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15/07/15 Idée reçue (n°3) : Les Grecs se sont goinfrés, ils doivent payer ?

 

(N'oubliez pas de lire l'article en entier pour les autres "idées reçues", exemple n°4 : Pour 5 euros empruntés, 1 seul est allé dans les caisses de l’État grec !).

 

Selon l’OCDE, les fonctionnaires représentaient en Grèce 7% de l’emploi total en 2001, et 8% en 2011, contre 11% en Allemagne et 23% en France (incluant la sécurité sociale). Les dépenses publiques de la Grèce représentaient en 2011 42% du PIB contre 45% (Allemagne) et 52% (France).
Pourquoi donc, avant même la crise financière et la récession, la dette publique grecque était-elle déjà de 103 % du PIB en 2007 ? Une étude récente montre que la flambée de la dette grecque ne résulte pas du tout d’une gabegie de fonctionnaires et de prestations sociales. Les dépenses sont restées globalement constantes en % du PIB, de 1990 jusqu’à 2007. Comme en France, ce sont les taux d’intérêt excessifs et les cadeaux fiscaux qui ont gonflé la dette. Mais en plus, les diktats de la Troïka (Commission européenne, BCE et FMI) ont fait plonger le PIB grec de 25 % depuis 2010, ce qui a provoqué mécaniquement une hausse de 33 % du rapport entre la dette et le PIB !

Les taux d’intérêt exigés par les prêteurs entre 1990 et 2000 ont été extravagants : en moyenne 7,5 % (taux réel corrigé de l’inflation), pour une croissance du PIB de 2,5 %. D’où un effet « boule de neige » : l’État grec s’est endetté pour parvenir à payer ces intérêts exorbitants. Si le taux d’intérêt réel était resté limité à 3 %, la dette publique grecque aurait représenté 64 % du PIB en 2007 au lieu de 103 %.

Lire  (cadtm)

11/07/15 Le député écolo François de Rugy à propos de la crise grecque.

 

Nous avons reçu ce mail de Mr F de Rugy contenant son intervention à l'Assemblée nationale. Simple, net et précis mais incomplet sans le volet sur les banques, en fin d'article : les banques grecques, article de Médiapart.

 

Déclaration sur la situation de la Grèce et les enjeux européens. Le 8.07.15
Monsieur le Président, Monsieur le Premier ministre, Mesdames et messieurs les ministres,
Mesdames les présidentes de commissions, Chers collègues,

Nous avions souhaité un débat suivi d’un vote.
Nous saluons la tenue de ce débat et votre annonce, Monsieur le Premier ministre, d’un vote sur un éventuel accord.
Ce qui se joue actuellement en Grèce, c’est est une crise européenne qui couve depuis plusieurs années.
Démarrée avec la débâcle financière de 2008, cette crise est devenue protéiforme. On la retrouve sur des sujets économiques, sociaux, environnementaux, ou même géopolitiques, ou sur le si difficile sujet des migrants. Elle se traduit par la résurgence des égoïsmes nationaux et par l’absence de projets communs.
Cette crise, mes chers collègues, elle est ce contre quoi mettait en garde le président François Mitterand en janvier 1995, lors de son dernier discours devant le Parlement européen : « une sorte de refus de l’autre, de refus de l’étranger ou bien une sorte d’agoraphobie européenne ».
C’est contre cet écueil que nous devons nous élever aujourd’hui: pour déjouer le piège du nationalisme, pour dépasser la tentation du chacun sur soi, et pour bâtir de nouveaux horizons communs.
***
Depuis 2008, les plans de sauvetage successifs de la Grèce ont toujours tenu à des compromis de dernière minute, adoptés cahin-caha, dans l’urgence et la douleur, sans véritable vision globale. Cette approche ne peut plus prévaloir.
La Grèce est dans une situation grave. Sa dette s’élève à 322 milliards d’euros, soit 177% du produit intérieur brut ; le marché de l’emploi est sinistré, et le chômage des jeunes dépasse les 50%. Depuis que le dernier plan d’aides est arrivé à expiration le 30 juin dernier, la fuite des capitaux s’organise et les liquidités s’amenuisent. Sans solution durable, c’est le système bancaire grec dans son ensemble qui risque de s’effondrer.
Depuis plusieurs semaines, s’opposent des discours accablant la Grèce et des discours diabolisant les institutions européennes, prenant les pires accents anti-européens. Or dans un contexte aussi grave, il nous revient de porter un regard lucide et rigoureux sur l’action des Etats et des institutions européennes.
Qui pourra contester que durant des années, les créanciers du gouvernement grec ont favorisé la mise en place de politique austéritaires drastiques, aux effets sociaux dévastateurs, sans exiger en contrepartie de véritable réforme fiscale ni de renforcement de la lutte contre la corruption?
Qui pourra nier que certains acteurs de la finance internationale se sont aventurés à spéculer sur la dette souveraine de la Grèce, et ont fermé les yeux sur le maquillage des comptes publics ? A l’évidence, personne.
Mais pour autant, la solidarité européenne a existé, elle continue d’exister.
D’abord, en 2012, a été organisée la transformation des créances privées en créances publiques.
Ensuite, le mécanisme européen de stabilité a permis le maintien des fonctions régaliennes de l’Etat grec sur l’ensemble du territoire alors qu’elles étaient menacées.
Enfin, la Banque centrale européenne a récemment adopté des mesures d’accompagnement telles que la hausse régulière des liquidités d’urgence, l’allongement de la durée des prêts, la réduction des taux d’intérêt ou encore l’engagement de reverser tous les profits réalisés sur la revente des obligations grecques.
A l’heure où chacune des parties doit faire un pas vers l’autre, ces initiatives doivent être reconnues.
***
Dans ce contexte de tension accrue, et alors que le processus de négociation était dans l’impasse, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a fait le choix, dimanche dernier, de consulter son peuple par la voie d’un référendum.
Le message des grecs est clair : ils n’accepteront pas de sacrifices supplémentaires sans perspectives durables. Mais le NON des grecs n’est pas à un NON à l’euro. C’est encore moins un NON à l’Europe. Et Alexis Tsipras vient de le redire avec la plus grande clarté ce matin devant le Parlement Européen. Il y a tenu des propos forts et en a appelé, sans la moindre ambiguïté, à un compromis. Et c’est la seule issue possible.
Car quelles seraient les conséquences d’une sortie de la Grèce de la zone Euro ?
Pour les Grecs, la secousse serait sans nul doute d’une violence inouïe.
L’explosion des taux d’intérêt, l’exclusion des marchés, financiers, l’émission - dans l’urgence - d’une nouvelle monnaie avec à la clé une baisse brutale du pouvoir d’achat, porteraient un coup de grâce à l’économie nationale.
Pour l’Europe, cette issue marquerait également un échec sans précédent. Elle reviendrait à dilapider tous les efforts entrepris depuis 2008 pour maintenir ce pays dans la zone euro. Elle alimenterait les discours populistes qui prospèrent sur le mythe du repli national. Elle déstabiliserait un territoire hautement stratégique, au carrefour de l’Europe, du Moyen-Orient et du Maghreb.
Ce serait un recul de la construction politique de l’Europe alors que depuis que le processus de construction européenne a été entamé, même en temps de crise, jamais nous n’avons reculé.
***
Depuis 1945, la construction européenne a toujours avancé dans la négociation et la recherche de compromis. Elle n’a jamais tiré profit d’une victoire par KO d’une vision de l’Europe sur une autre. Une victoire par KO déboucherait sur un chaos en Europe.
Dans la séquence qui s’annonce, la France doit assumer un rôle de médiateur et d’intermédiaire affirmé, dans la lignée des propos récemment tenus l’exécutif. Le Président de la République l’a dit : « l’Europe est fondée sur des valeurs et pas simplement sur une construction économique, monétaire et financière ». Par ailleurs, Monsieur le Premier ministre, vous avez déclaré que la restructuration de la dette grecque n’était pas un tabou. Ces prises de position indiquent qu’un chemin est possible pour dépasser les postures dans lesquelles se sont progressivement enfermées les différentes parties.
***
Nous les écologistes, que nous soyons Français ou Allemands et tout simplement européens, nous prônons la recherche d’une solution négociée doit être bâtie sur trois piliers :
Le 1er pilier, c’est la restructuration et le rééchelonnement de la dette. Il n’est plus un seul économiste qui considère que la situation ubuesque dans laquelle se trouve aujourd’hui la Grèce, dont les prêts successifs servent à financer le remboursement de la dette qu’ils génèrent ! - soit viable. Dominique Strauss Kahn lui-même, ancien directeur du FMI le reconnaît. Pour sortir durablement de la crise, nous devons maintenant en tirer les conséquences concrètes.
Nous prônons d’ailleurs la tenue d’une conférence européenne de la dette, car pour que la restructuration et le rééchelonnement soient acceptés, ils doivent bénéficier à tous les Etats de l’Union.
Le 2ème pilier, c’est l’investissement. La mise en œuvre du plan Juncker doit s’accélérer et se traduire par des investissements ciblés vers la transition écologique de nos économies, notamment dans les transports propres et les énergies renouvelables. Cela vaut pour la Grèce, mais cela vaut en fait pour tous les pays européens, et c’est de nature à les rassembler. Pour que les 28 Etats de l’Union consentent à la solidarité européenne, il faut que chacun y trouve son compte.
Enfin 3ème pilier : le système étatique grec doit se réformer en profondeur. La Grèce doit améliorer l’efficacité de son administration fiscale et assurer la collecte de l’impôt. Elle doit mettre fin à l’insupportable régime d’exonération dont bénéficient les armateurs et l’Eglise Orthodoxe. Elle doit redimensionner le budget de la défense qui représente près de 4% du PIB contre 1,75% pour la France. Sur ces différents points, Alexis Tsipras doit maintenant prendre des engagements concrets et précis.
***
Mes chers collègues, j’ai commencé cette intervention en parlant de l’enlisement de la construction européenne. Cette crise est européenne. La sortie de crise doit être européenne.
Nous constatons aujourd’hui les limites d’une zone euro dont la gouvernance - à la fois technique et politique - est assurée exclusivement par la BCE et les conseils intergouvernementaux.
Reprenons à notre compte une proposition faite par des économistes français et allemands en 2014: créons un Parlement de la zone Euro, composé de membres du parlement Européen et des parlements nationaux. Et un gouvernement économique de la zone euro, responsable devant ce parlement. Avec un triptyque « Banque Centrale Européenne - Gouvernement de la zone Euro - Parlement de la zone Euro », l’Union européenne offrirait une perspective vers plus d’intégration, de démocratie, et de coresponsabilité.
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Telles sont les propositions que nous formulons. Parce que nous croyons que l’Europe est notre avenir et que rien ne serait pire que d’alimenter la dérive vers les replis nationaux.
Mettons-nous à la hauteur des enjeux, comme ont su le faire avant nous d’autres responsables politiques européens tels que Jacques Delors, François Mitterand ou Helmut Kohl, lors de la réunification de l’Allemagne ou lors de la création de la zone euro.
Et je conclurai mon propos en reprenant les mots de notre collègue Daniel Cohn Bendit, dont le parcours et l’engagement incarnent la construction européenne, et qui déclarait le jour de son départ du Parlement européen : « On peut être critique de l'Europe, mais si vous doutez de sa nécessité, vous avez perdu ».

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Complément sur les banques grecques :

... « Ainsi, le transfert des actifs toxiques des banques privées dans le secteur public a été un grand succès pour les banques privées. Et le système de la dette a été l’outil pour dissimuler cela. » ...

Lire  (mediapart)

 

Notre avis : il est un acteur caché qui n'intervient pas mais tire les marrons du feu : la finance internationale qui se comporte comme un véritable super-prédateur avec des poissons pilotes dans tous les rouages supérieurs de nos administrations nationales et européennes.

La crise grecque, après l'Espagne, l'Irlande et le Portugal, est le symptôme de la conquête (l'achat) de pays (leurs industries, agricultures, ...) par un "ennemi" (*) presque invisible. Opposer les pays entre eux n'est pas la solution. Une solution sans prendre en compte cet ennemi invisible est une prévisible ruine de tous.

(*) je dirais plutôt un rétrovirus du genre sida.

03/07/15 Malgré leurs promesses, les banques spéculent encore sur la faim.

(aujourd'hui, vous allez rester sur la page pour 4 articles !)

 

Il y a tout juste deux ans, sous la pression d’Oxfam France, les principales banques françaises prenaient des engagements forts pour réduire ou stopper leurs activités spéculatives sur les matières premières agricoles. Dans le même temps, les parlementaires votaient dans le cadre de la réforme bancaire des mesures de régulation de ces activités toxiques. Dans un nouveau rapport publié aujourd’hui lundi 23 février, l’ONG fait le bilan des promesses et des progrès législatifs. Et le constat est sans appel : tout reste à faire.

