28/05/23 Avis de la cour des comptes sur l'élevage : revenir à de
meilleures pratiques. reçu de Murielle G.
Raisons pour lesquelles il faut réduire l’élevage bovin en
France et ailleurs.
La préconisation de la Cour des Comptes a suscité un beau tollé
dans le monde politico-médiatique.
A tort, semble-t-il. On lira plus bas son rapport détaillé, tout
en nuances et fort précis.
Globalement les émissions de méthane peuvent être compensées,
dans le cas d’élevages extensifs et laitiers, par des avantages
environnementaux : entretien des prairies, production d’engrais
naturel. Et puis pas de déshumanisation dans l’élevage laitier
traditionnel ; on connaît ses bêtes, on s’y attache.
Mais pour le reste, il faut aller vers la reconversion.
Il n’y a pas que l’abjection des élevages industriels et des
abattoirs où s’achève la vie de ces bovins. Il y a aussi la
production de leur alimentation : les milliers d’hectares de
culture du maïs ou les tourteaux de soja importés au prix de la
déforestation et du transport carboné.
Et puis il est urgent de faire entrer le basculement climatique
en ligne de compte.
Cas de la France : ses greniers à blé sont la Beauce et la Brie.
Or sur ces régions de la moitié nord, les pluies sont de plus en
plus rares, ceci parce que le vent de Nord-Est paraît devenir
dominant.
On retrouvera ailleurs le même cas de figure et le même
impératif : donner la priorité à la production de ce qui
assurera directement l’alimentation humaine.
Subsidiairement les sommes considérables alouées à la subvention
des élevages industriels seraient mieux employés à la
reconversion des exploitations agricoles.
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26/03/23
Climat : les prévisions du GIEC pour les 80
prochaines années. L'image se suffit à elle-même : aucun scénario
favorable. (copiez l'image pour l'agrandir dans un
logiciel de dessin ou télécharger
ici).
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26/03/23 Bassines, Sainte Soline : un avis pondéré et argumenté.
Sur FranceTVinfo, après les arguments officiels et d'autres un peu
moins, l'interview d'un batelier du marais poitevin :
"Ce projet est fait à l'envers. Il faudrait être en mesure d'estimer
le volume prélevable qui ne remettrait pas en cause l'existence des
nappes et des rivières", dénonce-t-il, en poussant sa barque sur les
canaux.
Cet homme de 45 ans ne comprend pas comment l'Etat a pu déléguer à
une société privée, la Coop de l'eau 79, la gestion de ce bien
commun et l'arroser d'argent public (70% des 60 millions d'euros du
projet).
Suit ensuite l'interview d'un maraîcher bio, très intéressant.
Lire
(francetvinfo) |
16/03/23 8,20€ c’est ce que touche un agriculteur sur 100€ de
courses alimentaires, achetées en Grande Surface. (reçu
de ED) l’Observatoire de la formation des prix et des
marges des produits alimentaires, dans son rapport au parlement 2022
*(source : en fin d'article).
Sur ces 100€ :
- 19,8 € partent dans la poche de l'enseigne de grande distribution
- 15,6€ vont dans les poches des industriels alimentaires et
transformateurs
- et 8,2 petits euros pour l’agricultrice, l'agriculteur ou le
pêcheur
Ce criant déséquilibre s’explique par la multiplication des
intermédiaires.
Plus t’as d’intermédiaires, plus t’as de types qui se sucrent au
passage, plus les productrices et producteurs sont lésés.
Et quand on sait qu’en France, 1/3 des agriculteurs gagnent moins de
350€ / mois, moi ça me rend malade (**)
C’est pas un hasard si le taux de suicide chez les agriculteurs est
plus élevé que dans le reste de la population (***).
En plus, la grande distribution, avec sa stratégie de guerre des
prix, propose des prix toujours plus bas.
Certes, ça permet à tout le monde de manger, mais derrière un prix
bas, ce qu’on oublie souvent, c’est que le producteur est payé au
lance-pierres.
Oui, car 8,2% de pas grand-chose, ça fait des clopinettes.
La solution à tout ça tient en 2 mots : CIRCUITS COURTS
Sources :
* Rapport au parlement 2022 de l’Observatoire de la formation des
prix et des marges des produits alimentaires
https://medias.vie-publique.fr/data_storage_s3/rapport/pdf/285529.pdf
→ Page 477 et tableau 55 page 478
** Conférence de presse de rentrée de la CCMSA 2017
*** Rapport “La mortalité par suicide au régime agricole : une
préoccupation majeure pour la MSA” - 2021 - page 1 → “les assurés
agricoles ont un risque plus élevé de décès par suicide que la
population générale”
https://statistiques.msa.fr/wp-content/uploads/2021/09/Infostat-suicide-2021.pdf' |
08/03/23 Comptabilité indienne, une vache
a-t-elle plus de valeur morte que vivante?
En Inde, 5600 bouchers possèdent une
licence leur permettant
d'abattre une vache, mais il existe 36000 boucheries illégales.
2.500.000 vaches sont tuées chaque année.
Dès 1998, des associations de défense de la vache, avec à leur tête
Rajiv Bhai, le gouvernement du Gujarat et des militants, ont porté
l'affaire devant la Cour Suprême qui réunit alors 7 juges. Les
séances se tinrent de 2004 à 2005.
Le syndicat des bouchers engagea de brillants avocats pour plus d'un
million de roupies. La cour permit à Rajiv Bhai de plaider la cause
de la vache lui-même. Les bouchers avancèrent leurs maigres
arguments habituels, ceux de Nehru entr'autres:
• L'économie indienne tire profit de l'exportation et obtient des
devises étrangères.
• Les pâturages sont insuffisants, mieux vaut tuer la vache que de
la laisser mourir de faim.
• II n'y a pas assez de place pour la population.
Avec grande patience, Rajiv Bhai exposa une toute autre réalité des
chiffres: une vache donne 70 kg de viande à 50 rs (roupies) = 3500
rs (50€), 25 litres de sang pour 2000rs, 30 à 35kg d'os pour ISOOrs,
ce qui rapporte 7000rs (100€)
Ensuite, il démontra ce que rapporte une vache en une vie (durée
moyenne de 20 ans):
• 10kg de bouse (gobar) par jour qui peuvent produire 330kg
d'engrais organique (6rs le kg) contenant 18 micro-nutriments
(contre 3 pour l'engrais artificiel): 330 x 365 x 20 x 6rs =
14.454.000rs (+ de 200.000€)
• 2 litres d'urine au minimum (gau mutra), utilisée pour ses
propriétés médicinales, vendue 500rs le litre en Inde. Les États
Unis en importent pour des traitements contre le cancer, le diabète,
etc, au prix de 1200 à 1500rs. 1500x 2 x 365 x 20 = 21.900.000 rs (+
de 300 000€). Nous en sommes à plus de 500 000€ contre 150€... Même
si l'on accorde quelques dizaines d'euros supplémentaires pour
l'exportation du cuir aux bouchers, une vache vivante dépasse de
loin le rapport d'une vache abattue.
Mais ce n'est pas tout. Rajiv Bhai proposa au juge une expérience:
installer un système de carburation au méthane produit par la vache
sur son propre véhicule. Le juge accepta et roula pendant 3 mois au
gaz de méthane, pour 1 /2rs le kilomètre au lieu de 4rs, sans
polluer. Rajiv Bhai démontra ainsi que l'Inde pourrait n'être plus
dépendante des pays producteurs de pétrole par un calcul qui laissa
pantois les juges. Il ne se donna même pas la peine d'aborder la
question de la production de lait et de ses dérivés. Les bouchers
étaient furieux. Durant sa vie, une seule vache donne ainsi des
milliards de roupies. Il rappela que les rextes anciens déclarent
que la déesse de la fortune (Laksmidevi) réside dans la bouse de
vache, ce qui faisait sourire les colons anglais et les politiciens
anglicisés.
Le 26 octobre 2005, le verdict fut rendu en 66 pages. Il y est
spécifié qu'abattre une vache est une faute constitutionnelle et
religieuse. Il est aussi un devoir constitutionnel de chaque citoyen
et du gouvernement de protéger la vache.
Srila Prabhupada, un grand sage de l'Inde des temps modernes,
enseigne que les vraies richesses sont la vache et la terre, pas les
usines: « On ne peut se nourrir de boulons et d'écrous ». Il est
connu que depuis des temps très anciens, de nombreux sages ne vivent
que de lait et de yaourt, souvent jusqu'à un âge avancé.
C'est comme le yack et la dri pour les Tibétains: lait (boisson,
lait, beurre, graisse, éclairage lampes à beurre), urine
(désinfectant), bouse (combustible, engrais), poils (tente;
couverture, vêtements), corne (ustensiles, peignes, manches), force
(labours terrains en pente, tracter les charrettes), à leur mort
peau (cuir, vêtements, besaces), os (ustensiles, instruments de
musique), viande (en fin de vie), pâturages (entretien des sols),
etc. Bruno Lonchampt. |
26/02/23
Le lobby agricole s’arc-boute sur le vieux monde (Le
Monde). Le journaliste
Gilles Luneau, spécialiste du monde agricole, dénonce, dans une
tribune au « Monde », le refus de la principale organisation
syndicale du secteur, la FNSEA, de prendre la mesure de la crise
climatique.
Le climat n’est pas une crise, c’est un bouleversement dynamique,
sans retour à l’état antérieur. La chute de la biodiversité sauvage
et domestique obéit aussi à un mouvement sans retour. Climat,
biodiversité, nous sommes face à des défis systémiques qui exigent
une métamorphose des pratiques agricoles et alimentaires, et non une
adaptation technique au cas par cas. Quand la science parle
d’adaptation, c’est de capacité intellectuelle à changer de
paradigme qu’il s’agit, et pas de nouveau matériel, de nouveaux OGM,
de nouvelles molécules pesticides ou de ligne de crédit sur la
fixation du carbone, comme le clament le lobby de l’agro-industrie
et le principal syndicat agricole, la Fédération nationale des
syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le syndicat agricole
FNSEA appelle à manifester à Paris contre « les contraintes
réglementaires intenables »
Ce syndicat, qui à l’oreille des gouvernements successifs, s’est
saisi de la guerre en Ukraine pour remettre en question les
décisions européennes sur les rotations de cultures et les jachères,
indispensables à la restauration de la vie biologique des sols, à la
biodiversité, au climat. Même attaque contre la stratégie européenne
dite « Farm to Fork » (de la ferme à la fourchette), destinée à
réduire les dégâts écologiques de la Politique agricole, mais que la
FNSEA qualifie de « logique de décroissance alors qu’il faut au
contraire produire plus ».
Oubliée, la priorité donnée au « produire mieux ». Tout comme
l’interdiction des néonicotinoïdes, au double prétexte, d’une part
que l’Allemagne continue d’en utiliser, d’autre part que l’arrêt de
l’usage de ce poison ne pourra intervenir que quand un nouveau
poison sera disponible – sans jamais cherche à savoir comment on
faisait avant les néonicotinoïdes, apparus au début des années 1990.
Ou encore les bassines de Poitou-Charentes, des retenues d’eau à
usage agricole perpétuant des cultures et des pratiques climaticides
et écocidaires qui ont déjà mis en péril l’environnement régional.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés « Beaucoup de gens, à
Paris, sont moins bien logés que mes vaches » : le désarroi du monde
agricole face à l’« agribashing »
On pourrait multiplier les exemples mêlant lobbying et faits
accomplis au mépris de la loi : pression sur le gouvernement pour
reculer l’interdiction du glyphosate, sabotage des plans Ecophyto de
réduction de 50 % des pesticides, non-respect des « zones de
non-traitement », dérogations préfectorales aux normes
réglementaires d’épandage, agrandissements des poulaillers et
porcheries industriels, etc. Le lobby agro-industriel s’est emparé
de l’histoire (guerre, sécheresse) pour mener de fait une
contre-révolution climatique et écologique en orchestrant la
désinformation sur ses intentions, multipliant les références à la «
souveraineté alimentaire » et aux « pratiques durables ».
L’heure n’est plus à tergiverser
La FNSEA, qui fut le fer de lance de la « révolution silencieuse »
des années 1960-1970, est aujourd’hui incapable de se remettre en
cause, de se projeter à long terme. Son aveuglement mène ses
adhérents à leur perte et avec elle notre capacité à nous nourrir de
la nature. Ce syndicat, qui ne représente qu’un quart des
agriculteurs (55,31 % des votes avec 53,48 % d’abstention), se pense
porteur d’un modèle agricole indépassable et taxe ses opposants d’agribashing.
Pourtant, l’agriculture ne se maintiendra que si elle préserve le
climat, qu’elle détruit pour le moment à hauteur de 20 % des
émissions de CO2, et la biodiversité, qu’elle anéantit par ses
pratiques.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Agribashing : « Les paysans
ont perdu la bataille culturelle contre la ville »
Nous avons besoin d’une mutation générale de l’agriculture
conventionnelle, pas de « volet climat » ou de mesurettes «
agroenvironnementales ». Quand il fait plus de 40 °C en Provence,
quand l’eau salée s’infiltre dans l’eau douce, quand les arbres
fruitiers n’ont plus le repos vital de la dormance, quand il y a
quatre saisons en une, quand les insectes ravageurs prolifèrent,
quand il faut envisager de remplacer les vaches normandes par des
zébus et les pêchers par des palmiers-dattiers, l’heure n’est plus à
tergiverser sur un nouvel outil ou une nouvelle subvention pour
continuer comme avant. Pendant que le lobby agricole s’arc-boute sur
le vieux monde, d’autres forces économiques internationales se
mobilisent pour substituer aux productions agricoles des aliments de
synthèse végétale et animale, et rayer ainsi les paysans de la
carte.
Nul besoin d’avoir fait Polytechnique pour comprendre que les
réponses au dérèglement climatique et à la chute de la biodiversité
se pensent à l’échelle de la géographie physique et humaine. Au
chapitre agricole, les solutions ne peuvent se réduire à une «
adaptation » ferme par ferme, avec plus de technique, plus de
captation privée de l’eau, plus d’OGM. Il faut une approche
multi-acteurs qui prenne physiquement en compte le territoire
considéré : vallée, plaine, plateau, couvert forestier,
bassin-versant, vents dominants, urbanisation, organisation de
l’autonomie alimentaire du territoire, identification des flux de
marchandises alimentaires, politiques foncières et d’installation
des jeunes agriculteurs, etc.
Lire la chronique de Stéphane Foucart : Article réservé à nos
abonnés « Aucun gouvernement n’a suivi ou devancé avec une telle
constance les desiderata du productivisme agricole »
Aujourd’hui, cette approche reste un impensé scientifique et
politique en agriculture. Aucune organisation agricole ne s’est
emparée du sujet climat pour en faire une dynamique de transition
collective non corporatiste. Aucune ne lie climat et biodiversité
pour structurer une réforme de la politique agricole à la hauteur
des enjeux. Qui en aura le courage politique ?
Gilles Luneau est journaliste et réalisateur. Il a écrit « Les
Paysans face au chaos climatique » (Impacts, 2022). |
26/02/23 Les roses de la Saint Valentin La Saint Valentin arrive à
grands pas et à cette occasion des millions de roses vont être
vendues
Comme les légumes, les fleurs ont des saisons et sous nos climats le
mois de février ce n’est pas du tout la saison des roses
puisqu’elles fleurissent généralement à partir du mois de mai.
Les roses qui sont donc en vente actuellement viennent soit de
Hollande où elles sont produites dans des serres chauffées et
éclairées 24h/24, soit d’Afrique, principalement le Kenya ou
l’Ethiopie. Évidement là-bas, pas besoin de serres chauffées et la
main d’œuvre est beaucoup moins chère qu’en Europe, mais d’un point
de vue environnemental ce n’est vraiment pas terrible…
Pour faire face à la demande mondiale, la production est vraiment
très importante. 1 million de roses sont cueillies chaque jour dans
une ferme horticole de 5 hectares au Kenya. Outre le transport en
avion jusqu’en Hollande, plateforme logistique de la distribution de
fleurs en Europe et dans le monde entier, le fait que les roses sont
des fleurs très gourmandes en eau, elles sont aussi produites à
grand renfort de pesticides, pour certains interdits en Europe
Hugo Clément a enquêté sur le commerce des fleurs : "En revanche, on
y utilise des pesticides dans des quantités très importantes. En
Éthiopie, dans les entrepôts où les pesticides sont stockés on
trouve plusieurs produits qui ne sont plus utilisés en Europe et qui
continuent d'être appliqués sur les fleurs en Afrique. Donc, elles
arrivent sur notre marché en ayant impacté l'environnement local
avec des produits interdits"
Le journaliste et son équipe ont aussi trouvé : "107 et 111 résidus
de pesticides respectivement détectés sur les bouquets de fleurs et
les mains des fleuristes suivis. Et 70 dans leurs urines. Les fleurs
coupées qui arrivent du Kenya ou de Colombie ne sont pas contrôlées
en Europe car on ne les mange pas !".
Pour la Saint Valentin et pour tous les autres jours de l’année, si
vous avez envie d’exprimer votre amour avec des fleurs, essayez de
penser à une production locale et de saison. Il y a de quoi faire…
Céline Issen consultante et formatrice en Santé
environnement . |
06/01/23 Vous avez dit « transition agroécologique » ?
Chronique d’une crise annoncée. Dans un contexte général où les
effets quotidiens du changement climatique auraient dû inviter à une
transition urgente, l’année 2021 s’ouvrait sur un alignement inédit
de planètes pour accélérer la transition agroécologique et la
reconquête de la qualité de l’eau. ...
L’Ae (Autorité environnementale) n’a pu que
constater, au vu des évaluations qu’elle a produites pour tous ces
plans et programmes, que la plupart des outils conçus pour remédier
aux impacts négatifs des activités agricoles ne présentent pas
d’effets tangibles (Ae, Rapport annuel 2021). Le plus souvent, leurs
dispositions sont uniquement incitatives, rarement prescriptives et
sans objectifs environnementaux. Soit les bilans démontrent
l’inefficacité des plans précédents, soit ils n’existent pas. Les
nouveaux plans et projets ne sont ainsi pas alimentés par un retour
d’expérience précis. ...
Pour ce qui concerne la biodiversité, la contribution des activités
agricoles apparaît incertaine : si des pratiques agricoles, pourtant
bien documentées et donc reproductibles, contribuent à une gestion
vertueuse des milieux et espèces, elles restent minoritaires. Les
pratiques intensives à grande échelle, en particulier dans les
secteurs de grandes cultures, se traduisent en revanche par un
effondrement de la biodiversité, des insectes et des oiseaux
notamment.
Lire
l'article entier (Inrae). |
05/01/23 La nouvelle PAC est déjà obsolète, le constat de Benoît Biteau, député européen Eelv. Benoît Biteau a participé aux débats
sur l’élaboration de la nouvelle politique agricole commune (PAC)
entrée en vigueur ce 1er janvier. Pour lui, tout est à revoir.
il faut changer le cœur du réacteur. Les auditeurs de la Cour des
comptes européenne l’ont prouvé dans plusieurs rapports : la PAC est
défaillante. Il faut la changer en profondeur sur deux grands axes.
Le premier axe, c’est le mode d’attribution des aides. Aujourd’hui,
plus un agriculteur possède d’hectares et plus il touche d’argent.
80 % des aides sont captées par seulement 20 % des agriculteurs. Les
effets délétères de cette logique sont très bien décrits par la Cour
des comptes européenne. ...
Le deuxième axe qu’il faut réformer en profondeur, c’est la
conditionnalité. Aujourd’hui, la majorité des aides de la PAC sont
distribuées sans condition. Il suffit de déclarer des surfaces
agricoles pour que l’argent soit versé – y compris si vous êtes
utilisateur de pesticides et d’engrais de synthèse, ou que vous êtes
un gros consommateur d’eau. ...
Lire (Politis) la suite de l'article : biodiversité, jachère, le
label HVE, ... |
02/01/23 Le cycle de la fertilité, par Conrad Schreiber. Une
formation complète en vidéo (5h), incontournable. La mise en pièce
de l'agrobusiness, cette vidéo vous fera comprendre que
l'agriculture "moderne" se bat contre la nature et prétend se
substituer à elle, que ce combat est perdu d'avance parce que les
sols s'appauvrissent, se déséquilibrent et, comme le disent les
Bourguignon (Claude et Lydia, agronomes dont vous trouverez des
vidéos facilement comme celle-ci :
Voir),
un sol vivant est l'allié naturel du paysan.
