15/07/15
Idée reçue (n°3) : Les Grecs se sont
goinfrés, ils doivent payer ?
(N'oubliez pas de lire
l'article en entier pour les autres "idées reçues", exemple n°4 :
Pour 5 euros empruntés, 1 seul est allé dans les caisses de
l’État grec !).
Selon l’OCDE, les
fonctionnaires représentaient en Grèce 7% de l’emploi total en 2001,
et 8% en 2011, contre 11% en Allemagne et 23% en France (incluant la
sécurité sociale). Les dépenses publiques de la Grèce représentaient
en 2011 42% du PIB contre 45% (Allemagne) et 52% (France).
Pourquoi donc, avant même la crise financière et la récession, la
dette publique grecque était-elle déjà de 103 % du PIB en 2007 ? Une
étude récente montre que la flambée de la dette grecque ne résulte
pas du tout d’une gabegie de fonctionnaires et de prestations
sociales. Les dépenses sont restées globalement constantes en % du
PIB, de 1990 jusqu’à 2007. Comme en France, ce sont les taux
d’intérêt excessifs et les cadeaux fiscaux qui ont gonflé la dette.
Mais en plus, les diktats de la Troïka (Commission européenne, BCE
et FMI) ont fait plonger le PIB grec de 25 % depuis 2010, ce qui a
provoqué mécaniquement une hausse de 33 % du rapport entre la dette
et le PIB !
Les taux d’intérêt exigés par les prêteurs entre 1990 et 2000 ont
été extravagants : en moyenne 7,5 % (taux réel corrigé de
l’inflation), pour une croissance du PIB de 2,5 %. D’où un effet «
boule de neige » : l’État grec s’est endetté pour parvenir à payer
ces intérêts exorbitants. Si le taux d’intérêt réel était resté
limité à 3 %, la dette publique grecque aurait représenté 64 % du
PIB en 2007 au lieu de 103 %.
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11/07/15
Le député écolo François de Rugy à propos
de la crise grecque.
Nous avons reçu ce
mail de Mr F de Rugy contenant son intervention à l'Assemblée
nationale. Simple, net et précis mais incomplet sans le volet sur
les banques, en fin d'article : les banques grecques, article de
Médiapart.
Déclaration sur la
situation de la Grèce et les enjeux européens. Le 8.07.15
Monsieur le Président, Monsieur le Premier ministre, Mesdames et
messieurs les ministres,
Mesdames les présidentes de commissions, Chers collègues,
Nous avions souhaité un débat suivi d’un vote.
Nous saluons la tenue de ce débat et votre annonce, Monsieur le
Premier ministre, d’un vote sur un éventuel accord.
Ce qui se joue actuellement en Grèce, c’est est une crise européenne
qui couve depuis plusieurs années.
Démarrée avec la débâcle financière de 2008, cette crise est devenue
protéiforme. On la retrouve sur des sujets économiques, sociaux,
environnementaux, ou même géopolitiques, ou sur le si difficile
sujet des migrants. Elle se traduit par la résurgence des égoïsmes
nationaux et par l’absence de projets communs.
Cette crise, mes chers collègues, elle est ce contre quoi mettait en
garde le président François Mitterand en janvier 1995, lors de son
dernier discours devant le Parlement européen : « une sorte de refus
de l’autre, de refus de l’étranger ou bien une sorte d’agoraphobie
européenne ».
C’est contre cet écueil que nous devons nous élever aujourd’hui:
pour déjouer le piège du nationalisme, pour dépasser la tentation du
chacun sur soi, et pour bâtir de nouveaux horizons communs.
***
Depuis 2008, les plans de sauvetage successifs de la Grèce ont
toujours tenu à des compromis de dernière minute, adoptés
cahin-caha, dans l’urgence et la douleur, sans véritable vision
globale. Cette approche ne peut plus prévaloir.
La Grèce est dans une situation grave. Sa dette s’élève à 322
milliards d’euros, soit 177% du produit intérieur brut ; le marché
de l’emploi est sinistré, et le chômage des jeunes dépasse les 50%.
Depuis que le dernier plan d’aides est arrivé à expiration le 30
juin dernier, la fuite des capitaux s’organise et les liquidités
s’amenuisent. Sans solution durable, c’est le système bancaire grec
dans son ensemble qui risque de s’effondrer.
Depuis plusieurs semaines, s’opposent des discours accablant la
Grèce et des discours diabolisant les institutions européennes,
prenant les pires accents anti-européens. Or dans un contexte aussi
grave, il nous revient de porter un regard lucide et rigoureux sur
l’action des Etats et des institutions européennes.
Qui pourra contester que durant des années, les créanciers du
gouvernement grec ont favorisé la mise en place de politique
austéritaires drastiques, aux effets sociaux dévastateurs, sans
exiger en contrepartie de véritable réforme fiscale ni de
renforcement de la lutte contre la corruption?
