friandises bon marché à hauteur de 8%.
Morceaux de bonbons, mix de chocolats ou encore miettes de biscuits industriels, non seulement les rebuts des usines de sucreries assurent d’importantes économies aux producteurs (160$ pour une tonne de pépites de bonbons contre 315$ pour une tonne de maïs), mais ils permettent aussi d’engraisser les vaches plus rapidement.
“Ces aliments ont un ratio de graisse bien plus élevé que le maïs traditionnellement utilisé” explique Joseph Watson, éleveur dans le Kentucky. Des vaches qui engraissent donc plus rapidement, mais produisent également plus de lait (jusqu’à 1,5 litre supplémentaire par bête et par jour), tout cela à moindre coût pour l’éleveur.

Lire (reseauinternational)

 

Nous ne devrons plus dire "il est bête à manger du foin" mais "bête à manger des bonbons". En passant par le McDo et la confiserie, la boucle est bouclée.

22/05/14 Hold-up sur les terres en Afrique. Et on vous fait croire que c'est pour le bien des populations !

 

Ces dernières années, une ruée mondiale vers la terre a provoqué, dans les pays en développement, une augmentation considérable du nombre de personnes expulsées ou privées d’accès à leurs propres terres. Cela a parfois donné lieu à des confrontations violentes avec les autorités, lors de l’arrivée des entreprises. Avec peu de compensations ou de moyens de subsistance alternatifs offerts, des millions de personnes tombent dans la pauvreté, souffrent de la faim et sont victimes d’expropriation.
Depuis l’an 2000, plus de 1 600 transactions foncières de grande échelle ont été documentées, soit une surface totale de plus de 60 millions d’hectares.
1. Cela représente une superficie immense, supérieure à celle de l’Espagne, de l’Allemagne, ou du Kenya. Aussi, il est probable que bon nombre d’acquisitions de moyenne ou grande envergure demeurent à ce jour ni documentées, ni quantifiées
2. « J’ai eu connaissance du projet quand j’ai vu des bulldozers raser la forêt et essayer d’expulser de force des personnes de leurs propriétés. Pourtant, je fais partie des anciens du village », affirme Jacob Kobani, membre de la communautéde Marafa, un village de la région côtière de Malindi au Kenya. En octobre 2009, des membres de la communauté de Jacob et beaucoup d’autres femmes et hommes des communautés de Malindi dénonçaient aux autorités locales le transfert de leurs terres, sans leur consentement, à une entreprise italienne. ActionAid découvrit rapidement que le Conseil du comté de Malindi louait 50 000 hectares de terres communautaires à la Kenya Jatropha Energy Ltd, une entreprise privée spécialisée dans la production d’agrocarburants, propriété de l’entreprise italienne Nuove Iniziative Industriali. Le Conseil devait recevoir 100 000 euros de revenus annuels provenant d’un bail de 33 ans pour la terre.

Télécharger l'article (peuplessolidaires, 27 pages, pdf)

19/05/14 99% des vautours indiens ont disparu. Et c'est pour demain en Europe.

 

Voici un exemple qui nous montre l'importance de la biodiversité : la disparition d'une espèce provoque son remplacement par d'autres problèmes encore pires.

 

Un médicament pour les troupeaux risque de faire disparaître les vautours d’Europe, comme il a tué il y a dix ans 99 % de ceux vivant en Inde. Les lobbyistes de l’industrie pharmaceutique se contrefoutraient-ils de la biodiversité ? Les vautours vont-ils crever ?
À la fin des années 90, la population de vautours, colossale – autour de 80 millions d’individus pour l’Inde seule –, commence à décliner. Tout s’emballe en deux années, au point que 85 %, puis 90 %, puis 99 % des rapaces meurent, bouleversant des chaînes alimentaires stables depuis des milliers d’années. Avec des conséquences inattendues, comme la prolifération des chiens errants, débarrassés de la concurrence des vautours, suivie d’une propagation de la rage.
Le coupable du grand massacre est un anti-inflammatoire largement distribué au bétail, que les vautours ingurgitent à leur tour quand ils boulottent les carcasses. Et qui leur bousillent les reins.
Le diclofénac est-il à ce point nécessaire ? Apparu dans les années 90 en Inde après une intense campagne de lobbying industriel, ce médicament est censé protéger les troupeaux contre la boiterie, la fièvre, les douleurs et tout ce qu’on voudra pour le même prix.
Fin de l’histoire ? Début d’une autre. Comme on devrait commencer à savoir, les transnationales ne lâchent jamais. Ni pour la clope, qui tue les humains par millions. Ni pour le pesticide Gaucho, qui tue les abeilles par milliards. Chassé d’Inde et du Pakistan, le diclofénac réapparaît en Europe sous ses différents noms commerciaux, dont Voltarène, bien connu en France. D’ores et déjà, deux pays ont accordé une autorisation de mise sur le marché vétérinaire : l’Italie d’une part, et surtout l’Espagne, le grand territoire européen des vautours.
Le plus connard de cette affaire, c’est que des substituts non toxiques du diclofénac existent, dont le méloxicam.

Lire (altermonde)

09/05/14 En Bourgogne, les hélicoptères à pesticides sont de retour ?

 

Malgré son interdiction depuis 2009, l’épandage aérien de pesticides continue, provoquant la colère des riverains et des associations de protection de la nature. A Mâcon, la coopérative agricole vient de déposer sa demande à la préfecture. Enquête au pays des vins de Bourgogne.
Le 24 mars, la Coopérative agricole du Mâconnais Beaujolais (CAMB) a déposé à la préfecture de Saône et Loire une demande de dérogation d’épandages aériens de produits phytosanitaires pour lutter contre le mildiou, l’oïdium et le black-rot, maladies communes de la vigne, pour une période temporaire de quatre mois entre le 22 avril et le 4 août 2014.
Pour :"L’année dernière il y avait eu des dérogations pour traiter la flavescence dorée. On avait été prévenu trop tard et on n’avait pas pu s’organiser".
Contre : "Si on doit épandre des pesticides dès qu’il y a du mildiou dans les vignes, on n’a pas fini d’en voir !"

Lire (reporterre)

01/05/14 Notre modèle agricole mondial est à bout de souffle. Olivier De Schutter, rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation.

 

Alors que son mandat arrive à échéance mercredi 30 avril, il affirme que le modèle agro-industriel est dépassé et que la solution aux défis alimentaires actuels ne viendra pas des Etats mais des citoyens.

L'accueil qu'a reçu mon rapport final, que j'ai présenté en mars au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, montre un consensus qui aurait été inimaginable il y a six ans.
En premier lieu sur le fait qu'il faut aider chaque pays à se nourrir lui-même et que la question de l'alimentation ne pourra pas être résolue par la concentration de la production dans les régions les plus efficientes, l'aide alimentaire et le commerce international. C'est un premier changement de paradigme.
Le deuxième changement, c'est l'importance qu'a pris la question de la nutrition, un sujet largement occulté depuis trente ans.
Enfin, troisième changement : la prise de conscience que notre modèle agricole, fondé sur des intrants intensifs (engrais et pesticides) et dépendant de l'industrialisation toujours plus poussée de l'agriculture, est à bout de souffle. Il faut donc changer de cap et aller vers l'agroécologie. Le problème, c'est que les Etats rencontrent beaucoup d'obstacles pour passer du discours aux actes.

Je dénombre quatre verrous. Le premier est d'ordre technologique : la modernisation de l'agriculture mondiale s'est fait uniquement selon un modèle productiviste. Le deuxième est socio-économique : de grands acteurs dominent le marché, aussi bien au niveau des producteurs d'intrants que des industries de transformation. La possibilité pour de petits acteurs ou même des acteurs de taille moyenne de créer des alternatives est donc très limitée.
Le troisième obstacle est culturel : nos modes de vie pressés dépendent d'une alimentation transformée et facile à préparer. Enfin, l'obstacle politique : les gouvernements sont sensibles aux intérêts de leurs grandes entreprises agro-alimentaires, qui se trouvent de fait disposer d'un droit de veto sur les transformations d'ensemble.

Lire (lemonde)

09/04/14 Pesticides, seuls 0,3% atteignent leur cible. Tout le reste se retrouve dans l’air, la terre et les milieux aquatiques.

 

C'est la déclaration de François Chiron, enseignant-chercheur en écologie des communautés à AgroParisTech, prononcée au beau milieu d’une conférence à la Société nationale de l’horticulture de France (SNHF). Pas d'un écolo illuminé.
« C’est une référence que je tiens de l’Iaurif (Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Ile-de-France) qui a publié en 2004 une note de six pages sur la quantité de matière active qui atteint sa cible (voir encadré)
Après, 0,3%, 5% ou 15%, ce n’est pas la question : une grosse partie est de toute façon diffusée dans l’environnement ». Comprendre dans l’air, le sol, l’eau.


« Les pesticides, ça reste un outil efficace ; une efficacité que je ne remets pas en cause. Mais l’impact environnemental est considérable. Il y a une perte importante dans l’environnement, avec des conséquences sur l’eau, la biodiversité, la santé humaine. »
« Je suis un spécialiste de l’impact sur le vivant : en l’occurrence, ça se traduit par des problèmes de reproduction, des effets sur la diversité des espèces, avec une diminution du nombre d’espèces de plantes, d’oiseaux, d’insectes pollinisateurs... C’est étudié depuis des années par les écotoxicologues.
Les herbicides, par exemple, vont limiter la présence de plantes qui ont un rôle de filtration et d’épuration naturelles. Comme il est montré et démontré que l’usage de pesticides limite la pollinisation. »
D’autant que l’usage immodéré des pesticides s’avère selon lui contreproductif, pour au moins deux raisons :
les vermines visées peuvent devenir résistantes : « Plus on utilise de pesticides, plus on se rend compte qu’ils sont inefficaces » ;
leurs prédateurs naturels disparaissent : « J’ai travaillé à l’échelle de plusieurs départements. On a observé que l’usage de fongicides diminuait la biomasse. Les oiseaux disparaissent, par exemple : les mésanges s’en vont et ne mangent plus leurs cinq cents chenilles quotidiennes. ». C’est un cercle vicieux.

Lire (rue89)

26/03/14 Trafic de pesticides interdits en France mais tout le monde ferme les yeux.

 

Les cultures françaises présentent des traces de pesticides interdits depuis des années. Dans l'hexagone, les trafics illégaux de produits phytosanitaires se développent, et les autorités agissent peu.
Acetamipride, Dicofol ou encore Endosulfan. Ces noms ne vous disent peut-être rien, pourtant, ces produits phytosanitaires sont présents dans de nombreux fruits et légumes, ce même s’ils sont interdits en Europe depuis des années. En France, on assiste au développement de réseaux illégaux d'importation de pesticides interdits, et les trafiquants sont rarement inquiétés.
Dans certaines régions frontalières, le trafic de produits non autorisés serait particulièrement important. Daniel Roques, président de l’Association des utilisateurs et distributeurs de l’agrochimie européenne, reconnaît ainsi qu’en Languedoc-Rousillon, l'importation de produits phytosanitaires représente 70% du marché total, évalué à trente millions d’euros. Et si la majorité de ces pesticides importés seraient conformes à la réglementation française, certains produits vendus par dérogation à l'étranger, en Espagne notamment, passent la frontière et sont utilisés en France, où ils n'ont pas d'autorisation de mise sur le marché.

Lire (bioalaune)

11/02/14 Ami des pêcheurs ou ami des poissons ?

 

Un exemple parmi d’autres : un navire de pêche a été arraisonné dans les eaux territoriales du Sénégal, 120 mètres de long, capable d'aspirer plus de 100 tonnes de poissons en une journée*. Des bateaux usines russes, coréens, espagnols qui raflent cette manne au détriment des pirogues sénégalaises. Des poissons-fourrage transformés en farine pour l'alimentation du bétail occidental. La ressource autrefois consommée directement par les Sénégalais s'épuise. Ainsi va le pillage de notre capital naturel, ici ou ailleurs. Cela n’est pas durable.

Voici quelques éléments de réflexion pour mieux comprendre l’absurdité du comportement humain sur une planète dont on n’a pas encore compris les limites.

* LE MONDE du 10 janvier 2014, Le Sénégal démuni face aux pilleurs des mers

 

Contenu de l'article (2 pages) :

1) Techniques de pêche et voracité humaine, l’avenir menacé
11) l’anthropocentrisme
12) l’aveuglement du marché
13) la puissance technologique
14) le passage de l’artisanat à l’industrie alimentaire
15) la surpopulation
16) l’inertie démocratique
2) ami des pêcheurs ou ami des poissons ?
- « Les pêcheurs sont les vrais écologistes de la mer »
- LE MONDE, ami des pêcheurs, organe de désinformation
- De la difficulté de se forger une opinion sur la pêcherie
- Les socialistes, amis des pêcheurs, pas des poissons
- Quel rendement maximal durable pour les pêcheries ?

Télécharger (biosphère, 2pages)

07/02/14 Scénario Afterre 2050, fruit de deux années de travail de Solagro, de ses salariés et de ses membres.

 

Pourquoi modéliser le système agricole et alimentaire français en 2050 ? Pour qui ces
« modèles » ? Encore un « machin » d’ingénieurs ?
Parfois, la meilleure manière de répondre à une question est d’en poser une autre. Pouvons-nous résoudre les questions d’alimentation et de gestion des territoires en manipulant une seule unité, la monnaie et avec un seul outil, le marché ? Si vous répondez oui à ces deux questions, ne lisez pas le scénario Afterres2050.
Mais si vous pensez que la beauté, la biodiversité, la solidarité, un arbre, une vache, 3000 ans d’histoire ne se résument pas à leur valeur en dollars, en euros, … alors vous comprendrez tout l’intérêt d’Afterres2050.
Non pas qu’Afterres2050 ait trouvé un indicateur d’intensité des sentiments, ni même une unité « biodiversité » permettant de rendre commensurables les êtres vivants.

 

L’ambition d’Afterres2050 est plus raisonnable et s’inscrit dans un double mouvement :
- D’une part, la recherche d’indicateurs alternatifs aux indicateurs monétaires qui faussent notre vision du monde,
- D’autre part, une prise de conscience de l’existence d’interactions dynamiques au sein des systèmes, et de la nécessité d’appréhender la complexité en la modélisant.
Le scénario Afterres2050 comble, de ce point de vue, un vide béant. Cela fait plus de vingt ans maintenant que l’on parle d’agriculture durable en confrontant des expériences locales – une ferme – et des enjeux globaux – le marché mondial des céréales ou du pétrole – mais sans jamais se représenter l’échelon intermédiaire et essentiel en terme de politiques publiques : le territoire, qu’il soit régional, national ou européen.

Télécharger (afterre, 63 pages)

 

... Dans bon nombre d’exercices prospectifs, la demande est considérée comme une donnée d’entrée et le système productif a pour objectif de la satisfaire. Le postulat sous-jacent est que « l’intendance suivra », c’est-à-dire que nous saurons trouver les ressources nécessaires et réparer les dégâts provoqués. ... (page 9).

27/01/14 Les bio-pesticides, une alternative à la chimie.

 

Fabriqués à partir d'organismes vivants ou de produits dérivés de ceux-ci, les bio-pesticides sont de plus en plus appelés à compléter, voire à remplacer, les pesticides de synthèse. Après trois ans d'efforts, une équipe emmenée par les universités de Liège (Gembloux Agro-Bio Tech), de Gand et de Lille, vient d'affiner les connaissances scientifiques sur une « famille » bien spécifique de molécules naturelles : les lipopeptides. Au point que leur production à l'échelle industrielle, demain ou après-demain, pourrait constituer une première mondiale. En matière de protection des cultures, l'avenir n'est probablement plus aux pesticides de synthèse. Certes, ceux-ci ne disparaîtront évidemment pas du jour au lendemain de l'arsenal des cultivateurs. Ils risquent néanmoins de laisser progressivement la place à des produits plus naturels, capables de venir à bout des agents pathogènes - insectes, nématodes, champignons, bactéries… - qui, classiquement, font les cheveux blancs des agriculteurs, tout en évitant les effets pervers bien connus.

Lire (notreplaneteinfo)

 

Attention, un des problèmes de l'agriculture industrielle est l'absence de rotation des cultures qui produit des résistances chez les ravageurs (insectes, champignons, bactéries, ...). Des pesticides naturels ne résoudraient pas longtemps ce problème, ils en seraient aussi victimes.

22/01/14 Carte de France des 103 projets en agro écologie.

 

En mai 2013, le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, Stéphane Le Foll a lancé un appel à projets « mobilisation collective pour l’agro-écologie » financé par le Compte d’affectation spéciale pour le développement agricole et rural (CASDAR).
Cet appel à projets avait notamment pour ambition de préparer la mise en place des GIEE (Groupements d’intérêt économique et environnemental). Il ciblait des projets portés par des collectifs d’agriculteurs qui souhaitaient développer des formes d’agriculture performantes sur les plans économique et environnemental et répondant aux principes de l’agro-écologie selon une approche systémique.
Fin septembre 2013, 469 dossiers de candidature ont été déposés. Début janvier 2014, 103 dossiers ont été retenus : 96 lauréats de l’appel à projet et 7 dossiers exemplaires au titre de leur contribution au développement de l’agro-écologie mais qui ne correspondent pas exactement aux termes de l’appel à projets. Ces 7 dossiers seront financés dans le cadre du dispositif « actions d’accompagnement » du CASDAR. Ces 103 projets sont le plus souvent accompagnés par toute la diversité des acteurs du développement agricole qui se sont largement investis dans l’appui aux collectifs d’agriculteurs. Ces 103 projets témoignent par ailleurs de la diversité des thématiques qui peuvent être abordées dans le cadre de l’agro-écologie. Parmi les thématiques les plus représentées, on trouve notamment l’autonomie alimentaire des troupeaux, la qualité de l’eau, la réduction des intrants, l’agriculture biologique, la conservation des sols, la méthanisation ou encore l’agro-foresterie.

Lire (agriculture.gouv)

 

Nous sommes un site pauvre (en possibilités d'hébergement, débit, ...) à 40€ par an, la carte est donc sur le site gouvernemental. Il vous suffira de cliquer sur votre région pour savoir tout ce qui vous intéresse. Merci de votre compréhension (et vous pouvez nous soutenir financièrement pour disposer de possibilités supplémentaires (plus de photos, ...). Dole Ecologie, 61 rue Pasteur. 39100 Dole.

22/01/14 Projet écologique pour une politique agricole et agroalimentaire. Ce que veulent 81% des citoyens.

 

Le lien étroit entre les Français et leurs terroirs fait de l’agriculture un véritable enjeu citoyen. Quelque 81% des citoyens estiment qu’il faut développer en priorité une agriculture de petits exploitants «pour nourrir le mieux possible l’humanité d’ici à 2030», contre 16% qui estiment qu’il faut privilégier une agriculture industrielle (1). En France, l’opportunité de changer de direction va se présenter dans les semaines à venir à l’occasion de la discussion au Parlement du projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt.
Cependant, le discours officiel, qui enjoint les agriculteurs français à relever le double défi de «la compétitivité internationale et de l’agro-écologie», fait craindre la poursuite d’une agriculture à deux vitesses : un même produit pour tous, comme le poulet, mais un poulet de qualité pour une minorité, riche, et un poulet de batterie pour les autres, destinés à nos classes populaires et aux pays pauvres.

