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27/12/11 L'Equateur annule 70 % de sa dette, le FMI s'incline.

 

Courageux président Correa ! Il a décidé que toute la dette publique qui n'est pas due par son peuple était nulle et non avenue (comme le renflouement des banques). Et que croyez vous qu'il arrivât ? Ce fut le FMI qui céda !

Le non-remboursement de la dette décidé courageusement par Rafael Correa a permis à l’Équateur d’économiser près de 7 milliards de dollars, réinvestis notamment dans la santé, l’éducation et autres postes de dépenses sociales. Par ailleurs, la part du budget de l’État pour le paiement de la dette est passé de 32 % à 15 % et celle concernant les dépenses sociales de 12 à 25 %. En outre la croissance est en moyenne de 4 % depuis 2006, ce qui a permis de financer l’augmentation des salaires et des pensions. Lire (altermonde).

Premier domino (avec l'Islande) d'une longue série ?

19/12/11 50 chiffres trop fous sur les USA.

 

Ce sont d'ailleurs des américains qui les publient ! Lire (theeconomiccollapse). Un petit échantillon ci dessous :

- Un impressionnant 48 pour cent de tous les Américains sont considérés comme «à faible revenu» ou vivent dans la pauvreté.
- Environ 57 pour cent de tous les enfants aux États-Unis vivent dans des maisons qui sont considérées comme « à faible revenu» ou appauvris.
- Si le nombre d'Américains qui cherchent un emploi était sur les critères de 2007, le taux «officiel» de chômage publié par le gouvernement américain serait à 11 pour cent.
- Le montant moyen de temps que le travailleur reste au chômage aux Etats-Unis est maintenant de ​40 semaines.
- Une enquête récente a révélé que 77 pour cent de toutes les petites entreprises américaines n'ont pas l'intention d'embaucher plus de travailleurs.
- Il y a moins d'emplois salariés aux Etats-Unis aujourd'hui qu'il n'y en avait en 2000 , même si la population a augmenté de 30 millions depuis.
- Retour en 1980, moins de 30% du total des emplois aux États-Unis étaient des emplois à faible revenu. Aujourd'hui, plus de 40% du total des emplois aux États-Unis sont des emplois à faible revenu.

- Si vous ne pouvez le croire, le prix médian d'une maison à Detroit est maintenant seulement $ 6 000 (moins de 5 000 €).

- Il est prévu que le déficit commercial américain pour 2011 soit de 558 milliards de dollars !

- Au cours de l'administration Obama, le gouvernement américain a accumulé plus de dettes que de G Washington à l'arrivée de Bill Clinton.

16/12/11 Les communes et les "emprunts toxiques".

 

La commission Bartolone a remis son rapport. Tout y est. Le pouvoir insolent des banques, tout d’abord, dont plusieurs représentants se sont autorisés à mentir sous serment. « Nous n’avons jamais proposé de prêts toxiques à des communes de moins de 10 000 habitants », dit l’un, alors que des communes de moins de 1 000 habitants en ont contractés. « Nous pratiquions sur ces produits les mêmes marges que ceux à taux fixe », dit l’autre, alors que, selon Finance Active, les marges bancaires variaient sur ces produits de 70 centimes d’euros à 90, contre 20 ou 30 centimes pour ceux à taux fixe. On pourrait poursuivre. Lire (lagazettedescommunes).

Et qui paiera la facture, à votre avis ?

13/12/11 Il reste 7 pays classés AAA. Dont 4 paradis fiscaux.

 

Canada, Australie, Norvège.

Et… Quatre paradis fiscaux : Hong-Kong, Liechtenstein, Singapour et Suisse.

Faut-il faire des commentaires ? Lire (dechiffrage).

Il y a un peu plus de 7 milliards d'habitants sur cette planète, et à peine moins de 7 milliards vont voir leurs remboursements d'emprunts augmenter. Etonnant, non ?

08/12/11 Le point sur le nucléaire.

 

Cet article est essentiellement tiré de Politis, il aborde le sujet par le côté économique de la question, un peu aride certes mais tellement efficace face aux silences, oublis et omissions des lobbies pro nucléaires.

L'EPR, une catastrophe industrielle. L'EPR de Finlande est passé d'un coût prévisionnel de 3 à 6,6 mds d'€ et celui de Flamanville a aussi doublé à 6 mds (sans inclure encore les travaux de sûreté liés aux recommandations de l'Agence de Sécurité Nucléaire suite à l'accident de Fukushima ou aux défauts de béton). L'EPR, au fur et à mesure de son développement est devenu une impasse technologique.

Le nucléaire, un puits financier sans fond. Le coût du nucléaire doit inclure celui du démantèlement inévitable et celui du renouvellement du parc. La Cour des Comptes a critiqué en 2005 l’insuffisance des provisions pour le démantèlement d'EDF (23,5 mds). Le délai pour la formation de ces provisions a été reporté à 2011 ! La banque suisse UBS déconseille d’investir dans de nouvelles centrales nucléaires. Cette énergie est non rentable si on inclut les subventions, les frais sous-estimés des arrêts, les rénovations de l’équipement, le démantèlement, l’évacuation des déchets et leur stockage ultime (7 mds par centrale pour des délais très longs). Pour retarder l'investissement à venir, EDF préfère allonger la durée de vie des réacteurs pour un coût qu'elle évalue à 1 mds par réacteur mais cela veut dire prolonger des structures prévues au début pour 30 ans à 60 ans. Le ferait-on pour des avions !

Dans un contexte de tension budgétaire, le nucléaire risque de devenir rapidement un handicap. Cela se retournera contre les salariés du secteur alors que les énergies renouvelables en Allemagne nécessitent 3,6 emploi par Gwh produit contre 0,6 en France dans le nucléaire. Le bureau d'études des « 7 Vents du Cotentin » montre qu'il est possible avec les 3 mds de l'EPR de créer 15 fois plus d'emplois tout en répondant aux mêmes besoins énergétiques (1). (politis).

Documents annexes (globalchance) : Cout du nucléaire en France Télécharger. Sureté du nucléaire en France Télécharger.

Ces 2 documents nous permettent déjà d'affirmer que l'éolien est déjà compétitif comparé à l'EPR.

07/12/11 Créer de l'emploi dans l'industrie, faut pas rêver.

 

... Une équipe de chez nous a visité l’usine Panasonic a Osaka qui fabrique 10 % du volume mondial des écrans plats pour tv de 42 pouces; Chiffre d’affaires $ 2 milliards / mois. Plusieurs dizaines d’hectares et….15 , je dis bien 15 employés en tout et pour tout. Les Japonais sont en train de faire des progrès foudroyants dans la robotique... Les responsables de Panasonic nous ont dit que d’ici 10 ans toutes les voitures du monde seraient construites par 100 000 gars au plus, quant aux tv, cela emploiera 5 000 personnes à tout casser. Lire (lafaillitedeletat).

 

Or, avec la "crise" en cours et les discours actuels, on se rend compte du décalage : "travailler plus" etc. C'est un combat d'arrière garde avec des lance pierre. Les lendemains qui se préparent verront une société où il n'y a plus de travail pour les productions de grande série, entièrement robotisées (perso, je suis pour, automaticien de formation, ça laisse des traces) et il faut réfléchir au plus vite à cette mutation de civilisation : passer du fordisme où la seule valeur éthique affichée est le travail (valeur non affichée : gagner un max de pognon) à une société avec beaucoup de temps libre.

1) Il reste toujours la valeur "maxpognon", dure à traiter en quelques phrases, ce point noir fera l'objet d'articles futurs . C'est la base d'une autre approche économique pour l'avenir d'un pays.

2) Que fait-on de ce temps libre, et là, c'est un projet de société à inventer et mettre en place : réappropriation du temps, création de valeur non marchande (culture personnelle, jardinage et bricolage, réparer nos conneries passées, rester en forme et bonne santé, vivre plus lentement et moins stressé, ...). A vous, à nous de jouer, tout de suite.

06/12/11 Crise de l'Euro, en profiter pour virer de cap.

 

Enfin un peu d'optimisme et d'idées !

... L’effort d’assainissement budgétaire risque d’anémier l’économie européenne au moment où il est urgent de sortir de la crise. L’Europe, contrairement aux Etats-Unis, est une terre d’épargne. Celle-ci pourrait être utilisée pour financer un vaste plan paneuropéen d’investissement pour la modernisation et la transformation écologique de l’économie européenne. Grâce à la création d’obligations d’investissement, ou project bonds, l’Union pourrait se doter des infrastructures d’éducation, de recherche, d’énergie renouvelable, de transport et de télécoms nécessaires à un avenir plus juste et durable. Lire (liberation).

L'article présente aussi des propositions pour une plus grande solidarité entre pays de la zone Euro par l'intermédiaire du Fond européen de stabilisation financière (FESF).

05/12/11 Qui sont les rentiers ?

 

Dans l'article qui suit, il y a rentier et rentier : le malade est rentier parce qu'il bénéficie de la Sécu (normal, qu'il cotise ou non), le parasite qui place son argent dans des actions uniquement à but lucratif (et le plus lucratif possible, quelqu'en soient les conséquences, actionnaire de Tepco pour un japonais, par exemple). Il y a donc bonne et mauvaise rente.

N'est pas rentier celui qui vit exclusivement de son travail.

Voici la liste :

Les rentes de l'illégalité et de la criminalité
Les rentes de génération et de naissance
La rente du ponzi* démographique et de la pénurie organisée
La dette publique, les dépenses somptuaires de solidarité et de l'État, et la fuite généralisée devant l'impôt
Les inégalités de statut et de position
La rente financière
La rente de la ploutocratie.    Lire (auxinfosdunain).

 

Cette petite étude démontre, à son échelle, que l'économie néolibérale ne peut fonctionner que dans un système en expansion perpétuelle, jamais dans un monde stable. Ce qui est en train de se produire (la natalité baisse au niveau mondial), et il y a donc des économistes (incompétents, c'est le moins qu'on puisse dire) qui cherchent à nous convaincre de relancer la natalité et la croissance. C'est de l'inconscience à l'état pur car ils sont incapables d'imaginer une économie stable dans un monde stable.

* La rente de Ponzi : c'est un procédé pyramidal, vous envoyez une demande (une promesse quelconque de bonheur) à 5 personnes (et qui doivent vous envoyer 10 € chacune en retour). Chacune de ces 5 personnes envoient la même demande à 5 nouvelles personnes (soit 25 au total), etc. et chaque fois quelles reçoivent 5x10 €, elles renvoient 10 € au niveau supérieur. Etc. Etc. Seul le haut de la pyramide est gagnant, ceux du bas sont pigeonnés à coup sûr (puisque tout le monde à reçu la demande). Le procédé est aussi appelé "Chaîne de St Antoine".

03/12/11 La polémique des emplois dans le nucléaire.

 

Vous avez probablement dans votre entourage, des enseignants. C’est normal, ils sont plus d’un million, il est donc naturel que chacun d’entre nous en connaisse quelques uns. Vous avez aussi probablement dans votre entourage autant de personnes qui travaillent dans le nucléaire. Non ? Inexact ? Pourtant EDF nous dit qu’un million de personnes travaillent dans ce secteur !

EDF compte dans son million, 500 000 emplois dans l'industrie "gourmande" en énergie. Le raisonnement est le suivant : si on sort du nucléaire, l'énergie devient trop chère, ces entreprises vont se délocaliser. Ce raisonnement est très discutable : d'abord, il est parfaitement contestable que l'énergie nucléaire soit moins chère à l'avenir. Ensuite, le faible coût du kilowatt français est une exception typiquement hexagonale (ce sont nos impôts qui ont financé les recherches), .... Et le prix du kWh de l'EPR sera quasi identique au kWh des ENR (énergies renouvelables).

Ensuite, EDF compte 100 000 emplois que la filière nucléaire espère créer à l'avenir en se développant : EDF rend responsable par avance les anti-nucléaires d'emplois qui n'existent pas encore !

En réalité, la filière n'emploie directement que moins de 150 000 personnes en comptant la recherche, le traitement et le stockage (qui resteront quoi qu'il arrive !) et probablement les emplois liées à la défense nucléaire. On mesure la vaste fumisterie que représente ce chiffre d'un million.

Mais surtout : Les 408 térawattheures produites par le Nucléaire présentent un ratio de 60 emplois par térawattheure, si on ne compte que l'entretien des centrales. Alors que le ratio des ENR est de 700 emplois par térawattheure, en ne comptant que les emplois stables de maintenance et de gestion des centrales. Lire (naturavox).

03/12/11 100 métiers dans l'économie verte.

 

Contre la Crise la planète recrute :
Un emploi, en CDI et correctement payé. C’est de tout temps une préoccupation des jeunes Français. Aujourd’hui, ces jeunes souhaitent également un métier qui « ait un sens ». Bonne nouvelle : les entreprises, les collectivités et les associations qui évoluent dans l’univers du développement durable et de l’environnement recrutent. Combien de postes à la clé ? Soyons francs, ce chiffre est difficile à établir. Mais cette première édition des « Métiers d’avenir » montre que, dans les prochaines années, des dizaines de milliers de postes sont à pourvoir.
Télécharger la plaquette (terraeco-ademe, format pdf).

02/12/11 L'économie de contribution. article et vidéo ++.

 

Ce n’est plus un secret pour personne : le capitalisme est en train d’être dévoré par ses propres effets toxiques. En 2005, parmi d’autres voix peu écoutées alors, une association française, Ars Industrialis, lancée par quatre philosophes et une juriste, avait sonné le tocsin. A l’époque, leur manifeste décrivait les dangers d’un capitalisme “autodestructeur” et la soumission totale aux “impératifs de l’économie de marché et des retours sur investissements les plus rapides possibles des entreprises” et notamment celles actives dans les médias, la culture ou les télécommunications. Lire (owni, article ++).

"Le problème du capitalisme, c’est qu’il détruit nos existences. Le marketing nous impose nos modes de vie et de pensée. Et cette perte de savoir-faire et de savoir-vivre devient généralisée. Beaucoup d’ingénieurs n’ont plus que des compétences et de moins en moins de connaissances."

Où se situe la solution ? Pour Stiegler, l’heure est venue de passer du capitalisme consumériste à un nouveau modèle industriel : l’économie de la contribution. En 1987, le philosophe organise une exposition au Centre Pompidou : “Les mémoires du futur” où il montra que “le 21ème serait une bibliothèque où les individus seraient mis en réseaux, avec de nouvelles compétences données par des appareils alors inaccessibles.”
 

ITW Geek Politics Bernard Stiegler from Dancing Dog Productions on Vimeo.

01/12/11 Le pillage économique de l'Afrique.

 

Un reportage sans concession sur la mise en coupe réglée du sous sol africain, vous comprendrez un des rôles des paradis fiscaux, les sociétés écrans, les hommes de paille. Bref, vous saurez pourquoi le système économique mondial recrée l'esclavagisme, désertifie, assèche et détruit la planète à grande vitesse au bénéfice d'un très petit nombre de personnes protégées par l'anonymat. Lire (lemonde).

Les exemples sont pris dans la région des Grands lacs, et particulièrement le Congo (RDC).

Cette enquête a été réalisée par un parlementaire britannique, c'est plus facile quand on sait que la plupart des paradis fiscaux sont d'anciennes colonies de l'Empire britannique.

01/12/11 Les économistes atterrés : Changer d'économie, nos propositions pour 2012.

 

Grâce en particulier à la publication de notre ouvrage « 20 ans d’aveuglement. L’Europe au bord du gouffre » (éd. LLL), nous avons pu faire vivre dans la société une analyse différente de la crise de la zone euro, et des ruptures qu'implique la sortie de cette crise.

Début janvier 2012, un nouvel ouvrage « Changer d’économie. Nos propositions pour 2012 » (éd. LLL) va permettre, nous l’espérons, d’approfondir encore cette participation au débat citoyen, l’ouvrage faisant sur des sujets multiples – non encore couverts par les économistes atterrés – des propositions nouvelles et originales. Lire (atterres).

Nous vous présenterons le livre en Janvier.

22/11/11 Les dettes de l'Eurozone, graphique interactif.

 

La BBC nous présente un graphique qui montre qui détient la dette de qui. C'est le jeu "je te tiens, tu me tiens par la barbichette ..." qui finit par triompher et qui paralyse tous ces pays.

Le site est en anglais, voici les mots clés pour comprendre :

- GDP (Gross domestic product) = PIB

- bn (billion) = milliard

- tn (trillion) = 1 000 milliards

 Un petit encadré vous précise le montant de la dette par habitant (en Grèce, 10 fois moins qu'en Irlande), quelques pourcentages et commentaires.

cliquez ici (bbc).

22/11/11 Déchets ménagers, généralisation de "pollueur-payeur". La redevance incitative.

 

L'enlèvement des OM (ordures ménagères) fait la plupart du temps l'objet d'une taxation forfaitaire. Rien d'encourageant pour diminuer nos pratiques : le tri a un peu de mal à s'imposer, les quantités ne diminuent pas beaucoup.

Déposé par le député Bertrand Pancher au titre du projet de loi de finances 2012, l’amendement a été voté suite aux résultats encourageants enregistrés de la redevance incitative testée en France depuis plusieurs années. Quelques 600 000 habitants bénéficiaient de la redevance incitative en 2009. Ils devraient être 2,2 millions début 2012 et beaucoup plus en 2013. Lire (enviro2b).

Cette initiative est intéressante à condition d'être accompagnée d'une logique "économie circulaire", c'est à dire de recyclage performant.

18/11/11 Depuis la libéralisation du fret, la SNCF a perdu 25 % de trafic.

 

La libéralisation impulsée par Bruxelles a abouti à l'inverse de ce qu'elle visait : la part modale du fret ferroviaire a chuté de 12,6% à 10,6 % en une dizaine d'années au profit du transport routier.

L’émergence rapide d’entreprises concurrentes est un paradoxe. La libéralisation du rail européen, impulsée dès 2001 par la Commission européenne afin, affirmait-elle alors, de redynamiser le transport des marchandises par le rail, n’a en effet aboutit qu’au résultat inverse. Lire (latribune).

Si ça continue, la revue économique La Tribune va devenir une revue écologiste ? A tout le moins, ses articles sont biens documentés.

16/11/11 Taxe carbone, inventer des solutions innovantes.

 

Créer une taxe carbone globale qui sera utilisée centralement de façon toujours discutable, il y aura toujours des insatisfaits, ça a donnée une idée intéressante. Exemple : produire du lait produit aussi du CO2 (et du méthane). On taxe le lait et le produit est affecté à subventionner des installations de méthanisation. Lire (naturavox).

L'idée est donc d'aider les producteurs de CO2 à réduire leurs émissions tout en valorisant leurs sous produits. Gagnant-gagnant.

11/11/11 Semaine de la finance solidaire du 3 au 10/11.

 

Je sais, nous sommes en retard, mais l'info n'est arrivée qu'aujourd'hui.

La finance a mauvaise presse ces derniers temps. Mais c'est une alternative aux dérives de la spéculation que propose l'association Finansol, en organisant la quatrième édition de la semaine de la finance solidaire, du 3 au 10 novembre.

L'offre de finance solidaire, labellisée par Finansol, est en plein développement, avec un encours de 3,15 milliards d'euros au 31 décembre 2010, soit une hausse de 31 % en un an. Cette augmentation est largement due à l'obligation légale, depuis l'an dernier, de proposer, dans les dispositifs d'épargne salariale, au moins un fonds solidaire.

Ces montants sont inférieurs à ceux de l'investissement socialement responsable (ISR), qui affichent plus de 68 milliards d'euros d'encours, mais ils correspondent à un engagement plus fort : il ne s'agit pas simplement de labelliser des entreprises cotées en fonction de quelques critères sociaux, mais d'investir dans des activités qui poursuivent directement des buts sociaux ou environnementaux. Le site Finansol pour vous engager vers des projets durables.

26/10/11 En 30 ans, 150% du PIB ont été prélevés par les marchés. Ce n'est pas une crise, c'est une arnaque.

Ce sont les constatations de l'économiste P Larrouturou. C'est en analysant les statistiques de la Réserve fédérale pour les soixante dernières années qu'on comprend les causes de l'addiction à la dette. Jusqu'en 1981, le ratio dette/PIB était stable. L'économie n'avait pas besoin de dette pour croître régulièrement car des règles collectives assuraient une progression régulière des salaires et un partage équitable entre salariés et actionnaires. Ce "compromis fordiste" a permis aux Etats-Unis de connaître trente ans de prospérité. Sans dette. Lire (soscrise).

22/10/11 Les CDS (produit financier) interdits par l'Union Européenne.

Pour la première fois depuis le début de la crise, l'Europe interdit un produit financier. Interdire la détention de CDS à nu souverains [c'est-à-dire sans détenir la dette obligataire correspondante] comme c'est prévu dans l'accord politique conclu entre le Parlement européen et le Conseil, c'est quelque chose qui n'a été fait nulle part ailleurs dans le monde. Plus largement, c'est aussi la première fois depuis 2008 et le début de la crise que l'Europe interdit un produit financier. C'est un signal fort et une avancée importante. Lire (lesechos).

22/10/11 "Il faut sauvegarder son AAA".

 

C'est la phrase clé que l'on entend en cette période de préparation du budget 2012,  phrase à rapprocher de "Moraliser le capitalisme" entendue depuis 2 ans.

"Nous devons moraliser le capitalisme", dans la bouche d'un chef d'état, cela signifie que le monde financier est sous ses ordres ou tout au plus à égalité.

"Sauvegarder son AAA" signifie que la finance est toute puissante et que les états lui sont soumis. Le secteur bancaire a très bien su tisser sa toile en devant le créditeur des états et en maniant la carotte des taux, attractifs pour les uns et punitifs pour les autres.

 

Bien sûr c'est un peu plus compliqué, il y a eu des abus de part et d'autre, ce qui est logique et inévitable quand on manipule des sommes colossales on finit par attraper le tournis. Lire (alternativeseconomiques).

Si on y regarde de près, il pourrait y avoir à redire sur ces agences de notation. D'abord sur leurs liens pour le moins discutables avec les banques et les spéculateurs, qu'elles sont censées informer. Confieriez vous aux entreprises pharmaceutiques le soin de diagnostiquer les patients et de prescrire les médicaments remboursés par la sécurité sociale ? C'est pourtant exactement ce que font les agences de notation dans le jeu économique, sans que la plupart des libéraux trouvent à y redire. ... Faute de pouvoir afficher des résultats tangibles en termes d'emploi, de niveau de vie, on préfère se raccrocher à la seule notation par les agences. Au nom du AAA, on est tenté de tout vouloir faire avaler aux Français ... Lire (liberation, l'article est plus polémique et politique, à vous de voir).

20/10/11 Pas de crise pour les patrons des grandes banques.

 

Du moins en ce qui concerne leurs salaires ! En 2010, la rémunération (en cash et en stock-options) des dirigeants des banques européennes - aujourd'hui appelées à se recapitaliser en urgence - a grimpé de 12,5%, à 380 millions d'euros au total, selon une étude du cabinet AlphaValue. Non seulement cette somme est supérieure de 40% à la moyenne des autres secteurs d'activité, d'après le bureau de recherches, mais, surtout, le parcours boursier des banques n'est pas à l'avenant. L'an dernier, l'indice Bloomberg des services financiers en Europe s'est affaissé de 11,5%, soit une baisse plus importante que celle du Dow Jones Euro Stoxx 50 (-7,5%). L'écart s'est encore creusé depuis janvier, crise de la dette dans la zone euro oblige, avec une dégringolade de 30% des valeurs bancaires européennes, près de deux fois supérieure au repli du marché. Lire (latribune).

Et en France, on fait la chasse aux fraudeurs : quelques Euros d'allocations perçus en trop ou indûment de ci de là. Rappelons que l'écologie ne fonctionne qu'en rétablissant un grand nombre d'équilibres.

18/10/11 L’urgence d’une autre économie.

 

La crise qui pèse sur les peuples n’est pas seulement financière, elle est économique, écologique, sociale, morale et politique.
La rigueur imposée par la gestion de la dette réduit le pouvoir d’achat, l’emploi et la compétitivité des entreprises. Elle réduit donc les chances de reprise tout en aggravant la situation des classes moyennes comme celle des plus faibles. Les classes dirigeantes font encore semblant de croire à des mesures de régulation très partielles qui continuent à faire la part belle à ceux qui bénéficient du système financier.
Sommes nous condamnés à des secousses de plus en plus violentes de la nature, de la société, de l’économie, de la finance pour que les dirigeants agissent sur ce modèle économique dominé par une course effrénée vers le profit ?
Nous savons qu’une autre voie est possible et réaliste, permettant une transition écologique et sociale pour une autre économie fondée sur la solidarité.

Télécharger l'appel (2 pages) à l'initiative de Jean Baptiste  de  Foucauld, Edmond Maire...
Ce mouvement veut donner un rôle central à la question des alternatives économiques lors des échéances de 2012. Il a besoin du soutien de tous et toutes. Participez !
Merci de faire tourner massivement cet appel et ses initiatives. Source :

http://pouruneautreeconomie.net/
http://www.lelabo-ess.org/
http://www.atelier-idf.org/

12/10/11 Au secours, le putsch des banquiers se met en place. (+ vidéo, 8mn).

 

Le FESF (fond européen de solidarité financière) se met en place et, au vu des statuts, c'est une institution toute puissante et sans contrôle qui place l'Europe sous le joug du monde financier.