Voir la vidéo (youtube).
Vous pourrez, à la suite sur youtube, voir les vidéos
de Ver de Terre Production (désherbage, ...). |
30/10/19
Vignes et inondations, la photo du jour.
Alain Malard à Vins,
Vignes et Permaculture
Bonjour à
tous pour revenir sur la problématique des vignes
enherbées, avec couverts ou enherbement naturel, et
sans faire de raccourcis, sans donner de leçon non
plus mais apporter un témoignage que je vis tout au
long de l'année autour et dans mes parcelles...
Dans la
nuit de mardi à mercredi et ensuite en grande partie
de la journée de mercredi sur la commune de Paulhan
nous avons enregistré 241 mm de précipitations.
L'exemple
de comportement des sols ci-dessous est celui d'un
sol de galets roulés (terrasses anciennes de l'hérault)
sablo-limoneux-argileux dans le bon ordre, plutôt
filtrant à l'origine d'une CEC de 6 à 7 meq/100g
d'un pHeau entre 6 et 6.7 avec des teneurs moyennes
en MO de 1.2 à 1.5% et d'une profondeur de 8 à 10m
dans la même géologie et lithologie.
La
parcelle de gauche un sauvignon blanc planté en 1990
(29 ans) est enherbée depuis novembre 2016 avec
différents couverts végétaux, cette année elle s'est
resemée toute seule avec les résidus de graines des
semis précédents, un passage d'intercep et un
buttage par an.
La
parcelle de droite un chardonnay planté en 2017
(3ème feuille) désherbé avec anti-germinatif +
glyphosate et griffage du sol en alternance dans la
campagne avec le désherbage chimique. Comme de
nombreux vignerons après vendanges, le sol a été
griffé fin septembre.
Même sol
2 conduites différentes, même pluie, les deux
parcelles sont côte à côte...
Je n'en
tire aucune conclusion, je constate seulement !
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25/10/19
Les abeilles sont une alternative aux intrants
chimiques.
Les
insectes pollinisateurs seraient-ils une solution plus rentable que
les produits phytosanitaires pour les cultures de colza ? C’est ce
que suggère une étude publiée début octobre par deux agro-écologues
français du CNRS et de l’Inra.
En s’appuyant sur les insectes pollinisateurs, à savoir les
abeilles, en lieu et place des intrants chimiques (pesticides et
fertilisants azotés), les cultivateurs de colza ont tout à gagner.
Que ce soit en matière de rendement agricole comme de revenus.
Pourquoi comparer les effets de la pollinisation par les abeilles et
l’usage des produits phytosanitaires sur la culture du colza ?
Notre démarche interroge d’abord l’agroécologie et sa faisabilité.
Celle-ci repose sur le postulat que l’agriculture peut se fonder sur
la nature et que la biodiversité peut se substituer à l’agrochimie
tout en maintenant des rendements similaires. Or pour les
agriculteurs, c’est d’abord la viabilité de ce modèle qui se pose.
Donc il était nécessaire de quantifier économiquement les solutions
agro-écologiques.
...
C’est tout le paradoxe de nos travaux : on démontre que c’est
réaliste à tous points de vue, et pourtant les agriculteurs, y
compris dans notre zone d’observation des Deux-Sèvres, y compris
ceux qui ont participé à notre expérimentation, ne s’engagent pas
dans une transition agro-écologique. Les verrous ne sont pas
qu’économiques : quand bien même on prouve leur rentabilité, les
solutions fondées sur la nature paraissent plus risquées. C’est lié
à des freins psychologiques, une aversion au risque mais aussi à
l’emprise des filières agro-industrielles.
Lire
la suite (liberation) |
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01/07/19
Elevage, à propos d'ours et d'indemnisation.
Note : nous avons pour habitude une certaine modération, l'article
ci-dessous est accusateur et véhément mais avouons qu'il y a de
quoi.
Communiqué des associations FERUS / Pays de l’Ours-ADET, 28 juin
2019
Connaissez-vous une assurance gratuite qui indemnise à trois fois la
valeur à neuf des biens, sans condition ? Même quand la cause du
préjudice est inconnue ; même quand le propriétaire des biens ne
fait rien pour l’éviter ; même quand ce même propriétaire refuse
l’étude, gratuite, qui permettrait de résoudre le problème ?
Non, cette assurance n’existe pas. Ou plutôt si, mais ce n’est pas
une assurance, c’est le système d’indemnisation des dégâts d’ours de
l’Etat, et l’histoire des dérochements de Sénard (Aston, Ariège)
illustre parfaitement ce scandale.
Monsieur M. est éleveur dans les Pyrénées. Il y a 14 ans, 160 de ses
brebis se jettent dans le vide. La responsabilité de l’ours est
évoquée, sans preuve, et il est indemnisé.
Le lendemain, nous révélons que ce groupement pastoral touche plus
de 2 000 € par mois pour protéger son troupeau, notamment le
regrouper chaque soir, ce qui aurait évité à coup sûr le dérochement
(chute des brebis). Lui a-t-on demandé des comptes ? Non…
Peu après, le Préfet de l’époque lui propose de financer un
diagnostic de vulnérabilité de l’estive, afin de déterminer les
mesures à prendre pour éviter que cela se reproduise, et de financer
ces mesures. A t-il accepté ? Non … Pourquoi ? Personne ne lui a
demandé …
14 ans plus tard, le même scénario, avec 260 brebis cette fois. Le
dommage est attribué à l’ours dans la demi-journée. Sur quelle
preuve ? Demandez-le à la préfecture. Un ours est présent dans ces
vallées, mais est-ce que ça fait de lui le responsable automatique ?
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27/06/19 Une étude du CNRS révèle les effets prodigieux du bio
sur les abeilles.
Pour la première fois, une étude du CNRS de Chizé, en Deux-Sèvres,
et de l'INRA, publiée ce mercredi 25 juin, quantifie l'effet positif
du bio sur les colonies d'abeilles domestiques. D'après une
expérimentation menée sur le périmètre de la Zone atelier Plaine et
Val de Sèvre, la proximité de parcelles AB augmenterait la surface
des couvains de 37 %, les effectifs adultes de 20 % et la production
de miel de 53 % dans les ruchers. ...
« Tout le monde parle mais nous, on quantifie car on a besoin de
chiffres pour faire bouger les lignes du monde réel, inciter à la
prise de conscience des relations d’interdépendance entre les
humains et les non-humains afin de créer de nouvelles solidarités »,
Lire
la suite (courrierdelouest) |
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26/04/19
Insecticide biologique à base du bacille de
Thuringe (BT).
L’insecticide à base de Bt sert à lutter contre les chenilles
(fruitiers, cerisiers, pommiers, pin,..) et contre d’autres
lépidoptères, parasites des cultures, comme la piéride du chou, les
noctuelles, pyrales, etc.
Principe Actif
Utilisé en agriculture biologique, le principe actif du Bt est
bactériologique : le bacille est ingéré par les chenilles
lorsqu’elles mangent, et meurent.
Le Bt agit sur les larves de lépidoptères, et est considéré comme
non toxique pour les autres espèces animales, même les autres
insectes.
Utilisation
Il se dégrade rapidement au soleil, car sensible aux UV. Donc
pulvériser de préférence un jour sans vent en fin de journée, et
sans risque de pluie.
Cet insecticide se présente sous la forme d’une poudre qu’on dilue
dans l’eau et pulvérise sur l’ensemble du feuillage.
Où le trouver
Il se trouve généralement dans les jardinerie, soit seul, soit
mélangé à d’autres produits inscticides peut-être moins biologiques.
Rappel
Les produits insecticides à large spectre sont nuisibles à
l’environnement, car ils ne tuent pas que les insectes ravageurs,
mais aussi toute la biodiversité d’un jardin.
Ce n’est pas parce qu’on ne le voit pas, qu’il n’est pas toxique !!
Le jardinier oublie souvent cela, et manipule ses produits sans
précautions.
Lire
la suite (guidenaturabio) |
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Profitez-en pour découvrir le site guidenaurabio. |
12/04/19
Comment Monsanto invente les agriculteurs
pro-glyphosate.
Des
groupes de faux agriculteurs ont été créés dans au moins sept pays
par un lobby de la société Monsanto. Ces groupes se prononçaient en
faveur du glyphosate.
La
suite sur BFM-TV.
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12/04/19
Des poules pour remplacer les pesticides dans
les vergers.
Attention, pas n'importe quelles poules : une race noire bretonne et
qui vole.
A écouter sur France Inter (2 mn).
Lire
la suite (lejournalminimal) |
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21/03/19 Des
chercheurs découvrent que les cultures sans pesticides résistent
mieux aux ravageurs.
En
compilant des centaines d’études, des chercheurs de l’INRA ont
découvert que l’agriculture biologique est plus efficace que
l’agriculture aux pesticides pour limiter l’impact des ravageurs.
Contrairement aux idées reçues, le système d’agriculture biologique
serait plus intéressant que le système dit « conventionnel » (qui
utilise des pesticides) pour limiter les ravageurs des cultures. ...
L’intensification écologique vise à concevoir une agronomie plus
naturelle, qui permet un rendement élevé en limitant les engrais
grâce à l’exploitation des fonctionnalités écologiques. De quoi
s’agit-il exactement ? Dans un écosystème, tout agricole qu’il soit,
chacune des espèces joue un rôle particulier, et plutôt que de
supprimer toutes les espèces hormis celle que l’on veut faire
pousser, il est parfois plus utile d’en conserver plusieurs, qui
aideront la croissance de la « plante d’intérêt ».
Par exemple, le fait de laisser des débris végétaux sur le sol
permet aux vers de terre de se nourrir, et donc de proliférer et de
favoriser la croissance des plantes. Ou encore, le trèfle, comme
d’autres plantes de sa famille, est capable d’enrichir le sol en
azote, nutriment indispensable à la croissance d’autres plantes de
l’alimentation humaine : il vaut donc mieux laisser pousser le
trèfle avant de semer le blé que de tuer toute vie sur le terrain
puis d’y déverser de l’engrais azoté de synthèse… En plus d’être un
procédé naturel et logique, l’intensification écologique est
économique en ressources. ...
Lire
la suite (lejournalminimal) |
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06/03/19
La transition agricole viendra des
néo-paysans.
Le dernier Salon de l'agriculture nous le démontre : les solutions
ne sortiront pas des grand-messes de la FNSEA.
Ce
samedi 23 février s’ouvre à Paris le Salon international de
l’agriculture, la vitrine du modèle industriel. Pourtant, il existe
d’autres façons de cultiver la terre et d’élever des animaux,
explique Virginie Raynal, paysanne dans l’Aubrac. Ces formes
alternatives ne demandent qu’à croître et à inventer un nouveau
rapport à la société et à l’alimentation.
... L’agriculture paysanne, les agricultures alternatives au système
industriel se développent-elles vraiment, ou est-ce juste qu’on en
parle plus qu’avant ?
L’indicateur principal est la demande. On n’arrive pas à y faire
face. Le nombre de personnes que l’on accompagne dans leur projet
agricole est en croissance constante. Dans les départements où nous
sommes présents, les équipes sont sollicitées par de plus en plus
d’acteurs différents. Ce sont à la fois des porteurs de projet qui
veulent s’installer comme agriculteurs ; des paysans qui veulent
changer leurs pratiques et s’associer à des dynamiques innovantes —
comme les semences paysannes ou les démarches d’installation
collective ; des collectivités et territoires qui nous sollicitent,
par exemple quand ils veulent approvisionner la restauration
collective avec des aliments produits localement. On devient des
acteurs au même titre que les chambres d’agriculture ou les
groupements d’agriculture biologique, on nous invite à la table,
nous, organisations de développement d’une autre agriculture, parce
qu’on apporte de l’innovation.
Lire
la suite (reporterre) |
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06/03/19
Se former en agriculture (bio,
agroforesterie, ...), des cours gratuits sur internet (Mooc).
Pour en savoir plus sur l’agriculture et l’environnement, deux
mondes entrecroisés qui évoluent conjointement dans un modèle
dynamique.
Les
Mooc :
Acteurs, leviers, outils pour mener les transitions du
système alimentaire
CNFPT
Fin d'inscription : 9 mar 2019
Début du cours : 4 fév 2019
Agroécologie
Agreenium
Fin d'inscription : 9 mars 2019
Début du cours : 8 février 2019
NECTAR : Nématodes Cultures Taxonomie Arthropodes
Montpellier SupAgro
Fin d'inscription : 25 mars 2019
Début du cours : 22 février 2019
MOOC de la Coopération Agricole
AgroParisTech
Fin d'inscription : 7 avril 2019
Début du cours : 4 mars 2019
MOOC BIO : comprendre et questionner l’agriculture
biologique
VetAgro Sup
Fin d'inscription : 17 mai 2019
Début du cours : 11 mars 2019
Vers la performance environnementale des produits
alimentaires
L'ADEME
Fin d'inscription : 15 avril 2019
Début du cours : 12 mars 2019
Semences végétales, quels enjeux pour notre avenir ?
AGROCAMPUS OUEST
Fin d'inscription : 3 mai 2019
Début du cours : 20 mars 2019
Gaspillage Alimentaire
AgroParisTech
Fin d'inscription : 24 mai 2019
Début du cours : 1er avril 2019
MOOC Abeilles et environnement
Oniris : École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de
l'alimentation
Fin d'inscription : 21 mai 2019
Début du cours : 23 avril 2019
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20/02/19
La déroute de l'industrie alimentaire
française.
La
filière agroalimentaire française est totalement plombée. Pourtant,
une fois de plus, le chiffre mis en avant et repris en boucle par la
profession comme les pouvoirs publics est celui de son excédent
extérieur : encore plus de 7 milliards d’euros en 2018.
... Mais c’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui se
baignent nu dit Warren Buffet… Et le roi est nu. Une fois ôtées les
boissons, l’excédent se mue en déficit depuis 2004. Un déficit qui
se creuse et qui dépasse désormais 5 milliards d’euros, c’est un
record !
Toutes les précisions dans la suite de l'article. Très bonne
analyse.
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28/01/19
Sortie du glyphosate, encore une promesse non
tenue.
Emmanuel Macron a voulu jouer la carte de la transparence sur la
question du glyphosate, lors de son opération de communication «
invité surprise » au débat citoyen à Bourg-de-Péage, fief de son
ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume.
« Est-ce qu’on peut dire qu’il n’y aura plus du tout de glyphosate
dans trois ans ? Impossible. Je ne vais pas vous mentir, ce n’est
pas vrai. Pourquoi ? Parce que si je le fais, je tue complètement
certaines filières [agricoles]. » Puis : « Je sais qu’il y en a qui
voudraient qu’on interdise tout du jour au lendemain mais c’est
infaisable, ça tuerait notre agriculture. »
L’association Générations futures a immédiatement réagi :
Après le refus de l’inscription dans la loi, cette déclaration sonne
comme un renoncement à un réel objectif de sortie du glyphosate qui
n’est pas acceptable. Comment dire aujourd’hui que cet objectif ne
sera pas réalisable dans trois ans alors même que l’Inra reconnait
que des solutions existent déjà pour au moins 90 % des situations ?
Lire
la suite (generationsfutures)
Lire
aussi (pleinchamp) |
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Nous allons plus loin que cela : dans la pensée du président Macron,
l'alternative à un produit chimique était d'autres produits
chimiques, logique de continuité et non logique de rupture comme
toujours depuis 50 ans et plus. Il ne fallait pas rêver en pensant
que la chimio-culture reviendrait à une véritable agriculture
privilégiant la richesse des sols (humus, vers de terre, prédateurs
naturels, ...) et des variétés adaptées et résistantes. Nous
vous invitons à lire cet article du CEA sur la stagnation des
rendements agricoles dont nous pouvons conclure que cette
chimio-culture et les OGM empoisonnent et ravagent encore plus
les sols sans apporter de solutions :
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09/01/19
L’agroécologie enterrée ! Son
enseignement jugé illégal en France ?
Parce que la préservation de la biodiversité et des sols est
contraire à la Constitution …
Lire
la suite (lejardinvivant) |
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03/12/18
Loi « Egalim » : le Conseil constitutionnel
censure 23 articles sans faire de vague.
Près d’un quart du texte, soit 23 articles sur 98 de la loi #Egalim,
vient d’être censuré par le Conseil constitutionnel, alors que le
projet de loi avait été adopté en l’état définitivement par
l’Assemblée nationale le 2 octobre 2018, après 9 mois de débats
parlementaires.
Parmi les 23 articles censurés, nous retrouvions des avancées
pourtant très attendues par la société civile et les organisations
environnementales, le tout passé à la trappe. Notamment :
• l’article 78 relatif à la cession à titre onéreux de variétés de
semences relevant du domaine public ;
• l’article 86 sur l’intégration de la biodiversité et de la
préservation des sols à l’enseignement agricole ;
• l’article 43 sur l’étiquetage des miels composés de mélanges.
3 articles censurés qui en disent déjà long sur cette décision. La
saisine du Conseil constitutionnel par plus de 60 parlementaires est
prévue par la constitution, mais le motif de la censure des articles
interroge. En effet, pour écarter 23 articles, le Conseil
constitutionnel argumente qu’il s’agit de « cavaliers législatifs ».
Autrement dit, ces articles de loi, débattus de longs mois par les
deux chambres parlementaires, n’auraient pas de lien direct ou même
indirect avec le projet de loi. Un quart du texte a donc été tout
simplement supprimé par cette décision du 25 octobre 2018, sans
raison véritablement justifiée, ce qui est inédit.
Lire
la suite (mrmondialisation) |
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19/11/18 Le chlorpyriphos, pesticide sur la sellette, a été
autorisé sur la foi de recherches biaisées.
Commercialisé depuis une cinquantaine d’années, le chlorpyriphos est
l’un des pesticides les plus utilisés au monde. Il est aussi au
centre d’une énigme tenace : la majorité des agences réglementaires
le considèrent comme pas ou peu toxique pour le développement du
cerveau, alors que de nombreuses études indépendantes indiquent que
les enfants les plus exposés in utero à cette substance voient
certaines de leurs capacités cognitives réduites par rapport aux
enfants les moins exposés.
... l’industriel « a calculé la moyenne de l’effet produit sur
l’ensemble des régions cérébrales analysées, rapportée à l’effet sur
le poids du cerveau », expliquent les chercheurs. Un vrai jeu de
bonneteau : ne considérer que la moyenne des effets a pour
conséquence de masquer l’impact sur des régions cérébrales
spécifiques.
« Scientifiquement, une telle démarche n’a aucun sens »,
(le
reste de l'article est payant, désolé)
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19/11/18 Le 21ème siècle, siècle de l'hygiène chimique.
(suite logique de l'article ci dessus)
Par
Joël Spiroux
Depuis le début du XXème siècle, et l'essor de l'industrie chimique,
plusieurs centaines de millions de tonnes de produits toxiques se
sont déversées sur la planète. Ce véritable « pot de chambre
chimique » n'est pas sans conséquence sur l'environnement et les
hommes. Pourtant, la médecine environnementale reste aujourd'hui le
parent pauvre de la recherche scientifique. Pourquoi ? Éléments de
réponse avec Joël Spiroux de Vendômois, docteur en médecine,
spécialiste en médecine générale et en médecine environnementale.
... quand j'ai fait mes études agricoles, j'ai été complètement
surpris et catastrophé par l'emploi des pesticides. À l'époque, on
supprimait tout. On voyait disparaître les papillons, les
insectes... Tout y passait. On nous apprenait qu'il fallait tout
détruire ! Tout ce qu'on appelait « nuisible », que ce soit des
végétaux – « les mauvaises herbes » –, et toute la biomasse, les
animaux et insectes.
Après l'agriculture, j'ai fait des études de médecine. Je me suis
installé, il y a une trentaine d'années, en Haute-Normandie, et j'ai
vu grandir en consultation le nombre de cancers, de malformations
néonatales, etc. C'est là que m'est venue l'idée qu'il pouvait y
avoir des pathologies environnementales, en voyant dans mon cabinet
des patients qui ne devaient normalement pas être malades ! Je me
suis rendu compte de la méconnaissance de ce sujet par le corps
médical, mais aussi les politiques et la société dans son ensemble.
Lire
la suite (sciencescritiques) |
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30/08/18 Les associations de plantes au jardin.
L’association
de certaines plantes entre elles permet d’obtenir de belles récoltes
et d’avoir un beau jardin potager en aidant le jardinier à limiter
voire éviter l’utilisation d’engrais chimiques et pesticides.