En février 2013, Oxfam France présentait un classement des banques françaises impliquées dans des activités néfastes de spéculation sur les cours des matières premières agricoles. L’étude démontrait que quatre grands groupes bancaires français, la BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole/LCL et le groupe BPCE, étaient directement impliqués dans ces activités, et  géraient au moins 18 fonds permettant à leurs clients de spéculer sur les matières premières, pour une valeur totale correspondant à 2 583 millions d’euros.

« Ces activités toxiques mettent en péril le droit à l’alimentation de centaines de millions de personnes »

Lire  (oxfamfrance)

 

Voila, vous avez les noms, vous pouvez toujours choisir une autre banque, ou menacer de changer.

03/07/15 Une taxe sur les transactions financières pour freiner le trading haute fréquence.

 

Peut-être savez vous qu'entre l'agriculteur récoltant son blé et le paquet de farine dans votre panier, ce blé a été vendu plus de 70 fois. Uniquement de la spéculation pour plus de 60 des ventes (les autres : stockage, moulin, grossiste, ...).

Voici l'avis d'un professeur de finances de Zurich : cela pourrait remplacer tous les impôts !

Lire  (letemps)

 

Et on aime bien la petite phrase : "Aujourd’hui, une aristocratie financière a pris le pouvoir au détriment du reste de la population". C'est pas un révolutionnaire qui vous le dit.

Sans partager l'entièreté du point de vue, cet interview est très instructive sur le fonctionnement réel de l'économie, nous vous encourageons à lire tout l'article.

 

Petite cerise sur le gâteau, la France ne veut pas d'une telle taxe (qui soulagerait fortement les impôts des particuliers et des entreprises). On nous avait dit "mon ennemi, c'est la finance", avons nous, comme Jehanne, entendu des voix ?

Lire  (challenges)

03/07/15 L'Islande met ses banquiers en prison.

 

L'info qu'on ne vous donnera jamais au 20h télévisé ! Car c'est de la vraie info : les banquiers fraudeurs ne sont pas intouchables dans au moins  un pays ! Ailleurs, ce sont les contribuables qui épongent les hold-up des banksters.

Lire  (news360x)

 

Bon d'accord c'est très imparfait mais on connaît les moyens des banquiers pour diluer ou faire disparaître les responsabilités. Mais c'est une première.

03/07/15 La paix ça ne paie pas, le commerce des armes, si.

 

Si vous ne le savez pas, la France est le 5ème producteur mondial d'armes. Le secteur ne connaissant pas la crise, allons-y gaiement.

Avec plus de huit milliards d’euros de commandes en 2014, l’industrie française de l’armement a réalisé l’année dernière le résultat « le meilleur jamais enregistré », se félicite le gouvernement.

Blindés, missiles, frégates, avions et hélicoptères de combat de fabrication tricolore se vendent bien et un peu partout : en Europe, en Asie, dans les pays du Golfe, et quelle que soit la nature des régimes en place. La France a ainsi livré missiles et frégates au Maroc, des blindés, canons d’artillerie et missiles à l’Indonésie, à l’Arabie Saoudite, aux Émirats arabes unis…

... Les exportations d’armes allemandes vers les pays du Golfe font débat depuis déjà plusieurs années outre-Rhin. Le ministre de l’économie Sigmar Gabriel avait d’ailleurs freiné la vente de centaines de chars allemands au royaume saoudien l’année dernière. Rien de tel n’est à attendre de Paris.

Lire  (bastamag)

 

Et nous voyons ces temps-ci les bons vieux slogans centenaires : "rien ne vaut une bonne guerre", etc. pas du tout innocents et encore moins sincères, juste des histoires de gros sous.

Par exemple, au plus gros de la crise grecque, il ne fallait pas toucher aux contrats d'armement pour faire des économies.

22/06/15 La "croissance verte" est une mystification absolue. Par P Bihouix.

 

Auteur de L’âge des Low Tech. Vers une civilisation techniquement soutenable, l’ingénieur Philippe Bihouix alerte sur l’épuisement croissant des ressources de métaux. Et souligne que, en raison de leur besoin de métaux rares, les énergies nouvelles ne sont pas la panacée : une énergie illimitée et propre est un mythe, il faut... économiser, recycler, relocaliser.
... C’est mathématique. Comme il y a un pic pétrolier, il y aura un pic énergétique puis, comme production d’énergie et exploitation des ressources sont liées, il y aura au final un pic de tout.
... il y a interaction entre la production énergétique et l’exploitation des ressources. Il faut toujours plus d’énergie pour exploiter des métaux de plus en plus difficiles à extraire : la teneur en métal des minerais tend à diminuer et les mines qui ouvrent aujourd’hui sont moins concentrées que celles qui ferment après épuisement...
... Il y a quarante ans, moins d’une trentaine de métaux étaient utilisés à l’échelle industrielle pour fabriquer les produits du quotidien. D’autres étaient également utilisés, mais en quantités moindres, dans des filières ultra-spécialisées, comme le nucléaire, l’armement, etc.
Aujourd’hui, une soixantaine de métaux sont couramment exploités : le gallium est utilisé dans les diodes électroluminescentes (LED), l’indium dans les écrans plats, le cobalt dans les batteries au lithium, etc. En réalité, tous ces « nouveaux » métaux existaient auparavant, ce sont d’ailleurs souvent des sous-produits issus de l’exploitation industrielle des grands métaux historiques – l’indium est un sous-produit du zinc, le gallium de l’aluminium –, mais ils n’étaient pas raffinés, ou étaient considérés comme des impuretés.

Votre dernier livre portait sur les « low tech ». De quoi s’agit-il ?
Cette expression est avant tout un pied-de-nez à la « high tech », au mirage des technologies salvatrices. Dans ce livre, je pose les questions fondamentales suivantes : pourquoi produit-on ? Que produit-on ? Et comment produit-on ? Mon propos est de dire que l’on pourrait d’ores et déjà produire moins sans que notre qualité de vie en pâtisse, bien au contraire. Par exemple, on pourrait supprimer le million de tonnes de prospectus publicitaires qui sont distribués chaque année. On pourrait étendre le rechapage des pneus à tous les véhicules, comme cela se fait déjà pour les avions et les camions. On pourrait rétablir la consigne pour les emballages et favoriser la vente en vrac. On pourrait progressivement limiter la vitesse maximale, brider les moteurs, interdire les voitures trop puissantes. La voiture « propre » n’existe pas, mais en attendant de tous enfourcher un vélo, la voiture à 1 litre au 100 km est à portée de main. Simplement, elle fait 500 kg et ne dépasse pas les 80 km/h, ce qui suffirait pour une large part des besoins de déplacement.

Lire  (repoterre)

10/06/15 WikiLeaks offre 100 000 dollars à qui divulguera le traité trans-pacifique (l'équivalent de TAFTA). Sur 29 chapitres, 26 sont secrets.

 

 Cet accord contient 29 chapitres, dont 26 restent secrets, explique WikiLeaks, qui en a déjà révélé trois. Il couvre 40 % du PIB mondial, et il s’agit du plus grand accord du genre dans l’histoire. Le traité vise à créer un nouveau régime juridique international qui permettra aux sociétés transnationales de contourner les tribunaux nationaux, de se soustraire à la protection de l’environnement, de contrôler Internet pour le compte des fournisseurs de contenus et de limiter la disponibilité des médicaments génériques abordables.

Les négociations sur ce traité, menées dans la plus grande confidentialité, sont de plus en plus contestées aux Etats-Unis, notamment par une partie des démocrates, de nombreux syndicats et associations, qui contestent leur caractère antidémocratique et redoutent des conséquences sur l’emploi, les normes sanitaires et l’environnement.

Lire  (lemonde)

05/06/15 L'économie circulaire, dossier de France Nature Environnement.

 

Économie circulaire : et si c'était la solution pour sortir de la crise ? Un dossier à lire dans la nouvelle Lettre du Hérisson.

A la Une de cette édition, l'économie circulaire mais également :
Nucléaire : le casier judiciaire d'EDF s'épaissit
Frelon asiatique : un envahisseur qui nous refile le bourdon
Réserve d'Iroise : pourquoi le dossier patauge...
Biodiversité : une loi, enfin
Eau et milieu marin : tout sur la consultation publique
Bénévolat : c'est le printemps, lancez-vous
Le legs, une autre façon de donner
Portrait : Stéphane Hette, capteur d'insectes

La Lettre du Hérisson n°257

ou Télécharger

29/05/15 L'Islande accuse ses banques de création de fausse monnaie.

 

Petit pays qu'on aime bien car il ose remettre les choses à leur place.

La "Homes Association of Iceland" (Association d'intérêt public pour la protection des droits des ménages islandais) a annoncé le dépôt d'une plainte contre tous les dirigeants de toutes les banques d'Islande, pour fabrication de fausse monnaie !

À l'origine de cette plainte se trouve un récent rapport sur le système monétaire, rédigé par le membre du parlement islandais M. Frosti Sigurjónsson, et commandé par le bureau du Premier ministre islandais. Le rapport indique très clairement que les banques créent en effet de la monnaie nouvelle quand elles émettent des prêts qui deviennent de nouveaux dépôts, ce qui augmente la masse monétaire déjà en circulation.
Ce type de création monétaire est clairement en opposition avec le droit exclusif de la Banque Centrale d'Islande d'émettre des billets et des pièces ou toute monnaie équivalente destinée à circuler comme monnaie légale.
Par conséquent, il est inévitable de considérer que la création de monnaie électronique par les banques constitue effectivement de la fabrication de fausse monnaie telle que définie par l'article 150 du Code pénal général n ° 19/1940.

Lire  (agoravox)

Eh oui, c'est un peu technique mais les banques créent de la monnaie pour leurs intérêts propres alors que c'est réservé aux intérêts de l'Etat -donc de sa population-. Ce que beaucoup de pays ont oublié.

20/05/15 L'Islande envisage de se réapproprier sa monnaie.

 

Suite à notre article du 10/04 (ci dessous), l'idée fait son chemin. Un rapport parlementaire islandais suggère de donner à la seule banque centrale le monopole de la création monétaire. Une vraie révolution, si l'idée était appliqué...
Décidément, l'Islande est le pays de la créativité financière. Après avoir montré, en 2009, qu'il existait bien une alternative au transfert de la dette bancaire vers la dette publique, l'île nordique pourrait s'apprêter à réaliser une grande expérience monétaire. ...
L'absence de maîtrise de la banque centrale sur le système monétaire : ni l'Etat, ni la Banque centrale islandaise (Sedlabanki) n'ont pu stopper cette frénésie. « Entre 2003 et 2006, rappelle Frosti Sigurdjonsson, la Sedlabanki a relevé son taux d'intérêt et mis en garde contre une surchauffe, ce qui n'a pas empêché les banques d'accroître encore la masse monétaire. »
Comment fonctionne le système actuel : dans le système actuel, ce sont en effet les banques commerciales qui créent l'essentiel de la masse monétaire, en accordant des prêts à discrétion. La banque centrale ne peut que tenter de décourager ou d'encourager, par le mouvement des taux ou par des mesures non conventionnelles, cette création. Mais la transmission de la politique monétaire aux banques n'est jamais une garantie. ...

Lire  (latribune)

21/04/15 Que va nous apporter TAFTA. Exemple de l'Argentine, elle doit payer 405 millions de $ à Suez Environnement (régie de l'eau de Buenos Aires).

 

Pour ne pas avoir respecté le contrat de gestion de l'eau de la ville de Buenos Aires, l'Argentine a été condamnée par à verser 405 millions de dollars à Suez-Environnement. Un exemple du danger des tribunaux arbitraux nés des accords commerciaux et d’investissement qui ont pour tâche de subordonner les décisions démocratiques aux règles du libre-échange

Pour ceux qui veulent comprendre ce que donne la justice arbitrale, qui fait l’objet de négociations en ce moment même entre Bruxelles et Washington dans le cadre de la rédaction d’un traité de libre-échange transatlantique, voici un exemple. Jeudi, l’Argentine a été condamnée à verser 405 millions de dollars (382 millions d’euros) de réparation à Suez environnement. Buenos Aires avait décidé, en mars 2006, de résilier le contrat de gestion de l’eau de la ville. Le groupe français n’avait pas, selon la ville, respecté les termes du contrat de concession pour ce qui regardait les investissements et la qualité de l’eau potable. Et avait réclamé une hausse des tarifs de 10%, alors que le pays faisait face à une crise financière.