Qui pourra nier que certains acteurs de la finance internationale se
sont aventurés à spéculer sur la dette souveraine de la Grèce, et
ont fermé les yeux sur le maquillage des comptes publics ? A
l’évidence, personne.
Mais pour autant, la solidarité européenne a existé, elle continue
d’exister.
D’abord, en 2012, a été organisée la transformation des créances
privées en créances publiques.
Ensuite, le mécanisme européen de stabilité a permis le maintien des
fonctions régaliennes de l’Etat grec sur l’ensemble du territoire
alors qu’elles étaient menacées.
Enfin, la Banque centrale européenne a récemment adopté des mesures
d’accompagnement telles que la hausse régulière des liquidités
d’urgence, l’allongement de la durée des prêts, la réduction des
taux d’intérêt ou encore l’engagement de reverser tous les profits
réalisés sur la revente des obligations grecques.
A l’heure où chacune des parties doit faire un pas vers l’autre, ces
initiatives doivent être reconnues.
***
Dans ce contexte de tension accrue, et alors que le processus de
négociation était dans l’impasse, le Premier ministre grec Alexis
Tsipras a fait le choix, dimanche dernier, de consulter son peuple
par la voie d’un référendum.
Le message des grecs est clair : ils n’accepteront pas de sacrifices
supplémentaires sans perspectives durables. Mais le NON des grecs
n’est pas à un NON à l’euro. C’est encore moins un NON à l’Europe.
Et Alexis Tsipras vient de le redire avec la plus grande clarté ce
matin devant le Parlement Européen. Il y a tenu des propos forts et
en a appelé, sans la moindre ambiguïté, à un compromis. Et c’est la
seule issue possible.
Car quelles seraient les conséquences d’une sortie de la Grèce de la
zone Euro ?
Pour les Grecs, la secousse serait sans nul doute d’une violence
inouïe.
L’explosion des taux d’intérêt, l’exclusion des marchés, financiers,
l’émission - dans l’urgence - d’une nouvelle monnaie avec à la clé
une baisse brutale du pouvoir d’achat, porteraient un coup de grâce
à l’économie nationale.
Pour l’Europe, cette issue marquerait également un échec sans
précédent. Elle reviendrait à dilapider tous les efforts entrepris
depuis 2008 pour maintenir ce pays dans la zone euro. Elle
alimenterait les discours populistes qui prospèrent sur le mythe du
repli national. Elle déstabiliserait un territoire hautement
stratégique, au carrefour de l’Europe, du Moyen-Orient et du
Maghreb.
Ce serait un recul de la construction politique de l’Europe alors
que depuis que le processus de construction européenne a été entamé,
même en temps de crise, jamais nous n’avons reculé.
***
Depuis 1945, la construction européenne a toujours avancé dans la
négociation et la recherche de compromis. Elle n’a jamais tiré
profit d’une victoire par KO d’une vision de l’Europe sur une autre.
Une victoire par KO déboucherait sur un chaos en Europe.
Dans la séquence qui s’annonce, la France doit assumer un rôle de
médiateur et d’intermédiaire affirmé, dans la lignée des propos
récemment tenus l’exécutif. Le Président de la République l’a dit :
« l’Europe est fondée sur des valeurs et pas simplement sur une
construction économique, monétaire et financière ». Par ailleurs,
Monsieur le Premier ministre, vous avez déclaré que la
restructuration de la dette grecque n’était pas un tabou. Ces prises
de position indiquent qu’un chemin est possible pour dépasser les
postures dans lesquelles se sont progressivement enfermées les
différentes parties.
***
Nous les écologistes, que nous soyons Français ou Allemands et tout
simplement européens, nous prônons la recherche d’une solution
négociée doit être bâtie sur trois piliers :
Le 1er pilier, c’est la restructuration et le rééchelonnement de la
dette. Il n’est plus un seul économiste qui considère que la
situation ubuesque dans laquelle se trouve aujourd’hui la Grèce,
dont les prêts successifs servent à financer le remboursement de la
dette qu’ils génèrent ! - soit viable. Dominique Strauss Kahn
lui-même, ancien directeur du FMI le reconnaît. Pour sortir
durablement de la crise, nous devons maintenant en tirer les
conséquences concrètes.
Nous prônons d’ailleurs la tenue d’une conférence européenne de la
dette, car pour que la restructuration et le rééchelonnement soient
acceptés, ils doivent bénéficier à tous les Etats de l’Union.
Le 2ème pilier, c’est l’investissement. La mise en œuvre du plan
Juncker doit s’accélérer et se traduire par des investissements
ciblés vers la transition écologique de nos économies, notamment
dans les transports propres et les énergies renouvelables. Cela vaut
pour la Grèce, mais cela vaut en fait pour tous les pays européens,
et c’est de nature à les rassembler. Pour que les 28 Etats de
l’Union consentent à la solidarité européenne, il faut que chacun y
trouve son compte.