Cette méthode appelée le « compagnonnage » est issue de
l'observation et de la pratique ; elle est très controversée mais
pourquoi ne pas essayer !!!
Pour bien associer les plantes, quelques principes sont à connaître
:
Les Apiacées (appelées également Ombellifères) se protègent
réciproquement.
Les Légumineuses enrichissent le sol en azote. Les associer à des
plantes comme la tomate ou les cucurbitacées, qui ont besoin de cet
apport, est conseillé.
Les Liliacées et les Légumineuses doivent être séparées car elles ne
font pas bon ménage.
Certaines plantes aromatiques, grâce à leurs odeurs particulières,
peuvent éloigner voire éliminer des insectes nuisibles.
On ne va pas tout piquer l'article, la suite (les exemples concrets)
est ici :
Lire
la suite (jardinage.lemonde) |
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On
aimerait bien que le même travail soit effectué pour les grandes
cultures, cela aiderait aussi. |
16/07/18 Recul du Sénat sur les PNPP (préparations naturelles
peu préoccupantes).
Les députés ont voté, article 14 ter : « Toutefois, toutes les
parties consommables de plantes utilisées en alimentation animale ou
humaine sont considérées comme substance naturelle à usage
biostimulant autorisée. »
Cet article ouvre la possibilité d'élargissement à un usage immédiat
des plantes et parties de plantes pouvant entrer dans la composition
des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP).
Le Sénat est revenu en arrière en commission des affaires
économiques en modifiant l’article 14 ter du projet de loi
agriculture et alimentation pour revenir à la Loi Agricole de 2014.
Il le remet en question en réintroduisant une obligation
d’évaluation de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de
l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) totalement
inutile, pour cette catégorie de plantes, puisqu’elles ont déjà été
évaluées en 2001,à la demande du ministère de l’agriculture, par la
commission d'étude de la toxicité, l’ancêtre de l'Anses, qui avait
conclu que toutes les parties consommables de plantes utilisées en
alimentation animale ou humaine pouvaient de fait entrer dans la
composition des PNPP sans exigence particulière (simple question de
bon sens). Curieusement l’Anses n’a pas autorisé une seule plante en
4 ans.
Lire
la suite (format pdf, Aspro) |
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Et tout ça parce que les courges accélèrent la
chute des cheveux, selon un sénateur. Faut-il en rire, faut-il
pleurer ? Je n'ai pas le cœur à le dire .... (Jean Ferrat). |
08/06/18
Une alternative au glyphosate (RoundUp) qui a
bien du mal à se faire reconnaître.
Après des années de recherche et un million d’euros
d’investissement, Jacques le Verger, un agronome français, a mis au
point une alternative naturelle au glyphosate. Son herbicide est
composé d’algues marines, serait aussi puissant que les produits
Monsanto… mais sans effet néfaste pour l’environnement ! Bonne
nouvelle ? Oui, assurément. Le problème, c’est que, malgré les tests
réussis et les rapports favorables, il ne parvient pas à faire
homologuer son invention. Lumière sur une situation incompréhensible
qui arrange bien les multinationales.
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05/05/18
Les semences bio ne seront plus soumises au
diktat des firmes (José Bové).
La
nouvelle législation européenne votée par les députés européens à
Strasbourg jeudi vise à soutenir la production biologique. Les
règles vont s’appliquer à partir de janvier 2021.
Pour renforcer la confiance des consommateurs, les règles prévoient
notamment que les importations respectent les normes européennes.
Les règles d’« équivalence » actuelles, selon lesquelles les pays de
l’UE doivent respecter des normes similaires mais pas identiques,
seront supprimées progressivement dans un délai de cinq ans. ...
La certification pour pouvoir vendre du bio va être simplifiée…
Ça n’a pas été facile. On a mis trois et demi à arracher un accord
avec le Conseil et la Commission. C’est la première fois qu’on met
aussi longtemps pour obtenir ce type d’accord.
L’objectif est clair : on aura désormais des certifications
simplifiées pour les petites exploitations, voire des certifications
de groupe. Cela va leur permettre d’aller sur les marchés alors que
le coût était jusque-là rédhibitoire.
Les petites exploitations vont-elles être encore plus contrôlées ?
Sur le contrôle des risques sur les exploitations, il y a l’idée de
simplifier le système. À partir du moment où on contrôle un
agriculteur et qu’il n’y a pas de problème, on ne sera pas obligé de
le contrôler tous les ans mais tous les trois ans.
C’était très lourd jusqu’à présent pour les agriculteurs. Cela ne
veut pas dire qu’il y aura moins de sécurité sur les produits. Je ne
connais pas un agriculteur biologique qui a envie de tricher sur ses
produits. Ça n’a pas de sens pour lui, il perdrait son habilitation
et donc son accès au marché.
Lire
la suite (ouestfrance) |
|
et
aussi :
Les agriculteurs bio peuvent enfin vendre leurs semences paysannes
(et ça ne va pas plaire à Monsanto)
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20/04/18
Une révolution urgente semble nécessaire
dans l’usage des antifongiques (Libé).
Nous sommes un collectif de chercheurs, cancérologues, médecins, et
toxicologues, du CNRS, de l’Inserm, de l’Université, et de l’Inra.
Au moment où se multiplient les communications alarmantes sur
l’effondrement de la biodiversité en France, en Europe et dans le
monde, il nous paraît urgent d’attirer l’attention sur les risques
potentiels pour la santé humaine et l’environnement de l’usage d’une
classe de pesticides, les SDHI (inhibiteurs de la succinate
déshydrogénase), désormais utilisés à grande échelle comme
antifongiques en agriculture. Ces fongicides visent à détruire les
champignons, moisissures qui se développent sur les végétaux dans
les cultures, les produits de récolte et les fruits. En France ce
sont de l’ordre de 70 % des surfaces de blé tendre et près de 80 %
de celles d’orge d’hiver qui sont traitées par les SDHI (données de
2014). S’y ajoute le traitement des semences, des fruits (raisins et
des agrumes), mais aussi des pelouses, notamment celles des terrains
de golf.
Les SDHI visent à bloquer une étape clé de la respiration des
champignons, celle assurée par la succinate déshydrogénase (SDH).
Or, les cellules de tous les êtres vivants respirent. Tous. Depuis
les micro-organismes, les champignons, les plantes, les animaux,
jusqu’aux hommes. Ce processus essentiel à la vie est rendu possible
grâce à la présence dans chaque cellule d’«usines à énergie», les
mitochondries. Présentes en grand nombre dans chaque cellule, elles
jouent un rôle fondamental en libérant l’énergie contenue dans nos
aliments (sucres, graisses, protéines) sous forme de carburant et de
chaleur, à travers la respiration cellulaire. Cette dernière est
assurée par un ensemble de protéines, les enzymes mitochondriales,
qui agissent de concert pour assurer une suite de réactions
biochimiques. Si l’une de ces enzymes est défectueuse, la
respiration des cellules se fait moins bien et chez l’homme cela
conduit à l’émergence de nombreuses maladies, certaines très graves.
Dans cette suite de réactions biochimiques, la SDH joue un rôle
crucial, et il est connu depuis longtemps maintenant que des
mutations génétiques de la SDH, entraînant la perte de son activité,
sont la cause de maladies humaines. ...
Nos travaux de recherche sur l’enzyme SDH ont mis en évidence un
mécanisme très particulier de dérèglement cellulaire : le blocage de
cette enzyme conduit à l’accumulation d’une petite molécule, le
succinate. Celui-ci va entraîner à long terme, un changement de la
structure de notre ADN : ce sont des phénomènes de modifications
épigénétiques (6). Ces anomalies épigénétiques liées au blocage de
la SDH vont déréguler des milliers de gènes, expliquant la survenue
de tumeurs et cancers, sans pourtant entraîner de mutations dans les
gènes comme c’est souvent le cas des carcinogènes. Et ces
modifications, contrairement aux mutations, ne sont pas détectées,
ni testées, au cours des tests de toxicité conduits avant la mise
sur le marché des pesticides.
Lire
la suite (liberation) |
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16/04/18
Leçon de biodiversité en 1 image.
La qualité de l'image est
médiocre mais il n'y a pas besoin de traduction !
source :
http://www.humanite-biodiversite.fr/article/abondance-ou-rarefaction-des-especes-tout-depend-des-habitats-offerts
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16/03/18
Sur France Culture (à écouter) : Les
agriculteurs sous pression de ..., La fabrique du silence.
-
Les agriculteurs sous pression de la FNSEA.
"On aura les moyens de
vous faire rentrer dans les rangs." Trois agriculteurs racontent
comment les coopératives et la FNSEA amènent les éleveurs à produire
toujours plus et abandonnent ceux qui ne s'y résignent pas.
Journal breton - saison 2 (9/13) : Les agriculteurs sous la pression de la FNSEA
-
La fabrique du silence : les agriculteurs sous la pression des
industriels
Dans cet épisode, des éleveurs racontent les terribles pressions
qu’ils subissent de la part des groupes industriels pour lesquels
ils travaillent, lorsqu’ils tentent de remettre en cause leurs
conditions de travail.
Depuis maintenant plus de deux ans, Inès Léraud a emménagé dans le
hameau de Coat-Maël au cœur de la première région agroalimentaire de
France, la Bretagne.
Journal breton - saison 2 (8/13) : La fabrique du silence : les agriculteurs sous la pression des industriels
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27/02/18
Vers un renouveau du métier de paysan (eelv).
EELV est un parti politique. Vous avez remarqué que nous laissons
cette partie aux sites d'écologie politique (pas seulement eelv : il
y a le MEI, les décroissants et quelques autres), quelquefois
pourtant nous reprenons leurs articles, surtout quand ils sont bons.
L’agriculture française doit changer de cap. Le modèle dominant de
l’agriculture industrielle menace la biodiversité sauvage et
cultivée, pollue les eaux, les sols et l’atmosphère, standardise les
paysages et les territoires et met en péril un héritage culturel
érigé au fil des générations. A ce bilan environnemental déjà bien
référencé, s’ajoute un constat nouveau : cette agriculture, qu’on
pensait si performante, n’est plus rentable dans une économie de
marché non régulée et régie par le libre-échange. Le blé ukrainien
concurrence les plaines de la Beauce, le soja du brésil nourrit les
élevages bretons au détriment de l’herbe des prairies du Poitou ou
de Normandie, le riz de l’Asie du Sud Est produit à bas coût relaye
le riz camarguais et les céréales françaises au second plan des
régimes alimentaires. Si l’agriculture industrielle se maintient en
France, c’est parce qu’elle est aidée par toute une série de
subventions qui structurent aujourd’hui les politiques nationales ou
européennes.
Une autre voie d’investissement est possible. Plus durable, plus
rentable elle serait également pourvoyeuse d’emplois et de
diversité.
Au fond, voilà des
décennies que l’agriculture est pensée de manière segmentée.
Pourtant, l’agriculture par essence est plurielle : elle participe à
notre santé par la qualité de ce que nous mangeons ; elle entretient
un bien collectif dont nous sommes tous responsables : notre
planète. Dès lors, l’agriculture ne doit plus être pensée par sa
simple fonction productive : elle doit devenir système en offrant
plusieurs services aux populations et aux territoires. ...
Lire
la suite (agricultureeelv) |
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23/02/18
Neutralité carbone ? Un objectif hors
d’atteinte sans implication forte de l’agriculture.
... Il faut radicalement
transformer un système énergétique reposant à 80 % sur trois sources
fossiles : charbon, pétrole, gaz. Vingt ans, c’est peu pour y
parvenir ! Mais imaginons que les Terriens réalisent une transition
énergétique inouïe et qu’en 2050 le système énergétique n’émette
plus une seule tonne de CO2. Supposons également que les émissions
liées aux procédés industriels aient été supprimées.
Aurions-nous pour autant éliminé les rejets de gaz à effet de serre
dans l’atmosphère ? Non, car il subsisterait ceux liés à
l’agriculture, la forêt et la gestion des déchets organiques, qui
comptent pour plus du quart des émissions mondiales ...
Ici, les émissions ne proviennent que secondairement des rejets de
CO2 provoqués par la combustion d’énergie fossile : elles
sont composées de méthane et de protoxyde d’azote, principalement
rejetées par l’agriculture, et du déstockage de CO2
provoqué par la déforestation et le retournement ou l’érosion des
sols.
Pour limiter le risque
d’un réchauffement de plus de 2 °C, il faut donc traiter à la fois
le carbone fossilisé du système énergétique et le carbone vivant des
chaînes alimentaires et de la forêt.
Lire
la suite (theconvesation) |
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30/01/18
Les exploitations bio affichent une bonne
santé financière.
L'assureur-crédit Coface
a publié le 12 décembre une étude qui s’interroge sur l’avenir de la
filière du bio en France. "Le secteur est-il condamné à renier ses
principes ?"
Le marché des produits bio connaît une croissance à deux chiffres
depuis 2014 et devrait progresser en 2017 de près de 14%, soit un
chiffre d'affaires de plus de 8 milliards d'euros, selon les
estimations.
En 2016, 15 % des français en ont consommé quotidiennement, soit + 7
points par rapport à 2012, selon des données de l'Agence Bio et de
CSA.
L'assureur-crédit observe que le dynamisme du secteur bio se traduit
par une diminution relative des défaillances par rapport aux acteurs
de l’agriculture conventionnelle. Les filières qui ont une part plus
importante de production issue de l’agriculture bio sont aussi
celles qui ont enregistré moins de défaillances d’entreprise sur la
période 2012-2016, alors que dans l’ensemble du secteur les
défaillances ont progressé de 4,9% par an.
Attention : la part des biens importés a progressé en 2016, pour la
première fois depuis 2009, pour s’établir à 29 % des produits bio
consommés.
Lire
la suite (arboriculture-fruitiere) |
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30/01/18
Des canards pour remplacer les pesticides dans
les rizières camarguaises.
En Camargue, principale
région productrice de riz en France, un riziculteur a décidé de
remplacer l’utilisation des pesticides par des palmipèdes qui vont
se nourrir d’insectes et de mauvaises herbes, tout en préservant les
plantations de riz. Bernard Poujol a testé cette technique qui vient
tout droit du Japon.
Ce riziculteur, fort de 20 ans d’expérience dans la riziculture a
découvert cette méthode lors d’un voyage au Japon. Ses homologues
sur place utilisaient des canards pour désherber leurs parcelles.
Celle méthode entièrement naturelle a été relancée dans les années
80 par Takao Furono, un riziculteur soucieux de l’environnement et
qui a voulu tester une approche écologique. Monsieur Poujol s’en
inspire et décide alors de se lancer en France, il y a déjà six ans.
Après avoir adapté le modèle aux spécificités du sol et du climat
français, cette technique a été rapidement un véritable succès.
Les canards mangent les mauvaises herbes et les insectes, tout en
épargnant les pousses de riz. En pataugeant dans rizières, les
mouvements de leurs palmes apportent de l’oxygène à l’eau, remuent
la terre et leurs excréments servent d’engrais. Les sols sont ainsi
enrichis.
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10/01/18
Les opposants au
puçage électronique des brebis et des chèvres persistent.
Mercredi 22 novembre,
c’était le premier contrôle d’une administration agricole
sur la ferme de Granquié depuis quatre ans. La dernière fois, en mai
2013, les
contrôleurs de la DDT avaient constaté l’absence de bouclage
électronique de
nombreuses brebis, ce qui avait occasionné 20 000 euros de sanctions
contre Nathalie
Fernandez et Laurent Larmet. Hier, comme il y a quatre ans, 100
personnes étaient
venues à l’appel du collectif tarnais Faut Pas Pucer soutenir
les éleveurs à l’entrée de leur bergerie, pour un contrôle des
services sanitaires annoncé simplement l’avant
veille. Sous le regard défiant des opposants au puçage électronique,
les contrôleurs
ont fait leur office. Venus parce que la Maison de l'Élevage (EDE)
leur avait signalé
qu’elle ne recevait pas de recensement du troupeau depuis plusieurs
années, ils ont
pu constater que celui-ci se portait bien, qu’ils n’avaient aucun
reproche à faire sur la santé des bêtes.
Sur le chapitre de l’identification, ils ont noté qu’aucun animal
n’était en conformité avec la réglementation mais que presque tous
étaient identifiés, à la convenance des éleveurs (par un nom, un
numéro à la patte, un tatouage...). Les contrôleurs ont averti les
éleveurs que ces modalités choisies par eux ne suffisaient pas, que
« l’électronique, il faudra[it] y venir ». Ce à quoi Nathalie
Fernandez a rétorqué que « les puces RFID étaient porteuses d’un
monde dont elle ne voulait pas, qu’elle appliquait seulement les
règles dont elle comprenait la logique et qui pouvaient lui servir
». Laurent Larmet a ajouté que « les réglementations actuelles sont
faites pour la grande distribution et n’ont aucun sens pour des gens
comme [nous] pratiquant une petite agriculture. ».
Lire
la suite (pdf -2 pages- à télécharger) |
|
Dans le
pdf, vous trouverez une invitation à envoyer des lettres de soutien
avec vos propres arguments.
Notre avis :
- cette réglementation
s'inscrit dans un système agro-alimentaire industriel qui ne laisse
aucune place aux partisans de solutions alternatives (élevages
familiaux, circuits courts et de confiance).
- le puçage est aux frais
de l'éleveur alors que le bénéfice est à porter aux industriels
capables de supporter des solutions lourdes et sans intérêt pour
l'éleveur. Dans ce cas, si obligation il y a, les frais devraient
être supportés par les commanditaires du puçage, sinon il y a report
de la responsabilité des décideurs vers les éleveurs. |
17/12/17
Les agriculteurs BIO voient leurs aides
supprimées et menacées.
Alors que, d'après un sondage IFOP / APE, 78% des Français
soutiennent une réorientation massive des subventions publiques vers
l'agriculture biologique, ce sont maintenant les aides à la
conversion bio qui sont menacées par les décisions politiques du
ministre de l'agriculture.
Après la suppression de l'aide maintien, l'aide conversion est en
danger
Dès cet été, la Fédération Nationale Agriculture Biologique (FNAB)
s'est mobilisée pour expliquer que le refus de Stéphane Travert de
transférer les fonds européens nécessaires au financement des aides
directes à l'agriculture biologique annonçait un démantèlement du
soutien public à la bio : « On nous a accusé de mentir et pourtant
depuis 3 mois ce qu'on avait prédit est en train d'arriver »
explique Stéphanie Pageot, présidente de la FNAB.
En septembre 2017, le ministre de l'Agriculture annonçait que l'Etat
ne financera plus l'aide maintien, ce qui revient à une suppression
de fait de la mesure. Pourtant, créée en 2010, l'aide maintien
devait compenser le déséquilibre financier entres agriculteurs bio
et agriculteurs conventionnels. « Pour rappel, en 2014, un
producteur bio touchait en moyenne 2000 euros de moins qu'un
producteur non engagé dans une démarche de progrès environnemental
», explique Jean-François Vincent, producteur bio en région Centre.
Plus grave, c'est maintenant l'aide à la conversion qui est menacée
par la négociation, opaque, qui se tient actuellement entre l'Etat
et les Régions. « Les Régions, qui sont les seules à nous donner des
informations, nous expliquent désormais qu'il va potentiellement
falloir limiter à trois années seulement la durée du soutien à la
conversion et la limiter à quelques productions » (contre 10 ans
actuellement), affirme Stéphanie Pageot.
Lire
la suite (notreplaneteinfo)
La pétition
Lire
(bio-alaide) |
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30/11/17
Tout d'abord, l'article
de Wikipédia sur le produit, vous saurez le principal sur la
molécule, ses caractéristiques, moyens d'actions et utilisations.
Mais aussi les conflits et conséquences engendrées :
Lire.
Ensuite, Le Monde propose
une série d'articles (en libre accès) sur la décision européenne de
prolonger de 10 ans son utilisation, les polémiques au sein de
l'Union Européenne, les substituts envisageables !!! Et la position
de la Fnsea.
A ce propos, il
semblerait que l'agriculture n'existait pas avant le RoundUp (nom
commercial du glyphosate).
Et enfin, une série de
questions-réponses sur FranceTV info :
Lire
la suite (francetvinfo) |
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A noter : le débat porte
surtout sur des questions économiques immédiates et très peu sur les
conséquences à long terme : santé, pollution aérienne (population et
maladies respiratoires, ...) pollution des nappes et impact sur la
vie des sols (macrobiotes et micro biotes, ...) |
05/11/17
60 ans que l'agriculture a tout faux
(on le savait déjà, mais ...).
