21/12/11 Le bilan 2011 d'Enercoop : nette progression.

Le (grand) malheur des uns fait le bonheur des autres. Dès l'accident de Fukushima, certains français ont accepté le vrai prix de l'énergie et se sont abonnés à Enercoop, fournisseur alternatif d'électricité renouvelable. ( le bilan en 3 parties : part1, part2, part3, 1 à 2 pages chacun).

Je pense aussi que certains d'entre eux le font aussi par conscience, qu'une catastrophe nucléaire en France n'est pas acceptable.

20/12/11 En 2012, des panneaux PV à haut rendement (20,2 %).

Le fabricant allemand de module solaire, Schott Solar a annoncé l'élargissement de sa gamme photovoltaïque avec un nouveau modèle alliant "esthétisme" et "performances inégalées". Grâce à une technologie unique, les premières cellules solaires de 6 pouces garantiront un rendement de 20,2 %. Lire (enerzine).

03/12/11 Algues, fabriquer du pétrole en 2 jours.

Les micro-algues sont au centre d'une petite révolution technologique. Leur culture ouvre sur la production de biocarburants, en réinventant aussi bien les procédés industriels que les modèles économiques. Aux Etats-Unis et en Europe, différents projets passent aujourd'hui des expérimentations à l'exploitation.
La culture du phytoplancton et plus précisément des cyanobactéries en est à ses balbutiements, mais c’est l’un des domaines les plus prometteurs de la révolution des biotechnologies. Ces organismes microscopiques unicellulaires se développent selon un processus photosynthétique comparable à celui des plantes, qui en fait de minuscules usines biochimiques. Lire (enerzine).

L'avantage du procédé est qu'il consomme du CO2 (et de la lumière). Une implantation à proximité de zones industrielles (cimenteries, ...) dans des régions ensoleillées serait un avantage indéniable.

02/12/11 Les nucléopathes du Bingomox, jeu et argumentaire.

Bon, d'accord, c'est créé par l'équipe d'une dame à lunettes rouges (nous ne sommes pas engagés dans la campagne électorale*). Mais c'est marrant et les arguments sont bien "punchy". Voir (bingomox).

* On fera peut être une page pour présenter le volet "écologie" des différents candidats, ainsi que leurs réactions. Donnez nous votre avis à dolecologie@laposte.net.

02/12/11 Fusion nucléaire, la piste canadienne.

En France, nous avons le projet international Iter avec le concept Tokamak : échauffement et confinement d'un mélange deutérium-tritium dans un tore (c'est la forme d'une chambre à air de voiture -ou vélo-).

Une société canadienne, General Fusion, part sur l'idée d'une boule de 3m de diamètre dans laquelle on introduit un mélange fondu de lithium et de plomb. Lire (enerzine).

29/11/11 Et si ça pète près de chez vous ? Genre Fukushima sur Seine.

Ne soyons pas alarmiste, pourtant c'est quand même mieux de savoir. Greenpeace vous propose, en fonction des plans de secours actuels, de vous informer sur votre situation, que faire, que risquez vous en fonction du lieu de catastrophe et de votre résidence. Voir (greenpeace). En fonction des constatations et mesures prises à Fukushima et Tchernobyl.

22/11/11 Economiser l'énergie, donnez votre avis. Campagne du ministère du Développement Durable.

Participez à la consultation publique du Ministère du Développement Durable sur 120 mesures d’économie d’énergie. Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET a lancé une consultation publique afin de recueillir les avis et les idées des Français en matière d’efficacité énergétique. Du 10 au 30 novembre, grand public, entreprises, élus, associations... sont invités à apporter leur contribution pour réfléchir ensemble aux évolutions possibles de notre modèle énergétique.

Lire (cdurable). Participer (ministèreduDD).

15/11/11 Lettre ouverte aux syndicats de l'énergie (E Joly, à propos de l'EPR et des énergies renouvelables).

