Vous trouverez
dans cette page des informations certifiées mais pas assez connues, des idées différentes,
quelques unes
paraissent utopiques, voire folles, mais
le grain semé peut donner vie à une belle plante : il y a un milliard
d'années, quelle algue bleue aurait misé un kopeck sur notre 21ème siècle ?
Cette page n'a pas d'autre prétention que d'ouvrir des portes.
20/03/23 Quelques familles fortunées possèdent la
quasi-entièreté du système alimentaire mondial.
Le dernier
rapport de Greenpeace sur l'industrie alimentaire et la famine tacle
20 entreprises qui, selon l'organisation, font la loi et
s'enrichissent sur le dos des personnes les plus vulnérables.
... Selon les Nations unies, 51,5 milliards de dollars suffiraient à
doter les 230 millions de personnes les plus vulnérables au monde de
nourriture, d’un logement et d’un soutien vital. Or, à elles seules,
“20 entreprises – leaders des secteurs des céréales, des engrais
synthétiques, des viandes et des produits laitiers – ont rapporté
53,5 milliards de dollars à leurs actionnaires sur les exercices
2020 et 2021”. C’est la conclusion cinglante tirée par Greenpeace
dans son dernier rapport sur les géants de l’agro-alimentaire.
Selon l’organisation, depuis l’éclatement de la crise sanitaire puis
de la guerre en Ukraine, ces entreprises ont sensiblement augmenté
leurs revenus aux dépens des personnes les plus vulnérables.
... Si certains noms sont moins familiers que d’autres, les
chiffres sont en tout cas limpides. Ainsi, le quatuor Archer-Daniels
Midland, Bunge, Cargill et Dreyfus “contrôle entre 70 et 90 % du
commerce mondial de céréales”, le tout “sans obligation de révéler
ce qu’ils savent des marchés mondiaux, pas même leurs propres
stocks”. Lire
la suite sur La Libre Belgique.
01/02/23 Investir quand il y a du sang dans la rue. Par J.D
Rockfeller.
Savez vous qu'elle est la difference en matière d'investissement
entre les millionaires et les milliardaires ??? "
Les millionaires cherchent les opportunités tandis que les
milliardaires cherchent la stabilité.
Aussi paradoxal que ça puisse paraître la première cause d'échec
chez les millionaires est la recherche constante de nouvelles
opportunités.
John Rockefeller et Warren Buffet se rejoignent sur un principe
fondamental en investissement : Investir uniquement quand il y'a du
sang dans les rues.
Qu'est ce que cela signifie concrètement ???
D'abord un petit rappel d'histoire : Les États-Unis d'Amérique sont
devenus première puissance mondiale à la suite de la seconde guerre
mondiale, et l'un des moyens utilisé par les États-Unis pour asseoir
leur domination économique était le prêt octroyé aux pays qui
avaient été dévastés par la guerre.
Au cours de l'histoire, nous pouvons citer plusieurs exemples qui
confirment que le capitalisme se sert toujours des périodes de
crises pour se solidifier.
La plupart des milliardaires connaissent ce secret et c'est la
raison pour laquelle, ils n'investissent jamais dans les marchés en
" boom" .
Tu dois savoir qu' un système économique connaîtra toujours 4 phases
qui sont : Le boom, la croissance,, la stabilité et le déclin.
Malheureusement, dans les écoles de commerce on fait croire aux gens
qu'il existe 3 phases ( Croissance, stabilité et déclin), ce qui a
pour conséquence de créer la confusion entre le boom et la
croissance.
Le pire moment pour investir dans un système, c'est pendant le boom
et malheureusement, c'est dans cette période que 99% des gens se
lancent en croyant qu'ils sont dans la croissance.
Prenons un exemple simple : En 2005, Dubai était dans une phase de
boom immobilier . Tous les mois de nouveaux gratte-ciels sortaient
de terre, les investisseurs arrivaient de partout dans le monde, les
prix de l'immobilier ont commencé à grimper, et plus les prix
augmentaient plus les gens arrivaient à Dubai pour investir.
10 ans plus tard, il y avait tellement de biens immobiliers et pas
assez de demandes que les prix ont commencé à baisser. En 2016 Dubai
était alors dans une grave crise de l'immobilier, l'état avait
demandé aux investisseurs d'arrêter de construire car il y avait
tellement de biens disponibles et pas assez de clients que les prix
étaient constamment en baisse.
Beaucoup de sociétés immobilières et investisseurs déclaraient
faillite, plusieurs crédits n'étaient plus remboursés ce qui a créé
une crise dans les banques, et les banques ont entraînées avec elle
toute l'économie de Dubai qui était en forte baisse.
Chose étonnante, alors que tous les investisseurs et promoteurs
immobiliers quittaient Dubai, un phénomène étrange fut observé : La
Trump organisation venait s'installer, les Rockefeller venaient
s'installer, Les Clinton arrivaient etc.... Alors que tous les
Millionaires prenaient la fuite, les milliardaires arrivaient.
Pourquoi arrivaient ils ????
Car, il y'avait désormais du sang dans les rues : Cette expression
signifie simplement que les néos investisseurs avaient tout perdu et
étaient prêts à vendre aux prix les plus bas.
J'ai l'habitude de te le dire : Si c'est populaire, c'est que c'est
pas le moment.
Tu dois adapter la stratégie des milliardaires dans tes
investissements. Il ne faut pas courir derrière le boom, mais plutôt
asseoir la stabilité.
Exemple simple : Quelqu'un m'a demandé hier quel business débuter en
côte d'Ivoire avec un budget de 1 million ,je lui ai dit "l'achat et
revente des meubles". Il m'a demandé comment c'était possible, et je
lui ai expliqué que le boom des résidences meublées à Abidjan a
conduit plusieurs personnes à s'investir dedans, malheureusement ces
personnes se trouvent actuellement sans clients et revendent tout.
Dans le même temps, d'autres continuent à se lancer dedans par
suivisme et cherchent des meubles à petits prix.
La transaction est simple : Vous achetez moins cher avec ceux qui
sont en faillite, vous faites des retouches et vous revendez à ceux
qui se lancent dedans.
Faites cela pendant 2 ans pour multiplier votre argent et dans 2
ans, quand tout le monde aura abandonné avec ce business, vous aurez
compris leurs échecs et vous pourrez vous lancer dans cette affaire
avec expérience et avec les fonds nécessaires.
Ne l'oubliez pas :" Le meilleur moment pour investir, c'est
lorsqu'il y'a du sang dans les rues "
Le monde t'appartient......
17/12/22 La spéculation à quoi ça sert ? En voici l'éloge par le
ministère de l'économie.
A n'en pas croire ni ses yeux ni ses
oreilles ! Petit extrait :
Elle consiste à faire des choix qui engagent sur le futur, en
anticipant certaines évolutions, et en prenant le risque que ces
anticipations ne se réalisent pas. C’est pourquoi le spéculateur
attend une rentabilité importante de son engagement, pour rémunérer
le risque qu’il prend. Il n’investit pas, il engage des fonds en vue
de revendre et de réaliser une plus-value.
... Ces spéculateurs qui font des allers-retours favorisent la
liquidité sur les marchés. Ce qui leur permet d’être plus efficaces.
La spéculation joue un rôle essentiel dans le fonctionnement des
mécanismes économiques. C’est elle qui permet de faire l’arbitrage
entre le court et le long terme, et d’intégrer dans les choix
d’aujourd’hui la prise en compte de certaines anticipations futures.