Des chercheurs français
démontrent que les rendements des cultures sont plus élevés quand
différentes plantes sont mélangées et qu’elles possèdent un
patrimoine génétique diversifié. L’exact contraire de ce que fait
l’agriculture depuis 60 ans.
"C'est un nouveau paradigme" s'enthousiasme Cyrille Violle,
chercheur au Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE-CNRS/université
de Montpellier). Dans le cadre du projet PRAISE sur l'amélioration
génétique des prairies semées (financé par l'Agence nationale de la
recherche), le CEFE et l'Inra de Lusignan dans la Vienne ont mené
une expérimentation originale par sa démarche et totalement nouvelle
pour la science. "Pendant un an, nous avons cultivé sur 120
mini-parcelles de 1,2 m sur 1,3 cinq espèces fourragères (luzerne,
trèfle blanc, ray-grass, dactyle, fétuque), explique Cyrille Violle.
Des parcelles ont accueilli une seule plante en monoculture,
d'autres les 5 en polyculture, et nous avons également fait varier
la diversité génétique, certaines parcelles n'abritant qu'un seul
type, d'autres cinq ou dix génotypes". Certaines parcelles ont été
irriguées d'autres pas, pour vérifier le comportement des plantes en
situation de sécheresse. ...
... Des plantes en
mélange avec une forte biodiversité génétique, c'est ce que
l'agriculture combat depuis les débuts de la "révolution verte" à la
fin de la seconde guerre mondiale. La recherche (l'Inra en tête) a
cherché au contraire à sélectionner par hybridation des individus
extrêmement productifs qui ont ensuite été massivement utilisés par
les agriculteurs. Aujourd'hui, la grande majorité des surfaces
semées en grandes cultures (maïs, blé, oléagineux) sont occupées par
des plantes qui ont exactement le même patrimoine génétique. Or,
cette logique est en train de buter sur des contraintes physiques
d'épuisement des sols, biologiques de multiplication des ravageurs
s'attaquant à des clones présentant tous la même faiblesse et
surtout climatiques avec l'augmentation des températures.
Lire
la suite (scienceetavenir) |
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18/10/17
Permaculture, 50 pdf à télécharger.
La permaculture, ce n'est
pas une recette mais une multitude de méthodes où vous devrez
ajouter votre grain de sel. Tout cela dépend de la surface et la
nature du sol, du climat du type de production ou jardin, ... Bref,
on réapprend d'abord à connaître son environnement et ensuite on
essaie !
Donc aujourd'hui, pas de
leçon. Juste une aide à déblayer le terrain.
Lire
la suite et télécharger (permatheque) |
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03/10/17
La définition du bio. Beaucoup
plus que le "manger sain".
Voici un texte de
Jaques Caplat, reçu par mail. A l'évidence le bio s'inscrit dans le
point de vue global environnement-paysan-consommateur, avec un
comportement en conséquence des paysans et des consommateurs. De
quoi ne pas succomber à une mode de bobos !
Ce texte a été écrit
en réponse aux interrogations que l'on peut se poser à propos du
budget de l'agriculture 2018 qui étale toute l'incompréhension de la
crise agricole par nos dirigeants : aider encore plus l'agriculture
industrialo-chimique ET contre balancer ses nuisances (ce qui coûte
très cher). Au lieu de la mise en place d'une agriculture
responsable.
Juste une précision : la
préservation de l'environnement EST le but premier de l'agriculture
biologique.
L'unique définition incontestable de la bio est celle... de ceux qui
l'ont inventée ! Que ce soit Pfeiffer (Fécondité de la terre, 1938)
ou Howard (Testament agricole, 1940), la relation intime entre
agriculture, société et environnement est au cœur de leur
définition. Et, pour les premières générations d'agriculteurs passés
en bio, la question environnementale était LA motivation
fondamentale (et elle reste fortement présente, même si les
motivations économiques sont parfois prioritaires chez une partie
des bio récents).
Le fait que "agriculture biologique = préservation de
l'environnement" doit aller de soi. C'est fondamental puisque c'est
sa définition même qui est en jeu. Nous ne pouvons certainement pas,
et ne devons surtout pas !, dire que "ça ne va pas de soi". Et si ce
n'est pas le cas chez certains consommateurs dont l'achat est motivé
par des inquiétudes sur leur santé directe, nous devons leur
expliquer et certainement pas accepter cette dérive. Et vous savez
quoi ? Les consommateurs en question comprennent très vite !
Pour info, cette dérive vers "bio = souci de santé des
consommateurs" était nette à la fin des années 1990 et au début des
années 2000. Intelligemment, les instances bio ont refusé de
caresser les consommateurs dans le sens du poil et ont refusé de
surfer hypocritement sur la "mode santé" : elles ont martelé les
aspects environnementaux, que ce soit la FNAB (Fédération
nationale de l'agriculture biologique, étude avec le ministère
de l'environnement) ou l'Agence Bio (communication sur les bénéfices
environnementaux). Résultat : même chez les consommateurs, la
motivation "environnement" est montée en flèche dans les sondages.
Conclusion : les citoyens ne sont pas des imbéciles, si on leur
explique ce qu'est réellement la bio ils comprennent (et d'autant
plus qu'il en ont déjà des indices inconscients très forts, qu'il
reste seulement à exprimer et expliciter). Et c'est précisément en
rappelant aux citoyens et aux agriculteurs (et aux élus !) ce qu'est
réellement la bio, à savoir un mode de production respectueux de
l'environnement, que l'on permet qu'elle reste la bio et que l'on
évite les fantasmes pessimistes.
Les "dérives" et "industrialisation" sont des prophéties
auto-réalisatrices. Si les négatifs et déprimés les ressassent en
permanence, elles finissent par entrer dans les esprits puis dans
les faits. Mais si on les combat calmement, tout simplement en
rappelant en permanence les valeurs, principes et objectifs
fondamentaux, elles n'adviennent pas, ou seulement à la marge et de
façon parfaitement réversibles. Et ce que je viens d'écrire là est
vrai pour la bio (vérifié par les faits et la pratique) mais aussi
pour bien d'autres démarches et valeurs éthiques. Les mouvements
écolos devraient y songer un peu plus souvent et éviter de
systématiquement s'auto-dénigrer : sinon ils creusent leur propre
gouffre.
Cordialement, Jacques Caplat.
Nota : commentaire de JC
Marcus :
Lu et approuvé. Il y a
continuité de la vie des sols à la qualité de l'air et des eaux,
partant de là à la santé de la biosphère dont nous dépendons
d'autant plus que nous la fragilisons. La santé humaine n'est qu'une
composante abusivement autocentrée de l'évolution des espèces. Sols
dégradés = dégradation de la biodiversité, de l'air, des eaux, de la
santé des grands mammifères dont nous sommes. Sols artificialisés =
décroissance de la qualité alimentaire + croissance des pollutions.
À supposer que la nourriture bio ne soit pas meilleure pour notre
santé (ce que je ne dis pas), nous devrions la cultiver bio pour
maintenir notre niche écologique qui est plus fragile et instable
que nous l'imaginons dans nos pays fortement importateurs malgré
leur climat encore tempéré (mais pour combien d'années ?). |
25/08/17
Sortir des pesticides.
A télécharger, nous vous
présentons le sommaire :
Page 03 SOUTENIR LES PAYSAN.NE.S, RÉGULER LES PRODUCTIONS, DÉPLOYER LES ALTERNATIVES.
P.04 50 ANS D’ENCOURAGEMENT À L’USAGE DES PESTICIDES
La responsabilité des paysan.ne.s et la diversité de leurs
situations
P.06 DES POLITIQUES QUI N’INCITENT PAS À LA SORTIE DES PESTICIDES
La politique agricole commune Ecophyto
P.08 UNE CONTAMINATION GÉNÉRALISÉE
Des effets hautement toxiques pour l’humain
L’ensemble de l’environnement et des ressources naturelles est
contaminé
Le dangereux biais du processus d’autorisation des pesticides
P.11 DES ALTERNATIVES EXISTENT
L’agriculture paysanne, un projet politique
Préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP): un combat qui
avance
Et l’Agriculture Biologique ?
P.14 PERMETTRE LE DÉPLOIEMENT DES ALTERNATIVES
ET SORTIR DES PESTICIDES !
P.15 NOS REVENDICATIONS
Lire (ConfPaysanne,
pdf à télécharger) |
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01/08/1
Le ministère de l'Agriculture et la Fnab
accélèrent les formations en agriculture biologique.
Paradoxalement (si
vous avez lu l'article suivant, même date), il se passe des choses
complètement contradictoires, peut-être seulement en apparence, dans
les décisions gouvernementales en agriculture.
La direction générale de
l'enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de
l'Agriculture et la Fédération nationale de l'agriculture biologique
(Fnab) ont signé le 13 juillet 2017 une première convention cadre de
partenariat pour développer la formation et l'enseignement en
agriculture biologique.
Par ce partenariat, la DGER et la Fnab entendent faciliter
l'insertion professionnelle et territoriale des étudiant-e-s de
l'enseignement agricole (élèves, apprenti-e-s, adultes en
reconversion professionnelle) dans le secteur bio. "Alors que le
changement d'échelle de la bio s'accélère, la formation de
professionnels qualifiés pour le secteur bio est une priorité pour
la réussite de l'agriculture biologique et de ses filières :
installations, conversions en bio, mais également professionnels de
la transformation et de la distribution", a souligné la Fnab dans un
communiqué.
800 établissements d'enseignement agricole
La convention prévoit de développer les projets entre les 800
établissements d'enseignement agricole et les 90 groupements
départementaux et régionaux du réseau Fnab. Cette coopération
s'appuiera sur les outils déjà développés par les parties prenantes
: le groupe thématique Formabio, les ateliers et fermes des lycées
et les 500 fermes de démonstration du réseau Fnab.
Lire
la suite (actuenvironnement) |
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01/08/17
Gouvernement, un énorme coup d’arrêt au
développement de l’agriculture bio.
L’agriculture et
l’alimentation doivent se réformer de façon urgente pour produire
mieux et de façon plus respectueuse de l’environnement. La tenue des
états généraux de l’alimentation constituait un signal plutôt
positif de la part du gouvernement d’avancer dans le sens de la
transition écologique de l’agriculture. Or le
Ministre de l’Agriculture vient de porter un coup d’arrêt au
développement de l’agriculture bio en supprimant
les aides à la conversion dans les trois prochaines années.
“Jeudi
noir” pour l’agriculture bio. Ce sont
les mots de la FNAB, Fédération Nationale de l’Agriculture
Biologique, porte-parole des producteurs bio et interlocuteur du
gouvernement. Les producteurs regrettent amèrement la décision du
ministre, dénonçant un “renoncement politique historique“.
La conversion à
l’agriculture bio est un choix qui demande souvent un engagement à
la fois financier et moral de la part des agriculteurs. C’est une
décision qui demande d’être accompagnée, et l’aide financière aux
conversions décidait bon nombre de producteurs à s’engager. Leur
suppression portera un coup d’arrêt au développement de
l’agriculture bio, pourtant en belle hausse depuis plusieurs années,
suivant la demande toujours en hausse exponentielle.
Lire
la suite (consoglobe) |
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5/07/17
Irrigation : il faudra bien qu'un jour
agriculteurs et non agriculteurs finissent par s'entendre (par
exemple, pourquoi du maïs irrigué ?) : nous courrons à la
catastrophe.
Voici un exemple aigu en
Charente Maritime :
Les enjeux du stockage de
l’eau en agriculture. Sans adopter une posture dogmatique
d’opposition à l’irrigation, à la production de maïs et au stockage
de l’eau, il est utile de bien cerner les enjeux de l’usage de l’eau
d’irrigation par l’agriculture. En préambule, il est utile de
rappeler les fondamentaux des deux premiers articles de la loi sur
l’eau.
- Article premier. L’eau est un bien commun.
- Article deux. La hiérarchie des usages de l’eau sont :
1. L’eau potable
2. Le bon état des milieux.
3. L’eau « économique » (dans laquelle se trouve l’irrigation).
Ces fondamentaux sont régulièrement bousculés par les prélèvements
importants d’eau pour l’irrigation. Et s’il est régulièrement avancé
que les volumes mobilisés par l’irrigation ne représentent que 3 %
des volumes de précipitation sur le même périmètre, cette
présentation en valeur relative, s’avère rapidement démagogique
quand ces volumes sont présentés en valeur absolue, et surtout il
apparaît vite que ces volumes ne sont pas disponibles si on veut
réellement respecter la hiérarchie des
priorités posées par la loi. ...
Nota : seuls 10% des
agriculteurs locaux irriguent. 1) Pourquoi et comment tant
d'irrigation à titre privé avec des deniers publics (travaux
d'irrigation + maïs largement subventionnés) et contrairement aux
principes ci-dessus. 2) Comment font les autres agriculteurs ?
Les articles sont assez
long et exposent assez bien les polémiques en cours, prenez le temps
de la lecture
Lire
la suite (valdeseudre)
Lire
la polémique, très intéressant. (valdeseudre) |
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13/07/17
Comment vérifier qu'un fruit ou légume est
bio ? Avec un scanner de poche.
Facile d’utilisation,
Inspecto se veut accessible à tous. Le but : permettre aux
agriculteurs, agences gouvernementales, industriels de
l’agroalimentaire, grande distribution mais aussi consommateurs de
vérifier le taux de pesticides, ou de leurs résidus, sur un produit
alimentaire, notamment les fruits et légumes, en scannant simplement
la surface du produit. Le scan est alors analysé et le résultat peut
être affiché sur l’application smartphone que propose la start-up.
Le concept a séduit le jury d’Idea4Change car cela permettra de
faciliter la traçabilité des pesticides mais aussi des produits bio
dont l’origine est parfois incertaine. Enfin, cela donnera une «
arme » aux consommateurs pour mettre la pression sur les différents
acteurs du monde alimentaire afin de réduire leur utilisation de
pesticides mais aussi en éliminer toute trace de leur produit.
La petite révolution annoncée par Inspecto vient surtout de la
concurrence actuelle : jusqu’à récemment, ce genre d’analyse était
confiné à des laboratoires équipés de machines coûteuses et
complexes et dont l’analyse prenait plusieurs heures voire plusieurs
jours. La facilité et la rapidité d’utilisation d’Inspecto,
auxquelles s’ajoute la possibilité de l’utiliser sur le terrain,
devraient rapidement convaincre industriels comme consommateurs.
Reste la fiabilité de l’analyse. Il est probable que les méthodes
traditionnelles restent plus complètes et Inspecto deviendrait donc
un outil de « pré-analyse » permettant de trier les produits avant
d’être envoyés à une analyse plus poussée en laboratoire. Néanmoins,
Inspecto annonce pouvoir estimer en quelques secondes la
concentration de produits chimiques résiduels à l’échelle du ppm
(parti par million, c’est à dire de l’ordre du mg/kg).
Lire
la suite (techniquesingenieur) |
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17/06/17
L'histoire d'un éleveur de volailles de
plein air, il faut vraiment avoir envie pour continuer.
Devinez pourquoi.
Que vous soyez politique,
vétérinaire, technicien, journaliste, client ou simple citoyen ce
qui suit vous concerne, il s'agit d'une forme de testament de la
volaille plein air en France.
Ne soyez pas inquiets il n' y aura ni éclat de sang ni grands effets
spéciaux, simplement une mort lente et certaine, résultat d'un
travail de fond discret, d'une usure, bien menée, calculée,
mesurée....et surtout sans autre issue possible ! ...
e produis actuellement 440 poulets et 60 pintades par mois et
organise quelques sessions de gavage de canard pour les périodes
festives (Noël et Pâques exclusivement), 500 canards par an. ...
Mon métier a du sens aujourd'hui, je réponds à une demande
sociétale, et environnementale, mes ventes se font au plus loin à 50
km de mon exploitation.
Je suis un « paysan » c'est à dire que je nourris mon « pays », qui
se définit uniquement par une zone proche de ma ferme. ...
Vu de l’extérieur oui tout va bien, mais en réalité depuis 10 ans un
mal s’est installé au sein de nos petites activités paysannes. Cette
grave maladie s’appelle : L’ADMINISTRATION.
Nous ne savons pas l’éradiquer, nous n’arrivons pas à entrer en
interaction avec elle... elle débarque sur nos exploitations toute
puissante armée de gros dossiers chargés de munitions en tout genre
: des articles de loi, des arrêtés, des circulaires, des courriers,
des discours…..et pourtant depuis bientôt 10 ans on discute avec
elle, on lui explique que nos fermes ne sont pas adaptées pour
lutter, mais elle continue, martelle, insiste, contrôle, met en
demeure, oblige, fatigue, use….
Elle entend, mais n’écoute pas, elle dit comprendre mais ne change
en rien son comportement, elle ressemble à une marionnette
programmée, dénuée de toute humanité, mobilisée par une seule et
unique pensée : appliquer la loi, appliquer la loi, appliquer la
loi……..
La maladie a réellement débuté en décembre 2008, quand le grand
législateur a "pondu" au sein de son nid douillet européen, un
décret sur la recherche de salmonelle en élevage de volaille. ...
Profitant alors pour faire d’une pierre deux coup, la déclinaison de
la législation poulet export s’est faite aussi pour les petits
élevages fermiers comme les nôtres.
Pour rappel, la salmonelle est une bactérie environnementale.
C'est-à-dire qu’il y en a sur toute la planète Terre ; elle a été
mise en évidence en 1880, mais nous sommes certains qu’elle existait
déjà à l’époque de la préhistoire. Ce n’est donc pas une affaire
récente tout ça !
La salmonelle est présente dans le tube digestif du poulet, elle est
détruite à partir de 70 °c, autant vous dire qu’un poulet cuit est
indemne de salmonelle.
Attendez ce n’est pas fini !
Tellement il y a urgence environnementale, si vous produisez du
poulet ou de la dinde vous devez faire vos prélèvements, si vous
produisez de la pintade non, si c'est du canard non et si vous êtes
producteur de porc, qui est l’animal probablement le plus porteur de
salmonelle, et bien lui non plus n'est pas concerné (on nous a dit
que les lobbyings étaient trop forts !). ...
(La suite, qui aborde
la grippe aviaire est encore plus édifiant de bêtise. L'article est
assez long mais vous comprendrez tout : l'impasse de l'élevage
intensif, la rentabilité à court terme, ...)
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11/06/17
Le 1er agriculteur qui fait condamner
Monsanto.
La cour d’appel de Lyon a
confirmé la responsabilité de Monsanto dans l’intoxication aux
pesticides de Paul François, céréalier de Bernac. C’est une première
en France.
Il a gagné. Huit ans de
combat. « De souffrance et de pression. » Mais hier, la cour d’appel
de Lyon a remis tout le monde à sa place: oui, Paul François, le
petit gars de Bernac, céréalier du Ruffécois, est une victime. Et
oui, Monsanto, le géant américain de l’agrochimie, producteur du
Lasso et du Roundup notamment, est responsable.
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12/05/17
Des paysans rachètent un supermarché pour
vendre directement leurs produits.
Comment faire pour vendre
sa production maraîchère directement aux consommateurs, en esquivant
les réseaux de distribution traditionnels, qui alourdissent la
facture des consommateurs et réduisent comme peau de chagrin les
marges des petits producteurs ? Ils sont 35 agriculteurs ou paysans
Alsaciens a s’être posés la question. La réponse fut toute simple…
se regrouper pour acheter un supermarché !
Ce point de vente est un
moyen de proposer d’autres produits, de valoriser les savoir-faire
ancestraux des producteurs, ceux dont la grande distribution ne veut
pas « où tout est calibré et standardisé », affirme le maraîcher.
Lui-même cultive 35 sortes de tomates, « mais les supermarchés ne
m’en prennent que deux sortes ».
Concernant le modèle économique du magasin, là encore le mode de
fonctionnement est différent de celui de la grande distribution. Les
agriculteurs sont propriétaires de leurs produits jusqu’au passage
en caisse où une commission de 22 à 32% est prélevée par le magasin.
Les producteurs sont ainsi responsables de leurs produits face aux
consommateurs et ce sont eux qui en fixent les prix.
Lire
la suite (mieuxvivreautrement) |
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12/05/17
Comment la financiarisation des terres
piège le modèle français.