Le parlement de Slovaquie vient de s'opposer à cette mise en place. Merci à la Slovaquie de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas : le FESF est le premier putsch à l’échelon européen de notre histoire (et je pèse mes mots) : un organisme supranational doté du droit d’ester en justice contre des Etats, sans avoir AUCUN compte démocratique à rendre (art. 24 : impunité du FESF et absence de droit de recours d’un Etat contre ses décisions). Voir la vidéo (youtube). Dernière minute, les slovaques viennent de voter pour.

12/10/11 Vers le pluralisme économique.

 

Paradoxalement parlant, le pluralisme économique, qui est la coexistence de plusieurs systèmes économiques (les trusts voisinent avec les coopératives, par exemple), sera sans doute une possibilité de sortie de crise mais avec une condition : un système financier sain. Or le système financier actuel est au bord de la faillite.

Frédéric Lordon, économiste, s'exprime pour la 1ère fois à la télévision sur la question bancaire. En quelques minutes, ce fut un concentré de Lordon. Comment, oui, désolé, il faudra nationaliser les banques, qui prennent le crédit en otage. Comment, si l'on s'y prend bien, si l'on attend le bon moment, où l'on pourra les ramasser "à la pelle et au petit balai", cela ne coûtera rien aux contribuables.  Mais qu'il ait le loisir de proférer de telles obscénités sur un plateau de la télévision publique, est le signe que les lignes bougent à grande vitesse. D'autant que Lordon, au milieu d'un plateau comme celui de Taddei, donne l'impression d'être le seul à proférer une pensée articulée, et à faire l'effort de poser sur le chaos de la situation les mots les plus justes, les moins jargonneux, et les moins timorés (menace des queues aux boulangeries, et du retour au potager). Commentaire piqué à Daniel Schneidermann (Arrêtsurimage). Voir la vidéo (FR3, se caler sur 34mn 30s).

10/10/11 Les 5 stades de l'effondrement (+++).

 

C'est article est un peu déplacé dans cette rubrique car il n'y est pas question QUE d'économie. Depuis  des siècles, les crises commencent (la plupart du temps) par des crises financières, puis ensuite seulement ...

Cette analyse a ceci d'original qu'elle n'est pas l'œuvre d'un économiste mais d'un ingénieur russe, Dmitry Orlov, qui a vécu l'effondrement de son pays. Ce texte est radicalement différent de ce qu'on peut lire habituellement dans cette page, et c'est bien ainsi. Voici :

"Je suis né et j'ai grandi en Russie, et je suis retourné en Russie à maintes reprises entre la fin des années 1980 et le milieu des années 1990. Cela m'a permis d'acquérir une solide compréhension de la dynamique du processus d'effondrement tandis qu'il se déroulait là-bas. À partir du milieu des années 1990 il était tout à fait clair pour moi que les États-Unis prenaient la même direction générale. Mais je ne pouvais pas encore dire combien de temps le processus prendrait, alors je me suis assis et j'ai regardé". Lire (orbite).

Les cinq stades de l'effondrement :
Stade 1 : L'effondrement financier
Stade 2 : L'effondrement commercial
Stade 3 : L'effondrement politique
Stade 4 : L'effondrement social
Stade 5 : L'effondrement culturel.         Voici donc ce qui nous attend ?

08/10/11 Dexia, les stress-tests s'étaient bien passés !

 

La banque franco-belge Dexia est en situation de faillite, les gouvernements français et belges ont apporté en urgence leurs garanties aux dépôts et organisent la disparition de la banque. Avec son ratio de 11 % de fonds propres Dexia semblait être bien capitalisée. Dés lors quelle valeur accorder aux propos lénifiants du Premier ministre sur la santé des banques françaises si une banque de cette importance peut s’effondrer du jour au lendemain ? Quelle est la situation réelle de nos banques ?

... Cette situation est directement liée à l’irresponsabilité de l'État français, qui suite à la crise de 2008 a renfloué de façon spectaculaire les principaux groupes bancaires sans jamais exiger en contrepartie de droit de regard sur leurs affaires. Dexia – et bien d’autres – ont pu continuer leurs pratiques à hauts risques, sachant que l’État – et les contribuables – seront toujours là pour éponger les pertes.

Lire (attac).

(Et dire que les stress tests vont passer aussi bien pour les centrales nucléaires !).

03/10/11 La parole du jour.

 

"Comment accepter un système productiviste avec 20 % de la population qui détient 80 % des ressources ?"

C'était au salon Horizon vert de Villeneuve sur Lot. Lire (ladépeche).

03/10/11 Rassurer les marchés ? Pascal Canfin, eurodéputé écolo.

 

 Eurodéputé, je ne vois aucune raison de rassurer les marchés. Pas un jour ne passe sans que l'on entende l'injonction selon laquelle « les politiques doivent rassurer les marchés ». Mais que font les marchés pour rassurer les politiques ? En tant que responsable politique, les marchés financiers sont pour moi une source d'inquiétude considérable et le moins que l'on puisse dire est qu'ils ne font rien pour me rassurer.
Le scandale d'UBS, dans lequel un trader est soupçonné d'avoir fait perdre à son employeur deux milliards de dollars, montre une fois encore que les banques n'ont en rien tiré les leçons de la crise. Le contrôle des risques en interne est toujours aussi laxiste et les produits financiers capables de multiplier la prise de risque, et donc les profits potentiels, toujours aussi populaires auprès des traders. Pas de quoi me rassurer.
Les économistes montrent que la Grèce est un cas à part dans la zone euro. Que les fondamentaux économiques du Portugal, de l'Espagne ou de l'Italie n'ont rien à voir. La dette publique espagnole est de 65% du PIB quand la dette grecque dépasse les 150%. Le déficit de la balance commerciale italienne représente moins de 2% du PIB quand celui de la Grèce est de 12%.
Mais, me répond-on dans les milieux financiers, vu d'une salle de marché de New York ou de Singapour, les pays de l'Europe du Sud forment un même ensemble qui nourrit la contagion. Alors, pourquoi disposer de statistiques économiques pour évaluer au mieux la situation si les traders ne se penchent pas dessus et font régner une terreur injustifiée sur les gouvernements ? Et je ne vois aucun changement d'attitude sur les marchés qui puissent me rassurer.
Depuis la crise de 2008, rien n'a changé
Le lobbying massif de l'industrie financière contre tous les projets de réglementation aux Etats Unis comme en Europe nuit considérablement à la stabilité du système financier. Les banques évoquent toujours leur rôle dans le financement de l'économie mais elles défendent le trading de haute fréquence, ces ordres passés par des machines pour des durées inférieures à la seconde, qui dénature la fonction initiale des marchés de capitaux qui est de financer l'économie.
Les banques critiquent le « système bancaire de l'ombre » mais elles ont défendu les« hedge funds » (fonds spéculatifs) quand l'Europe a voulu encadrer leur activité en 2010 car elles en sont les premiers financeurs via leur activité de « prime brokerage ».
Les banques demandent publiquement aux Etats de réduire leur déficit public mais elles organisent une évasion fiscale massive via les paradis fiscaux et le secret bancaire, dont le coût pour la collectivité est considérable. Rien qu'en France le manque à gagner liée à l'évasion fiscale dans les paradis fiscaux est évaluée entre 30 et 40 milliards d'euros chaque année. Depuis la crise de 2008, rien n'a changé et les banques ont perdu toute crédibilité à se poser en promoteur de la stabilité financière.
Pour des réformes beaucoup plus ambitieuses
Comme les acteurs financiers n'entreprendront pas de manière volontaire les nécessaires « ajustements structurels » de leur activité, je ne vois, comme responsable politique, aucune raison d'être obligé de les rassurer. Et je vois au contraire de bonnes raisons de soutenir des réformes beaucoup plus ambitieuses que celles menées depuis 2008, telles que :
- la séparation des banques de dépôts et de financement de marché,
- l'interdiction de produits financiers complexes et risqués,
- l'instauration d'une taxe sur les transactions financières et d'un temps minimum pour toute transaction financière,
- l'obligation de déclarer tout compte d'un résident européen à son administration fiscale respective pour lutter contre l'évasion fiscale,
- le retour à des emprunts populaires pour que les Etats se financent directement auprès des citoyens et non auprès d'intermédiaires financiers qui ont fait une sorte de coup d'Etat en capturant l'épargne que leur confient les citoyens pour en faire des outils de spéculation contre les Etats.
En démocratie, les politiques ne sont pas là pour rassurer les marchés, mais pour les encadrer. P Canfin.

Il n'est pas courant que nous passions une déclaration d'ordre politique, il aurait cependant été dommage de ne pas publier celle ci. (source : rue89).

30/09/11 Les manipulations de Goldmann Sachs. (excusez la longueur, mais ça vaut le coup).

 

 L'aluminium posait un sacré problème aux banksters de Wall Street. Il n'était pas en situation de pénurie. Les cours ne flambaient pas et Goldman Sachs ne pouvait pas s'en mettre plein les poches en spéculant !

Qu'à cela ne tienne ! L'abondance n'étant pas bien vue dans le monde du trading des matières premières, Goldman Sachs a trouvé un moyen de créer une pénurie sur l'aluminium : en le stockant longtemps. Avec la complicité du London Metal Exchange, la plus grande Bourse des métaux au monde.
Pour une fois, c'est loin de la frénésie de Wall Street que Goldman a monté sa dernière combine. A Détroit, l'ancienne Mecque de la bagnole made in Etats-Unis, devenue une quasi-ville fantôme, la banque d'affaires a transformé des entrepôts en véritables usines à fric. Comment ?
En y entassant plus d'un million de tonnes d'aluminium industriel, soit près du quart des stocks mondiaux, qui ont atteint un record à cinq millions de tonnes en mai.
▪ Les loyers tombent tranquillement
Goldman encaisse donc des revenus de location, comme tout propriétaire immobilier ; à 41 cents par tonne et par jour, c'est toujours près d'un demi-million de dollars par jour ou 165 millions par année dans la poche.
Surtout que le loyer est encaissé même une fois que l'aluminium est vendu, donc plus la livraison prend du temps, plus Goldman encaisse de loyer. N'empêche que ces sommes demeurent des broutilles, pour les requins de Wall Street.
▪ Le vrai argent est produit autrement
Les entrepôts de Détroit génèrent des montagnes de cash en faisant de la rétention d'aluminium. Les règles du London Metal Exchange, la Bourse des métaux non précieux, permettent aux entrepôts de livrer une partie seulement de leurs stocks chaque jour, bien moins que ce qui entre dans ces bâtiments pour y être stocké. C'est un peu comme la combine des frères Hunt à la fin de l'année 1979, mais mise au goût du jour.
Entre janvier et fin juin de cette année, les entrepôts de Goldman (qui appartiennent à sa filiale Metro International Trade Service) ont fait rentrer 364 175 tonnes d'aluminium, alors que 171 350 en sont sorties, selon les statistiques du LME, révélées par Reuters.
Soit 42% des nouveaux stocks constitués dans le monde et 26% de l'aluminium livré sur la planète.
▪ Création d'un goulot d'étranglement artificiel = jackpot
En conservant plus longtemps le métal, Goldman Sachs crée un goulot d'étranglement. Les fabricants de canettes pour boissons et les constructeurs aéronautiques doivent attendre plus longtemps avant de recevoir leur aluminium. Conséquence : les prix sont artificiellement gonflés depuis des mois.
Manipulation des prix. Encore ! "Cela pousse les prix vers le haut pour les clients nord-américains. Et pas à cause d'une véritable pénurie sur le marché, mais pour un problème d'accès au métal... dans des entrepôts de Détroit", déclare à Reuters Nick Madden, responsable de l'approvisionnement en aluminium chez Novelis, qui appartient à l'Indien Hindalco Industries Limited, l'un des plus importants consommateurs d'aluminium dans le monde.
Selon Madden, la dernière trouvaille de Goldman Sachs ajoute 20 $ à 40 $ au prix de l'aluminium, qui valait début septembre encore 2 800 $ la tonne ; cela représente donc un surcoût de 120 à 240 millions de dollars par an pour l'industrie américaine, qui consomme plus de six millions de tonnes chaque année. (mail de la Chronique Agora).

Et vous savez quoi ? Il se passe la même chose à La Nouvelle Orléans pour le zinc.

30/09/11 La crise expliquée aux nuls. *La crise des ânes * (reçu par mail ).

 

UNE HISTOIRE QUI EXPLIQUE SIMPLEMENT COMMENT EST NEE LA CRISE....

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village.
Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash, 100 euros l’unité, tous les ânes qu’on lui proposerait.
Les paysans le trouvaient bien un peu étrange, mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie...
Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête... et là encore, une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes.
Les jours suivants, il offrit 200 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants.
Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 €, s'il en restait encore, dans huit jours et il quitta le village.
Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’ acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 300 € l’unité.
Face à la possibilité de faire un bénéfice de 200 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne trois fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent !...
Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, et ruinés.
Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier.
Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.
Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier.
Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.
Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.
Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale...
On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts.
C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.
Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front.
On les appelle les frères Marchés.
Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants !!!...

Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois.
Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ?... Que ferez-vous ? Pour nous retrouver tous sur la place du village Samedi 15 octobre 2011 (Journée internationale des indignés) faites déjà passer cette histoire à votre voisin.. (anonyme, reçu par mail).

28/09/11 "C'est Goldman Sachs qui dirige le monde, pas les gouvernements".

 

 Un trader de Londres avoue à l'antenne de la BBC ne pas se soucier de la crise. "Notre boulot, c'est de faire de l'argent. La récession est une opportunité pour nous." C'est clair et c'est net, en langage cru : le reste n'est que gesticulations ou faux semblants.

Questionné sur les solutions politiques qui pourraient rassurer les marchés, il n'a pas non plus fait dans la dentelle: "Nous ne soucions pas vraiment d'avoir une économie qui repart. Notre boulot, c'est de faire de l'argent. Personnellement, j'ai rêvé de ce moment pendant trois ans. J'allais au lit en rêvant d'une nouvelle récession. (...) La récession est une opportunité pour nous." Lire + vidéo (challenge).

23/09/11 Crise économique et écologique : quarante ans de fuite en avant.

 

 (Enquête de Terra Eco). Non, la crise ne date pas de 2008. Dès les années 1970, le monde occidental dérégule, pousse les classes moyennes à l’endettement et ignore la montée des enjeux écologiques. Au lendemain des Trente piteuses, la facture est douloureuse. Récit en huit étapes.

Cliquez sur l’étape de la dégringolade pour y accéder directement. Les liens renvoient sur le site de Terra Eco, nous n'avons rien à ajouter.

1971 : bye bye Bretton Woods

1973 : le pétrole s’envole

1981 : Reagan superstar

2000 : de la bulle Internet aux "subprimes"!

2008 : Lehman Brothers au tapis

2009 : l’échec de la régulation

2010 : la Grèce plonge

Eté 2011 : la rechute

18/09/11 Crise de l'Euro ou crise américaine ?

 

 Laissons de côté, pour une fois, la vision écologique de l'économie* et attardons nous sur la crise de l'Euro qui surgit de nouveau. L'Europe est en train de se construire (zone Euro appelée Euroland) et ses assises sont encore à stabiliser et des dérives financières ont eu lieu dans quelques pays dont la Grèce. En face, les USA ont servi de référence monétaire pendant 1/2 siècle et ont profité de leur position dominante pour exporter leur crise depuis les années 70, cette période se termine à cause de l'émergence de nouvelles puissances économiques (Chine, Inde, Brésil) et de la naissance de l'Euroland. Or la crise Américaine est pharamineuse et les bonds du trésor US trouvent de plus en plus de mal à s'exporter.

Une des solutions américaines, que nous vivons en ce moment, est de diviser et affaiblir les Européens : d'où les attaques contre la Grèce, notre point faible. Et comme il faut reconnaître que la situation économique et financière de l'Euroland est meilleure qu'aux USA, que nos dirigeants, malgré les atermoiements, trouvent des solutions réalistes (qui ne passent pas par un sauvetage sans conditions des banques), ça commence à paniquer à Wall Street. Lire (leap2020).

 

* en gros : a) l'argent est destiné à facilité les échanges, les autres usages sont sources de problèmes.

 b) une trop grande richesse de quelques uns est néfaste à l'ensemble. Notion d'équilibres : connaissez vous un épi de blé 1000 fois plus gros qu'un autre ?

 c) A efficacité égale, on choisit toujours la solution la plus économique à moyen et long terme.

 d) Le superflu doit passer après le vital.

13/09/11 Les 737 qui font la pluie et le beau temps sur l'économie mondiale.

 

 Une étude publiée en Suisse révèle les interconnexions entre les multinationales mondiales. Un petit groupe de sociétés financières domine le capital de dizaines de milliers d’entreprises à travers le monde.

Résultat : 80 % de la valeur de l’ensemble des 43.000 multinationales étudiées est contrôlé par 737 « entités » : des banques, des compagnies d’assurances ou des grands groupes industriels. Le monopole de la possession du capital ne s’arrête pas là. « Par un réseau complexe de prises de participation », 147 multinationales, tout en se contrôlant elles-mêmes entre elles, possèdent 40 % de la valeur économique et financière de toutes les multinationales du monde entier. Lire (reporterre).

  10/09/11 L'économie peut-elle décroître ?

 

  A la suite de "Qu'est ce que l'énergie" en page 'Cours d'écologie', voici un second thème important abordé par manicore. Les 2 articles se complètent.

Quand on parle de PIB et de croissance, croissance de quoi, au fait? Lire sur manicore.

  05/09/11 Un code des marchés publics un peu plus vert.

 

  Le décret du 25 août 2011 apporte des clarifications et mises à jour diverses au Code des marchés publics. Mais il contient aussi quelques innovations. Parmi celles-ci : la promotion des circuits courts pour les produits de l'agriculture et l'introduction des contrats performance énergétique dans le Code.
Promouvoir les circuits courts pour les produits de l'agriculture : Le Code des marchés publics offre désormais la possibilité aux acheteurs de retenir, parmi les critères de choix de l'offre économiquement la plus avantageuse, "les performances en matière de développement des approvisionnements directs de produits de l'agriculture".
"Cette mesure permettra de rapatrier de la valeur ajoutée pour les agriculteurs en diminuant le coût des intermédiaires et de préserver l'environnement en limitant le déplacement des produits et le recours aux plateformes de répartition", explique la Direction des affaires juridiques du ministère de l'Economie. Lire (actuenvironnement).

24/08/11 A propos de décroissance. (article ++)

 

Nous n'avons jamais abordé le sujet alors que ce thème est fort en écologie, seulement il était défendu par des partisans un peu trop "turbulents" alors que nous, à Dole Ecologie, nous préférons aborder les choses posément et calmement. Le sujet est déjà abordé par le club de Rome au début des années 70, une époque où la Terre ne comptait que 4 milliards d'habitants. Il y avait déjà des gens clairvoyants.

La décroissance n’est pas un projet politique conçu par des écologistes radicaux, c’est la réalité des économies de l’Europe de l’Ouest dont le taux de croissance baisse régulièrement depuis cinquante ans : en France, ce taux a été de 5,91% dans les années 60, de 4,15% dans les années 70, de 2,29% dans les années 80, de 1,86% dans les années 90 et de 1,36% dans les années 2000 (source Insee). Lire (Laurence Wichnievsky dans Libération).

Un problème abordé de façon claire qui nous fait comprendre que l'économie "classique" (comprenons "libérale") n'a pas de solution hormis la croissance, même quand ce n'est plus possible.

09/08/11 Bonnet d’âne pour le FMI.

« Recherche institutionnellement orientée », « biais idéologiques », « autocensure », « conclusions préconçues », « faible diversité d’approches théoriques et, plus encore, empiriques », « étroitesse de vues », « cadre analytique inapproprié aux réalités des pays étudiés », « incapacité répétée à citer des travaux de chercheurs locaux »… A tout prendre, il valait mieux pour les têtes pensantes du Fonds monétaire international (FMI) que les feux de l’actualité fussent braqués sur leur directeur général, arrêté à New York le 14 mai 2011, plutôt que sur le dernier rapport de son Bureau indépendant d’évaluation, publié la semaine suivante dans l’indifférence générale. (article du monde diplo).

Ce bureau d'évaluation comprendrait donc bien la situation : ceux qui tiennent les rênes de l'économie planétaire sont ils myopes et incapables ? Parions que non, ils n'agissent que pour des intérêts biens précis, n'en disons pas plus car cela dépasse le cadre de ce site.

02/08/11 D'ou vient la dette US ?

 

Tout le monde pense que l'économie c'est compliqué, c'est vrai à certains égards mais il y a cependant des faits qui crèvent les yeux : les milliards sont partis vers les coffres de banques. Vidéo (2 mn) d'un sénateur américain.

Qu’en pensez-vous vraiment ? Est-ce une bonne chose de nous lier pieds et poings aux banques ? Vous trouvez normal que l’on paye des intérêts aux banques qui profitent de cet argent pour spéculer ensuite contre vos emplois, contre votre alimentation, contre votre logement ? Non ? Alors réveillez-vous ! Et réveillez autour de vous ! Il est temps de faire basculer cette société dans le bon sens, celui de l’humanisme et non celui du capitalisme financier. Lire (agoravox).

26/07/11 Hold-up sur les énergies vertes.

 

Manque de nez chez les analystes alternatifs, les mesures restrictives concernant les installations photovoltaïques n'avaient pas pour objet de rééquilibrer les comptes d'EDF. C'était préparé à l'avance et machiavélique ! Lire (marianne2).

Il se trouve qu'EDF étant très en retard sur ce créneau le moyen fut simple : mettre les petites entreprises (qui ne font pas le poids en face du géant EDF) en difficulté, puis les racheter à vil prix. Le coup serait classique si le gouvernement n'avait pesé de tout son poids dans cette affaire, ce qui laisse penser que nos ministres ont d'autres intérêts que s'occuper du pays, de ses habitants et de leur futur.

21/07/11 Les tours de passe-passe pour vider les caisses. par G Bridier.

 

LE RAPPORT DU DÉPUTÉ UMP GILLES CARREZ sur l’application des lois fiscales, présenté le 6 juillet, vient indirectement conforter les associations qui luttent contre toutes les formes d’évasion fiscale. Car entre «l’optimisation fiscale» qui permet de réduire son taux d’imposition selon des méthodes légales dans les transactions internationales, et le recours à des «paradis fiscaux» qui ne veulent pas dire leur nom mais en ont toutes les apparences, les circuits sont souvent parallèles.

... On pointe bien sûr du doigt les 600 à 800 milliards d’euros qui, chaque année, s’envoleraient des pays en développement pour être logés dans des paradis fiscaux afin d’échapper à l’impôt. Mais les pays industrialisés ne sont pas plus épargnés...

Des «prix de transfert» pour payer des impôts… où ils n’existent plus

L’un des moyens bien connus pour pratiquer l’évasion fiscale passe par les «prix de transfert». Un vocable bien anodin pour une réalité qui dépasse l’entendement.
Les filiales implantées dans les pays où la fiscalité est la plus basse ont tout intérêt à surfacturer leurs services aux consœurs du même groupe de pays où la fiscalité est élevée, afin que les sociétés les moins imposées soient les plus bénéficiaires, et que les plus imposées n’enregistrent que des déficits. Or on estime que 60% environ du commerce mondial est réalisé par les échanges entre filiales de mêmes groupes. C’est colossal. Mais à quel prix ces échanges sont-ils facturés ? C’est toute l’astuce, et on en comprend vite le fonctionnement.
Lorsqu’on considère que le total des exportations mondiales de marchandises avoisine 15.000 milliards de dollars par an, on voit l’importance que peuvent prendre ces prix de transfert entre filiales lorsqu’ils sont étudiés pour réduire la fiscalité des entreprises.  Lire (slate).

13/07/11 Pourquoi l'Allemagne abandonne le nucléaire.

 

Pas vraiment par souci écologique mais la logique est intéressante : "Le tournant énergétique se résume à un mot en quatre lettres : "jobs". Un cynique dirait : laissez donc les autres continuer à ne pas avoir peur - cela leur vaudra une stagnation économique et des erreurs d'investissements. Les partisans de l'énergie nucléaire se barrent eux-mêmes le chemin des marchés du futur parce qu'ils n'investissent pas dans la voie alternative que constituent les matériaux économisant l'énergie et les énergies renouvelables".

Tout bêtement, "ce qui se serait passé si les hommes, voici deux siècles et demi, au début de la première révolution industrielle, avaient envoyé au diable ceux qui leur conseillaient d'investir dans le charbon et l'acier, les machines à vapeur, les métiers à tisser et, plus tard, les chemins de fer. Ou bien, il y a cinquante ans, s'ils avaient rejeté en parlant d'"angoisse américaine" l'idée que les Américains puissent investir dans les microprocesseurs, les ordinateurs, Internet". Lire (lemonde).

Il y a donc des cas où écologie et logique économique libérale se rejoignent, c'est quand il y a des obligations majeures. Mais la raison du "pourquoi et pour qui" demeure fondamentalement différente.

10/07/11 La balance commerciale se dégrade régulièrement depuis 2004.

 

(source : Douanes, Insee)

Au 1er abord, on peut penser que la courbe des exportations est bonne (~ + 25 % depuis 2004), c'est vrai mais la courbe des importations augmente encore plus. Pour faire simple, chaque fois que nous importons pour 100 € de marchandise, nous n'exportons que 82,16 €. C'est ce ratio (82,16 %, appelé taux de couverture) qui se dégrade continuellement qui nous indique que l'économie française est mal en point (comparé aux autres économies, mais cet indicateur seul n'est pas suffisant).

Le creux de 2009 est dû à la crise planétaire mais ne change rien à la dégradation continue de la situation. Lire (marianne2).

09/07/11 "On arrive au bout du système".