La semaine dernière (voir actus du 10/11) une polémique s'est engagée sur les emplois de l'énergie. Ou plutôt un chantage. Cela mérite une mise au point ce que fait Eva Joly.

Extrait : En tant que travailleurs, professionnels du secteur de l'énergie, vous êtes au cœur de ce nécessaire grand débat. C'est vous qu'il concerne en premier lieu. La transition énergétique dont la France a besoin ne pourra se faire qu'avec vous. Pourtant depuis plusieurs jours, les partisans du renouvellement du parc nucléaire s'évertuent à montrer cette transition comme une impasse, voire comme une menace pour vos emplois et votre activité. Ils induisent pourtant les Français en erreur.

14/11/11 La sortie du nucléaire est un objectif moral incontournable (N Hulot).

"Au-delà des aspects économiques, je considère qu'en l’état actuel de notre technologie, la sortie du nucléaire est un d'abord un objectif moral incontournable. S'accommoder des événements de Fukushima ou de Tchernobyl est incompatible avec l’idée d'une civilisation. Notre mémoire collective est désespérément courte. La situation d'effroi et de désarroi général pour ne pas dire de panique au moment de Fukushima est une démonstration suffisante en soi que nous avions dépassé toutes les limites acceptables dans la prise de risque". Lire (jdd).

Cette mise au point de Nicolas Hulot est nécessaire en cette période où tout le monde focalise sur la dette et les économies immédiates au détriment de toute vision d'un avenir serein.

France Nature Environnement (FNE, qui fédérère 3.000 associations de défense de l’environnement) annonce ce mercredi qu’après quatre mois de participation à la table ronde sur l’efficacité énergétique, elle « jette l’éponge ».
Un départ qu’elle explique en déplorant que « l’efficacité énergétique et la réduction des consommations ne sont pas des thèmes qui font recette, ni en France, ni en Europe. Les objectifs sont loin d’être tenus. D’ailleurs, l’Union européenne n’a pas rendu obligatoire les 20% d’amélioration de l’efficacité énergétique, contrairement aux 20% sur les GES et les énergies renouvelables. »  ou encore « pour FNE, il manque l’essentiel, la colonne vertébrale de l’ensemble, la volonté politique forte. Ainsi, le fait que les enseignes lumineuses ne soient pas interdites entre minuit et cinq heures du matin témoigne bien de cette absence de cohérence. Et il faut sans doute chercher le manque de volonté politique ailleurs qu’au ministère de l’Ecologie… ». Lire (smartplanete).

L'idée est simple : réunir sur un seul élément un panneau photovoltaïque et un panneau producteur d'eau chaude. Le rendement est de 15 % pour l'électricité et de 60 % pour l'eau chaude. C'est nouveau donc cher, mais prometteur. Lire (cleantechrepublic).

01/11/11 Le coût énergétique des ménages a cru de 32% en 10 ans.

D'après la dernière enquête réalisée par "60 millions de consommateurs", les dépenses d'énergie liées au logement se sont accrues de plus de 30% en 10 ans, passant de 1.368 à 1.806 euros par ménage. L'augmentation des prix n'est que de 18 % pendant cette période, les français ont donc accru leur consommation. Lire (enerzine).

Cela devient une addiction (orchestrée ?) qui sert les intérêts des grands groupes pétroliers et électriciens. Il est grand temps d'y réfléchir !

04/10/11 Gaz de schistes et permis abrogés.

3 permis d'exploitation viennent d'être abrogés dans le midi de la France, dans des conditions qui laissent rêveur : les circuits décisionnels ne sont pas ceux que l'on attendait et il y a beaucoup de zones d'ombre sur lesdits circuits. Le communiqué de Nogazaran : .

Nous sommes donc encore loin de pouvoir affirmer que tout risque est écarté.

Le communiqué prend position politiquement, c'est le choix de Nogazaran, nous le publions pour les faits exposés.