Lire  (politis)

16/04/15 Wall Street distribue 1000 milliards de $ aux actionnaires.

 

Les 500 plus grosses sociétés américaines distribueront ainsi 400 milliards de dollars en dividende et 600 milliards de dollars en rachats d’actions pour satisfaire – et retenir - leurs actionnaires, au détriment des investissements dans l’économie réelle.

 

Voici donc bien la preuve que la finance n'est pas un moyen de régulation mais un moyen de spoliation.

Lire  (humanite)

10/04/15 L'Islande envisage de se réapproprier sa monnaie.

 

Les banques commerciales en Islande ont créé environ 91% de l’argent en circulation, comparativement à 9% pour la banque centrale islandaise. Tout tient dans cette phrase et c'est vrai pour toutes les économies des pays occidentaux.

Un rapport intitulé « Un meilleur système monétaire pour l’Islande », recommandant au parti au pouvoir de confier l’intégralité de la création de monnaie à la banque centrale. Cette étude souligne que « l’île a connu plus de 20 crises financières depuis 1875, avec six crises graves qui se produisent environ tous les 15 ans ». Elle note que « les banques centrales n’ont pas le pouvoir de restreindre cet emballement du crédit, ce qui fait grimper l’inflation, favorise les prises de risque excessives et la spéculation, fragilise les banques et mènes à des interventions coûteuses de l’Etat ».

 L’Islande est, à date, le seul pays qui a pleinement tiré les leçons de la crise financière, aussi dures soient-elles.

Lire  (agoravox)

 

Nous rappelons qu'il est possible de créer une monnaie locale gérée par les acheteurs et vendeurs. Par exemple, le Sol (ici, mais la page n'est pas à jour).

08/04/15 Retour sur le dossier NDDL (Aéroport de Notre Dame des Landes, Nantes), ce qui n'avait pas été dit. Du lourd. (source : CGT)

 

Le début du document expose la démarche de la CGT, on voit qu'il y a évolution ces dernières années. Tant mieux, puis :

Financement et coût du projet NDDL : investissements publics – privés, bénéfices privés.


Le projet de construction d'un aéroport à NDDL s'appuie sur un PPP (Partenariat Public Privé) qui ne dit pas son nom. En réalité, le contrat de concession pour 55 ans du « futur nouvel » aéroport est un contrat gagnant-gagnant pour Vinci uniquement, principal actionnaire d'AGO (Aéroport du Grand Ouest) avec 85 % des parts (La CCI de Nantes ayant 10 % des parts et le groupe ETPO, filiale de Vinci, 5
%). Le coût initial du projet s’établit à 561 millions d'€, l'investissement en lui même s'élevant à 446 millions d'€ uniquement pour les nouvelles installations aéroportuaires. Sur ce total, AGO supportera 315 millions d'€, 130 millions d'€ seront financés par l’État (dont la tour de contrôle) et 115,5 millions d'€ pour les collectivités locales (englobant le rachat des terrains et les infrastructures routières d'accès au nouvel aéroport). Mais le financement est en réalité majoritairement public (46 % annoncés mais 52 % si on retire les frais de montage financier de la part de Vinci), de plus VINCI finance sa quote part principalement par l'emprunt et les revenus des
concessions des aéroports existant de de Nantes et Saint-Nazaire. Pas mal pour une infrastructure « privée »...
Le contrat de concession prévoit que les terrains préemptés et rachetés par le Conseil Général depuis plus de 40 ans seront mis à disposition d'AGO contre une redevance annuelle sur le chiffre d'affaires annuel de 8,5 % à partir de la mise en service de NDDL. Le concessionnaire versera aussi une redevance domaniale de 6 € par hectare concédé + une part variable allant de 0,10 à 0,25 % des recettes tirés de
l'occupation du domaine concédé. Mais ces reversements aux collectivités locales, qui ne viendraient que rembourser leurs participations à l'investissement, sont conditionnés à l'existence de bénéfices (clause de retour à meilleure fortune) qui restent très hypothétiques tant le « business model » de NDDL a été surévalué. En effet, la valorisation des « gains économiques » engendrés par la nouvelle structure comparée à l'ancienne sont très contestés. De plus, certains artifices comptables
permettent aisément de présenter des bilans comptables déficitaires... sans parler d'optimisations en tous genres. Bref Vinci n'investit quasiment aucun fond propre, le montage financier de l'opération repose principalement sur l'argent public avec de très maigres chances d'un retour financier positif pour les finances publiques. Par contre le montage financier prévoit une rémunération des actionnaires de Vinci à 12% !
De nombreuses questions en suspens sur les coûts et le financement du projet
La desserte ferroviaire du projet NDDL est souvent évoquée mais aujourd'hui il n'y a aucune réserve financière pour un tel projet. Or la cohérence d'ensemble du projet NDDL voudrait que soit construite une liaison ferroviaire entre Rennes et Nantes, passant par NDDL. Cela alourdirait considérablement la facture globale du projet, de plusieurs centaines de millions d'€.
Autre question, en cas de transfert à NDDL, il faudra néanmoins maintenir une piste à Nantes Atlantique pour l'activité d'Airbus. Qui prendra en charge les frais de fonctionnement ?
Et bien sûr, l'expérience montre que la maîtrise des dépenses sur les grandes infrastructures n'est jamais au rendez vous, alors qui paiera l'addition si la facture finale de NDDL est multipliée par 2 ou par 3 (la moyenne européenne est de 40 % de dépassement), Vinci ou l'argent public ou les usagers ? ...

Télécharger  (format pdf)

06/04/15 Le traité TAFTA (USA-Europe) en une image.

 

28/03/15 La thermodynamique des transitions économiques. (+++, mais quelques connaissances de math-physique).

 

Si vous suivez bien les infos de ce site, vous comprenez que notre vision de l'économie est de s'inspirer du fonctionnement des écosystèmes naturels qui sont des systèmes économiques viables sur des millions d'années. Contrairement à ceux de nos économistes (libéraux, socialistes, ...) qui s'écroulent au bout de quelques décennies. Voici une vidéo qui va plus loin : elle montre que l'économie suit les lois de la physique, la chimie et la biologie.

Même si vous ne pigez pas grand chose aux équations, vous pourrez en suivre la démonstration magistrale : "Quand on fait de l'économie sans regarder la biologie, on a du mal à comprendre l'humanité. Dans le cas contraire on est sûr de ce que l'on fait".

Voir  (youtube, 1h16)

Lire  (rue89, interview de F. Roddier)

23/03/15 L'économie du partage, une autre approche de l'économie.

 

Un cours de marxisme ? Vous êtes un petit peu fou d'y avoir pensé, ici c'est un site d'écologie ! Cet article est publié sur La tribune.

 

L'économie du partage ou économie modeste va bien au delà du secteur des transports. Elle trouve des applications jusqu'à la high-tech. Au risque de remettre en cause le modèle économique des grandes entreprises.
Dans son célèbre essai de 1937, l'économiste Ronald Coase a soutenu que l'organisation pyramidale des économies occidentales, avec quelques rares producteurs importants au sommet et des millions de consommateurs passifs en bas, était due à l'existence des coûts de transaction : les investissements incorporels liés à la recherche, à la négociation, à la prise de décision et à l'application. Mais depuis Internet, les technologies mobiles et tous les médias sociaux qui ont pratiquement éliminé ces coûts dans de nombreux secteurs, cette structure économique va devoir évoluer.
En effet, aux États-Unis et en Europe, les chaînes de valeur intégrées verticalement et contrôlées par les grandes entreprises sont déjà contestées par les nouveaux écosystèmes de valeur orchestrés par le consommateur. Ces derniers permettent aux consommateurs de concevoir, de construire, de commercialiser et de distribuer les échanges de marchandises et de services entre eux en éliminant le besoin d'intermédiaires. Cette approche ascendante de la création de valeur est activée par les réseaux horizontaux (ou peer-to-peer) et les plates-formes de bricolage (DIY) qui constituent la base de l'économie « modeste ».
Deux facteurs clés alimentent la croissance de l'économie modeste : d'une part, une crise financière prolongée, qui a affaibli le pouvoir d'achat des consommateurs de la classe moyenne en Occident. Et, d'autre part, le sentiment grandissant de responsabilité environnementale chez ces consommateurs. Désireux d'économiser et de minimiser leur impact sur l'environnement, les consommateurs occidentaux rejettent de plus en plus la propriété individuelle en faveur de l'accès partagé aux produits et aux services.

 

Attention : nous ne partageons pas tout l'optimisme de l'article, cette vision de l'économie ne supprimera pas toute l'économie actuelle, elle la rééquilibrera et c'est cela qui nous intéresse.

Lire  (latribune)

17/02/15 Les grands projets, pourquoi ça dérape ?

 

Dérapage, envol, explosion… Les expressions imagées ne manquent pas pour évoquer la dérive des coûts de construction des grands projets d’équipements publics. Philharmonie de Paris, Musée des Confluences à Lyon, ou EPR de Flamanville, sont les exemples les plus récents de ces projets dont les budgets ont dérapé

... Sur le papier, une bonne définition des besoins en amont du projet par le maître d’ouvrage, qui réaliserait des études économiques et de programmation très poussées, devrait permettre de maîtriser les coûts tout au long du projet. « Mais ce paradigme se heurte au principe de réalité », constate Nicolas Charrel.

... Car entre la genèse du projet et le moment où il se concrétise, il se passe généralement de nombreuses années, et un ensemble d’évolutions va inévitablement modifier les besoins initiaux : procédures (concertation, études d’impact, enquête publique, recours…), évolutions réglementaires, normatives ou technologiques… Parallèlement, le maître d’ouvrage, délibérément ou non, investit rarement suffisamment dans la phase de définition. « La mission de programmation pour le Louvre-Lens était dotée d’une enveloppe de 35 000 euros TTC ! », s’indigne Nicolas Charrel. Un constat qui pourrait prêter à sourire, s’il n’impactait pas autant la suite des opérations. « Une des causes de ces dysfonctionnements est liée au fait que les maîtres d’ouvrage ne disposent pas toujours de service dédié au suivi des grands projets de construction. Le pilotage par la maîtrise d’ouvrage d’exécution étant défaillant, on peut alors se retrouver avec un programme non stabilisé, des études préalables incomplètes ou mal faites, une mauvaise évaluation économique, et le projet est lancé sur cette base-là ! ».

... « Les responsables politiques s’engagent dans un grand projet sur la durée mais, n’étant pas sûrs d’être réélus ou reconduits, ils se préoccupent au fond peu de l’investissement réel final, observe pour sa part Jean Viard, sociologue et prospectiviste (voir l’avis d’expert ci-dessous). C’est une vraie question qui met en lumière la nature réelle du mandat politique : l’élu est pris en tenaille entre sa responsabilité vis-à-vis de sa collectivité et le besoin qu’il a de réaliser des projets pour se faire réélire. »
Phénomène pernicieux et quasi généralisé, le maître d’ouvrage se retrouve, sciemment ou par méconnaissance, à sous-estimer l’investissement de départ pour faire passer le projet auprès des instances de délibération, coûte que coûte. ...

 

Suite de l'article : les concours d'architecture, la phase chantier, les non-dits.

Lire  (lemoniteur)

 

Et encore ! L'article ne parle pas des coûts de fonctionnement. On peut se rappeler de HLM (années 70) aux fenêtres rondes où chaque carreau cassé valait une fortune à remplacer.

13/02/15 Sortir de l’hypocrisie et faire de la lutte contre la grande fraude fiscale une vraie priorité au plan national et international ! (par nos amis écolos belges).

 

Chaque semaine apporte de nouvelles indications quant à la gravité de la fraude fiscale en Belgique et dans le monde. Après le LuxLeaks et le BelgoLeaks, les informations rendues publiques ce dimanche, relatives aux pratiques inacceptables de la banque suisse HSBC, ne font que confirmer l’ampleur des mécanismes de spoliation des finances publiques mis en œuvre et leur coût immense pour la collectivité.
"Il y a un contraste extraordinaire entre les intentions déclarées et les actes effectivement posés en matière de lutte contre la fraude fiscale. La semaine passée, les familles politiques traditionnelles refusaient une commission d’enquête parlementaire sur le LuxLeaks au Parlement européen et le Ministre des Finances belge avouait benoîtement à la tribune de la Chambre des directives en vue d’une nouvelle amnistie fiscale. Agir de façon volontariste pour lutter contre la grande fraude fiscale est pourtant la première des réponses à aborder aux enjeux budgétaires qui sont face à nous !", explique Georges Gilkinet, député fédéral Ecolo.