 

Pierre Larroutourou (qui vient de publier "Pour éviter le krach ultime", voir en page "Livres") s'est exprimé sur Politis. Interview (format pdf, article +++).

 Nombre de politiques semblent incapables de mesurer la gravité de la crise : crise sociale avec 4,6 millions d’inscrits à Pôle emploi, crise écologique avec un dérèglement climatique qui s’accélère, crise financière qui ne peut que s’aggraver… Aux États-Unis, la dette publique a augmenté de 380 milliards en trois mois, tandis que le PIB n’a augmenté que de 60 milliards au premier trimestre 2011.

Voila le constat de départ. Pour créer 1 $ de richesse, il faut que l'état US en débourse 6,3. Tout est dit. Selon P Larroutourou, la crise financière est loin d’être achevée et la croissance ne reviendra pas. il est urgent d’inventer un nouveau modèle.

09/07/11 900 000 ménages surendettés.

 

Ce chiffre est en augmentation de 15 % de 2008 à 2010. Le fait est trop important pour ne toucher que des ménages "cigales", certains vous disent que tout va bien parce qu'il n'y a pas de millionnaires ruinés mais ces chiffres traduisent la profonde détresse de nombre de familles françaises. Lire (latribune).

Le montant moyen d'un dossier est de 45 000 € !

06/07/11 Notre système ne sait que générer des bulles (financières).

Chronos est un cabinet d'étude (son site) qui étudie la mobilité, leurs études mettent en avant de grandes similarités avec d'autres secteurs de l'économie. Ici, c'est le réseau du Grand Paris qui est analysé. Et il apparait clairement que la viabilité du projet repose uniquement sur une croissance forte, avec des coûts de maintenance non pris en compte*, et pis encore, des crédits d'investissements non précisés.

L'urbaniste Frédéric Leonhardt : pour lui, "tous les ingrédients d'un crash industriel public sont réunis". Il qualifie le Grand Paris Express de "Grand Canyon financier". A des choix techniques budgétivores (le réseau souterrain) s'ajoutent les dérives prévisibles (la Cour des compte évoque une moyenne de dérive des coûts de 92% sur ce type de projet), sans compter les coûts de fonctionnement, rejoignant par là précisément l'analyse de "Strong Town"...
"Il faut ajouter à cela l'exploitation du nouveau réseau ; elle a fait l'objet d'une seule véritable estimation dans le cadre du rapport du député Carrez (septembre 2009). Pour un investissement de 24 milliards d'euros (Réseau Grand Paris version Christian Blanc combiné au plan de mobilisation de la région), les besoins complémentaires de fonctionnement sur la période 2010-2025 sont de 19 milliards d'euros, qui viennent s'ajouter à la dérive continue du déficit de fonctionnement du réseau évaluée, elle, à 24 milliard d'euros."
... et sans compter d'autres dérives, absentes des comptes actuels...
"La charge actuelle du STIF, près de 8 milliards d'euros par an, sera durablement alourdie par les réseaux supplémentaires. La couverture de zones largement moins dense générant des trafics moins élevés, le prix de revient par voyageur sera moins favorable que ceux observés sur les réseaux RER et Métro existants. Combinés au coût initial augmenté des dépassements, ce constat rend le financement et la réalisation du réseau dans sa globalité largement virtuelle."
... et sans compter d'autres incidences.
"Au delà de la seule question financière, les désavantages de cette stratégie du tout neuf-tout beau se cumulent : les délais de réalisation, 10 ans en moyenne, sont plus longs que ceux autorisés par un recyclage d'emprises existantes ou un passage en viaduc. De plus, une infrastructure souterraine produit une quantité de carbone élevée, un kilomètre de tunnel engendre 40.000 tonnes de CO2, soit pour la totalité du réseau une addition minimale de 6 millions de tonnes. Ces arguments sont connus, cela n'a pourtant pas effrayé les décideurs." Lire.

* La gestion de maintenance est mon métier (celui du rédacteur de cet article) et ce défaut est récurrent de nombre de projets. Un des plus insupportables est celui de la Grande Bibliothèque, mais c'est vrai aussi pour nombre de projets de moindre envergure, où les collectivités locales s'arrachent les cheveux.

04/07/11 Recherche, des crédits dévoyés.

 

Alain Godard (ancien PDG de Péchiney) : "Ayant été PDG d’une entreprise de 15 000 personnes dépensant en R et D 10% d’un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros et faisant un résultat opérationnel de plus de 10%, je sais par expérience que les décisions d’investissement en R et D ne sont influencées qu’à la marge par la fiscalité pour de telles entreprises. Mais je sais aussi par expérience que ces entreprises mettent tout en œuvre pour influencer les responsables politiques qui connaissent mal le milieu de l’entreprise afin d’obtenir des avantages qui ne constituent pour elles que de purs effets d’aubaine".

Le gouvernement se targue ainsi chiffres à l’appui de soutenir la recherche alors qu’il n’a fait que des cadeaux « inutiles » à quelques grands groupes multinationaux français ou étrangers. Lire (altereco).

Et il n'y a pas que les grandes entreprises, les recherches au CEA de Grenoble sont lancées parce qu'il y a des crédits "à prendre", pas vraiment sur l'intuition d'un chercheur. Cet exemple m'a été rapporté personnellement.

02/07/11 La situation de la crise et des solutions schizophrènes.

 

La croissance de l'économie française pourrait atteindre 2,2 % en 2011, selon l'OCDE, au lieu du 1,6 % prévu initialement. De quoi faire très légèrement reculer le chômage, qui pourrait revenir à 8,9 % en fin d'année.

Sachant que le nombre total de demandeurs d'emploi, en incluant ceux qui ont des petits boulots à temps partiel et souhaiteraient travailler plus, dépasse aujourd'hui les 4 millions, il faudrait, pour sortir de cette situation, renouer avec une croissance forte et durable. Une perspective qui n'est ni possible ni souhaitable. Elle n'est pas possible parce que les fondamentaux de notre économie permettent d'espérer au mieux un rythme autour de 2 %, peut-être 2,5 % l'an. Elle n'est pas souhaitable en raison des contraintes écologiques auxquelles nous sommes confrontés, contraintes qui appellent une réorientation radicale de notre modèle économique et de nos modes de vie. Nous devons agir rapidement pour rendre notre système économique enfin soutenable, avant d'y être contraints par des hausses brutales des prix de l'énergie ou de certaines matières premières.

A continuer sur les mêmes rails, nous risquons donc de conserver un haut niveau de chômage tout en ayant, en plus, à se serrer la ceinture. Lire (altereco).

Il y est question de l'opposition des solutions écolos et gauche classique (PS).

 
26/06/11 Finance Watch : un nouveau contre-pouvoir pour combattre les lobbys bancaires. (colonne de droite, le site).

Après un an de préparation, Finance Watch, l’ONG qui se veut le Greenpeace de la finance, voit le jour avec de grandes ambitions. Elle comble un vide puisque hormis Sherpa, qui défend les victimes du crime économique, et Transparency International qui lutte contre la corruption, il y avait peu de contrepoids organisé au lobby de la finance.

Avec quarante organisations, un site internet lancé la semaine dernière et une assemblée générale constitutive la semaine prochaine, la société civile s’organise enfin, à l’initiative du député européen Pascal Canfin, membre d’Europe Ecologie-Les Verts et rapporteur de textes sur la régulation financière à Strasbourg. Il explique à Libération les trois missions dont se dote Finance Watch : "D’abord, un travail d’expertise réalisé par des experts indépendants, spécialistes des questions financières. Ensuite, Finance Watch aura une mission de lobbying auprès de la Commission et du Parlement européen pour contrer le travail d’influence permanent des banques. Quand on constate les moyens considérables dont ils disposent, il y a une vraie urgence démocratique à rééquilibrer les choses. Enfin, il y aura un travail de communication auprès du grand public, pour faire pression sur les élus et susciter des débats sur toutes les questions liées à la finance. On le voit bien aujourd’hui dans le travail d’élaboration de nouvelles régulations européennes, on souffre de ne pas avoir de vrai débat dans l’opinion publique." Lire (cdurable).

24/06/11 En pratique, les banques ne veulent pas de l'économie équitable (et solidaire). Exemple réel : la SCOP Andines. (+++).

 

Pour relancer son activité et mettre en œuvre son nouveau plan de développement, la coopérative a besoin d’urgence de 100 000 € ... Bien sûr Andines s’est adressée et s’adresse encore à différentes banques... mais il y a urgence et malgré les discours officiels de soutien aux PME, les portes ont du mal à s’ouvrir...

L’entreprise Andines créée en France en 1987 a initié le « commerce équitable ». Depuis sa création, son problème N° 1 a toujours été l’insuffisance de sa trésorerie. De par ses engagements, Andines préfinance ses commandes de produits, parfois à 100%, 3 à 6 mois avant l’arrivée des produits en France... De par la culture française, les clients professionnels d’Andines paient au plus tôt 30 jours après livraison des produits chez eux.. Andines sert de banquier en amont et en aval..

Il est clair que sans soutien bancaire pérenne et significatif, Andines ne peut que rencontrer des difficultés récurrentes de trésorerie. Pourquoi cette absence de soutien bancaire ? Les raisons invoquées sont « l’utopie d’une véritable équité économique », « pas de caution possible de la part des salariés et associés (sans patrimoine suffisant) », « pas de recherche de profit », etc. Lire (andines).

L'article est une belle démonstration d'une "autre économie".

Répondez à leur appel de fond (ex : 1000 prêteurs solidaires de 100 €) . Merci.

24/06/11 Belgique, sans gouvernement ça marche mieux qu'ailleurs !

 

Là, un peuple sans gouvernement depuis plus de treize mois ; un peuple dont les salaires sont – horreur ! – indexés sur les prix ; un peuple dont les prélèvements obligatoires sont d’un poids à peu près égal à ceux des français, ce peuple fait la course en tête. Il fut un des tout premiers, dès l’automne 2010, à recouvrer son activité économique d’avant crise.
Selon Eurostat, la Belgique surpasse même l’Allemagne, dont François Fillon vient pourtant de vanter les résultats, obtenus selon lui grâce aux baisses d’impôt et à la modération salariale. Lire (dechiffrage).

Chiche, on les vire tous ? Il semblerait que sans rien faire (et sans la régulation demandée haut et fort par nos gouvernants), une auto régulation s'installerait d'elle même ?

23/06/11 Le pacte pour l'Euro, un pacte pour les banques.

 

« Ce Pacte est celui des grandes banques contre les citoyens ». Sous un soleil de plomb, les indignés Madrilènes sont venus dénoncer « l’Europe des marchés », et une faillite qui n’est pas la leur mais « celle du système ». Tous viennent témoigner d’une même lassitude face à la crise qui étrangle la société espagnole, et leur indignation face aux mesures néolibérales en Europe, qui visent à « faire payer la crise aux citoyens plutôt qu’à ceux qui l’ont provoquée ». « Ce n’est pas une crise, c’est une escroquerie » affichent de nombreuses pancartes. Lire (bastamag).

Qu’implique exactement ce Pacte ? Présenté comme « un plan de sauvetage de l’euro », il prévoit que les 17 pays de la zone euro – ainsi que les autres États de l’UE qui souhaiteraient s’y joindre – présenteront chaque année des engagements pour stimuler la compétitivité et l’emploi, garantir l’équilibre des finances publiques et renforcer la stabilité financière. «Les salaires sont d’emblée et très clairement la cible du chapitre compétitivité» souligne Attac.

22/06/11 Pour une économie guidée par autre chose que le profit.

 

Les Etats généraux de l'économie sociale et solidaire (ESS) se sont déroulés au Palais Brongniart à Paris, du 17 au 19 juin. Dans l'ancienne Bourse, ces Etat généraux tentent de faire des valeurs de l'ESS un élément de poids de la prochaine campagne présidentielle.

 

Claude Alphandéry : Nous pensons qu’on ne peut accepter le dilemme économique que l’on nous impose : la banqueroute ou les plans de stabilité à répétition qui excluront inévitablement une partie grandissante de la population. Visiblement les Etats et les institutions sont impuissants face à la crise économique et il est incroyable que rien d’innovant n’en sorte.
Rien, si ce n’est cette foule d’initiatives qui portent du neuf mais ne sont pas, jusqu’à maintenant, prises au sérieux par les politiques : qu’est-ce qu’une Amap face à Carrefour, qu’est-ce que France Active ou La Nef face à la BNP ou Goldman Sachs ?
Mais le danger est que si nous ne changeons rien, nos sociétés peuvent basculer du mauvais côté comme ce fut le cas après la crise de 1929. Lire (novethic).

Trop peu de gens savent définir correctement  ce qu’est l’ESS, trop peu disent encore que c’est une alternative pour sortir du « bazar » dans lequel nous sommes.

19/06/11 Verrouillage de l'Europe par l'Euro.

 

Beaucoup d'européens avaient mis leurs espoirs dans l'Europe (l'union fait la la force, dit-on). Il semble que cette envie ait été détournée par la politique de la monnaie unique qui, au lieu de faire une Europe solidaire, fabrique une Europe soumise aux capitaux. La crise actuel nous le prouve et des voix s'élèvent, certaines pour le retour des souverainetés nationales, d'autres pour des mesures renforcées dont le but est d'exclure après avoir fermé les yeux sur des pratiques douteuses.

Le « Pacte pour l’euro », qui durcit drastiquement le « pacte de stabilité », va sans doute être adopté au Parlement le 23 juin et au Conseil des chefs d'État et de gouvernement le 24 juin. Une adoption au pas de charge : débats court-circuités en commission parlementaire, agenda surchargé pour les négociateurs, inflexibilité du Conseil européen. Dans la continuité, le gouvernement français veut faire voter par le Parlement une réforme constitutionnelle qui exigerait de tendre vers l'équilibre budgétaire en tout temps et à tout prix. Lire (agoravox).

Il faut se rendre à l'évidence, le néo libéralisme économique n'est qu'un néo colonialisme économique : " faites ce que je dis" disent les grandes puissances en se gardant bien de suivre elles même ce précepte. Par exemple, le Japon et la Chine sont les rois de la paperasse pour qu'on ne s'implante pas chez eux, inventent des normes drastiques quand ils ne veulent pas de nos produits, les USA posent ouvertement des barrières protectionnistes, etc. Et pendant ce temps, l'Europe se dote d'instruments auto paralysants.

17/06/11 La Grèce fait les gros titres.

 

Ces jours ci, la Grèce fait la une des journaux et des JT, pourtant cela fait un an que les grecs se serrent la ceinture. Le problème est assez simple : les banques et les gouvernements s'étaient acoquinés pour déguiser les comptes et font payer la note à tous les grecs.

Jusqu'à hier tout ce petit monde trouvait ça normal et s'en foutait, jusqu'à ce qu'on se rende compte que les banques ne pourront se faire rembourser. Et ça, c'est grave ! Les banques ne pourraient plus avoir le beurre et l'argent du beurre. Lire (rue89).

Au fait, savez vous qui prend la direction de la BCE (Banque centrale Européenne) ? Mario Draghi, un ancien de Goldman Sachs, la banque qui a aidé la Grèce à falsifier ses comptes. Il va donc exercer l'art de faire payer à tous les fautes de quelques uns (lui inclus). Joli tour de passe-passe !

16/06/11 La conversion écologique créera 500.000 emplois (Eva Joly).

Sortie du nucléaire, fiscalité écologique, réduction de déficits publics, réforme des retraites, E Joly fait le point sur ses principales propositions économiques en vue de la présidentielle 2012. « On ne peut changer le monde sans détermination comme s’il suffisait de s’aimer les uns et les autres », déclare Eva Joly aux « Echos ». Lire (evajoly). Bon, c'est la campagne électorale, il y a un peu de tout mais c'est différent des autres programmes.

06/06/11 Le Plan ESSE pour une Economie Sociale Solidaire et Ecologique.

"Les solutions sont là, à portée de main et changeraient nos vies au delà de toutes espérances. Elles dépendent uniquement de nous, de notre volonté à reprendre l’initiative au lieu de subir. Le plan ESSE vous propose un dispositif intégré permettant à chacun de mettre la main à la pâte localement en vue de réaliser collectivement un objectif global : étendre le champ de l’économie sociale et solidaire, auquel nous ajoutons l’exigence écologique (ESSE), de manière significative dans un délai raisonnable, en rapport avec les urgences. Basé sur des savoirs faire bien connus du monde associatif et ouvert à de multiples possibilités, ce projet fédérateur par essence permettra à chacun de continuer d’œuvrer selon sa propre sensibilité tout en faisant cause commune sur l’essentiel : faire reculer le mur de l’argent. Lire (cdurable).

02/06/11 Salaires, "nous sommes tous dans le même bateau".

La citation est de C Ghosn, patron de Renault. Parfait, mais pourquoi son salaire augmente de 328 % sur 7 ans (et 15 % pur les salariés) ? En moyenne, la masse salariale des entreprises a augmenté de 13 % contre 35 % pour les salaires des patrons. Lire (sudouest)

30/05/11 Un nouveau directeur à la Banque Européenne.

 

Mario Draghi remplace JC Trichet, la continuité dans la continuité alors que la situation est critique voire intenable. Aujourd'hui une campagne de communication française d'état (4 M d'€) nous dit que tout va bien alors que les prévisions INSEE sont alarmistes, les tendances au niveau mondial ne sont guère plus encourageantes.

Malgré tout, la future politique financière ne changera pas : privilégier les équilibres financiers au détriment des équilibres économiques et sociaux. Le pire est que les équilibres écologiques* ne sont même pas abordés.

En effet, il faudrait attendre que la demande intérieure et les salaires baissent d’au moins 30% pour pouvoir réenclencher une certaine dynamique économique mais il n’est pas sûr qu’après une telle purge, les économies puissent se relancer. En outre, le poids de la dette aurait tellement augmenté qu’il faudrait les restructurer sévèrement. Bref, les plans actuels sont sans issue, ne règlent pas le problème de surendettement et inflige des politiques monstrueuses aux peuples. Lire (agoravox).

* au sens large, les équilibres écologiques englobent finance, économique et social si l'on considère l'humanité comme un écosystème, cette façon d'analyser est pourtant la seule et dernière solution.

26/05/11 Le gazon, diaporama ppt.

 

On peut faire de grandes théories absconses. Ou bien de chouettes diaporamas. Télécharger.

 

21/05/11 La catastrophe de Fukushima a déjà coûté 12 Milliards d'€ à Tepco.

Tepco, c'est la compagnie privée japonaise propriétaire des réacteurs en folie. Elle comptait engranger 1 Milliard de bénéfices, c'était avant le séisme, les comptes sont déjà en déficit de 11 Milliards d'€. Et il ne s'agit ici que de finances, les autres coûts (humains, industriels, agricoles, écologiques) ne sont pas encore évalués. Ils feront sans doute frémir. Lire (latribune).

13/05/11 La loi des filous.

 

Il suffit de traduire de travers une loi européenne pour qu'elle devienne inopérante. Très bel exemple ces temps ci : une directive européenne régule la rémunération des banquiers en termes de  « rapport équilibré » entre salaire fixe et salaire variable : les bonus ne devaient donc pas dépasser la rémunération fixe. Dans le texte français, comme par miracle, le mot « équilibré » est devenu « approprié » – ce qui ne veut plus rien dire.

Conclusion, Les patrons de la Société Générale (4,1 M€ de revenus en 2010) et de BNP Paribas (6,2 M€) peuvent gagner 4 à 5 fois plus en bonus qu'en salaire fixe sans que cela pose problème. Lire (marianne2).

Et qu'on ne vienne pas nous dire que cette erreur de traduction était involontaire, cela sous entend une connivence .... (ici indiquez un terme de votre choix, en ce qui me concerne je ne dis rien, je n'ai pas envie de me retrouver devant un tribunal au pays des copains-coquins). Ah, juste une chose : seul Libération (presse écrite) en a parlé, ça n'intéresse personne.

11/05/11 Fraude sociale contre fraude fiscale.

 

La fraude sociale est évaluée à 500 Millions d'€, et la fraude fiscale à plus de 20 milliards. Nous sommes persuadés que nos responsables (Sécu et Bercy) vont oeuvrer efficacement pour rectifier le tir. Dites moi si je me trompe.

 

11/05/11 Pourquoi l'électricité va augmenter de 30 %.

 

Parce que le démantèlement des centrales va coûter 300 milliards d'€, et qu'EDF n'en a pas le 1er sou. Sans compter le stockage des déchets, ce qui fait de l'électricité nucléaire l'énergie la plus chère au monde. Lire (arte). Nous consommons une électricité que nos enfants, petits enfants, ...., paieront.

 

06/05/11 Les spéculateurs ont encore de beaux jours devant eux.

 

Entendu au G20 : "C'est vrai que nous avons un réel problème. Mais, il n'est aucunement question de supprimer les activités spéculatives, nécessaire au bon fonctionnement des marchés financiers". Ben voila, tout est dit, il n'est pas question de réguler les marchés, il faut rafler tout ce qu'on peut rafler, il suffit juste de faire de beaux discours-écrans de fumée pour les gogos. Bien sûr, il y a des nuances entre membres du G20. Lire (lesechos).

Un exemple : le marché des denrées alimentaires, assez stable de 1990 à 2003, il devient chaotique, le prix des céréales a augmenté de 70 % depuis un an. Presque 7 milliards d'individus sans défense, c'est plus facile à détrousser que faire plier un autre trust, surtout quand ce sont des copains, et il ne faut pas se bouffer le nez entre copains. Indice des prix alimentaires (fao).

 

27/04/11 Les BRICS se préparent à la chute de l'empire.

 

Brésil Russie Inde Chine (BRIC) viennent d'être rejoints par l'Afrique du Sud. Cela se passait sur l'île de Hainan, au large de la Chine le 14 Avril.

L'évènement est d'importance quoique passé inaperçu sous silence dans le monde occidental. Ce qui confirme le basculement géopolitique en cours : le vieux monde ne veut pas changer, Les Brics vont changer sans lui.

Une population de 3 milliards d’habitants, environ 45 % de la population mondiale. En 2010, les pays du BRICS ont assuré 60 % de la croissance mondiale, et absorbé plus de 50 % des capitaux internationaux. Représentant près de 20 % des échanges commerciaux internationaux et du PNB mondial. PNB qui va progressivement doubler, atteignant 31 % dès 2020, dans moins d’une décennie, alors que les économies occidentales sont en récession. Lire (stanechy).

Au programme :

1. Gestion du naufrage de l’Empire
i) Idéologie de l’hyperviolence : A lui seul, le budget militaire annuel des USA de 1000 milliards de dollars représente plus de 10 fois celui de la Chine dont la population est quatre fois supérieure. Autant que l’ensemble des budgets militaires des autres pays de la planète.
ii) Spéculation mondialisée : Le développement économique, tel que l’impose l’Empire, est perverti par un système financier qui fonctionne non pas en « régulateur », mais en « générateur » de crises. La « spéculation-prédation » étant le maître d’œuvre dans la gestion des pays et nations, imposant ses mécanismes aléatoires d’économie-casino.
2. Gestion de l’émergence de l’Afrique
3. Promotion du dialogue et de la coopération entre nations
4. Promotion du commerce et des investissements entre membres du BRICS
5. Réforme du système financier international
=> La maîtrise de la volatilité des prix des produits agricoles
=> L’indispensable réforme du système monétaire international .
 

26/04/11 Les prix de transfert, mieux que le trafic de drogue.

 

A quoi servent les paradis fiscaux ? Pour les multinationales : à échapper aux impôts. Le principe est simple :

1) vous produisez dans un pays bon marché (Bengladesh, Madagascar, Chine, ...) pour 1 € et vous payez vos impôts (pas grand chose).

2) Vous vendez à une succursale dans un paradis fiscal (où on paye très peu d'impôts par définition).

3) La succursale revend au prix fort (8€) à la succursale d'import dans le pays destinataire.

4) et vous revendez au client avec une marge très faible : 10 € (8 € + vos frais + petite marge, peu de bénef et peu d'impôts).

Conclusion, le gros de vos bénéfices se fait dans un pays où on paie très peu d'impôts.

Cette méthode représente 60% du commerce international. Et ainsi, les entreprises du CAC 40 paient beaucoup moins d'impôts que les PME locales. CQFD. Lire (owni).

Sans compter les autres pratiques dévoilées dans l'article.

 

23/04/11 Parler de décroissance, est-ce décent ?

 

Pour parler du sujet, il y a beaucoup de passionnés qui rendrons le débat peu clair, pour ou contre d'ailleurs.

Prenons l'exemple le plus simple de notre société de consommation : il fait froid, il ne vous reste plus que quelques €, le chauffage est au mini et pas de quoi payer quelques degrés de plus. Vous pestez contre la terre entière, votre employeur qui paie mal, le prix du fuel et la présentatrice télé qui gagne 20 fois plus que vous. Et vous tournez en rond parce que l'assistante sociale ...

Mais avez vous songé : que vous travaillez à 15 km et que vous prenez votre voiture matin et soir. Que votre logement est trop grand depuis que les enfants sont partis. Que vous achetez des plats préparés que vous avez juste à mettre au micro ondes. Avez vous songé à tricoter un bonnet (la tête est la partie du corps qui consomme le plus d'énergie pour se réchauffer*).

Alors vous comprenez que vous êtes victimes de choix de société qui poussent à gaspiller : c'est peut être la spéculation foncière ou l'aménagement du territoire ou votre désir d'indépendance qui vous ont éloigné, un abonnement télé qui mange votre temps libre. Que vous avez choisi votre voiture en fonction d'une utilisation maximale (changer de congélateur ?) dont vous n'avez jamais besoin.

