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11/09/19
Les pilules d'iode, distribution quand c'est trop
tard ?
... il y a loin de la
coupe aux lèvres, car ce geste qui se veut rassurant est tout, sauf vraiment
adaptée à la situation de crise consécutive à un accident nucléaire majeur.
En effet, pour que cette pilule soit efficace, il faut la prendre au moins 2
heures avant que la pollution arrive, et cela relativise beaucoup son action
protectrice, si l’on veut bien se souvenir des lenteurs administratives
constatées lors des derniers accidents connus.
A Tchernobyl, alors que toutes les alarmes des centrales françaises
carillonnaient à tout vent pour signaler la présence de la pollution de
Tchernobyl, césium 134, césium 137 et le reste, le ministre en place
assurait que la frontière nous avait protégé contre cette agression et en
conséquence, aucune pilule d’iode n’avait été distribuée...
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26/04/19
Comment le chantier de l'EPR de Flamanville s'est transformé en un fiasco
à près de 11 milliards d'euros.
Il devait être le fleuron de la
filière nucléaire française, l'EPR de Flamanville (Manche) est aujourd'hui
son boulet. Le chantier du réacteur pressurisé européen (EPR) a connu de
nombreux retards dont le dernier remonte au 25 juillet 2018, après la
découverte de soudures mal réalisées. Initialement prévue pour 2012, son
entrée en service est (pour le moment) repoussée à 2020. Et rien ne dit que
le chantier va être épargné par de nouveaux contre-temps. L'Autorité de
sûreté nucléaire (ASN) a ainsi épinglé EDF, mercredi 27 février, pour un
manque de "traçabilité" de certaines opérations de qualification de
matériels sur l'EPR.
- 23 mai 2008 : des fissures détectées dans les fondations. ...
- 1er novembre 2009 : la sûreté du réacteur remise en cause
Concrètement, sur un réacteur fiable à 100%, un mécanisme qui tombe en panne
est immédiatement remplacé par un autre dispositif prenant le relais,
explique L'Usine nouvelle. Mais sur l’EPR, les deux systèmes sont totalement
dépendants. Le risque est qu'en cas de panne, l'exploitant perde le système
de secours censé se mettre en route en même temps que le système
d'exploitation normal devenu défaillant.
Il s’agit d’un défaut de conception presque grossier et d’autant plus
incompréhensible qu’il concerne le système de contrôle-commande, un élément
majeur de la sûreté.
- 31 août 2011 : des piliers en béton percés comme du "gruyère"
- 20 février 2012 : un électricien découvre des pièces défectueuses.
- 7 avril 2015 : la cuve du réacteur n'est pas conforme.
"L'acier de la cuve doit normalement contenir 0,2% de carbone, explique à
franceinfo Yves Marignac, expert du secteur nucléaire. Là, c'est une
concentration de plutôt 0,3%, ça suffit pour modifier les propriétés
mécaniques de l'acier et, en particulier, pour influencer la température à
laquelle il devient moins souple et plus cassant".
- 25 juillet 2018 : une centaine de soudures à reprendre.
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05/04/19
Fukushima, le point 8 ans après.
Huit ans après l’accident
nucléaire de Fukushima Daiichi, l’IRSN publie un rapport sur les
conséquences sociales de la catastrophe, notamment les questions de retour
et de non-retour dans les territoires évacués. La population fait l’objet
d’un suivi sanitaire complet, notamment un dépistage des cancers de la
thyroïde chez l’enfant. Enfin, les actions pour maîtriser les installations
se poursuivent avec l'objectif d'aboutir au démantèlement de la centrale de
Fukushima Daiichi d’ici 30 à 40 ans.
Sur le site de la centrale, les réacteurs 1, 2 et 3 sont désormais maintenus
à une température, généralement inférieure à 30°C, grâce à une injection
permanente d’eau douce.
Au niveau des piscines d’entreposage des combustibles usés, le
refroidissement en circuit fermé mis en œuvre depuis l’accident permettent
également de maintenir la température généralement sous les 30°C.
... En parallèle, le plan
d’actions visant à aboutir au démantèlement des installations se poursuit.
Le retrait des combustibles usés de la piscine du réacteur 3 doit intervenir
au premier semestre 2019. Pour rappel, cette opération a été achevée en
décembre 2014 pour le réacteur 4, la plus chargée en combustibles, Pour les
piscines des réacteurs 1 et 2, la reprise du combustible est annoncée vers
2023.
Oui, sans doute la catastrophe la
plus chère, en argent, en énergie, en souffrances, en dégâts
environnementaux de toute l'Histoire. Mais Tchernobyl garde le triste
privilège du nombre de victimes (jamais dévoilé réellement : de +/- 40
officiellement et décidé dans un bureau de Washington à 800 000, estimation
pas très fiable car les enquêtes sont quasi impossibles).
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29/01/19
La France s'enferme dans le nucléaire.
Le gouvernement a dévoilé sa
feuille de route énergétique jusqu’en 2028. Elle prévoit une accélération du
déploiement des énergies renouvelables, mais repousse au maximum les
fermetures de réacteurs nucléaires.
Ce n’est qu’à partir de la 24e page du document de synthèse du projet de
programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), dévoilé jeudi 24 janvier à
16 h, qu’est détaillé l’avenir de la filière nucléaire française. Un drôle
de suspens, alors que 58 réacteurs nucléaires produisent plus de 70 % de
l’électricité de l’Hexagone. ... Et qu’entre les lignes et dans les
trajectoires choisies, transparaît la volonté du gouvernement de maintenir
une grande partie du parc en fonctionnement, le plus longtemps possible. ...
... Elle confirme le report de l’objectif de réduction de la part du
nucléaire à 50 % du mix électrique à 2035, au lieu de 2025 comme le
prévoyait la LTE — le gouvernement projette de présenter prochainement une «
petite loi » pour inscrire dans le marbre cette nouvelle échéance. 14
réacteurs seront mis hors service d’ici 2035, incluant ceux de Fessenheim,
...
... Enfin, le projet de PPE repousse à mi-2021 la décision de construire de
nouveaux réacteurs de type EPR. D’ici là, le gouvernement prévoit un «
programme de travail complet », qui vise à démontrer la capacité de la
filière nucléaire à bâtir de nouvelles installations à des coûts
raisonnables. Pour rappel, le chantier en cours d’un EPR à Flamanville
(Manche) accuse un retard de plus de sept ans et un dérapage de coûts de
plus de 7 milliards d’euros.
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19/12/18
La filière EPR condamnée pour raison
économique, selon l'Ademe.
Dans une étude sur l'évolution du
mix électrique français de 2020 à 2060, l'Ademe prévoit une baisse du coût
de l'électricité grâce à un fort développement des renouvelables tandis que
la filière EPR se révèle non compétitive.
Il ressort de l'étude que "le développement d'une filière EPR ne serait pas
compétitif pour le système électrique français d'un point de vue
économique". La construction d'un seul réacteur supplémentaire de nouvelle
génération en 2030 nécessiterait 4 à 6 milliards d'euros (Md€) de soutien
public en raison de ses coûts trop élevés. "Nous avons malgré cela développé
un scénario « EPR en série »", explique David Marchal, directeur adjoint
Productions et énergies durables à l'Ademe. Dans cette hypothèse (24 GW en
2060), l'étude chiffre à 39 Md€ le coût minimal pour la Nation, malgré la
prise en compte des économies d'échelle permises par le développement des
EPR en série (70 €/Mwh).
En revanche, l'étude estime économiquement et climatiquement efficient le
prolongement d'une partie du parc nucléaire historique, en conformité avec
l'objectif de 50 % du mix électrique entre 2030 et 2035. "Pour les scénarios
étudiés, une fermeture de 30 % des réacteurs à l'âge de 40 ans, puis à
nouveau de 30 % des réacteurs restants à 50 ans est possible avec un coût
nul pour la France sur la période 2030-2044", indique l'Ademe.