Lire  (ecolo.be)

 

Encore mieux, la Conférence des Présidents vient de rejeter la demande Commission d'enquête sur les pratiques fiscales déloyales déposée par le Groupe VERTS-Ale. Un choix qui tombe plutôt mal sur un dossier où les citoyens attendent de nous et, à juste titre, des avancées contre l'injustice fiscale (Philippe Lamberts)

Lire  (greens-efa)

12/02/15 Les états effondrés, erreurs de l’Histoire, ou réalité durable ?

 

En 1990, à la chute de l'URSS ils n'existaient pas. Puis, il y eut la Somalie en 1991. Depuis, leur nombre croit sans cesse. L'Afghanistan a suivi de près, dès 1992, on peut parler d'état effondré. En 2003, sous le coup de l'invasion américaine, c'est l'Iraq qui s'écroule à son tour.
Le "Printemps Arabe", avec l'aide des Etats-Unis va poursuivre cette étrange besogne. Successivement la Libye, et une partie de la Syrie s'écroulent. Si l'Egypte échappe de peu au chaos global, désormais plus de la moitié de son territoire est incontrôlé. Elle est, au moins partiellement un état effondré. Dernier pays en date : le Yémen. Personne n'a insisté sur le naufrage de cet état grand comme la France et peuplé de 30 millions d'âmes. On a du mal désormais à recenser tous les pays effondrés, tant ils sont nombreux. L'effondrement d'un état était une bizarrerie, une exception, il y a 25 ans, aujourd'hui c'est une triste banalité.

Lire  (agoravox)

 

Article très intéressant car le sujet n'est jamais abordé nul part : le monde commence à s'effriter là où il est le moins solide, et il y a de nombreux pays au bord du gouffre.

12/02/15 Le traité TAFTA expliqué en bande dessinée. Les religions vous promettent le paradis, les financiers vous garantissent l'enfer.

 

On ne va pas faire un cours de politique, ce n'est pas le but de ce site, mais nous sommes tous attachés à une démocratie où notre avis est pris en compte. Au moins un petit peu. Et bien Tafta est conçu pour mettre en place un système où les intérêts économiques et financiers des banquiers et investisseurs remplacent la législation des pays. Enorme.

Bonne lecture ci-dessous :

Lire  (treatthetreaty)

07/02/15 Déchets et durée de vie des objets: le modèle Meadows fournit des solutions pour l’économie circulaire.

 

Taxer les produits proportionnellement aux déchets qu’ils génèrent par rapport au temps qu’ils “durent”, de manière à faire de leur durée de vie un critère fondamental et à stimuler la fabrication d'objets facilement réutilisables, réparables et/ou recyclables: c’est une solution de durabilité économique que suggère le modèle scientifique de... Dennis Meadows.
Le modèle mathématique World3 ayant servi à l’équipe de scientifiques de Dennis Meadows au MIT (Massachusetts Institute of Technology) pour démontrer que la croissance possède des limites, ne permet pas seulement d’annoncer la fin de notre monde actuel de la consommation de masse, dans des délais maintenant assez rapides. Il peut également permettre de tester et d’optimiser la durabilité de produits. C’est ce que montre un ingénieur, Christophe Mangeant qui développe un groupe de travail sur le sujet, dans le cadre des recherches du think tank The Shift Project, spécialiste de la décarbonation de l’activité économique.
“Plus on attend pour mettre en place ces politiques, et plus leurs chances de succès s’amenuisent”

Ayant déterré un chapitre consacré aux déchets solides dans l’ouvrage publié par Meadows et Randers en 1974 “Toward Global Equilibrium: Collected Papers” –livre qui complète le célèbre rapport de 1972 “The limits to growth”- Christophe Mangeant constate que le modèle World3 permet d’analyser l’efficacité relative des actions destinées à réduire le flux annuel de déchets solides d’un produit: taxes sur l’extraction des ressources, augmentation de la durée de vie, subventions sur le recyclage, diminution de la quantité de matière première perdue par objet, etc.
Après l’exploration successive de toutes les alternatives possibles, le résultat est qu’une certaine durabilité est obtenue “en conjuguant les politiques suivantes : taxe sur l’extraction, subvention sur le recyclage, augmentation de la durée de vie des produits, doublement de la fraction maximale recyclable et réduction modérée de la quantité́ de matériau brut dans chaque produit.”
En revanche, l’application séparée de ces différentes mesures n’obtient pas de résultat probant.

Lire  (sortirdupetrole)

06/02/15 Pourquoi la majorité des PME abandonnent leurs projets innovants, Innovation et recherche. (CCI Paris).

 

Le constat est connu. Mais, pour la première fois, la CCI Paris Ile-de- France mesure l'ampleur des difficultés rencontrées par les PME pour financer leurs projets innovants.
Au cours des deux dernières années, 61 % des entreprises franciliennes interrogées par Médiamétrie ont dû abandonner des projets d'innovation par manque de financement, 40 % faute de trouver des partenaires, 34 % car ils ne collaient plus aux nouvelles attentes du marché et 33 % par manque de temps. Encore plus éloquent : 94 % des sociétés localisées en Ile-de-France ayant cherché à innover en 2013 n'ont pas bénéficié d'aides à l'innovation.
De fait, la France occupe le 6e rang mondial en matière de R&D, mais recule à la 17e place sur le plan de l'innovation. En clair : « Nous sommes forts pour inventer des solutions très innovantes, mais très mauvais quand il s'agit de les mettre sur le marché.

Lire  (lesechos)

09/01/15 Un petit texte de Bernard Maris, une des victimes de l'attentat contre Charlie hebdo.

 

Antimanuel d'économie : Tome 1 de Bernard Maris
... C'est ici qu'interviennent le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, sorte de pompiers pyromanes ou de brancardiers assassins, qui font beaucoup de mal, probablement en voulant faire le bien. Le bien, pour ces deux institutions, c'est l'économie de marché tournée vers l'exportation. Le FMI et la Banque Mondiale ont une vision primaire du fonctionnement de l'économie et en sont toujours à Adam Smith. Drapés dans leurs certitudes et leur simplisme, ils transforment les crises en faillites et les faillites en catastrophes avec la tranquillité et le regard fixe des bœufs se promenant dans un magasin de porcelaine. Pour finir, ouvrons une parenthèse sur la notion de richesse d'un pays et imaginons un pays, indépendant du monde extérieur. Comme sa production n'est pas valorisée par le marché, elle est nulle.

A côté, un autre pays choisit d'exporter : le secteur agricole qui assurait, comme dans le premier pays, son autonomie et celle de l'industrie locale travaille maintenant pou réexportation {bananes etc.). Du coup, le second pays importe une partie des biens destinés à sa consommation. Sa richesse apparente, valorisée parle marché international, augmente. Mais la disparition des cultures vivrières accroît les bidonvilles. Si la main-d'œuvre de ces bidonvilles ne trouve pas à s'employer, on peut imaginer que l'Etat va s'endetter pour "créer" une industrie. Si cette industrie ne débouche sur rien, notre pays inséré dans le jeu international va devoir s'endetter encore plus, favoriser les importations, ruiner encore son agriculture. C'est là que le FMI arrive, toujours pour aggraver les choses : il va s'empresser d'ajuster structurellement, c'est-à-dire de détruire le peu de lien social main tenant la société, liquider les services publics, privatiser {transférer à des mafias) ce qui est privatisable, faire pression su ries salaires, exiger une absence de déficit et des rentrées de devises à tout prix, spécialiser les produits à l'exportation, etc. L'Argentine et la Russie sont deux cas pratiques de ce qu'il ne fallait pas faire. Et ne parlons pas de l'Afrique, son cadavre n'intéresse même plus le FMI.

Mais qu'est-ce que La nature ? Dans un monde totalement colonisé par l'homme, le supermarché n'est-il pas devenu le gîte naturel de L'espèce ?

 

Repose en paix Bernard, beaucoup reprendront le flambeau.

 

30/11/14 Les Partenariats Public-Privé (PPP). L'arnaque de trop ?

 

Les précurseurs du partenariat public-privé apparaissent au Royaume-Uni en 1992, comme un dernier cadeau empoisonné des années Thatcher. Introduits en France par une ordonnance passée sous le gouvernement Raffarin (2004), en application des réglementations européennes visant à réduire l’endettement public, les contrats de partenariat public-privé permettent à la puissance publique (municipalités, collectivités, universités…) de confier à un opérateur privé la maîtrise d’ouvrage, le financement, la construction et l’exploitation d’un équipement contre versement d’un loyer pour une très longue durée, pouvant atteindre quarante ans.
En « contrepartie » du financement par le secteur privé, la puissance publique verse un loyer sur la durée du contrat. On verra que cela relève plutôt de l’arnaque…
Il s’agit là d’une véritable rupture. En effet, la loi française interdisait depuis 1985 de confier la conception et la construction d’un ouvrage à un même acteur, afin de limiter le poids des grands trusts. Depuis dix ans, et notamment sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, le recours à ces Partenariats Public Privé (PPP) a explosé. Cette croissance est d’autant moins explicable qu’elle ne répond à aucun enjeu d’intérêt général : cher, rigide, de mauvaise qualité, le PPP n’a rien pour soi. Ou plutôt, si : il permet à quelques majors de mettre la main sur tout un marché national, et de générer du profit par le biais de quelques infrastructures nécessaires au bonheur collectif.

Lire  (altermondesansfrontiere)

12/11/14 Pauvreté, guerres, épidémies… venues du ciel ? Ou bien : Franc CFA, le hold-up permanent !

 

Juste pour ne pas rire, savez vous ce que veut dire "CFA" ? A l'origine en 1945, c'était l'abréviation de "Colonies Françaises d'Afrique". Puis ce fut "Communauté Française d'Afrique". A part ça (et mis à part qu'un pays indépendant n'est pas français hormis la France), rien n'a changé.

 

(L'article original commence par un redoutable constat des conditions sanitaires des pays concernés à propos de l'épidémie Ebola en cours), puis :

 

Alors cette « monnaie », comment ça marche ?
Est-il utile de rappeler, par ailleurs, qu’en économie de marché, celui qui détient le pouvoir sur la monnaie, détient le pouvoir tout court ? De la même manière, un pays qui ne maîtrise pas son indépendance monétaire, n’est pas, par voie de conséquence, un pays indépendant. Or, avec le « montage » du Franc CFA, ce sont quatorze pays d’Afrique qui sont ainsi, encore aujourd’hui, privés de leur souveraineté monétaire.
Tout d’abord, chaque pays africain, participant du système doit obligatoirement ouvrir un « compte d’opérations », c’est à dire un compte bancaire, auprès de …la Banque de France ! Le prétexte de base du montage réside dans une soit disant garantie par la France d’une parité fixe entre le Franc, aujourd’hui l’Euro, et le Franc CFA. ...

Quand la France achète des produits à sa zone CFA, il lui suffit d’imprimer des billets de banque FCFA qui lui suffiront pour payer les pays vendeurs. Autrement dit, un deal de vraies marchandises contre du…papier. Par ailleurs, en sus de ce marché de dupes évident, la France inscrit au fameux « compte d’opérations » des pays ainsi spoliés, un crédit correspondant au montant de la transaction.
Sachant que la monnaie papier, reconnue uniquement par la Banque de France, on mesure la hauteur de l’arnaque : Du papier pour payer, imprimé au fur et à mesure, une écriture comptable pour une ligne de crédit, une monnaie seulement utilisable auprès de la Banque de France et le tour est joué. ...

A l’inverse, quand les pays africains souhaitent se procurer des biens en France, ils doivent passer à la Banque de France qui, sur leur « ligne de crédit », le compte d’opérations, leur donnera des Euros pour acheter… français.
Sur chaque opération la Banque de France bloque, pour « alimenter » le compte d’opérations, des sommes faramineuses, 50% pour les pays d’Afrique de l’Ouest et jusqu’à 60% pour les pays d’Afrique Centrale ! Ce détournement de fonds est justifié, officiellement, pour garantir le taux de change fixe. Or, chacun comprend que les matières premières africaines, comme toutes les autres, valent en fonction de la fluctuation de l’offre et de la demande internationale et qu’à partir de là, quand un produit se déprécie sur le marché, la France débite immédiatement le « compte d’opérations » en proportion de la dépréciation !
Cette pseudo garantie de taux fixe n’est, en réalité, qu’un leurre. Qui a dit, en effet, qu’une telle garantie était nécessaire ? Quel économiste sérieux pour affirmer cela ? Où cela existe ailleurs que dans la zone « d’influence » française en Afrique ?