Vouloir "faire repartir la croissance" dans ce contexte, c'est dire : "GASPILLAGE OBLIGATOIRE POUR TOUS". Je propose qu'on se saoule la g.... tous les jours pour soutenir les viticulteurs en difficulté, qu'on fume plus pour satisfaire les cancérologues au chômage (et du sheet pour garder des commissariats de quartier, double effet "kiss cool").

 

Superno développe le thème d'un point de vue plus général ici (allez à la date du 21Avril2011). Vous y apprendrez ce qu'est la « décolonisation de l'imaginaire ».

 

* Si vous avez froid aux pieds ou aux mains, mettez un bonnet, vous verrez.

21/04/11 L'article 123 du traité de Lisbonne.

 

L'article 123 du traité de Lisbonne interdit à la Banque Européenne de prêter de l'argent aux états et aux collectivités territoriales. Or c'est de cette façon que l'Etat créait l'argent. Avec cet article, la création monétaire est passée aux mains des banques privées. Chaque fois que l'état a besoin d'argent il doit payer des intérêts aux banques privées pour avoir sa propre monnaie. Avec ce système, les charges de l'état ont quasi doublé. Nous en sommes à rembourser QUE les intérêts de la dette. Ces intérêts  représentent 2/3 de l'impôt sur le revenu. Ces intérêts n'existeraient pas si la banque européenne pouvait prêter l'argent aux états sans intérêts comme le faisaient la banque de France avant 1973.
Tant que la création monétaire est laissée aux banques privées nous serons perpétuellement endettés et eux s'enrichisseront sur notre dos. On a retiré ce pouvoir à l'état, donc à nous, par crainte de l'inflation, par peur que l'état fasse trop tourner la planche à billets mais, d'une part, cette création serait entre les mains d'une banque indépendante, la BCE, et d'autre part, les banques privées ne se privent pas de cette manne puisque la masse monétaire dans la zone euro a augmenté de 11% par an. Avec une croissance et une inflation très basse, on peut se demander où est passé cet argent. Rendons le pouvoir de création de la monnaie aux états, donc à nous les citoyens. (source FB)

 

20/04/11 Les trois crises américaines ... qui vont provoquer la Très Grande Panne du système économique, financier et monétaire mondial .

 

Pourtant, à la fin de l'été 2010, la plupart des experts estimait, d'une part, que le débat sur le déficit budgétaire US resterait un simple sujet de discussions théoriques de spécialistes ; d'autre part, qu'il était impensable d'imaginer les Etats-Unis se lancer dans une politique d'austérité puisqu'il suffisait à la Fed de continuer à imprimer des Dollars. Or, comme chacun peut le constater depuis plusieurs semaines, le Printemps 2011 a bien apporté l'austérité aux Etats-Unis, une grande première depuis la Seconde Guerre Mondiale et la mise en place d'un système global fondé sur l'aptitude du moteur américain à générer toujours plus de richesse (réelle dans les années 1950-1970, puis de plus en plus virtuelle à partir de cette date).
et que cette panne historique surviendra à l'Automne 2011 (3). Les conséquences monétaires, financières, économiques et géopolitiques de cette « Très Grande Panne » seront d'une ampleur historique et feront paraître la crise de l'Automne 2008 comme ce qu'elle était réellement : un simple détonateur.
La crise au Japon, les décisions chinoises et la crise des dettes en Europe joueront certainement un rôle dans cette panne historique. Lire (leap2020).

Pour ceux qui veulent savoir tout de suite, c'est pour l'automne 2011.

Et finalement c'est bien : tous ceux qui savent se passer d'argent sauront s'en tirer. Pas ceux qui ne savent que compulser les colonnes de chiffres des bilans financiers : plantez votre jardin et rentrez votre bois, ça va aider.

18/04/11 Que veut dire une moyenne ? (en économie).

 

Pas grand chose sinon tromper son monde. Exemple : notre pouvoir d'achat n'a augmenté que de 1,2% en 2010 contre 1,6% en 2009.

En 1998, les 10% les moins riches avaient un niveau de vie de 7100 euros par an et par personne. En 2008, hors inflation, ce chiffre avait augmenté de 13,7 %, soit 970 € de plus. Pour les 10 % les plus riches, ce même indicateur a progressé de 27,3 % : ça fait 11 530 € en plus.

Et voila, le tour est joué. Lire (rue89).

C'est pour ça que les économistes étudient ensuite les déciles et les centiles (tranches de 10 % ou 1 % qu'on étudie surtout aux extrémités des échelles de valeurs).

 

18/04/11 Le G20 et la taxation des transactions financières. (réunion des 15 et 16/04).

 

Juste comme ça, en passant : la taxation des transactions financières - soi-disant une priorité de la présidence française du G20 - ne figure même plus dans les conclusions du sommet de Washington. Les paradis fiscaux offrent toujours leurs services impunément aux spéculateurs et fraudeurs du monde entier, permettant aux grandes entreprises de continuer à générer des dividendes en croissance en détournant la fiscalité. (attac).

 

15/04/11 Où est le programme pour mettre fin à l’économie virtuelle ?

 

Toutes les analyses de la crise financière et économique mondiale mettent en avant comme cause principale l’emballement incontrôlé de la spéculation autour d’une économie financière purement virtuelle.
Dans une récente conférence sur l’économie mondiale, un universitaire présentait de manière très didactique la réalité de la production des richesses et des échanges commerciaux et financiers mondiaux en les ramenant à des chiffres exprimés par jour.
Ainsi, chaque jour, le monde…
- produit 130 milliards de dollars de PIB
- échange 25 milliards de biens et services (l’économie réelle…)
- effectue pour 1500 milliards de transactions financières
- échange pour 4000 milliards de « produits dérivés » (ces inventions de l’ingénierie financière rendus célèbres par la crise des subprimes…)
On prend conscience à travers ces chiffres de la dérive de cette économie virtuelle qui ne crée aucune richesse réelle et correspond pour sa plus grande partie à un gigantesque loto mondial dans lequel les gagnants sont une petite minorité et les perdants l’immense majorité, jusqu’au moment où comme en 2008 tout s’écroulera à nouveau. Lire (altereco).

 

09/04/11 Financement de la croissance verte.

 

Lundi 4 avril 2011, le rapport du Conseil économique pour le développement durable (CEDD) sur le développement de nouveaux outils pour le financement de la croissance verte a été remis à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, du développement durable, des transports et du logement.
Concernant le financement, les auteurs du rapport soulignent que bien que «l’effort budgétaire engagé par l’État est important (par exemple 10 milliards d’euros du programme d’investissement d’avenir sont consacrés au développement durable), les investissements privés doivent être plus nombreux». Ils considèrent que quatre conditions doivent être réunies pour assurer le financement de la croissance verte: «La vérité des prix écologiques; l’implication des investisseurs de long terme; le développement des supports pour mobiliser l’épargne vers ce type de projets; et un bon partage des risques entre public et privé. Lire (maireinfo).

 

04/04/11 Une façon parmi d'autres de piller l'Afrique.

 

L’histoire démarre en 1992 lorsque 45 pays africains créent la société RASCOM pour disposer d’un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Téléphoner de et vers l’Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu’il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques même à l’intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat. Un satellite africain coûtait juste 400 millions de dollars payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an. Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir ? Ainsi, la Banque Mondiale, le FMI, les USA, l’Union Européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant 14 ans.

 

02/04/11 USA, la crise est à venir.

 

Depuis plusieurs années, la politique monétaire de la FED est démentielle : déficits hallucinants (222 milliards de dollars de déficit pour le mois de février à lui tout seul, soit plus que toute l'année 2007) financés maintenant à près de 70% par la FED (c'est la FED qui achète maintenant 70% des bons du trésor US) ! Attention, le jeu ne pourra pas durer éternellement, toute personne censée le sait. Lire (agoravox).

Quand on sait les conditions qui sont faites à l'Irlande et la Grèce, et que les USA n'y sont pas pour rien, ces derniers jouent la loi du plus fort car c'est à eux que des mesures drastiques devraient s'appliquer. Et ce depuis 30 ans (pour ceux qui ont connu "le dollar à 10 francs", c'était déjà une façon d'exporter leur crise).

01/04/11 Risques improbables et dégâts gigantesques, les limites du système.

 

Les économistes font toujours, comme pour les médicaments, une évaluation bénéfices/risques d'une technologie nouvelle. Cela peut se discuter mais tant que nous sommes dans des limites "classiques", cela marche pas trop mal, même s'il arrive de rectifier après coup.

Mais quand le risque est très faible et les conséquences immenses ? Eh bien ils appliquent la même règle (avec un coefficient majoré, quand même). Pour ceux qui ont planché sur les études de limites en maths, vous vous rappelez ? 0+ x (infini) ça donne quoi ? En maths, on cherche à lever l'indétermination dans une équation précise alors qu'en économie c'est à partir d'évaluations statistiques d'évènements futurs (une autre façon de dire "au pif"). C'est ce qui donne Tchernobyl et Fukushima. Lire (alternativeseconomiques).

Voici donc comment le monde politique s'est fait berner par des "spécialistes" de la chose nucléaire et qui en refusent les résultats. Dans l'actualité de ces jours ci, les plaignants (cancers de la thyroïde suite au nuage de Tchernobyl) se heurtent encore à un mur du refus.

Remarque : si vous dites "une chance sur 10 millions, c'est négligeable" alors pourquoi tant de gens jouent-ils au loto ? C'est bien qu'ils espèrent que ça va arriver. Ben pour le nucléaire, les mêmes espèrent que ça ne va pas arriver ! Etonnant, non ?

 

29/03/11 La valeur de être humain.

 

Beaucoup pensent qu'il n'y a que deux types de théories économiques : capitalistes (Ricardo, Keynes, ultra libéralisme) et socialistes (ou marxistes). Petit à petit on voit émerger un 3ème type (petit clin d'oeil) de théorie qui pourrait bien être la base de l'économie écologique.

Comment faire ? Déjà voir ce qui ne marche pas dans les théories précédentes et imaginer des alternatives crédibles. Les théories marxistes avaient un avantage : elles parlaient de construire le bonheur de l'homme mais on sait ce qu'il en advint, et une des raisons est que personne n'avait compris le caractère qualitatif du bonheur quand l'économie classique ne connaît que les critères quantitatifs.

La crise actuelle et la catastrophe japonaise mettent crûment en lumière les limites des credo actuels. Voici une petite analyse de la place de l'homme dans le monde d'aujourd'hui. Lire (agoravox).

Généraliser cette analyse à tout ce qui vit sur la planète* et on aura fait du chemin.

* Mais oui, toute la richesse de notre planète a été créée par le vivant en général. De l'oiseau qui transporte les graines à la bactérie qui produit de l'oxygène. Sans oublier l'homme pour les derniers siècles.

 

17/03/11 Tremblement de terre et catastrophe nucléaire, une bénédiction pour l'économie japonaise (le figaro).

 

Le cynisme est à son comble, les masques tombent : le système actuel ne fonctionne que s'il y a des catastrophes, puisque reconstruire booste le PIB. Voila, c'est dit (en résumant sans les fioritures), et c'est dans le Figaro : "C'est terrible à dire mais les catastrophes ont toujours un effet de stimulation à court/moyen terme sur l'économie, lorsque l'État lance la reconstruction. Le PIB japonais avait progressé de 5% en rythme annualisé durant les trois trimestres qui avaient suivi la catastrophe de Kobé. Sous réserve que la situation nucléaire finisse par se stabiliser, il en sera de même cette fois-ci d'autant que l'opposition a indiqué qu'elle suivrait le gouvernement dans ses projets de relance économique". Lire (lefigaro). Voici donc en clair ce qu'est la mondialisation, faire de l'argent sous n'importe quel prétexte, peu importe les dégâts collatéraux. Par dégâts collatéraux, il faut comprendre des milliers de vies humaines, elles ne rentrent pas dans les lignes des bilans comptables que pour quantités négligeables (une vie humaine = une somme d'argent).

A ce propos, Tesco, la société privée qui gère les centrales a repoussé le plus longtemps possible la décision de noyer les réacteurs parce que cela signifiait la perte (commerciale) et la destruction de ceux ci. Au prix d'aggravations supplémentaires, de victimes supplémentaires.

 

16/03/11 Le pillage des pays du sud, en 3 chiffres.

 

- 800 milliards d'€ évadés des pays du sud chaque année
- 125 milliards d'€ de recettes fiscales en moins pour les pays du sud
- 30 milliards suffiraient à éradiquer la faim dans le monde.

Lire (aidonslargent). Il n'est pas besoin de grandes théories économiques pour régler les problèmes, évidemment, les occidentaux seraient un tout petit peu moins opulents, et il ne faut pas grand chose pour désamorcer les discours racistes sur l'immigration : il suffirait de ne plus voler ces pays, ce qui n'est pas évident puisqu'il s'agit des lois mondiales du marché qu'il faut remettre en cause.

16/03/11 La désindustrialisation de la France à marche forcée.

C'est l'objet du livre "Le scandale des délocalisations" (par Eric Laurent). L’ampleur des délocalisations constitue le scandale politico économique probablement le mieux dissimulé à l’opinion, en Europe et aux États Unis. Alors que la France est le pays européen qui se désindustrialise le plus vite, que son secteur des services est lui aussi touché de plein fouet par ce phénomène, il n’existe depuis 2005 aucun rapport officiel, aucune évaluation publique sur la grandeur de ce processus en cours, qui s’est d’ailleurs accéléré depuis la crise de 2008. Les économistes, comme d’ailleurs tous les experts ont tendance à corroborer avant tout une pensée dominante, celle d’une « mondialisation heureuse » où il n’y aurait que des gagnants. Ils font le choix de l’illusion au détriment de la réalité, alors qu’il faudrait au contraire dissiper l’illusion pour maîtriser la réalité. Lire (marianne2). Commentaire de Dole Ecologie : l'illusion est au contraire savamment entretenue par les grands de la finance mondiale.

12/03/11 Comment désorganiser la recherche.

Acte 1, vous créez un comité d'évaluation (sur des critères non scientifiques de préférence), et qui dira ce que vous voudrez

Acte 2, vous créez un organisme de pilotage qui chapeaute les organismes de recherche (Inserm, Cnrs, Inra, ...), où vous installez des amis.

Acte 3, et vous mettez le tout sous le contrôle des organismes privés.

Vous venez, vous, société privée, d'obtenir des labos de recherche sur fonds publics. Lire (sncs). Les laboratoires publics ont vu leur dotation budgétaire en baisse ce qui diminue leur liberté d'initiative scientifique et va les contraindre à répondre aux appels d'offres des industriels. L'outil qui doit permettre à notre pays de chercher son futur ne cherchera plus que le futur de puissantes sociétés industrielles.

08/03/11 La dette des USA est "insoutenable".

Le ratio dette publique/PIB américain est de 6,8 années, et un économiste (de formation classique) vous dirait que la situation est intenable pour un ratio supérieur à 5 ans. Mais chut, il ne faut rien dire. Lire (agoravox). Les choses devraient encore empirer à la rentrée (dette privée, cette fois) et certains osent parler de "sortie de crise". Le pire a été évité 2 fois par le recours massif à la planche à billets (dévaluation déguisée), la 3ème fois pourrait être une erreur fatale.

05/03/11 Grèce, le remède pire que le mal.

 

Les dernières statistiques sont claires: le plan de soutien à la Grèce est un échec. Non seulement il constitue une régression économique et sociale sans précédent (baisse des pensions de 7% par exemple), mais en plus nous savons désormais qu'il ne produit pas les effets escomptés sur la dette, qui atteindra 153% du PIB cette année, contre 128% en 2009 ! Sur 8% de déficits publics grecs, 6,5% correspondent au paiement des intérêts.
L'échec est tellement évident que le FMI, dans une fuite en avant dont il est coutumier, vient de réclamer une accélération du processus de privatisation dans le pays, ajoutant 50 milliards d'euros supplémentaires aux projets initiaux. Lire (marianne2).
Il apparaît en réalité de plus en plus évident que la Grèce ne pourra jamais rembourser sa dette. Il apparaît aussi que les théories économiques n'ont aucune valeur en temps de crise du système : comme les Diafoirus de Molière qui saignent un malade déjà bien affaibli.

05/03/11 Compétitivité, le maître mot de l'Europe.

En 2005, pour vous amener à voter Oui ou Non au projet de constitution européenne, on vous a parlé de "social", de "liberté", de "solidarité", de "libre circulation" (des marchandises surtout, mais on oublie des mots en route). Sauf du principal : les affaires et la compétitivité. C'est une affaire en or car tout ce qui se prépare n'est pas du ressort du parlement européen (il ratifie) mais de la commission de Bruxelles, composée d'éminents fonctionnaires non élus et passablement (?) à la remorque des lobbies industriels. Et le sujet à la mode, c'est "compétitivité". L'Europe, blabla, les peuples, blabla, les libertés, blabla, mais les affaires, là, c'est du sérieux. Lire1 Lire2 (dessousdebruxelles).

03/03/11 4 589 milliards d’aide publique injectés en Europe dans le système financier. soit 2,5 fois le PIB de la France.

 

Alors que les salariés français ont perdu, en 2009, 167 milliards détournés au profit de ces mêmes circuits financiers. Lire (agoravox).

Quand va-t-on reconnaître que le monde de la finance s'attaque à tous ceux qui produisent de la richesse, ouvriers comme entreprises ou agriculteurs, que cela s'appelle du parasitisme pur et simple, même si les économistes l'ont rebaptisé "libéralisme économique".

03/03/11 G20 et sécurité alimentaire, les discours et la réalité.

 

Les prix des produits alimentaires de base explosent : le blé coté à 120 € la tonne en février 2010 frise les 270 € aujourd'hui. Pourtant, on nous avait promis qu'il n'y aurait plus de spéculation sur ces produits, mais les affaires sont les affaires : quand les fonds de pensions veulent leurs 15 %, rien à f... si la moitié de la planète crève ! et que fait le G20 ? Il attend des rapports ! L'origine de la PAC avait pour but d'éviter ces spéculations, mais cet outil a vite été détourné à d'autres fins, et de toute façon, la PAC disparaîtra en 2013. 6 milliards de personnes seront alors livrées au bon vouloir de quelques uns. Lire (lemonde).

Pensez vous que cela puisse durer longtemps ? Les évènements (Tunisie, ...) de ces derniers temps laissent espérer que non.

01/03/11 Le PNUE propose d'investir 2% du PIB mondial dans une économie verte.

Selon le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), « investir 2 % du Produit intérieur brut (PIB) mondial dans dix secteurs clés permettrait de mettre en œuvre la transition vers une économie verte caractérisée par de faibles émissions de carbone et l'utilisation efficace des ressources ». Lire (ane). Le rapport insiste sur l'urgence vu l'épuisement rapide des ressources naturelles et l'accélération du changement environnemental, depuis la perte des récifs coralliens et des forêts jusqu'à la pénurie croissante de terres productives,

26/02/11 Le trafic de drogue, c'est rentable.

Quand il y a des affaires à faire, les investisseurs pointent leur nez. Et vu la stature de certains d'entre eux, la lutte anti-drogue n'est plus qu'une phrase creuse. Lire (agoravox). Vous comprendrez enfin ce qu'est un double langage, même de la part des grandes puissances.

26/02/11 Vous êtes riche, actionnaire et mal à l'aise ? faites comme les suisses d'Actares.

 

L'organisation suisse Actares a en ligne de mire les entreprises cotées à la bourse de Zurich. Elle intervient lors des assemblées générales pour interpeller directement les dirigeants d'entreprises. Privilégiant le dialogue plutôt que l'affrontement, la démarche de l'organisation porte ses fruits, puisque pour la première fois en Suisse, des actionnaires ont refusé de valider la gestion des comptes de la banque UBS. Lire (novethic) .

Actares, créée le 15 mars 2000 à Fribourg, a inscrit la promotion d’un actionnariat responsable en tête de ses priorités. Selon ses propres termes, l’organisation intervient « partout où la durabilité est vécue comme une contrainte en bout de chaîne, un luxe presque superflu, et non comme un principe fondamental de référence ». Les quelques 1100 membres d’Actares, actionnaires d’entreprises cotées à la bourse de Zurich, ont transmis leurs droits de vote à l’ONG, permettant ainsi à ses représentants d’intervenir en leurs noms.

24/02/11 Jean Ziegler contre l'ordre du monde.

 

C'était ce Mercredi soir sur France O (outremer). Emission que vous pourrez revoir le 28/02 à 00h10. Le pavé dans la mare à propos de nos activités d'occidentaux en Afrique : pouvoir et pillage organisé.

Exemple : en Ethiopie, 6 millions d'hectares de bonnes terres vendus pour nourrir l'Europe ou l'Asie quand 7 millions de personnes sont expulsées et prises en charge par les organismes internationaux. Et comme dit JZ, tout ça avec des arguments humanitaires.

20/02/11 Le prix du cancer.

Notre santé à un prix, et il est bien plus onéreux de traiter un cancer (entre 2000 et 6000 € par mois), alors faites un effort sur votre mode de vie. Avec 278 000 nouveaux cancers en 2000 contre 160 000 en 1980, nous connaissons une augmentation majeure de l’incidence des cancers . Lire (csmf). Pour les cancers dus à l'alimentation ou aux conditions de travail, ces coûts ne sont pas imputés aux responsables mais aux victimes (cotisations sécu, perte de qualité et de durée de vie, pertes de salaires). Reste l'alcoolisme et la tabagie largement encouragés jusqu'aux années 80.

18/02/11 Effet de serre : on roule vers l’abîme et personne ne freine.

Tout est dit dans le titre, nous vous laissons lire l'article de Jean Gadrey (alternativeseconomiques).

18/02/11 Nouvelle économie, mode d'emploi.

Aujourd'hui, les 2 principales causes de suppression d'emploi sont : l'automatisation pour les gains de productivité, les délocalisations pour les coûts salariaux. Pour demain, on met en route la suppression d'emploi par le génie informatique. A terme, cela supprimerait au moins 23 % des emplois aux USA (pour une seule catégorie visée). De cette dernière vague de concentration, on pourrait ne pas y être opposé sur le fond, le gros "hic" est que ce sera comme d'habitude : pas de partage avec tous, tout pour quelques uns. Lire (expressbe). En étant écologiste, on ne défend le travail pour le travail, mais que la production de richesse soit 1) non nuisible aux intérêts de la planète en général 2) partagée équitablement. D'ailleurs, l'article parle de "voleurs" à faire disparaître mais le cas est particulier...

17/02/11 Les emplois Sodexo au Maroc.

 

Au Maroc, les clients de Sodexo sont des sociétés, comme Alcatel, des écoles, des hôpitaux, des administrations, comme le ministère des Finances. Soit 20.000 couverts par jour dans une soixantaine de cantines. La société emploie officiellement 776 salariés marocains. « En réalité, le nombre de salariés atteint sans doute le double », estime Mohammed. L’entreprise ne titularise pas ses salariés, les laissant enchaîner les CDD. Sodexo ne prend pas seulement ses aises avec le droit syndical. Elle n’attache que peu d’attention aux conditions de travail. « Les salariés travaillent 3 ou 4 heures supplémentaires par jour, sans être payés », s’indigne Mohammed. L’activité est organisée par tâches. Les salariés commencent à 7h le matin et partent quand le travail qui leur est assigné est terminé. Une mission impossible à réaliser en 8h, temps légal de la journée de travail.

Les salaires sont en dessous du minimum légal, situé autour de 2.200 dirhams (220 euros). 400 dirhams sont retirés du salaire brut sous forme d’« indemnités de restauration ». Une nourriture dont les salariés ne voient jamais la couleur. Une « simple écriture comptable », selon Mohammed, qui permet de baisser les salaires, alors que « les salariés mangent parfois les restes des clients ». Lire (bastamag).

12/02/11 Un exemple désastreux de privatisation.

(Il y en a peut être des réussis, mais je n'en ai pas connaissance, désolé). Il s'agit de la construction du Centre Hospitalier Sud Francilien qui fait l'objet d'un rapport de la cour des comptes (chambre régionale). D'un coût initial de 280 M€ on est passé à 390 M€ avec bail emphytéotique. Comparativement, à échéance du bail, cette solution se montera à 1,2 milliards d'€ contre 700 M€ avec une solution traditionnelle (emprunt), le tout à la charge de la Sécu.

De plus, ce bâtiment mis à disposition est loin d’être fonctionnel et surtout : il va coûter très cher à la collectivité publique. Eiffage, qui a pris en charge la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance du bâtiment pour une durée de 30 ans doit maintenant dans un délai de trois mois effectuer les travaux et les opérations techniques nécessaires à la levée des nombreuses réserves émises par les professionnels du CHSF et l’ARS lors des visites de contrôle. Ces réserves concernent le respect des normes sanitaires, des règles d’hygiène et de sécurité. Lire (rezocitoyen).

10/02/11 Trop de fonctionnaires en France ? Regardons de plus près.

 

Passons sur ce qu'il reste à force de mensonges qui alimentent les préjugés et essayons d'être sérieux : 1) combien y a-t-il de fonctionnaires et dans quel contexte 2) que font ils et avec quels moyens.

Juste un petit rappel : dans une entreprise, en moyenne, il y a la moitié des personnes en production et l'autre moitié qui fait tourner l'ensemble (encadrement, compta, magasiniers, bureau d'étude, maintenance, accueil et secrétariat, etc.). C'est un ordre d'idée, certaines entreprises sont "de main d'œuvre" et d'autres sont automatisées.

