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01/11/19
L'ONF vous propose des solutions pour préserver l'environnement.
Spécialiste de l'environnement et
de l'accueil du public, l'Office National des Forêts vous accompagne dans la
conception d'applications mobiles entièrement personnalisées, offrant une
expérience originale à vos visiteurs.
Découvrez les applications mobiles de l'ONF. Choisissez votre application
selon les enjeux de votre territoire et les attentes de votre public :
• randonnées guidées : visites commentées et enrichies de contenus photos,
audio ou vidéos géolocalisés
• balades récréatives : chasses au trésor, courses d'orientation, jeux
d'aventure
• visites botaniques : promenades à la découverte de la flore
Loisirs Nature : développez l’attractivité de vos territoires !
- Ouvrages bois : solutions pour le soutènement et la correction
torrentielle par Office National des Forêts Ouvrages bois : solutions pour
le soutènement et la correction torrentielle
- Environnement et biodiversité : préservez votre patrimoine naturel ! par
Office National des Forêts Environnement et biodiversité : préservez votre
patrimoine naturel !
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05/04/19 Autoroutes et
privatisation, les dessous de l'accord secret.
Le 18 mars dernier, le Conseil
d’État a levé le secret autour de la renégociation des concessions
autoroutières. Il contient des clauses surprenantes passées au crible par la
cellule investigation de Radio France.
En 2003, le ministre des Transports, Gilles de Robien, propose d’utiliser
l’argent des péages pour financer l’aménagement du réseau routier mais aussi
du ferroviaire. Une cagnotte qui serait gérée par une Agence de financement
des infrastructures de transport. "La dette des autoroutes baissait,
plusieurs millions voire milliards de dividendes allaient commencer à entrer
dans les caisses de l’État, explique Gilles de Robien. Ça représentait des
recettes nouvelles pour l’Agence qui allait financer les infrastructures. Ça
me paraissait logique."
À l’époque, le ministère des Finances tente de s’opposer au projet de Gilles
de Robien, qui doit batailler ferme pour imposer sa réforme. "Chaque
ministre des Finances (Francis Mer, Nicolas Sarkozy) me reçoit, avec à ses
côtés toujours le même conseiller, partisan de la privatisation des
autoroutes, raconte Gilles de Robien. On m’explique qu’il faut vendre les
autoroutes parce que ça fera baisser la dette de l’État. Mais j’avais
anticipé ces arguments en faisant réaliser une étude très pointue sur le
sujet par une grande banque parisienne. Elle concluait que les autoroutes
étaient une manne financière pour l’État. C’est comme ça que j’ai pu
résister à Bercy. Le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin a tranché en ma
faveur." ...
Conclusion de ce long article
: "... Avec un budget de 2,5 milliards, on ne peut pas financer des
infrastructures nouvelles, on se contente de payer les factures. Nous avons
besoin d’un budget d’au moins trois milliards pour lancer des projets sur
plusieurs années."
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05/04/19
Aéroports, le grand gaspillage. Exemples de Dole-Tavaux, Dijon, Vatry et
Lannion.
Si vous êtes chef de projet pour
créer une activité économique (entreprise, ...), vous allez rechercher des
capitaux, soit en cherchant des financeurs, actionnaires ou banques. Et vous
avez intérêt à avoir de bons arguments en présentant des études de
faisabilité, des études de marché solides, des perspectives de pérennité
et/ou développement.
Les aéroports sont des
équipements publics gérés par les élus, il y en a 160 en France, 10 fois
plus qu'en Allemagne.
Dans le reportage télévisé
ci-dessous, écoutez-bien le langage utilisé par les décideurs (nos élus),
c'est aux frontières du délire, du souhait, de la prière et du surréalisme !
Eléments de langages :
- "Le entre du monde, .... c'est
nous" (Dole, Jura)
- "Nous en serons à 300 000
passagers", soit 2 fois moins de personnes vu que ce sont strictement des
allers et retours. Prédiction de 2015 (115 000 passagers) pour 2018 (107 000
passagers). C Perny n'a pas donné le nom de la voyante consultée.
- "Il n'y a pas d'activité où il
faut pas payer". C Perny à propos des subventions à Ryan Air, en comparant
avec les autres moyens de transport. Aucun jurassien n'a reçu de
subvention du Conseil Général pour acheter sa voiture, à notre connaissance
! D'autre part, l'argument est faux par glissement sémantique voire un
contre-sens sur qui doit payer et pourquoi.
- "On espère .... attirer des
touristes". Ce n'est plus de la prospective économique, c'est une prière.
Pire : "Investissement qui permettra de nous développer". La réalité :
uniquement des jurassiens en vacances qui vont dépenser leur argent
ailleurs.
- Le Maire de Longvic "y croit
encore", trafic sur l'aéroport Dijon-Longvic : "ch'peux pas vous dire on n'a
pas assez de recul" (7 jets privés en un mois). Bref aucune connaissance,
aucune base d'argumentation pour "y croire".
- "Je considère que ..." F
Patriat, président du CG 21. Belle analyse pour investir 25 Millions d'€. Le
trafic a été 10 fois inférieurs aux "prévisions". Même voyante que
précédemment ?
- "Face à cette croyance ...",
bien vu par un élu opposé à 1 Million d'€ supplémentaire malgré la faillite,
le CG 21 vote cette subvention.
- "On est en situation
d'infériorité ..." aveux du pdt du syndicat mixte de Lannion (22) face aux "lowcoasters".
Et ce n'es pas possible qu'il en soit autrement pour 28 000 passagers par
an !
- "On a une des plus grandes
pistes, ... je le dis aux compagnies qui seraient intéressées" Le directeur
de l'aéroport de Vatry (51). Au milieu d'un désert économique (pas dit)
donc pas de compagnies intéressées !
Et notez l'utilisation des
verbes au futur et au conditionnel sans qu'aucune étude sur le futur ou les
conditions ne puissent être évoquées. Faute d'éléments ou études solides.