Lire (liberation)

 

Voici donc un sujet dont nous aurons l'occasion de reparler. L'article ci dessus est signé par José Bové, François de Rugy, ..., il contient donc des points de vue plus politiques. A vous de partager ou non leur avis, remarquez que tout auteur d'article a des opinions politiques et nous devrions répéter à chaque fois cette phrase.

17/01/14 Un logiciel libre (donc gratuit) pour gérer votre exploitation. Créé avec des agriculteurs.

 

Il vous faut descendre un peu dans la page si vous utilisez Windows. Télécharger le logiciel (agritux).

Vous pouvez visualiser en cliquant sur les images du site comment fonctionne ce programme.

Un peu plus d'infos sur le comment et le pourquoi de ce logiciel :

Lire (framablog)

14/01/14 En 1844, on pouvait avoir des melons (bio !) en Avril à Paris. Voici le manuel original de culture maraichère.

 

Des melons mûrs à Paris dès le mois d’avril, des tonnes de légumes sur une surface pas plus grande qu’un terrain de foot, jusqu’à huit récoltes en une seule année… Ces performances agricoles incroyables ne sont le fruit ni d’engrais chimiques, ni de modifications génétiques, ni même de connaissances scientifiques de pointe. Et pour cause, ces prouesses datent du XIXe siècle et sont l’œuvre des quelques centaines de jardiniers-maraîchers parisiens qui assuraient alors l’autosuffisance de la capitale en légumes.

... Jean-Martin Fortier, jardinier-maraîcher dans une micro-ferme au Québec aussi a redécouvert cet ouvrage récemment et s’en inspire aujourd’hui :« Les maraîchers parisiens avaient atteint un niveau de technicité incroyable dans la rotation des cultures, des choses que nous n’arrivons même pas à faire aujourd’hui. Ce livre nous invite à essayer de trouver les meilleures associations.

 

Lire (terraeco)

Télécharger le livret, gratos.

10/01/14 Le GIEE (Groupement d'intérêt économique et environnemental). Un premier pas vers une autre agriculture.

 

Le Groupement d'intérêt économique et environnemental" (GIEE), une sorte de label qui va permettre à des agriculteurs se regroupant pour ces projets d'agro-écologie de bénéficier d'aides de manière préférentielle ou majorée. L'objectif des GIEE est de soutenir "les agriculteurs s'engageant collectivement à mettre en œuvre un projet pluriannuel de modification durable de leurs pratiques en visant la double performance économique et environnementale. (Le Point).

Ces GIEE une fois reconnus pourront bénéficier d’une majoration des aides en faveur de l’agriculture, afin d’accompagner les démarches visant la double performance économique et environnementale.
La reconnaissance en qualité de GIEE aura lieu au niveau régional. Le GIEE devra fédérer plusieurs agriculteurs unis par une volonté de développer des systèmes adaptés à chaque territoire pour améliorer la double performance des exploitations.

Lire (agriculture.gouv)

 

Nous savons tous qu'un 1er pas n'est pas la totalité du chemin à faire. Saluons ce premier pas et i est intéressant de noter que 15 000 agriculteurs sont intéressés par cette démarche. Nous vous soumettons quand même un avis un peu divergent ci après : "Il ne faut pas imposer mais donner envie".

Lire (aveniragricole)

06/01/14 1 hectare de jardin = 41 500 € pour 2 personnes. Ah, si la FNSEA savait ça !!! (c'est au Canada).

 

Nous avons appelé notre ferme les jardins de la Grelinette, car cet outil est symbolique de notre façon de faire : ne pas retourner le sol, pratiquer un travail doux, gentil, qui permet d’aérer sans bouleverser les couches. Depuis 2005, nous avons installé sur 8000 m2 des planches permanentes, comme un gros potager. Nous n’avons jamais labouré. La flore microbienne est à sa place, là où elle s’est développée.
Si on vient toujours bouleverser le sol, on dérange, voire on empêche ce travail que la nature fait gratuitement. Par exemple, en laissant faire les vers de terre qui transforment les matières organiques en humus et aèrent le sol. Les équipements utilisés sont très importants. C’est aussi le choix et la quantité des matières organiques que l’on apporte pour nourrir le sol.

Quelles ont été vos sources d’inspiration ?

Eliot Coleman, qui est un des pionniers de l’agriculture biologique aux Etats-Unis. Dans son premier livre, il a jeté les bases d’un système tel que celui que nous avons mis en place. Il a inventé ou importé d’Allemagne, de Suisse, de France, la plupart des outils que nous utilisons, et qui pour la plupart ne sont pas connus en France. Son premier livre m’a guidé quand j’ai commencé et je l’ouvrais chaque fois que je ne savais pas comment m’y prendre. Cela m’a donné envie d’écrire Le jardinier maraîcher, car j’ai pris conscience de la portée que peut avoir la transmission d’un savoir-faire. Il n’y avait rien de tel en français.

L’agriculture conventionnelle utilise environ dix calories par calorie produite. Quelle est la performance de votre système du point de vue énergétique ?
Je n’ai jamais fait ce calcul. Je ne sais même pas la quantité de légumes que je produis dans l’année. On parle en coût et en prix. Dans mon livre, il y a beaucoup de technique maraîchère, mais j’ai aussi développé cet aspect économique car nous faisons cela pour gagner notre vie. Nous sommes des écologistes, mais le projet de la ferme, c’est pour en vivre. Et nous en vivons bien.
À nous deux, on génère 60000 $ (= 41500 €) de revenu annuel. Il faut comprendre que pour arriver là, nous avons mis du temps pour apprendre ce métier. En partageant nos connaissances, j’espère que cela pourra accélérer le processus.

Lire (reporterre)

 

Alors les lobbies agricoles doivent arrêter de nous bassiner avec leurs difficultés, ce sont eux qui les ont créées !!! (avec un petit bémol pour l'agriculture de montagne).

01/01/14 Le chanvre. (reçu par Facebook)

 

Sortie du livre : " Le chanvre : du rêve aux mille utilités…" (Les solutions à la crise...) Carburant idéal (biodiesel et méthanol), alimentation, textile, papier, plastique bio, matériau de construction, d'isolation, cordages, médecine bio, lutte anti-pollution, religions, etc.
En 292 pages et 270 illustrations historiques, cet ouvrage évoque les multiples applications vitales de cette plante à travers les âges (sans pesticides, insecticides, fongicides, etc.).
Cette matière première dédiée à l'homme (la plus écologique et la plus polyvalente des plantes), serait le moyen d'amorcer une renaissance viable et populaire de nos campagnes et permettrait d'assurer une certaine indépendance économique aux pays les plus démunis (Haïti, Somalie, Bangladesh...)
Voici un résumé des nombreuses qualités productives du chanvre, décrites dans cet ouvrage (en comparaison, la culture de la vigne, ne fournit que du raisin et de l'alcool) :
1 - Meilleur ALIMENT nutritionnel du monde : la graine de chanvre. Deuxième après le soja en apport de protéines complètes, les 37% d'huile que contient le chènevis (la graine du chanvre), sont mieux dotés en omégas 3 et 6, vitamines A, B1, B3, B6, C, D et E, etc.
2 - BIOCARBURANT exceptionnel (en comparaison au gaz de schiste) : les premiers moteurs diesels fonctionnaient avec de l'huile végétale de chanvre, également utilisée comme ancestrale HUILE D’ÉCLAIRAGE, supplantée en 1800, par l'huile de baleine, puis par le kérosène (lampes à pétrole).
La Biomasse du chanvre permet de produire localement un combustible de haute performance (sans aucune augmentation du Co2), capable de faire voler des avions à réaction ou d'alimenter les centrales électriques. Le stockage de cette énergie verte est compatible avec les installations pétrolières actuelles...
3 - Incomparable PAPIER (75% de la production mondiale en1883), naturellement blanc, avec un rendement 4 fois supérieur au papier de bois, ce qui éviterait non seulement la déforestation, mais aussi les émissions de chlore et de sulfure, générant les pluies acides.
4 - Meilleur TEXTILE bio (80% de la production aux U.S.A. jusqu'en 1820), le chanvre est plus doux, plus solide, plus blanc et nécessite 12 fois moins d'eau que le coton (qui lui, utilise 25% des pesticides produits dans le monde). Le chanvre filtre 95% des rayons ultraviolets (UV) et il est le textile le mieux adapté à la peau humaine, avec le lin.
5 - La fibre naturelle la plus résistante sur terre : Les mots : CORDE, FICELLE, FIL sont d'après les définitions des dictionnaire de l'Académie Française : « tiré de l'écorce du chanvre, ou d'autres matières : lin, sisal, ramie, etc. »
Cette matière première imputrescible est encore présente de nos jours, sur tous nos chantiers, nos ports et même autour de nos robinetteries (la fameuse filasse de plomberie).
6 - Meilleur ISOLANT bio pour nos combles, le chanvre remplace avantageusement depuis peu, la laine de verre et l'amiante. C'est aussi un MATÉRIAU DE CONSTRUCTION idéal pour nos maisons : un mur en béton de chanvre est anti-allergène, anti-bactérien et vous préservera des fissures.
7 - Énormes qualités en PHYTOREMÉDIATION : Le chanvre est la plante-maîtresse pour purifier les sols pollués. Cette plante a la faculté d'assainir les terres polluées par le cuivre, le plomb, les nitrates et les phosphates. Elle absorbe même le césium contenu dans les sols irradiés : on l'utilise à Tchernobyl et sa culture est envisagée à Fukushima.
8 - Panacée de la MÉDECINE naturelle, les extraits de chanvre furent pendant 60 ans, à la deuxième place des médicaments les plus utilisés aux États-Unis (juste avant l'arrivée de l'aspirine, en 1899). Les médications à base de cette plante traitent aujourd'hui bon nombre de maladies : Alzheimer, asthme, Parkinson, cancers, sclérose, glaucome, diabète, etc. (c'est un vasodilatateur, une globuline végétale qui régule l'organisme).
La culture du chanvre ne nécessite l’emploi d’aucun PESTICIDE, INSECTICIDE ou FONGICIDE. Elle a peu de besoin en eau (deux fois moins que le maïs) et son exploitation ne nécessite ni labour, ni irrigation. Énergie renouvelable, le chanvre occupe la première place en production de BIOMASSE, cette matière organique utile à la création de biocarburants comme le méthanol ou l'éthanol.
C'est aussi un remarquable producteur de cellulose (77% de son poids), une des seules alternatives écologiques au plastique qui lui, génère en moyenne, 500 ans de dégradations toxiques.
Le chanvre, par photosynthèse, émet comparativement 5 fois plus d'oxygène qu'un arbre des forêts tropicales et s’avère être le champion du monde du captage de CO2, pour lutter contre le réchauffement climatique et l’effet de serre.
N’oublions pas que l'histoire de cette plante est intimement liée à l'essor de l'humanité, à l'exploration des océans (90% des voiles et cordes de marine, avant 1937), inspirant les plus grandes inventions et de nombreuses religions (encens, bhang).
Influences sur l'histoire de la nation française :
Dans sa jeunesse, Jeanne d'Arc, à l'aide de sa quenouille, filait la laine et le chanvre (Michaud), cette matière première d’autrefois, que cultivait son père dans les Vosges. Elle préparait, à ses heures, en compagnie de ses amies, des lotions ou potions curatives à base de plantes « médicinales », sous l'arbre enchanté de Bourlemont.
Le 26 juin 1794, lors de la bataille de Fleurus, en Belgique, un cordage de chanvre, tiré par 64 soldats français, permit au 1er ballon captif d'observation militaire de déjouer l’invasion de la coalition européenne. Cette opération audacieuse contribua grandement à sauver la toute jeune république Française.


Chanvre récréatif (ou thérapeutique) : parlons franc...
La légalisation permettrait de motiver les chômeurs désoeuvrés (qui consomment parfois du chanvre récréatif toute la journée), afin qu'ils puissent cultiver cette plante pour en exploiter surtout, les vraies richesses et assurer ainsi, sans pesticides et sans insecticides, une renaissance viable de la campagne.
La création de dispensaires, coffee-shops, cannabistrots ou Cannabis Social Clubs tels qu'ils existent aux Usa, en Hollande ou en Espagne, remplacerait avantageusement les points de ventes français actuels (cages d'escaliers, halls d'immeubles) qui terrorisent finalement les résidents ou la police.
De plus, ceci affaiblirait grandement le rôle de la mafia, le blanchiment de l'argent sale, le trafic des armes et la criminalisation d'une grande partie de notre jeunesse (30% des 68 000 prisonniers français, le sont pour des affaires liées directement au cannabis).
Pendant 200 ans, aux 17 et 18èmes siècles, aux États-Unis, les agriculteurs pouvaient payer leurs impôts avec ce même chanvre (nom latin : cannabis sativa ou indica chargé en Thc).
En 1791, Thomas Jefferson, 3ème président U.S. déclara au sujet de leur toute nouvelle indépendance économique : " Le chanvre est de première nécessité pour la santé et la protection du pays "...
Sur Europe 1 (le 30 octobre 2013), Yolaine de La Bigne à diffusé un résumé enthousiaste du livre : Lire

25/12/13 La permaculture peut-elle faire vivre des agriculteurs ? Cet article est une véritable bombe (+++).

 

Ni pollution, ni pétrole, ni pesticide. La permaculture apporte des réponses détonantes aux critiques faites à l’agriculture conventionnelle. Elle permet de cultiver beaucoup sur une petite surface, le tout en créant de véritables éco-systèmes cohérents et auto-fertiles. En Australie, en Autriche et en Amérique du Nord les exemples se sont multipliés ces dernières années. Oui, mais cette permaculture permet-elle aux agriculteurs de vivre convenablement de leur travail ?
Les légumes produits sur la ferme en 2012 - où la météo a été particulièrement médiocre - montrent que l’on peut réaliser au moins 32 000 euros de chiffre d’affaires pour 1400 heures de travail sur une surface cultivée d’environ 1000 mètres carrés. Notons que la taille moyenne des exploitations agricoles françaises est de 55 hectares, soit 550 fois plus.

Lire (terraeco)

Télécharger l'étude (pdf, 26 pages)

16/12/13 Peut-on obliger l'épandage de pesticides ? Un viticulteur en bio va-t-il en faire les frais ?

 

Emmanuel Giboulot, vigneron en biodynamie en Côtes d’Or, devrait passer un Noël agité. Le 24 décembre, il sera convoqué au tribunal d’instance de Beaune, a t-il indiqué à Basta !. Le vigneron bio encourt jusqu’à 30 000 euros d’amende et 6 mois de prison pour avoir refusé d’épandre un insecticide pour lutter contre une maladie de la vigne, la flavescence dorée. En juin dernier, un arrêté préfectoral impose le traitement aux pesticides de « l’ensemble des vignobles de la Côte-d’Or ». « Cela revient à détruire une partie de la faune auxiliaire, tout ce qui génère les équilibres de nos vignobles », explique le viticulteur, dont les parcelles sont en agriculture biologique depuis 43 ans. Il a donc refusé de se plier à l’arrêté préfectoral.
La loi peut-elle obliger un agriculteur à recourir aux pesticides ? L’arrêté préfectoral fait référence à un article du Code rural qui, selon le parti Europe Ecologie - Les Verts Bourgogne, « ne stipule pas le recours systématique à l’utilisation des pesticides ». Le motif invoqué dans la convocation d’Emmanuel Giboulot serait donc « illégitime ».

Lire (bastamag)

 

Il faut quand même noter que l'agriculture "moderne" élimine tout ce qui ne lui plait pas, ce qui aboutit à détruire tous les équilibres et place les cultures à la merci de toute nouvelle intrusion. Il reste maintenant à prouver que l'agriculture bio peut limiter naturellement les dégâts. Ce serait une belle victoire.

22/11/13 Un robot pour désherber ? C'est fait !

 

Le robot désherbeur est né. Il est l'œuvre de de 2 jeunes ingénieurs toulousains : ils avaient remarqué que le désherbage en agriculture bio était une vraie corvée (12 h pour un rang de 100 m), le robot désherbe 100 m en 7 mn.

Encore cher car la fabrication est artisanale, cela devrait s'arranger.

Lire (latribune)

15/11/13 La loi sur la contrefaçon va-elle faire des agriculteurs des délinquants ?

 

Le 20 novembre 2013, les sénateurs discuteront et voteront en séance publique une proposition de loi « tendant à renforcer la lutte contre la contrefaçon », un sommet dans la recherche de profit absolu. Il n’est plus ici question de vendre et d’acheter. Il s’agit, pour les firmes, de s’approprier le savoir acquis au quotidien par les paysans d’aujourd’hui et d’hier.

En 10 000 ans d’agriculture, on ne s’était jamais posé la question. Les paysans ont semé et choisit, saison après saison, les graines qu’ils allaient replanter. De la même manière, les éleveurs ont sélectionné leurs reproducteurs. C’est leur métier. C’est ce qui fait aujourd’hui de l’agriculture un domaine riche de savoirs, ce qui nous a permis de conserver la diversité du vivant. C’est un patrimoine universel qui n’a pas de prix.

On le croyait en tout cas, jusqu’à ce que certains décident de se désigner comme propriétaires de ce patrimoine. C’est donc au nom de la « propriété intellectuelle » que quelques industriels feront payer, de façon systématique, les paysans qui ne faisaient alors que leur métier.

Lire (semonslabiodiversite)

 

Le cas le plus absurde est américain : un olibrius a fait breveter un haricot mexicain (cultivé depuis des générations) et exige des royalties des agriculteurs dont les ancêtres ont fait le travail de sélection.

D'une façon générale, on met dans la même loi tout et son contraire (les montres de luxe -très peu- et obtentions végétales -beaucoup mais à partir d'un travail effectué sur des siècles-) et avec les meilleurs arguments du monde sur les contrefaçons de montres, on détruit le reste du monde.

En informatique, il existe "le monde du libre" (face à Apple et Microsoft), il nous reste à faire de même en agriculture.

06/11/13 Histoire banale d'un paysan (bio).

Hier, jeudi 24 septembre, contrôle DDPP (Direction Départementale de la
Défense des Populations
http://www.gironde.gouv.fr/Services-de-l-Etat/Prefecture-sous-prefectures-et-DDI/Direction-Departementale-de-la-Protection-des-Populations)
un nouveau technicien est venu visiter notre exploitation pour "Remettre ses chiffres à jour et faire connaissance", visite annoncée la veille.
Résultat de la visite nous avons été dénoncé... et nous n'avons plus le droit de vendre nos œufs aux revendeurs (selon leurs dires ils étaient très satisfaits du produit mais surtout des rapports humains entretenus.

Nous sommes installés depuis 2011 en tant qu' aviculteur (poules pondeuses) en agriculture biologique certifiés Agrocert, nos œufs sont fermiers et livrés sous maximum 2 jours donc extra-frais.
Notre ferme : 900 poules qui vivent au cœur de la forêt landaise, dans des poulaillers en bois locaux, nos poulettes sont nourries aux céréales Bio (720€/tonne, en conventionnel environ 500€/tonne) et uniquement soignées par phytothérapie. 50% de notre CA en vente directe et 50% aux revendeurs.