1) Nombre de fonctionnaires :

On est en milieu de tableau (en nombre). Or nous sommes un pays avec beaucoup de services publics, contrairement au Japon et USA, pour ces pays, il faudrait ajouter, à réalisations égales, des salariés du privé (santé, transport, éduc, ...). La comparaison ne serait sans doute pas flatteuse pour ces pays. On remarque que les pays les plus "fonctionnarisés" sont aussi les pays les plus avancés en Europe. Donc de ce point de vue, les dénigrements ne sont pas fondés (12 % pour faire tourner l'ensemble).

2) Ce qu'il font dépend de plusieurs facteurs.

- J'ai un vieux souvenir : dans un lycée, les salaires composent 80 % du budget. Reste 20 % de consommables dont chauffage, électricité, etc. Le reste peut servir aux élèves. C'est peu, donc on fait peu.

- Les enseignants et les magistrats dans la rue en ce moment nous indiquent qu'ils sont submergés. Soit qu'ils manquent de formations (nouveaux profs), ou trop de textes mal pensés et mal ficelés (magistrats), manque de personnel. Et j'en passe, lisez la presse merci.

- Et puis une chose qu'on oublie : je prends un exemple. Une route entre 2 villages et une route entre 2 villes, on ne choisira pas la même solution et la route entre 2 villes sera de toute façon plus "rentable". Par contre, on oublie  a) qu'il faut quelque fois des solutions différentes, b) que la "rentabilité" ne peut être la même partout pour le tissu administratif. Il est donc ici question de méthodes adaptées à chaque situation. Il est vrai que nous voyons souvent des moyens disproportionnés (en trop ou en moins), ce qui montre que des décisions sont prises sans études sérieuses des besoins (et souvent pour des raisons purement politiques). Par exemple, je trouve bien, sur le principe, qu'un petit commerce de village  fasse bureau de poste, il faut ensuite voir les conditions.

- Il reste quelques exceptions, bon. Mais ne jamais prendre un arbre miteux comme prétexte pour abattre la forêt. Lire (20mn).

10/02/11 L'inconscient dans le management.

 

Nous vivons dans un monde qui se veut hyper rationnel, où chose a une place. Et ce serait la cacophonie s'il n'en était pas ainsi, est-ce si sur ?

La place du rêve a été bannie alors que tout neurologue vous confirmera que sans rêve pas d'équilibre, pas d'assimilation, pas d'intuition, pas de synthèse. Ou beaucoup moins Tout cela se passe  dans notre inconscient individuel et on l'interdit dans notre inconscient collectif. Comment voulez vous que "ça marche" ?

« Ainsi, comme l’individu, l’entreprise est capable de marcher, conduire et même aller là où elle veut sans y penser. Composée de multiples conscients/inconscients, innervée par son système d’information, mue par la préoccupation de sa survie, connectée au réel par la confrontation, elle avance pour faire face aux dangers de la jungle économique, minimiser ses risques et accroître son espace vital. Diriger, ce n’est pas chercher à faire disparaître les inconscients, ni à tout rationaliser et simplifier : sans inconscients, l’entreprise ne peut pas être efficace. Lire (agoravox).

Il est quand même temps de remettre de l'humanité dans ce monde, non ?

04/02/2011 Fiscalité, vers une réforme, une réformette ? Ou avoir une vision dynamique de la société.

 

C'est dans l'air en ce moment. Mais les propositions de la majorité n'entendent pas réformer vraiment un système perclus de rustines au point qu'on ne voit plus la chambre à air, et de l'autre (PS et Mr Piketti), on n'est pas vraiment au top pour la fiscalité du futur.

Pourtant, si on est capable de définir convenablement le mot "richesse", il devient possible de construire une fiscalité cohérente à un double point de vue : pas d'inégalités injustifiées et des projections fiables sur l'évolution des recettes (y compris l'impact sur les recettes de TVA).

Par exemple :

 

Selon l'exemple de Liliane Bettencourt possédant 10 milliards d'€ et le Français moyen possédant 100 000 € et gagnant 24 000 € / an, la première paierait 220 millions d'€, quand le second verrait son impôt fortement baisser de 4000 à 1400 €, tout en permettant de gagner 3 milliards pour l'Etat... Lire (agoravox).

Enfin un article clair (juste besoin d'un niveau maths 1ère scientifique pour une formule).

29/01/11 "Pour une consommation durable", document remis au ministère de l'écologie.

 

Ce document du CAS* (télécharger, format pdf) décrit 25 pistes pour "consommer durable". La 1ère impression est un oubli de taille : que veulent dire "durable", "consommation durable" et "développement durable" ? Pas de définition, c'est à croire qu'ils ont accolé le mot "durable" un peu partout dans l'espoir que ça le deviendra par magie !

Pendant toute la lecture on se sent "le cul entre 2 chaises" (pardonnez l'expression), l'hésitation permanente à vouloir ménager la chèvre et le chou : ne pas toucher à l'économie actuelle tout en y touchant, etc., comme par exemple (page 69) "Soutenir une agriculture durable et compétitive". Compétitive par rapport à quoi, avec quels critères ? Pas de réponses et le texte est insipide,  bourré de banalités. Ce rapport ressemble bougrement à du "greenwashing"** mélangé à de l'impuissance à proposer des solutions efficaces. Bonne lecture, lecture critique bien sûr.

* CAS : Centre d’analyse stratégique. ** greenwashing : étaler une couche de peinture verte sur l'existant pour faire croire que c'est écologique.

28/01/11 L'accaparement des terres au Cameroun.

 

Pour produire de la canne à sucre, on utilise un procédé qui s'apparente à une confiscation des terres et on emploie les populations (les "ex" propriétaires ? même pas) à 0,20 € de l'heure (9 € pour le même travail dans les Départements français d'Outre Mer). Sans compter les fortunes que s'octroient les exploitants et les conditions de travail faites aux ouvriers, un autre effet est l'augmentation des prix alimentaires puisque ces terres ne produisent plus des cultures vivrières mais des carburants.  Voici comment une société française -Somdiaa, filiale de Vilgrain- opère : organiser la misère dans les départements français et au Cameroun au nom du sacro saint libéralisme économique. Voir les interviews (5 vidéos de 4 à 6 mn sur Alternatives Economiques).

27/01/11 L'Islande cherche une autre voie.

 

Personne n'en parle, aucun média ne relaie l'information, vous n'en trouverez presque pas trace sur « Google », les Islandais ont décidé à 93 % de ne pas rembourser les banques (à l'origine de la crise, leurs dirigeants s'étant comportés comme de simples spéculateurs, ils avaient poussé les banques à la faillite) ! Ils ont élu, le 27 Nov 2010, une assemblée constituante pour rédiger une nouvelle constitution dans le but d'empêcher que ces erreurs se renouvèlent. Lire (soscrise). Résultat déjà visible : déficit budgétaire Islandais à 6,3 %, contre 30 % pour l'Irlande qui a choisi la voie "FMI and Co". Lire (lefigaro).

26/01/11 La recherche, ça ne roule pas.

Le plan campus, lancé il y a trois ans déjà, devait "répondre à l'urgence immobilière" des universités françaises. Cinq milliards d'euros étaient promis aux gagnants de cette grande loterie à laquelle étaient conviées les 85 universités françaises. Des 46 projets présentés, 12 furent retenus en grande pompe. Depuis, la communication sur le plan campus n'a pas cessé, mais pas un centime n'a été dépensé ni même engagé. Les universités avaient pour priorité de rénover leurs bâtiments ; on les oblige à en construire de nouveaux, dans le cadre exclusif de partenariats public-privé (PPP) qui imposent de longues annuités de remboursement. Le socle d'une nouvelle politique en matière d'enseignement supérieur et de recherche est, lui, posé : la mise en concurrence systématique de tous contre tous. Lire (lemonde).

Cette déstructuration s'accompagne d'un formidable gâchis d'énergie. Des milliers d'heures de travail sont détournées de leur objet, chercheurs et universitaires n'ayant d'autre choix que de consacrer toujours davantage de temps à répondre à des appels d'offre, à empaqueter leurs travaux sous forme de "projets", à chercher à s'insérer dans tel réseau, telle fondation… Bloquant tout développement des connaissances, cette logique absurde qu'avait imaginée le prix Nobel Léo Szilárd dans sa nouvelle La Fondation Mark Gable , semble s'être réalisée dans les modalités de la "nouvelle gouvernance de la science"

26/01/11 Tunisie : le capitalisme préfère les dictatures ?

 

Il s'est passé quelque chose d'incroyable la semaine dernière : deux grandes agences de notation ont baissé la note de la Tunisie, c'est-à-dire qu'elles ont jugé que la capacité du pays à rembourser ses dettes avait diminué avec la chute de Ben Ali. La conséquence, c'est que la Tunisie va devoir emprunter sur les marchés financiers à des taux d'intérêt plus élevés. La démocratie part donc avec un handicap. Et ça, c'est inacceptable !

Le cynisme du capitalisme financier tout est là : ces agences ne raisonnent que d'un "strict point de vue financier". On l'a vu au moment de la crise des subprimes : tous les placements les plus toxiques avaient reçu des notes excellentes. Sur le papier, tout était parfait, mais ce n'était que du papier ! Les mêmes agences ne jurent que par la Russie et la Chine, mais il est vrai que ce ne sont pas des pays menacés par "l'instabilité politique". Lire (lepoint).

23/01/11 Définition du développement durable (JM Pelt).

 

Développement durable (DD), définition : "c'est un mode de développement qui n'épuise pas les ressources pour les générations suivantes" (JM Pelt), il privilégie les énergies renouvelables, le recyclage, les équipements à durée de vie allongée. Toute autre utilisation du terme DD est une tromperie, en particulier les tenants d'une croissance de 3% permanente et quasiment sans conditions.
Exemple : si on produit la même quantité d'objets, qu'ils durent 2 fois plus longtemps,  consomment 2 fois moins d'énergie (1), et payés 50 % plus cher, faites le calcul : l'utilisateur ne travaille plus 35h par semaine mais 20 ou 25 (2), le capitaliste (banque, actionnaire, grand patron) par contre voit son profit diminuer fortement (il ne vend plus que la moitié, en quantité avec à peine plus de bénéfice à l'unité vendue). C'est pour ça qu'ils n'en veulent pas. Alors pensez donc, quand de plus on défend un mode de vie qui fasse moins appel aux gadgets peu ou pas utiles, ou un peu plus de maîtrise dans nos déplacements individuels ! C'est la levée de boucliers, même pour l'état (qui encaisserait beaucoup moins de TVA et de TIPP).

(1) Ce qui demande de l'innovation technologique.

(2) Temps que l'on peut consacrer à ses enfants, donner un coup de main aux voisins, au 3ème âge, une resocialisation gratuite en fin de compte.

20/01/11 Medef, confession d'un repenti. (l'emploi ? le Medef n'en a cure).

 

Eric Verhaeghe, directeur de l’APEC (Agence pour l'emploi des cadres) et représentant du Medef dans plusieurs organismes paritaires, convoquait la presse pour annoncer qu’il renonçait à tous ses mandats tout en annonçant la sortie le jour même d’un livre : Jusqu’ici tout va bien sous-titré « énarque, membre du Medef, président de l’APEC, je jette l’éponge ». Extraits :

- « Loin du romantisme entrepreneurial , les grandes fortunes ne sont pas entre les mains d’acteurs isolés mus par un individualisme aventureux ».

- «... tout entier guidé par des certitudes acquises sur le tas : refaisons partir les affaires, ce qu’on appelle la croissance, et pour cela diminuons les charges et les contraintes, et tout le reste suivra ». Et tant pis si, dans les faits, « la croissance se traduit pas un regain de pauvreté et un approfondissement du fossé entre de moins en moins de gens de plus en plus riches, d’une part, et de plus en plus de gens de moins en moins riches d’autre part ».

- « ... La conviction s’est faite avec une telle force auprès de l’opinion, concernant le coût du travail, que les pouvoirs publics ont cru nécessaire de prendre des mesures fortes pour répondre à la question posée par les détenteurs du capital. » En réalité, « le travail ne coûte pas trop cher mais l’aristocratie ne s’estime pas assez rémunérée ». Lire (bakchich).

Tiens, pour une fois je ferais bien usage de phytosanitaires contre les parasites.

18/01/11 Comment sortir de la dette ? Grâce à l’écologie !

 

Le 21 Septembre 2007, François Fillon déclarait : « Je suis à la tête d’un Etat en faillite. » La dette publique française était alors de 1 200 milliards d’euros. Elle avoisine aujourd’hui les 1 600 milliards*.

D’où provient cette montagne de dettes ? De la mise en œuvre de politiques social-démocrates d’augmentation des dépenses publiques et de politiques libérales de baisse des impôts. L’une comme l’autre font le pari que le déficit ainsi créé permettra de « relancer la croissance » et donc des recettes fiscales.

Il nous faut une fiscalité écologique anticipant le coût futur des ressources rares et la réalisation d’investissements massifs dans la réduction de notre empreinte écologique, une plus grande efficacité énergétique, le développement d’une économie circulaire, le renforcement de la santé environnementale… Comment financer ces investissements ? Lire (terraeconomica).

Cet article aborde une voie possible, elle demande au préalable une vraie définition d'objectifs réalistes, ce qui demande une révolution de pensée : l'abandon des thèses économiques en vigueur ne peut être fait qu'après l'émergence de thèses nouvelles. Supprimer ce qui ne fonctionne pas (ou plus, si la machine est HS) et remplacer par "rien" n'est pas une solution. Au boulot.

* Soit 1538 € par habitant (vieillards, nouveaux nés, immigrés et clandestins compris) et par an.

17/01/11 La taxe Tobin.

 

Les transactions financières ne sont rien d’autres que de la spéculation (achat et vente de devises). Cette spéculation est désastreuse car capable de déclencher des crises financières avec toutes les conséquences néfastes pour les populations les plus pauvres, deux exemples : la crise du sud-est asiatique causant la perte de 10.millions d’emplois, et la Grèce avec ce que nous constatons comme conséquences sur la population.

Le 1er Juillet 2004 après 5 années de lutte des mouvements sociaux et un blocage acharné de la part du MR (parti belge conservateur), la loi instaurant la taxe Tobin-Spahn fut voté par le parlement Belge, mais malheureusement la loi ne rentrera en vigueur que quand les autres pays de la zone euro l’auront adoptée. C’était vraiment une première mondiale, mais rien n’a encore bougé depuis et c’est aux citoyens de prendre le relais.

17/01/11 Repenser le développement, ça bouge.

Le MEEDDM (ministère de l'écologie et du développement durable) organise un forum les 20-22 Janvier sur ce thème. De même le 18 par EELV (Europe Ecologie les Verts) et d'autres. Le tout à Paris. Et ça bouge aussi beaucoup sur Internet, de plus en plus de monde, société civile comme intellectuels, partis politiques et économistes sont persuadés (nous aussi) qu'il faut construire un nouveau modèle économique acceptable pour garder une planète vivante et en bonne santé. Ceci par ce qu'il faut en premier lieu penser à nos enfants et petits enfants, à garder une nature riche (ou l'enrichir, ce qu'on sait faire) puisque nous dépendons d'elle. Nous vous tiendrons au courant avec une grande attention (et j'y participe dans la mesure de mes modestes compétences c'est mon cousin qui est médaille d'or d'économie du CNRS, pas moi).

15/01/11 Mondialisation, l'exemple de la Zambie.

 

Nous sommes bien au chaud dans un douillet intérieur et les dégâts de la mondialisation, comment peut-on y croire ? Alors allons faire un petit tour en Zambie, ce n'est pas anodin puisque c'est financé par la BEI (Banque Européenne d'investissement), ce reportage est à l'opposé des grandes théories, il montre directement ce qui se passe. Lire (bastamag).

« C’est Bagdad… c’est comme s’il y avait eu une guerre, mais il n’y a pas eu de guerre », décrit un habitant de la ville de Kankoyo, en Zambie. La région de la Copperbelt (Ceinture de cuivre) est rongée par les pluies acides et les pollutions industrielles, les habitants ne mangent pas à leur faim. La guerre ? C’est le pillage organisé par des entreprises minières, notamment européennes, dans le plus grand mépris des populations et de l’environnement.

Nota : nos lecteurs suisses se doivent de lire l'article en détail.

14/01/11 L'économie sociale et solidaire (ESS).

La région Ile de France prend des mesures pour développer l'ESS. Celle ci y représente 374 000 emplois dans 31 000 entreprises (chiffres 2007), les domaines de prédilection sont l'aide à la personne, les éco activités (énergies renouvelables, éco construction, espaces verts, déchets, ...), l'agriculture biologique, le commerce équitable, le tourisme solidaire. Mais on peut innover. Les valeurs de base sont la solidarité, une gestion démocratique et une juste répartition des excédents. Pour info, télécharger la plaquette. Voir aussi l'atelier idf (ci contre).

13/01/11 Une décroissance raisonnée.

 

... En Occident, la surconsommation, en plus de pérenniser la puissance des grandes entreprises et des banques, contribue à la destruction des écosystèmes et au saccage de la planète. L’offre a depuis longtemps surpassé la demande, et bien que les déchets soient recyclés, les emballages plastiques et le conditionnement des produits est démesuré.

Dans tous les pays où sont implantées les grandes entreprises françaises, (Total, Areva, Veolia etc…), les fleuves et les eaux sont pollués, les sols sont infestés de polluants chimiques, et l’air devient irrespirable par les fuites de gaz générées pour l’extraction des matières premières. Le taux de cancers chez les animaux du à la pollution des grandes industries a explosé ces vingt dernières années, à un tel point que certaines espèces sont menacées de disparition. L’espérance de vie en bonne santé de l’humain est en passe de se trouver pour la première fois depuis soixante ans en diminution à cause de la consommation répétée des produits issus de l’industrie agroalimentaire. Lire (agoravox). L'introduction de l'article est très virulente, sans doute parce que l'auteur estime la situation très grave, pourtant l'argumentation est bien développée.

11/01/11 Les chiffres de la pauvreté 2010 publiés en catimini. Aggravation de la situation.

Ben oui, "on" ne s'en vente pas de chiffres pareils, ils sont donc parus la veille de Noël. La catastrophe. ATD Quart Monde déplore que de tels chiffres soient publiés en catimini dans la quasi indifférence, alors qu’ils devraient faire l’objet d’une mobilisation nationale. Ces chiffres révèlent des tendances inquiétantes, alors même que l’impact de la crise n’est pas encore pris en compte (chiffres de 2008). On y note en particulier une augmentation du nombre de ménages surendettés (+17% entre 2005 et 2009) et une augmentation du taux de renoncement aux soins pour des raisons financières. Lire (atdquartmonde). Télécharger le rapport.

10/01/11 La bulle alimentaire. Comment Wall street affame le monde.

Comment en 2008, alors que les récoltes de blé (et autres denrées alimentaires) atteignaient des records, les prix se sont envolés, ce qui provoqua des émeutes de la faim dans 30 pays. La réponse est résumée dans un nom bien connu : Goldmann Sachs. Vidéo (Dailymotion, en anglais sous titré). On peut sans risque étendre la démonstration à d'autres secteurs économiques : la pénurie spéculative de logements à Paris, par exemple.

08/01/11 Pas de crise pour les dividendes.

 

Quel énorme pied de nez aux "moralisateurs" (mais vous y croyez à leur sincérité ?) : le CAC 40 devrait verser 40 milliards d'euros de dividendes cette année. Un chiffre en progression de 13 %. Ce qu'il faut surtout retenir : les bénéfices baissent (la crise est bien là) mais on privilégie les actionnaires plus que les investissements pour le futur, les grands manitous de l'économie business savent pertinemment qu'ils ont tout saccagé et gaspillé. Alors que les actionnaires sauvent leur mises et que ce soit dur pour les autres (les salariés, entre autre) ce n'est pas leur problème. La course au suicide planétaire continue. Lire (lesechos). Sans doute est-ce pour cela que les prix de l'immobilier parisien grimpent (+ 17 % en 2010), un immeuble s'écroule moins vite que la valeur d'un billet de banque !

23/12/10 Payez moins d'impôts (si vous gagnez des milliards !).

Savez-vous, par exemple, que Total ne paie pas d'impôts sur ses bénéfices en France ? Pas plus d'ailleurs, que Danone, Suez Environnement, Essilor, St-Gobain, Schneider ou Arcilor Mittal ! Et ce n'est pas faute de réaliser des bénéfices ! Lire (agoravox) : 6 bons moyens mitonnés aux petits oignons par la législation.

Le mur de l'énergie.

Il y en a qui ne doutent pas : avec 2% de croissance annuelle, cela revient à dire que dans 35 ans la production aura doublé ! D'accord si on fabrique des ordinateurs, on sait qu'on a une  marge de progression (miniaturisation, nouvelles technologies). Mais produire une tonne d'acier ou de béton ? Des rendements de 200 quintaux à l'hectare ? Nos économistes sont aux confins de la folie, en plein 21ème siècle ils défendent encore la théorie de la terre plate, ils ignorent que "trouver" de l'énergie coûte de plus en plus cher, que c'est de plus en plus sale (voir le massacre des territoires de l'Alberta au Canada, la marée noire BP dans le golfe du Mexique, les projets de forage dans l'arctique, l'extraction des gaz de schiste, le nucléaire, ...) et que chaque jour où l'on perdure dans cette optique nous rapproche doublement vite de la chute. J'ai oublié la pénurie de matières premières, et pour les 35 heures, lisez la suite (altermondesansfrontières).

Le grenelle de l'environnement créera-t-il des emplois ?

 

La focalisation du débat sur les « emplois verts » est compréhensible, mais ne doit pas faire oublier qu'une société sobre est surtout une société du partage du temps de travail.

Que nous disent les experts de Bercy ? Que les investissements engendrés par le Grenelle dans les transports, le bâtiment ou les énergies renouvelables vont susciter dans un premier temps un surcroît de croissance et créer 200 000 emplois supplémentaires d'ici à 2014, mais qu'au-delà les prélèvements nécessaires au financement de ces projets provoqueront un effet récessif qui risque d'être plus important. De toute évidence, le rapport Stiglitz sur les limites du PIB comme indicateur de notre richesse n'a pas été lu au Trésor ! Juger ainsi de l'utilité des mesures adoptées dans le cadre du Grenelle est stupide ! Car le Grenelle, s'il parvient à faire diminuer par exemple la consommation d'énergie de notre parc de bâtiments ou de notre système de transport, va nécessairement peser sur le PIB à la baisse. Vivra-t-on moins bien pour autant ? Evidemment non ! Lire (alternatives économiques).

Les esprits forts ne manqueront pas de nous rappeler que dans une économie ouverte à la concurrence internationale, tout cela n'est pas possible. Il est sûr qu'il n'est pas évident d'imposer une société écologique dans un seul pays ! Ce n'est pas une raison pour baisser les bras. Et donner à croire que les politiques permettant d'assurer la survie de l'humanité sur notre petite planète entraîneraient nécessairement un chômage de masse constitue à coup sûr le meilleur moyen de rendre désirable le maintien d'un modèle économique qui nous précipite dans le mur.

La "crise" expliquée aux nuls en économie (très court et ++++).

 

“ Un homme d'affaire arriva dans un village et offrit à ses habitants de leur acheter leurs ânes à 1000 euros pièce. Une grande partie de la population lui vendit ses animaux. Le lendemain, l'homme revint et offrit 1500 euros pour chaque âne que l'on voulut bien lui vendre. Le jour suivant, il paya 3000 euros et acheta ainsi tous les ânes que l'on put trouver dans la région. Voyant qu'il n'y avait plus d'âne à acheter, il indiqua qu'il reviendrait la semaine suivante, et offrirait 5000 euros par âne. Le jour suivant, il envoya son assistant au village avec les ânes qu'il y avait achetés. L'assistant vendit les ânes au prix de 4000 euros pièce aux villageois tout contents de l'argent qu'ils allaient gagner si facilement.
Et ceux qui n'avaient pas les sommes nécessaires allèrent les emprunter. Bien entendu, ni l'homme d'affaire ni son assistant ne remirent jamais les pieds dans le village. (source : Scop Le Pavé).

Touche pas au Grisbi !

 

Régulation des marchés dérivés : les banques ont écrit elles même les règles. C'est tout dire ! Quelques représentants de ces banques, dont l'identité est tenue secrète, of course, se réunissent tous les troisièmes mercredi de chaque mois, à Manhattan. Histoire d'étouffer dans l'oeuf toute tentative de déblocage de cette situation bien confortable. Un exemple : "Les banques de ce groupe [...] se sont battues pour empêcher d'autres banques d'entrer sur le marché, et elles tentent aussi d'entraver les efforts [de l'administration] de rendre publiques les informations sur les prix et les commissions", ajoute le New York Times. Le marché, tel qu'il fonctionne aujourd'hui, rapporte gros aux plus grosses banques, mais coûte beaucoup aux Américains, a déclaré Gary Gensler. Lire (lesmotsontunsens).

Qui est le 1er exportateur de bananes ? Jersey !

 

Voici ce que l'on peut conclure à la lecture des activités financières des différents pays ! Ceci est un exemple parmi beaucoup d'autres et pourtant ce sont ces renseignements qui servent à prendre les décisions au niveau mondial. Lire (ccfd).

