L'écologie bien comprise est partie prenante pour la recherche, qu'elle soit fondamentale ou appliquée. L'écologie elle même est une science nouvelle et interdisciplinaire dont les 2 buts principaux sont :

   1) garder une planète en bon état en préservant (ou améliorant) ses écosystèmes et TOUS les êtres vivants qui en font partie. Même ceux qui nous paraissent nuisibles ou inutiles aujourd'hui car nous ne saisissons pas encore leur raison d’être.

   2) rechercher à garantir une vie digne à tous les êtres humains en tenant compte du 1) ci dessus (il s'agit de laisser toutes les portes ouvertes pour nos descendants). Ce qui passe prioritairement par l'éducation - savoir (se) poser des questions et apprendre à y répondre -.

   Nous pourrions disserter longtemps sur la vidéo ci dessus mais je vous pose plutôt cette question : qu'est ce qui est le plus valorisant (pas au sens argent) : être l'explorateur d'un territoire inconnu ou être agriculteur ?

En fait, le premier fait de la recherche fondamentale, il découvre et ne sait pas ce qu'il va trouver, il ne sait peut être même pas quelles seront les retombées de ses expéditions.

Le second fait de la recherche appliquée, il essaie de connaître au mieux le terrain qu'il travaille pour le mettre en valeur (quantitativement et qualitativement).

On ne peut donc pas avoir un discours réducteur sur la recherche ni sur sa rentabilité, c'est avant tout un pari sur l’avenir et il n’est pas non plus possible de mettre dans le même sac recherches fondamentale et appliquée.

 

Evaluer la recherche, oui peut être mais les gens les plus compétents sont sans doute les chercheurs eux-mêmes. Hélas ( ?), ils ont toujours le nez dans le guidon ou la tête dans des univers d’abstraction, peut être faut-il constituer des collèges mixtes. On rejoint ici le problème de la Santé, rendre compatible les moyens demandés et le contenu de la bourse.

            Evaluer comment ? Je vais vous conter une histoire, je suis frappadingue de musique classique et je dis souvent que 99 % de la musique qu’on entend (radio, télé, boite de nuit, …) c’est de la m…. Or, lors d’un concert que j’écoutais à la radio il y a quelques années, le pianiste présente ainsi le morceau qu’il va jouer : « Au 18ème  siècle, on a composé 2000 marches turques, et je vais vous en jouer une », sans préciser. Evidemment, c’était la marche turque de Mozart. Et je n’en connais que 2 autres : Mozart dans ‘l’enlèvement au Sérail’ et Beethoven dans ‘Les Ruines d’Athènes’, on peut aussi citer ‘Le bourgeois gentilhomme’ cher à Molière et Lully.

            Alors ? Que valent ces 1997 autres marches turques ? Sont elles nulles, injustement oubliées ou facteur déclenchant d’œuvres géniales. Ces 99 % de musique classique que l’on entend plus et ces 99 % de musique de variété (de m…) sont ils inutiles ?

            Que valent ces recherches ‘oubliées’ ou qui n’aboutissent pas ? Citons juste Gérolamo Cardano, mathématicien italien du 16ème siècle qui inventa le cardan - forcément -. Cette invention, qui consistait à changer la direction d’un mouvement rotatif, n’avait aucun débouché à l’époque, c’était la beauté de l’idée*. Aujourd’hui, des millions de voitures en sont équipées (Saletés de bagnoles, c’est pas écolo).

 * Pour ceux qui connaissent Paul Dirac.

            Dominique Dubard