Lire  (lautreafrique)

07/11/14 Sortir de la crise. Une solution que tout le monde doit ignorer.

 

Nous ne dirons pas que l'Equateur a pris la voie de l'écologie, non, nous voulons simplement montrer ici qu'il y a d'autres voies que celles imposées par le sacro-saint FMI et que ça marche. Et pas celles du FMI qui ont d'autres visées.

 

La visite en France d’un champion de la croissance économique passe rarement inaperçue, même lorsqu’elle ne présente qu’un intérêt médiocre. Un serrage de louches sur le perron de l’Elysée avec un président chinois ou une chancelière allemande rameute à coup sûr le ban et l’arrière-ban des troupes journalistiques. Pourquoi alors la presse hexagonale a-t-elle boudé le dernier séjour à Paris de Rafael Correa ?

Le 6 novembre 2013, le président équatorien Rafaël Correa était à la Sorbonne pour décrire le modèle économique en train de s’inventer dans son pays, en insolente rupture avec le dogme de l’austérité et de l’inféodation à la finance auquel les dirigeants européens veulent condamner leurs ouailles. En choisissant de ne pas obéir au FMI et d’imposer une renégociation de sa dette dans des conditions acceptables, l’Équateur, petit pays d’Amérique du Sud, aux prises avec des difficultés sans commune mesure avec celles que peut connaître la puissante Union européenne, s’est sorti par le haut du pétrin dans lequel il s’enfonçait. Pas de coupes dans les dépenses publiques, mais des programmes de redistribution qui ont fait chuter le taux d’extrême pauvreté de 16,9 % à 8,6 % au cours des six dernières années. Pas de dépouillement des droits sociaux par un patronat tout-puissant, mais des investissements publics dans les infrastructures et un taux de croissance (4,5 %) parmi les plus élevés d’Amérique latine.

Lire  (cp-productions)

 

Le plus suspect de l'histoire est le black-out à propos de cette visite, ce qui confirme bien la volonté des économies occidentales de servir les 1% (les plus riches) et non les populations en général. L'écologie étant l'art d'établir des équilibres durables, nous savons d'avance que la crise n'est pas une recherche de solution mais une résistance avant l'effondrement.

Voir  (youtube, bande annonce de "Les ânes ont soif")

06/11/14 Evasion fiscale et Luxembourg. Le loup est dans la bergerie et entend y rester.

 

Scandale total sur la place financière et silence radio ailleurs, ou presque.

Plus de 340 multinationales ont des "arrangements" avec le fisc luxembourgeois. Leur impôt passe ainsi de 19% à 1% ! Et le ministre luxembourgeois entend bien continuer.

Question annexe : va-t-on pourchasser, comme Edward Snowden, l'auteur des fuites ?

 

Lire  (tdg)

 

Quand on vous dit que les paroles sont de la fumée ... "On" nous avait promis une chasse aux paradis fiscaux, "on" avait décidé en 24h qu'il n'y avait plus de paradis fiscaux (c'était il y a 4 ou 5 ans) puis "on" avait confié cette chasse à un fraudeur trop voyant, maintenant "on" l'a confiée à des prestidigitateurs et des enfumeurs.

Et ça continue de plus belle.

Pour l'instant, ces fuites ne proviennent que d'un seul cabinet - 28 000 pages d'accords secrets-. Que doit être la réalité !!!

05/11/14 Novembre, mois de l'ESS (Economie sociale et solidaire).

 

L'ESS c'est déjà se prendre soi même en charge, ne pas attendre qu' "on" veuille bien vous trouver un travail, c'est aussi se rapprocher les uns des autres pour effectuer les travaux dont tout le monde a vraiment besoin. Il y a aussi d'autres définitions car l'ESS n'est pas qu'un point de vue écolo, le principal est d'aimer rendre le monde plus vivable.

Nous vous renvoyons vers un site où vous sélectionnez votre région pour connaître les initiatives en cours.

Lire  (lemois-ess)

27/10/14 Trop d'impôt tue l'impôt. La courbe de Laffer.

 

C'est en lisant un article assez choquant, dont un extrait ci dessous, que nous abordons le sujet.

Mme Sylviane Bulteau interroge M. le ministre des finances et des comptes publics sur la concurrence que constituent certains sites d'annonces gratuites, notamment pour les professionnels de l'immobilier qui considèrent que celle-ci s'exerce de façon tout à fait déloyale, et même au détriment de l'État, en laissant s'installer un marché parallèle de l'immobilier. En effet, lorsqu'une transaction immobilière est réalisée par l'intermédiaire d'un professionnel, ce dernier pratique des honoraires qui sont assujettis à l'impôt (TVA). Ce qui n'est naturellement pas le cas dans le cadre d'un arrangement entre particuliers. Le principal site internet d'annonces gratuites en France, accessible sans inscription préalable, propose environ 260 000 annonces. Si l'on considère une somme moyenne de 6 000 euros HT sur ces transactions, à laquelle on applique 20 % de TVA, on obtient 312 millions d'euros environ de manque à gagner pour l'État.

Lire  (agoravox)

 

En bon  écolo, on se dit que moins il y a de complexité inutile, moins il y a de structures inutiles à faire fonctionner ! Pour la suite, voyons Wikibéral (pour une fois !) :

Cette règle était en fait connue depuis longtemps (on peut la faire remonter au moins au XIVe siècle, avec Ibn Khaldoun). Jean-Baptiste Say disait déjà qu'un « impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte ».

La courbe de Laffer montre qu'il n'est pas fiscalement rentable de dépasser un certain taux de prélèvement. Même si cette courbe n'est pas définie précisément (en dehors des deux points qui coupent l'axe des abscisses), des applications positives de l'effet de la diminution de la pression fiscale ont été mises en évidence à de nombreuses occasions :
L'économiste Florin Aftalion cite l'exemple américain de 2004-2005 : l'année où les mesures de réduction d'impôt sont entrées en vigueur, les recettes fiscales du gouvernement ont augmenté de 8% et 9%. La hausse s'est poursuivie en 2006, avec +10% au premier semestre alors que la croissance de l'économie a été de 3,9% par an.

Lire  (wikiberal)

Lire  (wikipedia, plus pondéré)

 

Et ces exemples sont de l'économie classique, rien de révolutionnaire. Nous allons donc

encourager le relèvement de la TVA qui est de 20% depuis le 01/01/2014. L'effet sera inverse de celui recherché et ... l'état sera obligé de se rendre compte qu'il n'est plus efficace (économiquement parlant).

13/10/14 Aveu à propos du Nobel d'économie.

 

Le webmestre du site (ma pomme) doit avouer qu'il est un cousin de Jean Tirole, nouveau prix Nobel d'économie. Mais nous ne nous connaissons pas et nous n'avons pas la même vision de cette "science" d'abord parce que nous avons eu des parcours et des vécus très différents : l'économie, je l'ai vécue et subie avant d'en apprendre les arcanes, Jean Tirole la voit avec des yeux de polytechnicien.

Ah! Si nous nous étions connus, le mélange n'en aurait été que profitable même si chacun gardait sa spécificité.

Lire  (lemonde)

 

Ce que le prix Nobel de Jean Tirole nous dit de l'état de l'économie en France (par C Lepage) :

Tout d'abord, comment expliquer qu'un homme dont un des livres d'économies les plus connus au monde surnommé le "Tirole" ne soit jamais invité sur un plateau de télévision pour parler d'économie alors que des économistes, toujours les mêmes, viennent régulièrement vendre leur soupe pour asséner leur même "vérité" et pour lesquelles la définition "Quelqu'un qui ne sait pas de quoi il parle, et vous fait sentir que c'est de votre faute, capable de vous expliquer demain pourquoi il s'est trompé aujourd'hui." est tellement vrai.

Lire  (huffingtonpost)

04/10/14 Arrêtez de croire que l'on crée de la valeur sur les marchés financiers. Entretien avec P. Viveret (vidéo de 11 mn, +++).

"La véritable valeur, c'est la création de force de vie". Voici commence cet entretien avec Patrick Viveret, philosophe (chargé par le gouvernement Jospin de réfléchir aux alternatives concrètes à la croissance) : « Débloquer l'imaginaire pour sortir de la sidération.

Lire  (youtube)

 

"Quand on veut dominer quelqu'un, l'un des moyens les plus simples, c'est de le forcer à accélérer. Parce qu'il sort de la capacité de prise sur sa propre vie".

"Il n'y a pas que la peur qui est contagieuse, la joie de vivre aussi".

Formidable, non ?

14/09/14 Emprunts toxiques des communes, l'état choisit de protéger les banques. L'exemple de Dijon.

 

Des taux d’intérêts qui explosent, des collectivités locales qui ne peuvent plus financer leurs projets, des procès qui se multiplient : l’affaire des emprunts toxiques se poursuit, dans l’ombre, depuis qu’elle a éclaté en 2010. L’État français, repreneur de Dexia, principale banque à l’origine de ces prêts toxiques, a fait passer une loi qui prive les collectivités de leur principal argument pour attaquer les banques en justice. Mais est-ce aux collectivités de payer les frais des comportements délictueux des banques ? La résistance s’organise.

Le 24 juillet dernier, le Conseil constitutionnel a validé une loi empêchant les collectivités locales d’attaquer les banques qui leur ont vendu, quelques années plus tôt, des « emprunts toxiques ». Jusqu’alors, plusieurs collectivités avaient assigné la banque Dexia, le Crédit agricole, la Société générale ou la Royal Bank of Scotland devant les tribunaux - et réussi à obtenir réparation. Le principal argument des collectivités : elles n’avaient pas été informées du taux effectif global (TEG) du prêt.

Pour éviter que les contribuables paient une nouvelle fois pour les inconséquences des banques et leur comportement délictueux, des citoyens se regroupent pour obtenir des informations sur les prêts des collectivités de leur territoire. Leur objectif : déterminer les dettes illégales et illégitimes des collectivités, celles qui ne doivent pas être payées. Fin 2011, un « Collectif pour un audit citoyen de la dette publique » est constitué, qui essaime en une multitude de collectifs locaux.

A Dijon, la mairie fait parvenir au collectif les comptes de la commune. 660 pages passés au peigne fin par le Collectif national d’audit citoyen. Qui constate que 47 % de la dette de la ville est constituée d’emprunts toxiques ! Face à cette découverte, la mairie de Dijon reste muette et refuse de dévoiler les contrats passés avec les banques. « Nous sommes dans une situation singulière où une collectivité que l’on alerte a décidé de ne rien faire ! », explique Elie Lambert. ...

Lire  (regards)

29/08/14 L’actionnaire, pire ennemi de la compétitivité française, mais on vous dit que c'est le salarié. Assez de mensonges, assez, assez, assez !

 

L'article du 28/08, ci dessous, mérite que l'on ajoute quelques chiffres puisqu'il est question de parler de compétitivité, nous on va parler des parasites : ce sont les mêmes qui tiennent le discours sur la fameuse compétitivité. Alors basta des discours sur les efforts toujours demandés aux mêmes : 81% des bénéfices sont versés aux actionnaires en 2013, il reste 19% pour l'investissement.

Et encore, ici il n'est même pas question d'économie écologique, de changement de société, rien.

 

Les résultats 2013 des sociétés de l’indice parisien sont connus, de même que les dividendes qu’elles se proposent de verser à leurs actionnaires. Le résultat est sans appel : les bénéfices nets réalisés sont globalement en baisse de 8% – à hauteur néanmoins respectable de 48 milliards d’euros. Ce résultat global en baisse est notamment dû à la perte de plus de 9 milliards réalisée par GDF-Suez qui paie au prix fort ses mauvais choix stratégiques. Si l’on retranche cette entreprise, il y a eu augmentation de 13% des profits.

 

Total des résultats net consolidés part du groupe, des entreprises du CAC 40 et des dividendes versés aux actionnaires, en milliards d’euros.

Il n’empêche, les dividendes qui seront versés sur les résultats 2013 versés à l’ensemble des actionnaires des entreprises du CAC 40 augmentent eux de 5,5%. Ils ne sont en baisse dans aucune entreprise de l’indice, y compris pour celles qui ont fait moins de profits que l’an passé et y compris chez GDF-Suez malgré la perte abyssale, ce qui est totalement exubérant et même selon certains illégal.

 

Note : le résultat est que les subventions d'état servent maintenant à payer des dividendes aux actionnaires. CQFD.

Lire  (regards)

28/08/14 La France championne des dividendes versés aux actionnaires alors qu'au même moment, l'investissement des entreprises baisse.