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06/12/18
+ 28% de mortalité par cancer à Soulaines et autour. (Michel
Guéritte)
Santé publique France
(ex InVS,
Institut national de veille sanitaire) confirme :
Il y a 28% de mortalité par cancer
du poumon en plus
dans un rayon de 15 km autour des
sites nucléaires de Soulaines,
que dans le reste des départements
de l’Aube et de la Haute-Marne.
L'enquête de 2010
En 2010, l'enquête sanitaire
diligentée par
l'InVS
(Institut national de veille sanitaire) avait étudié
les pathologies pour lesquelles la radioactivité est un
facteur de risque établi, comme : les leucémies, lymphomes malins non
hodgkiniens, maladie de Hodgkin, myélomes multiples, cancers du poumon, des
os, du sein, de l’estomac, du côlon et du rectum, du foie, des reins, du
système nerveux central et de la thyroïde.
L’objectif était d’évaluer le risque de survenue de ces pathologies dans
une zone de 15 km autour du CSFMA et de le comparer aux risques
observés dans le reste des départements de l’Aube et de la Haute-Marne,
entre 1998 et 2007.
L'InVS avait
conclu
que pour le cancer du poumon
chez l’homme, un excès de risque statistiquement significatif était
observé ; il était de +28 % pour la mortalité (1998-2007)
et de +29 % pour les hospitalisations (2005-2008). Autrement
dit, la probabilité pour que les excès de risques observés soient dus au
hasard était faible.
Suite à la présentation de ces résultats au comité de suivi de l’étude
en 2010, il a été recommandé que Santé publique France poursuive la
surveillance du cancer du poumon chez l’homme dans la zone de proximité.
L'enquête de 2017
Santé publique France a communiqué
le résultat de l'étude complémentaire au Comité de pilotage ce
6 juin 2018.
L’excès de mortalité par cancer du
poumon observé chez les hommes dans l'étude de 2010 demeure statistiquement
significatif sur la période 1998-2012.
Le périmètre compte 16 000
personnes répartie
dans 58 communes. Il a été considéré qu’au delà de 15 km, il n’y a plus
d’exposition possible aux rejets. Toutefois, compte tenu du fait que les
données d’hospitalisations ne sont disponibles qu’à l’échelle du code
postal du lieu de résidence, les 154 communes couvertes par ces codes
postaux ont constitué la zone d’étude pour l’analyse du risque
d’hospitalisation.
Résultats : Mortalité par cancer du
poumon chez l’homme de 1998-2012
Le risque de
décéder d’un cancer du poumon est légèrement plus élevé pour les
hommes vivant dans la zone de proximité [+ 25 %, RR=1,25 (IC95 % :
1,04-1,49)], que pour les hommes vivant dans le reste des départements de
l’Aube et de la Haute-Marne. Cet excès de risque se traduit par 138 décès
par cancer du poumon observés contre 131 attendus. Cette différence est
statistiquement significative. Il est à noter que l’incidence du cancer du
poumon est déjà plus élevée dans l’Aube et la Haute-Marne que
l’incidence moyenne nationale.
- De 1998 à 2007
: un excès de risque statistiquement significatif de mortalité de 28 %
par cancer du poumon est observé chez les hommes résidant à proximité du
CSFMA, par
rapport aux hommes résidant à distance.
- De 2008 à 2012,
il n’y a pas d’excès significatif de mortalité́ observé chez les hommes
résidant à proximité du CSFMA par rapport aux hommes résidant à distance
(RR=1,18 [IC95 % : 0,87-1,60]). )
- De 1988 à 1997
: période précédant l’ouverture du centre de stockage (temps de latence
de 5 ans pris en compte), aucune différence de risque de mortalité n’est
observée chez les hommes résidant dans les communes situées à moins de
15 km du CSFMA par rapport aux hommes résidant dans le reste des communes de
l’Aube et de la Haute-Marne (RR=0,92 [IC95 % : 0,72-1,17]).
Hospitalisations pour cancer du poumon chez l’homme de 2005
à 2012
Sur l’ensemble de
la période 2005-2012, parmi les hommes, le risque d’être hospitalisé pour
un cancer du poumon dans la zone à proximité du CSFMA n’est pas
significativement différent de celui observé dans le reste de l’Aube et de
la Haute-Marne (RR=1,16 [IC95 % : 0,98-1,38])
Sur la période la
plus récente (2009-2012), ce risque n’est pas significativement différent
de celui observé dans le reste des départements de l’Aube et de la
Haute-Marne (RR=1,05 [IC95 % : 0,82-1,34])
L'Association La Qualité de Vie demande une interview filmée
à Santé publique France
En effet, au vu de tous ces resultats, bon nombre de questions restent à
éclaircir :
Pourquoi le cancer du pancréas n'a-t-il pas été pris en compte ?
Comment se présentent les formulaires papier et électronique pour les
déclarations hospitalisation et décès ?
Il y a des maladies rares donc en très petite quantité, pourquoi ne pas les
traiter avec un outil adapté ?
Voir cette carte
des leucémies, maladie de
Hodgkin et sarcome d'Ewing.
Les écarts importants et nombreux
concernant bon nombre de cancers sont
invalidés par l'intervalle de confiance.
Si un aubois qui a
passé toute sa vie à Soulaines,
meurt d'un cancer de la thyroïde dans sa maison de Corse où il a décidé de
passer sa retraite, il n'est pas comptabilisé.
La mobilité : par exemple, à
Ville-sur-Terre : 74% des enfants nés après 1970 n’habitent plus au
village. Et, pire : beaucoup d’entre eux habitent en dehors de la zone des
15 km. Ce qui signifie que des enfants qui, entre 0 et 15 ans, auraient subi
une éventuelle contamination, et seraient
aujourd’hui
malades, sont partis "enrichir" les statistiques hors zone de
proximité.
Pour 2017, il y a persistance de l’excès
significatif de mortalité, alors qu'il y a non persistance de l’excès
d’hospitalisation : comment accepter cet état de fait ? Serions-nous plus
mal soignés autour de Soulaines? Ou bien,
est-ce à cause des cancers qui métastasent au poumon ? En effet, un
patient pourrait être enregistré lors de son
hospitalisation pour un cancer du sein, mais enregistré lors de son
décès pour un cancer métastasé au poumon.
Quid du cumul des faibles doses ?
- de l'impact du nuage de
Tchernobyl auquel s’ajoute le nuage quotidien de l'ANDRA ?
Les documents fournis par Santé
publique France :
La plaquette de 6 pages
La présentation powerpoint au Comité de pilotage
Les documents de l’Association
la Qualité de Vie :
Le texte dérivé du powerpoint
L’analyse complète
Le dossier sur le site
Contact :
Michel
GUERITTE
Association
La Qualité de Vie
michel.gueritte@gmail.com |
11/09/18
Si le nucléaire était une si bonne affaire, EDF aurait gagné des
milliards…
Nous vous avions dit que nous ne
voulions pas commenter à chaud la démission de Nicolas Hulot, -disons que
c'est "mission impossible" selon Robert Poujade, tout premier ministre de
l'environnement-, cet interview de Pascal Canfin donne des éléments de
réponse :
"Ce qui nous intéresse, c’est de
savoir si le gouvernement va ou non tirer les leçons de la démission de
Nicolas Hulot, et comprendre enfin qu’il faut véritablement changer
d’échelle en matière de transition écologique. C’est le seul moyen d’éviter
la catastrophe climatique que les scientifiques prédisent, et mener à bien
la réduction de la part du nucléaire au profit des énergies renouvelables.
... vous suggérez même qu’EDF sorte du tout nucléaire…
Nous nous sommes appuyés sur des analyses et expertises qui viennent entre
autres d’EDF. La stratégie consistant à mettre tous ses œufs dans le même
panier est rarement la bonne. Par ailleurs, quand on regarde la situation
financière d’EDF, on voit bien que si le nucléaire était une si bonne
affaire que ça, EDF aurait gagné des milliards d'euros. La réalité est toute
autre.