Enfin 3ème pilier : le système étatique grec doit se réformer en
profondeur. La Grèce doit améliorer l’efficacité de son
administration fiscale et assurer la collecte de l’impôt. Elle doit
mettre fin à l’insupportable régime d’exonération dont bénéficient
les armateurs et l’Eglise Orthodoxe. Elle doit redimensionner le
budget de la défense qui représente près de 4% du PIB contre 1,75%
pour la France. Sur ces différents points, Alexis Tsipras doit
maintenant prendre des engagements concrets et précis.
***
Mes chers collègues, j’ai commencé cette intervention en parlant de
l’enlisement de la construction européenne. Cette crise est
européenne. La sortie de crise doit être européenne.
Nous constatons aujourd’hui les limites d’une zone euro dont la
gouvernance - à la fois technique et politique - est assurée
exclusivement par la BCE et les conseils intergouvernementaux.
Reprenons à notre compte une proposition faite par des économistes
français et allemands en 2014: créons un Parlement de la zone Euro,
composé de membres du parlement Européen et des parlements
nationaux. Et un gouvernement économique de la zone euro,
responsable devant ce parlement. Avec un triptyque « Banque Centrale
Européenne - Gouvernement de la zone Euro - Parlement de la zone
Euro », l’Union européenne offrirait une perspective vers plus
d’intégration, de démocratie, et de coresponsabilité.
***
Telles sont les propositions que nous formulons. Parce que nous
croyons que l’Europe est notre avenir et que rien ne serait pire que
d’alimenter la dérive vers les replis nationaux.
Mettons-nous à la hauteur des enjeux, comme ont su le faire avant
nous d’autres responsables politiques européens tels que Jacques
Delors, François Mitterand ou Helmut Kohl, lors de la réunification
de l’Allemagne ou lors de la création de la zone euro.
Et je conclurai mon propos en reprenant les mots de notre collègue
Daniel Cohn Bendit, dont le parcours et l’engagement incarnent la
construction européenne, et qui déclarait le jour de son départ du
Parlement européen : « On peut être critique de l'Europe, mais si
vous doutez de sa nécessité, vous avez perdu ».
---------------------
Complément sur les
banques grecques :
... « Ainsi, le transfert
des actifs toxiques des banques privées dans le secteur public a été
un grand succès pour les banques privées. Et le système de la dette
a été l’outil pour dissimuler cela. » ...
Notre avis : il est un
acteur caché qui n'intervient pas mais tire les marrons du feu : la
finance internationale qui se comporte comme un véritable
super-prédateur avec des poissons pilotes dans tous les rouages
supérieurs de nos administrations nationales et européennes.
La crise grecque, après
l'Espagne, l'Irlande et le Portugal, est le symptôme de la conquête
(l'achat) de pays (leurs industries, agricultures, ...) par un
"ennemi" (*) presque invisible. Opposer les pays entre eux n'est pas
la solution. Une solution sans prendre en compte cet ennemi
invisible est une prévisible ruine de tous.
(*) je
dirais plutôt un rétrovirus du genre sida. |
03/07/15
Malgré leurs promesses, les banques
spéculent encore sur la faim.
(aujourd'hui, vous allez
rester sur la page pour 4 articles !)
Il y a tout juste deux
ans, sous la pression d’Oxfam France, les principales banques
françaises prenaient des engagements forts pour réduire ou stopper
leurs activités spéculatives sur les matières premières agricoles.
Dans le même temps, les parlementaires votaient dans le cadre de la
réforme bancaire des mesures de régulation de ces activités
toxiques. Dans un nouveau
rapport publié aujourd’hui lundi 23 février, l’ONG fait le bilan
des promesses et des progrès législatifs. Et le constat est sans
appel : tout reste à faire.
En février 2013, Oxfam
France présentait un classement des banques françaises impliquées
dans des activités néfastes de spéculation sur les cours des
matières premières agricoles. L’étude démontrait que quatre grands
groupes bancaires français, la BNP Paribas, la Société Générale,
le Crédit Agricole/LCL et le groupe BPCE, étaient directement
impliqués dans ces activités, et géraient au moins 18 fonds
permettant à leurs clients de spéculer sur les matières premières,
pour une valeur totale correspondant à 2 583 millions d’euros.
« Ces activités
toxiques mettent en péril le droit à l’alimentation de centaines de
millions de personnes »
Voila, vous avez les noms, vous
pouvez toujours choisir une autre banque, ou menacer de changer. |
03/07/15
Une taxe sur les transactions financières
pour freiner le trading haute fréquence.
Peut-être savez vous
qu'entre l'agriculteur récoltant son blé et le paquet de farine dans
votre panier, ce blé a été vendu plus de 70 fois. Uniquement de la
spéculation pour plus de 60 des ventes (les autres : stockage,
moulin, grossiste, ...).
Voici l'avis d'un
professeur de finances de Zurich : cela pourrait remplacer tous les
impôts !
Et on aime bien la petite
phrase : "Aujourd’hui, une aristocratie financière a pris le pouvoir
au détriment du reste de la population". C'est pas un
révolutionnaire qui vous le dit.