 

"J'attends du patronat [...] qu'il utilise pleinement les moyens du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi pour investir et embaucher et non pour distribuer des dividendes". Cet appel, on ne peut plus clair, provient de Scooterman 1er himself.
Pas plus tard que mercredi dernier, dans un entretien au "Monde", le président de la République a exprimé ses attentes à l'égard des entreprises, qui ont commencé à bénéficier du CICE au deuxième trimestre 2014. Hasard du calendrier, à la même période, les entreprises françaises ont versé des dividendes records à leurs actionnaires.
La France est le pays "qui a réalisé la meilleure performance et est également le plus important payeur de dividendes en Europe, en hausse de 30,3%" par rapport au deuxième trimestre 2013.

Lire  (nouvelobs)

 

Tout va bien, nous venons d'échanger un avocat contre un banquier au ministère de l'économie. Celui-ci connait au moins les ficelles pour faire mieux l'an prochain.

14/08/14 Seul 1/4 de la population mondiale a un emploi à plein temps.

 

Parmi la population mondiale en âge de travailler, le pourcentage de personnes ayant un emploi salarié d'au moins 30 heures par semaine n'a quasiment pas évolué depuis 2009, selon l'institut Gallup. Ils étaient d'environ 26% l'an dernier, avec de fortes disparités régionales.
Pour calculer son indice "payroll to population" (sorte de taux de salarisation), l'institut mesure dans 136 pays le pourcentage de personnes en âge de travailler (plus de 15 ans) ayant un emploi salarié à temps plein (contrats d'au moins trente heures par semaines). Une définition restrictive du "bon travail" qui exclut les professions libérales et l'emploi non déclaré mais apporte cependant quelques enseignements sur l'évolution du marché de l'emploi dans le monde.
Dans le détail, Emirats arabes unis 59%, ,Islande (54%). Gallup précise : l'indice dans l'ensemble des pays du Moyen-Orient est de 19%, en raison notamment d'une la très faible proportion de femmes parmi la population active. A l'inverse, Tchad, Nepal et Tanzanie, où l'emploi non déclaré est très courant, affichent un taux de 9%.
Au niveau régional, l'Amérique du Nord (43%), pays de l'ex-bloc soviétique (42%) . Particularité des anciens pays de l'Est: leur taux de salarisation a fortement augmenté (+4%), signalant "un accroissement de la population active et un chômage faible". Enfin ce taux est de 35% en Europe, et 39% en France.

Lire  (latribune)

10/08/14 Cours d'économie en 10 lignes. (Reçu sur Facebook)

 

La terre est âgée de 4,6 Milliards d'années.
Transposons cette période sur 46 années.
- Nous sommes ici depuis 4 heures.
- Notre révolution industrielle a commencé il y a 1 minute.


Durant cette minute, nous avons détruit
- La moitié des forêts du monde
- presque vidé les océans de leurs poissons
- pollué l'air et l'eau au point que des millions de gens en meurent.
Ca ne peut clairement pas continuer ainsi.

06/08/14 TAFTA, l'accord de votre future soumission ne vous agrée pas. Dites le, faites le savoir.

 

Le 14 juin 2013, la Commission européenne a obtenu mandat de la part de tous les États membres pour négocier avec les États-Unis le Transatlantic Free Trade Area (TAFTA). Cet accord cherche à instaurer un vaste marché de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis, allant au-delà des accords de l’OMC.
Ce projet de Grand marché transatlantique vise le démantèlement des droits de douane restants, entre autres dans le secteur agricole, et plus grave encore, la suppression des « barrières non tarifaires » qui amplifierait la concurrence débridée et empêcherait la relocalisation des activités.

Vous pouvez montrer votre désaccord ci-dessous. Dites que vous êtes "hors TAFTA".

Lire  (collectifstoptafta)

03/08/14 L'accord de libre échange (TAFTA) Europe USA ? On vient de faire pire avec l'accord Europe-Afrique de l'Ouest.

 

Le 10 juillet 2014, à Accra, capitale du Ghana, les seize chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest ont signé un projet d’accord dit de partenariat économique entre l’Union européenne (UE) et les quinze Etats de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) plus la Mauritanie. Il s’agit en fait d’un accord de « libre-échange » visant à supprimer 75 % des droits de douane sur les importations venant de l’UE et à limiter leur politique commerciale au-delà des exigences de l’OMC (1).

Cet accord, s’il est ratifié par le Parlement européen, sera un désastre pour les peuples d’Afrique de l’Ouest mais aussi pour ceux de l’Europe. Il résulte de pressions exercées par les firmes multinationales européennes, au service desquelles s’est mise la Commission européenne, parvenant à entrainer des chefs d’Etat africains qui sont restés insensibles devant les mises en garde répétées de leurs sociétés civiles, mobilisées depuis quatorze ans.

Les peuples européens n’ont rien à y gagner, au contraire. Cet accord va favoriser leur agriculture la plus productiviste, pollueuse, destructrice d’emplois, ainsi que certains secteurs industriels non moins productivistes, exportateurs de biens de médiocre qualité, au détriment de politiques d’agriculture durable, de souveraineté alimentaire et de transition industrielle écologique.

Il va encourager l’importation par l’UE de matières premières brutes plutôt que la réduction des bilans matières de la production européenne.

Les peuples d’Afrique de l’Ouest et des autres pays d’Afrique subsaharienne et des quatorze petites îles du Pacifique sous la menace de semblables accords, ont tout à y perdre. L’APE SADC de six Etats de l’Afrique australe a aussi été paraphé le 22 juillet. Les douze Etats sur seize d’Afrique de l’Ouest ayant le statut de PMA (pays les moins avancés) ne pourront plus taxer les 10,6 milliards d’euros de produits qu’ils importent de l’UE, d’où des pertes budgétaires considérables.

Ce que l’UE promet de leur verser comme contrepartie est un mirage : il n’y a rien de plus que les sommes habituelles du Fonds européen de développement : 4 euros par habitant et par an !

Lire  (financewatch)

 

Le colonialisme est toujours bien vivant. Ce qui prouve la filiation de l'économie d'aujourd'hui avec celle d'hier.

01/08/14 Les indices des prix 2013. BTP, ménages, matières 1ères, recyclage, ...

 

Télécharger (1 page, format : image jpg), source : l'Usine Nouvelle. Pour le bâtiment, l'indice BT01 (celui qui nous intéresse) est expliqué ici.

29/07/14 La finance est-elle efficace ?

 

Pour Finance Watch, il est crucial de savoir si les banques et la finance servent mieux l’économie. Nous avons donc demandé à un chercheur français de l’Institut des Politiques Publiques (IPP) de suivre l’évolution du coût unitaire (coût d’une unité de service ou d’un produit) de l’intermédiation financière en Europe au cours des dernières décennies.

Cette étude publiée récemment montre que, contrairement à ce qui avait été prédit par des économistes, la finance est devenue plus coûteuse depuis sa déréglementation dans les années 90.
La situation est à l’inverse de ce qui se passe dans beaucoup d’autres industries, pour lesquelles le coût unitaire tend à décroitre lorsque les volumes augmentent, et ceci soulève des questions gênantes pour l’industrie financière. The Economist a salué l’étude comme « une contribution utile au débat sur le rôle de l’industrie financière dans l’économie globale ».

- Une unité d’intermédiation financière coûte plus cher que dans les années 70
- L’augmentation des prix depuis 1990 ne peut s’expliquer par des changements de taux d’intérêt nominaux
- L’étude suggère que cette augmentation est liée à la fois à la déréglementation et à la titrisation.
 

Lire  (financewatch)

29/07/14 Comment la mondialisation voit l'Afrique. Un bon schéma vaut mieux qu'un long discours.

20/07/14 Les BRICS  (Brésil, Russie, ...) s'émancipent. Pied de nez au FMI, ils créent leurs fonds propres.

 

Lors de leur 6e sommet à Fortaleza au Brésil, les BRICS, soit le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, et l'Afrique du Sud (l'Argentine étant invitée, bien qu'au bord du défaut de paiement) se sont mis d'accord pour le lancement de leurs institutions. Celles-ci pourraient compléter voire dans certains cas remplacer les institutions financières mises en place sous l'impulsion américaine et que les Etats-Unis se sont toujours refusés à réformer

Malgré leur affichage internationale, depuis leur création, le FMI et la Banque Mondiale ont toujours systématiquement découragé les changements politiques chez les émergents, en les privant d'aides financières dès lors qu'ils paraissaient devoir s'opposer à la diplomatie américaine. Ce fut notamment le cas en Amérique Latine. Les réformes « structurelles » imposées par le FMI visent par ailleurs systématiquement à ouvrir les économies aux investissements étrangers au détriment des services publics d'origine, y compris dans le domaine éducatif.

Lire  (mediapart)

06/07/14 Les appareils connectés à internet coûtent une fortune en énergie. L'équivalent de 200 centrales électriques à charbon de 500 MW.

 

Surtout parce qu’ils consomment trop d’électricité lorsqu’ils sont en position de veille, les appareils électroniques connectés, comme les modems, imprimantes, consoles de jeux et même dorénavant les réfrigérateurs, ont fait perdre l’équivalent 80 milliards de dollars en 2013, selon un rapport publié mercredi par l’Agence internationale de l’Energie (AIE).
Dans ce rapport, l’AIE pointe plus globalement l’ »inefficacité technologique » des 14 milliards d’appareils électroniques connectés à internet dans le monde, et estime que cette perte pourrait « considérablement s’aggraver » et atteindre 120 milliards de dollars en 2020.
L’AIE récuse d’ailleurs le terme de « veille » qu’elle juge « non approprié », car il laisse croire que les appareils ne consomment pas de courant lorsqu’ils ne sont pas effectivement utilisés alors qu’en réalité « la plupart des appareils connectés consomment autant d’énergie en veille que lorsqu’ils sont activés ».

Lire1  (goodplanet)

Lire2 (itespresso)

19/06/14 Garantir un produit 5 ou 10 ans, les fabricants n'en veulent pas. C'est le chantage à l'emploi.

 

En grande Bretagne, la garantie de 6 ans est courante mais le texte est ambigü. En France, on reste scotché au CA (chiffre d'affaire) avec les extensions de garantie, les réparations.

C'est bien la preuve que l'emploi, ils s'en foutent, la fiabilité et la satisfaction du client aussi.

Dans une étude (à consulter ici) non rendue publique, Simavelec, le Syndicat des industries de matériels audiovisuels électroniques, assurait ainsi qu’une garantie légale de cinq ans conduirait « mécaniquement à une hausse des prix de 8% à 10% environ » pour tous les consommateurs. Un argument irrecevable pour Camille Lecomte : « Si je dois dépenser tant chaque année pour réparer ma télé que j’ai payé peu cher, c’est un surcoût. Les pauvres sont les premières victimes de l’obsolescence programmée. » Du côté des vendeurs, la résistance est, elle, venue des distributeurs comme Darty : « Ils ont fait du chantage à l’emploi. En disant qu’une partie de leur business était fondée sur les extensions de garantie de deux ou cinq ans et qu’une garantie légale étendue coûterait la suppression de 1700 emplois », raconte la chargée de mission des Amis de la Terre.

Lire  (terraeco)

 

Note : il faudra se sortir de la tête que le but de la vie est de travailler. Payer 10% plus cher un produit qui dure 2 fois plus longtemps, faites le calcul si c'est pareil pour tout : on peut travailler quasiment 2 fois moins. Moins de nounou, d'emmerdements, de déplacements, de médicaments en tout genre, ..., le paradis ou presque !

12/06/14 La retraite par capitalisation, une folie.

 

The Economist s’appuie sur une récente étude de l’OCDE et une autre d’un fond de pension anglo-saxon. A dire vrai, le seul graphique de l’OCDE montre parfaitement à quel point la capitalisation est bien trop aléatoire pour être considérée comme un bon moyen de financer les retraites.

Ce graphique montre le niveau de la pension en proportion du dernier salaire pour tous les retraités de l’année pour des salariés qui auraient mis de côté 5% de leur salaire pendant 40 ans, dans un fond réparti à 60% en actions et 40% en bons du trésor. Du fait des variations erratiques des marchés, le niveau varie brutalement d’une année à l’autre.
Ainsi, au Japon, alors que le retraité de 1989 pouvait prendre sa retraite avec une pension égale à 70% de son dernier salaire, ce n’était plus que 10% en 2011 ! Aux Etats-Unis, après avoir dépassé 50% en 2000, le niveau est tombé à 20% au moment de la crise financière.

Lire  (agoravox)

 

Nous publions cet article non pas pour défendre tel ou tel système de retraite mais pour montrer que l'humanité elle aussi obéit aux lois écologiques sur la durabilité. Et cet exemple n'a pas pour but une société durable.