C’est sur elle , bien plus que sur l’action d’experts ’éclairés’,
que repose la capacité d’assurer la préservation des ressources les
plus rares.
12/0619
La France exporte. Des déchets
plastiques !
Sachez-le : une partie
des déchets plastiques européens se retrouve exportée en Malaisie,
puis déversée en toute illégalité. Une situation dénoncée par les
habitants sur place qui refusent que leur pays soit transformé en
décharge des pays développés.
En 2018, la France a exporté 700 tonnes de déchets plastiques
ménagers en Malaisie, indique à Konbini News Citeo, l'éco-organisme
chargé de réguler le secteur du recyclage des déchets ménagers dans
l'Hexagone. Selon le représentant de Greenpeace en Malaisie, Heng
Kiah Chun, une partie de ces déchets se retrouvent abandonnés en
pleine nature, hors des circuits légaux de recyclage.
Crédit d’impôt pour la
compétitivité et l’emploi, zones franches, exonération de la taxe
foncière, facilités comptables, niches et allégements en tous genres
: au fil des décennies, les pouvoirs publics ont taillé un
environnement fiscal et réglementaire sur mesure pour le patronat,
sans aucune contrepartie. L’État-providence fonctionne donc très
bien… pour les entreprises. ....
« Les carottes
n’intéressent pas le patronat. » Depuis, les chefs d’entreprise
n’ont cessé d’en croquer par pleins paniers, jusqu’au dernier
président du Mouvement des entreprises de France (Medef), M. Pierre
Gattaz, fanfaronnant en 2015 qu’en échange de quelques bottes
supplémentaires (le crédit d’impôt pour la compétitivité et
l’emploi, CICE) on allait créer un million d’emplois. Les carottes
ont été livrées. Pas les emplois.
La rhétorique est bien rodée. Un : ne jamais reconnaître avoir
bénéficié d’un avantage fiscal, sinon du bout des lèvres et comme
une maigre compensation, avant de demander une réduction beaucoup
plus importante. Deux : toujours se plaindre des « charges »
écrasantes pesant sur les entreprises. Ce discours patronal porte
ses fruits : les mesures fiscales favorables s’accumulent... sur le
dos de la collectivité.
Seul impôt d’État direct pour les sociétés de capitaux, l’impôt sur
les sociétés (IS) est censé taxer annuellement le bénéfice,
c’est-à-dire l’enrichissement net d’un exercice sur l’autre, au taux
officiel de 33,33 % (1). En réalité, une chimère...
Nota : si le monde
patronal est tout sauf parfait, le reste de la société a aussi ses
faiblesses. Si un article fouillé sur le mésusage des subventions
jetées au vent pour le reste de la population, c-à-d leur
inefficacité (quand inefficacité il y a) nous le publierons aussi,
ce que l'on appelle "l'Etat Providence" n'est pas une solution
écologique.
09/01/19
Fraude fiscale, une loi vidée de son sens.
Les députés ont introduit
dans le code des impôts un nouvel article extrêmement technique, qui
vise à empêcher, à partir de juillet 2019, les montages baptisés «
CumCum » dans le jargon financier. Ceux-ci consistent à mettre
momentanément à l’abri des actions auprès d’entités exonérées
d’impôts, au moment précis du versement du dividende, pour échapper
aux taxes.
Les failles du bouclier
Le nouveau bouclier anti-« CumCum » cible uniquement les opérations
les plus simples, dans lesquelles un investisseur étranger signe un
contrat avec un établissement français pour lui céder temporairement
ses actions, afin d’échapper à l’impôt français sur les dividendes.
C’est ce qu’on appelle le « prêt-emprunt de titres » ou les «
contrats à terme ferme ».
Or, des opérations légèrement plus complexes permettent de
contourner ce bouclier. En utilisant des instruments financiers au
nom barbare comme le « total return swap », les deux complices
peuvent échanger des actions en toute discrétion sur les marchés,
sans conclure formellement de contrats de cession des actions. Et
échapper ainsi à la nouvelle loi.
13/08/18
Voyage vers Mars, les agences spatiales dans
l'obligation de l'économie circulaire.
Voici l'occasion de rappeler que la terre est un vaisseau spatial
avec 7 Mds d'astronautes à bord ainsi que toute la vie dont on ne
peut pas se passer (plantes, eau, ...).
Dans l’espace, un homme a besoin chaque jour d’environ 1 kg de
nourriture, 1 kg d’oxygène et 3 kg d’eau (idem sur
terre). Pour un aller-retour sur Mars, durée 3 ans, il
faudrait donc embarquer 30 tonnes de ressources pour un équipage de
6 personnes. Mission impossible ! La solution ? Recycler les déchets
durant le voyage.
Le
site est en anglais (utilisez un traducteur google ou autre) , les
schémas parlent parlent par eux-mêmes.
A
propos, avez déjà vu des schémas équivalents à propos d'agriculture
terrestre ? Non !!! Voila une bonne question. Au boulot les écolos
agronomes (et industriels, et ...)
Avec son concept
d'économie de la connaissance, le professeur Idriss Aberkane propose
un nouveau modèle de croissance et de développement économique. Sa
théorie est fondée sur l'exploitation des ressources inépuisables
comme la connaissance, alors que l'économie traditionnelle s'appuie
sur des matières premières naturelles et limitées.
Une ressource infinie de
croissance : la connaissance
Selon Idriss Aberkane, en s'appuyant sur des matières premières
épuisables, les modèles actuels de développement économique portent
en eux-mêmes leurs propres limites. À l'inverse, la connaissance
étant une ressource infinie, il y aurait tout intérêt à l'exploiter
pour atteindre une croissance potentiellement infinie. Pour
illustrer son concept, Idriss Aberkane rappelle que le partage d'un
bien matériel revient à le diviser, alors que le partage d'un bien
immatériel revient à le démultiplier.
À l'image d'un savoir, qui grandit en fonction du nombre de
personnes à qui on le transmet, l'économie de la connaissance trouve
ses origines dans les théories du biomimétisme. ...
13/04/18
SNCF et autres services publics.
Brève histoire des services publics de réseau à l’intention des
non-initiés (Alternatives Economiques).
Les services publics ont
un rôle important à jouer pour structurer un pays.
- ce n'est pas un pur
enjeu de rentabilité financière, c'est beaucoup plus que ça,
- mais ce n'est pas une
raison pour ignorer qu'ils ont un coût. Par exemple, savez vous
combien coûte une année scolaire ? 6 à 7000€ par enfant. Combien
coûte un billet de TER ? Si vous payez 10€, la région verse 40€
environ. Savez vous que 50% du coût de la santé intervient les 6
derniers mois de vie ?
Il est donc nécessaire
que chaque bénéficiaire sache le pourquoi, ses avantages et ses
limites.
Alternatives Economiques
vous propose un article bien étayé par des schémas (pas dans
l'optique ci dessus, mais très intéressant et complémentaire).
09/12/17
"Pour éviter le chaos climatique et
financier" - Jean Jouzel et Pierre Larrouturou.
Préambule : à propos
de chaos, il faut utiliser ce mot si on adopte le point de vue d'une
vision classique du monde. D'un point de vue écologique, nous
devrions opter pour l'expression "fin d'un système absurde".
Il ya ensuite 2
courants de pensée écolos : 1) faire évoluer le système économique
existant. 2) commencer à créer un système économique de remplacement
(amap, agroforesterie, ...).