En conclusion : le financeur est
le contribuable mais contrairement aux banques ... (je vous laisse terminer
la phrase). Voila comment nos élus décident les investissements : au doigt
mouillé. Si vous avez été attentifs, les élus financent la concurrence entre
services "publics", très déficitaires de surcroît et sans compter la Sncf.
Détail de la fréquentation de
Dole-Tavaux en 2017 : 25% de la Côte d'Or, à 20% du Doubs, à 11% du Jura et
à 7% de la Suisse. Merci qui ? Le CG39 et le Grand Dole.
Lire
(FR3)
Lire
(youtube, reportage France2) |
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30/01/19
Zones humides : 5 atouts face au dérèglement climatique.
Article de FNE (France Nature
Environnement) dont voici les titres de chapitre :
1 – Les zones humides limitent
les effets inondations
2 – Les zones humides atténuent les sècheresses
3 – Les zones humides rafraîchissent lors des canicules
4 – Les zones humides littorales ralentissent le grignotage de la côte
5 - Les zones humides stockent le carbone, gaz responsable du dérèglement
climatique
- Conclusion : Les zones humides
nous protègent, protégeons-les !
A ce propos, un projet aurait dû
voir le jour dans le Jura (39), plaine du Doubs, au début des années 2010
auquel nous -Dole Ecologie- étions liés. Les opposants, majoritaires d'un
point de vue tapage, ont tous développé des arguments à courte vue et
égoïstes, comme les chasseurs (on veut tirer où on veut)
ou les agriculteurs (on veut glyphosater comme on veut).
L'inertie et l'avenir de leur mandat en jeu, les politiques de droite comme
de gauche ont enterré le projet. Grand merci à eux, espérons que les
écologistes sauront leur rappeler aux prochaines élections. |
12/05/18
Sncf, quel est le but de la réforme
(suite).
Voici une analyse de Jean
Kaspar (ex n°2 de la CFDT -et que je salue au passage,
c'était il y a 30 ans ...-) sur la façon dont il voit cette réforme.
Le point de vue nous intéresse car il y est question d'écologie, d'ambition
et d'aménagement du territoire.
... La méthode, mise en œuvre par
le président et son gouvernement, reste encore marquée sur de nombreux
points par la culture de l’ancien monde. Cette culture où l’on donne aux
dirigeants politiques une responsabilité trop grande dans le domaine social,
celle où l’Etat prétend incarner à lui seul l’intérêt général, celle où
l’intelligence technocratique se croit supérieure à celle des corps
intermédiaires, celle enfin des a priori (justifiés pour certains acteurs)
qui considèrent que tous ces intermédiaires sont archaïques, incapables
d’évoluer et de comprendre les grands défis de ce siècle.
Continuer dans cette logique peut être payant à court terme, mais risque de
nous conduire rapidement à des formes de radicalisation tragiques pour la
démocratie et le vivre-ensemble, mais aussi destructeur pour le
développement économique et la cohésion sociale.
Un rapport comme point de départ
L’exemple de ce qui se passe à la SNCF est édifiant. Plutôt que de proposer
aux différents acteurs de l’entreprise la construction d’une ambition
commune, on fait appel à une personnalité (Jean-Cyril Spinetta) pour rédiger
un rapport dans lequel, selon Jean-Baptiste Fressoz, chercheur au Centre
national de la recherche scientifique (CNRS), on voit apparaître les mots «
statut » 54 fois, « concurrence » 189 fois, « climat » 2 fois et « écologie
» jamais(Le Monde, 25 avril 2018).
A partir de là, le gouvernement engage un processus de concertation sur les
points qu’il considère incontournables : la nécessaire ouverture de la SNCF
à la concurrence, l’indispensable modernisation de l’entreprise, la réforme
du statut des cheminots, le règlement du déficit de l’entreprise. Au sommet
de l’Etat, on n’hésite pas à parler de « cheminots privilégiés », ce qui ne
peut que heurter le personnel de l’entreprise, car, à juste raison, les
cheminots peuvent démontrer qu’il y a au sein de la société française des
privilégiés bien plus privilégiés qu’eux.
Avant d’aborder ces questions, il eût été préférable de tenter de définir,
avec les organisations syndicales, une ambition commune autour de quelques
points-clés :
– D’abord, il aurait fallu déterminer le rôle de la SNCF dans le cadre d’une
politique globale des transports, pour contribuer à la mobilité nationale et
européenne, de plus en plus nécessaire sur le plan de l’activité économique
et touristique, et donner pour cela à la notion de « service public » un
contenu renouvelé et modernisé ;
– définir également la place que la SNCF doit avoir pour favoriser le
développement et l’attractivité des territoires, trop longtemps oubliés ;
– penser aussi la nécessaire modernisation de l’entreprise, pour permettre
un transport de qualité des voyageurs et de bonnes conditions de travail
pour les cheminots ;
– enfin, souligner l’importance de la SNCF comme moyen de lutte contre la
pollution dans la mesure où, comme le montre l’Agence de l’environnement et
de la maîtrise de l’énergie, le train « est l’un des modes de transport les
plus performants du point de vue énergétique et environnemental ». ...
En finir avec les liens de subordination
La façon dont le dossier de la SNCF a été engagé est emblématique d’une
culture politique et économique où les décideurs définissent ce que doit
être l’ambition, se contentant de demander aux organisations syndicales de
les accompagner dans la concrétisation de cette ambition, définie en dehors
de leur implication. Le monde ancien encore. Sur tous les points précités,
il ne s’agit pas seulement de concertation. Seule la négociation,
c’est-à-dire la signature d’un accord ou d’un relevé de conclusions, traduit
l’engagement de chacun des signataires et ouvre la voie à la
coresponsabilité. Si une telle démarche n’aboutit pas, il appartient alors à
l’Etat, et alors seulement, de prendre ses responsabilités.