Ce rapport raconte l'histoire d'une imposture. Car les miroirs déformants que sont les paradis fiscaux renvoient une géographie mensongère de l'économie mondiale. La tromperie statistique est flagrante, qui fait de l'île Maurice le premier investisseur en Inde, ou de Jersey le premier pourvoyeur de bananes en Europe. Mais la localisation artificielle de l'activité économique loin de ses bases réelles, dans ces zones de transit de la finance mondiale, a d'autres incidences. Autrement plus graves. Elle fait mentir l'allocation de la richesse au plan mondial, dépouillant les États de leurs assiettes fiscales mobiles -donc de l'impôt que devraient verser les plus riches, et les salariés de leur gagne-pain. Privant, aussi, de façon illicite, les pays en développement de plusieurs centaines de milliards d'euros par an qui leur permettraient d'investir dans l'avenir ; de soigner, d'éduquer, de nourrir leur population ; les privant aussi de la liberté de renoncer à l'aide internationale et à l'endettement. Ce grand écart entre la géographie économique réelle et celle que reflètent les paradis fiscaux, constitue aujourd'hui le creuset des inégalités au plan mondial. Télécharger le résumé.

L'autocratie financière est elle en train de gagner ?

En Europe et aux Etats-Unis les bénéfices en 2010 ont augmenté d'environ 40 %. Bizarre quand on sait que les investissements ne suivent pas, il semble donc que tout le système économique s'est transformé en aspirateur à profits au détriment du reste du monde. Lire (easybourse).

(En plus) Sauver un secteur financier en crise coûte cher. Au total, les Etats européens ont ainsi dépensé 4.589 milliards d'euros d'aides publiques depuis octobre 2008, selon un état des lieux publié mercredi par la Commission européenne. Et encore, il ne s’agit que des aides autorisées par Bruxelles.

Aujourd'hui, je change de banque. En écho à l'initiative Cantona :

 

Retirer son argent de sa banque, d’accord, mais pour quoi faire ? "Sauvons les riches" et le député européen Pascal Canfin appellent citoyens et citoyennes à changer de banque.

"Sur le site JeChangedeBanque.org, nous organisons pour la première fois collectivement le transfert de notre argent des banques les plus nuisibles vers celles les plus recommandables. Nous préférons que nos économies soient gérées par des banques qui investissent l’épargne localement, ne participent pas au casino financier, refusent d’être présentes dans les paradis fiscaux et de verser des bonus indécents". Vous pouvez revoir la vidéo d'Eric Cantona sur le site.

Le système économique pervertit-il tout ?

 

Oui. Par nature. Autant qu’il le peut, dans les limites "admises". Pourquoi ? parce que c’est de là qu’il tire ses plus gros profits. Cela n’a rien de nouveau en soi. Ce qui est nouveau par contre, c’est que l’équilibre de la planète est menacée ainsi que les contre-parties qui rendent le système acceptable (l’état providence et la redistribution des richesses), de même que les garde-fous qui restreignaient ses méfaits. Lire (agoravox).

... Entre scandales financiers, sanitaires, écologiques, politiques, scientifiques, on se rend compte qu’il s’agit bien d’un problème structurel et pas d’un accident de parcours.
Pour moi le constat des problèmes remonte invariablement au système économique : la recherche exacerbée du profit. Cela induit :

- tout devient monnayable dans notre société marchande ...

Etat des finances et de la dette en France. Télécharger.

Extrait : Dans son rapport public annuel de janvier 2010, elle a observé que la hausse du déficit en 2009 était principalement imputable à la crise, mais qu’elle avait aussi été aggravée, structurellement, par une maîtrise insuffisante des dépenses et des mesures de baisse durable des impôts.
Les objectifs et règles fixés par la loi de programmation ont été insuffisants ou n’ont pas été respectés. Elle a renouvelé son appel à une réduction rapide du déficit public.
Le contexte dans lequel intervient le présent rapport est profondément marqué par le contexte international et notamment européen. Les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro ont, le 7 mai 2010, « réaffirmé leur engagement de garantir la stabilité, l’unité et l’intégrité de la zone euro et se sont déclarés prêts, en fonction de la situation propre à chaque pays, à prendre les mesures nécessaires pour accélérer l’assainissement et assurer la viabilité des finances publiques ».
Le 18 mai, le conseil des affaires économiques et financières a adopté des conclusions sur les cadres budgétaires nationaux. Il « encourage notamment les Etats membres à améliorer les mécanismes qui permettront de renforcer la gouvernance budgétaire ».
Le présent rapport fait d’abord le point sur la situation à la fin de 2009, notamment sur la nature, largement structurelle, du déficit. Ce diagnostic est essentiel pour apprécier les risques auxquels les administrations publiques sont exposées et l’ampleur du redressement nécessaire.

 
Prix de l'électricité, prévoir une explosion des tarifs.

Définitivement votée jeudi 25 novembre, la loi de Nouvelle organisation du marché de l’électricité aura un impact sur les tarifs qui pourrait atteindre entre 25% et 28%. EDF qui devra céder à bas prix le quart de son électricité nucléaire à ses concurrents n’entend pas perdre son jus sans retrouver ses billes. Et ce sont les consommateurs qui en subiront le coût. Lire (ddlj).

Le problème : les fournisseurs "alternatifs" (Powéo, ...) ne sont pas compétitifs. Dans mes cours d'économie, j'ai toujours lu que la concurrence faisait baisser les prix. Pas le contraire, il y a donc anguille sous roche. A suivre, donc.

Que coûte le RSA ?

C'est plus de 8 milliards d'€, juste un peu plus que l'ancien RMI. Donc beaucoup de bruit pour (presque) rien. Lire (liberation).

L'initiative "Cantona" inquiète les banques. (voir en page "vidéo").

L'ancien attaquant de Manchester United, âgé de 44 ans, engagé politiquement dans la lutte contre la pauvreté, théorise en moins de deux minutes la destruction du système actuel. «Pas d'armes, pas de sang, une révolution à la Spaggiari !», conclut celui qui est aussi passé par les écrans de cinéma. (Selon Canto, il suffit que 20 millions de français retirent leur argent et tout s'écroule). Les banques prennent la chose au sérieux. Lire (lefigaro). Elles pensent que l'économie est déjà bien fragile, etc. etc. D'accord, mais que cela vaut-il quand la moitié des français sont déjà fragilisés ? «Nous sommes surtout conscients des conséquences que le système financier mondialisé dérégulé et incontrôlable ont sur nos emplois, nos santés, notre éducation, nos pensions, nos industries, notre environnement, notre avenir, notre dignité, la dignité des citoyens des pays que ce système a asservis par des dettes qu'ils ne pourront jamais rembourser pour mieux s'approprier leurs ressources. C'est le sort qui attend les citoyens occidentaux si nous ne nous prenons pas en main.». Chiche ? le 07 Déc 2010 on vide son compte ?

Pour les frappés d'économie, téléchargez le rapport du FMI (245 pages). Vous trouverez toutes les analyses (selon les critères de l'économie libérale) sur l'Europe et le monde. Plus léger (13 pages) : Répercussion de la crise sur l'emploi et les salaires en 2010 (Insee), télécharger. Bonnes soirées. Au fait : dans le rapport du FMI, il n'est nullement question de reprise économique "durable", tout du moins en France (et bon nombre d'autres pays).

Pour une autre économie : 50 propositions pour changer de cap. (Alternatives Economiques hors-série poche n°46 - Disponible à partir du 25 novembre 2010).

 

En France, le secteur de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) représente près de 10% du total de l’emploi salarié en France. Soit 2 millions d’emplois, c’est à dire cinq fois plus d’emplois que le secteur automobile... Et pourtant, elle ne suscite, au mieux, qu’un faible intérêt des milieux politiques et économiques traditionnels.

"L’économie sociale et solidaire (ESS), aux racines historiques profondes et à la modernité ardente, rassemble une grande diversité d’initiatives économiques, sociales, culturelles qui ne s’identifient ni au secteur public ni au champ capitaliste.

Diverses dans leurs réalités, ces initiatives partagent néanmoins des caractéristiques essentielles : une finalité d’utilité sociale s’inscrivant dans un projet économique ; une mise en œuvre du projet fondée sur une gestion éthique et une gouvernance démocratique ; une dynamique de développement s’appuyant sur un ancrage territorial et une mobilisation citoyenne.

Partant de cette définition, incomplète puisqu'ayant environ 60 ans et ne tenant pas encore compte de la finitude des ressources, de la nécessité d'une biodiversité riche, et des problèmes de sauvegarde de la planète (pollution, eau, ...), l'ESS peut et doit être un laboratoire pour un autre mode de développement. Un mode de développement qui affirme la centralité de l’homme plutôt que celle de l’Etat ou du capital. Une seconde partie plus opérationnelle présentant 60 propositions pour permettre à l’ESS de changer d’échelle et plus largement de contribuer à un changement de cap de l’économie dans son ensemble.

Ce texte s’adresse à l’ensemble des acteurs de l’ESS et au-delà à tous les acteurs, politiques, économiques et civils désireux de s’appuyer sur la crise pour affirmer un nouveau mode de développement plus solidaire et plus soutenable. Lire (cdurable). Télécharger les 50 propositions : la synthèse, le texte intégral.

Economies d'énergies, des subventions complexes, injustes et inefficaces ?

On parle tout le temps, aussi bien en entreprises qu’au gouvernement, de la culture du résultat mais on applique systématiquement l’inverse : on récompense les moyens mis en place sans même s’intéresser aux résultats obtenus. Vous pouvez donc théoriquement vous faire offrir par l’état (pour moitié) une jolie pompe à chaleur et chauffer votre pavillon de 300 m² à 24°C. Cet investissement n’aura été bénéfique qu’au secteur du bâtiment qui en plus d’augmenter son activité, aura au passage augmenté ses marges sur les produits assujettis aux crédits d’impôts. Aucune mesure n’a aujourd’hui de réel impact écologique, le green-washing est organisé à grande échelle. Chaque mesure ou mesurette cache une aide de l’état pour un secteur ou un lobby. Lire (agoravox). Lisez en détail l'exemple sur l'eau. Si on extrapole, je me bagarre (personnellement, donc) pour le même principe sur les OM (ordures ménagères).

La délinquance en col blanc (presque) encouragée ?

Que n'a-t-on pas entendu en 2008 et 2009 à propos de la crise économique et financière et de la nécessité de "moraliser le capitalisme". De beaux discours assurément. Mais les faits sont têtus. Il y a soixante-dix ans, le sociologue américain Edwin Sutherland s'interrogeait déjà sur le traitement modéré réservé à la délinquance en col blanc : des "actes commis par des individus de statut social élevé en rapport avec leurs activités économiques et professionnels", qui sont bien des actes délinquants mais qu'"on traite comme si ce n'était pas le cas avec pour effet et peut-être pour but d'éliminer tous les stigmates faisant référence au crime". Et nous allons montrer non seulement que la France contemporaine vérifie la règle, mais encore que les pouvoirs publics actuels accordent une impunité croissante à la délinquance économique et financière. Lire la suite (lemonde). Il y a 20 ans, on traitait 100 000 faits de délinquance économique par an, aujourd'hui : 20 000. Il suffit de supprimer les lois et diminuer les moyens.

Inside job, le film sur la crise financière. Le 17 novembre au cinéma.

 

Premier film exposant aussi clairement la vérité choquante qui se cache derrière la crise économique de 2008. La dépression économique mondiale, dont le cout s’élève à plus de 20 000 milliards de Dollars, a engendré pour des millions de personnes la perte de leur emploi et leur maison.

Au travers d’enquêtes approfondies et d’entretiens avec des acteurs majeurs de la finance, des hommes politiques et des journalistes, INSIDE JOB retrace l’émergence d’une industrie scélérate et dévoile les relations nocives qui ont corrompu la politique, les autorités de régulation et le monde universitaire. Ahurissante, l’enquête montre comment, à la faveur d’une dérégulation commencée par le président Reagan, poursuivie par Clinton et Bush, les banques d’affaire se sont transformées en machines à générer du profit pour leur propre compte, allant jusqu’à parier sur l’effondrement de produits qu’elles mettaient en avant auprès de leurs clients !
Comme le relève Charles Ferguson, le pire est de constater que les principaux instigateurs de la politique ayant mené au désastre détiennent toujours les clés du pouvoir financier, certains ayant été nommés à des postes à responsabilité au sein de l’administration Obama. Quant à ceux qui se sont enrichis de manière aussi spectaculaire qu’éhontée, ils jouissent de leur fortune dans la plus totale impunité, pendant que les contribuables paient les dettes des banques qu’ils dirigeaient. Lire (cdurable).
"Le meilleur film d’horreur de l’année" Thierry Frémaux (directeur de l’Institut Lumière de Lyon et délégué général du Festival de Cannes).

Eva Joly veut une fiscalité écologique.

Eva Joly veut favoriser une fiscalité écologique en supprimant les exonérations sur les pesticides et les agro carburants et en augmentant le malus des voitures dévoreuses d'essence, par exemple. Lire (lemonde). La suite est plus politique, à vous de voir.

3 chiffres qui expliquent beaucoup de choses.

 

L’agriculture représente 2% du PIB, l’industrie 19% et les services 79%. Sans aucune connaissance en économie, vous êtes capables de me dire qu'il y a quelque chose qui ne va pas.

L'industrie a perdu 34 % de son poids depuis 1978 et l'agriculture 60 %. Ce sont évidemment les bienfaits de la mondialisation (basée sur le quasi esclavage du Tiers Monde et un prix de l'énergie sous évalué*) qui déséquilibre les activités du pays. En cas de "crise", il est donc normal que tout bascule.

Equilibre, un mot trop négligé, quelques soient les théories économiques en vogue.

* Et tout cela uniquement pour que les multinationales présentent de bons bilans financiers. Pour l'énergie, on paie ce qu'on met dans le réservoir, pas ce qui sort du pot d'échappement.

Décidément, le monde de la phynance n'a rien à faire de l'écologie.

 

La preuve par ces extraits de l'Edito Matières Premières du 09/11/10:

Vous cherchez une source d'énergie abondante, bon marché et efficace ? Pas besoin d'aller chercher midi à quatorze heures : il suffit de trouver du charbon....
Le charbon demeurera la principale source d'énergie pour les usines électriques de la planète au cours des deux prochaines décennies....
Un tiers moins cher que le pétrole, le charbon va rester numéro un encore quelques décennies
Vous me connaissez : je ne suis pas une gueule noire, loin de là. Je suis sensible à la protection de l'environnement, et estime que la solution commence par nos comportements quotidiens. Je suis une source constante d'irritation pour mes proches, puisque je passe notamment mon temps à éteindre la lumière dans les pièces inoccupées des locaux que j'occupe ou visite (il se dirait écolo, en plus -ndlr-).
La seule vraie alternative au pétrole actuellement : son coût, relativement peu élevé. Sur les 15 dernières années, le prix de la calorie produite au charbon représente environ le tiers de ce que coûte une calorie produite par du pétrole, et environ la moitié du coût du gaz naturel...

Et maintenant, vous croyez encore aux beau discours de façade ?

Premiers frémissements de la fin de la mondialisation ?

 

Les enseignes se regardent en chiens de faïence pour ne pas être les premières à répercuter les hausses des coûts de production. 

La semaine dernière, des centaines d'ouvriers du textile ont violemment manifesté dans le nord de la capitale du Bangladesh , Dacca, réprimés par la police. Ils ont cassé les vitres de l'usine ArmanTex qui fabrique des vêtements pour Wal-Mart, H&M ou Zara. Leur revendication? La hausse de 80% du salaire minimum, théoriquement entrée en vigueur lundi dernier, mais que l'entreprise refusait d'appliquer. Elle porte la rémunération mensuelle à 3000 takas, soit 30 euros. L'habillement emploie 3,5 millions de personnes au Bangladesh et représente 80% des exportations du pays, quatrième fournisseur de la France dans cette activité. Le premier, la Chine , a également connu cette année une série de manifestations sur des revendications salariales. Plus encore que les coûts salariaux, c'est l'envolée des cours du coton qui inquiète les enseignes d'habillement. Les prix de la matière première -à peu près 40% du prix de revient du tissu- ont doublé en un peu plus d'un an, à des niveaux historiques. De mauvaises récoltes ont entraîné une pénurie. Par ailleurs, les coûts du pétrole font flamber les prix du transport. Lire (lefigaro).

Au passage, on notera que pour une personne qui fabrique 15 pantalons (de A à Z) par jour et 20 jours par mois, il touchera 0,10 € par pantalon. Pensez-y quand vous faites vos achats.

Le FMI met en garde contre d'autres banqueroutes.

 

Faut-il que la menace soit sérieuse, comment expliquer autrement le fonctionnement de la planche à billet américaine et ces milliards de dollars qui ont disparu sans véritables justifications. Les banques ont simplement, pour partie, comblé des pertes abyssales et pour l'autre, continué à spéculer comme si de rien n'était.

Dans un document appelé "Conséquences des réformes de la régulation sur les institutions financières grandes et complexes", le FMI a appelé à une "coordination mondiale pour établir des mécanismes efficaces de démantèlement et de partage des tâches pour gérer les institutions multinationales en faillite".

Ces mécanismes n'existent pas plus aujourd'hui qu'il y a deux ans, quand la gestion de la crise connue par la banque d'affaires américaine avait été compliquée par le manque de communication entre les régulateurs de la multitude de centres financiers dans lesquels elle était active. Lire (lemonde).

Comment l'état redistribue la richesse.

 

L'observatoire des inégalités présente une étude qui ne ravira pas les tenants du "chacun pour soi", "On paye trop d'impôts", "C'est la gabegie", etc. Un des rôles de l'état est justement d'atténuer les inégalités. Sans parler d'état providence, ce rôle important pour la cohésion du pays est trop sous estimé : cette redistribution réduit les inégalités de moitié, voire des 2/3 si l'on inclus les transports gratuits. Lire. Les services publics de santé, d’éducation et de logement fournissent des prestations en nature gratuites ou subventionnées. Leur rôle dans la réduction des inégalités est central : le montant global de ces services est bien plus important que les prestations monétaires. Au total, ils expliquent 70 % de la réduction de l’écart de revenus entre les plus riches et les plus pauvres.

Evolution 1998-2008, Lire. Les inégalités ont tendance à s'accentuer.

Donc, même s'il y a des hauts et des bas, même s'il reste des inégalités criantes, ne soyons pas trop sévères. Et globalement, les solutions collectives sont toujours moins chères que la somme des solutions individuelles et/ou commerciales.

Semaine de la finance solidaire.

 

la Semaine des finances solidaires se déroule du 3 au 10 novembre à Paris et en province. En progression constante, les encours des finances solidaires s’élevaient fin 2009 à 2, 4 milliards d’euros et atteindront les 3 milliards cette année. La crise n’a donc pas affecté le secteur, ce serait même l’inverse. « De plus en plus connue des français, l’épargne solidaire est considérée comme un outil permettant de réparer les impacts sociaux et environnementaux de la crise actuelle », souligne-t-il. Entre 600 000 et 700 000 Français ont effectivement investi dans le secteur, dont la notoriété affiche un taux de 50% dans la population. La demande progresse, et l’offre aussi : 119 produits d’épargne solidaire sont aujourd’hui labellisés par Finansol*, contre 50 en 2005. Lire (novethic).

*Le label Finansol a été créé en 1997 et offre une garantie aux épargnants sur le financement d’activités d’utilité sociale.

Allez en page "Pipotron" (même date), 2 articles opposés sur la RSE (responsabilité sociale et environnementale) des entreprises..

Selon le Climate Action Network Europe (CAN-Europe) dans son rapport, ce sont plus de 306000 euros qui ont été distribués en 2010 par les principaux pollueurs européens aux climato-sceptiques et autres opposants à la loi de lutte contre les changements climatiques, élus au Sénat américain. Ce montant représente près de 80% du total des financements engagés par ces entreprises pour subventionner des candidats durant leur campagne pour les élections de mi-mandat 2010. Selon Climate Action Network Europe, près de 35 000 euros de Lafarge, et plus de 20 000 euros de GDF-Suez ont ainsi rempli les poches de sénateurs climato-sceptiques ou opposés à toute loi sur le climat aux Etats-Unis. Maintenant, vous regarderez les pub de GDF d'un autre œil.

Baisse des émissions de CO2 en trompe l'œil.

 

"Jean-Louis Borloo va un peu vite en besogne en communiquant de façon très positive sur le bilan global des émissions françaises sur les vingt dernières années", constate Yves Marignac, directeur de WISE-Paris (World Information Service on Energy). "La mutation vers une société sobre en carbone voulue par le Grenelle reste pour l’instant une illusion, et l’évolution des émissions risque fort de n’être favorable que le temps de la crise !". Lire

La baisse des émissions est avant tout imputable à quelques secteurs marqués par la crise récente, notamment le raffinage et la sidérurgie (-26,6% en 2009).

Elle est nettement moins marquée dans les principaux secteurs d’émissions : le résidentiel-tertiaire (-3,9 %) et les transports (seulement -1,6 %, imputable au recul de la circulation des poids-lourds). De plus, l’évolution des émissions est très contrastée : entre 1990 et 2007,on constate une baisse de 10% des émissions de l’industrie, mais une hausse de 25% des émissions liées aux services, de 35% des émissions liées aux transports marchands, et pour finir de 33% des émissions directes des ménages.

Le mondialisme occidental a ses limites.

 

C'est un point de vue comme on en voie rarement dans la presse, ce n'est pas une analyse écologique mais bon nombre des arguments pourraient y figurer.

La mondialisation n’est-elle qu'une occidentalisation ? D'un point de vue territorial, on y regrouperait la fameuse triade (Japon, Amérique du Nord et Europe de l'Ouest), à laquelle il faudrait ajouter I’Australie, Israël et quelques autres pays développés. Bref, un vaste ensemble éparpillé sans homogénéité géographique mais qui partage le même fond culturel (helléno judéo-chrétien) ou la même idéologie économique, le libre marché. Lire (iris).

Quel est le dénominateur commun de cet Occident divers ? Sans doute, cette croyance dans un modèle politico-économique basé sur la croissance éternelle et la consommation. Ce que l'historien de l'économie Karl Polanyï (1886-1964) a appelé la « grande transformation », qui consiste à percevoir toutes les activités de l’homme comme une valeur marchande. Ce que le philosophe Michel Foucault qualifie de « rationalité politique néolibérale », qui fait du marché non seulement la référence dans la sphère économique mais également dans les sphères politique, sociale et culturelle.

Le « génie » de l'Occident est d'avoir « vendu » le libéralisme puis le néolibéralisme comme le destin de l'humanité, et d'en avoir fait un deus economicus, une sorte de « megamachine» pour reprendre l'expression de Serge Latouche, économiste de la décroissance.

Ce projet s'est épanoui avec la chute du mur de Berlin en 1989. Sans frontières (excepté celles de rares pays comme Cuba ou la Corée du Nord), l’Occident a conquis tous les territoires et impose son pouvoir à tous. D'où le sentiment d'un seul marché dans lequel le voyageur occidental à la sensation de ne jamais quitter les trottoirs de Paris ou de New York. L'année 1991 marque l'extension du domaine de la lutte, avec l'implosion de l’Union soviétique et l'accélération de l'occidentalisation du monde, projet idéologique par nature.

Pour couper court aux discours qui ne se basent que sur 1 ou 2 chiffres pris isolément ! (ce que font allègrement nos économistes et politiques, contrairement à toute déontologie économique et politique, d'ailleurs).

Quelques données socio-économiques comparées entre les Pays-Bas et la France.

Télécharger l'étude.(laviedesidées).

 

 Pays-Bas

France

Diff. en %

Salaire minimum brut par mois (1-1-2010)

1416,00 €

1343,80 €

5,37

Salaire minimum net par mois (1-1-2010)

1143,00 €

1055,42 €

8,30

Salaire minimum net par heure (1-1-2010)

6,60 €

6,95 €

-5,04

Taux d’emploi, 2009, Eurostat

77 %

64,2 %

 

Durée du travail hebdomadaire légale (F) ou conventionnelle moyenne (NL)

35 h

37 h

 

Durée moyenne de travail, 2007

1413 h

1559 h

 

Taux de chômage, avril 2010, Eurostat

4,1 %

10,1 %

 

Taux de chômage des moins de 25 ans, avril 2010, Eurostat

8,0 %

22,2 %

 

Taux d’emplois à temps partiels, 2008, Eurostat

47,3 %

16,9 %

 

Revenu Minimum (RMI-RSA)/ minimum social, 2010

 

 

 

 Personne seule

652,19 €

460,09 €

41,75

 Personne seule avec 1 enfant

913,19 €

690,00 €

32,35

 Couple avec 2 enfants

1304,00 €

1012,00 €

28,85

Pension minimum vieillesse, 2010

11793,57 €

8507,89 €

38,62

Plafond d’indemnisation mensuelle du chômage

2 887,80 €

5 642,90 €

 

Taux de syndicalisation 2008 (NL, CBS, France, OCDE)

21 %

7,7 %

 

Journées de grève moyenne 1995-2004 pour mille salariés (Eurostat)

18,19

91,37

 

Taux de couverture conventions collectives

79 %

98 %

 

% de personnes ayant confiance dans ses concitoyens, 2008, CBS

64 %

29 %

 

 

 
Tout d’abord, il faut évacuer rapidement les lieux communs du genre : « l’augmentation de la durée de cotisation va combler le déficit ».
Si on y regarde de plus près, on s’aperçoit qu’un français rentre dans le monde du travail à l’âge de 27 ans en moyenne.
Or en 2008, ce même français sort de l’emploi salarié à l’âge de 59 ans en moyenne.
Sur ces bases, ils ne seront donc qu’une minorité à pouvoir cotiser pendant 42 ans. lien
Autre bêtise remarquable : « l’allongement de la durée de la vie rend nécessaire l’allongement de la durée de cotisation ».
La cause du déficit et du fait qu’il va continuer à se creuser n’est pas l’allongement de la durée de vie, mais l’augmentation du chômage. Lire (agoravox). C'est une synthèse magistrale !