C'est un débat en
cours (et perso, je penche vers le second mais aussi orienté
industrie, services, santé, ...).
"Nous avons trois ans
pour agir". C'est le message délivré le 1er décembre 2017 à Rennes
par le climatologue Jean Jouzel, médaille d'or du CNRS, ancien
vice-président du GIEC et par l'économiste Pierre Larrouturou, lors
d'une conférence organisée par l'Observatoire des sciences de
l'Univers de Rennes (OSUR) sous l'égide de l'Université de Rennes.
Jean Jouzel a présidé le conseil scientifique de l'OSUR jusqu'au
printemps 2017. Les deux auteurs publient "Pour éviter le chaos
climatique et financier" aux éditions Odile Jacob.
05/11/17
Economie circulaire, une feuille de route
pour ne plus tourner en rond.
Le ministère de la
Transition écologique et solidaire mise sur l’économie circulaire
pour transformer l’économie et son rapport à l’environnement. Une
feuille de route destinée à faciliter sa mise en œuvre sera publiée
d'ici mars 2018.
Ce document "déclinera de manière opérationnelle la transition à
opérer pour passer d’un modèle économique linéaire qui consiste à
extraire, produire, consommer, jeter, à un modèle circulaire qui
intègrera l’ensemble du cycle de vie des produits, de leur
éco-conception à la gestion des déchets, en passant par leur
consommation en limitant les gaspillages", a expliqué le
représentant du gouvernement. Annoncée dans le cadre du plan climat
et présentée lors des assises des déchets, cette feuille de route
est prévue pour paraître en mars prochain. Avec cette initiative, le
gouvernement entend bien donner aux acteurs économiques les moyens
d'atteindre deux objectifs chiffrés très ambitieux : réduire de
moitié la mise en décharge et recycler 100% des plastiques d’ici
2025. ...
01/08/17
Réinventer le travail à l’ère de
l’automatisation (par Bernard Stiegler).
L'écologie a un don
naturel : bousculer les théories (non écologiques) les plus ancrées.
Bernard Stiegler (est-il écologiste ? Peu importe) procède de la
même idée.
D’ici une vingtaine
d’années, l’automatisation va déferler sur tous les secteurs de
l’économie mondiale et signer la mort définitive de l’emploi. Et si
c’était une vraie bonne nouvelle ? Parce que l’emploi, cette
activité privée de sens qui est sanctionnée par un salaire, a
détruit le travail, explique le philosophe Bernard Stiegler. Et
parce que la fin de l’emploi est l’occasion de réinventer le travail
au cœur de nos sociétés du numérique, de construire une économie
contributive en lieu et place de cette «économie de l’incurie» qui
nous détruit à petit feu.
La société du tout jetable est déprimante
Stiegler n’est pas parfait et ne cherche pas à l’être, loin s’en
faut. Au cœur de notre conversation, pas loin parfois du monologue,
il se met à parler des gens du commun, auxquels il s’identifie bien
plus qu’aux grands manitous du marketing. «Les gens sont malheureux
et dépressifs», ...
13/01/17
La "déconnomie" : stop à l'ânerie
économique. (Jacques Généreux).
Le carcan d’une pensée
orthodoxe empêche de reconnaître ses erreurs passées. Dans «la
Déconnomie», Jacques Généreux tente de remettre à l’endroit une
discipline dévoyée par des choix insensés.
Notre système économique, c’est-à-dire le capitalisme actionnarial,
n’est pas simplement inefficace. Il est criminel, il tue des gens au
travail, détruit la planète, infeste l’air et l’alimentation avec
des produits cancérigènes. Nos politiques économiques ne sont pas
seulement impuissantes à nous sortir de la crise… elles nous y
enfoncent ! Quant à la théorie économique dominante, elle «démontre»
que la grande récession déclenchée en 2008 était impossible ! Tout
cela est, à proprement parler, «déconnant», c’est-à-dire insensé,
imbécile et catastrophique. Rien n’est plus troublant que l’aisance
avec laquelle une large fraction de nos élites adhère aveuglément au
même fatras d’âneries. La «déconnomie» est le nom de cette épidémie
de bêtises. ...
Les
questions (et réponses) suivantes :
- Comment
ce système a-t-il pu se mettre en place ?
- Un bocal que les politiques ont eux-mêmes construit…
- C’est la fameuse troisième voie ?
- La faute à quoi, à qui ?
- Mais vous ne pouvez pas faire comme s’il n’y avait pas de problème
de dette publique ?
- Pour comprendre la bêtise des politiques, vous invoquez des biais
cognitifs, des erreurs de raisonnement auxquelles notre cerveau
serait enclin. Peut-on illustrer cela par un cas concret ?
- Mais comment des intellectuels, des experts, peuvent-ils être le
jouet de tels biais cognitifs ?
- Et en quoi cela contribue-t-il à «la déconnomie» ?
- Nos dirigeants ne sont-ils pas contraints de réfléchir
sérieusement ?
- Mais pourquoi le débat public ne permet-il pas à l’intelligence
collective de surmonter la bêtise ?
- Où est donc l’alternative politique à «la déconnomie» ?
- Comment mettre de l’intelligence dans tout ça ?
Ce n'est pas une habitude
sur ce site de parler de la campagne présidentielle, ni des
préliminaires, mais quand c'est fort, c'est fort.
Voici :
A propos de droite, c'est tout de
même le passage Lenglet, que j'ai préféré. Monsieur
Chiffres était donc venu avec un tableau (ci-dessous) démontrant
qu'avec le programme fiscal Juppé, l'impôt sur le revenu d'une
"famille fortunée" s'allégerait, tandis que celui d'une "famille
modeste" (j'adore ces désignations) s'alourdirait. Réponse de Juppé
(en substance,
pour écouter, c'est ici (5), à partir de 54'30'') : la "famille
fortunée" va ainsi pouvoir investir les impôts économisés pour aider
au développement de la "start up" d'auto-entrepreneur créée par le
fils de la "famille modeste".
La finalité d'alléger les
impôts des classes supérieures et alourdir l'impôt des moins
fortunés, c'est de leur prendre leur argent pour que d'autres
puissent leur prêter. Il fallait l'inventer !
On vous fait grâce des
Gaulois, burkinis, commandes de TGV et autres billevesées des
différents candidats, vous
trouverez ça dans vos journaux habituels.
17/08/16
L'économie post-croissance, des pistes à
explorer.
Je suppose que vous ne
connaissez pas Niko Paech, c'est pourquoi j'ai envie de vous le
présenter, et la meilleure manière de le faire c'est de vous donner
cet article à lire ; il se suffit à lui-même, n'a pas besoin de moi.
Il y est question d'avenir, un avenir à notre portée, qui dépend de
nous et cela donne de l'air dans la situation présente (Alinéa,
auteur de l'article).
... il fait pourtant
figure d’ovni dans son pays, l’Allemagne, et même d’ « antéchrist »
chez les Verts allemands, comme il le dit. Depuis plus de dix ans,
ce professeur à l’Université d’Oldenburg, membre du conseil
scientifique d’ATTAC, prône une réduction massive de la production
industrielle et un retour aux 20 heures de travail hebdo.
(dolecologie : c'était déjà une proposition de Keynes dans les
années 1930).