Cela fait onze ans que l’entreprise ne dégage pas assez d’argent pour
rembourser ses dettes. EDF vendrait des carottes ou des choux-fleurs, elle
aurait fait faillite depuis longtemps. Mais comme c’est une entreprise
stratégique, l’État vient régulièrement remettre au pot. Résultat, EDF est
en permanence sous perfusion de l’État. Et sa situation financière se trouve
aujourd’hui dans une impasse. ...
Lire
la suite (leparisien) |
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12/06/18
L'arme nucléaire, une illusion de sécurité.
La campagne internationale pour
abolir les armes nucléaires (Ican) a reçu le Prix Nobel de la paix 2017. Son
combat reste pourtant compliqué, y compris en France. Entretien avec
Jean-Marie Collin, expert et porte-parole de l’Ican France. ...
Question : Emmanuel Macron a annoncé l’intensification de l’effort de
dissuasion nucléaire, la France ne semble pas prête à lâcher ses armes…
Réponse : Effectivement, les parlementaires ont voté un budget de 37
milliards d’euros pour la dissuasion nucléaire sur la période 2019/2025,
soit une augmentation de 60 % par rapport à la Loi de programmation
militaire précédente. Cette démarche est doublement regrettable. D’une part,
c’est rejeter les obligations juridiques (le traité de non-prolifération
nucléaire) prises par la France de diminuer et d’éliminer son arsenal
nucléaire. D’autre part, nous remarquons qu’il y a une volonté de ne pas
débattre au niveau gouvernemental et parlementaire avec les citoyens
français. Il a été rejeté ainsi, sans même une discussion, l’idée d’un grand
débat national sur la politique de dissuasion. Il est pourtant urgent de
sortir de cette illusion nucléaire, qui fait croire aux Français qu’ils sont
en sécurité en possédant une arme de destruction massive dont les objectifs
sont de détruire des grandes agglomérations à travers le monde.
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la suite (ouest-france) |
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08/06/18
Les eaux radioactives du site AREVA s'écoulent directement dans la
rivière aux Bois Noirs (Loire).
1,3 millions de tonnes de résidus
radioactifs non confinés entreposés au fond d'un bassin artificiel. Les eaux
radioactives de l'ancien site d’extraction d'uranium AREVA (ORANO) des Bois
Noirs (Loire) s'écoulent directement dans la rivière. La CRIIRAD a mis en
évidence la contamination des mousses aquatiques de la vallée de la Besbre
sur plusieurs dizaines de kilomètres. ...
Les documents présentés par AREVA ces dernières années lors des réunions de
la Commission de Suivi de Site laissaient penser qu’en cas de risque de
débordement du grand bassin, les eaux étaient pompées vers la station de
traitement afin de retenir une partie des éléments radioactifs avant rejet
dans la rivière. Ceci était probablement exact dans le passé : un salarié de
COGEMA-AREVA mettait alors en place une pompe qui permettait ce transfert.
Ce n’est manifestement plus le cas actuellement.
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la suite (blog.mediapart) |
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13/05/18
En suite à l'article précédent sur le coût du nucléaire, voici une
réponse sur les énergies alternatives..
"Toutes les technologies
renouvelables seront compétitives par rapport aux énergies fossiles en
2020", estime l'Agence internationale des énergies renouvelables (Irena)
dans une nouvelle étude sur les coûts des énergies vertes.
D’ici 2020, les coûts moyens des renouvelables devraient atteindre entre 30
et 100 dollars par mégawattheure (MWh) en fonction des technologies (éolien,
solaire, géothermie, biomasse, etc.), quand les énergies fossiles affichent
des coûts entre 50 et 170 dollars le MWh, note l'étude. Ces prix varient en
fonction des pays, selon les gisements en énergie ou les réglementations.
Déjà l'an dernier, les coûts moyens des nouveaux projets de parcs d'éolien
terrestre et de centrales solaires ont fluctué entre 60 et 100 dollars le
MWh, avec plusieurs records en dessous de cette moyenne. Cela a été le cas
aux Émirats arabes unis, au Chili, au Mexique et au Pérou dans le solaire.
Une décision économique intelligente
Dans l'éolien, des projets sont déjà régulièrement mis en service avec un
coût de 40 dollars le MWh. Les baisses de coûts sont tirées par
l'amélioration constante des technologies mais aussi une concurrence qui
s'accentue avec de nombreuses entreprises qui développent des projets
d'énergies renouvelables, remarque l'étude.
"Se tourner vers les renouvelables (...) n'est plus simplement une décision
faite au nom de l'environnement mais, de plus en plus largement, une
décision économique intelligente", selon Adnan Z. Amin, directeur général de
l'Irena, cité dans le communiqué.
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05/05/18
Prolongement des centrales nucléaires : comment se calculent les coûts ?.
Pour info : la SFEN est un organe
de propagande pro-nucléaire, voila vous êtes avertis ! Mais cela donne leur
méthodologie.
Lire (wikipédia)
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16/03/18
Fukushima, interview de Naoto Kan, 1er ministre lors de l'accident.
Naoto Kan : Jusqu'à l'accident,
la population était plutôt favorable au nucléaire, même si certaines
minorités se faisaient déjà entendre. Aujourd'hui, une majorité de Japonais
est opposée à cette énergie.
... Les arguments des pro-nucléaires sont connus et j'en ai encore débattu
récemment avec Monsieur Abe au Parlement. Ce n'est pas une énergie propre
car elle émet de la radioactivité en cas d'accident mais aussi en
fonctionnement normal. Les deux autres arguments liés à la faiblesse des
coûts du nucléaire et à l'indépendance énergétique sont également erronés.
Le calcul des coûts ne prend pas en compte la possibilité d'un accident,
pour laquelle les provisions seraient de toute manière inimaginables, ni le
retraitement ni le stockage des déchets. Dire que le nucléaire est bon
marché est donc un gros mensonge. Quant à l'indépendance énergétique,
l'uranium se raréfie et on doit l'acheter en Australie. Il n'y a rien de
mieux que le soleil, le vent et la biomasse, qui ne présentent que des
bénéfices dont celui de créer une nouvelle filière industrielle.
... A Fukushima, c'est aussi une erreur de jugement qui a conduit à
construire la centrale à 11 mètres au-dessus de la mer plutôt qu'à 35 mètres
qui était la hauteur originelle du terrain sur lequel on l'a construite,
tout cela pour pomper plus facilement l'eau de mer nécessaire au
refroidissement. ...
Lire
la suite (actuenvironnement) |
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30/01/18
"C’est incroyable qu’on
n’ait pas encore fondu un cœur de réacteur" : des techniciens EDF
s’inquiètent.
Les centrales nucléaires
françaises sont-elle sûres ? Basta ! a rencontré des techniciens qui
travaillent ou ont travaillé dans leur centre névralgique : la salle de
commande, et ses dizaines de circuits, diodes ou panneaux lumineux censés
avertir du moindre problème. C’est de là qu’est surveillé le bon déroulement
de la fission nucléaire, et que peuvent être activées les protections et
dispositifs de secours en cas d’accident. Mais les centrales s’abîment,
alertent ces agents EDF. Les objectifs de rentabilité et un management
absurde ont affaibli les collectifs de travail et la transmission des
compétences... Ils décrivent une situation inquiétante.
Salle de commande d’une centrale nucléaire française, un jour d’automne
2017. L’arrêt de tranche – le réacteur et ses équipements –, nécessaire pour
remplacer le combustible nucléaire et assurer l’entretien de l’installation,
est terminé. Le moment est venu de remettre le réacteur en route. « Pour
s’assurer que la réaction nucléaire reste sous contrôle, au franchissement
de chaque pallier, les opérateurs doivent verrouiller manuellement un
système de protection automatique du réacteur depuis le pupitre de commande
», explique Louis, qui a travaillé pendant 20 ans en salle de conduite – le
poste de contrôle des réacteurs.