On connait les subprime, ces crédits hypothécaires attribués à des personnes souvent insolvables, dont les taux d’intérêt ont monté en flèche, ce qui a contracté le marché et fait baisser les prix de l’immobilier. C’était le départ de la crise subprime, devenue une crise économique mondiale grâce à l’efficacité de la régulation concoctée par les banques.

Les banques US ont encore fait beaucoup mieux : les maisons sont saisies illégalement et même revendues plusieurs fois ! L'imbroglio est total et sent l'arnaque planétaire. Lire (agoravox). L'article (++) est impossible à résumé tellement l'escroquerie est basée sur le "too big to fail" (trop gros pour tomber) et compte sur le soutient forcé de l'état.

Parce que les procédures qui doivent être appliquées lors des saisies ont été mal ou pas du tout appliquées. Normal : ceux qui s’occupaient de faire les prêts ne comprenaient rien à ce qu’ils faisaient, étant parfois coiffeur, employé de Wal Mart, bref non qualifiés. Ce sont eux qui étaient chargés de signer les documents, car il y avait à l’époque tellement de contrats à défiler qu’il fallait recruter n’importe qui pour suivre la cadence. Une employée de la Wells Fargo (en très mauvaise passe actuellement) a ainsi calculé qu’elle avait signé 500 documents en moyenne chaque jour, quand d’autres chez Bank of America arrivaient à 8.000 contrats par mois....

Bank of America, officiellement, pourrait avoir à débourser 74 milliards de dollars à cause de prêts octroyés sans que personne n’ait vérifié les dossiers. Les joies de la « validation automatique »…

Parce qu'il s'agit d'écologie, pardi ! Connaissez vous un écosystème qui épuise ses ressources ? Non, il régule, ce n'est pas une intelligence centralisée dans un cerveau qui s'en occupe, ce sont des mécanismes ou automatismes de régulation qui s'en chargent  (en fait, de l'intelligence distribuée et sans conscience non plus de l'avenir). Connaissez vous un animal qui consomme les ressources au point de mettre en péril sa survie et celle de sa descendance ? Non, mais l'Homme le fait, la France lègue une dette de 1500 milliards à ses enfants et, non contente, sacrifie encore plus leur avenir en leur enlevant toute protection et perspective. La financiarisation de l'économie depuis 30ans s'est traduite par un holdup planétaire gigantesque et mortel pour la société.
Sur BFM : "Quand vous preniez votre retraite à 60 ans en 1982, vous aviez dix ans d’espérance de vie, aujourd’hui vous avez vingt ans d’espérance de vie. Cette formidable bonne nouvelle, il faut la financer". C'est évident, non ? Sauf que le secrétaire ... avait grossi les chiffres comme l'avait noté Libération dans sa rubrique desintox : "Aujourd’hui, l’espérance de vie à 60 ans (nombre d’années restant à vivre au-delà de cet âge) est de 22,2 ans pour les hommes et de 27 pour les femmes. L’évolution depuis 1982 est loin d’être aussi spectaculaire que ne l’affirme Bertrand. En 1980, l’espérance de vie à 60 ans n’était pas de dix ans comme il le dit, mais de 17,3 ans pour les hommes, et de 22,4 ans pour les femmes. Depuis trente ans, elle n’a donc pas progressé de dix ans, comme il le suggère, mais de 4,9 ans chez les hommes et de 4,6 ans chez les femmes. Selon les projections de l'INSEE, l'espérance de vie à 60 ans devrait dans les décennies à venir croître d'environ 1,3 année tous les dix ans, un rythme nettement moins effréné".
Prix article 1985 2005
Salaires 30 20
Dividendes 5 15
Matières, transports,
transformation, énergie, bénéfices, amortissements
65 65
Total 100 100

En pourcentage du prix total HT d'un objet fabriqué en France. Valeurs approximatives (c'est une moyenne).

 

Il apparait que la base de calcul des retraites (les salaires) par rapport au prix de vente diminue au profit des dividendes.

Alors quand on dit qu'il n'y a rien à faire, effectivement, juste de revenir à la situation de 1985 et les caisses seront excédentaires.

 

Le revenu de base inconditionnel est une vieille idée. Elle est apparue pour la première fois dans les utopies de la Renaissance, chez Thomas More par exemple.

On la retrouve en marge des Lumières, en marge de la fondation des Etats-Unis et de la révolution française. Le revenu de base inconditionnel est une idée neuve. Il remplace des idées transmises de génération en génération et des notions devenues fausses. Il dissout la sclérose qui fait que l’on s’accroche désespérément à ce que l’on a : à ses idéologies, à ses opinons bien arrêtées, à son poste conquis de haute lutte. Il dissout les blocages du travail, les blocages empêchant une redéfinition de la valeur des prestations, les blocages contre la société future dans laquelle la responsabilité de la personne aura plus de valeur. Et sa vitalité aussi. Lire

Dans un contexte où les Français n’ont jamais témoigné d’une image aussi négative des entreprises depuis 1999, où les Français plébiscitent la transparence et la solidarité, l’Economie Sociale et Solidaire, encore mal connue des Français, constitue une réponse à ces nouvelles exigences. Cette économie qu’on appelle « ESS » représente 2 millions de salariés (10% de l’emploi salarié) et plus de 200 000 établissements employeurs (9% des entreprises). Elle réunit mutuelles, associations, coopératives, fondations, structures d’insertion ou encore entreprises solidaires autour de principes communs : placer l’Homme au cœur de l’économie, imposer une gouvernance démocratique qui favorise la participation des salariés et la responsabilité de l’entreprise, mettre en œuvre l’exercice de la solidarité, enfin défendre une économie qui sait concilier performance économique et utilité sociale. Lire (cdurable). Le site de l'économie sociale et solidaire : http://www.lemois-ess.org/accueil.

On n'est pas encore dans l'écologie, mais l'ESS tourne le dos à une économie de gaspillage, et ça nous plait.

On ne sait comment il faut qualifier cette nouvelle invention : machiavélisme ou ineptie sans fond ? "On" vient d'inventer la carte bancaire triple action ! Carte bancaire, carte de fidélité et CARTE D'EPARGNE RETRAITE, vous avez bien lu : plus vous achetez, plus vous alimenter votre compte épargne retraite. Et je vous prouve que ce n'est pas un poisson d'avril, c'est Fortunéo (!) qui a inventé ça. Voir (comme le site est en langage flash, il me semble, il faut attendre que ça charge, puis vous cliquez sur "la solution fortunéo"). Je suis étonné qu'on ne gagne pas des places à Dysneyland Sibérie ou pour le Mondial de 2062.
144 Milliards de $ de bonus ! record battu à Wall Street pour les bonus des traders. Vous me direz qu'ils ressemblent de plus en plus à des billets de monopoly, vu la vitesse à laquelle tourne la planche à billets aux USA. Visiblement, ils sont incorrigibles, ils s'échange dans l'année 80 fois la création de richesse mondiale, c'est à dire que, patrimoine compris, cette création de richesse est totalement fictive, il ne s'agit que d'une dîme prélevée à chaque revente, et la richesse -réelle- produite (céréales, fruits, minerais, produits manufacturés) sont revendus plusieurs fois. Lire (tempsreels). Ceux qui parlent de "moralisation" ne connaissent pas le peu de poids des mots.
Le Nobel d'économie 2010 vient d'être attribué à deux américains et un Britannico-chypriote pour leurs travaux sur : " la manière dont le chômage, l'emploi et les salaires peuvent être affectés par la politique économique". Principale conclusion de leur travaux : "plus les allocations chômage sont importantes, plus le taux de chômage est élevé et la durée de recherche d'emploi est longue". Voila, voila. Lire (slovar).

Ironie de l'histoire, la mort de Maurice Allais coïncide avec un moment de l'histoire économique qui valide plus que jamais ses prédictions. La guerre des monnaies montre que des trois grandes zones de l'économie mondiale (Amériques, Asie, Europe) l'Europe est la seule incapable d'utiliser son marché pour protéger sa monnaie. Lire (interview sur Marianne2).

Le Credo de M Allais : "L'idéal socialiste consiste à s'intéresser à l'équité de la redistribution des richesses, tandis que les libéraux véritables se préoccupent de l'efficacité de la production de cette même richesse". Bon, c'est socialiste pas écologiste, mais en opposition avec les théories dominantes ultra libérales et c'est déjà ça. Le crédo de l'économie écologiste part du principe que l'on recycle (au plus près du 100 %) les ressources non renouvelables, qu'on ne touche qu'aux intérêts du capital planétaire, que l'on laisse la loi de la jungle aux animaux de la jungle. Au principal. Après, il faut coller à la situation et ne pas oublier que l'économie est au service de la société et non l'inverse.

 les maisons brûlent. Au Tennessee, état américain aux lois conservatrices et très proches des plus pures thèses néolibérales, si vous n'avez pas payé votre taxe "pompiers" et que votre maison brûle, les pompiers se contentent de regarder ! Lire + vidéo (libertesinternet). Là bas, la notion de service public n'existe plus, la société non plus (par définition).

Cette fois-ci, c'est la guerre. Même Dominique Strauss-Kahn en parle -- les devises montent au front.
Les grands intervenants économiques sont engagés dans une "course à la dévaluation" qui pourrait faire de nombreuses victimes parmi les monnaies fiduciaires. Et, par conséquent, parmi les investisseurs, les épargnants... et à peu près toute personne qui a de l'argent en poche. Chacun de leur côté, USA, Europe, Chine, Grande Bretagne ont décidé de faire payer la crise à toutes les petites gens. On vous a demandé de placer vos économies, les banquiers ont joué avec, ils n'ont rien perdu. Mais vous, si, toute une vie de travail. Dans le temps, on connaissait l'ennemi, on savait quoi faire (la solution de la guerre n'était pas intelligente, mais c'était une solution). Aujourd'hui, il s'est dématérialisé, ce sont des chiffres dans des ordinateurs, des colonnes de chiffres dans des rapports. Faire cette nouvelle guerre demande des armes déroutantes, comme se passer de rouler en voiture pour ne pas enrichir les pétroliers, ne plus acheter des gadgets que l'on vous présente comme incontournables, ne plus consommer de plats tout préparés (on vous vend le riz au prix des crustacés de la paella et on a utilisé des produits non conformes à nos besoins alimentaires). Inventons encore d'autres armes.

Voici l'avis d'un conseil en bourse (!) : beaucoup d'autres gens ont fait des trades bien plus conséquents et parfaitement autorisés... qui ont aussi mis leurs banques en danger. En fait, certains des PDG des plus grandes banques au monde ont mis leurs institutions en péril. Et lorsque les banques ont terminé dans le fossé, ils n'ont pas été condamnés à cinq ans au violon et une amende de 4,9 milliards d'euro. On leur a plutôt donné un bonus de 50 millions ! Lire (lachroniqueagora). Ces milieux étant "autorisés", donc parfaitement au courant des pratiques du milieu, nous ne saurions que prendre leur avis au sérieux ! On pourra aussi se rappeler une fable de La Fontaine : "Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.  ..." La différence est que le roi de france* d'aujourd'hui n'est pas Louis XIV.  * on mettra une majuscule une autre fois.

Voir aussi l'analyse d'Alternatives Economiques.

De la Grèce au Japon, en passant par les Etats-Unis, la crise bancaire a fait des ravages dans les pays du monde entier. Mais aucune économie n’a été victime d’une mise à sac aussi brutale que celle de l’Irlande. L’ancien tigre celtique a vu son revenu national dégringoler de 17 % au cours des trois dernières années – la contraction la plus sévère et la plus rapide en Occident depuis la Grande Dépression.

Au plus fort de la longue période de prospérité de 1990 à 2007, l’immobilier avait plus de valeur à Dublin qu’à Londres. Depuis, les prix ont chuté de près de 40 % – et ils continuent à couler à pic. A ce rythme, le pays aura bientôt l’honneur douteux d’avoir été le théâtre de l’éclatement de la plus monstrueuse bulle immobilière de l’histoire moderne.

Le renflouement que propose Brian Lenihan, le ministre des Finances irlandais, va englober l’Anglo Irish, la banque préférée des promoteurs, ainsi que l’Allied Irish et l’Irish Nationwide – et devrait accroître le déficit budgétaire, qui passerait de 12 % du revenu national au niveau astronomique de 32 %. Lire (courrierinternational).

Enfin de bonnes nouvelles pour certaines (futures) retraitées. Pour une bonne nouvelle c'est une bonne nouvelle !
Au moment de la mise à sac des retraites, certains n'ont pas à se faire de soucis !
Le groupe LVMH dirigé par Bernard Arnaud, grand ami de notre président, accueille deux petites nouvelles au sein de son conseil d'administration :
- Mme Bernadette Chirac , jeune espoir de la finance française, grande spécialiste du luxe à travers le monde (!), est nommée au conseil d'administration de LVMH.
- Mme Florence Woerth , femme du ministre du travail est nommée au conseil de surveillance de la société Hermès, filiale de LVMH.
Gageons que ces nominations assureront à leurs maris une partie de leur retraite et ne les obligeront pas à travailler jusqu'à 63 ans.
Mme Woerth était déjà en charge de la gestion du patrimoine de Liliane Bettancourt, 1ère fortune de France !!!
Petit détail : la participation au conseil d'administration d'une entreprise donne droit à des "jetons de présence" venant rémunérer ce pénible travail !!!
Ainsi, Mme Chirac recevra 650 000 Euros par an en juste retour de son dévouement à la cause du luxe français et Mme Woerth 400 000 Euros !
Calmez-vous ! Tout est en règle, tout est légal. C'est simplement la vie normale de gens qui "se lèvent tôt" et qui "travaillent plus pour gagner plus". Et puis, c'est rassurant de voir que l'on s'occupe de l'emploi des seniors !!!

(reçu par mail de M Indigo) Lire (challenges).

Wall Street, un casino géant : Selon Samuel Rondot, un spécialiste du HFT, le nombre d'ordres passés en bourse sur une seule journée est de 60 à 70 fois supérieur au nombre de titres échangés. En gros, les super-ordinateurs balancent des dizaines de milliards d'ordres fantômes, et ce, dans le seul but de tromper... les systèmes informatiques concurrents. Début août, d'ailleurs, et pour la première fois dans l'histoire, plus de 80% des valeurs US ont évolué en fonction de critères purement spéculatifs, en déconnexion totale des fondamentaux spécifiques aux entreprises ! Ajoutez à cela les dizaines de bourses privées, y compris les dark pools totalement anonymes et opaques, qui échappent à toute législation et qui représenteraient aujourd'hui les deux tiers des échanges boursiers américains... et vous obtiendrez le parfait portrait d'un capitalisme enfin moralisé. On n'arrête pas le progrès, mais on peut le faire boguer... Lire (lesmotsontunsens).
"L'Irlande mise à sac" serait plus juste. La facture du plan de sauvetage du système bancaire irlandais pourrait s'élever à 50 milliards d'euros -soit 32% de son PIB-. L'ancien Tigre celtique est-il au bord de la banqueroute ?, s'inquiète le Guardian. Le déficit budgétaire, qui passerait de 12 % du revenu national au niveau astronomique de 32 %, les prix de l'immobilier ont déjà chuté de 40 % et ça continue, le PIB de 17 % en 3 ans. Le chômage a moins augmenté (1 salarié sur 6 a perdu son travail) pour la raison qu'il y avait beaucoup d'expatriés (synonyme d'immigrés ? Il y avait des français) qui sont rentrés chez eux. Lire (presseurope). L'Irlande va dans le mur, premier domino d'une longue chaîne ?

Le budget 2011 a été abondamment commenté sur la forme et sur le fond (Alternatives Economique, Attac font de bonnes analyses, quoique sur bases d'économie classique). J'aimerais juste dire un mot sur le "coup de rabot" sur les niches fiscales ET sociales. Les niches fiscales sont devenues trop impopulaires par ces temps de mouise générale, "dont acte" dit on à Bercy. Et on se dépêche de mélanger tout : niches fiscales et niches sociales (micro privilèges quand c'en sont *), on mélange des ours et des souris et de fait, chaque fois qu'on enlève un poil à l'ours, on enlève aussi un poil à la souris, ça c'est de l'égalité de traitement. Devinez le résultat. Lire les détails de l'évolution du budget.

* et Dalida (jeu de mot laid réservé à ceux qui connaissent Saint Saens et la musique égyptienne).

18,3 millions de Français soit 36% de la population des 15 ans et plus sont engagés actuellement, dont 11,3 millions  dans une association, 4,5 millions dans une autre organisation (syndicale, politique ou religieuse), 7,4 millions dans un bénévolat direct de proximité hors famille ou structure associative*. Plus d'1 Français sur 5 donne de son temps au travers d'une structure associative. 30% des jeunes et des quadras sont engagés, loin derrière les seniors. Le secteur associatif (11,3 millions de bénévoles) s'appuie sur 9 millions de bénévoles réguliers  (80%). Les bénévoles n'hésitent pas, pour 41% d'entre eux, à s'engager dans plusieurs associations. Lire (francebenevolat). Alors l'avenir n'est pas si sombre.
La CGT vient de diffuser ce diaporama qui récapitule nombre des arguments développés dans cette page à propos de retraites (hormis un projet de société alternatif, mais ne faisons pas la fine bouche). Et si vous n'êtes pas cégétiste -c'est mon cas-, ne regardez pas la dernière vue. Voir et montrez à vos amis.
Titre provocateur inspiré de Robert Castel. La question de 60 ou 62 ans est idiote si c'est la définition d'un chiffre couperet. Imaginez qu'on décide de vendanger chaque année le 15 Septembre, n'importe quel vigneron crierait au fou, on vendange quand le raisin est mûr. Pour la retraite, le sujet est nettement plus complexe mais l'idée est la même : chacun a un vécu de travail différent et souhaite partir en retraite avant d'être usé, ou diminuer progressivement son activité, ou continuer s'il a un métier-passion. Le vrai problème est qu'on travaille pour des tas de raisons (obligation ou passion avec toutes les nuances entre les 2, s'enrichir, ...) et qu'on a qu'une seule réponse, et elle est économico-financière. On oublie tout simplement la dimension sociétale, on travaille pour participer à la construction d'une société (bonne ou pas, c'est un autre débat) et il n'y a ni réponse ni reconnaissance de ce côté là. Le clivage droite-gauche sur les retraites n'aborde pas le problème. Lire l'interview de Robert Castel (terraeconmica). A l'inverse, il faut dire que nous n'accepterons plus de métiers avec la quasi obligation de partir à 50 ans tellement ils vous tuaient au travail (rappelons nous les mineurs). Lire aussi (petit pamphlet sur betapolitique).

Depuis des décennies, et encore aujourd'hui, la croissance économique nous est présentée comme la solution de tous les grands problèmes du monde et de chacun. Le chômage ? On ne pourrait le réduire qu'avec plus de croissance. Les retraites d'ici à 2050 ? Tout s'arrangerait avec une croissance à perte de vue. La dette publique ? Même argument. La pauvreté, les inégalités excessives et la faim dans le monde ? On ne pourrait les combattre qu'avec la croissance. Et pour surmonter la crise écologique, un remède s'imposerait : la « croissance verte ». La croissance est devenue croyance, culte, baume miracle pour tout panser sans avoir à penser.

La croissance est un concept attaché à un monde en voie de dépérissement, et sa poursuite obsessionnelle nous prépare des lendemains qui déchantent. Mais des voies alternatives crédibles sont à portée de la main. Le culte de la croissance est fondé sur l'oubli des principaux enjeux sociétaux : toujours plus de quoi, pour qui, et avec quelles conséquences ? Lire (alternativeseconomiques).

Tous les deux ans, la WWF présente son rapport « Planète vivante ». Au début des années 1960, la planète disposait encore d’une importante réserve écologique. Cette époque est révolue. 45 ans plus tard, l’empreinte écologique mondiale dépasse de 30% la capacité des ressources naturelles à se régénérer. Au rythme actuel, l’humanité aura besoin à l’horizon 2030 de deux planètes pour satisfaire ses besoins (l'Overshoot Day sera le 30 Juin). Les pays à haut revenu sont les principaux responsables de cette situation. Entre 1961 et 2005, l’empreinte individuelle a augmenté en moyenne de 76% dans ces pays. Dans le même temps, elle a diminué de 19% en Afrique.
En France, l’empreinte écologique est stable depuis une dizaine d’années (4,9 hectares par personne) même si elle excède de 62% la biocapacité (3 hectares par personne), et ce malgré la prise en compte dans le calcul des forêts de Guyane française. Lire (geo).

La quantité de ressources naturelles extraites dans le monde pour produire des biens et des services ne cesse d’augmenter. Elle s’élève aujourd’hui à environ 60 milliards de tonnes par an, soit 50% de plus par rapport à la fin des années 1970.

C'est en Asie qu'a lieu la plus grande part de l'extraction de ressources naturelles (44% du total), loin devant l’Amérique du Nord (20%), l’Europe (13%) et l’Amérique latine (13%).

La palme du continent le plus gourmand en ressources revient à l’Océanie, où un habitant consomme en moyenne 100 kg de ressources naturelles par jour, devant l’Amérique du nord (88 kg/jour), l’Europe (43 kg/jour), l’Amérique latine (34 kg/jour), l’Asie (14 kg/jour) et l’Afrique (10 kg/jour).

Les pays industrialisés ont notamment profité de l’explosion du volume des échanges commerciaux. En 2006, il s'échangeait sur les marchés 60 fois plus de produits manufacturés et sept fois plus de produits agricoles qu’en 1950.

Des chiffres qui traduisent également la dépendance des pays les plus riches aux importations. Un Européen consomme en moyenne 43 kg de ressources naturelles par jour, mais en "produit" seulement 36 kg. Conclusion des Amis de la Terre : "Les Européens ont donc besoin de ressources importées d’autres régions du monde pour maintenir leur niveau de consommation. Lire (geo).

La Ziguerie est un blog consacré à l'analyse économique, en particulier au concept de décroissance réfléchie.

Cela commence comme ça : "Le problème posé est celui de l'articulation entre l'expertise et la décision politique, entre les experts et les citoyens (organisés en association ou non, représentés ou non). Les nouvelles technologies sont au cœur de cette articulation car, ce qui intéresse le citoyen dans une société démocratique, ce n'est pas l'orientation des théories scientifiques, mais l'orientation de leurs applications, c'est-à-dire la technique. Ce n'est donc pas la science dite pure qui est interrogée dans la personne de l'expert, mais bien ce que Gilbert Hottois a nommé la technoscience". Courez-y : le site.

Libérer l’innovation : “L’idée que les idées doivent être libres pourrait bien être l’idée phare de la prochaine décennie“.

Briser les disciplines : il va falloir abandonner les disciplines dans lesquelles la recherche est enfermée. Mais ce n’est pas si simple, surtout parce que le processus de promotion des chercheurs n’est pas conçu pour évaluer correctement la recherche interdisciplinaire.

Le recyclage au niveau des éléments A l’heure où les ressources se raréfient, nous allons devoir garder la trace des éléments (et notamment des métaux) – le “métabolisme industriel” – qui entrent dans la composition des matériaux que nous fabriquons.

L’étude objective de la subjectivité : nous avons longtemps pensé que l’objectivité et la subjectivité opéraient dans des domaines différents et mutuellement exclusifs l’un de l’autre. Tant et si bien qu’elles sont aujourd’hui dissociées dans les cultures universitaires, les scientifiques commencent à étudier objectivement la subjectivité pour transformer la perception de l’action et “casser le code neural de la subjectivité”.

L’impact social de l’ADN : le déterminisme génétique, ou plutôt, “le prisme de l’héritabilité”, risque d’avoir des conséquences fortes sur la vie sociale. “La prochaine décennie pourrait bien voir l’arrivée d’un Zeitgeist génomique… dont nous mesurons encore mal les conséquences”.

Le délabrement des infrastructures : l’état actuel de l’infrastructure américaine en génie civil (routes, ponts, adduction d’eau et autres) a reçu la note globale de D de la part de l’association des ingénieurs civils américains. Ce qui n’est pas de bon augure. Augmenter la note globale des pays pauvres nécessiterait des investissements tels qu’il est peu probable qu’ils soient disponibles au cours de la prochaine décennie.

Comment éviter l’âge des ténèbres culturel ? “Pour nous tous qui travaillons dans les universités et en particulier dans les sciences humaines (mais les chercheurs en mathématique pure sont également confrontés à ce même problème), le principal défi de la prochaine décennie sera d’expliquer pourquoi ce que nous faisons est essentiel, et n’est pas une option”.

Repenser la conception technologique : le défi des prochaines années repose sur la fin de la particularité de l’homme (en anglais). Lire l'article entier (internetactu).

Facile à dire devant le gratin politique mondial, en sachant pertinemment que ce sera rejeté ! (C'est une idée "gauchiste" pour les économistes de la mondialisation). Ce discours n'est adressé qu'aux Français pour les persuader que le chef de l'état agit. Non, il ne fait que parler et berner ses électeurs des milieux populaires, la meilleur preuve est que l'Europe continue d'hésiter à encadrer les fonds spéculatifs. Un an et demi après sa mise en chantier, la directive fait encore l'objet de blocages de Londres... et de Paris, au grand dam de son rapporteur UMP, Jean-Paul Gauzès. «La France fait de la résistance», regrette Eva Joly, qui s'emporte contre un «double discours». (Tiré de Médiapart).
Emission du Vendredi 17 Septembre sur France Inter. Ecouter. (Cliquer directement sur la partie 3/12, en haut à droite sur le site). Une analyse percutante mais les alternatives proposées sont discutables. N'empêche, ça vaut le coût/coup.
On sait déjà que les caisses de retraites du secteur public (sauf hospitaliers, excédentaires) sont plus en déficit que les caisses du privé (presque à l'équilibre, mais excédentaires si toutes les cotisations rentraient). Lire (agoravox). Mais qu'en est il des militaires ? Savez vous qu'avec 15 ans de service vous avez minimum droit à 600 € mensuels  ? (exemples). Le gouvernement s'apprête à réformer les régimes spéciaux de retraite des salariés de la SNCF, de la RATP, d'EDF. Ces régimes spéciaux concernent 1 100 000 retraités, dont le coût des pensions de retraite s’élève à 5 milliards d'euros par an. Or, la caisse de retraite des militaires avoisine les 8,2 milliards d'euros pour seulement 513 000 pensionnés. Le coût des retraites des militaires est donc beaucoup plus élevé pour un nombre de retraités moitié moins important. Lire (politique.net). Le détail de la cour des comptes : Lire. Mais les militaires sont les gardiens de l'ordre établi, de nos valeurs, du pays,(de quoi, au fait ?) il faut que ça continue.