Niko Paech, comment
êtes-vous devenu « Wachstums-Kritiker », un objecteur de croissance
? Cela remonte à la fin des années
70, avant même que je commence mes études. Jeune adulte, j’ai perçu
très intensément la dégradation brutale de la situation écologique
de la région où j’ai grandi, près de la frontière hollandaise en
Basse-Saxe. On y construisait de nouvelles autoroutes, deux
centrales nucléaires, et le paysage s’est transformé à un point
désespérant. Je me suis demandé : qu’est-ce qui cloche dans notre
économie pour en arriver là ? ...
La suite de l'article est
très intéressant car les décroissants français sont "marxistes"
(hélas), mais pas Niko Paech. D'où des points de vue et propositions
vraiment intéressants dont une : à nous, écolos, de nous retrousser
les manches !! Et cesser de demander à des gens gens qui n'en ont
rien à faire de s'engager sur la voie d'une économie écologiste.
02/07/16
La croissance n’est pas la solution, c’est
le problème.
Il serait temps que les
économistes, s’ils veulent être « responsables », prennent en compte
les risques écologiques et qu’ils se posent les questions suivantes
: et si ce culte de la croissance relevait d’un aveuglement des
élites économiques et politiques ? Et si la quête de la croissance,
fondée sur des gains de productivité sans fin, était l’un des
facteurs de crises, voire la plus grave des menaces à terme pour
l’humanité ? Et si, quoi que l’on fasse, la croissance ne revenait
jamais dans les pays « riches » ? Et si une « prospérité sans
croissance » était possible et nécessaire pour sortir de la nasse où
nous sommes ? Et si notre pays était immensément riche sur le plan
économique, ce qui permettrait de faire face à tous les défis, sans
croissance, dans le cadre d’une transition ambitieuse ?
Ces hypothèses sont de plus en plus crédibles. Le graphique joint
représente l’évolution, depuis 1949, des taux annuels de croissance.
On ne peut certes rien en conclure sur les évolutions futures, mais
cela pourrait au moins faire réfléchir les dévots de la croissance.
18/06/16
L'économie bleue. Il y a des
patrons qui ont une vision de l'écologie industrielle, pourquoi
l'ignorer ?
Il y a quelques années
(2012) on vous avait parlé de l'écologie bleue, c'était un peu (?)
électoraliste (le site n'existe plus, ils ont un blog :
Lire).
L'économie bleue est
portée par un patron (belge il me semble) tout ce qu'il y a de plus
sérieux et se référant au Rapport Meadows du Club de Rome (1972).
Pour info, ce rapport prédisait tout ce qui nous arrive en ce moment
: crises, énergie, bazar mondial, ... et avec quasiment les bonnes
dates, la seule condition était de continuer comme en 1972 et avant.
Ce n'était pas de la divination mais des analyses très fouillées et
documentées.
Notre patron s'est donc
enquis (du verbe s'enquérir, le dessinateur Enki
Bilal n'a donc rien à voir) des solutions industrielles
respectant les conclusions du rapport. Les voici, avec le défaut
-pour nous pauvres franchouillards incultes- d'être en anglais mais
vous pouvez installer un traducteur automatique (genre IM
Translator) dans votre navigateur (Firefox si possible) et à
condition d'ouvrir les fichiers pdf dans ce même navigateur.
Il y a donc au moins 111
façons de produire plus écologiquement et durablement. Tous les
fichiers sont téléchargeables, y sont abordés beaucoup de
technologies très innovantes.
Lire
la suite (theblueeconomy), page d'accueil rendez vous ensuite sur la
page "innovations".
14/06/16
Pour en finir avec l'impunité fiscale,
par Eva Joly.
Comme c'est bizarre,
chaque fois ou presque qu'un article intéressant paraît sur le
sujet, c'est l'ancienne candidate écolo qui en est l'auteure ! Mais
qui sont les idiots qui ont eu l'idée de l'opposer à N Hulot alors
qu'ils étaient complémentaires (oups, réflexion perso).
Substitut du procureur
d’Évry dans les années 1980, j’avais les dossiers de fraude fiscale
à l’audience. Déjà, je remarquais que les affaires instruites ne
concernaient que de petites fraudes, comme celle de ce maraîcher de
Montlhéry (Essonne) qui avait vendu au marché d’Arpajon des tomates
avec un taux de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) erroné. Elle était
à l’image des dénonciations que nous recevions à la commission de
lutte contre la fraude fiscale : un bûcheron qui fendait le bois
pour des retraitées sans déclaration, un polisseur de verres ou un
taxidermiste travaillant au noir…
Depuis, il apparaît de plus en plus clairement que les plus aisés
trichent en toute impunité et à grande échelle. Les « Panama papers
» ont mis au jour onze millions de fiches provenant d’un seul
cabinet d’avocats, situé dans un paradis fiscal. De quoi donner le
tournis aux simples contribuables. Que peuvent-ils penser au
Royaume-Uni, où la Royal Bank of Scotland a bénéficié de 45
milliards de livres (58 milliards d’euros) d’aides publiques pour
son renflouement, alors que l’on vient d’apprendre que cet
établissement aidait ses riches clients à se dérober à leurs
obligations fiscales ?
10/05/16
Luxleaks, procès Deltour et l'économie
luxembourgeoise.
L’eurodéputée Verts-ALE
Eva Joly, ancienne candidate à l’élection présidentielle française,
publie «Le loup dans la bergerie - Jean-Claude Juncker, l’homme des
paradis fiscaux placé à la tête de l’Europe», un livre où elle parle
de l’ancien Premier ministre luxembourgeois.
elle a explicité ce livre à charge contre le nouveau président de la
Commission européenne, qui est surnommé «Al Capone». «Et on ne croit
pas à une justice où Al Capone dirige la Cour d’Assises»,
explique-t-elle. «Juncker est l'homme qui, pendant son règne,
criminalise le secret des affaires. On a poussé le tax ruling entre
les multinationales et le Luxembourg. Le Luxembourg a vendu sa
souveraineté et permet aux entreprises de payer très peu d’impôts.
C’est réellement du vol de produit fiscal des pays où la plus-value
est produite», lâche-t-elle. ...
Revenant sur l’affaire LuxLeaks et le procès d’Antoine Deltour (elle
rappelle notamment que l’affaire LuxLeaks a éclaté cinq jours après
la nomination de Juncker), elle avoue tout de même le début d’un
changement dans l’opinion publique. «Et parce qu’on a eu des
lanceurs d’alerte». Mais, selon elle, tous les chefs d’État ont
toujours été au courant. «Tout le monde se sert (du Luxembourg)
depuis les années 50» pour contourner les réglementations. «La
France l’a utilisé pour les rétro commissions sur les contrats
d’armement».
Il n’empêche que l’homme politique a fait consensus entre les 28
États membres et a été élu. «C’est l’impunité. Ça fait 40 ans que la
criminalité économique n’est pas punie car il y a des liens. Si on
regarde le nombre de société offshore créées et les personnes
derrière, ce n’est pas accidentel.
26/03/16
La dette globale est estimée à 223 000
milliards de dollars. Quand ça va se dégonfler ...
Pour rappel, le PIB
mondial est de 75 000 milliards de $. Par contre le montant de la
dette est flou : certains l'estiment à un peu plus de 100 000 Mds $
et d'autres à 223 000 Mds $, de toute façon, c'est fou. De toute
façon, même la valeur du PIB est sujet à caution, certaines valeurs
étant basées sur la spéculation (ex : le prix d'un diamant ou d'un
baril de pétrole est aussi basé sur le prix que vous pouvez payer).