Hier il nous explique que nous sommes dans l'illégalité totale depuis que son collègue, qu'il remplace, nous a donné notre agrément (en 2011) et que ce dernier "a fait n'importe quoi" ce sont ces paroles. Et il entend remettre tout le monde aux normes.

Il nous a dit qu'il ne ferait pas de rapport car sinon c'était la répression des fraudes qui viendrait et qui nous ferait fermer immédiatement notre activité.
Voici quelques exemples de ce qu'il n'est pas conforme, mais en faite rien n'allait...Cette visite nous a laissé en état de choc et ça l'humain...ce n'est pas dans les textes de loi.
- il faut une salle de conditionnement pour vendre aux revendeurs. Coût estimé 15 000€ avec carrelage, balance tarée, mire-œufs certifié, plateaux et boites à œufs NEUFS pour chaque livraison recyclage interdit, les plateaux d'œufs doivent être emballés dans du plastique.
Son ancien collègue nous avait demandé de construire un local de tri des œufs aux normes avec le matériel nécessaire, ce que nous avons fait en 2011 et ainsi reçu notre n° d'élevage.
- les œufs doivent tomber dans des "rigoles", les poules ne doivent en aucun cas toucher les œufs, les œufs doivent être limpides, sans poussière...nous n'avons selon les textes de loi même pas le droit de les essuyer avec un torchon sec.
*Nos poules sont sur du foin dans des pondoirs en bois bien entretenus avec du savon noir et des huiles essentielles. Et cet hiver nous avons pu livrer nos œufs car en effet ils étaient au chaud sous nos poules certains *de nos collègues ont vu les œufs gelés dans ces fameuses rigoles. Les poules sèchent leurs œufs directement après la ponte, ce qui les imperméabilises
naturellement.
Depuis des millénaires nous mangeons des oeufs sortis du cul des poules mais c'est pas hygiéniques !
Bilan morale et financier :
A ce jour, nos poulettes ne vont pas s'arrêter de pondre nous avons 40 plateaux d'œufs par semaine à commercialiser.
Ceci s'ajoute aux derniers évènements : L'AMAP d'Artigues ferme ses portes car pas assez de forces vives.
Le CA de l'AMAP du Sud Bassin a décidé d'aller voir si l'herbe était plus verte ailleurs sans aucune discussions préalables. C'est une amie via une annonce diffusée par l'AGAP, qui nous a averti qu'il cherchait un nouveau producteur si cela nous intéressé...
Après sondage, nos clients étaient très satisfaits heureusement qu'ils nous ont témoigné leur satisfaction et leur soutien.

Par ailleurs nous étions déjà entrain d'éponger le trou laisser par le renard...
En novembre 2012, la personne qui devait fermer nos poulaillers un soir ne l'a pas fait.
Résultat c'est 8 000 euros de pertes financières en 1 an.
Nous sommes paysans, agriculteurs, nous soignons nos animaux avec autant de respect que nos 3 enfants et les personnes qui nous sont chers.
Nous vendons nos œufs à un prix raisonnables 2,20€/boîte de 6 œufs, d'un point de vue alimentaire 2 œufs=1 steak ça pas cher le steak bio extra frais !!

Deux collègues ont mis la clés sous la porte récemment, on s'accroche grâce au soutien financier de notre fournisseur de grains, d'Alain, et au soutien morale qui est vital pour trouver l'énergie de rebondir malgré tout (notamment un grand merci au AMAP à Bègles qui a vécu les faits en direct).

Merci d'avoir pris le temps de lire ce mot,
Merci de relayer l'information au plus grand nombre pour le bien de tous.
Dimanche matin nous sommes au marché de Mérignac (limite Bordeaux sur le parking du simply) et le vendredi matin à La Teste.
Merci à l'AMAP de Léognan et au AMAP de Bègles pour leur grand soutien.

*Gaëlle & Romuald Bertonèche*
*Poulettes et Companie*

 

 

30/10/13 Sans terre, ils deviennent exilés dans leur propre pays. Une campagne de soutien du CCFD.

 

Tout prendre aux populations locales :
c’est le nouveau projet de certaines multinationales et autres fonds d’investissements qui accaparent les terres arables pour le profit de leurs actionnaires et dirigeants.
La recherche de terres agricoles, mais aussi de ressources forestières, minières ou pétrolières et d’espaces pour construire des infrastructures, impacte directement l’accès des populations à leur terre. Rien que pour les terres agricoles, entre 2000 et 2010, c’est un territoire grand comme la moitié de l’Union européenne qui a été accaparé par des entreprises privées dans le monde !
... ¾ des terres accaparées servent à des productions agricoles… dont les ¾ sont destinées aux agrocarburants !
Pour remplir les réservoirs, que de gâchis, que de violences faites aux populations locales !

Lire (pétition CCFD)

11/10/13 Les pesticides sont toujours là. Une ouvrière agricole du Limousin porte plainte.

 

Voici l'exemple d'une femme qui ne manque pas de courage.

ils sont rares, dans le milieu agricole, à prendre le risque de critiquer les pesticides.
Elle vient de porter plainte contre X pour de multiples infractions au Code du travail, mais aussi au pénal, auprès du procureur de la République de Guéret; et elle a saisi l’inspection du travail de la Creuse, afin de dénoncer des faits qui mettent en danger sa santé, celle de ses collègues, et celle des consommateurs. Quasi inédite dans le monde agricole, la démarche est soutenue par les associations Allassac ONGF (Œuvrons pour la nature et les générations futures) et Générations futures.
... A tout le moins négligent, son employeur amène aussi «activement» son employée à s’exposer. C’est notamment le cas lorsqu’il l’oblige à entrer dans les parcelles au mépris des délais de rentrée, cette période de temps après l’épandage où toute présence humaine est bannie de la zone. Elle raconte avoir déjà été présente dans une parcelle alors qu’un traitement aux désherbants était en cours. Elle dénonce aussi le fait d’avoir dû, à la demande de son employeur, procéder à la destruction, par brûlage à l’air libre, de cartons, bidons et plastiques divers ayant contenu des produits phytosanitaires et autres engrais. En filigrane, la complicité de la coopérative agricole émerge: sur insistance de l’association Allassac ONGF, ses inspecteurs chargés de contrôler les cahiers d’épandage –laissés vierges par l’exploitant- auraient procédé eux-mêmes à leur remplissage ou modifié des dates de traitement pour les faire concorder avec celles des récoltes. Avant leur passage, précise la jeune femme, «aucun de la cinquantaine de traitements [n’avait] été inscrit [dans le cahier]».

Lire (jdle)

 

Ils sont hélas trop rares ceux qui osent, la plupart du temps ils le font quand ils sont tombés gravement malades. Ce qui en dit long sur "la liberté du travail" (dit en passant et pas pour raisons syndicales, mais ça pourrait aussi).

03/10/13 Frelon asiatique. Une solution toute simple.

 

Depuis dix ans qu’il est implanté en France, le frelon asiatique fait maintenant partie de la biodiversité malgré tout ce qui a été mis en œuvre pour l’éradiquer, il a ainsi conquis plus de soixante départements.

...  Propriétaire de plusieurs ruches et de volailles, il a laissé ses poules et poulets se promener dans son rucher et il a observé : « Introduit dans le rucher, le jeune poulet vadrouille entre les ruches tout en se méfiant des attaques des abeilles gardiennes dont il se tient à distance mesurée. »
Francis Ithurburu ajoute : « Accessoirement, le jeune poulet becquette quelques abeilles tombées à terre, malades ou en fin de vie, les nymphes mortes rejetées par les nettoyeuses et même les papillons de la teigne qui parasitent les colonies. Mais surtout, il met à son menu tous les frelons qui se présentent devant les ruches. » Il faut dire qu’avec son vol bruyant, le frelon ne passe pas inaperçu.
Selon les observations de Francis Ithurburu, le poulet se spécialise rapidement dans cette chasse, sa technique s’améliorant avec sa croissance.

Voir (sudouest)

 

Cet article est une bonne démonstration de ce qu'est l'écologie : quand un prédateur s'installe, la meilleure solution est de trouver son prédateur, toutes les solutions à base d'intervention humaine se sont révélées lourdes, onéreuses et inefficaces.

25/09/13 Rapport de la Cnuced (ONU). "Se réveiller avant qu'il soit trop tard : faire une agriculture vraiment soutenable maintenant pour une sécurité alimentaire en ces temps de changement climatique".

 

(Harare, 23 septembre 2013) La Via Campesina, GRAIN et ETC saluent un nouveau rapport de la CNUCED qui déclare que l’agriculture, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, devrait effectuer une transition des monocultures vers une plus grande diversité de cultures. Une diminution de l'usage des engrais et des autres intrants, un soutien renforcé aux petites structures agricoles, une production et une consommation alimentaires relocalisées y sont aussi prônés. Plus de 60 experts internationaux ont contribué à ce rapport, publié la semaine dernière.

Le rapport sur le commerce et l'environnement 2013 de la CNUCED ("Wake up before it is too late: make agriculture truly sustainable now for food security in a changing climate") affirme que les monocultures et les méthodes agricoles industrielles ne fournissent pas assez de nourriture abordable là où celle-ci est nécessaire, tout en causant des dommages environnementaux croissants et non viables.

Soit rien d'autre que la ligne d'argumentation que Via Campesina, GRAIN et le groupe ETC défendent depuis plus de vingt ans. Ces organismes ont contribué à la rédaction de certains des chapitres du rapport CNUCED et ils ont désormais formé un partenariat visant à faire progresser l'agroécologie et l'agriculture paysanne en tant qu'alternatives.

Ces dernières années, nous avons vu paraître un flux régulier de rapports de haut niveau émanant du système des Nations unies et d’agences de développement qui plaident en faveur des petits agriculteurs et de l’agroécologie. De toute évidence, la reconnaissance internationale du fait qu’il s’agisse là du seul moyen pour résoudre la crise alimentaire et climatique avance, mais cela ne s’est pas encore traduit par des mesures réelles sur le terrain, où les paysans sont confrontés à toujours plus de marginalisation et d'oppression.

Voir (viacampesina)

 

Et Pat Mooney, du groupe ETC, d’ajouter : « La chaîne alimentaire industrielle utilise entre 70 et 80 % des terres arables mondiales pour ne produire que 30 à 40 % des aliments que nous mangeons. Pendant ce temps, les paysans, les vrais producteurs alimentaires, sont dessaisis de leurs terres, et de considérables préjudices écologiques en résultent. Il est clair que ce n’est pas comme cela que nous nourrirons la planète.»

10/09/13 Quelques vidéos pédagogiques. Dès lors qu’il est question d’agriculture, on lui associe souvent des qualificatifs comme intensif, productif, au juste prix….

 

Quelques vidéos pédagogiques. Dès lors qu’il est question d’agriculture, on lui associe souvent des qualificatifs comme intensif, productif, au juste prix….
Une agriculture au juste prix, c’est quoi au juste ?
Prenons le dictionnaire
Juste : adjectif masculin singulier.
Signifie : qui est équitable et légitime, qui est pertinent.
Quand les consommateurs font leurs courses, ils veulent des prix abordables, bon marché. De leur côté, les intermédiaires recherchent eux aussi les prix les plus bas.
Et les agriculteurs dans tout cela ? Il faut bien qu’ils vivent de leur travail et bénéficient de revenus corrects. Equation difficile.

Agriculture intensive… oui mais en quoi ?
Prenons le dictionnaire.
Intensif : adjectif masculin, singulier. Signifie : qui atteint un fort rendement grâce à des efforts intenses ou à des moyens considérables. Appliqués à l’agriculture d’aujourd’hui ces «moyens considérables » sont nombreux ! Passons-les en revue…


Qu’est-ce qu’une agriculture productive ?
C’est une agriculture qui produit. Pour quoi ? Pour alimenter l’ensemble des êtres humains vivant sur la planète.Nous sommes 7 milliards aujourd’hui, 9 milliards demain. Ça fait du monde à nourrir. Et on a tous besoin de 200 kg d’équivalent céréales par an pour satisfaire nos besoins. Alors comment faire ?

Voir (ifieldgood)

25/08/13 Les agriculteurs, allez à leur rencontre, avec la carte des lieux de rencontre cet automne.

 

Il est temps de sortir des centres-villes pour aller à la rencontre des paysans !
Et la rentrée s’annonce chargée avec de nombreuses fêtes paysannes, des magasins de producteurs, des marchés, des fermes ouvertes, des conférences, des projections-débats…Des centaines de dates dans toute la France !
Il vous suffit juste de zoomer sur votre département et votre commune pour voir ce qui se passe chez vous !

Lire (enviedepaysans)

 

Et aussi l'occasion pour les agriculteurs d'en rencontrer d'autres ! Soutenez l'agriculture paysanne, ici (enviedepaysans).

01/08/13 Les semences de variétés traditionnelles ne peuvent plus être commercialisées.

 

La Cour de Justice de l’Union Européenne a confirmé le 12 juillet dernier l'interdiction de commercialiser les semences de variétés traditionnelles et diversifiées qui ne sont pas inscrites au catalogue officiel européen. Ecolo (les écolos belges) propose une réforme de la réglementation, qualifiée d'"absurde".
Pourtant, il suffirait d'inclure ces variétés anciennes au catalogue officiel pour les commercialiser en toute légalité. Seulement voilà, elles se trouvent dans le domaine public et après 20 ans, si personne ne les a réinscrit au catalogue, elles en sortent. Il faut pour cela payer assez cher, explique Catherine Andrianne de Semailles. "A cause de cette réglementation, il y a plus de 80% de la biodiversité qui a disparu", dit-elle.

Lire (rtbf)

 

Quand on vous dit que l'Europe n'est plus faite pour défendre/développer/unifier l'Europe mais pour servir des intérêts de grosses entreprises (ici les semenciers) et banques, cela se confirme chaque jour. Alors fi des petites plantes qui étaient là bien avant ces gens.

22/06/13 Nitrates, la France encore condamnée.

 

Il s'agit de pollutions aux nitrates et de l'incapacité de la France de se mettre en conformité avec une directive européenne de 1991. Ce contentieux porte sur une mauvaise protection des "zones vulnérables". Les zones vulnérables concernent 55% des surfaces agricoles selon l'état des lieux révisé fin 2012.

Lire (bretagnefr3)

Malgré les protestations de bonne volonté de la France, celle-ci continue à attribuer des dérogations pour l'extension des élevages porcins. Il y a donc loin des discours à la réalité !

14/06/13 La France veut doubler ses surfaces bio d’ici 2017.

 

Le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a beaucoup d’ambition… pour la filière bio. Le ministre de l’Agriculture a présenté vendredi les grands lignes du plan “Ambition Bio 2017″ qui doit permettre de doubler les surfaces exploitées en mode bio en France d’ici 4 ans, mais aussi d’ « augmenter fortement » la consommation française de produits issus de l’agriculture biologique.
En 2012, la filière représentait plus de 36 700 opérateurs bio (producteurs, préparateurs, distributeurs), plus de 1 million d’hectares engagés en bio sur notre territoire (3,8% de surfaces agricoles utiles) et un marché de 4,1 milliards d’euros en 2012.
160 millions d’euros d’aides à la conversion.
Enregistrant une forte croissance depuis plusieurs années, la filière a ralenti l’année dernière, au gré d’une hausse globale des prix de l’agriculture conventionnelle, mais aussi d’un ralentissement de la croissance de la consommation des produits bio, qui a progressé de seulement 6,6 % l’année passée contre 11,3 % en 2011.

Lire (enviro2b)

01/06/13 Protéger les busards cendrés. Et faire l'unanimité entre agriculteurs et amoureux de la nature.

 

Le Busard cendré se nourrit essentiellement de petits rongeurs et de gros insectes.
Pourquoi le protéger ?
- c'est une espèce rare à l'échelle mondiale qui fait partie de notre patrimoine naturel.
- c'est une espèce utile dans la lutte contre les campagnols.
- c'est une espèce très menacée par les moissons de plus en plus précoces. Contrairement aux autres rapaces qui nichent dans les falaises ou les arbres, le Busard cendré niche au sol, dans les cultures, tout particulièrement dans les céréales. Chaque année, sans le savoir, un nombre considérable de nichées de ce rapace rare serait détruit sans l''intervention des bénévoles.
Comment le protéger ?
Les bénévoles engagés dans cette action doivent :
- réussir à repérer les couples , puis les champs et l'emplacement exact du nid
- déterminer avec précision l'âge des poussins et la maturité de la céréale pour savoir si les jeunes pourront ou non s'envoler avant la moisson.
- contacter l'agriculteur et le convaincre de la nécessité de protéger la nichée
Pendant de longues années, la seule méthode de protection était le déplacement du nid. Celui-ci était déplacé vers une culture plus tardive.
Actuellement la technique du déplacement tend à être remplacée par celle de la cage grillagée beaucoup plus efficace contre la prédation .Elle nécessite une indispensable coopération entre l'agriculteur et l'intervenant et une grande confiance réciproque .

Lire (LPOchampagneardenne)

26/05/13 Des microbes pour remplacer les pesticides ?

 

L'utilisation prometteuse des microbes dans les vignes, efficace mais encore mal comprise, pourrait sortir l'agriculture de l'alternative OGM-pesticides.
Plusieurs travaux internationaux ont récemment été publiés qui font le point sur les différentes options dont pourra bénéficier l'agriculture pour lutter contre les infections et le parasitisme des plantes afin d'en favoriser la production. Globalement, deux méthodes ont été utilisées et souvent l'alternative ne nous est proposée qu'entre les plantes génétiquement modifiées et les pesticides.
Une troisième solution, témoin de la spécificité française, s'est petit à petit fait jour dans la culture du vignoble avec l'utilisation progressive de l'agriculture biologique qui évite pour l'essentiel les pesticides chimiques. Une des particularités françaises a été le développement de vin obtenu par culture en biodynamie.
Il est démontré depuis peu que les microbes qui vivent à la racine des plantes sont susceptibles de les protéger contre les attaques extérieures de virus, de bactéries, mais aussi d'insectes. Il ne faut pas oublier que l'ivermectine, un insecticide antiviral et antiparasitaire puissant, est produit naturellement par des champignons microscopiques de l'environnement. Dans un travail récent, il a été montré que la transplantation des microbes présents aux racines d'une plante résistant naturellement aux insectes dans un autre terrain permettait de transmettre cette résistance aux plantes semées dans le terrain ainsi fertilisé.

Lire (lepoint)

Vous vous rendez compte M'ame Michu ? V'la maintenant les écolos qui veulent mettre les ouvriers de l'agrochimie au chômdu !!

11/05/13 De l'uranium épandu dans les champs. Parce qu'il y en a dans les engrais et trop cher à éliminer.