Non, la concertation ne suffit pas pour transformer en profondeur une
société, car elle ne modifie pas les rapports de pouvoir et laisse à celui
qui le détient la responsabilité d’intégrer ou non les propositions des
autres acteurs. Maintenir des liens de subordination entre les acteurs ne
contribue pas à l’émancipation des individus et des groupes, ce qui est
pourtant une des ambitions affichées par le président. Mais il n’est jamais
trop tard pour bien faire. ...
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03/03/18
SNCF, quelles sont les perspectives de réforme ?
Il semblerait que le rapport
Spinetta oublie que le transport ferroviaire ne se résume pas à une offre de
transport pour touristes et travailleurs : l'interconnexion et la
complémentarité des modes de transport n'est pas la finalité de la réforme,
ni le problème du fret. Le transport de marchandise utilise aussi le rail
mais, moribond, participe de moins en moins aux frais d'entretien.
Tous opérateurs confondus,
entre 2001 et 2011, le fret ferroviaire est passé de l’indice 100 à l’indice
137 en Allemagne, 117 en Suède, 116 en Grande-Bretagne, 104 pour l’ensemble
des pays de l’Union européenne, il a chuté à 59 en France. Cherchez
l’erreur !
Lire
(alternativeseconomiques) |
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Il est tellement plus facile de
réformer le superficiel et oublier les réformes de fond ! A titre
personnel comme ancien cheminot (pendant 15 ans, démissionnaire par
dégoût), je pourrais vous en remplir des pages. |
29/07/16
Comment le savoir ? En quelques clics et pour un grand nombre
de localités, vous trouverez le renseignement. Sachez que la loi (en France)
prévoit que le loyer ne peut dépasser 20% du loyer médian pour un type donné
(surface, ...).
Nota : ça ne marche pas pour mon
petit village, mais c'est OK pour la sous-préfecture voisine.
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05/04/16
Europa City, un projet décidé en catimini.
L’enquête publique sur « le plus
important projet d’aménagement culturel et commercial en Europe »,
EuropaCity a été lancée en France la semaine dernière, dans la quasi
indifférence. Symbole de l'impuissance publique, cette ville artificielle
promet déjà le meilleur du capitalisme récréatif et consommatoire.
EuropaCity, un petit Dubaï de 230 000 m2 de commerces, 20 000 m2 de
restaurants, 20 000 m2 de parc aquatique « de type resort » avec vague de
surf, 30 000 m2 de « snowpark » ou encore 50 000 m2 de lieux culturels - DR
C’est un silence aussi assourdissant que bizarre. L’enquête publique sur «
le plus important projet d’aménagement culturel et commercial en Europe »a
été lancée en France la semaine dernière, mais personne ne le revendique.
EuropaCity. Une ville artificielle au nord de Paris. « Un formidable pari
sur l’avenir. » Qui en parle, en ces temps de morosité ? Cette promesse de
record s’énonce dans la discrétion. Ou plutôt dans la crainte. Le promoteur
d’EuropaCity, Immochan, filiale immobilière d’Auchan, redoute un
Notre-Dames-des-Landes francilien.
Et les élus (de droite comme de gauche) qui y ont cédé ne sont pas fiers. Ce
symbole privé de leur impuissance publique représente l’inverse de ce qu’ils
racontent à longueur d’année sur la culture, l’environnement, l’agriculture…
La preuve grand format qu’ils ne font pas ce qu’ils disent. Qu’ils se
contentent de se soumettre aux forces qui vont. Celles du capitalisme
récréatif et consommatoire, et de son programme pour changer la vie : faire
du passé table rase pour inventer cet homme nouveau « à la recherche d’un
acte d’achat intégrant une dimension de plaisir ». EUROPACITY : SYMBOLE
PRIVÉ DE L'IMPUISSANCE PUBLIQUE
Pour présenter ce petit Dubaï qui doit éclore sur les dernières terres
agricoles du Val-d’Oise, ses concepteurs alignent les « équipements ». En
vrac : 230 000 m2 de commerces, 2 700 chambres d’hôtel, 20 000 m2 de
restaurants, 20 000 m2 de parc aquatique « de type resort » avec vague de
surf, 30 000 m2 de « snowpark » avec piste de ski pour « freestyleurs », 50
000 m2 de lieux culturels, dont l’inévitable « parc d’aventures ». Ils
annoncent leurs « objectifs » avec autant de précision : 30 millions de
visites par an, dont 6 millions de touristes : la fréquentation de Paris, le
double d’Eurodisney, trois fois le Louvre. Mais EuropaCity aura mieux que la
Joconde : satisfaire le désir de « faire foule ensemble » dans « le
foisonnement et la fluidité́ d’expériences du monde virtuel ».
Désir jugé assez irrésistible pour justifier l’absence d’études approfondies
sur la future clientèle. « Le projet doit être engagé sans attendre, même
imparfait. Ses imperfections sont les interstices dans lesquels les parties
prenantes pourront intervenir pour corriger et s’approprier le projet. »
D’abord foncer. Ce qui risque de n’être qu’une étape nouvelle du
cannibalisme de la grande distribution a emballé les politiques. Il suffit
de leur parler de créations d’emplois. Ils ne s’interrogent pas sur ceux qui
vont être détruits alentour. Ils ont tous cédé, de Sarkozy à Valls en
passant par Huchon et Fabius, qui a salué « un projet majeur qui structurera
notre territoire ». Ils se mettent en quatre, apportant infrastructures (une
gare spéciale du futur Grand Paris Express) et caution administrative.
Il suffit d’entendre le pathétique service après vente du préfet de région
pour mesurer la chute de ces grands commis de l’Etat qui naguère «
aménageaient le territoire ». Auchan (qui embauche d’anciens préfets) a
remplacé la Datar. Ils parlent tous d’un « projet d’intérêt national ». Mais
il n’est pas plus le leur que celui de la nation.