Mais ce jour là, les deux opérateurs et les deux ingénieurs présents dans la
salle de commande n’arrivent pas à activer le système de verrouillage
manuel. Résultat : l’arrêt automatique du réacteur s’active, et l’équipe
doit recommencer toute l’opération depuis le début. « Ils avaient bien lu
dans le manuel de procédure qu’une rangée de diodes devait s’éteindre, mais
ils ne l’ont pas vue. Parce qu’en salle de commande, il y a des dizaines de
diodes et d’écrans. Les procédures se contentent souvent de descriptions
chronologiques, qui ne mettent pas en relief les points les plus importants
», commente Louis, encore incrédule. ....
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15/01/18
Démantèlement des réacteurs, EDF revoit les coûts : 5 fois plus cher.
La nouvelle ne remplit pas les
journaux en France, heureusement nous lisons la presse suisse ! Voici :
"On démantèle neuf réacteurs en
France. On considère que notre savoir-faire peut nous mettre en très bonne
place pour gagner de vrais belles parts de marchés à l'international",
assurait mercredi à l'AFP Sylvain Granger, directeur des projets de
déconstruction chez EDF.
Une ambition "sidérante" pour Barbara Romagnan, ex-députée PS, auteure d'un
rapport parlementaire qui soulignait début 2017 les coûts "sous-évalués" et
les retards croissants de ces chantiers. "Aucun de ces réacteurs français
n'a encore été totalement démantelé alors qu'ils ont été arrêtés entre 1985
et 1997", argumente-t-elle. ...
A Chooz, le chantier le plus avancé d'EDF, situé dans les Ardennes (est de
la France), le démantèlement de la cuve, étape ultime et la plus délicate, a
débuté en 2017. Mais la découpe de ses composants internes a été suspendue
après la contamination en juin d'un employé suédois de Westinghouse, à qui
EDF a sous-traité cette opération, selon l'entreprise française.
Lire
la suite (romandie.com) |
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17/12/17
Âge des réacteurs nucléaires. + conférence le 20/01/18 à Montreuil.
Samedi 20 janvier 2018 de 10h à
17h30 à Montreuil
Afin de faire le point sur les différents processus en cours (prolongation,
VD4, grand carénage...) et de réfléchir ensemble à des actions communes, le
Réseau "Sortir du nucléaire" vous invite à une journée de formation et de
réflexion qui se déroulera au Mundo-M, 47 avenue Pasteur à Montreuil (métro
Mairie de Montreuil), le samedi 20 janvier 2018.
Après les déclarations de Nicolas Hulot sur le report à une date
indéterminée de l’échéance de réduction de la part du nucléaire, le
mouvement antinucléaire se doit de reprendre la main pour obtenir des
fermetures rapides de réacteurs. État désastreux d’un parc nucléaire
vieillissant, EPR défectueux avant même d’avoir démarré, situation
financière catastrophique d’EDF et Areva susceptible d’impacter la sûreté :
tout cela nous oblige à nous coordonner pour imaginer des réactions et
actions communes, sauf à laisser la politique du fait accompli....
s'accomplir !
Le premier pas est déjà d'avoir une vision claire de l'horizon à plusieurs
années et d'anticiper les calendriers officiels concernant la sûreté et la
politique énergétique (révision de la PPE, démarrage de l'EPR, 4èmes visites
décennales, avis générique de l'ASN sur une éventuelle prolongation après 40
ans...), sachant que ceux-ci ne sont pas cohérents entre eux ! La seconde
étape est d’imaginer ensemble des pistes d’actions communes.
Au programme (-> de 10h à 17h30) :
- présentation et discussions sur le calendrier et les enjeux
- réflexion et partage d'informations
- ateliers pour imaginer et construire des actions communes
- formation à la recherche d’informations.
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20/08/17
Cigéo à Bure : déchets nucléaires, la chronique d'un échec annoncé.
Trois scientifiques plaident pour
l’abandon du projet d’enfouissement et pour la poursuite des recherches sur
la gestion des déchets nucléaires.
... Ces questions ne concernent pas uniquement les risques majeurs lors de
l’exploitation (incendie, explosion), mais soulèvent également des
interrogations sur la capacité effective du site : 104 000 m3 de déchets
dits « en réserve » et 68 500 m3 de combustibles usés non pris en compte,
déchets non acceptables en l’état (colis bitumineux et déchets « incertains
», soit 38 %, en nombre, des déchets de moyenne activité).
Elles font aussi apparaître des doutes sur certains aspects de la conception
de l’installation (capacité à surveiller, à maintenir, à récupérer, à
sceller, etc.). Rappelons que la demande d’autorisation de création,
initialement prévue pour 2015, avait déjà été repoussée à 2018, avant de
l’être à 2019.
... Ces questions sont également l’anticipation du constat d’un projet
irréalisable, issu d’un choix discutable (enfouissement dans l’argile) et
d’une conception trop rapide (inspirée d’un entrepôt de surface).
Revenons par conséquent sur la genèse de cette impasse. En 1991, la loi
Bataille ouvrait intelligemment une réflexion sur le sort des déchets
nucléaires de haute activité et de moyenne activité à vie longue, en
envisageant trois voies de recherche pour leur gestion : stockage
géologique, maintien en surface et séparation-transmutation des
radioéléments.
Mais en 1999, c’est déjà l’absence d’alternative. Des moyens et des crédits
très importants sont affectés majoritairement à l’enfouissement au détriment
des deux autres voies, et un seul laboratoire de recherche géologique est
créé à Bure, alors que la loi imposait plusieurs sites de recherche.
Roche friable et présence d’eau
En 2005, c’est la contrainte de temps qui apparaît. Le dossier Argile 2005,
issu des recherches à Bure, mentionnait bien la capacité de l’argile à
retenir les radioéléments, mais caractérisait aussi la roche comme friable
(d’où la nécessité de centaines de milliers de tonnes d’acier) et faisait
état de la présence d’eau (7 % à 8 %), ce qui générerait des milliers de
mètres cubes d’hydrogène par radiolyse et corrosion.
Seul le premier enseignement a été retenu. Un projet industriel a alors été
conçu, trop rapidement, et par conséquent en s’inspirant beaucoup trop de
solutions déjà existantes : des entreposages de surface, sans contraintes de
volume, accessibles et ventilés naturellement. ...
Lire
la suite (mediacitoyensdiois) |
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22/06/17
On sait que le nucléaire n'est ni sûr, ni propre, mais cher.
Sur France Culture.
Article reçu de France Nuke.
Cette série le montre dans les
détails.
C'est pour nous une bonne revue de nos arguments et, qui sait, pour votre
cousin, voisin ou beau frère qui travaille dans le nucléaire, l'occasion
du choc salutaire ... ?
2. Vivre
et travailler à l'ombre d'un réacteur nucléaire
3.
Tchernobyl et Fukushima : des laboratoires à ciel ouvert
4.
Des poubelles radioactives pour l'éternité
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03/04/17
Le fiasco Areva, ils ne savaient plus fabriquer une cuve d'EPR.
EDF comme AREVA sont passés outre
aux avertissements et aux demandes d’explication de l’ASN concernant la
qualité d’une pièce essentielle du réacteur de l’EPR de Flamanville, la
cuve.