28/09/11 RT 2012, EDF (le gang des grille-pain) et le MEEDDM.

EDF, vous connaissez mais vous verrez que le surnom lui est donné par des gens très sérieux, c'est dire. Le MEEDDM c'est le ministère de l'Ecologie de l'Energie et du Développement Durable (le site). Par contre, la RT 2012, c'est la nouvelle réglementation thermique bientôt applicable aux bâtiments (neufs et rénovation).

Nous disions : la RT 2012 a donc fait l'objet de négociations dans le cadre du Grenelle de l'environnement, le bâtiment neuf constitue 1 % du bâti et la rénovation "devrait" atteindre 4 à 5 %. Les économies d'énergie sont le motif de base de cette réglementation et le problème est  que l'électricité possède le moins bon rapport économie/prix du marché, EDF a donc cherché à infléchir la norme : le radiateur électrique (surnommé le grille-pain) est une aberration énergétique comme chauffage principal* mais une belle source de revenus pour EDF. Et le MEEDDM a tenu bon. Lire (lemoniteur).

* Pour qu'un kWh d'électricité arrive chez vous, il faut en produire plus de 2.

Le Moniteur est une revue professionnelle du bâtiment. (Pour la RT2012, vous pouvez me demander, c'est mon métier. Le webmestre).

16/09/11 Pourquoi la recherche publique passe à côté des énergies d'avenir.

Avec 14,6% d'ENR (énergies renouvelables) dans notre production d'électricité en 2012, nous faisons même moins qu'à la fin des années 90 ou cette part était de 15%. Bien loin de l'objectif de 21% qui devait être atteint en 2010.

... La France a ainsi fait passer son budget éolien de 1,6M€ en 2008 à 100 000€ en 2010 quand sur la même période le nucléaire voyait son budget passer de 416M€ à 443M€. Le président de la république vient même d'annoncer une rallonge de 1 Mds € pour le nucléaire en 2011 dont une partie alimentera le budget recherche de l'atome. Lire (actuenvironnement).

16/09/11 Relocalisation de l'énergie, l'avis d'un polytechnicien. (article +++).

"Il y a eu une caste de hauts fonctionnaires, formés à Polytechnique, appartenant essentiellement aux corps des Mines et des Ponts, qui partage cette espèce de certitude, qui se répand dans la haute administration et fait que tu ne peux pas critiquer le nucléaire quand tu as un poste important en France, que ce soit dans l’administration, à l’université, dans les partis politiques dominants. C’est devenu une espèce de tradition sans que ces gens là cherchent à creuser davantage." Bernard Laponche (polytechnicien).

C'est le constat de départ. Une des aberrations qui en découle est : produire de l'électricité d'origine thermique (nucléaire, fuel, gaz, charbon) produit de 55 à 60 % de chaleur perdue (dans les tours de réfrigération) pour ensuite chauffer des locaux et logements. L'électricité devrait être réservée essentiellement aux éclairages, moteurs électriques et matériels électroniques. Exemple en réglementation thermique, chauffage au bois ou fuel ou gaz : 1 kWh utilisé = 1 kWh produit, chauffage électrique : 1kWh utilisé = 2,58 kWh produit (notons qu'il y a de petites simplifications, dont le transport). Quel gaspillage ! Lire (relocalisons).

14/09/11 L'AIEA (agence mondiale de l'énergie atomique) propose un plan d'action. Sans contraintes.

C'aurait été trop beau, ils auraient mieux fait de rester chez eux. 6 mois après la catastrophe majeure de Fukushima, l'AIEA propose des actions non contraignantes, c'est-à-dire que chacun fait comme il veut. Pas question non plus que des experts internationaux viennent semer la pagaille. Lire (romandienews).

La sécurité, on s'en fout, mais le tiroir caisse, par contre ... D'ailleurs, c'est dans un de ces mêmes bureaux que fut décidé le nombre de victimes de Tchernobyl. Etonnant, non ?