 

Saviez vous que des tonnes d’uranium seraient déversés chaque année dans les champs, sans que les consommateurs et les agriculteurs n'en soient tenus informés ?
C’est ce que révèle le documentaire d’Arte « Vers une famine planétaire – L’épuisement du phosphore ».
Les engrais ont comme ingrédient essentiel, le phosphate, forme minérale du phosphore. Depuis 1950 il est massivement utilisé pour assurer ou garantir des rendements agricoles.
Un pic alarmant de consommation est de nos jours atteint, exactement comme pour les hydrocarbures. Le phosphate risque de manquer et faire exploser les prix alimentaires, et avec eux le nombre d’affamés.

Lire + vidéo (idealmag)

 

Nous apprenons, renseignements pris, qu'il s'agirait de 150 milligrammes par kilo d'engrais et qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat (pas plus que dans les cendres de charbons). Pas plus ou autant, cela dépend du point de vue (les doses cumulées, par exemple).

01/05/13 3 pesticides suspendus pour 2 ans. L'Europe est bien obligée de tenir compte des abeilles.

 

Les produits concernés sont des nicotinoïdes. C'est une 1ère bonne nouvelle : a) il n'y a pas que l'argent et les silences ou mensonges des fabricants. b) il n'y a pas que des humains sur cette planète, les autres espèces ont aussi droit de vie.

Ce b) est bien sûr biaisé puisque les abeilles (sauvages ou domestiques) travaillent gratuitement pour nous, mais c'est un 1er pas vers la reconnaissance de l'écologie : un écosystème est un tout et y faire n'importe quoi finit toujours par des effets désastreux.

Encore bien sûr, tout n'est pas parfait puisqu'il y a des dérogations car les méthodes actuelles de culture sont trop éloignées d'une systémique équilibrée.

Lire (scienceetavenir)

 

Mais voir aussi : Quand le ministère de l’agriculture protège des pesticides dangereux. Lire (jdle).

30/04/13 Plus de 40 pesticides illégalement autorisés en France.

 

Génération Futures accuse la Direction Générale de l’Alimentation d’être restée sourde aux informations transmises par les autorités sanitaires sur les dangers de plus de 40 pesticides autorisés illégalement. L’association va déposer plainte pour mise en danger de la vie d’autrui et demande au gouvernement de retirer ces pesticides dangereux.

L’association écologiste « dénonce, sur la base de données tangibles, des irrégularités graves qui ont permis le maintien au marché de plus de 40 pesticides dangereux qui devraient être interdits ou avoir des usages restreints ! ». Génération Futures annonce qu’elle va déposer plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, et qu’elle demandera au ministère de l’Agriculture le retrait des AMM problématique et fera un recours pour carence fautive de l’Etat.
Générations Futures a obtenu la copie de courriers de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation dans lesquels l’Anses attire plusieurs fois l’attention de la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) sur certaines « anomalies » concernant un grand nombre d’Autorisations de mise sur le marché (AMM) de pesticides. Constatant des « irrégularités graves », Générations Futures interrogent les pouvoirs publics.

Lire (enviro2b)

19/04/13 En Europe, 3% des propriétaires terriens possèdent 50% des terres.

 

La concentration et l’accaparement des terres n’adviennent pas seulement dans les pays en développement ; en effet, ces deux phénomènes ont aussi cours en Europe aujourd’hui.
Le rapport du réseau Coordination Européenne Via Campesina et Hands off the Land révèle que l’un des moteurs principaux de la concentration et de l’accaparement des terres en Europe sont les subventions versées dans le cadre de la politique agricole commune ; celles-ci favorisent explicitement les grandes exploitations, marginalisent les petites fermes et bloquent l’installation d’agriculteurs potentiels. En Espagne, par exemple, en 2009, 75% des subventions ont été touchées par 16 % des plus grands producteurs.

Lire (farmlandgrab)

Il n'y a pas qu'en Europe que le phénomène se généralise, lire2 (farmlandgrab) l'exemple du Sénégal.

Ce ne sera donc plus les populations qui décideront des cultures dont elles ont besoin, on peut donc s'attendre à des catastrophes de plusieurs ordres : famines, chantages, flambées des prix, OGM, pollutions par les pesticides et engrais, ... si rien n'est fait très vite.

15/04/13 Les abeilles sauvages jouent un rôle capital dans la quantité et la qualité des récoltes produites dans l’agriculture à travers le monde. Elles sont en rapide déclin, et il devient urgent de les protéger.

 

Jusqu’ici, on considérait que l’abeille domestique, Apis mellifera, était l’insecte pollinisateur le plus efficace pour les plantes cultivées. Et qu’elle jouait donc un rôle essentiel dans le rendement des cultures à travers le monde.
Une étude publiée le 28 février 2013, dans le très respecté Science Magazine, remet en cause la suprématie de nos petites abeilles à miel dans ce domaine.
Lucas Garibaldi, de l’université de Rio Negro, en Argentine, Alexandra Klein, de l’université de Lüneburg, en Allemagne, et leurs collaborateurs du monde entier, ont étudié l’action des pollinisateurs sur 41 systèmes de cultures dans 600 champs répartis sur les cinq continents.

Les espèces choisies incluaient café, coton, concombre, amande, pastèque, sarrasin, fraise, kiwi, etc., et différentes sortes de graines et de noix couramment cultivées à travers le monde. Et les pratiques culturales employées allaient de la monoculture intensive à l’agriculture traditionnelle.
Dans chaque champ, les biologistes ont évalué la diversité des polllinisateurs – abeilles domestiques, abeilles sauvages, coléoptères, mouches et papillons présents sur les sites - et le nombre de fleurs qu’ils butinaient. Ils ont aussi mesuré la quantité de pollen déposé sur chaque fleur, et la fructification – c’est-à-dire, le nombre de fleurs fécondées qui vont réellement donner un fruit par la suite. Enfin, ils ont analysé l’énorme quantité de données ainsi recueillies.
Résultat : Plus souvent une fleur est visitée par les pollinisateurs sauvages (essentiellement, par des abeilles sauvages), et plus elle a de chance de produire un fruit et des graines par la suite. Et ce, dans 100% des cas, quel que soit le type de culture étudié.

Ça vous paraît évident ? Et bien ça ne l’est pas ...

Lire la suite (pollinis)

Lire2 (pollinis)

 

Voici donc une étude de plus qui démontre que l'espèce humaine ne peut faire ce qu'elle veut sur cette terre.

Et pendant ce temps, les groupes chimiques Syngenta et Bayer se livrent à "un lobbying effréné" pour empêcher la suspension de trois pesticides soupçonnés de décimer les populations d'abeilles. Lire (7sur7.be).

21/03/13 La France et L'UE veulent relancer la production de protéines végétales pour diminuer les importations.

 

La France et l'Union européenne réfléchissent à la mise en place de mesures pour relancer la production locale de légumineuses. Le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll a annoncé un futur plan protéines. Récemment, l'Autriche a proposé de valoriser leur intérêt environnemental dans le cadre de la politique agricole commune. C'est également ce que propose le commissariat général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAER) dans un rapport sur la luzerne, publié le 5 mars.
"Les mesures en faveur du développement des légumineuses fourragères ne doivent pas concerner seulement la luzerne déshydratée, mais être étendues à l'ensemble des prairies artificielles dont près des deux tiers sont dans des exploitations d'élevages. Même si on assiste depuis le début des années 2000 à un regain de l'intérêt pour les légumineuses fourragères, les exploitations d'élevage ayant des prairies artificielles restent très minoritaires (moins de 10%)", précise le rapport du CGAER.

Lire (actuenvironnement)

 

Un autre avantage, non abordé dans cet article, est l'amélioration de la rotation des cultures. Donc une amélioration des pratiques agricoles pour une meilleure qualité des sols.

13/03/13 1000 vaches et 750 veaux dans une ferme, c'est faisable ? Il paraît que oui.

 

C'est un projet initié par un ancien du tunnel sous la Manche. Le problème est qu'on ne gère pas du bétail comme on gère un chantier, ici on est dans le vivant, et vous savez quoi ? Il conviendrait même de considérer le lait et la viande comme un sous produit, un des objectifs étant de produire du méthane !

L'association Novissen (NOs VIllages Se Soucient de leur ENvironnement) s'opposent à cette installation dans la Somme : alors que nous savons que la pollution des terres agricoles (et donc des rivières et nappes phréatiques) par une grande concentration d'animaux, ce projet gigantesque aura besoin de dépenser du carburant supplémentaire (il faut amener l'alimentation aux bêtes, dans une exploitation normale ce sont les bêtes qui vont à la pâture). Pour ne parler que de ça c'est le monde à l'envers, allez voir le site de l'association, c'est édifiant.

 

De plus, nous aimerions un bilan énergétique complet, car produire du méthane (injecté dans le réseau de gaz ou transformé en électricité) à tarif majoré et utiliser des carburants fossiles détaxés (tracteurs, trajets supplémentaires des employés, des aliments, des digestats, ...), il semble qu'il y ait une arnaque quelque part.

12/03/13 La pêche, l'exemple des mesures absurdes et inefficaces.

 

Le secteur de la pêche ne fait en effet pas exception à la morosité économique ambiante. Alors qu’en Europe, seul un petit nombre de flottes de pêche sont rentables, la grande majorité ne l’est pas malgré les subventions qu’elle reçoit. En France, un tiers des revenus des entreprises de pêche provient d’aides publiques en tout genre, européennes et françaises, y compris sous la forme d’exonération de la taxe sur les carburants. Autant dire que sans ce soutien financier, le secteur de la pêche meurt. S’il semble légitime que les gouvernements s’attellent à sauver un secteur qui chute, continuer d’appliquer les mêmes méthodes que celles qui l’ont conduit à la faillite n’est certainement pas la meilleure solution. C’est même ce qu’Einstein appelait la folie.

Trente ans de mauvaise gestion nous ont conduits à la surexploitation systématique des stocks de poissons. Pendant vingt ans, les gouvernements ont, si l’on peut dire, « géré » la pêche comme si elle était une ressource inépuisable ; puis, pendant les dix années suivantes et après s’être rendu compte de leur erreur, ils ont utilisé l’argent public pour non pour s’attaquer aux origines du problème et rectifier leur bévue, mais pour amortir à coup de solutions de fortune, la chute inéluctable d’un secteur naufragé. S’ils travaillaient dans le secteur privé, nul doute que ces décideurs politiques seraient au chômage aujourd’hui encore, car leur système de gestion a consisté à engloutir en quelques décennies à la fois les intérêts annuels et l’ensemble du capital des ressources qu’ils étaient censés gérer.

Pour remédier à cette situation et en finir avec la dépendance du secteur de la pêche sur les aides publiques, la Commission Européenne a proposé de remanier la façon dont cet argent doit soutenir le secteur de la pêche et a ainsi supprimé les mécanismes qui se sont révélés inefficaces, en particulier ce système de financement de la destruction des navires. Mais plusieurs Etats membre, dont la France, s’y opposent farouchement et se battent âprement contre la Commission pour ne surtout rien changer au système actuel. Le Parlement européen suit le mouvement et va même jusqu’à demander la réintroduction d’aides à la construction des navires, lesquelles avaient été supprimées il y a plus de dix ans.

Lire (goodplanet)

La folie, on vous dit. Et tout est comme ça : depuis  10 ans on n'a qu'un mot à la bouche, "la croissance, la croissance, la croissance". La pêche nous démontre que la terre est ronde et pas infinie !

11/03/13 Limitation des subventions aux exploitations, que penser ? (Hervé Kempf)

 

...  Les subventions touchées par nos frère et sœur le prince Albert de Monaco et la reine d'Angleterre pour leur admirable activité agricole seraient excessives.

... La Commission européenne veut plafonner à 300 000 euros par exploitation le montant maximum des subventions agricoles. C'est déjà le premier pas vers le communisme ! Eh bien, ces écolos voudraient plafonner ce montant à 100 000 euros ! Je défaille... S'appuyant sur une étude menée avec Supagro Montpellier (il faut la privatiser, celle-là), ils affirment que ce seuil de 100 000 euros ne concernerait que 30 000 exploitations en Europe, sur treize millions de paysans, et permettrait d'économiser près de 7 milliards d'euros, qu'on pourrait utiliser à encourager les petites et moyennes exploitations et l'agriculture écologique.

Lire (lemonde)

 

Dans notre canton rural (plaine jurassienne), un seul agriculteur dépasse le seuil de 100 000 €. Donc peu de changement pour un agriculteur "normal", ils sont même souvent sous les 50 000 €.

Si vous voulez connaître les montants alloués dans votre région, c'est ici (télépac). Mode d'emploi si vous n'êtes pas inscrit : cliquez en bas de page (données 2010 ou 2011), puis entrez juste le code postal désiré, et enfin validez sur "chercher" en bas de page.

 

08/03/13 Agroécologie (suite) l'Inra donne son avis. Assez pondéré mais encourageant.

 

L'Inra a elle-même inscrit en 2010 l'agro-écologie comme priorité de recherche. Que recouvre ce terme ?
Jean-François Soussana : L'agro-écologie recouvre plusieurs sens. Ce terme est apparu dans les années trente, pour définir une nouvelle discipline scientifique, au carrefour entre l'agronomie et l'écologie. Quelques décennies plus tard, dans les années soixante, en réaction à la révolution verte, à l'intensification, à la spécialisation et à l'industrialisation de l'agriculture, l'agro-écologie a été redéfinie, notamment en Amérique latine, comme un mouvement social, une révolution nécessaire des pratiques.
Aujourd'hui, l'agro-écologie est un domaine de recherche important, en pleine croissance. Ce terme est peu utilisé dans les travaux scientifiques mais nous avons décompté au moins 33.000 publications qui abordent cette science. Depuis 2010, nous l'avons placé comme priorité de recherche dans notre document d'orientation. Nous avions beaucoup d'équipes qui travaillaient de manière dispersée sur ces problématiques, nous avions besoin d'un programme fédérateur. Il s'agit de renforcer la convergence entre sciences agronomiques et sciences de l'écologie et de la biodiversité.
Ce n'est pas un retour vers le passé. L'objectif est de mieux comprendre les systèmes biologiques afin d'améliorer les pratiques mais aussi de mettre à la portée des agriculteurs des technologies modernes. Ainsi, à court terme, nos travaux ont permis la mise à disposition de technologies pour diagnostiquer les maladies des plantes mais aussi pour réguler l'irrigation via des images satellites (Sentinelle 2). A moyen terme, les apports peuvent être génétiques. Nous avons déjà homologué des blés "bas intrants", des blés pour l'agriculture biologique… Enfin, à plus long terme, il s'agit d'imaginer une agriculture à l'échelle d'un paysage, qui prend en compte les services écosystémiques, qui les valorise et qui transforme peu à peu le rôle de l'agriculteur.

Lire (actuenvironnement)

05/03/13 Le ministre de l'agriculture se prononce pour l'agroécologie. Surprenant ou réaliste ?

 

Stéphane Le Foll : "J’ai choisi une autre voie, l’agroécologie", c'est le titre de l'article de Terra Eco. La commission Agriculture du Parlement européen vient de voter des textes peu contraignants en matière d’environnement. Est-ce à dire que la PAC (politique agricole commune) verte n’aura pas lieu ? C’est le signe que le verdissement de la PAC à l’échelle de 27 pays n’est pas simple. Mais nous allons continuer à le défendre.

Lire (terraeco, article payant profitez-en pour vous abonner, 3€ par mois).

 

En ce qui nous concerne, c'est une immense mais agréable surprise. Bien sûr, en tant que ministre il doit gérer l'agriculture conventionnelle (pour ne pas dire industrielle), se rendre compte qu'elle ne pourra pas répondre aux problèmes de crise environnementale, énergétique, alimentaire, sanitaire et tout et tout, bref être diplomate.

Cette nouvelle d'une volonté de changement de cap est si importante qu'exceptionnellement nous vous proposons de télécharger l'article entier (en pdf, 1 page).

Télécharger

02/03/13 Salon de l'agriculture, qu'y a-t-il derrière la façade ?

 

Le salon bat son plein, on nous montre du beau matériel, un beau cheptel, de beaux produits. Mais est-ce représentatif de la réalité ?

 

- Fabrice Nicolino nous montre les conséquences pour les consommateurs du scandale alimentaire qui s'annonce.

Que se passe-t-il vraiment dans l'univers de la viande industrielle ? Et que nous fait-on manger, de gré ou de force ? Avant d'essayer de répondre, il est bon d'avoir en tête deux études récentes.
La première, publiée en 2011, montre la présence dans le lait - de vache, de chèvre ou d'humain - d'anti-inflammatoires, de bêtabloquants, d'hormones et bien sûr d'antibiotiques. Le lait de vache contient le plus grand nombre de molécules.
La seconde, qui date de 2012, est encore plus saisissante. Une équipe de chercheurs a mis au point une technique de détection des résidus dans l'alimentation, en s'appuyant sur la chromatographie et la spectrométrie de masse.
Analysant des petits pots pour bébés contenant de la viande, ils y ont découvert des antibiotiques destinés aux animaux, comme la tilmicosine ou la spiramycine, mais aussi des antiparasitaires, comme le levamisole, ou encore des fongicides.

Lire (lemonde)

 

- Et personne ne veut avouer ouvertement que la plupart du bétail est nourri aux OGM. .... « On va sortir par le haut de cette crise (le horse-gate, scandale de la viande de cheval), on va prendre les devants et dire qu’on n’a rien à cacher », se félicite Dominique Langlois, le patron d’Interbev, l’interprofession du bétail et de la viande. Malheureusement pour lui, nous lui avons posé la question qui tue, sans imaginer qu’il oserait une telle mauvaise foi. Ce digne successeur de Jacques Borrel feint d’ignorer que la France importe plusieurs millions de tonnes de tourteau de soja, pour fournir à notre bétail sa ration de protéines.
.... Mais il faut avouer qu'il y a une excuse en forme de cercle vicieux d'un éleveur de porc : « J’ai discuté avec Carrefour qui était intéressé pour avoir de la viande non OGM, et me proposait 2 centimes supplémentaires par kilo si je nourrissais mes porcs avec du soja non OGM. Mais ça me coûtait 3 ou 4 centimes en réalité, donc j’ai refusé. Je ne vais quand même pas payer de ma poche pour la grande distribution. »

Lire (rue89)

02/03/13 Changer de cap, plafonner les aides de la PAC. Par José Bové.

 

La vielle PAC est sclérosée et il est plus que temps de la réformer.

Une PAC plus juste passe par une meilleure répartition des aides entre les bénéficiaires dans les pays. Le plafonnement à 300 000 euros proposé par la Commission ne suffit pas à rebattre les cartes : cette mesure ne concerne qu’une poignée de producteurs agro-industriels. A 300 000 euros d’aides par an, pas étonnant qu’ils soient “compétitifs” et puissent s’agrandir aux dépens de leurs voisins ! Pas étonnant aussi que face à ces subventions massives, les produits BIO restent inaccessibles pour beaucoup.