La concentration de carbone dans l’acier de la cuve serait de 0,3 % alors
qu’il devrait être de 0,2 %. Bof pourrait-on dire. On ne va pas en faire des
caisses pour une si petite différence. Pour les profanes que nous sommes,
c’est vrai sauf que, si l’on en croit les « experts », ça suffit pour
modifier les propriétés mécaniques de l’acier et, en particulier, pour
influencer la température à laquelle il devient moins souple et plus
cassant. Une rupture de la cuve, c’est quelque chose qu’on ne peut même pas
imaginer dans le nucléaire. Ce serait la catastrophe pire que Fukushima,
Tchernobyl et Three Mile Island réunis…
... Les systèmes de sécurité passifs de l’EPR ne sont pas suffisants,
armatures et pompes sont toujours entraînées par des moteurs qui peuvent
s’arrêter à la moindre panne de courant. La seule innovation de l’EPR est le
réservoir destiné, en cas d’accident majeur, à recevoir et refroidir le cœur
en fusion. Pour ce faire, il faudrait d’une part que le bassin soit
absolument sec, sans quoi les risques d’explosion de vapeur sont très
élevés, et d’autre part, il faudrait recouvrir d’eau le cœur en fusion, ce
qui provoquerait justement ces explosions de vapeur à éviter… De plus, à
l’heure actuelle, aucun alliage – et surtout pas l’acier avarié des forges
du Creusot - ne résiste à un cœur en fusion. Cela n’existe pas !
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18/03/17
Pollution à La Hague, il y a aussi du Plutonium. Et Pollution
à l'Iode radioactif en Norvège ?
Tout d'abord, nous n'avons
aucune information fiable à propos de pollution en Norvège. Info ? Intox ?
Nous ne savons pas encore, nous vous tiendrons au courant. Dole écologie, le
webmestre.
Les terres polluées à l'américium
241 à côté de l'usine Areva de Beaumont-Hague (Manche) le sont aussi au
plutonium, autre substance radioactive extrêmement toxique, a indiqué jeudi
Areva.
En janvier, le groupe nucléaire français Areva avait annoncé que
l’entreprise allait « ramasser » des terres contaminées à l’américium 241
près de son usine de retraitement des déchets nucléaires, confirmant une
pollution dévoilée en octobre par l’Association pour le contrôle de la
radioactivité dans l’Ouest (ACRO).
Cette fois, l’entreprise en difficulté financière confirme la présence dans
ces terres "d’un marquage en plutonium 239 – 240, avec une valeur moyenne de
l’ordre de 200 becquerels (Bq) par kilo de terre sèche".
Un peu plus tôt jeudi matin, l’ACRO avait annoncé dans un communiqué avoir
trouvé jusqu’à 492 Bq par kilo de matière sèche de ces plutonium.
... « Dire qu’il n’y a pas de
risque sanitaire c’est une aberration. Et il n’y a pas que le plutonium. On
a un cocktail de radioéléments très radiotoxiques, américium, césium, et
maintenant plutonium et strontium », a déclaré à l’AFP Pierre Barbey, membre
de l’ACRO et maître de conférence à l’université de Caen.
Lire
la suite (techniqueingenieur) |
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28/01/7 Le coût de la filière
nucléaire.
Les investissements passés (170
milliards d’euros + 18 milliards pour des projets arrêtés) sont représentés
en bleu. La mise en place de la filière nucléaire française (coût de 121
milliards d’euros) se divise en deux parties : la construction des réacteurs
et le développement de la filière de retraitement. L’estimation des
investissements futurs (en rouge) inclut encore certaines zones d’ombre. Le
coût du démantèlement des centrales (18,4 milliards d’euros) est déjà
critiqué car il serait largement sous-estimé. Quoi qu’il en soit, une
augmentation des frais de maintenance (en orange) est déjà prévue pour les
années à venir, notamment pour répondre aux exigences de l’Agence de
sécurité nucléaire imposées après l'accident de Fukushima. © Idé
Rappel : la recherche et les
1ères centrales sont au frais de l'état (qui a financé EDF jusqu'en 1981
dans ce sens au nom de l'indépendance énergétique) donc du contribuable.
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la suite (futurasciences) |
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29/11/16
Fukushima : la facture
s"&lève à 170 Milliards de dollars.
Au-delà des souffrances humaines,
combien a coûté cette terrible catastrophe ? Cinq ans après, le Japon n'a
pas fini de faire les comptes.
L’indemnisation des victimes est
désormais estimée à 8 000 milliards, tandis que la décontamination
nécessiterait 4 000 à 5 000 milliards et que le budget du démantèlement
subit une hausse du même ordre. Selon plusieurs sources proches du dossier
citées par le Nikkei, une partie de cette augmentation sera reportée sur les
coûts de l’électricité. Le ministère japonais du commerce n’a pas fourni de
commentaire.
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Voici des chiffres qui donnent le
tournis : c'est le pris d'une guerre totale, voila qui donne à réfléchir
plus que sérieusement. |
05/10/16
En préparation : changement des normes d'expositions aux radiations
nucléaires.
Vous devinez déjà qu'elles vont
être revues à la hausse ! Extrait d'une lettre ouverte à S Royal et M_S
Touraine :
... Ce décret, qui pour répondre
à une demande européenne doit être pris en janvier 2017 par le Premier
ministre, « sur le rapport de la ministre de l’environnement, de l’énergie
et de la mer en charge des relations internationales sur le climat »,
modifie le code de la santé publique. Gravement. Horriblement.
Sa longueur (84 pages), sa technicité le rendent pratiquement illisible au
commun des mortels. Pour y comprendre quelque chose, il faut au moins
bénéficier des lumières de la Criirad. En opacité, il ne le cède en rien à
un certain projet de constitution européenne qui fut soumis naguère au
peuple français et rejeté par lui. Sans doute mériterait-il de subir le même
sort. ...
... Ce décret nous prépare donc à
la catastrophe. Comment ? En décrétant que la
dose moyenne d’exposition aux radiations, jugée tolérable par
l’administration pour une personne pendant les premières semaines de la « situation
d’urgence », sera 100 fois plus élevée que
la dose limite d’exposition annuelle (1 mSv) tolérable en temps normal. Cent
fois plus, rien que ça. ...
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21/09/16
Pourquoi les états ont choisi la filière la plus dangereuse (Arte +7).
Arte présente un reportage (1h38,
disponible une semaine sur Arte+7) sur les choix en matière de filières de
nucléaire civil.
La raison est simple : la filière
choisie permet de fabriquer des bombes nucléaires. Vous découvrirez aussi
tous les mensonges aux populations, la dissimulation des impacts négatifs
(santé et cancers, déchets, coûts réels, ...).
Attention : les partisans de la
filière "Thorium" appelle cette filière "énergie verte". Cela reste une
filière nucléaire avec ses nombreux problèmes, quoique nettement moins
accidentogène.
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la suite (reporterre) |
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15/07/16
20 députés votent l’engagement du site Cigéo de déchets nucléaires.
A la sauvette et avec le
consentement de toute la classe politique, sauf les écolos.
Le résultat ne faisait guère de
doute après le vote à la quasi-unanimité de la Commission développement
durable de l’Assemblée nationale, le mercredi 29 juin. Mais la méthode reste
déconcertante : seule une vingtaine de députés – 25 tout au plus – était
présente lors des discussions lundi après-midi. Quant à la ministre
concernée par le dossier, Ségolène Royal, elle était absente, remplacée par
André Vallini, secrétaire d’Etat chargé du… Développement et de la
Francophonie. Mme Royal avait plus important à faire : se faire voir avec
les footballeurs de l’équipe de France.
... Le débat était de toute façon
pipé, ... « Une nouvelle navette parlementaire coûterait de l’argent public
», osait même un député !
... Difficile, dans ce contexte, de faire entendre une contre-argumentation
basée sur les incertitudes techniques, l’impact économique et le manque
d’informations sur le sujet : « Ni les coûts ni les risques ne sont portés à
notre connaissance », a souligné Cécile Duflot.
L’histoire retiendra que c’est
dans la plus grande discrétion, un soir de juillet, que le projet Cigéo
s’est vu conforter par une vingtaine de députés. Qui n’ont pas assumé
publiquement leur vote, qui ne s’est pas fait sous scrutin public : le
compte-rendu ne fera pas motion du nombre de votants, ni de leur nom…
Un truc de fous !