Sans partager l'entièreté
du point de vue, cet interview est très instructive sur le
fonctionnement réel de l'économie, nous vous encourageons à lire
tout l'article.
Petite cerise sur le
gâteau, la France ne veut pas d'une telle taxe (qui soulagerait
fortement les impôts des particuliers et des entreprises). On nous
avait dit "mon ennemi, c'est la finance", avons nous, comme Jehanne,
entendu des voix ?
|
03/07/15
L'Islande met ses banquiers en prison.
L'info qu'on ne vous
donnera jamais au 20h télévisé ! Car c'est de la vraie info : les
banquiers fraudeurs ne sont pas intouchables dans au moins un
pays ! Ailleurs, ce sont les contribuables qui épongent les hold-up
des banksters.
Bon d'accord c'est très
imparfait mais on connaît les moyens des banquiers pour diluer ou
faire disparaître les responsabilités. Mais c'est une première. |
03/07/15
La paix ça ne paie pas, le commerce des
armes, si.
Si vous ne le savez pas,
la France est le 5ème producteur mondial d'armes. Le secteur ne
connaissant pas la crise, allons-y gaiement.
Avec plus de huit
milliards d’euros de commandes en 2014, l’industrie française de
l’armement a réalisé l’année dernière le résultat « le meilleur
jamais enregistré », se félicite le gouvernement.
Blindés, missiles,
frégates, avions et hélicoptères de combat de fabrication tricolore
se vendent bien et un peu partout : en Europe, en Asie, dans les
pays du Golfe, et quelle que soit la nature des régimes en place. La
France a ainsi livré missiles et frégates au Maroc, des blindés,
canons d’artillerie et missiles à l’Indonésie, à l’Arabie Saoudite,
aux Émirats arabes unis…
... Les exportations
d’armes allemandes vers les pays du Golfe font débat depuis déjà
plusieurs années outre-Rhin. Le ministre de l’économie Sigmar
Gabriel avait d’ailleurs freiné la vente de centaines de chars
allemands au royaume saoudien l’année dernière. Rien de tel n’est à
attendre de Paris.
Et nous voyons ces
temps-ci les bons vieux slogans centenaires : "rien ne vaut une
bonne guerre", etc. pas du tout innocents et encore moins sincères,
juste des histoires de gros sous.
Par exemple, au plus gros
de la crise grecque, il ne fallait pas toucher aux contrats
d'armement pour faire des économies. |
22/06/15
La "croissance verte" est une mystification
absolue. Par P Bihouix.
Auteur de L’âge des Low
Tech. Vers une civilisation techniquement soutenable, l’ingénieur
Philippe Bihouix alerte sur l’épuisement croissant des ressources de
métaux. Et souligne que, en raison de leur besoin de métaux rares,
les énergies nouvelles ne sont pas la panacée : une énergie
illimitée et propre est un mythe, il faut... économiser, recycler,
relocaliser.
... C’est mathématique. Comme il y a un pic pétrolier, il y aura un
pic énergétique puis, comme production d’énergie et exploitation des
ressources sont liées, il y aura au final un pic de tout.
... il y a interaction entre la production énergétique et
l’exploitation des ressources. Il faut toujours plus d’énergie pour
exploiter des métaux de plus en plus difficiles à extraire : la
teneur en métal des minerais tend à diminuer et les mines qui
ouvrent aujourd’hui sont moins concentrées que celles qui ferment
après épuisement...
... Il y a quarante ans, moins d’une trentaine de métaux étaient
utilisés à l’échelle industrielle pour fabriquer les produits du
quotidien. D’autres étaient également utilisés, mais en quantités
moindres, dans des filières ultra-spécialisées, comme le nucléaire,
l’armement, etc.
Aujourd’hui, une soixantaine de métaux sont couramment exploités :
le gallium est utilisé dans les diodes électroluminescentes (LED),
l’indium dans les écrans plats, le cobalt dans les batteries au
lithium, etc. En réalité, tous ces « nouveaux » métaux existaient
auparavant, ce sont d’ailleurs souvent des sous-produits issus de
l’exploitation industrielle des grands métaux historiques – l’indium
est un sous-produit du zinc, le gallium de l’aluminium –, mais ils
n’étaient pas raffinés, ou étaient considérés comme des impuretés.
Votre dernier livre
portait sur les « low tech ». De quoi s’agit-il ?
Cette expression est avant tout un pied-de-nez à la « high tech »,
au mirage des technologies salvatrices. Dans ce livre, je pose les
questions fondamentales suivantes : pourquoi produit-on ? Que
produit-on ? Et comment produit-on ? Mon propos est de dire que l’on
pourrait d’ores et déjà produire moins sans que notre qualité de vie
en pâtisse, bien au contraire. Par exemple, on pourrait supprimer le
million de tonnes de prospectus publicitaires qui sont distribués
chaque année. On pourrait étendre le rechapage des pneus à tous les
véhicules, comme cela se fait déjà pour les avions et les camions.