PLACE AU "COMMERCE RÉCRÉATIF", AU "TOURISME DE SHOPPING" Sans évoquer le
mépris linguistique de son nom, EuropaCity (présenté comme une « living city
») atteste que nos élus ne croient même plus au modeste pari de Houellebecq,
qui voyait dans son patrimoine historique et touristique le dernier atout
vendable de la France. C’est le puissant groupe chinois Dalian Wanda –
nouveau propriétaire de l’usine à images américaine Legendary Pictures (Jurassic
World, Godzilla) – qui « apportera son expertise et son savoir-faire, en
termes de loisirs, d’hôtellerie et de divertissement ». Place au « commerce
récréatif ». Au « tourisme de shopping ». Sous le bruit des 1 500 avions de
Roissy survolant chaque jour cette zone interdite à l’habitat ? Pas grave,
le futur « lieu de vie », fermé, sera sûrement « musicalisé » comme tous les
supermarchés…
Mais, surtout, les élus savent que ce projet est contraire à tous leurs
engagements de la COP21, tenue au Bourget, à 2 km du site d’EuropaCity… Les
12 000 emplois de cette ville sans logements vont aggraver le désastre des
transports urbains. Cette bétonnisation climatisée et ses 60 millions de
déplacements annuels infirment toutes leurs promesses sur le bilan carbone.
Et, surtout, ils renient leurs belles paroles sur l’agriculture.
Les députés ont voté à l’unanimité l’obligation pour les cantines scolaires
de servir au moins 40 % de produits locaux d’ici à 2020, pour « relocaliser
les filières alimentaires » et développer les« circuits courts ». Or
l’Ile-de-France ne fournit plus que 10 % de sa consommation agricole. Et
EuropaCity va détruire certaines de ses dernières terres agricoles, dont
l’Autorité environnementale a souligné la « très grande valeur agronomique »
et qui devraient être sanctuarisées, comme le recommande le schéma directeur
de la région Ile-de-France.
Le collectif Non à EuropaCity propose ainsi de créer un centre de formation
à l’agriculture bio pour offrir un vrai métier d’avenir à une partie de la
jeunesse locale aujourd’hui sans grandes perspectives. Ce que devrait faire
Stéphane Le Foll s’il croyait à sa « loi d’avenir pour l’agriculture et
l’alimentation » et à son « programme ambition bio » d’« agro-écologie
nationale »promettant de développer le bio local au lieu de l’importer. Ce
que défendent sur place les élus écologistes, conduits par Mounir Satouri,
président du groupe Europe Ecologie-Les Verts au conseil régional.
Un combat solitaire, guère relayé par les sommités vertes accaparées par
leurs considérables réflexions stratégiques. Qui a entendu Cécile Duflot ou
Jean-Vincent Placé nous parler d’EuropaCity ?
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17/10/15
Sur l’île de La Réunion, les milliards volent autour des promoteurs de
l’autoroute sur pilotis.
Le projet pharaonique de
construction d’une route sur pilotis, met en péril l’environnement et les
finances publiques de l’île de l’Océan indien. Elle intéresse dorénavant la
justice, qui conduit une enquête pour « corruption » et « favoritisme ».
Le désastre écologique et l’effroyable gâchis d’argent public qu’est la
construction de la Nouvelle route du littoral (NRL) sont-ils en train de se
transformer en un scandale politico-financier comme La Réunion n’en a jamais
connu ? ...
L’histoire du financement de la route est révélateur des collusions
possibles entre les groupes de BTP et les hommes politiques au pouvoir dans
l’île. Ainsi, avant la victoire surprise de Didier Robert aux élections
régionales de 2010, ce n’est pas une route mais un tram-train qui avait été
décidé, ce qu’avaient acté les accords dits de Matignon I, signés en 2007
entre le gouvernement de Dominique de Villepin et Paul Vergès, alors
président (Parti communiste réunionnais) de la région. La décision n’a pas
résisté à l’alternance. La droite, emmenée par Didier Robert, a fait
campagne sur son opposition au tram. Arrivée au pouvoir, elle a dénoncé le
contrat de tram-train et signé de nouveaux accords, dits de Matignon II,
avec le gouvernement Fillon. ...
Bouygues, qui avait remporté au sein du consortium Tram’Tiss (dans lequel on
retrouve aussi Veolia, Colas, Bombardier...), le contrat de 1,32 milliard du
tram-train a saisi le tribunal administratif en réclamant 170 millions
d’euros de dédommagement. Une somme que le groupe de BTP réclame toujours
aujourd’hui - alors qu’il a remporté le contrat de la NRL associé à Vinci !
Il se trouve que je connais bien
l'île et que, question aménagement du territoire, tout se fait à la petite
semaine, on régularise après coup, etc. Avec des coûts très élevés pour la
collectivité. En arrivant en avion, on se rend compte que l'urbanisme n'est
absolument pas maîtrisé, c'est construit partout de façon diffuse et sans
plan global. Le pire est à Saint Paul. |
20/01/15
Le Dossier du Grand Paris
Lancé en avril 2009 par Nicolas
Sarkozy, les chantiers du Grand Paris sont multiformes, et formidablement
complexes, pour des raisons différentes. Le premier d’entre eux : la
construction institutionnelle de ce nouveau territoire, fait toujours
l’objet de batailles entre l’Etat et les collectivités territoriales, malgré
la création de la Métropole du Grand Paris par la loi Maptam du 27 janvier
2014. La construction du Grand Paris des transports et du logement fait
appel, elle aussi, à de nouveaux partenariats entre les acteurs et surtout,
à la mobilisation des crédits nécessaires à leur développement.
Sommaire du dossier :
Les mégas-projets du Grand Paris
Grand Paris : les principaux acteurs du
projet
Grand Paris : un schéma fiscal en deux temps
pour la métropole
Grand Paris : entre fiscalité partagée et
modeste fonds métropolitain
Métropole du Grand Paris : l’impact sur la
péréquation en Ile-de-France
Grand Paris : des retombées économique
colossales attendues
Grand Paris Express : une bataille
politique, une victoire de la banlieue
Grand Paris : situation d’urgence pour le
logement social
Les offices HLM entraînés dans la tourmente
du Grand Paris
Gagner la bataille du foncier : une course
contre la montre ?