12/09/11 Le stress test des candidats.

Greenpeace vient de questionner tous les candidats (et prétendants) à la présidentielle sur l'avenir énergétique de la France. Réponse en images.

Plusieurs tableaux, un par question (il y en 8 + une récapitulation, cliquez sur "question suivante" pour poursuivre) et en passant la souris sur les candidats vous verrez apparaître leur réponse.

Ce dossier récapitule l'essentiel de ce que l'on doit savoir sur la question, il a été réalisé par le collectif Stop au gaz de schiste en Franche Comté. Télécharger (au format pdf).

Suite à la crise financière internationale, la demande mondiale pour l'aluminium allemand a chuté de 30% en 2009/2010. Réduire les coûts de production a bien vite figuré à l'ordre du jour. Industrie énergivore par excellence, les responsables allemands du secteur de l'aluminium ont justement puisé dans la consommation énergétique une marge de manœuvre inédite. Aussi, loin d'avoir recours aux traditionnelles réductions d'effectifs, le syndicat IG Metall et le patronat à travers Gesamtverband der Aluminiumindustrie (GDA) ont fait le choix de l'efficacité énergétique pour sauver les emplois et continuer à assurer la production. C'était en 2009. Deux ans après, l'Agence allemande pour l'efficacité énergétique (demea) publie les premières statistiques qui montrent que les mesures d'économie d'énergie et d'efficacité énergétique ont permis une économie moyenne de 3 600 euros par salarié, soit 3% du chiffre d'affaires. Quant à la consommation d'énergie du secteur, elle avoisine actuellement les 13 kWh pour la production d'un kilogramme d'aluminium contre 21 kWh auparavant. Une réduction notamment due au fait que l'industrie allemande de l'aluminium se concentre toujours plus sur le recyclage, un procédé qui, selon le GDA, ne consomme que 5% de l'énergie nécessaire à la production de l'aluminium dite primaire, c'est-à-dire issue de la bauxite. . Lire (novehic).

23/07/11 Arrêter l'EPR de Flamanville ?

De plus en plus de voix s'élèvent à propos de ce chantier, beaucoup pour des raisons qui n'ont que peu à voir avec l'écologie : accidents du travail, travail au noir, surcoûts, ...

L'ensemble de ces raisons commence à prouver que le nucléaire est une impasse énergétique, il n'est même pas sûr que les opérateurs (EDF) rentrent dans leurs frais avec l'exploitation de ce type de centrale. Sans oublier les problèmes de conduite du réacteur beaucoup plus complexes, pour simplifier, les contraintes techniques sont multipliées par 4 et en pratique il faut gérer des évènements simultanés qui ont des effets contraires :par exemple, l'augmentation de la demande provoque un échauffement et le refroidissement supplémentaire diminue la puissance. Par rapport à un réacteur "ordinaire", l'équilibre à réaliser est plus complexe car on sait que cette conjonction amène des oscillations de fonctionnement (problème de régulation). Lire (jdle).

29/06/11 Linky, le nouveau compteur EDF.

Les services proposés par ce nouveau compteur électrique d’ERDF étaient présentés comme gratuits. Pour l’instant, dans les zones tests, les abonnés les payent.
A l’origine, seule l’installation de ce compteur nouvelle génération devait être payante. Le coût, de 120 à 240 euros par usager, devait être réparti pendant dix ans sur les factures d’électricité. Mais dans les deux zones tests, une zone urbaine de Lyon et une zone rurale près de Tours, les abonnés ont dû payer en sus 3,50 euros par mois à EDF pour accéder aux données collectées par leur nouvel appareil, accéder au site Internet qui permet de visualiser leur consommation en temps réel et bénéficier de conseils.