La dette globale a gagné
quelques 40% depuis la crise financière de 2008-2009, date à
laquelle elle s’élevait à 157 trillions de dollars. Ces 223
trillions de dollars représentent la dette effective, et n’incluent
pas la dette potentielle représentée par les produits dérivés de
cette dette, qui s’élèvent à des sommes astronomiques et pourraient
se transformer en dette si ces 223 trillions de dollars faisaient
l’objet d’un défaut.
Une dette globale de 223 trillions de dollars. Comme un gros nuage
gris dans le ciel.
Pour le monde de la finance tel qu’il existe aujourd’hui, il est
vital de laisser flotter cette dette dans le ciel sans jamais la
soumettre à une liquidation.
Liquidation et remboursement sont deux choses bien différentes.
Une liquidation signifie que des détenteurs de dette cherchent à
échanger la dette qu’ils possèdent contre du liquide.
Le problème, pour les banquiers centraux du monde, est de maintenir
le nuage de la dette dans le ciel et d’éviter un déluge de
liquidations. C’est-à-dire qu’il ne doit jamais y avoir d’échange
trop important d’obligations contre du liquide.
La dette globale continuera d’être un nuage gros dans le ciel tant
que les investisseurs conserveront leurs obligations ; et puisque
les banques centrales ont porté les taux d’intérêt jusqu’à des
niveaux incroyablement bas – voir négatifs – les prix de ces
obligations ont atteint des sommets absurdes et offert des profits
substantiels à leurs propriétaires.
La dette mondiale n’est pas remboursée et doit continuer de grimper,
parce qu’elle est constamment remise à plus tard, et que ces
reconductions incluent les intérêts à payer. Le nuage de la dette ne
peut que se faire plus menaçant.
Quand les intérêts grimpent, comme ils l’ont fait récemment, les
marchés font preuve d’une préférence accrue pour les devises plutôt
que pour les obligations.
Cette hausse embryonnaire des taux d’intérêt indique que nous
pourrions un jour voir un désir grandissant de la part des
investisseurs de se débarrasser de leurs obligations ; ce qui
signifie qu’une hausse des taux d’intérêt pourrait faire baisser les
prix des obligations, et que cette baisse de prix pourrait forcer
les détenteurs d’obligations à enregistrer des pertes sur leurs
obligations et autres instruments de crédit qui forment le nuage de
la dette. Une vente hâtive d’obligations aggraverait la perte de
valeur et renforcerait la hausse des taux. Comme c’est toujours le
cas en période de panique, ceux qui paniquent les premiers auront de
meilleures chances d’échapper aux pertes.
21/03/16
La monnaie indigène qui conquiert le
Mexique.
Pensé à l’origine comme
une réponse à la pauvreté d’une communauté rurale, le túmin et son
fonctionnement atypique gagnent les populations urbaines branchées.
Sur le comptoir du café-librairie La Rueca de Gandhi trône une
affichette: «Nous acceptons le túmin». Comme dans plus de
850 commerces locaux, il est ici possible de payer une partie de sa
consommation en túmines, l’une des rares monnaies locales et
solidaires du pays. Née il y a cinq ans au sein d’une communauté de
l’ethnie Totonaque, dans le Veracruz, elle est aujourd’hui en
circulation dans quinze Etats.
L’histoire commence en 2010 dans la municipalité d’Espinal, au nord
de la région de Veracruz. Inspiré du modèle zapatiste qui prône
l’autonomie des peuples ainsi que des pratiques ancestrales de troc
de la communauté, un groupe d’étudiants et d’universitaires crée, en
concertation avec des habitants d’Espinal et le Réseau unis pour les
droits humains, un marché alternatif d’économie solidaire articulé
autour d’une monnaie solidaire, le túmin.
Donner sa chance à l’économie de proximité
Aujourd’hui, à Espinal, Carlos, le menuisier, achète son pain en
túmines à Paulina, la boulangère, qui à son tour les dépense chez
Joaquín, le boucher, qui va faire repriser sa chemise chez Enriqueta
la couturière.
«Cela a permis à de nombreuses familles de sortir de l’extrême
pauvreté en ayant accès aux produits de première nécessité sans être
dépendants du système monétaire dominant. Le túmin n’est pas qu’un
instrument monétaire, c’est une expérience de la confiance et un
apprentissage. Le rapport à la monnaie a changé: nous ne sommes plus
dans une logique de gagner de l’argent pour survivre mais dans une
logique de circulation de biens, de services et de savoirs»,
explique Mayeli Ochoa, coordinatrice du projet, tisseuse et
étudiante en sciences de l’éducation.
21/03/16
La société coopérative d’intérêt collectif
: l’entreprise de demain ?
Un diplômé de grande
école sur deux souhaite travailler dans l’ESS, l'économie sociale et
solidaire (1). Une façon de se sentir utile et d’innover. Près de 25
% d’entre eux envisagent même de créer leur propre entreprise. Parmi
les statuts qui existent, celui de SCIC (société coopérative
d’intérêt collectif) est en train de connaître un certain engouement
face au désengagement de plus en plus criant des collectivités. Il
constitue aussi un atout pour la transition énergétique.
Créé par la loi du 17 juillet 2001, ce n’est que depuis 2012 que ce
statut connaît une montée en puissance avec une centaine de SCIC
créées chaque année. Aujourd’hui, on en compte 525 dans l’Hexagone,
représentant quelque 3 000 salariés. Une goutte d’eau dans le
paysage économique français… Pourtant, la SCIC présente de nombreux
avantages et semble promise à un bel avenir.
D’une part, elle permet d’associer l’ensemble des parties prenantes
(bénéficiaires, salariés, collectivités, financeurs…) à la
gouvernance de l’entreprise, sur le principe coopératif 1 personne =
1 voix. Une promesse qui a de quoi séduire des citoyens de plus en
plus enclins à s’engager.
D’autre part, elle permet de répondre à un besoin collectif,
identifié sur un territoire, à un moment où les collectivités
publiques peinent à remplir leurs caisses.
"On est à mi-chemin entre l’association et l’entreprise, raconte
Julien Besnard. On a des impératifs de rentabilité économique, mais
cette gouvernance originale nous oblige à toujours être dans la
discussion, à trouver des consensus. C’est génial d’être épaulé par
86 personnes : c’est un réservoir d’idées et un réseau incroyable !"
09/03/16
Pourquoi il ne faut pas négocier avec les
fonds vautours.
Depuis sa victoire aux
élections de novembre, le nouveau président argentin, Mauricio Macri,
met toute son énergie à résoudre le litige opposant son pays aux
« fonds vautours », ces fonds d’investissements qui rachètent à prix
bradé des créances sur les États en difficulté puis les poursuivent
en justice dans le seul but de réaliser des profits colossaux.
1600 %, c’est la plus-value fixée en 2012 par un juge new-yorkais
sur le dos de la population argentine. C’est sur la base de ce
jugement baptisé « le procès du siècle » par certains observateurs,
que Macri négocie aujourd’hui avec les fonds vautours.
27/02/16
Sans la baisse du prix du pétrole et le
cours de l'Euro, la croissance de 1,1% aurait été de -0,4%.
Tout cela n'aurait pas
d'importance si c'étaient de simples économico-gauchistes -ou pire-
qui annonçaient cette nouvelle, non, il s'agit d'une banque de
financement : Natixis, du groupe Banque Populaire.
En complément de cette
étude, il faut aussi se remettre en mémoire que la simple
augmentation mécanique de la population crée 0,5 points de
croissance. Sans cet effet, nous serions à -0,9%.