On pourrait rétablir la consigne pour les emballages et favoriser la
vente en vrac. On pourrait progressivement limiter la vitesse
maximale, brider les moteurs, interdire les voitures trop
puissantes. La voiture « propre » n’existe pas, mais en attendant de
tous enfourcher un vélo, la voiture à 1 litre au 100 km est à portée
de main. Simplement, elle fait 500 kg et ne dépasse pas les 80 km/h,
ce qui suffirait pour une large part des besoins de déplacement.
|
10/06/15
WikiLeaks offre 100 000 dollars à qui
divulguera le traité trans-pacifique (l'équivalent de TAFTA).
Sur 29 chapitres, 26 sont secrets.
Cet accord contient
29 chapitres, dont 26 restent secrets, explique WikiLeaks, qui
en a déjà révélé trois. Il couvre 40 % du PIB mondial, et il
s’agit du plus grand accord du genre dans l’histoire. Le traité vise
à créer un nouveau régime juridique international qui permettra aux
sociétés transnationales de contourner les tribunaux nationaux, de
se soustraire à la protection de l’environnement, de contrôler
Internet pour le compte des fournisseurs de contenus et de limiter
la disponibilité des médicaments génériques abordables.
Les négociations sur ce
traité, menées dans la plus grande confidentialité, sont de plus en
plus contestées aux Etats-Unis, notamment par une partie des
démocrates, de nombreux syndicats et associations, qui contestent
leur caractère antidémocratique et redoutent des conséquences sur
l’emploi, les normes sanitaires et l’environnement.
|
05/06/15 L'économie
circulaire, dossier de France Nature Environnement.
Économie circulaire : et
si c'était la solution pour sortir de la crise ? Un dossier à lire
dans la nouvelle Lettre du Hérisson.
A la Une de cette édition, l'économie circulaire mais également :
Nucléaire : le casier judiciaire d'EDF s'épaissit
Frelon asiatique : un envahisseur qui nous refile le bourdon
Réserve d'Iroise : pourquoi le dossier patauge...
Biodiversité : une loi, enfin
Eau et milieu marin : tout sur la consultation publique
Bénévolat : c'est le printemps, lancez-vous
Le legs, une autre façon de donner
Portrait : Stéphane Hette, capteur d'insectes
|
29/05/15
L'Islande accuse ses banques de création de
fausse monnaie.
Petit pays qu'on aime
bien car il ose remettre les choses à leur place.
La "Homes Association of
Iceland" (Association d'intérêt public pour la protection des droits
des ménages islandais) a annoncé le dépôt d'une plainte contre tous
les dirigeants de toutes les banques d'Islande, pour fabrication de
fausse monnaie !
À l'origine de cette plainte se trouve un récent rapport sur le
système monétaire, rédigé par le membre du parlement islandais M.
Frosti Sigurjónsson, et commandé par le bureau du Premier ministre
islandais. Le rapport indique très clairement que les banques créent
en effet de la monnaie nouvelle quand elles émettent des prêts qui
deviennent de nouveaux dépôts, ce qui augmente la masse monétaire
déjà en circulation.
Ce type de création monétaire est clairement en opposition avec le
droit exclusif de la Banque Centrale d'Islande d'émettre des billets
et des pièces ou toute monnaie équivalente destinée à circuler comme
monnaie légale.
Par conséquent, il est inévitable de considérer que la création de
monnaie électronique par les banques constitue effectivement de la
fabrication de fausse monnaie telle que définie par l'article 150 du
Code pénal général n ° 19/1940.
Eh oui, c'est un peu
technique mais les banques créent de la monnaie pour leurs intérêts
propres alors que c'est réservé aux intérêts de l'Etat -donc de sa
population-. Ce que beaucoup de pays ont oublié. |
20/05/15
L'Islande envisage de se réapproprier sa monnaie.
Suite à notre article du
10/04 (ci dessous), l'idée fait son chemin. Un rapport parlementaire
islandais suggère de donner à la seule banque centrale le monopole
de la création monétaire. Une vraie révolution, si l'idée était
appliqué...
Décidément, l'Islande est le pays de la créativité financière. Après
avoir montré, en 2009, qu'il existait bien une alternative au
transfert de la dette bancaire vers la dette publique, l'île
nordique pourrait s'apprêter à réaliser une grande expérience
monétaire. ...
L'absence de maîtrise de la banque centrale sur le système monétaire
: ni l'Etat, ni la Banque centrale islandaise (Sedlabanki) n'ont pu
stopper cette frénésie. « Entre 2003 et 2006, rappelle Frosti
Sigurdjonsson, la Sedlabanki a relevé son taux d'intérêt et mis en
garde contre une surchauffe, ce qui n'a pas empêché les banques
d'accroître encore la masse monétaire. »
Comment fonctionne le système actuel : dans le système actuel, ce
sont en effet les banques commerciales qui créent l'essentiel de la
masse monétaire, en accordant des prêts à discrétion. La banque
centrale ne peut que tenter de décourager ou d'encourager, par le
mouvement des taux ou par des mesures non conventionnelles, cette
création. Mais la transmission de la politique monétaire aux banques
n'est jamais une garantie. ...
|
21/04/15
Que va nous apporter TAFTA.