L’installation de ces nouveaux compteurs est présentée comme un moyen de mieux gérer sa consommation ; les Linky permettraient d’économiser 50 euros sur une facture d’électricité de 400 euros par an. Or, premier hic : le coût d’installation (12 à 24 euros par an), ajouté à au coût d’utilisation de ces nouveaux compteurs (42 euros par an), dépasse ce montant. Deuxième hic, selon l’enquête du Sieil, les personnes disposant d’un compteur Linky, n’en tireraient aucun bénéfice. (source : france-info).

Pourquoi refuser l’installation de Linky ? Témoignage sur rebellyon (certains arguments sont "limite", lire aussi les commentaires). Lire un avis plus technique (actuenvironnement).

Avant tout, ce nouveau compteur est un avantage pour ERDF, pas pour le client. Ajoutons un bémol si vous êtes producteur (panneaux photovoltaïques).

En conclusion : ERDF est propriétaire du compteur, s'il veut le changer ce n'est pas à vous de payer, ne signez rien. Pour faire des économies d'électricité, votre bon sens et les conseils qui courent sur internet feront l'affaire dans la plupart des cas.

Au USA, les langues se délient dans les milieux gaziers : une grande partie des puits ne seraient pas rentables. Des centaines de courriels d’énergéticiens, de géologues, de juristes et d’analystes économiques ont été décortiqués par The New York Times. Deux questions taraudent ces spécialistes: les compagnies pétrolières ne surestiment-elles pas la productivité et la taille des réserves de gaz de schiste? L’article, publié le 25 juin, révèle la teneur de cette vision «de l’intérieur», et souligne le fait que cette industrie naissante n’est pas aussi confiante qu’elle n’en a l’air. Lire (jdle).

Même la catastrophe de Fukushima n’a en rien ébranlé les certitudes du ministre en charge de l’énergie et de son administration qui semblent s’acharner à barrer la route au développement de la filière photovoltaïque. À cet effet, ils mettent méthodiquement en place un dispositif mortifère, qu’ils ne pourront que regretter à terme. Mais il est encore temps de redresser la barre estime le CLER (Comité de Liaison Énergies Renouvelables). Lire (cdurable).

La France est le seul pays au monde où la filière du solaire licencie. Kafka a-t-il été nationalisé français d'office ?

Le programme nucléaire français a été décidé à huis clos au sommet de l'État et impulsé en
coulisses par des ingénieurs du Corps des Mines, véritable caste technocratique. Ni les députés, ni les citoyens n'ont été consultés, et les manifestations pacifiques contre l’atome sont souvent confrontées à un déploiement massif des forces de l’ordre.

La majorité de la classe politique soutient aveuglément le nucléaire. Pourtant, tous les
sondages montrent que les Français y sont en majorité opposés et souhaitent un vrai débat sur
l’énergie. Le maintien de l’atome n’est pourtant pas une fatalité. Dans plusieurs pays comme l’Allemagne, les mouvements citoyens ont obtenu un vote pour la sortie du nucléaire. Le Danemark, la Norvège et l’Irlande ont interdit le recours au nucléaire dans leur loi ; l’Autriche,
suite à un référendum, l’a même banni dans sa Constitution !
80% des Français sont favorables à un référendum sur la sortie du nucléaire.

Télécharger la brochure (sortir du nucléaire).

25/06/11 Nucléaire, le réacteur de 4ème génération à l'étude.

Comme il est fort probable que l'EPR, réacteur de 3ème génération soit un flop retentissant, comme Tchernobyl et Fukushima sont de la responsabilité d'incompétents et très loin d'ici, donc tout ça ne peut arriver chez nous, etc., on vient de lancer l'étude d'Astrid, le réacteur de génération 4. Lire (industrie).

Regardons d'un peu plus près :

- c'est un réacteur à neutrons rapides, donc sans modération (lire sur Wikipédia).

- refroidi au sodium liquide, comme Superphénix de sinistre mémoire, il n'y a que quelques réacteurs au monde dont un au Japon arrêté de 1995 à 2010 pour cause de fuites de sodium (lire sur Wikipédia).