La réforme passe par une répartition équitable des fonds publics : une dégressivité des aides dès 20 000 euros et un plafonnement à 100 000 euros. La démocratie ne s’arrête pas je jour où l’on glisse un bulletin dans l’urne. Cette proposition ne passera pas sans une mobilisation forte des citoyennes et des citoyens. Ecrivez à vos députées et députés, appelez-les, interpellez-les pour exiger qu’il vote un plafonnement des subventions publiques à 100 000 euros. Les coordonnées de vos députés sont accessibles ici :  http://www.europarl.europa.eu/meps/fr/search.html

Nous avons 15 jours pour changer de cap. Nous avons 15 jours avant les vote du Parlement Européen sur la Réforme de la PAC.  Nous avons 15 jours pour convaincre, chiffres à l’appui, de soutenir l’agriculture familiale et de proximité. Ci-joint un document comparant les redistributions du plafonnement à 300 000 euros et le nombre de fermes impactées à ceux de plafonnement à 100 000 euros : Time has come for a fairer CAP

L’heure est venue d’une PAC plus juste ! José Bové

Lire (josebove) mais le texte intégral est ci dessus.

23/02/13 Aux USA, 80% des antibiotiques sont destinés aux animaux. Seraient-ils tous malades ?

 

The Pew Charitable Trusts a pris les chiffres de l’agence sur l’utilisation des antibiotiques dans les élevages et les a comparés à des données sur l’utilisation des antibiotiques pour les êtres humains – le tout rassemblé dans le graphique ci-dessous. Il est remarquable de constater que, tandis que l’utilisation d’antibiotiques chez l’Homme s’est stabilisée au-dessous de 9,3 milliards d’euros par an, les fermes d’élevage ont utilisé de plus en plus de médicaments chaque année et leur consommation atteint un niveau record de près de 34 milliards d’euros en 2011. En résumé, l’industrie de l’élevage consomme désormais près des quatre cinquième des antibiotiques utilisés aux États-Unis, et son appétit pour ces derniers n’est pas éteint.

Des bactéries de plus en plus fortes :
Il n’est pas étonnant que, lorsque l’on entasse des centaines et des dizaines d’animaux ensemble et qu’on leur injecte des doses quotidiennes élevées d’antibiotiques, les bactéries qui vivent sur et à l’intérieur de ces animaux s’adaptent et développent une résistance face à ces derniers. Pew a compilé d’autres données, les derniers résultats de la FDA issu du National Antimicrobial Resistance Monitoring System (système national de surveillance de la résistance aux microbes). Ce dernier achète des échantillons de produits issus de viande et les soumet à un test de bactériologique. Encore une fois, les résultats donnent à réfléchir. En voici quelques faits marquants :
• Environ 78% de la salmonelle retrouvée sur la dinde hachée a résisté à au moins un antibiotique et 50% ont résisté à trois ou plus. Des chiffres en hausse par rapport à 2010.
• Près des trois quarts de la Salmonella trouvée sur la poitrine de poulet vendue au détail étaient résistantes à au moins un antibiotique. Environ 12% des poitrines de poulet et de dinde étaient contaminés par la bactérie Salmonella.
• La résistance à la tétracycline [un antibiotique] est en hausse chez les Campylobacter retrouvés sur le poulet. Environ 95% des morceaux de poulet étaient contaminés par la Campylobacter, et près de la moitié de ces bactéries étaient résistantes à la tétracycline. Une augmentation par rapport à l’année précédente et à celle de 2002.

Lire (greenetvert).

L'administration généralisée d'antibiotiques aux animaux n'est pas l'apanage des USA, en Europe aussi, elle revient à sélectionner les souches bactériennes les plus résistantes. Et malheureusement si celles ci passent à l'homme, ...

21/02/13 Les pesticides dans les cheveux des viticulteurs et des riverains.

La France reste le premier utilisateur de pesticides en Europe avec 62700 tonnes de substances actives vendues en 2011. Malgré le lancement du plan Ecophyto en 2008, et l’objectif affiché de réduction de 50% des pesticides en 10 ans ainsi que l’exclusion des substances les plus dangereuses, la consommation de pesticides (NODU) a augmenté entre la période de 2009-2010 et la période 2010-2011 de 2.7% (1) et les professionnels, comme les amateurs ou les consommateurs, sont toujours exposés à des substances pouvant être perturbatrices du systèmes endocrinien, des neurotoxiques ou encore des cancérigènes possibles. Avec 783 milliers d’hectare en 2011, la vigne représente 3.7% de la Surface Agricole Utile mais elle consomme à elle seule environ 20% des pesticides (en masse) dont une majorité de fongicides (80%).
Les résultats (de l'enquête APAChe) ont permis de mettre en évidence ce que l’on pouvait craindre:
11 fois plus de résidus de pesticides en moyenne chez les salariés viticoles que chez les non professionnels habitant loin de vignes (6,6 pesticides en moyenne contre 0.6) !
4 des 15 salariés viticoles présentent 10 pesticides différents !
5 fois plus de résidus de pesticides en moyenne chez les non-professionnels de la vigne habitants près des vignes que ceux habitant loin des vignes (3 résidus de pesticides en moyenne trouvés chez les premiers contre 0,6 pour les seconds).
74 % des pesticides actuellement autorisés sur vigne de la liste, établie pour l’enquête, et recherchés ont été retrouvés au moins une fois chez les personnes testées !
Un produit interdit, le diuron, a été retrouvé chez un professionnel.
Plus de 45% des molécules retrouvées sont classées cancérigènes possibles en Europe ou aux USA !
Plus de 36% des molécules retrouvées sont suspectées d’être des perturbateurs endocriniens (PE).
Lire (generationsfutures)

15/02/13 EELV publie le livre vert des écologistes sur l'agriculture (à télécharger).

 

NOTRE PACTE POUR UNE AGRICULTURE ÉCOLOGIQUE
Notre agriculture est dans une impasse, c’est une banalité de le dire. La plupart des
agriculteurs hélas le vivent tous les jours, et, pour un grand nombre d’entre eux,
sombrent dans le désespoir. Même s’il est utile de rappeler la situation actuelle, et les
causes de cette impasse, ainsi que ses responsables et ses profiteurs, il est surtout
nécessaire et urgent d’en sortir. Ensemble, et non les uns contre les autres. Avec les
efforts de tous, mais dans une autre direction bien sûr. Il s’agit donc ici de proposer
cette autre direction, de montrer que l’écologie, loin d’être l’ennemi « punitif » que
caricaturent trop de responsables agricoles, est au contraire sinon toute la solution, en
tous cas le chemin, et ne se borne pas à un maquillage vert. Le chemin que nous
proposons est un chemin d'expériences et d’espoir avec des enjeux et des perspectives
claires pour les agriculteurs, mais aussi pour nos territoires, pour l’agro-alimentaire,
pour l’activité et l’emploi, pour la nature enfin, que nous avons bien abîmée depuis 60
ans d’agriculture industrielle… et dont nous avons besoin pour vivre !

Télécharger (pdf,32 pages).

 

1 Des objectifs et des principes, à la base de notre action : Refonder le pacte entre agriculture et société consiste à définir la manière dont la société s’inscrit dans son territoire et son environnement. L’objectif est de passer d’un modèle agricole et alimentaire européen productiviste et industriel à un modèle productif, conçu avec les paysans par et pour les consommateurs européens et non plus vers l’exportation sur des marchés mondiaux artificiels et très perméables à la spéculation financière, destructeurs des économies paysannes des pays en développement. Il s'agit d'utiliser les aides publiques de manière juste et équitable ...

 

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Autre sujet : Aux USA, la concentration du marché des semences "a abouti à une forte augmentation du prix des graines", affirme le rapport. Entre 1995 et 2011, le coût moyen des semences de soja a grimpé de 325%, le coton s'est envolé de 516%, le maïs de 259%. Les cultures génétiquement modifiées sont aujourd'hui dominantes aux Etats-Unis, rappelle l'étude : elles concernent 93 % des récoltes de soja, 88 % du coton, 86 % du maïs. Lire (lemonde).

13/02/13 Phosphore, une crise invisible. Agriculteurs, nutritionnistes et médecins devraient prendre du souci !

 

Le phosphore est indispensable à l’agriculture moderne. On lui doit le pain dans notre assiette et les haricots sous notre beurre. Mais les experts sonnent l’alarme : les gisements s’épuisent. Il faut commencer à rationner, à réutiliser et… à réfléchir! Car sans phosphore, c’est la fin des haricots!

Le phosphore est un minéral extrait de roches disponibles en quantité finie dans la croûte terrestre. On le retrouve dans une poignée de mines situées principalement au Maroc et en Chine. Des experts comme Mohamed Hijiri, chercheur à l’Institut de recherche en biologie végétale, lancent un avertissement : une pénurie aux répercussions mondiales nous guette. Ce dernier a tiré la sonnette d’alarme à la toute première édition du TEDxTalk1 tenue à l’Université de Montréal. « Pourquoi j’en parle? Parce que personne n’en parle,et il n’y a pas desubstitut au phosphore. C’est un nutriment essentiel à la vie, un constituant de base de l’ADN. Il sert à la communication
cellulaire et au stockage de l’énergie dans les cellules. » Si rien n’est fait, plusieurs experts croient que cette crise silencieuse sera une des plus importantes du siècle.

Télécharger (pdf, 3 pages).

 

Oui, le phosphore "en trop" n'est pas récupéré dans les stations d'épurations (phosphore des urines, par exemple). Et le phosphore "en trop" d'origine agricole vient augmenter la pollution aquatique. L'article plaide pour une gestion "circulaire".

01/02/13 Pesticides, il n'y a pas que les abeilles qui trinquent, les batraciens aussi.

 

Selon une étude germano-suisse, l'impact des pesticides sur les grenouilles et autres amphibiens est alarmant et sous-estimé.
Les amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons, salamandres, etc.) subissent depuis bon nombre d'années un rapide déclin à l'échelle du monde entier. Les scientifiques débattent encore des facteurs de ce déclin et de leurs poids respectifs : maladies, changement climatique, pollution, disparition des habitats, etc. Des chercheurs allemands et suisses viennent d'apporter un élément important à ce débat. Ils ont montré sur de jeunes grenouilles rousses (Rana temporaria, une espèce européenne commune) que l'exposition à des pesticides conduit à une forte mortalité des batraciens, allant de 40 pour cent après sept jours à 100 pour cent après une heure, selon le produit testé. Lire (pourlascience).

 

Remarquez que la plupart des revues scientifiques grand public prennent de plus en plus position pour l'écologie et l'environnement, ce n'est que l'objectivité scientifique qui en est la cause. Grand merci à leur intégrité.

29/01/13 Réforme de la PAC, le rêve écologiste envolé ?

 

Le verdissement de la PAC n’aura pas lieu. Ou si peu. Jeudi 24 janvier, la Commission agriculture et développement rural du Parlement européen a voté sur le projet de réforme de la PAC 2014-2020. Le texte adopté valide bien le principe de conditionner 30 % des aides directes reçues par les agriculteurs au respect de mesures environnementales.

Mais les critères d’éligibilité ont été fortement élargis. Initialement, trois conditions étaient posées : la diversification des cultures (au moins 3), le maintien de prairies permanentes et la présence de réservoirs écologiques (7 % des terres). Et seules les exploitations bio, de très petite taille ou situées sur une zone de protection des oiseaux pouvaient s’extraire de ces critères et bénéficier malgré tout des aides.

Mais les contraintes de diversification ont été réduites par les parlementaires. Seront désormais éligibles aux aides vertes les agriculteurs engagés dans des mesures agroenvironnementales, en zone Natura 2000, ou qui disposent de 75 % de prairies.

Lire (terraeco).

25/01/13 1000 colonies d'abeilles sont décimées en France par jour.

Les derniers chiffres de l'Institut de recherches publiques FranceAgrimer, dépendant directement du Ministère de l'Agriculture, sont effarants :
Plus de 1 000 colonies d'abeilles sont décimées en France... CHAQUE JOUR !
En seulement 6 ans, le nombre d'apiculteurs aurait chuté de plus de 40 % ! Et ce serait « directement corrélé à la disparition des abeilles » d'après France Agrimer 1.
C'est une véritable révolution silencieuse et tragique que nous sommes en train de vivre.
La majeure partie de ce que nous cultivons aujourd'hui et consommons au quotidien est en danger : tomates, courgettes, melon, pastèque, fraises, pommes, abricots, cassis, mûres, choux, oignons, poivrons, poireaux, persil, tournesol...
Les abeilles ne font pas uniquement du miel. Elles sont une humble et gigantesque force de travail, pollinisant 80 % des plantes à fleurs sur terre, et près de 90 % des plantes que nous cultivons. Il n'existe aucune alternative, ni technique, ni scientifique, pour les remplacer 2.
Sans elles, c'est l'alimentation de toute la population qui est menacée ! Sans parler de millions d'espèces d'insectes, d'oiseaux et de mammifères qui dépendent directement de ces plantes pour se nourrir. Lire (mediapart).

21/01/13 Directive "Nitrates", l'intérêt général prévaut sur celui des agriculteurs. Article FNE (France Nature Environnement).

 

Le 16 janvier 2013, en pleine période de campagne pour les élections aux chambres d’agriculture, les adhérents de la FNSEA sont appelés à manifester pour la journée nationale d’action intitulée « Laissez nous faire notre métier, nous sommes les experts de la terre ». En toile de fond de cette manifestation, un rejet des réglementations environnementales, notamment sur le sujet chaud des nitrates. Entre les intérêts particuliers d’une profession et l’intérêt général, France Nature Environnement rappelle les priorités.


Un retard qui va coûter cher à la France
La France est avec la Grèce la seule nation européenne qui est menacée par Bruxelles faute de pouvoir répondre aux objectifs de qualité de l’eau.
Des assouplissements au détriment de l’environnement
De nombreux assouplissements ont déjà été mis en œuvre ces dernières années : relèvement des seuils d’autorisation pour les élevages intensifs de volailles et bovins, suppression des enquêtes publiques pour les regroupements d’installations, augmentation des plafonds d’épandage de lisier. Rappelons qu’un millier de captages a été abandonné en France ces dernières années et qu’une quinzaine de départements est touchée par les marées vertes. Il est indispensable que l’Etat protège l’eau et applique enfin la directive européenne de 1991. Nous en sommes aujourd’hui à la fin du quatrième programme d’action et les dernières évaluations montrent une progression de la pollution par les nitrates.


L’intérêt général passe avant les intérêts particuliers
Directive nitrates, moratoire sur le stockage de l’eau, installations classées pour la protection de l’environnement : les trois « monstres administratifs » remis en cause par la FNSEA sont avant tout des règlements visant à protéger l’intérêt général. L’amélioration de la qualité de l’eau que l’on boit, la disparition des marées vertes et la préservation des milieux aquatiques relèvent de l’intérêt général. Il est donc logique que l’Etat réglemente dans ce sens et non en suivant les recommandations de l’un des syndicats agricoles, qui par définition, prétend défendre avant tout les intérêts d’une partie de la profession. Lire (cdurable).

11/01/13 Petite revue de presse, par Dominique Guizien.

- Afrique du Sud. Affrontements entre police et ouvriers agricoles
- Brésil: des indiens menacés d'expulsion lancent un appel désespéré
- 2012, année la plus chaude aux Etats-Unis
- Un nouveau rapport examine les risques liés à un réchauffement climatique de 4 degrés d’ici la fin du siècle
- Le Forum économique mondial pointe la vulnérabilité grandissante de notre monde
- La PAC : petite rétrospective bien utile. 50 ans de Pac en treize dates
- L’agroalimentaire veut étoffer son menu à l’export.

Comme c'est l'équivalent de 5 articles, on vous les présente à part :

22/12/12 La Bretagne deviendrait-elle une république porchère ?

Nous avons reçu ce texte que nous diffusons volontiers :

 

Suite a manif d'une centaine d'agriculteurs fnsea chez le president de sauvegarde du penthievre Andre Ollivro, militant bien connu contre les algues vertes dans le pays briochin, YM LeLay a rédigé ce beau texte que je vous transmets :
(Les agriculteurs entendaient protester contre l'habitat d'Andre, soit disant illégal. Celui-ci a reçu le soutien de la maire de sa commune, par contre aucun autre élu n'a réagit .)

"Bretagne, république porchère
La Bretagne n’a pas de bananes, mais elle a des cochons. Et comme avec les bananes jadis, s’est construit un gouvernement d’une région où l’argent des cochons, et leurs frères poulets et bovins, l’emporte sur les droits des citoyens. Hier s’est déroulée une bien curieuse manifestation à Hillion. Un homme a été jeté à la vindicte populaire par 150 exploitants de ces animaux martyrisés du hors sol. Ils s’en sont pris à ses intérêts personnels, lui reprochant l’illégalité d’une construction privée. Depuis quand en République une bande de braillards dit le droit ? De quoi sont-ils juges ? Ont-ils même écouté la maire de la commune qui leur donnait tort en leur disant que Monsieur Ollivro est dans les normes ? Ils en avaient que faire, puisqu’ils se proclamaient de fait tribunal populaire. Tribunal populaire, voilà un mot qui fait froid dans le dos. L’histoire parle. Ce n’est pas encore les pogroms ni la nuit de cristal, mais c’est déjà du registre de l’émeute contre les biens privés d’une personne. Imagine-t-on une manifestation contre un voisin parce qu’on contesterait la propriété de ses biens ? Imagine-t-on une société où n’importe qui se fait juge à la petite semaine et réclame avec quelques amis les fruits de son jugement ?

C’est pour éviter ce chaos social que la République existe. Et la République dit que seuls ses Tribunaux rendent justice. Si ces émeutiers de l’agro-business reprochaient à Monsieur Ollivro de ne pas respecter le droit, alors qu’ils saisissent ces tribunaux ! C’est d’ailleurs très précisément ce qu’il fait quand il juge avec son association que leurs exploitations ne sont pas aux normes. Et c’est bien parce qu’il obtient souvent gain de cause devant les tribunaux, qu’ils étaient là à lui reprocher de ne pas les laisser polluer tranquillement les rivières et la mer, au mépris des lois de la République et du bien commun !

La république porchère, qui est la négation même de la République commence là. Mais elle a besoin pour prospérer de la démission des gouvernants, l’amnésie des élites et le brouillage des médias. Dans n’importe quelle région de France et d’Europe, il se serait trouvé au moins une poignée d’élus pour condamner ce coup de force contre la démocratie.
En avez-vous entendu un en Bretagne ? Dans n’importe quelle région de France et d’Europe, il se serait trouvé une personnalité publique quelconque pour dénoncer ces faits. On attend toujours cette voix. Dans n’importe quelle région de France et d’Europe, au moins un média aurait signalé avec force ces dérives démocratiques. Qu’avons-nous su à travers les informations qu’ils nous donnaient, si ce n’est que des exploitants de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs accusaient M. Ollivro de n’être pas dans les normes, sans dire qu’ils avaient tort et que ce n’était pas eux de juger. Se faisant les porte-voix des organisateurs de cette manifestation séditieuse, ils la réduisaient paresseusement à un différent entre M. Ollivro et eux, alors qu’ils avaient connaissance depuis la vieille du soutien de toutes les associations écologistes à l’un de leurs emblématiques représentants.
Dans une république porchère seule compte l’argent dégagé par les exploitations hors-sol. C’est lui qui a tous les droits, au nom de l’emploi, au nom de l’économie, au nom même du patriotisme breton. Il suffit que chacun l’intègre consciemment pour les plus cyniques, inconsciemment pour le plus grand nombre. Contre le privilège de l’argent ne prévaut plus le droit des gens. A partir de là tout devient “normal”. On s’habitue et on accepte tout puisqu’on ne voit rien d’autre que le privilège de l’argent que l’on appelle la nécessité économique. Ironie de l’histoire, cette violation des droits s’est déroulée sur les lieux mêmes ou vécut le philosophe Palante, voilà un siècle. Comme un écho prémonitoire, souvenons nous de son avertissement : “Il arrivera un moment où les chaînes sociales ne blesseront presque plus personne, faute de gens suffisamment épris d’indépendance et suffisamment individualisés pour sentir ces chaînes et pour en souffrir”.
Yves-Marie Le Lay, président de Sauvegarde du Trégor

http://www.facebook.com/jacques.herrou
http://twitter.com/jakez_bzh
http://www.netvibes.com/bretagne-ecologie

13/12/12 L’agriculture française redevient celle d’un pays féodal et sous développé. Voici un point de vue original et qui pose de bonnes questions (faites le lire à vos amis, lien en bas de page).