Pourtant, les trompettes
officielles nous ont glorifié du fabuleux 1,1% de croissance dû à
l'acharnement de nos grands décideurs politiques et économiques.
Pour comprendre en
finesse le prix de l'énergie : pour nous, français ordinaires, le
carburant a baissé de 1,20€ à 1€ (gasoil) soit 16,7% mais ce prix
inclut les taxes (Ticpe : 0,429€ par litre et 0,607 pour l'essence,
sans changement, + la Tva). Sur le marché du pétrole, la facture a
été divisée par 2.
... Nous ne vous parlons
pas du dernier meuble IKEA mais bien de la stratégie montée par
cette compagnie pour ne pas payer un milliard d’euros d’impôt au
cours des six dernières années en utilisant des paradis fiscaux
européens selon une nouvelle étude dévoilée par les Verts européens
(retrouvez le kit de montage" et le rapport complet en anglais ici).
Cette recherche s’appuie sur de précédentes enquêtes visant à
quantifier les recettes que plusieurs pays européens sont en train
de perdre à cause des stratégies fiscales d’IKEA.
Une des techniques consiste par exemple à faire verser les
redevances de chaque magasin IKEA à une filiale aux Pays-Bas, qui
sert seulement de courroie de transmission. Les redevances
transitent par les Pays-Bas sans être taxées et finissent au
Liechtenstein (au moins partiellement). En 2014 seulement, nous
estimons que la France a perdu 24 millions d’euros de recettes
fiscales, l’Allemagne 35 millions et le Royaume-Uni 11,6 million.
Des pays comme la Suède, l’Espagne et la belgique perdraient quant à
eux de 7,5 à 10 millions d’euros.
Qu’il s’agisse de
fiscalité, de droits des travailleurs ou d’environnement, quelle
entreprise illustre mieux qu’EDF la schizophrénie de l’État
actionnaire ? Le groupe ne cesse, par exemple, de réclamer une
hausse des tarifs de l’électricité alors que ceux-ci ont déjà
explosé depuis dix ans et que cinq millions de Français vivent en
situation de précarité énergétique. Des critiques similaires
émergent au Royaume-Uni, où l’entreprise est très présente. Faut-il
préciser qu’EDF a dégagé un confortable bénéfice de plus de 13
milliards d’euros en quatre ans, dont 60% a été reversé à ses
actionnaires, en l’occurrence l’État. Depuis vingt ans, EDF s’est
lancée dans des acquisitions à l’étranger – pas toujours avec succès
–, au risque de négliger les besoins d’investissements en France. Au
passage, elle a également implanté quelques filiales dans des pays
considérés comme des paradis fiscaux.
En France, EDF s’oppose à la volonté de l’État de réduire la part de
l’énergie nucléaire dans la production d’électricité et de fermer la
plus vieille centrale nucléaire en activité, celle de Fessenheim en
Alsace. Le Président François Hollande, élu en 2012, s’est engagé à
ce que cette part soit réduite à 50% d’ici 2025, alors que
l’électricité d’origine nucléaire pèse aujourd’hui 88% dans le « mix
énergétique » d’EDF. L’entreprise a déployé de multiples efforts
pour tenter d’éviter que cet objectif soit inscrit dans la loi.
Lire
la suite (observatoire des multinationales, pdf à télécharger)
06/02/16
Exemple de devoir d'économie sur le
développement durable (Terminale ES).
J'ai quelque fois (?,
souvent) des échanges de mails ou des discussions avec des écolos
(certains sont "professionnels") qui seraient incapables de
faire ce genre d'exercice, pourtant accessible à une intelligence
normale. Alors voici :
La croissance économique
est-elle compatible avec la préservation de l’environnement ?
Finalités (les indications complémentaires):
- Souligner que le développement et le bien-être ne se résument pas
à la croissance économique et montrer que le bien-être des
populations résulte de quatre types de capital (naturel, physique
produit, humain, social et institutionnel).
- Expliquer pourquoi l’analyse économique du développement durable,
qui se fonde sur la préservation des possibilités du développement
pour les générations futures, s’intéresse au niveau et à l’évolution
des stocks de chaque type de capital (accumulation et destruction)
ainsi qu’à la question décisive du degré de substitution entre ces
différents capitaux.
- Évoquer à l’aide d’exemples, les limites écologiques auxquelles se
heurte la croissance économique (épuisement des ressources
énergétiques et des réserves halieutiques, déforestation,
augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, etc.).
- Souligner que le PIB n’a pas été conçu pour évaluer la
soutenabilité de la croissance.
Objectifs : À la fin de cette partie du cours les élèves doivent
être capable de :
...
Ci dessous, la suite avec
les documents fournis, des exemples et un questionnaire "à trous".
Cet article va être
ensuite placé en page "Apprendre". Même si vous n'avez aucune
formation en économie, cet exemple est très précieux et éclairant.
Dépêchez vous de
télécharger les pages car, à regarder l'adresse, il semblerait que
ces documents de soient égarés au mauvais endroit (en principe :
jauge de contrainte, sujet recherché par ma fille), ou
disponible par mail à : dolecologie(at)laposte.net.
04/02/16
En France, 1,1% de croissance en 2015 ? Au
prix de 100Mds € !!!
Après plus années de
marasme et de récession, la croissance économique étant inférieure à
la croissance démographique, "on" crie victoire. Obligé quand "on"
est partisan des théories de la croissance ! Mais comment est-on
arrivé à ce demi-mensonge ? 1,1%, oui … mais avec un petit
dopage de 100 milliards d’euros
Oui, tenez vous bien, la France a fait 1,1% de croissance, mais avec
un déficit de l’ordre de 80 milliards d’euros (toujours proche de 4%
du PIB), et une baisse de la facture énergétique de l’ordre de 20
milliards d’euros. Au total, ce sont 100 milliards d’euros qui ont
été injectés directement ou indirectement dans l’économie française
(et c’est un minimum) ; autrement dit, il a fallu presque
l’équivalent de 5 points de PIB en flux monétaires empruntés ou
gagnés, pour produire environ 1 point de croissance. Piètre
rendement ! Piètre résultat ! Notre multiplicateur budgétaire est
depuis bien longtemps devenu inférieur à 1. Quand l’état injecte 1
euro dans l’économie, il obtient aujourd’hui 0,2 euro de PIB
supplémentaire. En 2014, c’était 5 fois moins, car pour 85 milliards
de déficit, on a récolté si je puis dire, 4 à 5 petits milliards de
PIB. Je vous conseille de vous reporter à la loi des rendements
décroissants pour en savoir davantage. On est vraiment inscrit dans
ces équations nouvelles, où plus vous injectez de monnaie (facteur
d’entrée) et moins le système économique est sensible en terme de
réponse sur l’effet croissance (ou production).
Ne vous affolez pas (ou
affolez vous !) C'est pareil ailleurs.
Un petit bémol : par
rapport à des budgets antérieurs, il faudrait vérifier les sommes
supplémentaires investies dans l'économie, faire une comparaison
plus précise que ne le fait l'article, ce serait vraiment
intéressant.
05/01/16
En cas de crise,
les banques pourront prélever les dépôts des épargnants.
L'accord, scellé
mercredi 11 décembre, est passé relativement inaperçu, alors qu'il
pourrait être d'une importance capitale pour les épargnants.
Les Européens se sont mis d'accord sur une loi prévoyant des règles
de renflouement interne des banques, ou "bail-in", afin d'éviter de
ne faire participer que les Etats au sauvetage des établissements
financiers.