« Grand Paris : les ayatollahs de la
métropole ont perdu la bataille » Patrick Devedjian
Grand Paris : le blues des DGS
Métropole du Grand Paris : les agents dans
l’attente de réponses
[Frise interactive] Le Grand Paris, un
chantier en cours depuis un siècle et demi
Lire
(lagazettedescommunes) |
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Après lecture rapide, il
apparait que ce projet n'a aucune vision des équilibres écologiques d'un
territoire déjà très fortement déséquilibré, ce projet ne fera qu'accentuer
le problème, augmenter les besoins de correction à titre social. Bref,
naturellement invivable et uniquement conçu avec des visées économiques
étroites.
Et comme par hasard, s'est
rajoutée une couche dans le millefeuille administratif !
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17/10/14
Inondations : les catastrophes naturelles n'ont parfois rien de naturel.
Les pluies torrentielles : un
épisode méditerranéen «normal»
Un épisode méditerranéen est un phénomène produisant de très fortes pluies
sur les plaines intérieures et littorales du pourtour méditerranéen. Des
flux d'air chaud, chargés d'humidité et remontant de la Méditerranée,
provoquent de violents orages du littoral au relief. Ils se produisent le
plus souvent en automne, période où la mer Méditerranée est la plus chaude,
bien qu'il ne s'agisse pas véritablement d'un facteur déterminant. Ces
orages peuvent stationner sur un même endroit pendant plusieurs heures et
déverser des quantités de pluie exceptionnelles, comme ces derniers jours à
Montpellier.
L’exposition au risque augmente avec l’artificialisation
Intégrant cette contrainte météorologique, l’aménagement du territoire en
région méditerranéenne devrait tout faire pour limiter l’artificialisation
du territoire et aboutir à zéro artificialisation nette. A chaque mètre
carré imperméabilisé doit correspondre un autre qui ne l’est plus.
Pour tendre vers cet objectif indispensable, les collectivités doivent
élaborer et faire respecter un droit qui protège mieux les citoyens. ...
Pour compléter l'article : il est
des contrées où le lit majeur des rivières occupe tout le fond de vallée,
les anciens n'y construisaient en général pas d'habitations. Si ce n'était
pas possible, le rez-de-chaussée était réservé au stockage du matériel ne
craignant pas trop ces crues subites et éphémères. Sagesse bien oubliée de
nos jours : on construit dans le lit des rivières et les gens pleurent à
chaudes larmes qu'il ont tout perdu, que ça fait 6 fois en 20 ans, ... Là,
il faut arrêter la connerie, non ? |
04/09/14
La loi Alur, dite loi Duflot.
Notre pays a les loyers parmi les plus chers d’Europe : nous sommes à 40% au
dessus de la moyenne de l’Union européenne.
Les grandes lignes :
- Le prix de l’immobilier
Notre pays a les loyers parmi les plus chers d’Europe : nous sommes à 40% au
dessus de la moyenne de l’Union européenne. Sur notre territoire national,
il y a aussi de fortes différences entre les loyers : des zones urbaines
intenses (les grosses métropoles comme Paris, Lyon, Marseille, etc.)
jusqu’aux petites communes. ...
- Logement : une situation de
crise
Le logement prend une place de plus en plus importante dans le budget des
Français. Cette augmentation se fait au détriment d’autres dépenses. Ainsi,
certaines personnes sont obligées de réduire le budget consacré à la
nourriture ou aux soins pour pouvoir se loger. ...
- Encadrer la hausse des prix des loyers
L’encadrement de la hausse des prix des loyers est aujourd’hui une
nécessité. La déréglementation de ces dernières années n’a non seulement pas
permis de construire plus, mais elle a engendré une augmentation folle des
prix. ...
- Comment sortir de la crise ? Construire mieux
Construire et construire mieux… c’est la seule solution pour sortir de la
crise. Pour y arriver, nous avons besoin de construire 500 000 logements par
an pendant 5 ans. ...
- Agir pour le pouvoir d’achat
Cette loi agit pour limiter l’augmentation des loyers, mais encadre
également les tarifs des agences. Les honoraires de location seront
entièrement à la charge du propriétaire et plafonnés à un mois de loyer. Le
locataire n’aura à sa charge que des frais liés à la rédaction du bail, la
visite ou l’état des lieux. ...
- Sécuriser les propriétaires et soutenir les locataires
Avec l’augmentation du chômage et l’effritement du pouvoir d’achat, de
nombreuses familles sont aujourd’hui très mal logées voire sont expulsées de
leur logement pour impayés de loyer. La garantie universelle des loyers (la
GUL) permet de protéger le propriétaire en cas d’impayés afin que celui-ci
n’hésite plus à louer son logement. Par ailleurs, la GUL permet aussi de
soutenir le locataire et de l’accompagner dans la recherche d’une solution
durable s’il n’est plus en mesure d’acquitter son loyer. ...
- Le plan de relance injuste de Manuel Valls
Non seulement le Premier ministre a fait le choix de ne pas appliquer des
mesures favorisant la justice sociale, mais en plus il décide d’orienter
l’argent public vers des mesures favorisant les ménages les plus riches.
Alors même que les inégalités augmentent, le dispositif Pinel utilise de
l’argent public afin d’aider les ménages les plus riches à consolider leur
patrimoine. ...
- La loi Duflot un travail d’écoute et de conciliation
Entre le début de la réflexion sur la loi Duflot et son vote à l’Assemblée
nationale, il s’est écoulé plus d’un an et demi.
En effet, contrairement aux habitudes, Cécile Duflot a souhaité mettre en
place une grande concertation en amont de l’écriture de la loi. Pendant
plusieurs mois, l’ensemble des professionnels du logement se sont retrouvés
pour discuter des mesures de la loi Duflot : agents immobiliers,
associations travaillant dans le secteur du logement, représentants du
secteur HLM, syndicats de copropriété. …
- Le mal-logement
La précarité du logement n’est pas un concept abstrait : c’est la réalité du
quotidien de 15% des Françaises et des Français.