Faut-il re-localiser l’agriculture ?
Pendant que médias et syndicats attirent notre attention sur les usines qui ferment parce que c’est plus rentable de produire dans d’autres pays, nous ne voyons pas la disparition de notre agriculture.
Environ 12 000 fermes par an qui disparaissent. Une ferme fait vivre environ 2 personnes dans les services et commerces des villages environnant. C’est donc environ 24 000 emplois qui disparaissent chaque année.
Derrière la fierté d’être un pays exportateur de denrées agricoles, on ne nous dit pas que nous en importons autant et que notre balance commerciale agricole n’est excédentaire que grâce à l’exportation de vin et de blé.
Nous sommes devenus dépendant des autres pays, par exemple, pour l’importation de tourteaux protéagineux dont nos troupeaux sont dépendants à 80% que ce soit des Etats Unis du Brésil ou d’Argentine. N’oublions pas les légumes importés d’Espagne, de Hollande, d’Italie.
Délocaliser la fabrication d’objets et de services a certes des avantages : cela permet d’aider le tiers monde à se développer et aux consommateurs d’acheter des produits moins chers.
Nous pouvons cependant nous demander s’il est judicieux de délocaliser l’agriculture.
Se nourrir est le besoin de base de chacun. Cela ne choque personne qu’un pays subventionne son agriculture afin de garder sa capacité à se nourrir et afin que chaque habitant puisse s’alimenter a des prix raisonnables.
On ne comprend donc pas pourquoi, l’argent des contribuables sert à créer des entreprises agricoles immenses qui travaillent pour l’exportation de céréales.
En effet l’argent de la politique agricole européenne est donné en fonction du nombre d’hectares et de l’ancienneté.

Continuons comme cela et bientôt, on n’achètera plus des terres pour produire mais pour percevoir des droits à subventions.
La France, un pays sous-développé ?
De la même manière, sous la Monarchie, on achetait le droit d’avoir des privilèges. Nous sommes en train de retourner à une situation que nous critiquons dans les pays en voie de développement : la terre appartient à une minorité de propriétaires qui produisent pour vendre aux pays riches. Au niveau agricole, la France redevient un pays féodal et sous développé.
Chaque fois qu’un agriculteur part à la retraite, un organisme d’état « la Safer » impose que les terres soient vendues à un autre agriculteur déjà gros, au lieu d’installer de nouveaux agriculteurs.**
Si l’on demande aux français leur avis, ils préférèrent sans aucun doute que la terre agricole soit répartie en petites fermes de 30-50 hectares, qui produisent de quoi nous nourrir en respectant l’environnement et notre santé. Nous créerions ainsi 50 000 emplois viables chaque année.
De nos jours l’objectif de l’agriculture n’est plus de nourrir la population mais de gagner de l’argent pour investir dans la finance ou l’industrie ou ailleurs.
Même si l'on n'est pas d’accord, on peut comprendre qu’un système économique privé cherche à transformer la production agricole en une industrie rentable et exportatrice.
Mais que l’Etat utilise l’argent des contribuables pour faire disparaître la capacité d’une population à se nourrir, on croit rêver.
Philippe Desbrosses, Nadia Tarrieu, Jean-Yves Fromonot. Lire (intelligenceverte).

12/12/12 Eleveurs bretons de porcs : toujours plus dans un environnement déjà bien mis à mal.

 

Les éleveurs de porcs bretons ont réclamé au cours de leur assemblée générale le week-end dernier un allègement des contraintes administratives et environnementales. Le président de l'Union des groupements de producteurs de viandes de Bretagne, Michel Bloc'h martèle  : «  Les élevages sont sous cloche administrative, si rien n'est fait la Bretagne va perdre son rang ».

A la tête d'un élevage de 200 truies, le président des producteurs dispose de 80 hectares de terres. Il estime qu'à terme il aura besoin de 250 hectares pour pouvoir épandre son lisier. Pour lui une telle mesure mettrait en cause l'équilibre du secteur déjà fragilisé par la hausse du prix des matières premières et la raréfaction porcine. Une spirale infernale qui « risque de se traduire par des fermetures de sites industriels ».

Lire (lesechos).

 

Comme toujours, un particulier (même élu président de fédération) veut faire de son intérêt personnel un "intérêt général" au détriment de toute autre considération que son chiffre d'affaire. Même si tout le reste de la Bretagne (ou autre région) doit crever à cause de sa vue basse.

Voici une vue plus générale du problème sur les "zones vulnérables" qui oppose FNSEA et l'état sur fond d'élections dans le milieu agricole. Lire (actuenvironnement).

03/12/12 L'Europe autorise une pêche accrue des poissons des grandes profondeurs.

 

Les pêcheurs européens vont pouvoir accroître leurs prises de poissons des grandes profondeurs. Le conseil des ministres européens de la pêche a adopté, jeudi 29 novembre, les quotas de capture des espèces vivant entre 400 et 1 500 mètres de profondeur pour les années 2013 et 2014. Au grand dam des ONG écologistes, les "totaux admissibles de capture" (TAC) ont été largement relevés.

L'ONG Bloom estime que cette pêche accrue va fragiliser des "espèces caractérisées par leur extrême vulnérabilité, longévité et faible reproductivité" et entraîner "des dommages collatéraux accrus sur les écosystèmes profonds". Pour les ONG, les données scientifiques sont insuffisantes pour justifier une hausse des quotas de capture.

Lire (lemonde).

27/11/12 Monsanto bénéficie d'une garantie de $40 millions d'argent public européen !

 

C'est l'étonnante révélation faite par le réseau CEE Bankwatch Network. La Banque Euroépenne pour la reconstruction et le Développement (BERD) devra se prononcer en avril prochain sur une garantie financière de 40 millions de US dollars pour couvrir Monsanto au cas où les entreprises agricoles et des distributeurs qui se sont engagés à acheter des semences ou des produits agrochimiques à la firme ne pourraient pas payer ! Le soutien serait assuré par la BERD sur des contrats entre Monsanto et des grandes et moyennes exploitations agricoles en Bulgarie, Hongrie, Russie, Serbie, Turquie et Ukraine.
« Il est absolument scandaleux que la BERD envisage d'utiliser l'argent public pour soutenir un géant qui domine déjà le marché mondial des semences et des produits agrochimiques » a dit Ionut Apostol, du Réseau Bankwatch.

 

Dans une lettre ouverte à la BERD, plus de 150 organisations appellent la banque à renoncer à ce projet de soutien financier à Monsanto. La lettre mentionne la longue saga du transfert par Monsanto de ses risques sur les gens et sur l'environnement et rappelle que le soutien à cette firme et au modèle agricole qu'elle représente est particulièrement inapproprié pour une banque de développement multilatéral dédiée dans ses statuts à la promotion d'un « développement réellement durable et viable pour l'environnement ».
Les organisations interpellent la BERD sur plusieurs points :
 la banque est censée de part ses statuts soutenir le secteur privé seulement quand le demandeur ne peut obtenir de financement ou des facilités ailleurs à des conditions raisonnables. Monsanto est la première Cie mondiale de semences, et fait partie des 500 premières fortunes mondiales...
 la banque est censée encourager la compétition. Monsanto concentre déjà 27 % du marché mondial des semences et 10 % du marché mondial de l'agro-chimie...
 la banque invoque la sécurité alimentaire et de meilleures pratiques environnementales pour soutenir Monsanto. Les organisations rappellent que la production d'énormes volumes de nourriture à haut coût ne garantiront jamais la sécurité alimentaire et que les monocultures peuvent partager des mêmes traits (prétendument) bénéfiques mais qu'elles partagent aussi les mêmes faiblesses.

Lire (wikistrike).

16/11/12 L'agro écologie n'est pas une approche "utopique" mais bien opérationnelle, selon le CGDD .

 

C'est une réponse cinglante à l'article ci-dessous (du 10/11).

Les pratiques actuelles de l'agriculture se sont-elles à ce point éloignées de la nature ? Peut-être, à en croire le Commissariat général au développement durable (CGDD) qui se penche dans une étude sur l'opportunité de pratiquer le biomimétisme dans l'agriculture, autrement dit s'inspirer de la nature dans l'agriculture. Oui, à regarder de plus prêt certaines pratiques culturales, comme l'aéroponie, où les racines de la plante ne sont en contact ni avec le sol, ni avec l'eau mais alimentées grâce à un brouillard nutritif…
A l'opposé de ces approches, certains pratiquent l'agroforesterie, l'agroécologie ou encore la permaculture. Ils partent du principe que la nature, finalement, fait bien les choses et qu'en reproduisant ses systèmes ou en s'en inspirant, il est possible de pratiquer une agriculture durable. Le CGDD s'interroge sur l'applicabilité de ces pratiques à grande échelle et conclut qu'elles ne sont pas utopiques, mais bien opérationnelles.

Lire (actuenvironnement).

Mais sans appui de la future politique agricole commune (PAC) et sans rémunération des services écologiques que l'agriculteur rend à la société, la dynamique pourrait être difficile à impulser, estime le CGDD.

10/11/12 Congrès de la FDSEA du Cantal : les mesures environnementales freinent la modernisation.

 

Voila, c'est dit. Vouloir des sols non pollués et de l'eau plus propre, ça freine la "modernisation" des exploitations. C'est Xavier Beulin qui le dit, bel aveu d'une agriculture qui veut à tout prix scier la branche sur laquelle elle est assise. Lire

 

Nous, on a rien inventé, on se contente de citer ce pousse au crime.

08/11/12 L'industrie forestière au Kenya coûte quatre fois plus cher qu'elle ne rapporte.

 

« La déforestation a privé l'économie kenyane de 68 millions de dollars en 2010 et de 77 millions en 2009, ce qui dépasse de loin les 15 millions de dollars de revenus par an que rapporte l'exploitation forestière », a indiqué l'agence onusienne dans un communiqué de presse.
L'importance économique des cinq principales forêts du Kenya, surnommées les « tours d'eau » puisqu'elles capturent les précipitations pendant la saison des pluies, assurant le flux d'eau pendant les périodes sèches, est évaluée dans l'étude intitulée The Role and Contribution of Montane Forests and Related Ecosystem Services to the Kenyan Economy.
Dans ses commentaires sur l'étude, le Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner, a reconnu le travail de réhabilitation entrepris par le gouvernement kenyan dans la forêt de Mau, l'une des cinq « tours d'eau ». "Le Kenya montre aujourd'hui sa détermination à se placer parmi les pays pionniers qui placent la préservation des richesses naturelles au cœur de leurs ambitions en matière de développement durable", a déclaré M. Steiner. Lire (notreplaneteinfo).

 

Voici un des meilleurs arguments contre les "productivistes" et autres acharnés des bilans bancaires. Ce que rapportent les solutions écologiques ne peuvent figurer dans les colonnes des bilans comptables.

03/11/12 Astuce pour les éleveurs de porcs, absorber les odeurs et l'azote.

 

Le secret ? Une roche volcanique 100 % bio, la chabasite, qui, mélangée à leur nourriture, absorbe les odeurs des jambons sur pattes. Mais le plus important est que ce minerai absorbe aussi l’azote ammoniacal, précurseur des nitrates à l’origine des algues vertes. Lire (neoplanete).

N'étant pas éleveur, toute info supplémentaire sera la bienvenue.

28/10/12 La lettre du FDG de l'agriculture. Comme d'habitude, nous n'en proposons que les analyses.

 

Et n'en partageons pas forcément les conclusions (Lavieduboncote n'est pas un parti politique). Mais l'info, c'est l'info : vous trouvez de temps en temps des articles FNSEA et autres institutions et partis. Ici, il y a cependant une approche et un constat intéressant. Voici :

Depuis ce printemps, les traders surveillent avec dévotion les bulletins météo, pointent la sécheresse aux États-Unis et en Europe de l'Est, estiment les rendements et parient sur la bourse des grains de Chicago. La spéculation sur les matières premières agricoles et l'absence de stocks alimentaires nourrissent les bulles financières et la volatilité des marchés. Ainsi lorsque les cours du blé ont augmenté de 35 %, grâce aux contrats à terme, huit intervenants sur dix n'étaient ni producteurs, ni consommateurs mais spéculateurs. Revendus quelques jours, quelques heures avant le terme du dit « contrat », seuls deux pour cent se traduisent par un échange physique de ce blé. En tête des acteurs financiers misant sur ces contrats à terme, les banques européennes, telle la britannique Barclays qui a dégagé 405 millions d'euros sur ce marché des matières premières agricoles. La Deutch Bank déclarant que ces placements étaient sa meilleure rentabilité depuis cinq ans. La française BNP annonçant vouloir doubler d'ici trois ans les revenus de ces marchés. Les agrocarburants accentuant le phénomène spéculatif notamment aux États-Unis, puisqu'ils en ont fait cause nationale. A cette spéculation financière s'adosse l'accaparement des terres par des états et intérêts privés qui représentent en quelques années trois fois la surface de la France, de part le monde.

Le démantèlement de la politique agricole, la libéralisation des échanges, la suppression d'outils de gestion et de régulation tel que des stocks pénalisent aujourd'hui les producteurs par le coût de l’alimentation animale, tous les consommateurs par une hausse des prix alimentaires. La doctrine capitaliste de gestion à flux tendu est catastrophique liée à l'agriculture.
Depuis la dernière présidence française de l'Union Européenne, de G8 en G20, Nicolas Sarkozy avait promis des mesures pour lutter contre la volatilité des marchés. L'échec de cette dernière repose sur l'absence de toute ambition publique.

(Nous n'avons pas de liens à proposer pour lire l'intégralité, si quelqu'un peut nous l'envoyer, merci)

23/10/12 Circuits courts, tout le monde s'y met et tout le monde y gagne.

 

Agriculteurs, sites Internet, plates-formes de distribution, contrats de restauration collective, les circuits courts se professionnalisent et se diversifient.
En Haute-Garonne, le circuit court a sa marque, Produit sur son 31. Une quarantaine d'éleveurs et d'agriculteurs ont monté cette année une plate-forme de distribution vers les particuliers toulousains, la distribution ou la restauration collective. Entre Vosges et Alsace, des agriculteurs du Kaysersberg ont lancé avec leur communauté de communes le site Mangez-fermier.fr à destination des habitants de la vallée. Dans le Vercors, plusieurs centres de vacances ont coordonné leur menu pour acheter en commun des bêtes à leurs éleveurs.

« Tous les territoires travaillent sur ce sujet, dans le Haut-Languedoc, le Verdon, etc. », assure Blaise Berger, de la Fédération bretonne des centres d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural. Lire.

 

Même la FNSEA se sent obligée de soutenir ces initiatives, tant mieux. Il y a cependant un point important qui n'est pas abordé : un agriculteur en contact direct avec son client est obligé de produire de la qualité, il ne peut pas raconter les histoires ("je dois produire", etc...) que leur soufflaient les compagnies agroalimentaires. Il redevient un paysan, mot qui n'aurait jamais dû perdre sa noblesse.

19/10/12 Nous mangeons du pétrole. L'agriculture moderne est un gouffre à pétrole, elle s'achemine vers sa fin. C'est une bonne nouvelle, l'agriculture du futur va donc recréer de l'activité humaine.

 

L'article qui suit date de 2003 mais n'était pas disponible auprès du grand public. C'est maintenant chose faite, mais tous les industriels, économistes et politiciens du monde en avaient connaissance. Entre autre, c'est une des raisons, jusqu'ici cachées, pour lesquelles on veut absolument exploiter les gaz de schistes et le pétrole de l'océan arctique : sans pétrole ni gaz, plus d'agriculture "moderne". Et dans peu de temps (10 ? 20 ans ?).

 

Sommes nous catastrophistes ? Oui et non. Non, parce que nous reviendrons à une agriculture plus saine (et aussi productrice) avec des rotations de cultures, des sols vivants, des cultures associées, etc. Avec un peu plus de monde dans les campagnes aussi. Et oui, mais ce sera une catastrophe pour les marchands de pesticides et engrais artificiels.

 

Extrait : La révolution verte a accru le flot d’énergie vers l’agriculture d’un facteur 50 en moyenne par rapport à l’agriculture traditionnelle.
Dans les cas les plus extrêmes, l’énergie consommée par l’agriculture a été multipliée par 100, voir plus.
Aux Etats-Unis, l’équivalent de 1800 litres de pétrole sont répandus chaque année pour nourrir un américain (données de 1994).
L’énergie consommée par l’agriculture se divise selon le tableau suivant :
31% pour la fabrication des engrais inorganiques
19% pour les machines agricoles
16% pour le transport
13% pour l’irrigation
8% pour élever le bétail (nourriture non incluse)
5% pour sécher les récoltes
5% pour la production des pesticides
8% pour le reste
Pour se faire une idée de la quantité d’énergie nécessaire à l’agriculture moderne, il est utile de savoir que la production d’un kilogramme d’azote pour les engrais nécessite une énergie variant entre 1,4 et 1,8 litres de fuel. Ceci sans considérer qu’ils sont produits par transformation du gaz naturel.
D’après “The Fertilizer Institute” pendant l’année écoulée entre le 30 juin 2001 et le 30 juin 2002, les Etats-Unis ont utilisé 12 009 300 tonnes d’engrais azotés.
En utilisant l’estimation basse de 1,4 litres d’équivalent fuel par kilogramme d’azote, nous obtenons une énergie équivalente de 15,3 milliards de litres de fuel, ce qui équivaut à 96,2 millions de barils de pétrole.

Télécharger l'article entier (pdf)

17/10/12 Vous avez raté "Les moissons du futur" sur Arte ? Rattrapez vous, attrapez vos voisins, vos amis et vos ennemis et ... regardez la télé (+++).

 

La preuve que l'agriculture qu'on nous impose n'est pas faite pour nourrir le monde mais ne sert qu'à faire fonctionner un modèle économique.

Notons qu'on nous prédit 9 Mds d'habitants sans lesquels le système ne peut plus prétendre à la croissance. Pour ce système, la population mondiale n'est qu'un marché qu'il faut faire croître (utilisez des préservatifs, c'est l'arme fatale).

Vos amis, ennemis et voisins sont biens installés ? Allez y, c'est ici sur Arte+7 (jusqu'au 23 Oct).