"Grand pas franchi ce soir: accord #BRRD pour 28", a écrit sur son
compte twitter le commissaire européen chargé des Services
financiers, Michel Barnier, en référence à la directive sur le
sauvetage des banques. "Contribuables ne seront plus premiers à
payer pour erreurs des banques", a-t-il ajouté.
"C'est un pas fondamental vers la réalisation de l'union bancaire",
a assuré Michel Barnier dans un communiqué.
Ben voyons, tout est
simple, Yaka faire comme ça sans toucher aux bénéfices des
actionnaires et salaires des dirigeants.
24/12/2015
Evasion fiscale : le gouvernement bloque en
pleine nuit un outil anti-paradis fiscaux.
Il y a 10 jours,
l’Assemblée nationale votait positivement en faveur d’un amendement
demandant aux entreprises de rendre public, une fois par an, dans
chaque pays où elles sont implantées, le montant de leur chiffre
d’affaires, le nombre de leurs employés, les profits réalisés et les
impôts payés.
Pourquoi ces données sont-elles importantes ? Parce que les paradis
fiscaux ne sont pas, contrairement à l’imaginaire public
traditionnel, des coffres-forts remplis d’argent. Ce sont des
territoires dont les gouvernements vendent la souveraineté aux plus
puissants en leur proposant d’écrire les lois qui leur conviennent.
Ces lois ont un objectif : découpler, artificiellement, l’endroit où
se produit une transaction économique (toucher un salaire, des
intérêts, des dividendes, un héritage, réaliser un profit, une
plus-value…) et l’endroit où elle est juridiquement enregistrée et
donc contrôlée et taxée.
Avec une comptabilité pays par pays, on peut voir si une entreprise
réalise du chiffre d’affaires dans un pays mais cumule des profits
dans un autre où elle n’a pratiquement pas d’employés, voire
d’activité et toutes sortes de bizarreries comptables. C’est une
bonne technique pour repérer ceux qui abusent des paradis fiscaux,
avant de déterminer comment les sanctionner.
Le G20 a prévu d’obliger les grandes firmes à fournir ces données
aux administrations fiscales. Mais à elles seules. Actionnaires,
parlementaires, ONG, journalistes, etc., sont exclus de
l’information.
La nuit dernière, un amendement soutenu par plusieurs députés
socialistes et écologistes visant à rendre publiques ces données
reçoit de nouveau un vote positif. Comme le racontent les ONG qui
sont suivi le débat, le gouvernement demande alors une suspension de
séance, réveille ses partisans et fait voter à 1 h 30 un nouvel
amendement annulant le précédent.
Je pense à ceux qui ont
élus des députés pour les représenter. Ces derniers votent oui puis
non sur le même sujet à 2 h d'intervalle. Que vont penser les
électeurs quand leurs intérêts sont le cadet des soucis de leurs
représentants ?
24/12/2015
L’économie circulaire, c’est bon pour le
climat et pour l’emploi.
Le basculement de nos
modes de production linéaires vers une économie circulaire peut être
avantageux pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre mais
aussi pour l’emploi. C’est ce que nous montrent deux études publiées
récemment.
Le découplage absolu de
notre consommation de matières premières et d’énergie avec
l’activité économique constitue l’une des clés de la lutte contre le
dérèglement climatique. Pour cela, l’économie circulaire a de
nombreux atouts à faire valoir. Par exemple, le recyclage et la
réduction des déchets permettent de réduire les émissions de gaz à
effet de serre (GES) dues à la combustion (CO2) ou à la
décomposition (méthane).
L’économie circulaire permet à l’entreprise de faire des gains
substantiels sur ses émissions de GES : on peut observer des
réductions allant jusqu’à 34 % par rapport à un système de
production linéaire, conclut une étude menée par l’Institut de
l’économie circulaire et l’équipe d’EY Cleantech & Sustainability.
A l’échelle d’un pays, cela compte. Selon le Club de Rome qui a
calculé le potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de
serre pour plusieurs pays européens, la France pourrait les faire
baisser de 66 % si elle combinait plusieurs actions: sur les
énergies renouvelables (augmentation de la proportion d’ENR dans le
mix énergétique en réduisant de moitié l'utilisation de combustibles
fossiles et leur remplacement par des sources renouvelables), sur
l’efficacité énergétique (25 % de gain par rapport à la demande
d'énergie primaire pour l'année 2010) et sur l’efficacité de la
matière (gain de 25 % plus efficace en ressources, la moitié des
matériaux vierges étant remplacés par des matériaux recyclés, et le
temps de vie doublé). ...
16/12/15
L'Islande envisage d'enlever aux banques le
pouvoir de créer de la monnaie.
Toujours aussi
surprenante Islande ! Et innovante et courageuse.
La proposition est
étudiée dans un rapport signé par un parlementaire du Parti du
progrès (centriste, au pouvoir), Frosti Sigurjonsson.
Sa proposition, à la demande du Premier ministre Sigmundur David
Gunnlaugsson, tente de rompre avec un système qui a entraîné l'île
dans une succession de crises financières. D'après une étude de
quatre économistes de la banque centrale publiée lundi, le pays en a
connu "plus de 20" depuis 1875, les crises "graves" arrivant "tous
les quinze ans en moyenne".
Pour M. Sigurjonsson, le problème vient de l'emballement du crédit
chaque fois que l'économie accélère. La Banque centrale d'Islande
n'arrive pas à l'endiguer et il dégénère en inflation, prise de
risque exagérée et spéculation, menace de faillites bancaires et
interventions étatiques coûteuses.
21/11/15
Evasion fiscale : six ans de fausses promesses européennes et
françaises.
Suite à la crise
financière, l’évasion fiscale était devenue l’un des principaux
fléaux à combattre. Malgré la mise en lumière de fraudes et d’abus
massifs, du Luxleaks au Swissleaks en passant par les amendes
frappant des banques, les gouvernements n’ont quasiment pas avancé
en six ans. A la veille du prochain G20 en Turquie, un rapport
révèle que les pratiques d’évasion fiscale des entreprises
états-uniennes opérant en France font perdre 4,5 milliards d’euros
de recettes à l’Etat. Davantage que les coupes budgétaires imposées
aux hôpitaux.
... « Les pays les
plus pauvres comme le Honduras, l’Équateur ou les Philippines sont
touchés beaucoup plus durement », rappelle le rapport.
« L’impôt sur les sociétés compte pour une part importante de leur
budget : ainsi, le budget de l’éducation ou de la santé du Honduras
pourrait augmenter de 10 à 15 % en mettant un terme aux pratiques
d’évasion fiscale des entreprises multinationales. »
12/11/15
Silence Radio ! L’Uruguay fait l’impensable
et rejette le TISA, équivalent du Tafta.
Au début de ce mois, le
gouvernement de l’Uruguay a décidé de mettre fin à sa participation
aux négociations secrètes relatives à l’accord sur le commerce des
services (TISA pour Trade In Service Agreement). Après plusieurs
mois de pression exercée par les syndicats et d’autres mouvements
populaires, avec un point d’orgue lors de la grève générale sur ce
sujet, la première de ce genre au monde, le président uruguayen
Tabare Vazquez s’est incliné face à l’opinion publique et a
abandonné l’accord commercial voulu par les États-Unis.