Exemple de l'Argentine, elle doit payer 405 millions de $ à Suez
Environnement (régie de l'eau de Buenos Aires).
Pour ne pas avoir
respecté le contrat de gestion de l'eau de la ville de Buenos Aires,
l'Argentine a été condamnée par à verser 405 millions de dollars à
Suez-Environnement. Un exemple du danger des tribunaux arbitraux nés
des accords commerciaux et d’investissement qui ont pour tâche de
subordonner les décisions démocratiques aux règles du libre-échange
Pour ceux qui veulent comprendre ce que donne la justice arbitrale,
qui fait l’objet de négociations en ce moment même entre Bruxelles
et Washington dans le cadre de la rédaction d’un traité de
libre-échange transatlantique, voici un exemple. Jeudi, l’Argentine
a été condamnée à verser 405 millions de dollars (382 millions
d’euros) de réparation à Suez environnement. Buenos Aires avait
décidé, en mars 2006, de résilier le contrat de gestion de l’eau de
la ville. Le groupe français n’avait pas, selon la ville, respecté
les termes du contrat de concession pour ce qui regardait les
investissements et la qualité de l’eau potable. Et avait réclamé une
hausse des tarifs de 10%, alors que le pays faisait face à une crise
financière.
|
16/04/15
Wall Street distribue 1000 milliards de $
aux actionnaires.
Les 500 plus grosses
sociétés américaines distribueront ainsi 400 milliards de dollars en
dividende et 600 milliards de dollars en rachats d’actions pour
satisfaire – et retenir - leurs actionnaires, au détriment des
investissements dans l’économie réelle.
Voici donc bien la preuve
que la finance n'est pas un moyen de régulation mais un moyen de
spoliation.
|
10/04/15
L'Islande envisage de se réapproprier sa
monnaie.
Les banques
commerciales en Islande ont créé environ 91% de l’argent en
circulation, comparativement à 9% pour la banque centrale islandaise.
Tout tient dans cette phrase et c'est vrai pour toutes les économies
des pays occidentaux.
Un rapport intitulé « Un
meilleur système monétaire pour l’Islande », recommandant au parti
au pouvoir de confier l’intégralité de la création de monnaie à la
banque centrale. Cette étude souligne que « l’île a connu plus de 20
crises financières depuis 1875, avec six crises graves qui se
produisent environ tous les 15 ans ». Elle note que « les banques
centrales n’ont pas le pouvoir de restreindre cet emballement du
crédit, ce qui fait grimper l’inflation, favorise les prises de
risque excessives et la spéculation, fragilise les banques et mènes
à des interventions coûteuses de l’Etat ».
L’Islande est, à
date, le seul pays qui a pleinement tiré les leçons de la crise
financière, aussi dures soient-elles.
Nous rappelons qu'il est
possible de créer une monnaie locale gérée par les acheteurs et
vendeurs. Par exemple, le Sol (ici,
mais la page n'est pas à jour). |
08/04/15
Retour sur le dossier NDDL (Aéroport de
Notre Dame des Landes, Nantes), ce qui n'avait pas été dit. Du
lourd. (source : CGT)
Le début du document
expose la démarche de la CGT, on voit qu'il y a évolution ces
dernières années. Tant mieux, puis :
Financement et coût du
projet NDDL : investissements publics – privés, bénéfices privés.
Le projet de construction d'un aéroport à NDDL s'appuie sur un PPP
(Partenariat Public Privé) qui ne dit pas son nom. En réalité, le
contrat de concession pour 55 ans du « futur nouvel » aéroport est
un contrat gagnant-gagnant pour Vinci uniquement, principal
actionnaire d'AGO (Aéroport du Grand Ouest) avec 85 % des parts (La
CCI de Nantes ayant 10 % des parts et le groupe ETPO, filiale de
Vinci, 5
%). Le coût initial du projet s’établit à 561 millions d'€,
l'investissement en lui même s'élevant à 446 millions d'€ uniquement
pour les nouvelles installations aéroportuaires. Sur ce total, AGO
supportera 315 millions d'€, 130 millions d'€ seront financés par
l’État (dont la tour de contrôle) et 115,5 millions d'€ pour les
collectivités locales (englobant le rachat des terrains et les
infrastructures routières d'accès au nouvel aéroport). Mais le
financement est en réalité majoritairement public (46 % annoncés
mais 52 % si on retire les frais de montage financier de la part de
Vinci), de plus VINCI finance sa quote part principalement par
l'emprunt et les revenus des
concessions des aéroports existant de de Nantes et Saint-Nazaire.
Pas mal pour une infrastructure « privée »...
Le contrat de concession prévoit que les terrains préemptés et
rachetés par le Conseil Général depuis plus de 40 ans seront mis à
disposition d'AGO contre une redevance annuelle sur le chiffre
d'affaires annuel de 8,5 % à partir de la mise en service de NDDL.