Aujourd'hui, les
fermes sont remplacées par des sociétés rachetées parfois par des
spéculateurs, sans que l’Etat puisse intervenir. C'est ce qu'on
appelle la financiarisation de la terre, un phénomène qui est en
train de devenir le modèle agricole français.
Trois exemples pour éclairer la tendance
La vente du domaine Bonneau du Martray à Pernand-Vergelesse, en
Côte-d’Or. Depuis deux siècles, il était la propriété de la famille
Le Bault de la Morinière. En janvier 2016, l’actuel président du
club de football anglais Arsenal, Stanley Kroenkee, a racheté ce
domaine à un prix très élevé, provoquant la stupeur des vignerons
voisins.
... Pourquoi ces rachats sont-ils problématiques ?
Les prix à la hausse ont des répercussions sur tous les agriculteurs
qui se trouvent à proximité. Au ministère des Finances, on manie la
règle à calcul fiscale sans distinction, comme l’explique François
Mauss, expert en viticulture du blog Ma bulle. "Le fisc français va
immédiatement considérer que les terres de ce niveau valent cette
somme, donc toutes les autres propriétés du même terroir, vont voir
du jour au lendemain la valeur de leurs terres exploser", détaille
ce spécialiste.
Pour bien
comprendre comment la terre est devenue un objet de spéculation, il
faut remonter le temps. Auparavant, les enfants héritaient de la
terre gratuitement et reprenaient l’exploitation des parents. Mais
il a fallu trouver des astuces pour ne léser aucun d'entre eux. Les
premières sociétés foncières agricoles ont donc été mises en place,
explique Aubert Lefas. "Si vous avez trois enfants, vous mettez tout
ça en société, avec 1/3 des parts pour chacun des enfants. L'un en
est le gérant exploitant, et les deux autres vont toucher une part
des revenus de l'exploitation. Mais quand eux-mêmes feront leur
succession, ils vont se sentir loin des réalités de l'exploitation,
donc on va progressivement séparer les terres dans une structure
dont on dit qu'elle est foncière. L'exploitant se trouve dessaisi de
la propriété dans un système de partage pour limiter les risques des
autres associés", explique-t-il.
À force de se multiplier, les sociétés ont ensuite échappé aux
paysans, progressivement été remplacés par des entrepreneurs, des
banques ou même des sociétés d’assurances qui ont racheté des parts
de ces sociétés. Cette tendance s’amplifie ...
Lire
la suite (farmlandgrab) |
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11/03/17
Tour de France des fermes d'avenir, pendant
3 mois cet été. Inscrivez vous, notez les dates.
L’association Fermes
d’Avenir organise le 1er Tour de France dédié à l’agroécologie !
L’objectif de cette aventure est de faire découvrir les initiatives
locales qui préfigurent le monde rural de demain.
Nous souhaitons que les médias et citoyens prennent conscience que
le choix de l’agroécologie est possible, nécessaire et tellement
plus désirable que le modèle agrochimique.
A l’été 2017, pendant 3 mois, plus de 200 personnes sillonneront la
France, à vélos et en bus, et s’arrêteront dans 30 villes/villages –
étapes pour rencontrer des porteurs de projet, des agriculteurs, des
acteurs de la filière, et bien sûr pour passer de bons moments
autour des produits et coutumes de nos terroirs !
A chaque étape, nous proposerons 3 visites, 3 événements, et 3
happenings.
Vous pourrez participer à une ou plusieurs étapes et même si le vélo
est recommandé les voitures, bus et autres trottinettes sont
acceptés !
Lire
la suite (fermesdavenir) |
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05/03/17 Grâce à la
Fnsea, les ruisseaux disparaissent des cartes.
Fossé ou ruisseau ? La
différence est d'importance : si c'est un ruisseau, vous ne pouvez
pas épandre de pesticides. Par exemple.
Une gomme tenue par la
FNSEA, qui « veut refaire la géographie de la France suivant ses
intérêts », comme le dit Gilles Huet. Pour le président d’Eau et
rivières de Bretagne, ce qui est en train de se passer dans
l’indifférence générale relève ni plus ni moins d’une « vaste
escroquerie ».
« Cette procédure était
une demande partagée par beaucoup de monde, pas uniquement des
agriculteurs. Comme aucune loi ne définissait clairement ce qu’est
un cours d’eau, on était arrivé sur le terrain à des situations
extrêmement conflictuelles. » En effet, avant 2015, aucune
cartographie n’existe en France. Ou plutôt, il en existe plusieurs,
parfois contradictoires. Car, discerner un ruisseau d’un fossé ou
d’une ravine peut relever du dilemme cornélien. Mais cette
distinction est d’une importance cruciale : autour d’un ruisseau,
épandage des pesticides et travaux sont interdits. Il appartient
alors aux juges de trancher, à partir des observations de la police
de l’eau.
Mais en fait de clarification, c’est un déclassement d’un certain
nombre de cours d’eau qui est en cours. ...
Ainsi en Seine-et-Marne, l’association Adenca, l’antenne locale de
FNE, n’a été conviée à aucune réunion de la préfecture, malgré
plusieurs demandes. « Nous avons été mis au pied du mur, fin juillet
2016, on nous a envoyé un projet de cartographie en nous disant de
faire nos observations, mais vite, avant l’automne. Nous avons été
mis devant le fait accompli en plein été, quand les rivières sont à
sec, et qu’il est impossible de montrer que ce sont des cours d’eau
», raconte Mireille Lopez, présidente de l’association. Depuis,
leurs contestations n’ont obtenu aucune réponse.
Lire
la suite (reporterre) |
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24/02/17
Le plan Ecophyto 2
a échoué : augmentation de 25% des ventes de pesticides au lieu
d'une baisse de 50%.
Le plan Ecophyto 1,
impulsé par le Grenelle de l’environnement, ne manquait pas
d’ambition : réduire de 50 % l’utilisation des biocides entre 2008
et 2018. Au moment de faire les comptes, le bilan est sans appel :
la France a acheté 66.000 tonnes de pesticides en 2013, plus de
75.000 en 2014 : +13 %.
La France est ainsi la plus grosse consommatrice de pesticides en
Europe, une quantité à mettre en relation, cependant, avec la
surface agricole, la France en étant la plus dotée. Ainsi, rapportée
au nombre d’hectares, la France cède sa 1re place à Malte et passe
au 9e rang européen, avec 2,7 kilos de pesticides / hectare.
Pour Ecophyto2 c'est
ici :
Lire
la suite (reporterre) |
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12/01/17
Grippe aviaire, symptôme du futur crash
alimentaire.
Des centaines de
milliers de canards en cours d'abattage pour cause de grippe
aviaire, voici un des effets des concentrations animales : des
foyers de parasitismes les plus divers.
La production de viande
en élevage intensif augmente le risque de la prolifération de
dangereuses maladies. L'utilisation d'antibiotiques rend à terme les
bactéries super-résistantes.
Ce documentaire de fin 2013 fait froid dans le dos… Le seul moyen de
lutter contre cette prolifération est de stopper ce système
d’élevage intensif, au profit d’un élevage de type “bio”, dont les
conditions ne sont pas favorables à la prolifération de ces germes.
En 2014 déjà, un article d'un blog concluait ainsi : Lutter contre
cette prolifération, un objectif qui ne sera atteint que si l'on
parvient à remettre en question en France les méthodes de l'élevage
intensif, en prenant le tournant du bio et de l'agroécologie. Une
vraie révolution verte en perspective...
Or, la France, un des premiers pays concernés en Europe, tente
justement d’imposer l’idée d’élevages gigantesques, preuve en est
avec la ferme des 1000 vaches…
Lire
la suite (infomassue) |
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22/12/16
Bayer porte plainte contre les mesures de
protection des abeilles (donc l'interdiction de ses
pesticides).
Bayer a déposé une
plainte contre la Commission européenne pour qu'elle retire les
restrictions imposées à l'utilisation de pesticides qui tuent des
millions d'abeilles à travers le monde. ...
Bayer et Syngenta, deux des plus importants groupes d'agrochimie au
monde, soutiennent que cette interdiction est « injustifiée » et «
disproportionnée ». Néanmoins, il a été prouvé scientifiquement que
leurs produits contribuent à la surmortalité des abeilles, ce qui
met en péril toute notre chaîne alimentaire.
Récemment, 37 millions d'abeilles sont mortes dans une seule ferme
au Canada.
Lire
la suite (sumofus) + pétition |
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13/12/16 Des
semences libres pour délivrer les paysans des géants
agro-industriels. Semer, sélectionner,
échanger librement ses semences : ces pratiques ancestrales
contribuent à l’autonomie des paysans et à la diversité des
cultures. Mais ces dernières décennies, à cause d’une réglementation
de plus en plus complexe, une partie des savoirs a été perdue.
Refusant la mainmise de quelques multinationales, des paysans
s’organisent pour faire revivre d’anciennes variétés de semences
agricoles ou pour en créer de nouvelles, adaptées à leurs pratiques
et aux particularités de leur environnement. Reportage dans une
bourse d’échange de semences, en Rhône-Alpes.
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13/12/16 Dictionnaire d'agroécologie. Tout
beau tout neuf et c'est gratos. Pourquoi un
dictionnaire dédié à l’Agroécologie ? Sujet d’actualité aux
contours flous, parfois sujet à controverse, fortement médiatisé,
l’agroécologie revêt plusieurs dimensions. C’est à la fois un
mouvement social, un modèle agricole souvent associé à une
agriculture écologiquement et socialement plus responsable et un
domaine scientifique. Le dictionnaire d’agroécologie a été conçu
pour définir les contours sémantiques de ce domaine et pour
permettre au plus grand nombre d’en comprendre les enjeux et les
pratiques. Un dictionnaire accessible à tous
Son édition
en ligne permet une consultation libre et gratuite. Sa structuration
et son organisation offrent différents niveaux de lecture et en font
un outil dynamique grâce aux images, aux vidéos, aux interviews
d’auteur et aux infographies. Il s’agit également d’un outil
évolutif qui doit permettre à d’autres acteurs et territoires de
s’en emparer et de participer à son enrichissement en commentant les
définitions ou en proposant d’autres termes à définir. Page
d'accueil du site, cliquez sur "consulter le dictionnaire. Chaque
définition en gras renvoie vers une page complète.
Lire
la suite (dicoagroecologie) |
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14/10/16
Inra : une étude économique de la
permaculture.
Cette étude intitulée «
Maraîchage biologique permaculturel et performance économique »
montre que la permaculture peut être tout à fait compétitive
économiquement par rapport à l’agriculture intensive
conventionnelle. L’étude a été réalisée sur une surface assez
réduite de 1000m², soit 1/10 d’hectare, et avec une bonne proportion
en forçage (serre), il en ressort que chaque m² cultivé en
permaculture biologique peut générer un chiffre d’affaire dépassant
les 50€/m² en vente directe.
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07/09/16
Pesticides : un documentaire de France 5
déplore la situation en Charente et Gironde.
Le teaser du documentaire
d'Antipode production s'ouvre en ces termes : "La France des champs,
la France des vergers, la France des vignes se tue à petit feu".
Programmé mardi 6 septembre à 20 h 45 sur France 5, "Pesticides, le
poison de la terre" jette un nouveau pavé dans la mare des produits
phytosanitaires et prévient : "Vingt ans après l'amiante, nous
sommes à l'aube d'un nouveau scandale sanitaire."
(à revoir sur Pluzz
France 5.
Lire)
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17/08/16
Accaparement des
terres : 30 millions d'hectares.
Rappel :
l'accaparement vient du fait que les paysans ne peuvent prouver que
ces terres ancestrales leurs appartiennent (en simplifiant à
peine). Les états du tiers monde vendent ces terres agricoles à de
grands groupes mondiaux, dont Bolloré.
L’Afrique, l’Europe de
l’Est et le Pacifique demeurent des régions très convoitées. Selon
Grain, ce sont « des pays dans lesquels l’agro-industrie est déjà
implantée et dans lesquels l’environnement juridique favorise les
investisseurs étrangers et les exportations ». ...
Nouvelles formes
d’accaparement :
Si le rythme de ces « méga-transactions foncières » s’est ralenti
depuis 2012, « beaucoup de ces transactions sont de plus en plus
souvent reformulées et rebaptisées "investissements responsables" ».
L’accession aux terres agricoles s’inscrit désormais dans une
stratégie d’entreprise visant à bénéficier des marchés carbone, des
ressources minérales et en eau, des semences, des sols et des «
services environnementaux ». « Au fur et à mesure des vicissitudes
des transactions foncières, les politiciens et les états-majors des
sociétés s’emploient à faciliter leur réussite », dénonce Grain.
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02/07/16
Un outil pour choisir vos couverts
végétaux.
Pour les non-agriculteurs
: il faut savoir qu'un sol nu (entre deux cycles de cultures,
l'hiver par exemple) se dégrade (érosion, ...). Il faut donc y semer
une "couverture".
Et selon la culture
précédente et la suivante, le choix du couvert est important pour
régénérer les sols.
Le choix des couverts
n'est pas toujours aisé au vu du nombre d'espèces et des nombreux
critères qui peuvent être pris en compte.
Cet outil vous guide pour choisir le ou les couverts qui conviennent
le mieux à votre situation. (choix de plus de 125 solutions).
Lire
la suite (arvalisinfo)
Plus d'infos :
Lire
(arvalisinfo) |
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30/06/16
La polémique "Glyphosate" : il y
a quand même interdiction de 132 produits de co-formulation
dangereux.
Mettons nous à la
place de l'agriculteur qui est né dans la religion des pesticides
miraculeux, comment voulez vous qu'il abjure sa religion ? Il ne
connait rien d'autre. Par contre, le côté dangereux de certains
produits (les adjuvants pour booster le pesticide), il peut
comprendre et c'est un premier pas, surtout que les agriculteurs
sont les premiers touchés par ces dangers (cancers, Parkinson, ...).
Dans son avis publié le
12 février 2016 sur les dangers du glyphosate pour la santé humaine,
l’Anses avait identifié un point de préoccupation concernant
l’association des co-formulants à la substance active dans les
préparations à base de glyphosate, en particulier la POE-Tallowamine.
Suite à cet avis, elle a engagé une évaluation sur les risques liés
aux co-formulants présents dans les préparations
phytopharmaceutiques, en particulier dans celles à base de
glyphosate. Elle a également immédiatement procédé au réexamen des
autorisations de mise sur le marché des préparations associant
glyphosate à de la POE-Tallowamine.
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20/06/16
La Région Rhône-Alpes-Auvergne maintient
les subventions à l'agriculture suicidaire et sabre les subventions
au bio et circuits courts.
Le nouvel exécutif a revu
totalement sa politique de soutien aux associations de développement
agricole, qui accompagnent les producteurs dans leurs projet
(installation-transmission, vente directe, agriculture durable et
paysanne, accueil à la ferme…). Ces associations s’inquiètent
aujourd’hui des décisions prises, notamment des diminutions
importantes de financements.
Nos associations* accompagnent de nombreuses créations d’activité
dans le monde agricole, alors que le nombre d'agriculteurs ne cesse
de diminuer. Elles mènent des actions permettant de renforcer les
liens entre la population et le monde agricole, de se nourrir
sainement, d'offrir de nouvelles solutions aux agriculteurs face à
la crise.
Remise en cause de l’ensemble des actions :
En 2016, l’ensemble des associations de soutien aux initiatives
d’agriculture durable est touché par des baisses de subventions du
Conseil Régional, de 20 à 50 %. Pour les années à venir les
perspectives sont tout aussi inquiétantes.
Dans le même temps, de nombreux Conseils Départementaux se
désengagent, et cela risque de s’aggraver les prochaines années avec
les transferts de compétences des départements aux régions.
Lire
la suite (petition24) |
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01/06/16
Biens communs : exemple des semences
agricoles.
Nous ne vous avons pas
proposé d'articles touffus ou confus à propos de biens communs. Le
sujet est très intéressant, global donc très écologique, mais très
théorique, même pour la page "cours
d'écologie" je n'ai pas trouvé d'article simple. Voici un
exemple concret : les semenciers se déclarent propriétaires des
semences qu'ils fournissent AINSI que des graines qui en sont
issues.
Ils ont tout simplement
oublié qu'ils ne les ont pas créé ex nihilo : la nature a mis des
millions d'années à évoluer et depuis 5 à 10 000 ans, les paysans
sélectionnent les meilleures. Et tout ce travail, dont celui de nos
ancêtres, passe à la trappe.
Vous comprenez maintenant
ce qu'est un bien commun, et qu'il ne peut être privatisé : il
appartient à tout le monde au même titre que l'eau et l'air.
Voici :
« Ils
sont en train de s’emparer de toutes les plantes qui existent sur la
planète ! »
Guy Kastler ne cache pas son indignation ni son inquiétude. « Ils »,
ce sont les industriels semenciers. Monsanto, Pioneer, Syngenta. Une
poignée de multinationales qui contrôle aujourd’hui le marché de la
semence… et l’avenir de notre agriculture. « Ils
nous imposent des lois qui interdisent les semences que les paysans
reproduisent dans leurs champs, pour les remplacer par quelques
génies (Gènes ?) synthétiques marqués du
sceau de leur propriété intellectuelle »,
explique-t-il.
Lire
la suite (reporterre) |
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A ce propos, une remarque
importante : ce que ne pourront jamais faire les semenciers, c'est
adapter une semence à chaque biotope. Et s'adapter veut dire une
meilleure résistance aux aléas (maladies, parasites, ...) et moins
de pesticides. CQFD.
C'est à dire que par
semis des générations successives d'une même graine, elle s'adapte
au sol. Exemple : comment une graine obtenue sur un sol argileux
peut être une "bonne" graine dans un terrain sableux ? Et il faut
ensuite parler des milliers de micro-climats et micro biotopes qui
constituent un pays. Les paysans ont raison, les semenciers n'ont
pas ce droit de standardiser une plante et l'imposer. |
01/06/16
Le 30 Mai, la France a épuisé son stock de
poisson.
Comme pour "l'overshoot
day" (jour du dépassement) où l'humanité, après avoir consommé les
intérêts produits par la nature, consomme le capital (destruction de
l'avenir), la France vient de dépasser la quantité de poissons
disponible dans ses eaux territoriales.
Ce jour est théorique
puisque nous consommons des poissons de provenance lointaine,
d'autres sont exportés, ... mais c'est un indicateur précieux.
Petit tour d'horizon de
la question :
Lire
la suite (ouestfrance) |
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19/05/16
SOS ferme des 1000 veaux, besoin de
renforts.
Je vous remercie par
avance de lire ce message jusqu’au bout car nous avons
impérativement et de manière très urgente, besoin de votre soutien
et de votre participation, à tous, afin de renforcer notre lutte qui
a, aujourd’hui, une chance d’aboutir !
Nous luttons depuis presque 2 ans contre ce projet de Ferme-Usine,
situé dans la Creuse, sur la commune de St Martial le Vieux. Il
s’agit d’un centre d’engraissement géant, où les veaux arriveront à
7 mois pour être engraissés à base de composés industriels, d’OGM et
d’antibiotiques. Ils ne verront pas la lumière du jour et ne
sortiront de ces hangars que pour aller se faire égorger au sein
d’un abattoir de la SVA Jean Rozé. ...
Ce projet est porté par
des gens influents et qui sont protégés par leurs réseaux, issus des
départements de la Creuse et de la Corrèze : Ancien président de la
Chambre d’Agriculture de Corrèze, président de la FDSEA 23,
Directeur du Marché au Cadran et de l’abattoir d’Ussel, ancien
président de la Fédération Nationale Bovine… Le projet est financé
en quasi-totalité par la Communauté de Communes des Sources de la
Creuse, l’ancien Conseil Régional du Limousin, le Conseil Général de
la Creuse… 1,6 millions d’euros d’aides publiques sur 1,8 millions
d’euros de coût total, malgré l’opposition majoritaire des
contribuables locaux ! ...
Voici le détail de nos procédures :
Au mois de novembre 2015, nous avons déposé plainte pour « conflit
d’intérêts », à l’encontre de trois élus de la Communauté de
Communes des Sources de la Creuse, également actionnaires du projet,
auprès du Procureur de la République. Ces personnes ont
systématiquement voté toutes les délibérations concernant le projet,
durant 5 ans. Le Procureur a initié une enquête préliminaire le 12
novembre 2015 et a décidé, fin mars 2016, de poursuivre cette
enquête. Cela veut dire que les faits sont pris au sérieux car il
aurait pu classer sans suite.