11/10/12 Accaparement des terres du Tiers Monde, des sociétés françaises dans la course.

 

Au Brésil, le groupe français Louis Dreyfus, spécialisé dans le négoce des matières premières, a pris possession de près de 400 000 hectares de terres : l’équivalent de la moitié de l’Alsace.
Ces terres sont destinées aux cultures de canne à sucre et de soja. Outre le Brésil, le discret empire commercial s’est accaparé, via ses filiales Calyx Agro ou LDC Bioenergia [1], des terres en Uruguay, en Argentine ou au Paraguay. Si Robert Louis Dreyfus, décédé en 2009, n’avait gagné quasiment aucun titre avec l’Olympique de Marseille, club dont il était propriétaire, il a fait de son groupe le champion français toute catégorie dans l’accaparement des terres.
Le Groupe Louis-Dreyfus – 56 milliards d’euros de chiffre d’affaires [2] – achète, achemine et revend tout ce que la terre peut produire : blé, soja, café, sucre, huiles, jus d’orange, riz ou coton, dont il est le « leader » mondial via sa branche de négoce, Louis-Dreyfus Commodities. Son jus d’orange provient d’une propriété de 30 000 ha au Brésil. L’équivalent de 550 exploitations agricoles françaises de taille moyenne ! Il a ouvert en 2007 la plus grande usine au monde de biodiesel à base de soja, à Claypool, au Etats-Unis (Indiana). Il possède des forêts utilisées « pour la production d’énergie issue de la biomasse, l’énergie solaire, la géothermie et l’éolien ». Sans oublier le commerce des métaux, le gaz naturel, les produits pétroliers, le charbon et la finance.

Lire (bastamag).

 

Toujours dans Bastamag, Via Campesina (la Voie des Campagnes, en espagnol) publie une étude montrant qu'un ensemble de petits producteurs est plus efficace que les grandes sociétés agro industrielles. Lire (bastamag).

11/10/12 Le plan "écophyto" (réduction de 50% des pesticides) est mort. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose.

 

Dès son arrivée au ministère de l'agriculture, Stéphane Le Foll n'avait pas caché son peu d'attachement à l'objectif fixé par le plan Ecophyto.
"L'objectif d'une réduction de 50 % pour tous peut être déresponsabilisant ", affirme un membre du cabinet de M. Le Foll, pour qui "il faut affiner les objectifs par filières et par zones géographiques". Des indicateurs devraient donc être fixés par territoires et par types de production.
Pour justifier ce changement de cap, le ministère s'appuie sur un bilan quantitatif une nouvelle fois peu brillant. Selon les données publiées par le CNOS, l'usage des pesticides en France aurait progressé de 2,7 % en 2011. Une nouvelle hausse, alors que l'indicateur mis en place, le Nodu (qui comptabilise les quantités de substances vendues ramenées à leur dosage) affichait déjà une progression de 2,6 % entre 2008 et 2010.

Lire (lemonde).

 

Effectivement, jusqu'à aujourd'hui le bilan était négatif. Le principal problème étant d'écrire de grandes phrases et des généralités sans objectifs ni moyens précis. Espérons que le prochain plan, quelque soit son ambition, puisse être applicable.

09/10/12 Le cruiser est interdit mais pas ses dérivés, les abeilles continuent de disparaître.

 

De nombreuses études incriminent une famille de pesticides neurotoxiques, les néonicotinoïdes, pour expliquer le déclin des abeilles. Cela vient d'être confirmé par une étude décisive de l'INRA et du CNRS, qui prouve noir sur blanc que les néonicotinoïdes désorientent et tuent les abeilles d'une façon insoupçonnée jusqu'ici.

Pourtant, sous la pression des firmes agrochimiques, ils sont toujours largement utilisés dans les cultures à travers tout le territoire.
De plus, cette étude montre que les tests de dangerosité des pesticides, menés par les firmes agrochimiques et les autorités sanitaires avant de mettre un produit sur le marché, sont largement insuffisants. Il se pourrait que le risque, pour les abeilles ou pour l'homme, d'autres produits chimiques agricoles soit largement sous-évalué.

 

Comment les abeilles sont sacrifiées, voir la vidéo (8mn) et signer la pétition.

Voir (pollinis).

 

11/10/12 En exclusivité : après lecture de cet article, Mr Moreau, ingénieur agronome, nous demande de mettre à disposition son essai sur les néo-nicotinoïdes. Ce que nous faisons bien volontiers.  Lire

05/10/12 Zone de désobéissance et de résistance pour la liberté des semences.


Zone de désobéissance et de résistance civile pour LA LIBERTE DES SEMENCES.

la Terre, France, Belgique et G.d. du Luxembourg Le temps est venu de matérialiser collectivement notre refus et de reconquérir nos libertés élémentaires.
Dans le but de rendre visible notre force et d’exprimer d’une seule voix un puissant NON !

Vandana Shiva appellle á une mobilisation mondiale du 2 au 16 octobre.
Chacun à son niveau est invité à se joindre à ce merveilleux élan. Si ce n’est qu’en parler au voisin, c’est déjà beaucoup.
Organiser une action - ou un échange de semences dans votre quartier, votre village ou dans l’école de votre enfant ou une projection de film, un stand d’infos ou etc….

Chaque participation, même la plus infime, constituera et renforcera un élan d’unification à échelle planétaire. C’est le moment de rappeler à ce fameux 1% qu’il a construit sa dominance sur un équilibre très fragile.

Merci de diffuser le message et participer selon vos possibilités:

Infos ACTIONS :
- Inscrivez vous au site officiel: http://seedfreedom.in/events/community/add pour décrire votre initiative.
Liste des grands événements coordonnés: http://seedfreedom.in/events/category/fortnight-of-action/
- Unissez vous au mouvement mondiale pour la liberté de la semence et signez la pétition: 
http://seedfreedom.in/declaration/
- Constituez une banque de semailles chez vous: http://seedfreedom.in/act/seedbank/
- Devenez un défenseur de semenceshttp://seedfreedom.in/act/become-a-seed-defender/
- Commencez ou rejoignez une association de soutien à l'agriculture bio.
- Orientez-vous vers des aliments, frais, locaux et bio.
- Engagez-vous
à faire pousser vos propres aliments bio, et encourager les autres à en faire autant.
Organisez un dîner, déjeuner ou pique-nique avec vos familles, amis ou autre communauté, à base d'alimentation bio, afin d'insister sur le lien entre semences, alimentation et santé.
Organisez des ateliers, conférences, marches, rencontres aux sièges des multinationales, bureaux des brevets, et instances politiques afin de faire prendre conscience du lien entre la liberté des semences et la liberté de l'alimentation.
- Écrivez et envoyez des pétitions aux instances locales, et aux municipalités afin de leur faire prendre conscience de l'importance des semences libres pour le futur des populations et de l'environnement. Obtenez leur soutien pour déclarer des Zones de Semences Libres.
Envoyez une pétition à votre parlement local et national afin de changer les lois qui transgressent la liberté des semences.
Écrivez aux bureaux des brevets afin qu'ils cessent de délivrer des brevets sur les graines et semences.
Écrivez à l'OMC pour leur demander de revoir l'article 27.3b du TRIPS et de révoquer les droits de propriété intellectuelle sur les semences.
Écrivez au président Obama pour que la Maison Blanche cesse de soutenir Monsanto dans son entreprise de destruction de la souveraineté des semences des autres pays, par le biais des OGM et des brevets.
- Contribuez par votre art et votre voix, publiez vos œuvres, photos, articles, et blogs à ce sujet sur notre page facebook Seed Freedom : https://www.facebook.com/savetheseed
- Diffusez des films : Sacred Economy (Charles Eisenstein): http://www.youtube.com/watch?v=EEZkQv25uEs
soustitres, boutton en bas a droite

Vandana Shiva lors de terra madre 2008: http://www.youtube.com/watch?v=K75hq-ZIs_A
http://www.youtube.com/watch?v=3UxYjBlHf-U&feature=related
Seeds of freedom: http://vimeo.com/43879272
Et autres... http://www.youtube.com/playlist?list=PL65DBCA06D956A241&feature=plcp

02/10/12 La réforme de la PAC en discussion. Le bras de fer entre agriculture productiviste et agriculture (plus) écologique se dessine. Vous saurez aussi à qui vont les aides.

 

La situation agricole européenne et mondiale apporte de l'eau au moulin des écologistes, que ce soient des associations de producteurs ou consommateurs comme de spécialistes de l'ONU.

La PAC, c'est un budget de 56 milliards d'€ où l'on applique le principe de proportionnalité : plus on est gros plus on touche, car la PAC fut créée à une époque où les exploitations agricoles étaient trop petites mais le principe n'a pas évolué depuis, quand bien même le but de "taille économiquement viable" était atteint.

Aujourd'hui, la Commission européenne propose de réserver 30 % des aides directes au financement de pratiques bénéfiques à l’environnement et au climat, comme éviter la monoculture ou développer la biodiversité sur sa ferme. Un « verdissement des aides » qui ne plaît pas à tout le monde. L’orientation des financements vers des pratiques moins polluantes pourrait entraver la « compétitivité des filières pour répondre au défi alimentaire de ce 21ème siècle », estime la FNSEA par la voix de son président Xavier Beulin.

Les conclusions du syndicat majoritaire sont bien éloignées de celles d’Olivier de Schutter, rapporteur spécial pour l’alimentation à l’Onu : « L’agriculture écologique permettrait de doubler la production alimentaire en 10 ans ». Si les ressources de la planète peuvent nourrir 12 milliards d’humains, la spéculation et la mainmise des multinationales sur les matières premières créent une pénurie, rappelle par ailleurs Jean Ziegler dans un entretien à Basta !.

Malgré tous ces constats, la réforme de la PAC s'achemine vers un accroissement des disparités, le subventionnement par tous (les 56 Mds, ce sont les impôts des européens) d'une agriculture qui détruit sols, emplois et économie rurale. Lire (bastamag).

 

Pour les non connaisseurs, une moissonneuse-batteuse en 1980 : 100 à 200 ch.

En 2012 : 350 à 580 ch.

27/09/12 Des bons rendements sans herbicides, c'est possible, nous démontre l'INRA Dijon.

En Côte-d’Or, une expérience de l’Inra, réalisée ces dix dernières années sur 20 hectares, prouve qu’une agriculture écologique et productive n’est pas une utopie.

«Et voilà notre fierté de l’année.» D’un geste large, Nicolas Munier-Jolain, de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) balaye le champ de blé. Nous sommes début juillet, le grain sera moissonné d’ici peu. Le champ semble banal aux yeux du citadin. L’œil exercé de l’agriculteur, lui, aurait tout de suite repéré des détails révélateurs. Cet étrange mélange de blés sur un seul champ, les uns très «barbus», les autres non. Ou la densité du semis, deux fois plus élevée que d’ordinaire. Il sursauterait à la vue de ces quelques chardons, des liserons par-ci par-là, grimpant sur les blés, des coquelicots mettant une touche de rouge. Surtout, au milieu du champ, quelques dizaines de mètres carrés où dépassent de nombreuses têtes de vulpins pourraient bien l’alerter. Des «mauvaises herbes», admet l’agronome qui précise toutefois : «Pas en quantités suffisantes pour affecter réellement le rendement.»

Puisque la chimie est exclue, place aux tueurs mécaniques. Devant un hangar, l’agronome détaille des outils de désherbage mis en œuvre par les techniciens de l’Inra sous la houlette de Pascal Farcy. Des herses-étrilles, des bineuses ou des houes rotatives dont les dents arrachent et scalpent les mauvaises herbes. Ou disposent de doigts souples en caoutchouc qui viennent «grattouiller la terre au pied des plantes». Le trio blé, orge, colza bourguignon a été délaissé au profit de rotations complexes, étalées sur plusieurs années (en agriculture biologique des rotations de huit ans sont courantes). Objectifs : varier les compétitions entre plantes cultivées et mauvaises herbes. Retarder les dates de semis pour détruire les mauvaises herbes dès qu’elles sortent de terre, et semer ensuite. Ou les étouffer par un semis deux fois plus dense que d’habitude. Introduire «des cultures de légumineuses», dont la luzerne, capables d’utiliser directement l’azote de l’air et donc d’éviter l’usage d’engrais en ravitaillant le sol en matière organique.

Le bilan technique dressé par l’agronome, publié dans des revues scientifiques, semble positif. Les analyses des sols par carottages montrent que le stock de semences des mauvaises herbes n’est pas plus élevé qu’il y a douze ans. La biodiversité des sols en micro-organismes a augmenté comme la densité des fouisseurs (vers de terre). Le bilan en terme d’émissions de gaz à effet de serre est neutre, le travail supplémentaire lié au désherbage mécanique peut se compenser par un étalement des interventions au long de l’année. Et la diminution du rendement est grossièrement compensée par celle des coûts. Lire (liberation).

 

Dans la suite de l'article, vous lirez que tout n'est pas rose, puisqu'il faut plus diversifier les cultures et rotations (jusqu'à 8 ans), il faut aussi adapter le système économique en aval pour les débouchés. Mais c'est une autre histoire qui verra le jour avec les relocalisations, les nouveaux besoins, etc.

24/09/12 L'agro écologie, une agriculture au service des populations.

 

On nous avait promis que l'agriculture intensive et industrielle nourrirait la planète. Hélas, plus de 850 millions d'humains ont toujours faim. Sans compter que les sols s'appauvrissent, que les phyto sanitaires s'accumulent dans les sols, rivières et nappes phréatiques ainsi que dans notre corps. Et sans compter qu'il faut toujours plus de pétrole pour produire, ce qui va devenir de plus en plus difficile (avez vous déjà vu un projet de tracteur électrique ?).

L'agro écologie répond par ailleurs à cinq principes historiques :
- Permettre le recyclage de la biomasse.
- Garantir des conditions favorables pour la croissance des plantes, en limitant au maximum l'usage d'engrais, de pétrole ou de pesticides.
- Assurer une gestion microclimatique, c'est-à-dire en rapport avec le climat d'une région donnée.
- Favoriser la diversité génétique et d'espèces.
- Permettre des synergies biologiques entre composantes de l'écosystème.
Au fil du temps, d'autres préceptes méthodologiques sont venus s'y greffer, comme le fait de devoir favoriser la gestion sur le long terme et plus seulement sur le court terme, ou encore la volonté de considérer la diversité comme un avantage plutôt que comme un inconvénient qu'il faudrait gommer à tout prix. Sans oublier certains principes socio-économiques, ajoutés par le groupe GIRAF : impliquer chercheurs, producteurs, consommateurs et pouvoirs publics, favoriser la possibilité d'autonomie par rapport aux marchés globaux et enfin valoriser la diversité des savoirs, tant locaux que traditionnels.

 

Via Campesina (la « voie paysanne » en espagnol), qui fut l'un des premiers mouvements internationaux à s'inscrire dans la veine agroécologique, illustre bien le concept. Il puise ses racines dans les années 80, mais s'est officiellement constitué en 1993, lors d'une conférence à… Mons (Belgique), réunissant 46 représentants issus d'organisations paysannes, de travailleurs agricoles, de petits producteurs, de peuples indigènes… Ces organisations, venant d'Amérique du Sud, d'Amérique du Nord, d'Europe, etc. se regroupent autour de l'idée que, malgré les apparences, Nord et Sud partagent finalement une série d'intérêts communs, qu'ils doivent défendre ensemble. Via Campesina plaide aujourd'hui pour le respect des petits et moyens paysans et s'est fixé huit axes de travail :

- l'agriculture paysanne durable,

- la réforme agraire et l'accès à l'eau,

- la souveraineté alimentaire,

- la biodiversité,

- la défense des jeunes paysans,

- la défense des femmes,

- la défense des travailleurs migrants

- et la défense des droits humains.

Lire (notreplaneteinfo).

 

Le futur de l'agro écologie passera également par toute une série d'initiatives actuellement « en voie de développement ». Comme l'agroforesterie, ce mode d'exploitation de terres agricoles combinant des plantations d'arbres dans des cultures ou des pâturages. Une pratique permettant d'allier production alimentaire, énergétique et biodiversité.
Autre type de système dit « mixte » : la polyculture-élevage (soit le contraire de la monoculture), qui vise à combiner cultures et élevages sur un même site pour tirer de leur complémentarité des avantages. La question des semences entre aussi dans ce débat.

Commentaire : l'agro écologie est aussi une façon d'intégrer l'agriculture dans son environnement proche (les bourgs et les villes environnants) pour mieux répondre à ses besoins.

21/09/12 Le diagnostic agro-environnemental, si vous commencez à douter du bien fondé des méthodes intensives, faites le diagnostic.

 

Dialecte est un outil de diagnostic agroenvironnemental des exploitations agricoles. A partir d'une description du système de production, il permet de comprendre et d’analyser les impacts des pratiques agricoles sur l’environnement et le milieu naturel. 
Depuis 2011, Dialecte propose un module complémentaire permettant de tester les indicateurs de la certification HVE (Haute Valeur Environnementale). 


Aujourd'hui, près de 3000 Dialecte ont été réalisés en France ou à l’étranger, dont 1300 sont disponibles dans la base de donnée. Celle-ci représente une source d’information intéressante et inédite accessible à tous les utilisateurs de Dialecte. 
Découvrez le diagnostic Dialecte sur le site : http://dialecte.solagro.org. 

Pour avoir accès au site, saisir des données et utiliser la base de données, il faut :
- S’inscrire en cliquant sur la page d’accueil sur « je m’inscris »
- Remplir le formulaire
- Attendre que votre « code utilisateur » soit activé par SOLAGRO (délai moyen : 1 semaine)
- Taper sur la page d’accueil dans la zone de connexion (« je me connecte ») votre identifiant (id) et votre mot de passe (mdp)
Cliquer sur « OK ». Lire la suite.

15/09/12 Nouvelle offensive contre le bio sous le prétexte que nous serons 9 milliards. C'est la reprise des argumentaires de ceux qui ne pensent qu'à leurs profits.

 

Entre les algues vertes en Bretagne, les nitrates, les pesticides qui nous empoisonnent à petite dose, l’explosion des cancers, la dramatique mort biologique des sols (les vers de terre passés en 50 ans de 2 tonnes à l’hectare à 100kg) et la baisse continue de la biodiversité… nul besoin d’être savant pour percevoir qu’il y a un problème !

L’énergie et le pétrole bon marché nous ont permis de développer cette agriculture intensive moderne qui a vidé nos campagnes, et qui nécessite souvent quelques 5 à 10 calories d’énergie fossile pour nous amener 1 calorie dans nos assiettes à l’arrivée.

L'agriculture des pays riches n'a pu fonctionner qu'avec une énergie bon marché et cette époque est finie. L'argument massue est que l'agriculture biologique a des rendements inférieurs de 20 à 30 %. Mais point de bénéfices pour les grandes firmes agro-alimentaires ou les groupes pétroliers puisque le bio s'attache avant tout à créer un sol naturellement riche et vivant alors que l'agriculture industrielle empoisonne petit à petit.  Lire (agoravox).