07/06/14 Urssaf : taxer la misère. C'est ce qui pourrait arriver aux Compagnons d'Emmaüs. Quand un système moribond cherche à survivre à n'importe quel prix.

 

Les Compagnons d'Emmaüs, c'est une nouvelle forme d'économie qui permet aux plus défavorisés de survivre. Mais c'est aussi une des bases d'un AUTRE monde (l'économie solidaire), en dehors d'un système basé sur la compétition (on vous demanderait de courir le 5000 m en 12mn30 tous les jours, vous trouveriez ça normal ?).

Par principe, il n'a pas pour vocation de renflouer un système devenu monstrueux, il n'y a jamais eu autant de défaillances d'entreprises.

 

La présidente d'Emmaüs Nord Pas-de-Calais fait référence aux compagnons d’Emmaüs, "des personnes qui sont blanchies, nourries, logés et réinsérées quand c’est possible par l’association". Pas de salaire, mais "de l’argent de poche", soit par exemple 20 € par semaine et par compagnon à Saint-André. "Ces cotisations sont une taxe sur la solidarité", assène Anne Saingier.

Lire  (lesmoutonsenrages)

01/06/14 Augmenter le PIB d'un coup de baguette magique ? En intégrant drogue et prostitution  dans le calcul ! Et mes poireaux et pommes?

 

Non non, ce n'est pas un canular, c'est Bruxelles qui envisage sérieusement la question :

 Faut-il intégrer le trafic de drogue, la prostitution et les autres activités illégales dans le calcul du PIB ? La question peut paraître incongrue. Elle est pourtant légitime, au moins d’un point de vue européen. L’an dernier, Eurostat, l’institut statistique communautaire, a demandé, en effet, aux Etats membres de l’Union européenne de tenir compte des activités illicites qui créent de la richesse dans leurs statistiques.
« Les activités économiques illégales ne sont considérées comme opération qu’à partir du moment où toutes les unités concernées y participent d’un commun accord. Dès lors, l’achat, la vente ou l’échange de drogues illicites ou d’objets volés constituent des opérations, alors que le vol n’en est pas une », a expliqué dans un document Bruxelles.
 

Lire  (lesechos)

 

Voici qui nous renseigne sur la valeur réelle du PIB : nous faire croire que tout va mieux, surtout si on inclut ce qui ne sert à rien. Prochaine étape : la mafia, le coup de main aux voisin, les poireaux du jardin et la cueillette des champignons ?

Des études sérieuses ont montré qu'on ne vivait pas si mal au Moyen Age, comparativement à aujourd'hui, dommage que je n'aie plus les références. Pourtant, on nous dit que la richesse du monde a été multipliée par 50 en 60 ans !!!

28/05/14 Les banques (Société Générale, BNP, CA, ...), financent les gaz de schiste.

 

Toutes, ou presque, se déclarent très sensibles aux préoccupations environnementales. Ce qui n’empêche pas les banques françaises, Société Générale et BNP Paribas en tête, de soutenir financièrement les gaz de schiste, une industrie aux impacts néfastes pour les ressources en eau, les populations locales et le climat. C’est ce que révèle une étude réalisée par les Amis de la terre Europe, qui détaille les investissements et prêts dont bénéficient les compagnies pétrolières les plus actives dans ce secteur.
La France a pour l’instant fermé la porte au gaz de schiste sur son territoire. Mais ses entreprises nationales ne se privent pas d’en faire la promotion, en Europe et ailleurs, et d’y investir des ressources considérables. C’est le cas, bien sûr, pour les grands opérateurs gaziers, Total et GDF Suez, et pour les fournisseurs traditionnels du secteur des hydrocarbures (lire notre enquête à ce sujet). C’est aussi le cas des banques.
la Société Générale est la banque française la plus présente dans ce secteur. Elle a ainsi investi en prêts, achat d’actions, ou souscription d’obligations près de 2,4 milliards d’euros depuis 2010. Vient ensuite BNP Paribas, avec près de 2 milliards d’euros, puis le groupe BPCE (Banque Populaire Caisse d’épargne), avec plus d’1,2 milliard d’euros engagés et le Crédit agricole (373 millions d’euros). L’assureur Axa y est aussi présent pour plus de 100 millions d’euros.

Lire  (bastamag)


D’autres banques parviennent, elles, à exclure purement et simplement les gaz de schiste du champ de leurs investissements. C’est le cas des deux principales institutions néerlandaises de banque et d’assurances, ING et Rabobank. Dans le cadre de sa nouvelle politique pour le pétrole et le gaz, Rabobank s’est engagée à « ne plus fournir d’argent qui serait utilisée pour extraire des combustibles fossiles non-conventionnels [gaz de schiste et sables bitumineux] ».

25/05/14 Projet de loi sur l’Economie Sociale et Solidaire (ESS). L'ESS est portée par des épargnants motivés, le cap des 6 Milliards d'€ est dépassé.

 

L’assemblée nationale examine actuellement le projet de loi sur l’Economie Sociale et Solidaire (ESS). L’association Finansol en a profité pour publier d’excellents chiffres pour le secteur. Le 12eme baromètre de la finance solidaire, rendu public ce mardi 20 mai, indique que le cap des 6 milliards d’euros a été dépassé. Finansol dresse à cette occasion une typologie du million d’épargnants qui souscrivent à la finance solidaire. Leurs motivations montrent qu’il existe en France un socle important de particuliers qui souhaitent donner du sens à leurs placements. Une aubaine pour l’investissement socialement responsable (ISR).
L’association Finansol, qui rassemble les acteurs de la finance solidaire, suit attentivement les débats législatifs sur la loi concernant l’économie sociale et solidaire (ESS). Il faut veiller au grain, en particulier sur les conditions d’obtention de l’agrément que doivent obtenir les entreprises pour bénéficier des financements apportés par l’épargne solidaire.
"Nous ne voulons pas que le projet de loi sur l’ESS freine son développement en alourdissant trop les critères et les procédures".
Les encours ont augmenté de 28 % en un an. Ils atteignent à ce jour 6,02 milliards d’euros. Plus d’un million d’épargnants français investissent dans ces produits financiers à but social. Finansol a voulu savoir quel est le profil de ces investisseurs. Elle a pour cela mené une enquête auprès de 500 000 personnes investissant sur plus de 80 produits financiers.

Pour plus d’un million de personnes, l’investissement annuel moyen est déjà de 4300 €.

Lire  (novethic)

 

A remarquer : l'ESS est une revendication populaire partagée par nombre d'écologistes. A noter qu'elle n'inclut pas encore explicitement les fondamentaux de l'écologie : l'économie des ressources et énergies, la durabilité, l'économie circulaire, la pollution, le respect de la planète. Mais elle s'y oriente de plus en plus. Bravo.

25/05/14 Le budget des groupes de pression (finance, industrie, ...).

La puissance de feu du lobby financier

Les résultats sont renversants : un nouveau rapport montre que l’industrie financière dépense plus de 120 millions d’euro par an en lobbying à Bruxelles et emploie plus de 1.700 lobbyistes. Elle a utilisé plus de 700 organisations différentes pour contrer la réglementation financière post-crise, plus de sept fois plus que les organisations de la société civile. Et plus de 30 fois plus de budget de lobbying que la société civile.
Consultez la première étude complète sur la taille et le pouvoir du lobby financier dans l’Union Européenne (pdf en anglais) récemment publiée par Corporate Europe Observatory, la Fédération des Syndicats autrichiens et AK Europa (membre de Finance Watch).
La « puissance de feu » du lobby financier pour contrer des réformes qui lui déplaisent a été par trop évidente sur des sujets tels que la réglementation bancaire, la taxe sur les transactions financières, les règles comptables et tant d’autres.

Lire  (newsletter financewatch)

 

Si quelqu'un peut traduire le pdf, on est preneur (de mon côté, je ahane laborieusement la langue de Shakespeare).

25/04/14 Le gouvernement cherche des économies à faire, il y a 17 Mds  à trouver en renégociant les emprunts toxiques.

 

On vous dit ça comme ça mais c'est un avocat sûr de son fait qui l'avance : arrêtons de nous laisser traire.

Manuel Valls et son gouvernement cherchent à économiser 50 milliards d'euros ? Christophe Léguevaques, avocat toulousain au barreau de Paris, croit savoir où en trouver une partie… Dans une tribune qu'il adresse au Premier ministre et accessoirement aux députés, l'avocat fait appel à l'expérience qu'il a acquise depuis qu'il défend des collectivités mises à mal par des emprunts toxiques. Il cite l'exemple d'une commune de Haute-Garonne asphyxiée par un emprunt de 1,6 million assorti d'un taux d'intérêt annuel à 14 %.
Les dispositions du Code de la consommation qui plafonnent de la consommation qui plafonnent le montant des indemnités de remboursement anticipé (IRA) à 3 % du montant de la dette ne s'appliquent qu'aux particuliers, cette commune s'est vue imposer une pénalité de 2 millions par son prêteur. Voici une illustration de la situation kafkaïenne dans laquelle se trouvent les collectivités en l'état actuel du droit : pour rembourser 1,6 million, il faudrait en débourser 3,6». Si le montant de l'IRA est généralisé à 3 %, toutes les collectivités de France qui ont souscrit au total pour 17 milliards d'emprunts toxiques, peuvent se refinancer à bon prix.

Lire  (ladepeche)

21/04/14 Les prochaines années vues par des financiers, ils sont bien placés pour percevoir le désastre à venir. Les autres pensent pareil mais essaient de nous faire croire aux miracles.

 

Epigénétique, survie et bulles boursières : C'est triste à dire, mais je suis tellement terrifié par l'état actuel des choses que je ne parviens pas à m'inquiéter d'autre chose que de ma propre survie. Comment me sauver de l'épouvantable effondrement de l'économie, des banques, des actifs et du pouvoir d'achat du dollar, alors que tout et tous autour de moi sont ruinés par l'inflation des prix provoquée par l'inflation meurtrière des ressources monétaires, provoquée quant à elle par la démoniaque Réserve fédérale... cette dernière étant source de l'excédent de monnaie et de crédit qui a provoqué l'inflation massive des prix et des bulles -- aujourd'hui trop grosses pour éclater -- des actions, des obligations, de l'immobilier, de la dette personnelle, de la dette des étudiants et, pire encore, qui ont financé les dépenses déficitaires vertigineuses, suicidaires et massives du gouvernement fédéral américain, qui s'élèvent à plusieurs milliers de millions de dollars par an.

... Ensuite, lorsqu'on découvre (facilement) que, historiquement, banqueroute et ruine économique ont toujours suivi les périodes où les ressources monétaires avaient énormément enflé, cette "Forme Très Spéciale de Stupidité" devient de plus en plus tangible à chaque nouveau dollar crée par la méphitique Réserve fédérale.

Les placements à éviter (pour info) : Lire

Lire  (chroniqueagora, site un peu alarmiste et attrape nigaud, mais bien informé)

15/04/14 Chronique du début de la fin du pétrole , F Roddier réinterprète l'évolution de l'univers, de la vie et des sociétés humaines à partir de la thermodynamique, et découvre le monstrueux piège à nous tendu.

 

Cette article demande un bon bagage scientifique (la notion d'entropie* n'est pas courante) pour comprendre la logique du raisonnement, les conclusions sont cependant compréhensibles par tous.

 

(extrait) FR : Pour faire face à l'épuisement des champs pétroliers entrés en déclin, l'industrie de l'or noir doit sans cesse mettre en production des ressources nouvelles intactes : l'équivalent de quatre Arabies Saoudites supplémentaires à dénicher en seulement dix ans.
Cette course fatidique est engagée pour toutes les ressources finies auxquelles nous avons recours. De sa réussite ou de son échec dépend sans doute le sort de l'économie de croissance.
Lorsque l'environnement évolue plus vite qu'une espèce vivante ne peut s'y adapter, cette espèce est vouée à s'éteindre. (...)
"Nourrie jusqu'ici par les énergies fossiles, sorte de lait maternel fourni par la Terre qui l'a engendrée, l'humanité a pu se développer. C'est bientôt l'épreuve du sevrage. Devenue adulte, elle va devoir apprendre à se nourrir par elle-même. L'humanité réalisera alors que seule l'énergie solaire peut assurer sa survie à long terme. (...) Toute autre forme d'énergie – notamment nucléaire – est exclue, car, en augmentant irréversiblement son entropie, elle entraîne nécessairement l'humanité à sa perte." (...)
"Le PIB (Produit intérieur brut) d'une société est une mesure de son taux de production d'entropie. (...) En maximisant son profit, le producteur maximise son taux de production d'entropie."
Or, 81,6 % de l'énergie produite dans le monde est toujours d'origine fossile, finie, épuisable (pétrole, charbon et gaz naturel).