Le mal-logement, ce ne sont pas seulement des personnes ou des familles sans
domicile fixe, ce sont aussi des personnes logées dans des habitations de
fortune, des victimes de marchands de sommeil ou tout simplement des
personnes menacées d’expulsion pour impayés. Cela peut être vos voisins,
cela peut être chacun de nous. ...
Lire
(logementpourtous-loiduflot) |
|
Cette présentation vous permettra de vous faire VOTRE idée sur cette
loi, sans vous laisser influencer. Nous sommes conscients que cette
loi n'est pas parfaite (il y a de nécessaires concessions par ci et
par là). Elle a le mérite de vouloir freiner un cheval fou : le
logement n'a pas à être soumis à des lois financières spéculatives
mais aux besoins des populations.
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Choix des modes de transports : notre
société décide mal. Exemple du tramway parisien.
Le choix d'un moyen de transport
moins pratique, moins évolutif, moins économique et moins écologique est
typique de notre société.
Chaque francilien qui se déplace connaît les difficultés de transport, privé
ou en commun. Des solutions existent, mais à chaque fois, celle qui est
adoptée est la moins adaptée aux besoins.
Pour mémoire, le coût des embouteillages a été évalué à 5,9 milliards
d'euros à l'économie française chaque année, soit une dépense de 677 euros
par foyer, selon une étude publiée mardi par l'institut de recherche CEBR et
la société d'info-trafic américaine Inrix.
Il y a quelques années, un
citoyen naïf aurait pensé que le problème aurait été posé :
- la possibilité de se déplacer d'un point à un autre de Paris était-il
assuré et performant ?
Non, les voyageurs de RATP/SNCF le constatent encore tous les jours, et les
automobilistes également :
- quels étaient les trajets les plus ardus dans Paris ?
Pour les transports en commun, c'était les trajets périphériques. Les bus
PC1, PC2 et PC3 tournaient autour de Paris, avec des ruptures de charge
pénalisantes. Par exemple, pour aller de la Porte d'Italie à la station RER
Cité Universitaire, il fallait changer de bus et attendre le suivant pendant
un temps qui paraissait long en soirée.
Pour les automobilistes, le boulevard périphérique n'avait rien du circuit
de Montlhéry.
- quelles infrastuctures étaient-elles susceptibles d'être utilisées ?
Il y avait les boulevards des maréchaux, qui se succèdaient en enlaçant
Paris de l'intérieur et offraient un couloir malaisé mais apaisant pour les
conducteurs énervés par les autres artères obstruées
Il y avait la petite ceinture, longue de 32 km, tracée depuis le 19ème
siècle, et abandonnée, même si elle est encore fonctionnelle, puisqu'un
train spécial du 18 janvier 2012 a roulé dans la tranchée de la rue Liard
(cf. www.petiteceinture.org).
Pour trancher entre les deux modes de transport, il les aurait examiné sous
plusieurs angles, et aujourd'hui il les confronterait à ce qu'il voit.
- la vitesse et le le coût :
l'étude de la variante Petite Ceinture estimait la vitesse commerciale à 28
km/h pour un temps de parcours de 17 minutes et un trafic de 17 000
voyageurs par heure à la pointe du matin, les deux sens confondus. Le coût
incluant le matériel roulant était de 1,770 milliard de francs (valeur
1996), soit 270 millions d'euros. (cf
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_3a_du_tramway _d%27%C3%8Ele-de-France)
et la variante boulevards des maréchaux estimait une vitesse commerciale de
15 à 20 km/h pour un temps de parcours de 24 à 32 minutes, un trafic de 7
700 à 9 100 voyageurs par heure pour un coût estimé à 2,1 milliards de
francs (valeur 1996) soit 321 millions d'euros.
- l'impact sur le trafic, et donc sur le service rendu, avec une vitesse
moyenne de 20 km/h, le trafic était évalué de 47 % inférieur à la situation
de référence, de 30 km/h.
Il n'y a donc pas photo, la petite ceinture était nettement plus pertinente.
Les détracteurs accusent même le T3 d'un déficit de 23,5 % de voyageurs par
rapport à une ligne de métro. La RATP qui clame « Confortable, accessible,
régulier, agréable...Le T3 circulant du pont du Garigliano à la porte de la
Chapelle accueille plus de 250 000 voyageurs chaque jour en semaine. »
semble ignorer les wagons trop pleins et inaccessibles. (cf
http://www.tramway.paris.fr/actualites/bilan-sur-le-trafic-voyageurs-la-fin-2013).
Quand on évoque ce dernier problème avec les partisans du T3, ils répondent
qu'il est victime de son succès. Ce n'est même plus de la langue de bois,
c'est un déni. Imaginez que les boulangeries soient nationalisées et que
vous ne trouviez plus de pain, ces mêmes personnes vous resserviraient le
même discours « la boulangerie a trop de succès ». Dans le privé, n'importe
qui constaterait une insatisfaction de la demande et une nécessité
d'augmenter l'offre. Mais peut-on exiger une remise en question de la part
de ces gens qui sont si intelligents, et qui savent mieux que tout le monde
ce qui est bien et ce qu'il faut ?
On aurait pu parler du tramway de
Besançon : "Le parcours ? On s'en fout", entendu par mes oreilles
personnelles à moi. Puis le secteur historique : "pas possible, il n'y avait
pas de tram au 18ème siècle". Mais il y avait des citroën, des renault, des
lampadaires, ... ? On fait le tour, pas les bagnoles. |
28/05/14
Imperméabilisation des sols,
l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée se penche sur la question.
Cet article devrait intéresser
les agriculteurs, les collectivités locales comme les entreprises possédant
de grandes emprises de terrain :
L'urbanisation de nos villes
continue à imperméabiliser les sols en dépit des conséquences néfastes pour
la santé et l'environnement.