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04/06/16
Il y a une forte probabilité d'accident nucléaire en Europe.
Par Bernard Laponche.
Voici un article très
intelligent par une personne du sérail, B. Laponche non seulement démonte la
rhétorique officielle, reprise de la politique d'EDF, en plus il nous pose
les bases des solutions futures, exemples à l'appui.
Bizarrement et malgré le
titre, l'article ne développe pas sur la probabilité d'accident sauf sur un
point, les nucléocrates n'ont qu'une préoccupation : vendre de l'énergie à
toute force, la sécurité n'est pas leur préoccupation première.
la France est dans l'erreur. Avec
le nucléaire, elle s'obstine à privilégier une énergie non seulement
dangereuse mais obsolète. Alors que d'autres solutions existent, grâce
auxquelles les Allemands ont déjà commencé leur transition énergétique.
Il est des leurs. Enfin, il était des leurs. Polytechnicien, physicien
nucléaire, Bernard Laponche a participé, dans les années 1960, au sein du
Commissariat à l'énergie atomique, à l'élaboration des premières centrales
françaises.
... Y a-t-il eu des innovations en matière nucléaire ?
Aucun progrès technologique majeur dans le nucléaire depuis sa naissance,
dans les années 1940 et 1950. Les réacteurs actuels en France sont les
moteurs des sous-marins atomiques américains des années 1950. En plus gros.
... Nicolas Sarkozy affirme que si l'on refuse le nucléaire, on doit
accepter de s'éclairer à la bougie. Qu'en pensez-vous ?
Il est lassant d'entendre des dirigeants qui n'y connaissent rien continuer
à dire n'importe quoi. Nicolas Sarkozy ne croit pas si bien dire ; un jour,
et pourquoi pas dès cet été, les Français s'éclaireront à la bougie : comme
nous sommes le seul pays au monde à avoir choisi de produire 80 % de notre
électricité avec une seule source, le nucléaire, et une seule technique, le
réacteur à eau pressurisée, si nous sommes contraints d'arrêter nos
réacteurs, nous retournerons à la bougie ! Pas besoin d'une catastrophe,
juste un gros pépin générique, ou une sécheresse et une canicule
exceptionnelles.
J'ai commencé à travailler sur les alternatives au nucléaire et, en 1982, je
suis entré à l'Agence française pour la maîtrise de l'énergie.
Cela fait trente ans... Que prôniez-vous à l'époque ?
Mais la même chose qu'aujourd'hui : économies d'énergie et énergies
renouvelables ! Les principes de l'électricité photovoltaïque, donc des
panneaux solaires, étaient déjà connus. Aujourd'hui, on ne parle que de
l'électricité, mais ce qu'il faudrait d'abord installer partout, c'est des
chauffe-eau solaires ! Rien de plus simple : un fluide caloporteur circule
dans un tube sous un panneau vitré, et permet d'obtenir de l'eau à 60
degrés. L'Allemagne, pays moins ensoleillé que la France, a dix fois plus de
chauffe-eau solaires. Dans le Midi, il n'y en a pas, ou si peu !
Oui, et comme on a fait trop de centrales nucléaires, il y a toujours eu
pression pour la consommation d'électricité, et en particulier pour son
usage le plus imbécile, le chauffage électrique, pour lequel la France est
championne d'Europe. On construit des logements médiocres, l'installation de
convecteurs ne coûte rien, cela crée du coup un problème de puissance
électrique globale : en Europe, la différence entre la consommation moyenne
et la pointe hivernale est due pour moitié à la France ! Résultat, l'hiver,
nous devons acheter de l'électricité à l'Allemagne, qui produit cette
électricité avec du charbon… Hors chauffage, les Français consomment encore
25 % de plus d'électricité par habitant que les Allemands.
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26/03/16
Les méthodes d'intimidation, de mensonge, de manipulation, des
pro-nucléaire. L'exemple suisse.
La presse Suisse a dévoilé les
plans stratégiques pour faire changer l’opinion publique et les politiques
suisses au sujet du nucléaire. Ces révélations permettent de comprendre
encore mieux les rouages du pouvoir énergétique et les acteurs importants.
On note que ce plan est appliqué à la Suisse mais que la même méthodologie
est valable pour d'autres pays.
1. L’appui des Universités
Hirzel Need Schmid voulait mandater le domaine académique pour apporter une
légitimation d'autorité scientifique à la démarche. Dans ce domaine, il est
assez facile de trouver un/des professeurs en recherche de fonds qui sont
prêts à accommoder les résultats en faveur du mandant.
S'appuyer sur une pseudo légitimité scientifique via un Docteur quelconque
permet de créer la base du processus.
2. Peur de perdre des emplois
En grand classique, le deuxième étage s'appuie sur la légitimation au niveau
des emplois. Dans ce cas, les 2 partis politiques: le Parti Démocrate
Chrétien et le Parti Socialiste étaient sollicités pour faire monter la
pression médiatique en jouant en particulier sur la peur de perdre des
emplois.
3. Une Campagne Presse-TV-Internet en support
Certains médias alémaniques étaient pressentis pour publier des interviews
de personnalités pour permettre l'encrage de la stratégie dans la
population.
4. Neutraliser les adversaires et les avis contraires
Le quatrième axe devait s’occuper de neutraliser les adversaires pressentis
en s'appuyant sur les travaux et les légitimités des scientifiques
5. Utiliser les insider
Les lobbyistes devaient travailler avec des élus-clés au Parlement, dont
Yannick Buttet (PDC/VS) ou Roger Nordmann (PS/VD) qui sont tous les deux
fortement impliqués dans la stratégie énergétique suisse. Sans se démonter,
Yannick Buttet, trouve cette opération tout à fait normal et ne se sent pas
instrumentalité. "Au Parlement, chaque secteur économique développe des
stratégies pour défendre ses intérêts. Personnellement, il s’agit de savoir
si, au bout, on défend l’intérêt général."
Lire
la suite (2000watts) |
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21/01/16
La triple irresponsabilité du nucléaire français. Corinne
Lepage a remarqué que le gouvernement passait en catimini des dérogations à
la sécurité nucléaire...
Le gouvernement français a
décidé, en date du 30 décembre 2015, de s'asseoir purement et simplement sur
les règles de sécurité de 2005 concernant les cuves des réacteurs
nucléaires. "L'arrêté publié en catimini le 3 janvier 2016, prévoit que si
on ne respecte pas une exigence essentielle, alors on peut, sous réserve de
produire un dossier, démontrer que ce n'est pas grave", précise Sylvie
Cadet-Mercier, directrice à l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté
Nucléaire). Cela permettra évidemment de casser le thermomètre pour ne pas
mesurer la fièvre et en particulier de s'abstraire des règles de sécurité
qui rendent probablement impossible le feu vert de l'Autorité de Sureté
Nucléaire à l'EPR de Flamanville.
Mais cet arrêté qui autorise dans son article 9 les dérogations sous la
seule responsabilité de l'ASN semble de surcroît dégager de toute
responsabilité l'exploitant comme l'organisme tiers chargé du contrôle du
fait de la délivrance de cette dérogation. Et cette possibilité concerne
bien évidemment l'EPR de Flamanville dont la cuve et le couvercle du
réacteur ont été jugés si ce n'est défaillants, du moins ne répondant pas
aux exigences de sécurité telles qu'elles existaient en 2015, mais aussi
tous les réacteurs soumis au grand carénage.
Lire
la suite (huffingtonpost) |
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16/01/16
Le stockage de déchets radioactifs de Bure pourrait coûter près de 35
milliards d’euros.
En 2005, la facture avait été
estimée entre 13,5 et 16,5 milliards d’euros. En 2009, l’Agence nationale
pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), chargée de ce projet,
l’avait réévaluée à 36 milliards d’euros. Mais ce montant était contesté par
les producteurs de déchets : principalement EDF, pour les réacteurs
nucléaires, mais aussi Areva, pour les usines de retraitement du combustible
et le CEA, pour les centres de recherche.