Comment donner du sens à son épargne et placer utilement son argent ?

Tous les fonds se valent-ils ou faut-il privilégier certains produits ?

Avec plus de 100 fiches sur les produits financiers solidaires, cette 8e édition élargie à l'espace francophone et émaillée de nombreux exemples européens, offre le panorama le plus complet de ce secteur en plein développement. Lire (AE). Et commander (9,50 €).

Le budget 2011 s'attaque aux niches fiscales et sociales. Cette seule phrase indique le but réel : reprendre à ceux qui ne peuvent se défendre. Les niches sociales concernent vous et moi pour maintenir la tête hors de l'eau et quels moyens avons nous pour sauvegarder ces micro privilèges qui ne servent qu'à éviter la misère ?

Le raisonnement tenu est qu'il est plus facile de piquer 10 € à 40 millions de contribuables que 40 millions d'€ à 10 contribuables (adaptation d'un aphorisme de Louis XIV ?). Donc on mélange tout, les niches fiscales et les niches sociales (expression inventée pour les besoins de la cause) dans la droite ligne de tous les discours tenus depuis 3 ans, et tout d'un coup on sent que la nouvelle conception de l'effort national est une véritable machine à remonter le temps. Les niches fiscales rabotées à 10 % touche principalement les classes moyennes et un peu au dessus, mais les VRAIES niches fiscales (environ 500, dont une centaine ne concerne que les très hauts revenus) ? Pas touche. Par exemple : la taxation à taux réduit des plus-values de cession de titres des entreprises qui coûte 10 milliards par an ? Pas touche. Lire (lexpansion)

La pire bêtise étant de "raboter" les niches qui concernent le secteur émergent des énergies renouvelables et des économies d'énergie. Et au final, c'est la réforme des retraites qui sert à réduire les déficits publics.

Jusqu'à présent, tout le système économique était centré sur lui même : les colonnes de chiffres des bilans financiers, des ressources bons marché, comment fabriquer moins cher, comment gagner plus d'argent. L'impact sur ce qui n'est pas marchand et ce qui se passe ailleurs n'avait aucun intérêt. L'université d'été du WWF pose la question d'une entente entre biodiversité et économie, le seul fait de se poser la question dans les milieux économiques est une révolution. On sait déjà que le chemin sera long et qu'il commence par un changement culturel profond dans le management, le marketing, les process, la direction d'entreprise, la notion de profit, enfin tout ! Bon courage à tous. Lire (cdurable). télécharger le programme. Un changement de comportement économique est l'essence même d'un changement de société. Voir aussi en page "Solutions alternatives" : Promouvoir la biodiversité, c'est aussi une affaire d'état.

Une prise de position forte et remarquablement argumentée d’économiste « antilibéraux » a commencé à circuler et à être très largement signée, sous le titre de « manifeste des économistes atterrés ». Ce manifeste propose des mesures de réforme ciblées et argumentées.

Aujourd'hui encore le G20 persiste dans l'idée que les marchés financiers sont le bon mécanisme d’allocation du capital. La primauté et l’intégrité des marchés financiers demeurent les objectifs finaux que poursuit sa nouvelle régulation financière. La crise est interprétée non pas comme un résultat inévitable de la logique des marchés dérégulés, mais comme l'effet de la malhonnêteté et de l'irresponsabilité de certains acteurs financiers mal encadrés par les pouvoirs publics. 

Pourtant, la crise s’est chargée de démontrer que les marchés ne sont pas efficients, et qu’ils ne permettent pas une allocation efficace du capital. Les conséquences de ce fait en matière de régulation et de politique économique sont immenses. La théorie de l’efficience repose sur l’idée que les investisseurs recherchent et trouvent l'information la plus fiable possible sur la valeur des projets qui sont en concurrence pour trouver un financement.  La crise vient de prouver que c'est faux. Lire1 (alternativeseconomiques), Lire2 (bastamag). Télécharger le manifeste.

L’explosion récente de la dette publique en Europe et dans le monde est due aux plans de sauvetage de la finance et surtout à la récession provoquée par la crise bancaire et financière qui a commencé en 2008 : le déficit public moyen dans la zone euro n’était que de 0,6% du PIB en 2007, mais la crise l’a fait passer à 7% en 2010. La dette publique est passée en même temps de 66% à 84% du PIB.

Ainsi en France, un récent rapport parlementaire chiffre à 100 milliards d’euros en 2010 le coût des baisses d’impôts consenties entre 2000 et 2010, sans même inclure les exonérations de cotisations sociales (30 milliards) et d’autres «dépenses fiscales». Faute d’harmonisation fiscale, les États européens se sont livrées à la concurrence fiscale, baissant les impôts sur les sociétés, les hauts revenus et les patrimoines.

 Le rapport consacré «à la régulation et au développement de la filière photovoltaïque en France», à partir duquel la décision de baisser les tarifs a été prise fin août, a été publié vendredi 3 septembre. L'objectif annuel de 500 mégawatts (MW) envisagé par le gouvernement dès le début 2011,  n'était que l'un des trois préconisés par le rapport. ... Lire (actuenvironnement).

Le photovoltaïque, 2% du déficit commercial français, précise le rapport, à cause de l'insuffisance de la production industrielle française : tout bêtement, si la france exportait plus, ou fabriquait ses panneaux solaires, il y aurait moins de déficit, il n'y aucun aucun matériau ou technologie indisponibles en France. C'est là que bât blesse, les choix énergétiques de la France : "chaque franc investit ailleurs que dans le nucléaire est un franc perdu", cette parole date du premier choc pétrolier (1973) et constitue encore le dogme de la politique énergétique française. A la même époque, le Danemark décidait d'investir 10 % de sa recherche dans l'éolien. Résultat : le MWh hydraulique à 60 €, le MWh éolien à 70 € et le MWh photovoltaïque à 200 €, (54 € le MWh nucléaire sans compter le coût des déchets nucléaires qui sera payé par nos descendants).

Avec un peu d'audace à l'époque, il est certain qu'aujourd'hui ce prix serait divisé par 2 ou plus. Ah, j'oubliais : à part l'isolation des logements, pas grand chose pour réduire notre consommation : le KWh le moins cher est celui qu'on ne dépense pas.

La BCE prolonge son soutien aux banques. Après la Fed et son assouplissement quantitatif, c'est au tour de l'Europe de passer à l'arme lourde.

"[Jean-Claude Trichet] a jugé 'incertain' l'environnement économique. Malgré les bons chiffres européens, l'annonce des nouvelles offres de liquidités illimitées au-delà de la mi-octobre traduit la prudence de la Banque centrale, qui reporte ainsi à début 2011 sa stratégie de sortie de crise".
Ah, les mesures non-conventionnelles, les plans d'urgence, les programmes spéciaux, les TARP, les TALF et autres acronymes savants... Tout cela revient à une seule chose : "l'économie part en eau de boudin malgré toutes nos savantes inventions et nous n'avons pas la moindre idée de quoi faire ensuite". (La chronique Agora). Vous ne savez toujours pas ce qu'est l'assouplissement quantitatif ? C'est tout simplement émettre de la monnaie pour faire peur aux spéculateurs (version officielle), provoquer l'inflation raison réelle.

Les Entreprises publics locales, ou plus largement les services d'intérêt général (SIG) selon l'appellation officielle de l'UE, sont devenues des acteurs clés de l'économie. De la Suède à l'Espagne en passant par l'Autriche, elles participent fortement à la dynamique locale et ont aidé à surmonter la crise. On les retrouve dans les secteurs clés de l'économie européenne comme l'énergie, l'eau, les transports publics ou encore l'immobilier. Lire (servirlepublic).

Avec 26 % du PIB européen, 500 000 entreprises et 64 millions d'employés, soit 30 % de tous les emplois de l'UE, les services d'intérêt général (SIG) sont une indéniable locomotive économique pour l'Union européenne. « Une étude menée auprès des responsables de grands réseaux montre que les SIG ont contribué dans la crise à stabiliser l'économie de manière importante. Environ 70 % des entreprises publiques n'ont pas diminué leurs effectifs et certaines ont même continué à embaucher pendant cette période difficile. La France compte 1061 Epl qui représentent 70 000 salariés et plus de 10 milliards d'€ de chiffre d'affaires.

Cela fait des années que j'interviens pour que les écologistes développent des solutions économiques crédibles à l'échelle de notre pays (je ne suis pas économiste, mais j'ai une formation. Rappel : mon cousin -Jean Tirole- est médaille d'or d'économie du CNRS, on ne se connait pas mais c'est génétique). L'économie solidaire est certainement intéressante pour certains problèmes mais ce ne peut être une solution d'ensemble ni une alternative suffisante à une économie néolibérale qui mène fatalement à des crises majeures. Or aujourd'hui des opportunistes flairent le bon filon (Lire, CCI Bordeaux). Réveillez vous les économistes du vrai développement durable, ceux là même qui mènent l'humanité vers l'esclavage économique se refont une virginité et il sera encore plus dur de faire entendre une autre voix. Réveillez vous vite, j'ai l'impression qu'on revit l'histoire du Titanic et qu'on se préoccupe juste d'avoir des canots de sauvetage, pas de construire un meilleur navire ni d'avoir un meilleur capitaine.

Pour la majorité au pouvoir, nous ne ferons pas de commentaires, vous trouverez tout dans vos médias habituels. Mais l'opposition ? Voici un article d'Agoravox assez édifiant sur l'opposition (ici, F Hollande, bisounours de l’économie). Lire. Et quand j'entends ces mêmes politiques qui hurlent dès qu'ils entendent le mot "décroissance", on y est dans la décroissance mais la décroissance sauvage (tout comme il y avait la croissance sauvage), celle qui fait des ravages.

Je veux bien qu'on discute du mot "décroissance", de sa définition, de son contenu, même qu'on me dise que ce n'est pas bien mais à une condition : qu'on me propose quelque chose de crédible, crédible pour notre planète, le respect de la biodiversité (une vraie source de richesse, mais source d'emmerdements si on se pose en "maîtres du monde") et de l'humanité.

En Franche Comté, entre mars 2009 et mars 2010, les établissements industriels de la région ont perdu 4 753 salariés soit 1,7 % de leurs effectifs (Source Pôle emploi).
Depuis des années, les privatisations sont présentées aux états comme la solution à tous les problèmes d’efficacité des fonds publics. Au centre de ce mouvement un groupe de trois entités internationales : Le Fond Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale et la Réserve Fédérale Américaine (Tous ceux qui défendent les thèses économiques qui nous ont amené la crise). Tout à commencé par une idéologie fondée sur des constats (?) : si nous voulons aider efficacement les pays pauvres nous devons nous assurer que les fond publics seront utilisés de manière optimum. Vérifions en Bolivie, aux Philippines, Afrique du Sud, Mali, Grande Bretagne, Nouvelle Zélande, France, Allemagne et Italie. Lire (blogeconomiqueetsocial).
Hourra ! Une croissance de 0,6 % au 2ème trimestre. (Oui mais 2,2 % en Allemagne), de plus les économistes parlent de reconstitution de stocks (donc pas de ventes), sinon la croissance aurait été de 0 %, dixit Nicolas Bouzou, économiste, pas de reprise de l'économie car elle n'est pas possible : les emplois industriels continuent de disparaître et le monde rural de se concentrer (autres pertes d'emplois).
Voici donc un constat peu flatteur, un pays ne peut vivre uniquement de services : transports, administration, aides à la personne, éducation et santé, commerce et finance. Ce système peut survivre tant que l'énergie n'est pas payée à son prix réel, qui devrait être très cher pour les énergies non renouvelables : produire loin pour consommer ici impose des transports bon marché (quitte à polluer et épuiser les ressources), sans oublier les travailleurs du tiers monde qu'on maintient aux limites de la misère.

La domination financière sur l'économie et la société ne cesse de provoquer des ravages qui se sont accentués récemment. Les politiques de rigueur n'en sont qu'un des aspects les plus visibles.

C'est pourquoi Attac a choisi de centrer son Université citoyenne (du 20 au 24 Août, Arles) sur la construction d'alternatives qui soient à la fois en rupture radicale avec la finance et porteuses d'émancipation. Car si la crise a montré la justesse des analyses du mouvement altermondialiste, il nous appartient aujourd'hui de préciser nos propositions et d'étudier leur mise en œuvre. Télécharger (format pdf).

L'économie américaine ne repart pas vraiment car on ne peut tirer infiniment du jus d'un citron pressé, c'est ce que ne comprennent pas les économistes : la Réserve fédérale américaine (Fed) a ainsi annoncé la reprise de ses achats de bons du Trésor américains afin de soutenir le secteur financier. Lire (lemonde). En principe, quand un secteur est en difficulté, on injecte de l'argent frais pour relancer la machine. Ici, il s'agit des mauvais billets de Monopoly des bons du trésor américain -créés à partir de rien lors de la crise des subprimes- qui ne pourraient avoir d'effet déjà en temps normal, or nous n'avons plus affaire à une crise mais à une mutation à l'échelle mondiale, il n'est plus possible d'avoir toujours plus (les ressources de matières premières, on en voit le bout, le pétrole aussi). Il n'est plus possible non plus de faire toujours plus d'argent sauf à nous prendre le peu de biens de valeur que chacun possède.

Aucune économie de pays riche ne peut repartir comme "avant". C'est fini.

Parlons des jeux sur internet. Ils étaient illégaux jusqu'à ce que la bande à qui vous savez y prenne des (gros) intérêts, ou créent de nouveaux sites. Ils deviennent donc légaux et on peut donc, avec les deniers publics, faire la chasse aux illégaux. Lire (nouvelobs). Bon, jusqu'ici rien à redire ce sont les magouilles habituelles, mais si l'on revient un peu en arrière, on nous disait qu'il était matériellement impossible d'interdire les sites pro nazis ou pédophiles. On nous aurait donc menti ?

Les chiffres du commerce extérieur, ceux qui ne peuvent être trafiqués

Au cours des 12 derniers mois, le déficit commercial de la France est de 45,462 milliards d'€
alors qu'il n'était que de 231 000 millions d'euros en 2003 soit une multiplication par 200 en 7 ans, astronomique des chiffres que le gouvernement se garde bien de commenter mais qui sont les signes avant coureur de la faillite de la France dans le concert économique mondial.

Nous exportons aujourd'hui pour la même valeur qu'en 2003 (335 219 en 2003) alors que nous importons 25% de plus, le signe d'une économie qui meurt.
SOURCE DOUANES
http://lekiosque.finances.gouv.fr/Appchiffre/etudes/thematiques/1S2010.pdf
http://lekiosque.finances.gouv.fr/Appchiffre/Etudes/tableaux/apercu.pdf

Que fait-on? RIEN, sinon vous parler de déchéance de la nationalité française pour des motifs fumeux ou défendre le bouclier fiscal. Le mythe d'un homme qui fait gagner la France s'effondre sous nos yeux.

Le FMI prévoit 1,6 % de croissance en 2011 quand le gouvernement annonce 2,5 %.

Ensuite, on frise la controverse politique, donc on vous laisse lire1 (jdf) et lire2 (cbanque). Vous pourrez vous faire une idée des différents courants du néo libéralisme économique.

De même pour la réforme des retraites vue par le FMI (donc DSK). Lire (république et socialisme en bretagne). Très polémique et bien informé (le rapport du FMI n'est pas encore disponible sur le net, sauf sur des sites payants).

L'industrie a perdu 5,2% de ses emplois en 2009. C'est une constatation du Figaro et Pôle emploi ajoute que ça ne s'était jamais vu depuis l'après guerre. Lire (lepost.fr). Et dire que les politiques nous rassurent, que la crise est derrière nous !
La raison essentielle, c’est parce que les décideurs « politiques » et économiques sont souvent les mêmes. Alors au lieu de défendre ce qu’on appelait encore « l’intérêt général » il y a quelques années, ces messieurs préfèrent remplir leur portefeuille et celui des petits copains. Lire (agoravox). L'article commence par un historique, en France plus quelques exemples étrangers, qui montre que les financiers n'ont qu'un intérêt : le leur, même quand ils sont "au service du pays". Au point que c'en est devenu une institution au niveau mondial.

Le sujet, tiré d'une analyse gouvernementale sur le développement durable (DD) fait l'objet d'une page-résumé spéciale. Lire. Au sommaire : 

     * Tendances et caractéristiques de la consommation des ménages
     * Les déchets ménagers
     * La consommation d’espace par l’habitat
     * La consommation d'énergie et les émissions de CO2 dans l’habitat
     * La consommation d’énergie et les émissions polluantes liées aux déplacements

Pour l'analyse complète sur le site, c'est ici : lire (statsenvironnementddgouv). Très intéressant et instructif.

Le problème des banlieues est complexe : chômage, "ghettoïsation", responsabilisation individuelle et collective, densité de population (besoin urgent de logement des années 60-70). Un ancien directeur de MJC de Grenoble (à titre perso, j'ai connu un peu l'Arlequin, le n° 40, vers 1974/78) témoigne de son action et des divers acteurs sociaux du secteur. Lire (marianne2).

"Mais je retenais (...) que priver les hommes de tout projet, les déresponsabiliser, ne leur donner aucune perspective qu’ils soient capables de construire eux-mêmes ne pouvait mener qu’à la barbarie". Au nom de principes généraux et idéalistes coupés de toute réalité, des gens de bonne volonté ont abouti au résultat contraire du but recherché. Cet article relance un débat où les partisans de "l'état providence" (encore majoritaires à gauche et chez certains écolos) devraient se sentirent mal à l'aise. Tant mieux, et que le débat se poursuive, il est nécessaire de reconstruire une envie de vivre ensemble basée sur des projets collectifs et individuels réalistes, le respect de l'autre et de soi.

 La Chine vient de jeter un pavé dans la mare des notations établies par Moody's, Standard & Poor's et Fitch, les trois plus grandes agences de notation du monde. Le 11 juillet, Dagong Global Credit Rating, une agence de notation chinoise, a publié son premier rapport dans lequel 50 pays sont passés au crible selon ses propres critères. ▪ La France notée AA- Ce qui frappe au premier abord, c'est le retrait par l'agence chinoise de la note AAA à plusieurs pays occidentaux. Ainsi l'Allemagne n'a reçu que la note AA+ assortie d'une perspective stable, suivie des Etats-Unis (AA avec une perspective négative), de l'Angleterre (AA - avec une perspective négative), et de la France (AA- avec une perspective négative). Seuls sept pays se sont vus attribuer la meilleure note : Norvège, Danemark, Luxembourg, Suisse, Singapour, Australie et Nouvelle-Zélande. Lire (chroniqueagora). Les chinois, qui ne sont pas fous, détournent le système économique mondial à leur profit en gardant la tête froide, cette annonce a un double sens : montrer qu'ils sont à la hauteur (sinon plus) avec des arguments réalistes et probants, et ensuite semer le trouble en montrant qu'ils deviennent les maîtres du jeu. Dont ils sauront se retirer quand tout s'écroulera (genre Russie 1990). Nous sommes en train de basculer d'une économie de l'échange et de la production à une économie de pollinisation et de contribution. Yann Moulier Boutang.
Il résulte de ce décalage des bizarreries statistiques, par exemple : le premier importateur de bananes dans l’Union Européenne est la petite Ile de Jersey, au large de Saint-Malo ; l’Inde, au cours des dix dernières années, a reçu près de la moitié de ses investissements directs étrangers (IDE) de la petite île Maurice ; les leaders mondiaux des captives d’assurance sont les Bermudes et les Iles Caïmans, etc. Lire (survie.org). Ces trous noirs (les paradis fiscaux) aspirent les capitaux, en particulier ceux des pays en développement – pour lesquels la perte liée à la fuite illicite des capitaux est estimée à 1 000 milliards de dollars par an. Et ce capitaux vont nourrir la spéculation au lieu de participer au développement.
 Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, un accord vient d'être signé le 08/07, c'est la création d'un système d'espionnage permanent qui (apparemment) ne suscite pas de réactions. Lire (agoravox). La seconde conséquence est la mise sous tutelle américaine (on parle de surveillance institutionnelle) des échanges économiques européens. Et pour les particuliers, Le Trésor américain, dés le 1er août 2010 pourra accéder aux données financières de 8.000 banques sur 200 pays gérées par la société Swift, ce pour une durée reconductible de 5 ans. Lire (betapolitique). Big brother est en place.

Télécharger. Remarque : à propos du patrimoine national, on perçoit une stagnation de 78 à 98 puis une augmentation rapide. Cela n'est pas dû à une augmentation matérielle du patrimoine  mais à son estimation financière, ce qui doit nous amener à relativiser ces courbes. Il ne vous viendrait pas à l'idée d'utiliser un mètre élastique pour mesurer du tissu, eh bien c'est ce qu'on fait en économie, c'en est même le fondement depuis les années 80 !

Deux raisons : 1) L’incompréhension de l’économie par les jeunes, 2) L’incompréhension de l’économie par les vieux. Et je ne parle pas de la discipline de sciences sociales mais des interactions humaines d’échange et du circuit de production. Lire (contrepoints). Nous retiendrons qu'il y a une coupure profonde entre le système éducatif et le monde de la vie réelle pour la plupart d'entre nous. Sujet à réflexion qu'il est important d'aborder, la situation étant figée depuis trop longtemps. Attention, article polémique (surtout quand on connait son origine).

Pour vivre heureux, vivons caché. Non, ce n'est pas ce que vous croyez, il ne s'agit pas de paradis fiscaux : dans le Sud Est asiatique, 80 millions de personnes vivent hors contrôle des états dans les régions reculées. Par choix et pour échapper aux contraintes des états. Lire (contrepoints). On ferait bien d'envoyer un reporter la bas, il doit y avoir plein d'idées à piquer !
Comment la défiscalisation aide les PME (article ++). Pour le citoyen moyen, peut être même vous ou moi, la défiscalisation des investissements vers les PME pouvait partir d'une bonne intention. Primo à condition que les textes soient bien ficelés, secundo que, comme dans les concours, le personnel de la société organisatrice soit exclu. Sinon, c'est un texte sur mesure qui sert de paravent à bien d'autres choses. Lire (lexpress). Et on est toujours dans le petit périmètre très réduit qui fait la une des journaux ces jours-ci! Qu'attendent les PME, trop souvent sur la tangente, pour donner leur avis ?
Gouvernement, les frais de fonctionnement. Le site lejournaldunet.com nous propose de connaître les frais de fonctionnement des ministères, c'est toujours utile et faites vous même vos commentaires. Lire. En prime (à la fin), les salaires des élus.
11 000 milliards de $ dans les paradis fiscaux et 0,025 % de condamnations (sur 582 000 condamnations en France, soit 149). Un discours énergique, mais de bien faibles contraintes judiciaires, la lutte contre la corruption semble être une impérieuse priorité internationale. Pourtant, en pratique, l’impunité demeure. Lire (lemondediplomatique). L’Union africaine a, pour sa part, calculé que 148 milliards de dollars s’évadent chaque année du fait de la corruption. Et aussi : En 2005, selon le rapport d’un cabinet britannique, "une entreprise française sur trois a perdu un contrat sur les douze derniers mois pour avoir refusé de payer un pot-de-vin".
Les pertes de recettes fiscales non compensées. C’est un rapport de l’Assemblée nationale on ne peut plus officiel, signé du député UMP Gilles Carrez : en dix ans, les baisses d’impôts - atteignent le montant faramineux de 100 à 120 milliards d’euros ! Si l'on compte bien, que ce soit un gouvernement de droite ou de gauche (2000-2002), c'est pareil. Lire (plumedepresse). Le pire est que ces cadeaux sont faits pour des raisons électorales au mépris du rôle et des règles de bon fonctionnement de l'état.
Le G20 a sonné la fin de la mondialisation ? L’absence de plus en plus patente de véritables mesures pour éviter qu’une crise comme celle de 2008 ne se reproduise montre l’échec absolu de la mondialisation néolibérale. En effet, le monde a traversé sa plus grave crise depuis 80 ans et les dirigeants de la planète sont incapables de prendre la moindre décision un peu significative pour tirer les conséquences du krach financier, qui n’a pas été loin de provoquer l’effondrement total de la planète financière. Lire (marianne2).
Il n'y a pas de crise, seulement l'effondrement du système. Alarmiste ? non, il suffit de comparer les faits avec ceux de 1929/1930, les politiciens et économistes des 2 époques prennent les mêmes décisions. L'argent prêté aux banques à taux zéro ne sert qu'à tourner en rond dans la bulle financière pour masquer la réalité, du déjà vu. Lire (renovezmaintenant). Au passage, on peut noter que les retraites par capitalisation que l'on veut mettre en place ne serviraient qu'à prolonger l'agonie et plonger ensuite des millions de gens dans la misère.