Bien qu’elle soit, ou plutôt parce qu’elle est symboliquement
importante, la décision historique de l’Uruguay a été accueillie par
un silence assourdissant. Au-delà des frontières du pays, les grands
médias ont refusé d’évoquer ce sujet.
12/11/15
Les maisons de retraite, des bons plans
bien juteux.
A titre perso, j'ai
coutume de dire que les maisons de retraite servent à vous reprendre
se que vous avez mis une vie à économiser. Pour le commun des gens
(à 2500€ par mois pour 1500€ de retraite). Cela vient aussi du mode
de vie qu'on nous impose, la famille n'existe plus car tout le monde
fonctionne avec une seule logique : le travail.
Il semble que les
évènements confortent mon opinion : La fièvre des acquisitions
ne faiblit pas dans le petit cercle des maisons de retraite. Le
groupe français Korian a annoncé mardi l'achat du numéro trois
outre-Rhin, Casa Reha. Le groupe allemand gère 70 maisons de
retraite, avec 4 100 employés et il réalise un chiffre d'affaires de
270 millions d'euros, dans des établissements «de bonne qualité,
comptant plus de 70 % de chambres particulières», ... (Le Figaro).
« Après l’intégration
réussie de Curanum, cette acquisition nous permettra d‘étendre notre
couverture du territoire allemand et de renforcer notre portefeuille
de projets, tout en bénéficiant de synergies », a déclaré Yann
Coléou, directeur général de Korian. Le groupe chiffre ces synergies
à 5 millions d’euros en année pleine. Casa Reha, qui réalise un
chiffre d’affaires voisin de 270 millions d’euros, « constitue une
étape majeure dans l’atteinte de notre objectif de chiffre
d’affaires de 3 milliards d’euros », a ajouté le dirigeant.
Mais oui, une maison de
retraite, c'est juste une entreprise pour faire du bénef. Et la
matière première, c'est des êtres humains.
A quand une position des
écologistes sur la question ?
22/10/15
Lutte contre les paradis fiscaux. Avec ou
sans phrases, résultat nul.
Malgré ce que dit le
journal Le Monde, la lutte contre les paradis fiscaux n'existe pas,
c'est le très conservateur journal britannique The Economist qui le
dit : de 1984 à 2013, les dépôts dans ces paradis ont triplé.
- Jean Claude Junker,
président de la Commission Européenne était ancien 1er ministre
et ministre des finances du Luxembourg (paradis fiscal)
- l'équipe qui négocie le
traité Tafta (accords de "libre" échange Europe-USA) n'est pas élue.
- le président de la BCE
(banque centrale européenne), est un ancien vice-président de
Goldman-Sachs.
Ils ne se cachent même
plus tellement ils se sentent forts. Et vous savez pour qui vous
travaillez.
12/09/15
Le développement durable en échec.
Basée sur la croissance, l'économie verte n'a pas prouvé son
efficacité face au défi écologique. Il existe pourtant des milliers
d'initiatives offrant de nouveaux modèles de solidarité et de bien
être. Les paradigmes (façon de pensée) de
l'écologie, dont l'écologie politique en principe, appellent
des changements fondamentaux et remettent en cause la prédominance
d'un développement basé sur la croissance elle m^me fondée sur les
carburants fossiles.
08/09/15
La croissance, une affaire d'énergie.
Pour un fois, ce ne sont pas des avis d'économistes mais de
chercheurs du CNRS. Avec d'autant plus de poids.
Se démarquant des
approches classiques qui subordonnent la croissance à l’accumulation
du capital, l’économiste Gaël Giraud considère que l'expansion
économique dépend plutôt de notre aptitude à consommer de l’énergie.
Comment mesurez-vous la dépendance du PIB vis-à-vis de l’énergie ?
G. G. : Pour désigner et évaluer cette dépendance, les économistes
parlent plutôt d’élasticité du PIB par rapport à l’énergie : la
plupart l’estiment voisine de 8-10 %. Pourtant, l’analyse de séries
temporelles longues de consommation d’énergie primaire sur une
trentaine de pays montre qu’en fait elle est durablement et
structurellement proche de 60-70 %. Pour être plus précis, lorsque
la consommation d’énergie primaire augmente de 10 %, le PIB tend à
croître de 6-7 % en moyenne, avec éventuellement un retard pouvant
aller jusqu’à dix-huit mois. ...
Comment les économistes peuvent-ils négliger l’impact de l’énergie ?
G. G. : Pas tous les économistes, surtout ceux issus du courant
dominant néoclassique ! Pour les physiciens, il ne fait aucun doute
que rien n’advient sur cette Terre sans l’intervention, à un endroit
ou un autre, de l’énergie. Pourtant cette trivialité n’est pas
admise par tous les économistes néoclassiques. La plupart d’entre
eux continuant d’utiliser des petits raisonnements fort discutables
pour justifier leur désintérêt à l’égard de l’énergie et de
l’ensemble des ressources naturelles. Ces « petits raisonnements »
sont justement ceux que Steve Keen déconstruit dans son ouvrage
L’Imposture économique. ...
08/08/15
Le gouvernement italien reçois le prix
IgNobel d'économie.
Récompense bien méritée
au gouvernement italien et à son Institut national des statistiques
qui a le mieux répondu à une proposition de l’Union européenne pour
augmenter ipso facto le PIB d’un pays. Il suffit d’y intégrer le
marché de la prostitution et des trafics illégaux, injustement
oubliés par les statisticiens.
En prime, vous aurez la
liste complète de ces prix farfelus. Les années précédentes, nous
avions placé les prix IgNobel dans d'autres rubriques.
04/08/15
Petit historique de l'histoire des banques.
Ça aide à comprendre.
Préambule :
Pourquoi les banques sont
elles systématiquement renflouées quand elles sont en difficulté et
pas les entreprises ? Les banques sont devenues si puissantes au
point qu’elles exercent des pressions énormes sur les politiques,
allant même jusqu’à glisser des banquiers dans les gouvernements (Macron
qui vient de chez Rothschild par exemple) ou à des postes
stratégiques (Mario Draghi à la tête de la BCE, ancien dirigeant de
Goldman Sachs). Tout ceci n’est pas anodin et à pour but de
renforcer le dictat des banques et de la finance. Ce sont les
banques qui ont le vrai pouvoir, les politiques n’étant que leurs
marionnettes.
"Notre pays, l'Islande, est une île où nous avons laissé les banques faire
faillite et nous nous sommes préoccupé des citoyens. Et ça a marché.
La théorie qui veut que vous deviez payer pour sauver les banques est une
théorie selon laquelle les banquiers peuvent jouir de leurs bénéfices et de
leurs succès, puis les gens ordinaires payent pour leur échecs au moyen des
impôts et de l'austérité, et dans les démocraties éclairées, les gens ne
l'accepteront pas sur le long terme".
Olafur Grimsson, président de l'Islande, au forum de Davos.
Le
matin à 6h50 sur France Inter,
chronique économique de Bernard Maris, ex : "Les
publicitaires sont là pour faire acheter à des
gens qui n’en ont pas les moyens ce dont ils n’ont absolument pas besoin".
(sous entendu : en vous faisant confondre "envie" et "besoin").
Si vous êtes au pouvoir et que vous n'arrivez à rien sur
le plan économique, la recherche de boucs émissaires à tout prix devient
comme une seconde nature. Emmanuel Todd
Lorsque s’approprier la richesse
des autres est illégal, cela s’appelle du vol ou de la fraude. Si c’est
légal, les économistes appellent cela la captation de rente.