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30/03/16
Les rêves agricoles de Nicolas S. sont nos
cauchemars.
Il se trouve que la
personne ci-dessus est un ancien président de la République, tant
pis pour lui : il se trouve en complète contradiction avec les
études indiquant que les français se préoccupent de leur nourriture
et de le leur santé.
Les thuriféraires du
progrès on cru gagner au sprint, ils perdent au marathon :
Les épaules qui bougent
frénétiquement. Le phrasé lent mais vif. Nicolas Sarkozy a retrouvé
du panache. Et il frappe fort ! Dans une vidéo diffusée en février
dernier, l’auteur du célèbre « l’écologie, ça commence à bien faire
» a réalisé l’exploit de caricaturer en quarante secondes aussi bien
les paysans et l’agroécologie que les circuits courts. Un record
d’efficacité et de bêtise.
« Quant à l’expression bizarre d’agroécologie, c’est le faux nez
d’une véritable obsession pour la destruction de notre puissance
agricole », dit-il, en introduction. Nicolas Sarkozy s’accroche aux
vieilles idoles. La puissance que l’on fantasme, la croissance que
l’on cherche « avec les dents ».
Ses rêves sont nos cauchemars. En attaquant l’agroécologie, il se
fait le chantre de l’agriculture industrielle, qui ne produit plus
de nourriture mais de la marchandise. De la matière première qui se
cote en bourse et s’exporte. Qu’importe qu’elle n’ait plus de goût
si elle augmente la balance commerciale ! Cette puissance économique
n’est qu’une chimère. Prenons le temps d’y revenir. Cela durera plus
de quarante secondes.
Signy, c’est un petit village, dans le Poitou, entouré de
monocultures et de champs de céréales. Une histoire comme il y en a
des milliers en France. Au début, les habitants ont cru au progrès :
« De l’engrais, de la drogue, de l’engrais, de la drogue… Ça faisait
des poireaux gros comme des poignets ! Ah ! ça oui, ils étaient
beaux, les poireaux ! », raconte au micro d’Arte radio, une paysanne
du coin.
Ils arrosaient le sol de produits chimiques en tenue de cosmonaute.
Les commerciaux de Bayer disaient « qu’on pouvait en boire un verre
». Puis, la puissance de l’homme sur cette terre ingrate s’est
évanouie. La réalité a éclaté au grand jour. À Signy, aujourd’hui,
on ne compte plus le nombre de malades, « deux leucémies, un cancer
du pancréas, un du poumon, un autre du rein, des ganglions… ». Le
fatalisme plane sur le village. « On nous a dit qu’il fallait
produire », résume un agriculteur retraité, lui-même souffrant. ...
L’agroécologie dessine
justement une autre voie ...
Lire
la suite (reporterre) |
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16/03/16
"Nous sommes aujourd’hui avec 70% des
espèces qui sont au rendement maximum durable" nous
dit le secrétaire d'état à la pêche. Vérification faite ...
Si telle était la réalité
de l’exploitation des ressources marines, il y aurait en effet
matière à se réjouir du redressement spectaculaire de la situation
européenne extrêmement dégradée. Or, après avoir compilé et analysé
l’intégralité des avis scientifiques de l’année 2015 produits par le
Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM), BLOOM met
en lumière une réalité malheureusement bien plus inquiétante :
seulement 18% des stocks de poissons européens sont pêchés à une
intensité qui – à terme – pourrait potentiellement permettre
d’atteindre l’objectif de « rendement maximum durable ». Quant à
savoir combien de stocks sont déjà pêchés de façon durable avec
certitude : impossible de les évaluer car les informations
permettant de faire ces calculs ne sont pas publiés par le CIEM.
Cette grande prudence ne laisse rien présager de bon pour le bilan
de santé des stocks…
Lire
la suite (bloomassociation) |
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29/02/16
Inra : "En produisant autrement, l'agroécologie
redonne des marges de manœuvre à l’agriculture". (François
Houllier)
Les grands défis du monde
agricole du XXIe siècle: produire mieux et plus grâce à l'agroécologie,
recoupler production végétale et animale, prendre soin des sols,
mais aussi développer les partenariats entre recherche et
applications, renforcer l'innovation numérique et valoriser
l'entretien des paysages…
La crise agricole appelle des réponses conjoncturelles mais aussi
d’ordre structurel. La conversion de l’agriculture au “produire
autrement” de l'agroécologie relève de cette dernière catégorie. “En
tirant parti de la biodiversité des sols, du recouplage de
l’agriculture et de l’élevage, l'agroécologie redonne des marges de
manœuvre à l’agriculture à la fois économiques – en diminuant le
coût des intrants – et écologiques – en évitant des externalités
négatives” affirme François Houllier, Pdg de l'Inra (Institut
national de la recherche agronomique). L'agroécologie ne vise pas
qu’à produire mieux, elle ambitionne aussi de produire plus,
contrairement à l’agriculture biologique souvent cantonnée à une
petite échelle. “La question de l’intensité de notre agriculture
doit être comprise par rapport à nos besoins propres, mais aussi par
rapport aux besoins du monde. L’enjeu n’est pas de nourrir une
minorité de la population à partir d’un système vertueux mais
limité, mais de relever le défi alimentaire mondial”, reprend
l’agronome en chef. En démontrant qu’il est possible de concilier
performances économiques et nécessités écologiques, l'agroécologie
ouvre donc une voie d’avenir à l’agriculture française.
Lire
la suite (lenouveleconomiste) |
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25/02/16
Les chiffres pour comprendre la détresse et
la colère du secteur agricole.
Face aux mutations du
secteur, à l'impératif de productivité, la plupart des petits
exploitants baissent les bras. Qu'ils fassent faillite ou qu'ils ne
trouvent personne pour leur succéder, leurs exploitations
disparaissent les unes après les autres, à une rapidité
impressionnante.
Nous sommes passés de plus d'un million d'exploitations en 1988 à
moins de la moitié en 2013. Le nombre des grandes unités a
légèrement augmenté, de 140.000 à 170.000, alors que les petites et
les moyennes ont été divisées par trois environ.
La survie des exploitants est étroitement liée aux subventions
qu'ils reçoivent. Les départements situés sur une ligne allant du
centre de la France aux Pyrénées, en passant par l'Aveyron, sont les
plus dépendants. Les subventions, françaises ou européennes,
représentent jusqu'à 45% de leur chiffre d'affaires. On comprend
mieux la crispation dans le dialogue avec les pouvoirs publics.
La contribution de l'agriculture au PIB ne cesse de chuter.
Elle est passée de 4% à 1,5% depuis 1980, ce qui peut se traduire
par : les prix d'achat ont été divisé par 2, il faut tenir compte de
la plus grande productivité.
Pour les graphiques et chiffres complémentaires :
Lire
la suite (huffingtonpost) |
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18/02/16
Les filets anti-insectes deux fois plus
rentables que les insecticides.
Au Bénin, les maraîchers
savent non seulement planter les choux mais aussi tirer tout le
bénéfice de leurs cultures !
La rentabilité est un critère décisif dans la conception
d’innovations avec les agriculteurs.
Pour les chercheurs, il s’agissait de comparer directement chez les
maraîchers les productions de parcelles protégées par des
insecticides et par des filets.
Preuve est donnée aujourd'hui de l'intérêt économique de cette
technique : les chercheurs viennent de montrer que l'utilisation de
filets est deux fois plus rentable que l'usage de pesticides. Elle
permet également de tripler les marges nettes sur les productions.
Les maraîchers bénéficient par ailleurs de productions et de revenus
plus stables et mieux maîtrisés que dans les systèmes utilisant des
insecticides.
Cette lutte physique, qui consiste à poser des filets sur les
cultures, est née d’un constat alarmant : l’usage excessif
d’insecticides de synthèse sur les cultures provoque l’apparition de
résistances chez les insectes, ce qui a pour conséquence de limiter
l’efficacité de ces insecticides et de pousser les maraîchers à en
utiliser toujours plus, avec des effets très dommageables pour la
santé humaine.
Lire
la suite (humanitebiodiversite) |
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Il faut dire qu'au Bénin
on cultive pour vivre ou faire vivre. Pas pour gagner de l'argent à
n'importe quel prix. |
17/02/16
La taupe, alliée précieuse des espaces
verts.
La taupe ne sert plus à
faire des manteaux (il fallait 400 peaux pour un manteau !), hélas
son passage est souvent considéré comme intempestif. Il faut aller
voir de plus près.
La LPO, qui ne s'occupe
pas que d'oiseaux, nous fait un joli petit résumé :
Bien que certains la
considère comme nuisible, la taupe s’avère être en réalité l’alliée
du jardinier. Lorsqu’elle creuse son réseau de galeries entre 15 et
30 cm de profondeur, la taupe aère le sol, l’ameublit, ce qui
augmente le pouvoir drainant du terrain (très utile lors de fortes
pluies). Ses déplacements souterrains ramènent également les couches
profondes de terre à la surface : ce qui participe donc à la
bioturbation du sol. Elle enrichit le sol en participant au
transfert des éléments nutritifs ou chimiques qui le compose.
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06/02/16
La bio peut-elle vraiment nourrir le monde
? (Jacques Caplat).
Les bénéfices
environnementaux de l'agriculture biologique ne font pas de doute.
Mais ils sont souvent opposés à ses supposés moindres rendements.
C'est là un total contresens, puisque la bio est également
l'agriculture la plus performante sur le plan agronomique et sur le
plan social – or, la dimension sociale est centrale dans la question
alimentaire mondiale.
L'agriculture conventionnelle provoque la faim :
Il faut d'abord rappeler que la planète n'est pas en situation de
sous-production agricole, bien au contraire. La production mondiale
est actuellement de plus de 300 kg d'équivalent-céréales par humain
et par an, alors que 200 kg suffisent. Exception faite de situations
politiques et géo-climatiques ponctuelles et totalement
indépendantes de l'agriculture (guerres civiles, séismes, cyclones),
la faim dans le monde est un problème de pauvreté. Les 800 millions
d'humains qui souffrent de la faim chaque année sont tout simplement
ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter à manger.
Or, pourquoi 800 millions d'humains sont-ils dans cette situation ?
La majorité d'entre eux sont de petits paysans enfermés par leurs
gouvernements (et souvent l'histoire coloniale) dans la pratique de
cultures d'exportation. Comme le cours mondial est, par définition
et depuis l'antiquité, un cours de surplus donc un cours « à perte
», l'obligation faite par l'OMC depuis vingt ans d'aligner les cours
intérieurs sur le cours mondial conduit ces fermes à produire en
dessous de leur seuil de rentabilité. La spéculation
particulièrement importante sur les productions tropicales exportées
affaiblit encore plus le revenu de ces petites fermes. En
conséquence, une fois leur récolte vendue (à perte), ces paysans
n'ont tout simplement pas suffisamment de revenu pour s'acheter de
quoi manger à leur faim ! Le système agricole mondial, basé sur des
cours spéculatifs, est ici directement responsable.
Une autre partie des
affamés sont la conséquence directe de nos choix agronomiques. Les
élevages hors-sol européens et nord-américains ne peuvent exister
que parce qu'ils importent massivement du soja d'Amérique du Sud
pour nourrir leurs animaux. Or, ce soja est cultivé dans d'immenses
domaines hérités de l'époque coloniale, qui employaient autrefois
énormément de main-d'œuvre. Cette dernière a été remplacée depuis 30
ans par des machines et de la chimie... et s'est retrouvée obligée
de s'exiler dans les bidonvilles. Ainsi, la quasi-totalité des
habitants des favelas du Brésil sont d'anciens salariés agricoles
(et leurs enfants), réduits à la misère par la généralisation de
l'agriculture conventionnelle dans leur pays. ...
Lire
la suite (changeonsdagriculture) |
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04/02/16 La crise de
l'agriculture vue par Périco Légasse (critique gastronomique).
Si nous proposions un
article conventionnel (par un écolo, par exemple) cela porterait moins. Périco Légasse est un critique gastronomique réputé, défenseur des
bons produits et de la bonne bouffe en général. Il sait qu'un
aliment sain doit être produit par un système (économique) sain.
Nous en sommes arrivés à un point sordide de financiarisation de
notre alimentation par la trilogie que forme l'agro-industrie
productiviste, la publicité pro-malbouffe, et la grande
distribution.
Par le besoin de surproduire pour surconsommer, instauré par
l'obligation de gagner des parts de marché. Puisqu'il faut faire du
profit financier, qui est un devoir structurel croissant, créons des
besoins nouveaux dont nous satisferons l'assouvissement. Deux
produits symboles, classés autrefois dans le luxe, le saumon fumé et
le foie gras, sont devenus les outils de masse de cette opération
financière. Le système consumériste auquel est désormais soumise
notre société considère que ce qui était l'exception doit devenir la
règle, et que les produits rares et chers ont tous vocation à
devenir courants et pas chers.
(foie gras) ... L'apparition de maladies dans les élevages est la
conséquence directe du confinement d'animaux en surnombre. En
aquaculture, on prévient le drame en saturant les poissons
d'antibiotiques. Idem dans les élevages de poulet intensifs. Le
palmipède engraissé échappait à la règle, mais la consommation de
foie-gras ayant explosé, il a fallu concentrer davantage pour
produire davantage, à moindres coûts. Résultat, le terrain devient
favorable aux épidémies. Que la France abandonne au plus vite le
productivisme mercantile, financiarisé par un système grandement
distribué, et nous verrons que bien des problèmes, majeurs et
nationaux, se règleront.
... Ce n'est pas seulement l'agriculture qu'on assassine, c'est la
France qu'on poignarde dans le dos.
C'est une des manifestations de la logique économique que l'on
impose aux agriculteurs pour satisfaire, dans des proportions
incompatibles avec les grands équilibres planétaires et la
biodiversité, les objectifs financiers que se sont fixés les géants
de la part de marché finale absolue. Pourtant, cela fait tellement
longtemps que des voix autorisées et concordantes, sur ce site en
particulier, annoncent la catastrophe. De n'avoir jamais ni entendu,
ni écouté, a conduit la France là où elle en est aujourd'hui: une
puissance agricole sinistrée. Quel immense gâchis!
Ne loupez pas la suite de
l'article, c'est magistral. |
31/01/16
L'élevage et le loup en Italie.
De l’autre côté du
Mercantour, Maurizio Mauro élève des brebis au cœur d’un territoire
de meutes. Depuis 5 ans, il n’a eu aucune attaque. Quelles
techniques met-il en œuvre? Sont-elles appliquées dans les
Alpes-Maritimes?
Lire
la suite (nicematin) |
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L'article est payant mais
la vidéo (3mn) est accessible et explicative. |
16/01/16
La fertilité des sols part en poussière.
Au cours des cent
dernières années, un milliard d’hectares de terres fertiles,
l’équivalent de la surface des Etats-Unis, se sont littéralement
volatilisés. Et l’organisation des Nations unies pour l’alimentation
et l’agriculture (FAO) s’inquiète de de l’avenir des surfaces
restantes. Dans un rapport de 650 pages, publié en décembre à
l’occasion de la clôture de l’Année internationale des sols, elle
constate qu’un tiers des terres arables de la planète sont plus ou
moins menacées de disparaître. « Si rien n’est fait, explique son
directeur José Graziano da Silva, c’est la production vivrière et la
sécurité alimentaire de l’humanité qui pourraient être
compromises. »
Leur constat est accablant : entre 25 et 40 milliards de tonnes de
l’épiderme de la planète sont emportés chaque année à cause de
l’érosion, du tassement, de la perte de nutriments et de
biodiversité, de l’acidification, des pollutions, de l’engorgement
ou encore de la salinisation. Epaisse de 30 cm en moyenne, cette
couche féconde est un formidable réacteur biologique qui abrite
d’intenses échanges biologiques et physico-chimiques, et rend
d’immenses services. Elle fournit les éléments indispensables à la
croissance végétale, filtre l’eau, contrôle l’alimentation des
nappes souterraines, régule le cycle du carbone et de l’azote et
constitue l’habitat de près de 80 % de la biomasse ! « C’est le
milieu le plus riche de notre environnement », résume le
microbiologiste Claude Bourguignon, fondateur du Laboratoire
d’analyse des sols. C’est aussi l’un des plus fragiles, constitué au
terme d’un processus d’altération et de dégradation extrêmement lent
de la roche. Tout d’abord, le lichen s’installe ; puis des insectes
viennent le manger et déposent déjections et débris de toutes
sortes. Les graminées peuvent alors y prendre racine. Elles
attaquent la surface de la roche, fabriquent de la matière organique
qui va se décomposer. Au fil des saisons, une plaque de terre se
constitue. Deux mille ans plus tard, si elle n’est pas lessivée ou
soufflée, elle peut s’épaissir d’un bon centimètre.
Lire
la suite (microterra) |
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24/12/15
Un désherbant bio attend depuis 3 ans de
pouvoir être vendu.
20 000 tonnes de
désherbant sont vendues chaque année en France. Comme le fameux
Roundup pourtant si décrié. Il existe pourtant des solutions
alternatives, comme celles de l'entreprise Osmobio. Mais elle
n'arrive à pas obtenir l'autorisation de vente de la part de
l'administration française.
Il y a peu, Ségolène Royal s'est rendue dans une jardinerie de la
région parisienne pour retirer des rayons des flacons de Roundup et
d'herbicides génériques. Ils contiennent du glyphosate, un produit
"cancérigène probable" selon le Centre International de Recherche
contre le Cancer. Pourtant, commercialiser une solution alternative,
qui plus est française, relève du parcours du combattant.
C'est ce que constate depuis des mois une entreprise de Loudéac,
Osmobio, qui a mis au point un désherbant naturel. L'entreprise a en
charge des terrains de sports municipaux et des massifs floraux.
Depuis 4 ans, elle a décidé de réduire au maximum son utilisation
d'intrants chimiques pour privilégier les fertilisants naturels.
"Ils sont moins chers, et les résultats sont assez bons" témoigne
Herbé Sibille, le responsable de l'environnement à la commune de
Loudéac.
La gamme d'une soixantaine de produits de la société Cosmobio a été
mise au point par un ancien salarié de l'industrie agro-chimique,
Jacques le verger. Fertilisants, anti-fongiques, phyto-stimulateurs,
tous sont biologiques et ont été testé avec des villes comme Paris
ou Nantes. "Les résultats ont été bluffants, c'est l'expression même
des responsables de ces villes" prétend Jacques Le verger.
Mais voilà, il attend depuis trois ans une autorisation de mise sur
le marché d'un nouveau produit, un désherbant biologique qui a
pourtant passé les tests de toxicité. Il pourrait être une
alternative au glyphosate. "On nous répond qu'on aura les
rendez-vous nécessaires dans les meilleurs délais, mais trois ans,
c'est pas un meilleur délai" explique Jacques le Verger.
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16/12/15
Le chanvre, la plante interdite. Et
pourtant ! (cet article ne concerne pas les amateurs de
fumette).
L'importance du chanvre
en Russie a été considérable. Il y a deux siècles, il rapportait
autant que le pétrole ou le gaz aujourd'hui. Il y a un siècle, les
lampadaires des rues de Moscou étaient alimentés avec de l'huile de
chanvre.
On sait peu que les anciens Slaves payaient un tribut aux Khazars en
chanvre. Après le refus des tribus slaves de continuer à alimenter
ces derniers en chanvre, leur puissance économique s'effondra.
La production de papier en fibre de chanvre commença sous Ivan le
Terrible dans la seconde moitié du XVIe siècle et connut son apogée
sous Pierre Ier. L'importance du chanvre se traduit notamment par sa
présence sur de nombreuses armoiries de villes.
Le chanvre entrait aussi dans la fabrication de l'habit et des
maisons des paysans. ...
Lire
la suite (francoisleguevelou) |
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Vous pouvez aussi trouver
des articles intéressant sur la culture du chanvre aux USA, ainsi
que ses utilisations industrielles. Le chanvre a la particularité
d'étouffer les "mauvaises" herbes, ce qui est utile pour les
cultures suivantes (assolement).
Lire
la suite (bioalaune) |
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28/11/15
Ils ont déterré les légumes oubliés
(paysans bretons).
Crosnes, panais,
cerfeuils tubéreux, rutabagas… Tous ces légumes oubliés ont été
relancés grâce au travail d’un producteur-entrepreneur passionné par
son métier. Aujourd’hui, ce sont 24 variétés différentes
représentant un volume de 5 000 tonnes par an qui sortent de « La
Légumière » à Cléder (29).