Un paysage urbain, trop bétonné et sans arbre, provoque des îlots de chaleur
(« four urbain »} dangereux pour la santé des personnes âgées et fragiles.
De plus l'eau de pluie ne peut plus s'infiltrer dans le sol et vient
engorger les réseaux d'assainissement jusqu'à provoquer leur débordement et
des inondations urbaines. L'agence de l'eau a identifié sur les bassins
Rhône-Méditerranée et Corse 200 villes de plus de 2000 habitants (20% du
parc des stations d'épuration) dont les eaux usées débordent même sous de
faibles pluies jusqu'à parfois 2 jours sur 3. Et sept stations d'épuration
déversent plus d'1 million de m3 par an ce qui correspond aux eaux usées
d'une agglomération de 100 000 habitants.
Sur des sols de plus en plus imperméabilisés, la pluie lessive les polluants
vers les rivières, et les baignades en aval deviennent interdites pendant
plusieurs jours après un orage.
Pour I agence de l'eau, la solution, c'est de se lancer enfin dans la
désimperméabilisation pour infiltrer l'eau le plus tôt possible à l'endroit
où elle tombe, afin de redonner aux sols leur rôle naturel d'éponge.
L'agence de l'eau Rhône
Méditerranée Corse accompagne les villes pionnières qui désimperméabilisent
et infiltrent l'eau. Elfe a ouvert jusqu'à septembre 2014 un appel à projets
ûe 15M€ pour réaliser des noues (fossés végétalisés), des jardins de pluie,
des chaussées drainantes, des équipements collectifs de récupération et
réutilisation d'eaux de pluie, des toitures végétalisées. etc.
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11/04/14
Carte des grands projets inutiles,
très chers et imposés
(plus de 100).
La carte ci dessous est un
aperçu. La carte interactive est sur Rue89, avec les détails, les sommes
engagées ainsi que les raisons.
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24/02/14
160 aéroports en France, 66 représentent 4,3% du trafic et 40
pour 0,3%.
Ce samedi 22/02, manifestation à
Nantes contre un projet inutile d'aéroport, et des manifestations de soutien
un peu partout. Voici un site (lechotouristique) qui nous présente une carte
et les principaux chiffres du transport aérien.
- "Il y a 84 aéroports en France
métropolitaine qui ont des passagers commerciaux. 66 se répartissent environ
4,3% du trafic français. Et 40 aéroports représentent moins de 0,3% du
trafic soit environ 300 000 passagers".
- "Malgré certaines exceptions
notables, en deçà d’un certain seuil de trafic, aucun des aéroports
décentralisés n’équilibre son exploitation sans subvention" rappelle la Cour
des comptes. Au-dessous d’un million de passagers (soit pour 138 des 155
aéroports français), il est en effet presque impossible pour un aéroport
d’être rentable. Ainsi, "dans plusieurs cas, les subventions d’exploitation
ont représenté chaque année des montants supérieurs à 100 € par passager en
moyenne entre 2000 et 2006"
- Certains fonctionnaires se sont
étonnés qu’aucune étude sur les retombées économiques liées à ces
subventions, et leur intérêt, n’ait été menée jusqu’au bout : "il serait des
plus instructifs qu’un bilan coûts/avantages précis soit conduit pour
certains aéroports de province dont les activités, bien que subventionnées
de façon importante, génèrent des retombées fiscales et économiques dont
l’ampleur est souvent très faible".
Il est vrai que le problème est
politique dans le mauvais sens du terme : un élu veut "son" aéroport
(ou piscine, bibliothèque, stade, ...),
qu'importe si c'est le contribuable qui supporte ses caprices.
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19/01/14
Projet de nouveau découpage des régions. Ça se discute.
Le gouvernement a dans ses
cartons un projet de redécoupage des régions et cela nourrit le buzz dans
les chaumières. Nous avons reçu un avis intéressant que voici, il émane d'un
écolo d'EELV et nous le proposons à titre indicatif :
Bjr,
Je ne voulais pas intervenir sur ce débat qui pourtant me passionne, sachant
que je serais forcément long, mais...
Plusieurs fois déjà, et encore il y a qqs jours, je plaide pour une France
Métropolitaine découpée en 5 ou 6 régions max (Voir approximativement le
découpage des préfixes téléphoniques.) Seule la "Grande Région du Centre"
diffère. Soit on la créée, soit on l'intègre, et l'éclate, dans les voisines.
Grandes régions qui se rapprocheraient des Länder allemands.
A celles-là on "ajoute" 1 grande région "Atlantique/Caraïbes" (St Pierre &
Miquelon, Martinique, Guadeloupe, St Bathélémy et Guyane) et une grande
région "Indien/Pacifique" (Réunion, Mayotte, Polynésie, Nelle Calédonie,
Clipperton...).
Jacque M. nous dit qu'un tel découpage est/serait en contradiction avec
notre "position de missionnaire" pour une Europe des régions.
Avoir une position c'est bien, mais faut il que le ou les partenaires en
soient d'accord. Or avec 2 %...
Et c'est là toute l'ambigüité d'EELV et des Verts précédemment. "C'est tout
ou rien". Les écolos ne seraient pas un brin (terme censuré pour ne pas
déclencher un Tsunami sur cette liste.). ...
Redevenons sérieux (C'est difficile) à propos de langue ou de langueS. La
République est une et indivisible et sa langue est le Français. Quid du
Breton, du Picard (Ch'ti, expression née il y a 1 siècle dans les
tranchées), Alsacien, Provençale, Occitan et autres patois et parlures ?
Paradoxalement ou logiquement, elles seraient mieux "protégées" par de
grandes régions. D'après moi.
En dehors de toute la théorie, il y a la réalité, le quotidien, la volonté
des gens, en un mot la Démocratie. Et on doit faire avec. On doit s'adapter.
S'y adapter. Avec 2%, je le répète, on n'est pas dans l'ère du temps et
arrêtons de dire que l'on malgré tout raison et que les autres sont des
cons.