- garanti plus sûr que tous les autres réacteurs puisqu'on va utiliser des techniques encore plus dangereuses (mais ça, il ne faut pas en parler).

Voila le nouveau cauchemar rêve du 21ème siècle.

24/06/11 Une voiture électrique émet (presque) autant de CO2 qu'une autre.

Mais oui, il faut prendre en compte la fabrication des batteries et la production d'électricité, en plus de la fabrication de la voiture. Ceci est une moyenne, en France si ce niveau est un peu meilleur c'est à cause de (et non "grâce à") l'électricité nucléaire. Et on échange le CO2 contre un risque plus grand encore.

Pour un véhicule électrique de taille moyenne, la consommation sur la durée de vie du véhicule s’élève à 23,1 tonnes de CO2, contre 24 tonnes pour un véhicule avec moteur à explosion. En effet, il faut prendre en compte le CO2 généré pour produire l’électricité utilisée par le véhicule. Il faudrait que le possesseur d’une voiture électrique roule au minimum 129 000 kilomètres pour que la consommation en CO2 soit équivalent à celle d’un véhicule à essence. Même s’il conduisait 160 000 kilomètres, il n’économiserait sur la durée de vie du véhicule que une tonne de carbone. Ces niveaux sont très improbables car la batterie des véhicules électriques permet généralement de couvrir moins de 150 kilomètres avec une charge complète et ne sont pas adaptées pour des longs trajets.

Ceci ne prend pas compte la production du véhicule et le changement de batterie nécessaire après quelques années pour la majorité des véhicules électriques. Si on la prend en compte, le coût de production en tonnes de CO2 s’élève à 12,6 tonnes pour un véhicule électrique, contre 5,6 pour un véhicule à essence. Cela compense plus que largement la modeste économie faite sur la consommation. Le recyclage des véhicules électriques coûte également sensiblement plus cher en raison de la présence de métaux lourds dans la batterie. Lire (agoravox).

1) Et on veut subventionner ça ! 2) Quand on comprendra que la mobilité individuelle obligatoire et longue distance est une aberration, on commencera à penser aux vraies solutions.

15/06/11 Gaz de schiste, le code minier assoupli dans le sens voulu par les foreurs.

Dans l'ancien code minier il y avait l'article 79 qui prenait en compte les problèmes d'environnement, santé, riverains etc. il a été supprimé; apparemment pour faire plaisir aux foreurs.

Première préoccupation des pétroliers: les demandes d’exploration ou d’exploitation bien trop longues, complexes et soucieuses de l’environnement. Reprochant les « études préalables longues et coûteuses » exigées par les autorités administratives, les foreurs mettent en avant "l'intérêt général". Pour ne pas dire le leur, d'intérêt général (100 milliards d'€ de CA). Quant aux autres dérogations demandées, on vous laisse lire (owni).

15/06/11 S'accrocher au nucléaire, une erreur stratégique (par C. Lepage).

Pour Corinne Lepage, le nucléaire pourrait devenir un «handicap redoutable», un «naufrage économique et industriel». Regardez la situation financière d'Areva. Elle est catastrophique. Son coeur de métier, le retraitement des déchets nucléaires, se porte très mal : il n'y a plus aucun contrat ! Cette activité perdure uniquement parce que l'Etat impose à EDF de faire retraiter ses déchets à La Hague. La construction de réacteurs ne se porte pas mieux. ...