Le concessionnaire versera aussi une redevance domaniale de 6 € par
hectare concédé + une part variable allant de 0,10 à 0,25 % des
recettes tirés de
l'occupation du domaine concédé. Mais ces reversements aux
collectivités locales, qui ne viendraient que rembourser leurs
participations à l'investissement, sont conditionnés à l'existence
de bénéfices (clause de retour à meilleure fortune) qui restent très
hypothétiques tant le « business model » de NDDL a été surévalué. En
effet, la valorisation des « gains économiques » engendrés par la
nouvelle structure comparée à l'ancienne sont très contestés. De
plus, certains artifices comptables
permettent aisément de présenter des bilans comptables
déficitaires... sans parler d'optimisations en tous genres. Bref
Vinci n'investit quasiment aucun fond propre, le montage financier
de l'opération repose principalement sur l'argent public avec de
très maigres chances d'un retour financier positif pour les finances
publiques. Par contre le montage financier prévoit une rémunération
des actionnaires de Vinci à 12% !
De nombreuses questions en suspens sur les coûts et le financement
du projet
La desserte ferroviaire du projet NDDL est souvent évoquée mais
aujourd'hui il n'y a aucune réserve financière pour un tel projet.
Or la cohérence d'ensemble du projet NDDL voudrait que soit
construite une liaison ferroviaire entre Rennes et Nantes, passant
par NDDL. Cela alourdirait considérablement la facture globale du
projet, de plusieurs centaines de millions d'€.
Autre question, en cas de transfert à NDDL, il faudra néanmoins
maintenir une piste à Nantes Atlantique pour l'activité d'Airbus.
Qui prendra en charge les frais de fonctionnement ?
Et bien sûr, l'expérience montre que la maîtrise des dépenses sur
les grandes infrastructures n'est jamais au rendez vous, alors qui
paiera l'addition si la facture finale de NDDL est multipliée par 2
ou par 3 (la moyenne européenne est de 40 % de dépassement), Vinci
ou l'argent public ou les usagers ? ...
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06/04/15 Le traité TAFTA
(USA-Europe) en une image.
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28/03/15
La thermodynamique des transitions
économiques. (+++, mais
quelques connaissances de math-physique).
Si vous suivez bien
les infos de ce site, vous comprenez que notre vision de l'économie
est de s'inspirer du fonctionnement des écosystèmes naturels qui
sont des systèmes économiques viables sur des millions d'années.
Contrairement à ceux de nos économistes (libéraux, socialistes, ...)
qui s'écroulent au bout de quelques décennies. Voici une vidéo
qui va plus loin : elle montre que l'économie suit les lois de la
physique, la chimie et la biologie.
Même si vous ne pigez pas
grand chose aux équations, vous pourrez en suivre la démonstration
magistrale : "Quand on fait de l'économie sans regarder la
biologie, on a du mal à comprendre l'humanité. Dans le cas contraire
on est sûr de ce que l'on fait".
Voir
(youtube, 1h16)
Lire
(rue89, interview de F. Roddier) |
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23/03/15
L'économie du partage, une autre approche
de l'économie.
Un cours de marxisme ?
Vous êtes un petit peu fou d'y avoir pensé, ici c'est un site
d'écologie ! Cet article est publié sur La tribune.
L'économie du partage ou
économie modeste va bien au delà du secteur des transports. Elle
trouve des applications jusqu'à la high-tech. Au risque de remettre
en cause le modèle économique des grandes entreprises.
Dans son célèbre essai de 1937, l'économiste Ronald Coase a soutenu
que l'organisation pyramidale des économies occidentales, avec
quelques rares producteurs importants au sommet et des millions de
consommateurs passifs en bas, était due à l'existence des coûts de
transaction : les investissements incorporels liés à la recherche, à
la négociation, à la prise de décision et à l'application. Mais
depuis Internet, les technologies mobiles et tous les médias sociaux
qui ont pratiquement éliminé ces coûts dans de nombreux secteurs,
cette structure économique va devoir évoluer.
En effet, aux États-Unis et en Europe, les chaînes de valeur
intégrées verticalement et contrôlées par les grandes entreprises
sont déjà contestées par les nouveaux écosystèmes de valeur
orchestrés par le consommateur. Ces derniers permettent aux
consommateurs de concevoir, de construire, de commercialiser et de
distribuer les échanges de marchandises et de services entre eux en
éliminant le besoin d'intermédiaires. Cette approche ascendante de
la création de valeur est activée par les réseaux horizontaux (ou
peer-to-peer) et les plates-formes de bricolage (DIY) qui
constituent la base de l'économie « modeste ».
Deux facteurs clés alimentent la croissance de l'économie modeste :
d'une part, une crise financière prolongée, qui a affaibli le
pouvoir d'achat des consommateurs de la classe moyenne en Occident.