Dans un dossier de chiffrage transmis au ministère de l’écologie en octobre
2014 – et jusqu’ici non accessible au public –, l’Andra estime désormais le
coût du projet à environ 34,4 milliards d’euros, dont 19,8 milliards pour la
construction, 8,8 milliards pour l’exploitation durant plus de cent ans et
4,1 milliards d’impôts et taxes, auxquels s’ajoute 1,7 milliard de dépenses
diverses. Cela, aux conditions économiques de 2012.
A noter : le budget de
fonctionnement est prévu pour 100 ans. A moins d'une découverte
révolutionnaire en physique nucléaire, ce sont des milliers d'années
de fonctionnement qu'il faut envisager (donc des reconstructions, etc.).
Imaginez le prix de notre inconscience que devront payer nos enfants !!! |
05/01/16
La BD : Tchernobyl, le nuage sans fin. Appel à financement.
30 ans après
l’explosion du réacteur nucléaire, le combat pour faire éclater la vérité
raconté dans une bande dessinée événement.
Pour finaliser ce projet , l’AFMT (Association Française des Malades de la
Thyroïde) qui s'occupe de collecter les fonds a besoin de vos dons et fait
appel à votre citoyenneté.
Quelle que soit votre position sur le nucléaire, quel que soit votre
engagement politique, quelle que soit l’ONG que vous soutenez, vous devez
contribuer à la diffusion d’un document qui va aider à comprendre les
conséquences de la catastrophe du 26 avril 1986
dont nous allons bientôt commémorer le trentième anniversaire.
Explications détaillées sur la réalisation de cette BD et les modalités du
versement de votre contribution :
https://fr.ulule.com/tchernobyl
Cette hormone de synthèse, dont parle la planche ci-dessus, on la trouve
dans le Lévothyrox.
Incroyable : le Lévothyrox est le “médicament prescrit” le plus vendu
en France, en 2014 :
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/3df7b99f8f4c9ee634a6a9b094624341.pdf
En 2012, il y avait 2,9 millions de consommateurs de Lévothyrox en
France
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/2771abb19e99145678d17afb57c5ae0d.pdf
Il faut expliquer à ces 2,9 millions de citoyens, que leur maladie
n’est pas forcément due à la faute à “pas d’chance”, ni à un excès de
zèle dans les techniques de dépistage.
L’iode 131 et le cesium 137 déposés par le nuage de Tchernobyl y sont
peut-être pour quelque chose.
Appel aux consommateurs de
Lévothyrox
Si 2,9 millions de citoyens consomment du Lévothyrox, 2,9 millions de
citoyens devraient s’intéresser à cette BD.
Pour soutenir ce projet, un mail a été lancé le 3 novembre 2014 :
http://www.villesurterre.eu/images/stories/Mail-du-151102-ACAL-ou-ALCA.pdf
Nous renouvelons ici notre demande, et nous invitons les destinataires de
cet appel à le faire connaître à leur entourage et à le diffuser largement
dans leurs réseaux.
Faites un don
en allant sur ce site : https://fr.ulule.com/tchernobyl
Si vous avez des difficultés à vous inscrire sur le site Ulule
ou si vous préférez verser votre don par chèque, vous pouvez envoyer
directement votre chèque libellé à l'ordre de : AFMT
Association Française des Malades de la Thyroïde
BP1
82700 BOURRET
A partir de 35 euros, une BD vous sera envoyée ainsi qu'un reçu pour
déduction fiscale. |
18/08/15
Remise en route de la centrale nucléaire de Sendaï (Japon) alors qu'un
volcan voisin menace.
Quelques jours après le 70ème
anniversaire de l'horreur nucléaire d'Hiroshima et Nagasaki, le 1er ministre
Japonais approuvait, contre le souhait d'une majorité de Japonais, le
redémarrage d'une centrale nucléaire.
Un malheur ne venant jamais seul,
un volcan proche (le Skurajima, à 50 km) menace d'entrer en éruption
violente.
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18/08/15
Cigéo, enfouissement des déchets nucléaires : la loi Macron et autres
mésaventures.
La loi Macron, destinée à
relancer l'économie française (comprenez "relancer la croissance") était
conçue comme un fourre tout, assez normal vu le nombre de domaines
concernés. Y figuraient cependant ce qu'on appelle des cavaliers, des ajouts
qui n'ont rien à y faire car n'ayant rien à voir avec le but de la loi.
Un de ces "cavaliers" était le
projet d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure, heureusement retoqué
par le conseil constitutionnel.
Ce projet est une accumulation
depuis 25 ans de tentatives de passages en force pour se débarrasser (il n'y
a pas d'autre mot) de nos déchets radio-actifs. Et pour cela, de distribuer
de grosses sommes d'argent aux communes et organismes divers de la région.
Aujourd'hui, un député meusien
est chargé de présenter un nouveau projet de loi.
Voici l'historique :
Télécharger et
Lire
le pdf (villesurterre) |
|
Consultez aussi
l'histoire de 25 ans de connivences d'un élu :
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04/08/15
Emmanuel Macron : « Nous sommes en train de rebâtir la filière nucléaire
».
C'est la déclaration du ministère
de l'économie. Sans même parler de pro ou anti-nucléaire, il saute aux yeux
que le gouvernement cherche à supporter coûte que coûte ces 2 entreprises
(EDF et Areva) qui ont accumulé 45 et 8 milliards d'€ de dettes.
Et en gardant la même logique qui
a amené ces déboires : renforcer le nucléaire quand, non compris le prix du
retraitement du combustible et le coût des démantèlements futurs, les
énergies alternatives et renouvelables ne sont pas plus chères.
Cerise sur le grotesque gâteau :
le "grand carénage" (*) destiné à prolonger la vie des réacteurs est un
camouflet d'EDF à Areva : les nouveaux générateurs de vapeurs ont été
commandé au Japon (140 millions d'€ pièce) et non à Areva par méfiance suite
aux déboires des EPR !
Lire
la suite (coordinationantinucleairesudest) |
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(*) Grand carénage : opération
consistant à changer beaucoup de pièces, sauf la cuve du réacteur, pour
déclarer que tout va fonctionner farpaitement (comme dirait
Obélix) 10 ans de plus. Par comparaison, votre voiture a 400 000 km,
on change l'échappement, le carbu, la boite de vitesse, les trains avant et
arrière, mais pas le moteur et on vous assure qu'elle va faire encore 200
000 km. |
30/07/15 Le nucléaire suisse dans
le rouge.
Alors que la France, avec EDF et
Areva (45 milliards et 7 milliards d'€ de dettes) s'acharne à soutenir et
exporter le nucléaire, la Suisse constate que le nucléaire, économiquement
parlant (on est suisse ou on ne l'est pas) est une erreur.
En Suisse, c'est la centrale
nucléaire de Leibstadt (AG), la plus grande et la plus récente de Suisse,
qui a cumulé plus de 75,6 millions frs de pertes en 2014.
La Centrale, propriété de Axpo, produit désormais à un tarif supérieur de
0,8 centime à celui du prix moyen vendu en Suisse, selon Le Matin Dimanche.
La perte se monterait à quatre millions pour l'autre centrale nucléaire de
Goesgen (Argovie), selon le même calcul. Le conseiller national Roger
Nordmann (PS/VD) l'estime, lui, à 74 millions et à 150 pour Beznau I et II,
également sis en Argovie.
Les coûts calculés ne comprennent pas la prise en charge du traitement des
déchets et du démantèlement des centrales.
Lire
la suite (2000watts) |
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Faites le tour du site
2000watts, c'est plein d'infos. |
12/07/15
La loi Macron réintroduit, en douce et en dernière minute,
l'enfouissement des déchets nucléaires.
Et sans vote, 49.3 oblige.