- Question : Pourquoi la France ne favorise-t-elle pas plus les énergies renouvelables, alors ?
Le lobby nucléaire les sabote, j'en suis persuadée. A chaque fois qu'une filière devenait mature, on l'a flinguée. Cela a commencé avec l'éolien terrestre, puis le solaire. Maintenant on nous dit que la panacée universelle c'est l'éolien offshore. Je suis prête à prendre tous les paris qu'il sera lui aussi démoli. Le choix du «plus de nucléaire possible» au motif que ce n'est « pas cher », rend impossible le développement d'une industrie de l'efficacité énergétique et d'une industrie des énergies renouvelables. Avec plusieurs arguments : on n'en a pas besoin, cela défigure le paysage, on achète des panneaux solaires etc... Résultat, nous sommes toujours à 15% d'énergies renouvelables dans notre mix électrique, la majeure partie étant de l'hydroélectricité.

- Question : Sortir du nucléaire coûterait les yeux de la tête, nous dit-on...
Il y a du vrai et du faux là-dedans. Ce qui est vrai, c'est que le kW/h, qui sort aujourd'hui d'une centrale totalement amortie, coûte entre 25 et 30 centimes d'euros. C'est très peu cher. Mais si c'est amorti, c'est parce que les français ont payé en amont (près de 150 milliards d'euros depuis 40 ans, sachant que nous continuons à payer pour la recherche-développement). Et si le prix est si modeste, c'est parce qu'on n'a pas compté la réalité du coût du nucléaire, c'est-à-dire les déchets et le démantèlement entre autres.

Lire la totalité de l'entretien (liberation), vous y apprendrez que le nucléaire américain n'est pas rentable (aveu de Mr Proglio), que rien n'est financièrement prévu en cas de catastrophe en France (puisque "c'est impossible"), que l'entretien des centrales n'est pas ce qu'il devrait être, ....

15/06/11 Emissions de GES (gaz à effet de serre : CO2, ...), erreurs de calcul ?

L'Association des professionnels en conseil carbone (APCC) qui regroupe des cabinets de conseil et des bureaux d'études dont l'expertise couvre les émissions de gaz à effet de serre dénonce le nouveau projet de décret relatif aux bilans d'émissions de gaz à effet de serre des entreprises et des collectivités.

Ce décret qui vient d'être transmis au Conseil d'Etat est jugé trop minimaliste par l'APCC, estimant par ailleurs que si ce dernier le validait en l'état, la loi sur les bilans de gaz à effet de serre (Grenelle 2) serait simplement vidée de son sens.
En effet, dans le projet actuel, l'obligation de reporting des entreprises ne porte que sur les émissions « directes » (électricité, carburant et autres combustibles directement consommés par l'entreprise ou la collectivité). Or celles-ci ne représentent en moyenne que 30% des émissions d'une entreprise. Pour établir un véritable bilan des émissions, il faut considérer également les émissions liées aux matières premières achetées, au fret généré, aux investissements réalisés et aux salariés déplacés. Ces émissions « grises » (ou indirectes) sont capitales pour avoir une réelle idée du bilan : elles représentent en moyenne 70% du total. Lire (enerzine).

09/06/11 Le Japon prévoit de construire 14 nouvelles centrales nucléaires.

En chantier depuis 2003, le Plan de base sur l'énergie (Basic Plan on Energy) fixe les orientations de la politique énergétique japonaise à l'horizon 2030 autour de trois piliers : sécurité énergétique, viabilité environnementale et utilisation de mécanismes de marché. Le Plan met aussi l'accent sur l'efficacité énergétique et les économies d'énergie, dont le Japon, qui a amélioré son intensité énergétique depuis les années 70, est déjà champion du monde, mais peut encore mieux faire, en particulier dans le parc tertiaire. Révisé en 2010, ce plan en appelle à la construction de 14 nouvelles centrales nucléaires d'ici à 2030 afin d'anticiper les besoins futurs en électricité du pays.

C'est par le biais des comportements que la logique du système pourrait évoluer. Cet aspect est sans doute le plus original dans l'évolution du discours officiel. "Nous devons mettre en question nos modes de vie, qui supposent des ressources énergétiques infinies. Nous devons créer de nouvelles manières d'être où une vie confortable pourra être alimentée avec une énergie limitée", a affirmé le Premier ministre japonais. Lire (actuenvironnement).