Et, d'autre part, le sentiment grandissant de responsabilité
environnementale chez ces consommateurs. Désireux d'économiser et de
minimiser leur impact sur l'environnement, les consommateurs
occidentaux rejettent de plus en plus la propriété individuelle en
faveur de l'accès partagé aux produits et aux services.
Attention : nous ne
partageons pas tout l'optimisme de l'article, cette vision de
l'économie ne supprimera pas toute l'économie actuelle, elle la
rééquilibrera et c'est cela qui nous intéresse.
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17/02/15
Les grands projets, pourquoi ça dérape ?
Dérapage, envol,
explosion… Les expressions imagées ne manquent pas pour évoquer la
dérive des coûts de construction des grands projets d’équipements
publics. Philharmonie de Paris, Musée des Confluences à Lyon, ou EPR de
Flamanville, sont les exemples les plus récents de ces projets dont
les budgets ont dérapé
... Sur le papier, une
bonne définition des besoins en amont du projet par le maître
d’ouvrage, qui réaliserait des études économiques et de
programmation très poussées, devrait permettre de maîtriser les
coûts tout au long du projet. « Mais ce paradigme se heurte au
principe de réalité », constate Nicolas Charrel.
... Car entre la genèse
du projet et le moment où il se concrétise, il se passe généralement
de nombreuses années, et un ensemble d’évolutions va inévitablement
modifier les besoins initiaux : procédures (concertation, études
d’impact, enquête publique, recours…), évolutions réglementaires,
normatives ou technologiques… Parallèlement, le maître d’ouvrage,
délibérément ou non, investit rarement suffisamment dans la phase de
définition. « La mission de programmation pour le Louvre-Lens était
dotée d’une enveloppe de 35 000 euros TTC ! », s’indigne Nicolas
Charrel. Un constat qui pourrait prêter à sourire, s’il n’impactait
pas autant la suite des opérations. « Une des causes de ces
dysfonctionnements est liée au fait que les maîtres d’ouvrage ne
disposent pas toujours de service dédié au suivi des grands projets
de construction. Le pilotage par la maîtrise d’ouvrage d’exécution
étant défaillant, on peut alors se retrouver avec un programme non
stabilisé, des études préalables incomplètes ou mal faites, une
mauvaise évaluation économique, et le projet est lancé sur cette
base-là ! ».
... « Les responsables
politiques s’engagent dans un grand projet sur la durée mais,
n’étant pas sûrs d’être réélus ou reconduits, ils se préoccupent au
fond peu de l’investissement réel final, observe pour sa part Jean Viard,
sociologue et prospectiviste (voir l’avis d’expert ci-dessous).
C’est une vraie question qui met en lumière la nature réelle du
mandat politique : l’élu est pris en tenaille entre sa
responsabilité vis-à-vis de sa collectivité et le besoin qu’il a de
réaliser des projets pour se faire réélire. »
Phénomène pernicieux et quasi généralisé, le maître d’ouvrage se
retrouve, sciemment ou par méconnaissance, à sous-estimer
l’investissement de départ pour faire passer le projet auprès des
instances de délibération, coûte que coûte. ...
Suite de l'article : les
concours d'architecture, la phase chantier, les non-dits.
Et encore ! L'article ne
parle pas des coûts de fonctionnement. On peut se rappeler de HLM
(années 70) aux fenêtres rondes où chaque carreau cassé valait une
fortune à remplacer. |
13/02/15
Sortir de l’hypocrisie et faire de la lutte
contre la grande fraude fiscale une vraie priorité au plan national
et international ! (par nos amis écolos belges).
Chaque semaine apporte de
nouvelles indications quant à la gravité de la fraude fiscale en
Belgique et dans le monde. Après le LuxLeaks et le BelgoLeaks, les
informations rendues publiques ce dimanche, relatives aux pratiques
inacceptables de la banque suisse HSBC, ne font que confirmer
l’ampleur des mécanismes de spoliation des finances publiques mis en
œuvre et leur coût immense pour la collectivité.
"Il y a un contraste extraordinaire entre les intentions
déclarées et les actes effectivement posés en matière de lutte
contre la fraude fiscale. La semaine passée, les familles politiques
traditionnelles refusaient une commission d’enquête parlementaire
sur le LuxLeaks au Parlement européen et le Ministre des Finances
belge avouait benoîtement à la tribune de la Chambre des directives
en vue d’une nouvelle amnistie fiscale. Agir de façon volontariste
pour lutter contre la grande fraude fiscale est pourtant la première
des réponses à aborder aux enjeux budgétaires qui sont face à nous
!", explique Georges Gilkinet, député fédéral Ecolo.
Encore mieux, la
Conférence des Présidents vient de rejeter la demande Commission
d'enquête sur les pratiques fiscales déloyales déposée par le Groupe
VERTS-Ale. Un choix qui tombe plutôt mal sur un dossier où les
citoyens attendent de nous et, à juste titre, des avancées contre
l'injustice fiscale (Philippe Lamberts)
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12/02/15
Les états effondrés,
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