S'y on veut progresser, faire progresser nos idées, il faut être audibles,
respectés, etc...
Donc participons au débat, soumettons des idées et arrêtons de nous
raccrocher à des visions, positions qui datent et ne tiennent pas compte de
l'évolution (bonne ou mauvaise) de la société, de la réalité locale et de...
la démocratie.
On en arrive tout naturellement à parler des départements. Conservateurs, et
conservatoire aussi, d'une certaine culture, même si elle n'a fait que
naître ou s'adapter à un découpage administratif arbitraire de 1790.
Découpage qui a cassé des structures vieilles de plus de 3 à 500 ans (+ ou -
XII/XVè siècle). Je ne suis pas historien.
Schématisons et prenons le Sud-Ouest, connu globalement sous le nom de
Gascogne (Et ses célèbres Cadets) mais découpée en micro-région, reprenant
peu prou les départements actuels : Basque (50 % du 64), Bearn (les autres
50 %) Bigorre (65), Armagnac (32) Périgord (24) Quercy (46) Guyenne (40 et
33) etc...
Depuis 1789 donc, une manière de vivre, de parler, de faire (Elevage,
agriculture, architecture,..) s'y est fait jour, s'y est incrustée, y a
prospéré. Est donc devenu la Culture locale. Plus que régionale.
Autre avantage,, à mes yeux d'ancien acteur "culturel", dans le milieu du
Sport (Le Sport EST culture !) La dimension (géographique) d'un dpt aide bcp
à organiser et à participer à la pyramide organisationnelle. On "Monte" en
"régionale", puis "Nationale"... Mais ce qui vaut pour le sport l'est
également pour bcp d'autres choses. N'oublions pas la presse locale et ses
Avis mortuaires, sa relation et ses annonces des évènements locaux. Que
serait nos communiqués et Conférences de Presse, sans la Presse ?
Bon voilà pour la partie Culturelle.
Mais il ne faut pas perdre de vue la partie ECONOMIQUE. D'où la question :
Faut-il découper les régions en fonction d'un équilibre économique ?
Je n'ai pas de réponse car ce qui est vrai aujourd'hui ne sera pas
automatiquement vrai dans 10, 15 ou 20 ans.
L'intégration d'une région un peu plus pauvre que les autres, comme le
Limousin, ne gagnera-t-elle pas énormément a être intégrée dans une autre
entité bcp plus grande ? Le contraire est aussi valable. N'y sera-t-elle pas
oubliée, laissée pour compte au profit de...
Il faut donc débattre et trouver des éléments positifs : aménagement du
territoire, économie de transport, production plus proche de la
consommation, etc... autant de concepts qui nous sont proches.
Mais là, on se heurtera à d'autres résistances. Car c'est bien connu : 50 %
des français veulent que tout change mais que rien ne bouge et les autres 50
% sont pour le contraire.
On le voit tous les jours. Exemple ? Les parisiens veulent + de taxis mais
les taxis veulent rester ce qu'ils sont. Ces derniers reprochent à l'Etat de
ne pas assez lutter contre les taxis clandestins mais refusent, comme sont
les taxis dans la plupart des grandes villes mondiales, d'avoir une couleur
unique, voire un même véhicule, ce qui faciliterait la tâche des flics..
Kafkaïen tout ça ! Ou Freudien :-o))
Autre ex : A l'heure d'internet, des voies rapides, etc., pourquoi maintenir
dans chaque dpt des Sous-préfectures, une banque de France ? Pour rien. Mais
comment résister aux Parlementaires opportunistes et démagos, et maires des
villes concernées quand ils sont du même Parti. A perdre la Mairie d'une
Sous-Préfecture, quel drame national !
Je crois de + en plus que la gestion d'une ville, d'un dpt, d'une région et
du pays doit se faire sans démagogie et sans idéologie. S'il y a besoins d'1
personne sur 1 poste, pourquoi en mettre 3 ? Le contraire est aussi valable.
(Voir les scandales dans les Conseils régionaux et Généraux. sans oublier
municipalité et Communauté de communes. (J'ai lu de mes yeux lu, en 1990, un
rapport d'audit qui disait qu'il y avait, dans un CG de la grande couronne
francilienne, 50 % de personnels en trop. Rien n'a bougé, sauf moi, viré
parce que j'avais été destinataire de ce rapport par erreur et que je
connaissais bien le Dir'Cab du préfet de Région.)
Autant d'impôts qui ne servent à rien et qui appauvrissent encore les plus
pauvres.
Ce n'est qu'avec une structure bien gérée, avec des finances saines, que
l'idéologie peut être prise en compte et cela d'autant plus facilement qu'il
y aura plus de fonds. (Plus de crèches, d'équipements collectifs etc..)
Bref, comment faites-vous chez-vous, dans votre famille ?
La régionalisation moderne et son inévitable redécoupage pour coordonner
efficacement des plans ferroviaires, de productions locales (Pourquoi tous
les cochons en Bretagne ?) Une bonne organisation plus rationnelle, une
meilleur connaissance des ressources possibles etc.. permettront aussi le
maintien de traditions, de productions locales labellisées qui font le
charme de notre pays et de la manne apportée par le Tourisme. A ne pas
négliger. 1 chou est un chou. Pas seulement en Auvergne. :-o))
Tout est dans tout et réciproquement.
Alors sortons un peu de nos dogmes dépassés ou inadaptés. Soyons réalistes,
cohérents, positifs, mais restons fermes aussi sur certains points
essentiels, en expliquant bien pourquoi, et faisons le savoir.
Devenons adultes et responsables aux yeux des électeurs. Conditions "sine qua
non" pour accéder aux centres décisionnaires et y avoir du poids.
Comme dit un de nombreux proverbes (éléments culturels) : "On n'attrape pas
des mouches (électeurs) avec du vinaigre".
Bon "Fin de semaine". (1)
Th. R
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14/01/14
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