Lire
la suite (paysanbreton) |
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10/11/15
Vers de terre (lombrics) : un fabuleux
travail naturel de labour et de fertilisation des sols.
Des vers de terre à la
place de la charrue...
Genève : des agriculteurs labourent leurs champs avec des vers de
terre.
Cette méthode dite "agriculture de conservation" est plus écologique
et moins agressive pour le sol. A Genève, ils sont aujourd'hui 17
agriculteurs à avoir délaissé la charrue pour cette méthode de
préservation qui ne fait pas encore l'unanimité dans le canton.
(vidéos explicatives et interviews avec l'article).
Sur Wikipédia :
Au sein de la diversité d'organismes peuplant le sol, ils sont le
groupe animal dont la biomasse est la plus importante (60 à 80 % de
la biomasse animale des sols) : leur densité va jusqu'à 500
individus au mètre carré, soit environ un poids de 110 grammes, ce
qui donne près de 5 millions à l'hectare pour un poids de 1,1 tonne.
Leur biomasse est de 1 à 3 tonnes par hectare dans les prairies
tempérées. Au total sur terre, ils représentent un poids vingt fois
supérieur à celui des hommes. Leur diversité taxonomique est très
importante (3 627 espèces lombriciennes recensées en 1994 ; 700
genres et 7 000 espèces documentées en 2015).
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10/11/15
“L’agroécologie paysanne pour la Terre et
la Souveraineté alimentaire , expériences de La Via Campesina”.
Cahier n°7.
La Via Campesina est
heureuse de vous présenter un nouveau numéro des Cahiers de La Via
Campesina, intitulé: “L’agroécologie paysanne pour la Terre et la
Souveraineté alimentaire , fruit d’une construction collective des
diverses organisations membres de de notre mouvement à travers le
monde en Afrique, Amérique, Europe, et Asie.. Tous, depuis leurs
territoires, ont fait part au travers d'une dizaine d’articles de
leurs expériences concernant la formation en agroécologie,
l’organisation, la production et la commercialisation d’aliments
sains. Cet ensemble d’expériences représente un processus dynamique
de pratiques et de création de connaissances tant pour la formation
interne de notre mouvement que pour les échanges de savoirs et le
dialogue entre villes et campagnes.
De plus, ce cahier cherche à rendre plus visible la Souveraineté
alimentaire à partir de sa pratique en vue de son incidence
politique pour créer des espaces de réflexion avec les instances
académiques, politiques ainsi qu’avec les alliés et amis. Nous
proposons que l’agroécologie paysanne soit un mode de production
pour le monde rural où la Souveraineté alimentaire puisse devenir un
principe de vie.
Lire
la suite (viacampesina) |
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07/11/15
Pourquoi les petits élevages porcins bio ne
connaissent ni la crise ni l’endettement.
Leur semaine de travail se rapproche des 35 heures, ils
produisent de la viande de qualité, et estiment percevoir des
revenus suffisants. Les éleveurs de porcs de la ferme bio du
Loriot, en Auvergne, ne connaissent pas la crise ni la spirale
de l’endettement. Tout simplement parce qu’ils n’ont pas choisi
l’élevage intensif industriel, comme la plupart des producteurs
porcins. Comment s’en sortent-ils économiquement ? Reportage.
Bienvenue à la ferme du Loriot. Perdue au milieu du Cantal,
cette propriété de huit hectares, toute en collines ne ressemble
en rien aux autres porcheries. On y trouve la maison de Nicolas
et de sa femme, Véronique, une grange pour ranger le tracteur,
et une annexe pour les outils. Et puis des champs, à perte de
vue. Pas de grands bâtiments avec des sols en caillebotis, comme
dans 96 % des élevages français. Au départ, le couple achète
seulement 5 truies, alors que les naisseurs-engraisseurs, ces
éleveurs qui s’occupent des porcelets de la naissance à
l’abattage, en possèdent en moyenne 215. Un pari risqué, car, il
y a encore six ans, les Fresneau ne connaissent rien à
l’agriculture. Nicolas travaillait auparavant dans l’horlogerie
suisse, Véronique, dans l’humanitaire. Ils ont juste suivi une
formation de responsable d’exploitation agricole de neuf mois.
Mais le cours qui se rapprochait le plus de leur future activité
traitait de l’élevage bovin. ...
Alors que beaucoup
d’éleveurs porcins suent à grosses gouttes pour joindre les deux
bouts. Par quel miracle ? « L’équation économique n’est pas du
tout la même que pour un gros élevage en bâtiments », analyse
Véronique.
Il suffit de regarder
travailler les jeunes éleveurs pour le comprendre. À l’heure du
petit déjeuner, comme dans tous les élevages de cochons du monde,
les couinements des bêtes s’entendent à plusieurs kilomètres à la
ronde. Tandis que, ailleurs, les producteurs n’ont qu’à appuyer sur
un bouton pour distribuer la nourriture, Nicolas et Véronique
remplissent les mangeoires une par une, à la main. Puis
l’ex-horloger descend une côte d’une centaine de mètres pour libérer
le groupe des « expats », âgés de dix mois, puis celui des « chanchos »
(c’est ainsi qu’on appelle un cochon au Mexique), qui ont sept mois.
...
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07/11/15
Les semences sont le socle de la lutte pour
la souveraineté alimentaire.
Au village Emmaüs
Lescar-Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, des cultivateurs du monde
entier se sont retrouvés fin septembre avec une idée en tête : «
Semer la résistance ».
– Lescar-Pau (Pyrénées-Atlantiques), reportage.
Sur une table, Nader Mahmoudi expose fièrement des bouquets d’épis
dorés. Barbus, blonds, roux. Chez lui, en Iran, il cultive plusieurs
centaines de variétés de blé. Un paysan français s’approche et lui
tend un sac de graines d’épeautre : « C’est une céréale d’ici, mais
elle se plaira peut-être chez vous ! » Nader ouvre de grands yeux :
il n’a jamais vu cette espèce. À grand renfort de mimiques et avec
l’aide d’une traductrice, les deux paysans discutent pendant plus
d’une demi-heure de méthodes de culture et de conservation.
Blé contre épeautre, sorgho contre haricot, carotte contre patate.
Ces échanges informels de semences et de savoir-faire fleurissent
dans les allées du village Emmaüs Lescar-Pau, dans les
Pyrénées-Atlantiques. Entre le 24 et le 26 septembre, plus de 250
personnes du monde entier se sont retrouvées ...
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22/10/15
Agro-écologie, des outils d'évaluation.
Une centaine de GIEE
(groupements d'intérêt économique et environnemental) en action, un
outil d'auto-diagnostic des pratiques agro-écologiques en ligne… Les
outils prévus pour mener la transition agro-écologique de
l'agriculture sont lancés. Mais leur prise en main sur le terrain
prendra du temps.
Un an après l'adoption de la loi d'avenir agricole qui les a créés,
128 GIEE ont été reconnus par les services déconcentrés de l'Etat,
selon le bilan présenté par le ministère de l'Agriculture le 5
octobre, à l'occasion d'un après-midi consacré aux retours
d'expériences. D'ici la fin de l'année, ils devraient être 200. Ces
collectifs d'agriculteurs s'engagent à développer leurs pratiques
agro-écologiques, dans l'objectif d'améliorer leurs performances
économiques, sociales mais aussi environnementales. Dans cette
logique, ils peuvent bénéficier de majorations d'aides régionales,
nationales ou européennes.
"Dans certaines régions, cette démarche a rencontré un véritable
engouement : plus d'une quinzaine de dossiers déposés en
Basse-Normandie ou en Limousin, plus d'une vingtaine en Aquitaine,
en Bretagne ou encore en Midi-Pyrénées", précise le ministère (de
l'écologie ou de l'agriculture ? non précisé).
Lire
la suite (actuenvironnement)
Consulter
l'outil de diagnostic (diagagroeco) |
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12/09/15
970 millions de tonnes de terre
disparaissent tous les ans en Europe.
Cette érosion d’un bien
difficilement renouvelable met en péril l’alimentation humaine et
devrait imposer des changements drastiques des pratiques agricoles.
En moyenne, pour chaque hectare, 2,76 tonnes de bonne terre partent
tous les ans à la mer ! Le centre européen de recherche (JRC) a
calculé que cela équivalait à enlever un mètre de terre sur toute
l’étendue d’une ville comme Berlin ou encore à gratter un centimètre
de sol sur deux fois la surface de la Belgique.
C'est peu me direz vous, mais en 50 ans d'agriculture
industrielle ça commence à poser vraiment question car les 20
premiers centimètres d'épaisseur sont les plus importants et les
sols agricoles ont déjà perdu la moitié de leur humus, tombé de 4 à
2 %.
L’érosion des sols est
principalement due sur notre continent aux précipitations, la
responsabilité du vent étant très faible. Le ravinement par la pluie
est accentué par les pentes de terrain, le type de sol, son
utilisation et sa gestion. Ainsi, 69% des sols perdus proviennent de
terres agricoles, contre 1% pour les forêts, le solde étant
constitué des pertes dues aux aménagements urbains, à la création
d’infrastructures et aux pollutions diverses.
C’est autour du bassin méditerranéen que l’érosion est la plus
forte, les terrains en pente y étant soumis à des pluies violentes.
Ainsi, l’Italie connait un taux record de 8,46 tonnes par hectare,
loin devant la Slovénie (7,43 tonnes) et l’Autriche (7,19 tonnes).
Les taux les plus faibles se trouvent en Finlande (0,06 tonnes) et
l’Estonie (0,21 tonnes), des pays majoritairement forestiers. La
France se place dans la moyenne avec 2,25 tonnes par hectare.
Lire
la suite (scienceetavenir) |
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10/09/15
Une crise des gros élevages : René Louail,
éleveur breton, parle.
... R.L. :
Je n’ai entendu, ni lu, personne rappeler au cours de cette crise
que Xavier Beulin, président de la FNSEA, avait promis la création
d’un fond de solidarité entre les éleveurs et les céréaliers. Cette
promesse était son premier grand geste de président de la FNSEA.
Lui, grand céréalier, aux manettes d’outils importants au niveau
céréalier, parlait de développer une plus grande solidarité entre
céréaliers et éleveurs… Il l’avait même annoncé à François Hollande,
lors d’un entretien à l’Elysée en 2012. On annonçait un fonds de 100
millions d’euros… Depuis, plus rien, il ne l’a jamais mis en place.
Et depuis le début de cette crise, je n’ai pas entendu Xavier Beulin
en parler. Et pas un média lui rappelle sa promesse.
... R.L. :
Nous sommes aujourd’hui exposés à une crise plus violente que par le
passé car pendant très longtemps les plus gros éleveurs laissaient
mourir les petits éleveurs, ce qui permettait d’amortir la crise.
Les petits servaient de variable d’ajustement. Aujourd’hui, c’est
plutôt l’inverse qui se passe. Les petits qui ont survécu – qui sont
plutôt des moyens – ont résisté en mettant en place des systèmes de
production avec un lien plus fort entre le nombre d’animaux élevés
et la surface agricole de la ferme, ce qui par ailleurs est une
preuve de civisme. Ces éleveurs tiennent mieux le coup dans cette
crise que les gros éleveurs qui ont investi énormément, qui ont
bouffé la ferme du voisin, qui ont acheté du foncier à prix élevé et
le gros matériel qui va avec de telles tailles d’exploitation. C’est
donc une crise qui touche plutôt les gros, modernisés et endettés.
C’est un vrai changement de nature de la crise. A partir de ce
constat, je ne demande pas à ce que la collectivité vienne en aide à
des gens qui ont bouffé leurs voisins.
... Les "mesures
correctives" sont bien peu répandues dans le milieu agricole. Le
labour profond et le maintien de champs à nu sans couvert végétal
l’hiver sont les deux principales pratiques les plus néfastes pour
le sol. En France, sur 400.000 exploitations agricoles, 1500
seulement pratiquent le semis direct sans labour et maintiennent un
couvert végétal important tout au long de l’année.
Lire
la suite (landernauecologie) |
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08/09/15
Les 5 mensonges de la FNSEA.
La Fnsea qui regroupe
à peine 50% des agriculteurs se pose, par l'intermédiaire de son
président, comme un quasi ministre de l'agriculture. Le problème est
que l'agriculture n'est pas la France et les décisions imposées ne
vont que dans l'intérêt de quelques uns.
1- Les FDSEA de Bretagne
défendent l'emploi. Faux, elles défendent la "productivité".
2- Trois milliards sont nécessaires pour sauver l'élevage. Faux,
donner trois milliards d'euros à la FNSEA pour sauver l'élevage,
c'est donner de la confiture à des cochons.
3- Les FDSEA de Bretagne défendent la qualité à la française pour
nourrir les Français. Faux, elles veulent une diminution des normes
pour développer leur "vocation exportatrice".
4- Les FDSEA de Bretagne basent leurs demandes sur une analyse de
marché. Faux, elles répètent les même demandes depuis les années
1970, comme si le monde n'avait pas changé depuis.
5- Il n'y a pas d'alternative. Faux, donner la priorité à l'emploi
agricole et à l'autosuffisance alimentaire permettrait de ne pas
retomber dans la crise dans quelques années.
Lire les détails :
Lire
la suite (pdf mediapart) |
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04/09/15
Ça manifeste à Paris (FNSEA), alors que les
paysans bretons s'en tirent pas mal. (sur médiapart)
Oui, mais pour 4%
d'entre eux, ceux qui sont restés des vrais paysans.
Sébastien restera chez
lui, en Bretagne, à traire ses vaches et à brasser son yaourt, et ce
pour plusieurs raisons. D’abord parce que le modèle de l’agriculture
intensive et productiviste prôné par la FNSEA n’est pas le sien. Pas
plus que les demandes de « rallonges » des aides étatiques ou encore
de « modernisation de l’agriculture face aux concurrents européens
». Mais aussi, tout simplement, parce que Sébastien Le Bodo n’a pas
de problèmes d’argent. Son exploitation est viable économiquement.
Il se verse un salaire d'au moins un Smic tous les mois, ainsi qu’à
sa sœur et à sa mère. Il ne fait pas partie de ces paysans qui
perdent des milliers d’euros chaque mois, alors qu’ils produisent
toujours plus de matières premières.
« Mon collègue, mais
aussi voisin et ami, Jean-Michel, était pris à la gorge par le
système de l’agriculture conventionnelle. Il avait repris la ferme
de ses parents mais n’était pas assez rentable pour l’intégrateur,
une grosse coopérative : il lui aurait fallu emprunter 800 000 euros
pour pouvoir moderniser son outil et produire encore plus de porcs,
alors nous avons fait le choix inverse et converti son bâtiment hors
sol en porcherie bio », Pierre-Yves Floch ne fait pas partie de la
filière en concurrence avec l’Espagne ou les Pays-Bas. Il vend son
porc 3,50 euros le kilo vif (avant que la bête ne soit abattue)
quand les autres éleveurs ne parviennent pas à imposer le fameux
plancher de 1,40 euro.
... « Cela fait vingt ans que j’entends
parler de la demande, qu’on pose des questions
absurdes du genre : est-ce que le bio va nourrir la
planète ? » s’indigne Sébastien Le Bodo. L’éleveur de vaches
pense bien que « oui, le modèle est généralisable, il suffirait
que les consommateurs changent leur façon d’agir. De toute façon, le
modèle de l’agriculture conventionnelle, lui, n’est pas
viable, on le voit bien. »
...
Lire
la suite (pdf mediapart) |
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Eh bien voila c'est fait,
notre bon 1er ministre vient encore de débloquer des millions pour
faire perdurer un système qui ne marche pas. |
26/08/15
La FNSEA à visage découvert.
Elle réclame 3 milliards d'€uros pour supprimer encore plus de
paysans, faire encore plus de malbouffe. *
Dans un même article, la
FNSEA réclame beaucoup plus que les 660 millions d'€ du gouvernement
pour être COMPETITIF, c'est dire des élevages encore plus concentrés
et plus grands, plus d'automatisation, ...
Et dans le même temps
elle se plaint que 10% des exploitations agricoles sont en quasi
faillite. Ces faillites faisant suite aux précédentes modernisations
et concentrations qu'elle réclamait !!!
La FNSEA n'a jamais
défendu l'agriculture et les agriculteurs, juste des intérêts
agro-industriels. Xavier Beulin, son président, étant aussi
président de Sofiprotéol (Avril depuis le début 2015), l'inspection
d'un de ses bâtiments a révélé que 90 % de la viande stockée venait
de Thaïlande, du Brésil ou de Pologne.
* N'oublions pas les
conditions de vie souvent ignobles des animaux : 1 cochon au m2, 13
poules au M2 et sur du grillage.
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13/08/15
Le prix du porc vu d'un peu plus près.
Nous avons reçu ceci (de
JM) :
Pour ce qui est de la
technique pure, il faut savoir qu'un porc abattu pèse 100 kg
environ. Pour le mener à ces 100 kg; il faut environ 150 kg de blé et
80 kg de soja OGM......
150 kg X 200 € la T soit 30 €
80 kg X 500 €/T soit 40 €
donc, vente de 100 kg à 1.20 €/ kg (Allemagne) = 120 €
après nourriture au prix de base, restent 50 € pour les bâtiments,
les frais d'élevage, l'achat du porcelet, les transports, le lisier
les algues vertes......... le Crédit Agricole
et la corde pour l'éleveur???????????????
Notre commentaire :
Soit mais en pointillé on
comprend que l'éleveur ne produit pas la nourriture, il l'achète.
Voila une contrainte supplémentaire : faire venir de la nourriture
avec un transport de 5000 km, vous trouvez ça normal ? L'éleveur
n'est plus qu'un élément d'une chaîne de production.
Nous sommes donc face à
un système idiot qui n'a aucune raison valable d'exister sinon
satisfaire des appétits financiers, suivez mon regard. |
30/07/15
Les agriculteurs bretons s'en sortent pas
mal. Enfin, ceux qui ne font pas la course au
productivisme.
Voici deux témoignages,
l'un en agriculture conventionnelle et l'autre en bio. Ce qu'il faut
retenir, c'est une agriculture à taille humaine (moins de machinisme
surdimensionné et très gourmand en énergie) et aussi utilisant les
ressources locales (ex : pas de soja brésilien).
A mettre à côté des
déclarations des agriculteurs qui manifestent (voir article du 23/07
ci dessous).
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25/07/15
Osez l'agro-écologie. Sans aucun
doute le remède au mal-être du monde agricole.
Cet article (plus
exactement, le site où nous vous renvoyons) répond de façon pratique
au malaise du monde agricole : les paysans, devenus agriculteurs,
sont ensuite devenus les pions de l'agro-industrie. Il est temps
qu'ils redeviennent les vrais connaisseurs de la terre et de
l'avenir des sols.
La popularité du terme «
agroécologie » a connu un véritable essor ces dernières années en
France. Il est de plus en plus utilisé pour définir un nouveau
modèle agricole, alternatif au courant conventionnel actuellement
dominant. Il n'existe pas de définition unique. Présentée comme une
discipline scientifique, un mouvement social ou un ensemble de
pratiques agricoles, la sphère de l'agroécologie est immense.
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23/07/15
Gis-sol, rapport sur l'état des sols
(à télécharger).
Ce livre met
à la disposition d’un large public le premier état des lieux sur la
qualité des sols de France métropolitaine et des Outre-mer. Il
repose sur un important travail d’acquisition et d’exploitation de
données réalisé par le Groupement d’Intérêt Scientifique Sol depuis
10 ans.
Après avoir
décrit les différentes fonctions des sols dans nos sociétés puis
leur diversité, le cœur de l’ouvrage examine et synthétise les
données acquises sur l’état chimique, biologique et physique des
sols. Bien que subsistent encore de fortes incertitudes, cet état
des lieux souligne les principales inquiétudes relatives à
l’évolution de la qualité des sols mais met aussi en évidence
certains points positifs.
Lire
+ lien de téléchargement
(gis-sol) |
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Attention,
cela fait 192 pages. vous pouvez charger une synthèse ici :
Lire |
23/07/15
Les agriculteurs manifestent, mais pourquoi
?
Parce que 10% d'entre eux
sont au bord de la faillite. Soit !
- L'un d'eux, dans une
interview, se plaint du prix des aliments pour bétail (OGM importés
du Brésil après éviction -et quelque fois assassinat- des indiens(*)
de leurs terres). Il n'est donc pas agriculteur mais un pion du
système de production industrielle de bidoche bas de gamme.