 

C'est ce qu'ils oublient de dire, mais c'est que l'humanité n'est qu'un marché à prendre. C'est pour ça qu'il faut que beaucoup de monde naisse ! Au fait, qu'est-ce qui nous oblige à être 9 milliards en 2050 ? Sauf à nous comporter comme des lapins ? Il n'y a donc que les renards qui le souhaitent.

 

12/09/12 Ecologie, agriculture raisonnée et agriculture, une rencontre pour récréer du lien.

 

Il est de notoriété publique qu'entre agriculteurs et écologistes, "l'environnement ça suffit". Cette petite phrase montre bien le fossé à combler.

"Entre les défenseurs de l'environnement et le monde agricole, les relations sont particulièrement difficiles depuis plusieurs mois", reconnaît l'ONG France nature environnement (FNE), qui annonce organiser avec le Forum de l'agriculture raisonnée, respectueuse de l'environnement (Farre), "un débat autour des algues vertes et des pesticides".
Il s'agit pour les deux associations de "recréer du lien" entre agriculteurs et écologistes en organisant un débat puis d'une médiation sur les "deux sujets [qui] cristallisent particulièrement cette tension". "Cette démarche doit amener les deux parties à s'écouter et à chercher ensemble des solutions pour sortir de l'impasse", espèrent-elles.
Un premier débat a eu lieu le jeudi 6 septembre, rapporte FNE indiquant qu'"il a été l'occasion de confronter [les] points de vue". Du 24 au 26 septembre, des représentants et des témoins de FNE et de Farre vont être auditionnés à huis clos par le médiateur, assisté des grands témoins et d'étudiants de l'université Paris-Dauphine, partie prenante à cette opération. Le médiateur est Maître Teitgen, ancien bâtonnier du Barreau de Paris, et les grands témoins sont Érik Orsenna, académicien, expert en finance internationale et économie du développement, et Michel Griffon, président de l'association Agriculture écologiquement intensive (AEI), directeur adjoint de l'Agence nationale pour la recherche (ANR).
La médiation proprement dire aura lieu le 27 septembre, dans des locaux de l'Assemblée nationale, et sera ouverte par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, et clôturé par la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho. (source actuenvironnement).

Un site Internet permet de suivre la démarche.

 

Remarque :
Following French President Francois Hollande's proposal on Tuesday to create global strategic food stocks, the government said France would "relaunch with the FAO initiatives to produce more and store better to meet emergency situations."
Toujours "produce more" (produire plus) : c'est directement le discours de la FNSEA ; il faut produire plus pour nourrir la planète. Pour rappel, la France confisque plus de 35 millions d'ha de terres agricoles, hors des frontières de l'UE, pour couvrir sa surconsommation de produits agricoles.
Avant de penser à nourrir la planète, il faudrait arrêter de la piller ...

03/09/12 Mort des sols = mort des hommes.

 

C et L Bourguignon nous expliquent pourquoi l'agriculture intensive ne peut nourrir la planète, en vidéo. 50 ans d'agriculture intensive ont détruit les sols et il faudra 50 ans pour les reconstruire. Voir (youtube, 6 mn).

30/08/12 L'érosion des sols.

 

L’érosion est un des processus majeurs de la dégradation des sols à l’origine d’une perte annuelle de 25 milliards de tonnes de sol à l’échelle mondiale. Une perte de sol supérieure à une tonne par hectare et par an est considérée comme irréversible sur une période de 50 à 100 ans.

L’érosion affecte environ 20 % du territoire, principalement dans le Nord et en Picardie, en Bretagne, en Corse, dans le sud-ouest et dans la vallée du Rhône. C’est ce que montre la carte d’aléa d’érosion obtenue à l’aide d’un modèle développé à l’Inra d’Orléans. L’aléa d’érosion des sols exprime la probabilité d’occurrence d’une érosion d’une intensité donnée. Dans certaines régions où l’aléa d’érosion est fort à très fort,
la pression démographique et l’urbanisation (qui entraîne l’imperméabilisation des sols) ou le changement climatique (doublement de la fréquence des fortes pluies en hiver sur la façade ouest) peuvent accentuer le risque d’érosion.

Télécharger (pdf alimentation-sante.org, 7 pages, avec carte des zones d'érosion).

 

Vous y trouverez :

- Qu’est-ce qui provoque l’érosion des sols ?
- Conséquences de l’érosion des sols et risques environnementaux associés.
- Que faire pour limiter l’érosion des sols ?

14/08/12 Le mal-vivre du monde agricole.

 

Souffrance, Suicides Paysans, premiers résultats de l’enquête statistique et sociologique.

Passons l'enquête elle même (à lire sur Agoravox) et arrivons aux constatations :

- Près de 20% des familles d'agriculteur qui, chaque année, se trouvent en situation de profonde détresse. Chez les éleveurs laitiers, le taux de familles en "détresse psychologique élevée" dépasse même 40%.
- Aujourd'hui, un agriculteur sur deux est en difficulté.
- 10 000 chefs d'exploitations sont au RSA et on estime à 20 000 autres ceux qui pourraient y prétendre mais n'osent même pas le demander.
Dans au moins 40 000 exploitations agricoles, le revenu agricole par actif est inférieur à un demi SMIC sans autre source de revenu significative.
- plus de 600 agriculteurs par an se suicident, soit presque 2 personnes par jour ! De plus, on évalue à 8000 le nombre de tentatives chaque année !

La surcharge de travail, les changements brutaux dans les modes de production, l'impossibilité de se projeter dans l'avenir sont des facteurs importants dans l'apparition des maladies psychiques. Ceci explique l'écart que l'on constate entre les indicateurs économiques et les chiffres plus élevés sur la souffrance et les suicides.
Il n'a pas été facile de faire émerger ces données à cause du tabou qui pèse sur le suicide et plus particulièrement sur le suicide agricole. Le suicide fait partie de la face cachée du développement, volontairement cachée !

05/08/12 L'agroforesterie, une agriculture combinée d'avenir.

 

Il fut un temps où il y avait des haies coupe vent, des lignes d'arbres en bordure de champ. L'agroforesterie propose de cultiver des arbres en ligne dans les champs, le procédé est un peu cher à mettre en place mais tout le monde peut y gagner.

- régulation de l'humidité et des températures

- diminution des vents violents

- prédateurs naturels (oiseaux) des ravageurs (insectes, rongeurs, ...) sur place. Etc...

- Un revenu de complément (bois d'œuvre, de chauffage, récoltes de fruits possibles, ...) pour compenser la perte de surface utile.

- Bio diversité et richesse des sols améliorées.

Le ministre de l'agriculture se penche sur le dossier pour préparer la PAC 2014-2020, qui se veut plus soucieuse des problématiques environnementales. Au moins 7% des surfaces éligibles aux primes européennes devraient comprendre des haies bocagères ou autres surfaces boisées.

Lire (lefigaro).

27/07/12 Stéphane Le Foll engage une réflexion sur le changement des modèles de production. (La France Agricole)

 

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll s'est rendu le 26 juillet sur l'exploitation laitière d'Anton Sidler, à la Chapelle d'Andaine, dans l'Orne.

Avec une surface de 132 ha, 80 vaches et un quota de 700.000 litres de lait, l'éleveur pratique depuis plusieurs années un système économe et autonome en se basant sur l'agronomie, les techniques culturales simplifiées, les associations graminées-légumineuses et la réduction des intrants.

Pour le ministre, l'objectif de cette visite est « d'étudier des pistes techniques qui puissent concilier durabilité et performance économique. On ne peut pas s'en tenir au plan Ecophyto qui prévoit de réduire de 50 % la consommation de phytosanitaires alors qu'elle a encore augmenté de 2 % l'an dernier ».

« Il faut voir comment diffuser des méthodes déjà utilisées par des agriculteurs, souvent sans aucune aide », a ajouté Stéphane Le Foll. Il suggère une approche collective, sous forme de « groupements d'intérêt économique et écologique » qui seraient encadrés techniquement. « Il faudra aider les agriculteurs à passer d'un système à l'autre, mais aussi minimiser le risque » a conclu le ministre.

J-C.B. (lafranceagricole).

Il semblerait que nos gouvernants et le monde agricole n'abordent plus les problèmes agricoles sous l'unique angle de la productivité à tout prix. Très bonne chose.

22/07/12 La Nouvelle Zélande sans subventions agricoles depuis 1984.

 

L'arrêt des subventions à l'agriculture en Nouvelle-Zélande a donné naissance à une économie rurale dynamique, diversifiée et croissante, et a discrédité le mythe selon lequel l'agriculture ne peut vivre sans subvention.

Elles ne sont pas utiles. Les réformes agricoles des années 1980 en Nouvelle-Zélande le prouvent de façon spectaculaire. Face à une crise budgétaire, le gouvernement néo-zélandais décida de supprimer presque toutes les subventions à l'agriculture. Ce fut une sérieuse réforme puisque les agriculteurs néo-zélandais étaient habitués aux subventions massives et que l'économie du pays est plus dépendante de l'agriculture que celle des Etats-Unis. Et européennes, (l'article est américain).

 

Bien sûr, il y eut une période de transition difficile pour les agriculteurs mais peu d'entre eux quittèrent leurs terres, contrairement à ce qui avait été prédit. Seulement 1% des agriculteurs du pays ne réussirent pas à s'adapter et durent abandonner.
La grande majorité des agriculteurs néo-zélandais prouvèrent qu'ils étaient des entrepreneurs expérimentés – ils redressèrent leurs entreprises, explorèrent de nouveaux marchés et redécouvrirent la rentabilité. Aujourd'hui, le secteur agricole néo-zélandais est plus dynamique que jamais, et les agriculteurs du pays sont fiers de prospérer sans l'intervention du gouvernement.
Avant les réformes de 1984, les subventions étouffaient la production agricole en faussant les signaux du marché et en empêchant l'innovation. Beaucoup d'agriculteurs l'étaient simplement pour recevoir des subventions. Par exemple, 40% des revenus bruts des éleveurs de bœufs et de moutons provenaient des aides gouvernementales.
La suppression des subventions fut un catalyseur pour les gains de productivité. Les agriculteurs néo-zélandais réduisirent leurs coûts, diversifièrent l'utilisation de leurs terres, cherchèrent des sources de revenus non-agricoles, et développèrent de nouveaux produits. Les agriculteurs devinrent plus attirés par des activités économiquement viables. Lire (newsrepublic).

 

Il ressort de l'article que les subventions imposent un modèle de culture (on cultive ce qui rapporte des subventions, indépendamment des sols). Sans subventions, l'agriculteur est obligé de respecter le terroir, ce qu'il peut produire sans frais excessifs. Bien sûr, le point de vue de l'article n'aborde pas la notion d'équilibres écologiques, ce n'est pas le but de l'auteur, mais ça apparaît par transparence. Nos institutions européennes feraient bien d'y aller faire un petit voyage d'étude.

21/07/12 Kokopelli condamné, la défense de la biodiversité a perdu devant les semenciers.

 

Non, Kokopelli n'a pas le droit de vendre des variétés anciennes, c'est la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui le dit. Au motif que « les semences commercialisées dans le marché intérieur doivent fournir les garanties nécessaires pour une utilisation optimale des ressources agricoles ». Lire (novethic).

Ce qui revient de fait à interdire de conserver la diversité génétique des fruits et légumes. Comment arriver à faire comprendre à des ronds de cuir* que la biodiversité est la meilleure arme pour que chaque plante s'adapte à chaque terroir, qu'on puisse y puiser (par croisement) des résistances à de nouvelles maladies, que les variétés industrielles n'ont plus de saveur, etc. ?

* fonctionnaires, en argot, parce qu'ils plaçaient un coussin en cuir sur leur siège qu'ils ne quittaient jamais. le mot est péjoratif.

11/07/12 Les tomates "hors sol".

 

Vous êtes comme moi, les tomates de serre n'ont pas de goût et vous n'en achetez pas. Elles venaient de Hollande ou d'Espagne, aujourd'hui de Bretagne et nous savons ce qu'elles coûtent.

Le « hors-saison » coûte cher : les dépenses énergétiques (chauffage essentiellement, mais aussi éclairage et irrigation) représentent 30 % des coûts directs de production. Pour une exploitation de deux hectares de serres (surface moyenne dans l’Ouest), cela représente entre 280 000 et 340 000 euros par an ! Pour produire un kilo de tomates, il faut dépenser 13 kWh. Soit la consommation quotidienne d’une famille de quatre personnes dans une maison bien isolée. Lire (bastamag).

 

Petite réflexion rigolote : et si nous autres, frères humains dans nos serres urbaines et cultivés hors sol, n'avions plus non plus le vrai goût de la vie ?

11/07/12 Artisans pêcheurs et ONG ensemble.

 

La nouvelle m'a fait un choc, voici le genre de nouvelle qu'on aimerait recevoir tous les jours : les petits artisans deviennent solidaires, les agriculteurs en ont marre des pressions de l'agro-industrie et organisent des circuits courts et directs, les abeilles butinent des fleurs non traitées. Le rêve.

Les artisans pêcheurs ont compris que leur métier passe par une gestion rigoureuse des ressources et lancent une plateforme nationale avec Greenpeace et le WWF.

L’alliance peut paraître surprenante, inattendue. Elle est « remarquable », préfère la qualifier Hélène Bourges, chargée des campagnes Océans de Greenpeace. Pêcheurs et ONG environnementales n’ont en effet pas l’habitude de donner conférence de presse commune. Encore moins de signer ensemble des déclarations. « Cela permet de sortir du cliché : "ONG : amis des poissons, ennemis des pêcheurs", que l’on nous colle régulièrement. Nous n’avons jamais dit que l’océan devait être indemne de toute activité mais nous promouvons une pêche responsable, que pratiquent justement les pêcheurs artisanaux », explique Elise Pêtre, chargée de projet pêche durable au WWF.

Lire (histoiresordinaires).

10/07/12 Abeilles et pesticides, les tests ne sont pas adaptés.

 

Le journal Le Monde (du 10/07/12, article payant) publie un article sur l'inadaptation (soyons gentils) des tests de pesticides sur les abeilles.

Laissons de côté les arguments très techniques mais voici comment fausser une étude : vous disposez une ruche (attention, pas une ruche ordinaire, non, une petite ruche avec une petite colonie) à côté d'une parcelle traitée de 0,25 à 1 hectare.

Normal, non ? Petite parcelle = petite ruche ! Ben non, une abeille butine dans un rayon de 3 km (surface totale : 706 ha). Ainsi le traitement de la parcelle ne touche que  1/2826ème (0,035%) à 1/706ème (0,014%) des surfaces visitées, admettons que l'abeille va moins souvent à 3 km que sur la parcelle traitée, cependant on reste largement à moins de 1%, et s'il y a des effets, la ruche étant plus petite, on constate moins de dégâts.

On mesure donc nettement moins de 1% des effets du produit, et on ne peut en tirer aucune conclusion valable (pas assez d'abeilles). C'est à dire rien à voir avec la situation réelle où la plupart des parcelles sont traitées.

C'est l'EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) qui le dit, pas un écolo-bobo-anarcho-gaucho la serpette entre les dents.

 

Question subsidiaire n°1 :

Par qui sont conçus les tests ? Par des organismes sponsorisés par Syngenta, BASF, DuPont et Bayer Crop Science ? Gagné !

Question subsidiaire n°2 :

Qui sont membres de ces organismes ? Pour 50 à 75 %, des membres ou anciens membres de sociétés agrochimiques (dont Basf, ...) ? Encore gagné !

10/07/12 Le diagnostic agroenvironnemental de son exploitation agricole (avec Dialecte).

 

Dialecte est un outil de diagnostic agroenvironnemental des exploitations agricoles. A partir d'une description du système de production, il permet de comprendre et d’analyser les impacts des pratiques agricoles sur l’environnement et le milieu naturel.
Depuis cette année, Dialecte propose un module complémentaire permettant de tester les indicateurs de la certification HVE (Haute Valeur Environnementale).
Aujourd'hui, près de 3 000 Dialecte ont été réalisés en France ou à l’étranger, dont 1 300 sont disponibles dans la base de donnée. Celle-ci représente une source d’information intéressante et inédite accessible à tous les utilisateurs de Dialecte.
Découvrez le diagnostic Dialecte sur le site : http://dialecte.solagro.org. On vous envoie sur la page explicative de la marche à suivre.

Télécharger : Présentation de Dialecte (6 pages) , Danger de la monoculture (4 pages), Evolution des systèmes agricoles (4 pages).

02/07/12 Hausse des ventes de pesticides : 5 % en 2011.

 

Et c'est bien parti pour durer. Le plan Ecophyto, qui devait réduire les pesticides de 50 % en 2018 est bien mort. Les excuses sont toutes trouvées : les conditions climatiques défavorables. Lire (terraeco).

Mon cheval peut en dire autant, lui aussi a des œillères et ne peut avoir une vue d'ensemble : tant qu'on ne reviendra à des rotations de cultures qui empêchent les champignons, insectes et herbes indésirables de s'incruster, la consommation de ces poisons puissants continuera et les indésirables (on dit "adventices" dans le monde paysan) continueront de s'adapter à ces produits. Mais on veut à tout prix faire de la monoculture pour faire plus d'argent, c'est en fait la santé des sols (et des consommateurs) qui en prend un sacré coup et le prix à payer commence à se faire sentir.

L'Inra Dijon effectue des essais d'alternatives aux pesticides depuis 10 ans et livre ses conclusions encourageantes. Lire (universnature).

Le sol concentre 80% des êtres vivants de la planète. En Europe, 90% de l'activité biologique des sols cultivés a été détruite par l'agriculture intensive. Le taux de matière organique du sol est passé de 4% à 1,4% en 50 ans. En Europe, les populations d'oiseaux, de reptiles et de batraciens ont chuté de 90% en un demi siècle.

piqué à alternatives économiques

Charte de l'agriculture paysanne
 

Tout ou presque sur les zoonoses

http://www.virusprion.fr/

un site incontournable

Le site farmlandgrab (en français)

nouvelles agricoles du monde

Vidéo +++ (en 3 mn).

Comment gérer une ferme en 2015 ?

Les chiffres de l'agriculture 1950-2004 Télécharger

PAC 2013, pour une agriculture durable (télécharger)

Ministère de l'écologie

Les surfaces en bio explosent...
L'augmentation du nombre d'exploitations en bio n'a jamais été aussi forte en France, avec 3769 nouvelles exploitations en 2009 et une hausse des surfaces en conversion de 86%. La tendance se confirme en 2010.
La Riposte des paysans
La riposte des paysans nous concerne tous. Quels sont les fondements de l'agriculture paysanne ? Quels sont ses rôles sociaux ? Quelles sont les batailles actuelles ? Qui les mène ? Un livre au cœur d'un enjeu vital, à l'heure de la renégociation de la Politique agricole commune. Par Silvia Pérez-Vitoria.
Actes Sud, 2010, 292 pages, 20 euros, port offert.
L'agriculture durable : le Cedapa

Les apiculteurs ont leur site :

apipro-ffap.net

Le film "Herbe" en DVD

(15 €) Hérisson d'or 2009

Educagri éditions

maison d’édition de l’enseignement agricole

www.tvagri.info

la télé du monde agricole

Archives1 (Dec2008/Déc2011)