Les députés ont adopté jeudi 9
juillet au matin, en commission, deux amendements au projet de loi Macron
qui réintroduisent l'article, fortement contesté par les écologistes,
relatif au projet de création du centre de stockage géologique de déchets
radioactifs (Cigéo) à la limite de la Meuse et de la Haute-Marne.
Lire
la suite (actuenvironnement) |
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Comment cela s'est fait ? Comment l'info a été traitée ?
Pendant toute la procédure
parlementaire, les Verts avaient réussi, avec l'accord de Macron, à
s'opposer à cet amendement "Cigeo", introduit et ré-introduit avec
insistance par le sénateur (Les Républicains) de la Meuse Gérard Longuet. Et
hop, à la dernière seconde, revoilà les déchets (pour mémoire, le projet
Cigeo prévoit l'enfouissement de 100 000 m3 de déchets nucléaires hautement
radioactifs, et que personne ne sait aujourd'hui comment traiter. Des
associations locales s'y opposent depuis des années avec vigilance,
toutes les
informations sont ici). Ce "coup de Trafalgar" parlementaire est raconté
en détail dans un article...du
site de Libé, mais dont seule une petite, toute petite partie,
est reprise dans le journal papier. 100 000 mètres cubes de déchets
nucléaires ?
Lire
la suite (arretsurimage) |
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05/06/15
"Quand je vois l’état d’Areva aujourd’hui, les bras m’en tombent",
(Jean Syrota, ex-PDG de Cogema).
Je constate avec une
infinie tristesse le délabrement économique de l’entreprise. Il faut
comparer la situation actuelle avec celle de l’an 2000 quand Cogema et
Framatome ont été réunis dans Areva. A cette époque, les deux entreprises
entretenaient de bonnes relations et elles étaient prospères. Quand je vois
l’état d’Areva aujourd’hui, les bras m’en tombent.
Selon vous, comment en est-on arrivé là ?
Contrairement à ce qui est souvent dit, la catastrophe de Fukushima n’est
pas pour grand-chose dans la débâcle d’Areva. Bien sûr, la difficulté des
électriciens japonais à redémarrer leurs réacteurs entraîne une pause dans
leurs achats, mais cela ne pèse pas lourd dans les comptes actuels. Trois
raisons expliquent, selon moi, les difficultés de ces dernières années.
- La première raison est l’affaire de l’EPR finlandais. Ce contrat
comportait au moins deux clauses constituant une bombe à retardement, sans
compter, sans doute, une sous-évaluation du prix de vente. D’une part, le
délai de réalisation était exagérément bref. Il était plus court pour cette
première réalisation que le temps de construction des réacteurs commandés en
série, dans le passé, en France. D’autre part, les pénalités de retard
n’étaient ni limitées dans le temps, ni plafonnées. En gros, elles portent
sur la différence entre ce que payaient les Finlandais pour leur électricité
au moment de la commande et ce qu’ils paieraient avec l’EPR. Du coup,
l’énorme retard constaté est supportable par le client finlandais. Mais pour
Areva, il en résulte des milliards de pertes.
- La deuxième est l’engagement dans les énergies renouvelables. Pour réussir
à se faire une place dans un marché déjà établi, il faut posséder un
avantage économique ou technologique sur ceux qui y sont entrés bien avant.
Ce n’était pas le cas d’Areva et cela s’est traduit par des pertes
- La troisième raison, celle que j’ai le plus de mal à comprendre, c’est
l’affaire Uramin. La décision d’investir a été prise au pire moment, malgré
l’avis contraire des spécialistes d’Areva. Le prix de l’uranium sur le
marché était au plus haut, alors que, dans de telles circonstances, c’est la
recherche de nouveaux gisements qui doit être privilégiée et les actifs
miniers acquis n’étaient pas raisonnablement exploitables.
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14/05/15
Les enfants de Fukushima sont en train de mourir, 48 % sont atteints de
tumeurs précancéreuses.
Quelque 39 mois après les
multiples explosions à Fukushima, le taux de cancers de la thyroïde chez les
enfants des environs sont montés en flèche, dépassant de 40 fois la normale.
Plus de 48 % des 375.000 jeunes – presque 200.000 enfants – testés par
l’Université de Médecine de Fukushima, vivant à proximité des réacteurs
souffrent aujourd’hui d’anomalies pré-cancéreuses de la thyroïde,
principalement de nodules et de kystes. Le taux est en voie d’accélération.
Plus de 120 cancers infantiles ont été relevés quand on ne s’attend qu’à
trois seulement, déclare Joseph Mangano, directeur exécutif du Projet
Radiation et Santé Publique.
L’industrie nucléaire et ses chantres continuent de nier cette tragédie
sanitaire. Certains ont en fait affirmé que « pas une seule personne » n’a
été affectée par la libération massive des radiations de Fukushima, qui,
pour certains isotopes, a dépassé de presque 30 fois celle d’Hiroshima.
Mais l’épidémie mortelle de Fukushima concorde avec les impacts subis par
les enfants après l’accident de Three Mile Island en 1979 et l’explosion de
Tchernobyl en 1986, de même qu’avec les conclusions rapportées pour d’autres
réacteurs commerciaux.
Les enfants à proximité ne sont pas les seules victimes de Fukushima. L’un
des responsables de la centrale, Masao Yoshida est mort à 58 ans d’un cancer
de l’œsophage. Masao a héroïquement refusé d’abandonner Fukushima au pire
moment de la crise, sauvant probablement des millions de vies. Les ouvriers
du site employés par des entrepreneurs indépendants – dont de nombreux sont
dominés par des syndicats du crime (cf Des SDF recrutés pour nettoyer
Fukushima) – sont souvent laissés sans aucune surveillance pour l’exposition
aux radiations. La colère du public augmente avec les plans du gouvernement
pour obliger les familles – dont certaines avec de nombreux enfants – à
retourner dans la région lourdement contaminée autour de la centrale.
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21/04/15
EPR, les défauts de la cuve sonnent-ils le glas du nucléaire ? Le vent est
en train de tourner.
Prévu à
l'origine pour 2012 (son budget a triplé et avoisine les 10 milliards
d'euros), il pourrait en réalité ne jamais voir le jour.
Si ce nouveau problème est confirmé, il porterait un coup fatal au
développement de cette nouvelle génération de centrales et par là même au
secteur nucléaire tout entier. Quel avenir pour un « fleuron industriel » en
quasi-faillite qui vend des casseroles percées ? Comment dans un monde post-fukushima,
poursuivre dans cette voie alors que le voile se lève enfin sur le vrai coût
du nucléaire et sur son impossible sûreté ? Est-ce parce que les chantiers
sont littéralement interminables que certains s'amusent encore à parler du
nucléaire comme d'une « filière d'avenir » ?
L'avenir est bien au développement des énergies renouvelables. La loi de
transition énergétique doit ainsi aller à son terme pour engager un plan de
réduction de la consommation d'énergie et de développement de ces énergies
d'avenir. Mais au-delà, c’est le monde de l'après nucléaire que nous
construisons dès maintenant, et cette transition pourrait bien se
transformer en révolution, plus rapidement que prévu.
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27/03/15
Genève n'aime pas la centrale du Bugey. Et pour cause !
La ville de Genève a fait part ce
mercredi après-midi de son intention d’attaquer en justice le directeur
général et le responsable de la sécurité d’EDF, en raison du danger que
représente la centrale nucléaire du Bugey qui se situe dans l’Ain, à 70
kilomètres à vol d’oiseau.
«Ces dernières années, la ville et l’Etat de Genève ont intenté diverses
procédures à l’encontre de projets prévus par EDF et liés à l’exploitation
de la centrale et au stockage de déchets radioactifs produits par neuf
réacteurs en cours de démantèlement. Aucune de ces procédures
administratives n’a abouti à des résultats probants, le Conseil d’Etat
français prenant systématiquement position en faveur de l’énergie
nucléaire».
C'est Corinne Lepage qui
représente la ville.
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