(*)
Ecouter
(franceinter)
- Le patron des
agriculteurs (FNSEA), Xavier Beulin, est un gros industriel de
l'agroalimentaire. Son job consiste à acheter au moins cher. Le
pompon ? 90% des poulets qu'il achète sont importés du Brésil, Pays
Bas ou Thaïlande..
Lire
la suite
(scienceetavenir) |
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Alors il faut m'expliquer
comment les agriculteurs peuvent se donner un tel chef. Pourquoi
réclament-ils des aides à l'état quand le principal fautif est leur
chef (et ses copains) ? |
22/06/15
60 ans que l'agriculture a tout faux.
Des chercheurs français
viennent de démontrer que les rendements des cultures sont plus
élevés quand différentes plantes sont mélangées et qu’elles
possèdent un patrimoine génétique diversifié. L’exact contraire de
ce que fait l’agriculture depuis 60 ans.
le CEFE et l’Inra
de Lusignan dans la Vienne ont mené une expérimentation originale
par sa démarche et totalement nouvelle pour la science. "Pendant un
an, nous avons cultivé sur 120 mini-parcelles de 1,2 m sur 1,3 cinq
espèces fourragères (luzerne, trèfle blanc, ray-grass, dactyle,
fétuque), explique Cyrille Violle. Des parcelles ont accueilli une
seule plante en monoculture, d’autres les 5 en polyculture, et nous
avons également fait varier la diversité génétique, certaines
parcelles n’abritant qu’un seul type, d’autres cinq ou dix
génotypes". Certaines parcelles ont été irriguées d’autres pas, pour
vérifier le comportement des plantes en situation de sécheresse.
Les plantes se partagent les ressources en eau et nutriment
Ce résultat s’explique par le comportement des plantes entre elles.
"Dans les parcelles en polycultures, les plantes n’extraient pas
l’eau et les nutriments à la même profondeur dans le sol, leurs
racines étant extrêmement différentes. Il y a donc une meilleure
exploitation de la ressource disponible" explique Cyrille Violle. Le
rendement plus stable avec un nombre de génotypes plus important
s’explique par les capacités individuelles de résistance de chaque
individu, ce qui augmente les chances qu’au moins une partie de la
population soit moins affectée par le manque d’eau. Avec un seul
génotype, la totalité des plantes souffrent en même temps.
CLONES. Des plantes en mélange avec une forte biodiversité
génétique, c’est ce que l’agriculture combat depuis les débuts de la
"révolution verte" à la fin de la seconde guerre mondiale. La
recherche (l’Inra en tête) a cherché au contraire à sélectionner par
hybridation des individus extrêmement productifs qui ont ensuite été
massivement utilisés par les agriculteurs. Aujourd’hui, la grande
majorité des surfaces semées en grandes cultures (maïs, blé,
oléagineux) sont occupées par des plantes qui ont exactement le même
patrimoine génétique. Or, cette logique est en train de buter sur
des contraintes physiques d’épuisement des sols, biologiques de
multiplication des ravageurs s’attaquant à des clones présentant
tous la même faiblesse et surtout climatiques avec l’augmentation
des températures.
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(scienceetavenir) |
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10/06/15
L'enfer de la ferme des 1000 vaches.
Un ancien salarié
témoigne d'une maltraitance généralisée, aussi bien des animaux que
des personnes qui travaillent sur le site.
Conditions de vie et de
travail cauchemardesques :
L'ancien salarié, sous couvert d'anonymat, raconte un processus de
maltraitance généralisé. On témoigne d'un manque de soin et
d'hygiène caractérisé :
Dans le troupeau, il y a au moins 300 vaches qui boitent. Elles sont
fatiguées, maigres. Elles ont des ongles trop longs ou des sabots
qui pourrissent. Elles marchent à longueur de journée dans leurs
excréments. D'habitude, on nettoie tous les deux jours dans ce type
d’élevage, là c’est tous les quinze jours. Les vaches sont sales."
Cette maltraitance, qui passe aussi par "trois traites par jour" en
vue d'augmenter la production, peut aller, selon l'ex-salarié,
jusqu'à l'euthanasie :
Un responsable "se promène avec une bouteille en verre. Il dit que
dedans, il y a du produit pour euthanasier les vaches quand elles
sont trop malades. On lui dit que c’est interdit, que c’est au véto
de le faire. Il nous répond de nous taire..."
Maltraitance des bêtes à laquelle s'ajoute la maltraitance des
personnes qui travaillent dans le complexe agricole :
Ce même responsable "nous prend pour ses chiens. Quand on laisse
traîner nos affaires, par exemple, il les jette."
Effectifs illégaux :
Au-delà de ces conditions lamentables, le témoigne de cet ancien
salarié permet aussi d'établir que la ferme-usine ne respecte pas
ses engagements quant au nombre d'animaux dans l'exploitation. En
avril dernier, le ministère de l'Agriculture avait affirmé qu'une
enquête publique serait nécessaire pour augmenter le nombre de
bovins au dessus de 500. Il y en a en réalité au moins 723.
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(nouvelobs) |
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05/06/15
La finance de développement européenne et
américaine alimente une nouvelle phase de colonialisme en République
Démocratique du Congo. Et ceci malgré leurs statuts
interdisant ces pratiques d'un autre âge.
« C’était la première
fois dans ma vie que je voyais des gens travailler avec une telle
souffrance, » se souvient Bolenge. « Je ne pouvais pas me
représenter comment quelqu’un pouvait travailler tout un mois en
plantation, avec un panier sur le dos, coupant des centaines de
régimes de noix de palme,
et pour un petit salaire à l’époque d’ailleurs qui n’atteignait même
pas 20 dollars le mois. »
Les institutions financières
de développement (IFD) ont été créées par les gouvernements des pays
du Nord pour financer des projets à haut risque dans les pays dits
“en développement”. Leur rôle est de fournir de l’argent public pour
soutenir des initiatives privées qui auraient du mal autrement à
trouver le capital nécessaire pour réaliser des projets prometteurs
en termes d’atténuation de la pauvreté.
Les gouvernements du Nord ont muni leurs IFD de codes et de normes
pour prévenir la corruption et les violations des droits humains
dans les pays où ils opèrent. Ces mesures sont censées empêcher les
IFD d’investir dans des entreprises qui accaparent les terres,
violent le droit du travail ou se livrent à des pratiques de
corruption.
Comment expliquer alors que plusieurs des principales IFD mondiales
soient propriétaires de Feronia Inc., une entreprise agroalimentaire
canadienne dont des communautés de République démocratique du Congo
(RDC) affirment qu’elle occupe leurs terres de manière illégale,
qu’elle les soumet à des conditions de travail terribles dans les
plantations et les laisse sans ressources ? Il est prouvé également
que cette même entreprise, Feronia Inc., a usé de pratiques
financières qui violent les mesures anti-corruption de ses
propriétaires IFD.
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15/05/15
Agro écologie contre OGM, comparatif en
image. (source : les amis de la terre et de la vie)
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05/05/15
Salvador : sans Monsanto, les récoltes
n’ont jamais été aussi bonnes.
Le Salvador a voté en
2013 l’interdiction de 53 produits phytosanitaires à usage agricole.
Parmi eux, le round up, célèbre désherbant de la multinationale
Monsanto. Depuis l’abandon de ces pratiques, le pays aurait connu
des récoltes records, selon Natural Society.
Cette mesure fait partie du plan pour l’agriculture familiale lancé
par le gouvernement de l’ancien président Mauricio Funes, en 2011.
Il consiste en la revalorisation des semences locales et
l’émancipation des petits producteurs de la coupe des
multinationales qui fournissent des OGM (organismes génétiquement
modifié) et des semences hybrides dont ils étaient dépendants. Les
graines OGM sont stériles, forçant le producteur à en racheter tous
les ans auprès de Monsanto, Pioneer, etc.
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(ijsbergmagazine, vidéo) |
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01/05/15
L'Europe autorise les brevets sur les
semences naturelles !
Dans un silence
assourdissant, l'Office Européen des brevets (OEB) vient de décréter
la brevetabilité du vivant ! Une interprétation des textes
abracadabrantesque...
Brevet brocoli OEB
"Dépêchons-nous d'en rire, avant d'avoir à en pleurer"... se dit
aujourd'hui le milliard et demi de paysans qui replante d'années en
années les semences issues de leur propre récolte.
La Grande chambre des recours de l'OEB du 25 mars a décrété qu'un
"produit obtenu par un procédé essentiellement biologique est
brevetable". C'est-à-dire que toute nouvelle variété obtenue par
croisement naturel, dont celles se développant toutes seules, comme
des grandes, dans la nature, sont brevetables !
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(llesmotsontunsens) |
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01/05/15
Le Foll, ministre de l'agriculture, veut
inscrire l'agro-écologie à "l'agenda des solutions" de la COP21.
ndlr : Nous nous en
réjouissons. Il faut cependant noter que ce n'est pas par esprit
écolo que le ministre va dans cette direction mais uniquement pour
des statistiques sur les quotas de CO2. Et c'est du simple bon sens
: certains industriels (finance, finance) proposait des usines pour
enfouir le CO2 dans le sous sol, il se trouve qu'un travail
écologique des sols, qui s'enrichissent en matière végétale, font de
même. Gratos.
La lutte contre les
émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur agricole
peut-elle constituer une opportunité plutôt qu'une contrainte ? Oui,
a répondu Stéphane Le Foll, le 27 avril à l'issue d'une réunion de
travail relative au programme de recherche international "quatre
pour mille" sur la séquestration du carbone dans les sols. Pour y
parvenir, le ministre de l'Agriculture compte s'appuyer sur ce
programme de recherche, mis en œuvre par l'Inra et le Cirad, qui
combine la lutte contre les changements climatiques et
l'amélioration des rendements agricoles. "Une telle augmentation [de
la séquestration du carbone dans les sols] permettrait de compenser
l'ensemble des émissions des gaz à effet de serre de la planète,
inversement, une diminution de 4 pour 1.000 déboucherait sur un
doublement des émissions", explique le ministère de l'Agriculture
qui souligne par ailleurs le bénéfice en terme de rendement lié à
l'augmentation de la matière organique dans les sols.
Il s'agit donc de promouvoir "une stratégie de réconciliation" entre
l'amélioration de la sécurité alimentaire et la lutte contre les
changements climatiques, résume Stéphane Le Foll qui évoque une
"deuxième Révolution verte".
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(actuenvironnement) |
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21/04/15
Les agro-carburants n'ont plus la cote,
même à l'Europe !
C’est un véritable
changement de cap : après avoir activement poussé leur
développement, l’Union européenne s’apprête à donner un coup frein
aux agrocarburants. Elle veut plafonner leur utilisation et obliger
l’industrie à rendre des comptes sur ses émissions de gaz à effet de
serre liées à la déforestation. La réforme est aussi redoutée par la
filière qu’elle est jugée indispensable par les écologistes.
Les agrocarburants de première génération n’ont plus la cote. Depuis
plusieurs années, des Nations-Unies à l'OCDE, en passant par l’Ademe,
les cris d’alarme se multiplient pour dénoncer leurs effets négatifs
: déforestation accélérée, hausse du prix des denrées alimentaires,
bilan d’émissions de gaz à effet de serre décevant.
Nota : tout le monde le
savait depuis le début : sans les aides, les agro-carburants (alcool
de betterave, par exemple) de 1 ère génération étaient plus chers
que l'essence (taxes comprises).
On peut regarder avec
plus de bienveillance les projets de culture d'algues, dans des
tubes et alimentées par le CO2 de l'industrie. On en est encore au
stade expérimental. |
04/04/15
Pourquoi tous les gouvernements échouent à
réduire la présence des pesticides.
Réduire de moitié l’usage
des pesticides : telle est l’ambition affichée par les ministres de
l’Agriculture depuis une décennie. Pourtant, le recours à ces
produits toxiques et cancérogènes ne cesse d’augmenter. Malgré les
discours sur « l’agriculture raisonnée », malgré la progression des
cultures bio, malgré l’effort des consommateurs qui achètent de plus
en plus de produits sans pesticides, malgré les résultats obtenus
par plusieurs agriculteurs qui réduisent drastiquement le recours à
la chimie… En cause : le poids de l’agro-business qui freine tout
changement d’ampleur. Et l’absence de véritables sanctions contre
les fraudeurs qui continuent d’utiliser des produits pourtant
interdits. Enquête sur une aberration.
En septembre 2008, le
ministre de l’agriculture Michel Barnier présente au gouvernement le
plan « Écophyto 2018 » [1].
Élaboré à la demande de Nicolas Sarkozy, dans la foulée du très
consensuel Grenelle de l’environnement, le plan est ambitieux :
outres la suppression des molécules les plus dangereuses (comme les
néocotinoïdes), il prévoit de réduire de moitié l’usage des
pesticides. Et Michel Barnier envisage « un nouveau modèle
agricole » pour la France. Car le bilan de l’utilisation massive
des pesticides commence à peser très lourd : pollutions généralisées
des rivières, risque de cancers et de maladies neurologiques pour
ceux qui les utilisent ou les ingurgitent, menace sur la
biodiversité, les « produits phytosanitaires » sont la source de
nombreux maux. Las, six ans et 361 millions d’euros plus tard – le
budget du plan Ecophyto (formations d’agriculteurs, dispositif de
surveillance...) –, rien n’a changé. ...
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22/03/15
Ça y est ! J’ai compris ce qu’est la
permaculture ! (+ Tomates .... en fin d'article)
...
Nombreux sont ceux qui ont déjà entendu le mot, très en vogue
dans les milieux alters, mais peu savent le définir. Il faut
pour cela passer par un stage d’initiation, voire une formation
de plusieurs semaines. Moi et mes compagnons apprentis n’avons
que deux jours pour nous immerger dans le monde permacole. La
tâche paraît ardue...
- Idée reçue n°1 : C’est la même chose que l’agroécologie
« La permaculture, c’est une démarche, une philosophie, explique
Tom. Le but est de prendre soin de la nature, des Hommes et de
partager équitablement. » Autrement dit : concevoir des
cultures, des lieux de vie autosuffisants et respectueux de
l’environnement et des êtres vivants. Comment ? En s’inspirant
du fonctionnement des écosystèmes et des savoir-faire
traditionnels. Une éthique, et beaucoup de bon sens.
- Idée reçue n°2 : C’est une mode récente
Le livre fondateur, la « Bible », date de 1978. La permaculture
a donc plus de trente ans d’existence et d’expérience. Sans
compter qu’elle se fonde sur des principes vieux comme le monde,
comme l’observation minutieuse de la nature. ....
- Idée reçue n°3 : C’est une nouvelle méthode de jardinage
« La permaculture est une culture sur butte », peut-on lire sur
le site monpotager.net. Pas vraiment, même si le jardin reste la
meilleure mise en pratique de la démarche permacole. Créer sa
production, viser l’autonomie, partir de l’échelle locale,
valoriser la diversité d’un lieu. Les buttes ne sont qu’une
technique parmi d’autres. ...
- Idée reçue n°4 : C’est une méthode inaccessible
A l’ombre d’un arbre, Simon nous montre comment bouturer un
figuier. « On coupe une jeune pousse, qu’on place dans un pot
recouvert d’un plastique, et voilà ! » Apprendre à faire
soi-même et partir de ce qui existe sur place... La permaculture
est une philosophie concrète, dont les concepts se vivent dans
les petits gestes du quotidien. « Chacun fait de la permaculture
sans le savoir ! » ...
- Idée reçue n°5 : C’est une utopie, un rêve d’idéalistes
De la ferme du Bec Hellouin au jardin de Mouscron, et plus
encore en Australie ou en Grande-Bretagne, des paysans ou des
jardiniers montrent depuis des années qu’il est possible de
vivre grâce à la permaculture. ...
Pour aller plus loin :
Le site de l’Université
populaire de la permaculture.
Le wikipedia de la permaculture :
Ressources permaculture.
Bonus : Tomates sans eaux ni pesticides.
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(rue89) |
22/02/15
L'industrialisation
de l'agriculture, la Confédération Paysanne présente la carte des
projets.
A la veille de
l’ouverture du Salon de l’agriculture, la Confédération paysanne
rend publique la carte de l’industrialisation de l’agriculture.
Certes non exhaustive, elle met cependant en évidence comment,
au-delà du symbole des 1000 vaches, une agriculture destructrice se
met en place.
Mais cette carte n'est que la partie immergée d'un énorme iceberg.
Quotidiennement, les paysans sont poussés par la profession
agricole, les banques et les politiques vers l'agrandissement, la
modernisation à outrance et la déconnexion de leur métier,
accentuant leurs difficultés.
Lire
(confederationpaysanne) |
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06/02/15
Réduire les pesticides : arlésienne ou volonté réelle ?
Par Jacques Caplat. (+ vote du Sénat : vous aurez la réponse).
Troisième consommatrice
mondiale de pesticides (et largement 1ère en Europe), l'agriculture
française tarde à faire son aggiornamento, alors que la nocivité de
ces produits pour la santé humaine (en premier lieu celle des
agriculteurs qui les utilisent) et pour l'environnement (sol, eau,
air, biodiversité) n'est plus à démontrer. Certes, un plan adopté en
2008 dans le cadre du « Grenelle de l'environnement », le plan
Ecophyto 2018, prévoyait de diviser par deux la consommation de
pesticides agricoles en France en dix ans. À trois ans de son
échéance, l'échec de ce plan est patent : non seulement cette
diminution spectaculaire n'a pas eu lieu, mais l'utilisation de
pesticides a même continué à augmenter avec insistance tous les ans,
dont une croissance de 9 % entre 2012 et 2013. Une baisse de
quelques pourcents aurait déjà consacré un net échec en regard des
objectifs, une hausse continue représente une véritable claque.
Faisant le bilan de ce fiasco, le ministre de l'agriculture vient
d'annoncer un nouveau plan, Ecophyto 2, qui fixe désormais à 2025
l'objectif d'une division par deux des volumes utilisés en
agriculture. Ce report était inévitable, mais le ministre se
donne-t-il les moyens de réussir enfin ?
Alors que la FNSEA (syndicat agricole majoritaire défendant le
modèle agro-industriel productiviste) et l'UIPP (union des
fabricants de pesticides, lobby très puissant dans le monde
agricole) continuent à prétendre contre toute raison et toute
décence que les pesticides ne seraient pas si dangereux, Stéphane Le
Foll a osé reconnaître ouvertement que l'usage de ces produits est
une véritable « bombe à retardement ».
En préconisant une pénalisation financière des distributeurs qui ne
parviendront pas à baisser de 20 % en 5 ans le nombre de doses
utilisées, le ministre identifie l'un des leviers essentiels pour
amorcer le changement agricole et fait preuve d'une relative audace.
Les faits sont têtus. Même les agriculteurs les plus vertueux et les
plus décidés à réduire leur usage des pesticides, ceux du réseau
Dephy, n'ont réussi à parvenir qu'à une réduction cumulée de 20 %.
Il serait temps que Stéphane Le Foll cesse de considérer les
agriculteurs biologiques comme une caste à part, qu'il n'intègre
qu'à la marge dans la dynamique générale d'évolution de
l'agriculture française sans leur donner réellement les moyens de
leur développement.
Toute marche en avant nécessite de savoir vers où l'on se dirige !
Parler d'une réduction drastique des pesticides sans reconnaître
clairement que l'agriculture biologique est la forme la plus aboutie
d'agriculture réduisant les pesticides (et pour cause), cela revient
à marcher les yeux bandés. Réduire de 50 % l'usage des pesticides en
France implique de toute évidence d'augmenter considérablement le
nombre d'agriculteurs biologiques, qui appliqueront sur leur ferme
une baisse de 100 % par rapport à leurs pratiques antérieures – et
s'équilibreront ainsi avec la majorité des fermes qui se
contenteront d'une baisse de 20 % au grand maximum.
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(changeonsdagriculture) |
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A propos d'une interdiction des néonicotinoïdes :
Résultats :
Pour : EELV (10), PCF (19), FN (2)
Contre : Radicaux du RDSE (13)
Majoritairement pour : UDI (p:19/c:3/a:14)
Presque tous contre : UMP (c:123/p:10/a:8) et surtout PS
(c:108/a:3/p:0)
Bref, le PS, l'UMP et les radicaux (RDSE, la plupart de droite), en
pointe dans le combat pour soutenir les pesticides... |
24/12/14
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