Lire  (petroleblog)

Voir  (conférence sur youtube, 1h30)

 

* entropie : dégradation du pouvoir énergétique. Ex : 1 litre de pétrole contient de l'énergie (2,3 kWh), le résultat de sa combustion (CO2 + divers) contient beaucoup moins d'énergie, on dit que l'entropie (des atomes qui constituaient le litre de pétrole) a augmenté. Conclusion, plus l'entropie augmente, moins il y a d'énergie disponible.

07/04/14 Les dessous de la micro finance en Inde : des taux de 26% responsables de l'épidémie de suicide.

 

Haut lieu de la microfinance pendant des années, Hyderabad semble avoir été désertée par les principaux acteurs. SKS Microfinance, ancien fleuron du secteur, réalisant une entrée en bourse au sommet du cycle, est désormais aux abonnés absents. Logique, le groupe au fondateur à la réputation sulfureuse a choisi de quitter Hyderabad, déplaçant son siège à Bombay, au cœur de la capitale financière du pays, et où les règles lui sont plus favorables. (Ben voyons !).

La raison de cette fuite? Fin 2010, une crise éclate après une vague de suicides de paysans ­surendettés et harcelés par les créanciers. Dans la foulée, le gouvernement de l’Andhra Pradesh autorise les emprunteurs à ne pas rembourser leur dû, jugeant usuraires les taux pratiqués par les IMF. ...
Pour contrôler les IMF, le gouvernement central a exigé qu’elles n’imposent pas de taux supérieurs à 26% (lire également ci-contre). Toujours trop hauts? «Il faut pouvoir rentrer dans ses frais et cesser de croire qu’il faut être pauvre pour aider les pauvres», assène-t-il en réponse aux critiques envers une industrie courant derrière les profits et oubliant sa mission de lutte contre la pauvreté.
Prashant considère que certains de ces «investisseurs sociaux sont particulièrement inconstants et peu loyaux. Leur seule vraie priorité est la rentabilité des investissements, plutôt que l’aspect social, qui n’est en réalité que la cerise sur le gâteau.». (CQFD).

Lire  (letemps.ch)

31/03/14 Blanchiment, mafias, trading : « Le capitalisme est devenu criminogène ». Interview du commissaire divisionnaire Jean-François Gayraud sur Rue 89.

 

Cet ancien de la DST – il y a passé dix-sept ans, se spécialisant notamment dans l’intelligence économique – désormais en poste à l’Unité de coordination de la lutte antiterrorisme (Uclat), a toujours eu une double casquette : policier et docteur en droit, auteur d’ouvrages sur le crime qu’il aborde du point de vue géopolitique.
La dérégulation, « le pouvoir de chantage des établissements financiers » et l’impuissance des Etats à contrôler les flux de capitaux transnationaux lui font pressentir de grandes catastrophes.
Il voit dans la folle accélération des transactions financières la porte ouverte au blanchiment d’argent sale, à la tromperie sur la qualité des titres et aux prêts frauduleux. Et pour lui, « le gendarme ne rattrapera jamais le voleur ».
Traditionnellement, les économistes ne veulent pas penser la question criminelle. Pourtant, lorsqu’elle est importante, elle modifie profondément le fonctionnement des marchés.
Depuis les années 80, le capitalisme a profondément changé de visage. Il s’est financiarisé, mondialisé et dérégulé à l’excès. En prenant ces trois caractéristiques, il est devenu criminogène.
« La mauvaise monnaie chasse la bonne », dit la loi de Gresham. De même, quand un marché n’a plus de régulateur, les mauvaises pratiques chassent les bonnes et les mauvais acteurs chassent les bons. Sans qu’il n’y ait aucun complot, mais de manière mécanique, naturelle et spontanée.

Lire  (rue89)

 

Ne ratez pas la suite de l'article. Notre petit avis : si on ne peut lutter (concept de force), il faut envisager le "judo financier" (concept d'esquive).

22/02/14 99% des entreprises allemandes sont des PME. Les clés de leur réussite.

 

1. Le pari de la qualité et de la spécialisation
2. Des relations sociales " flexibles "
3. Une transmission d'entreprise planifiée au plus tôt
4. Des dispositifs d'apprentissage et d'alternance bien rodés
5. Des exportateurs sans complexes
6. (Un peu de tricherie sur le "made in Germany")
7. Une croissance maîtrisée
8. Une coopération poussée malgré la concurrence
9. Un système bancaire au service des PME
10. Une grande prudence à l'égard des investisseurs

La force de frappe des PME allemandes en six chiffres clés :
- 99 % des entreprises allemandes sont des PME. Elles génèrent 39 % du chiffre d'affaires global des entreprises du pays et emploient 14 millions de salariés (61 % de la population active).
- 95 % des PME sont des sociétés familiales.
- 4 400 sociétés, dont plus de 50 % des parts sont détenues par la famille fondatrice, réalisent un chiffre d'affaires supérieur à 50 millions d'euros par an.
- 1307. C'est le nombre de PME allemandes leaders mondiaux de leur activité contre seulement 75 en France.
- L'Allemagne compte 1,5 million d'apprentis, contre 600 000 en France.
- 3,25 % des revenus annuels des entreprises familiales sont investis en R&D.

Lire  (lentreprise)

 

Il ne s'agit pas pour nous d'adhérer au point de vue de l'article ou du modèle économique allemand, mais de comparer nos deux pays. Force est de constater que le pragmatisme et le raisonnable sont plus en Allemagne, et ces 2 mots figurent en bonne place dans le lexique du parfait petit écolo.

11/02/14 La richesse mondiale a doublé depuis 2000. Et autres chiffres qui ne vous concernent pas, ou trop.

 

Le groupe de services financiers Crédit suisse et la Croix-Rouge viennent chacun de sortir un rapport dont la lecture conjuguée est désespérante.
Quelques chiffres à retenir de ces deux rapports.
46% du patrimoine mondial est détenu par 1% des ménages
La richesse mondiale a crû de 4,9% entre mi-2012 et mi-2013, la période examinée par Crédit suisse, et de 68% ces dix dernières années.
Le pourcent le plus fortuné des ménages commence à 753 000 dollars (557 000 euros) et amasse 46% du patrimoine mondial – part en hausse –, tandis que les deux tiers des ménages, dont le patrimoine reste stable, ne représentent que 3% de la richesse globale.
Il faut avoir un patrimoine de 4 000 dollars (environ 3 000 euros) pour être dans la moitié la plus riche du globe, et de 75 000 dollars (55 500 euros) pour être dans la tranche des 10% les plus riches.

On constate aussi que « le nombre de personnes dépendant des distributions de nourriture de la Croix-Rouge dans 22 des pays concernés a augmenté de 75% entre 2009 et 2012 ».

Lire  (rue89)

 

Vous pouvez télécharger les rapports (pdf, en anglais) sur rue89.

11/02/14 5 questions sur l'affaire "Kerviel". Et Eva Joly connait son job !

 

EJ : Si j'ai décidé de m'exprimer sur le très médiatisé dossier Kerviel, c'est qu'il m'a semblé que garder le silence sur une telle affaire, au motif qu'on ne commente pas une décision de justice, serait une faute. Quel est l'enjeu? Empêcher que les charges portées contre Jérôme Kerviel ne viennent entraver la recherche approfondie de toute la vérité.
Ainsi, lorsque la puissance publique verse 1700 millions de recettes fiscales pour dédommager une banque, qui dit-elle aurait été victime d'une fraude, Il faut s'arrêter, regarder, et poser toutes les questions que suggère une telle affaire, révélatrice des travers de gestion de cette banque.

Lire  (huffingtonpost) +++

 

Les questions et l'argumentaire étant assez longs, nous ne reproduisons pas l'ensemble mais Eva Joly nous donne un bon aperçu de la façon dont les fraudes en col blanc (ne) sont (pas) traitées. Article à ne pas rater.

21/01/14 Panique au FMI, les serbes ont voté une loi : les banques doivent travailler uniquement pour le bien du pays. L'information n'avait pas été divulguée !

 

Et pour cause ! Une banque faisant ce pourquoi elle est conçue, c'est inimaginable :

Les socialistes de Serbie ont abandonné début août le système bancaire version modèle européen, provoquant des protestations véhémentes au sein de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. Le président de la Banque centrale de Serbie, Dejan Soskica, a démissionné alors que son mandat prenait fin en 2016. En Europe et en particulier dans les Balkans, voici la première réponse et réaction politique à la dictature de la finance, obtenues grâce à une loi adoptée par le parlement serbe.
L’information n’est pas révélée par les médias, qui finiront peut-être par parler de ce mouvement serbe de révolte, étant donné que le FMI s’est maintenant exprimé publiquement contre une loi serbe pourtant adoptée par un vote démocratique, et contre le Premier ministre socialiste Dacic Ivica.
Avec la nouvelle loi, la Banque de Serbie devra désormais travailler dans l'intérêt de l'économie nationale et des besoins du peuple serbe et pourra ne pas observer les décisions de la Banque centrale européenne, du FMI et des spéculateurs internationaux !

Lire  (mediapart)

 

Nous savons donc officiellement à quoi nous en tenir concernant le FMI : il sert à s'assurer que les banques gagnent de l'argent, c'est tout. Merci Mr DSK, merci Mme Lagarde.

18/01/14 Le futur accord transatlantique (TTIP) signera la prise de pouvoir des industriels et financiers sur les Etats. Avec des tribunaux privés n'ayant pas à respecter les lois nationales.

 

Inimaginable il y a seulement 10 ans ! Ce projet de traité, qui n'est qu'une soumission, n'est possible que si les états sont affaiblis à un point que l'on ne saurait imaginer. Quand on sait aussi tous les coups en douce qu'ont réalisés les pools financiers pour déposséder les Etats de leur prérogatives en la matière depuis 30 ans.

Des dizaines d'ONG surveillent de près le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement négocié actuellement entre l'Union européenne et les États-Unis. Dans leur collimateur, une clause défendant la protection des investisseurs au détriment de celle des citoyens et de l'environnement.

Au niveau mondial, on recense aujourd’hui quelque 500 plaintes déposées contre 95 gouvernements. Par exemple, des investisseurs européens ont porté plainte contre l’Egypte pour avoir augmenté le salaire minimum, ou encore, des investisseurs américains ont dénoncé la décision du gouvernement péruvien de réguler les déchets toxiques.

Lire la suite : OGM, moins-disant social et environnemental, ...  (novethic)

 

Soit, les états sont faibles, pourtant les groupes financiers le sont aussi, le principal (+/- 90%) de leurs avoirs étant constitué de dettes crées avec du QE ( Quantitativ Easing, argent créé à partir de rien).

Des 2 côtés il y a donc problème : des Etats en fin de vie (lire les scandales perpétuels et navrants, leur impuissance à sortir de crise, ...) contre des grenouilles qui veulent se faire plus grosse que le bœuf. A terme, les 2 perdront, quand les écolos seront capables de donner la pichenette qui fera disparaître tout ça. Pour l'instant ils n'ont rien mis en route ou préparé pour remplacer, et pire, certains essaient de sauver ce monde cacochyme et ne font que retarder le jour où tout s'écroulera tout seul.

09/01/14 Club de Rome, les prévisions se confirment : l'effondrement est pour 2030. Les courbes établies en 1972 sont justes et les méthodes d'aujourd'hui, plus précises, confirment.

 

On ne peut pas dire que le Club de Rome soit écolo, son étude prospective a été réalisée par des universitaires de renommée mondiale entre 1970 et 1972. Basée sur toutes les connaissances et méthodes de l'époque, l'étude a été mise à jour l'an dernier avec les données et moyens d'aujourd'hui, beaucoup plus performants et précis.

- la production va baisser dès 2020 (manque de ressources, d'énergies)

- la population va baisser dès 2030. Les moyens de cette baisse (éducation, guerres, épidémies, famines, ...) n'est pas très précis et la façon dont ça se passera dépend entièrement de nous.

 

Depuis 40 ans ce rapport se confirme point par point mais depuis 40 ans politiciens et économistes nous tiennent des discours à l'opposé. Il est vrai que le Club de Rome n'avait rien à vendre.

Par contre, car nous ne sommes pas des pessimistes, ce rapport ne peut prédire quand et comment émergeront de nouveaux comportements, de nouvelles technologies qui nous permettront de faire naître une autre civilisation. Car c'est bien de cela qu'il est question au final. DD

   

Lire  (europesolidaire)