09/06/11 Carte des énergies renouvelables en France.

Il faut noter que les bons scores sont surtout dus aux barrages hydro électriques, donc installés de longue date. Par exemple, en Franche Comté, si l'on retire le barrage de Vouglans, on retombe à peu près à zéro. Le Grenelle de l'environnement n'a donc pas changé grand chose. (territoires).

03/06/11 Les Gaz de schiste plus polluants que le charbon.

La contribution des gaz de Schiste à l'effet de serre serait jusqu'à deux fois plus importante que celle du charbon. Certes, la combustion du méthane, le principal constituant de ces gaz non conventionnels, émet moins de CO2 que celle du charbon mais, selon Robert Howarth de l'université Cornell (Etats-Unis), ce bénéfice est annulé dès qu'on prend fin compte les fuites lors de l'exploitation. Principale accusée : la fracturation hydraulique des roches, préalable à l'extraction du gaz, qui est réalisée par injection d'un liquide à haute pression dans les puits de forage. Lors de son reflux, cette eau entraîne et libère dans l'atmosphère une partie du méthane contenu dans les roches. De 0,6 à 3,2 % de la production totale s'échapperait de la sorte. Or, le méthane est un gaz à effet de serre plus efficace que le gaz carbonique. Son potentiel de réchauffement global est environ 20 fois plus grand que celui du CO2 à l'échelle du siècle, et 100 fois plus si on limite l'étude de son impact à vingt ans, en raison de son plus court temps de séjour dans l'atmosphère. Autre point négatif pour les gaz de schiste: des parlementaires américains viennent de révéler que 29 substances toxiques entraient dans la composition des liquides de fracturation. V.E. (Science et Vie, juin2011 page 34, si vous ne pouvez pas l'acheter, volez le, c'est au moins aussi bien que ce site).

01/06/11 La Suisse juge l'énergie nucléaire non rentable à terme.

« La Suisse a jugé que l’énergie nucléaire allait perdre ses avantages concurrentiels sur le long terme par rapport aux énergies renouvelables »... C’est ainsi que le gouvernement fédéral a justifié, le 25 mai 2011, sa décision d’arrêter le programme nucléaire du pays. Côté français, la présidente du groupe Areva, Anne Lauvergeon, continue de soutenir exactement le contraire.
Les cinq centrales du pays devraient cesser de fonctionner à la fin de leur durée d’exploitation, entre 2019 et 2034. la Suisse est donc le deuxième pays – après l’Allemagne, qui a annoncé le 30 mai 2011 la fermeture de toutes ces centrales pour 2022 – à avoir pris la décision de sortir du nucléaire. Lire (mondediplo).

Et pourtant, comme en France, le lobby nucléaire avait fait échouer les précédentes tentatives de sortie du nucléaire et, plus fort, fait abandonner les investissements dans les énergie renouvelables.

30/05/11 Gaz de schistes, la loi américaine dans les Cévennes.

"C’est une entreprise de Dallas qui vient nous dire ce qu’il faut que l’on fasse chez nous" nous dit madame le maire de Bonnevaux, dans le Gard. La compagnie pétrolière Schuepbach Energy LLC, dont le siège est à Dallas aux États-Unis, demande l’annulation de l’arrêté municipal du 8 mars 2011 interdisant "les forages pour l’exploration et l’exploitation de gisements de gaz de schistes par la technique de la fracturation hydraulique verticale et horizontale" sur le territoire de la commune. Lire (midilibre). A propos de fracturation hydraulique et de la loi du 11/05/2011, "J’ai tout de suite compris que la nouvelle loi ne changerait rien", confirme le maire, Roseline Boussac. "Les compagnies donneront un autre terme que fracturation hydraulique et le tour sera joué. On nous dit que tout est arrêté, mais en fait on n’arrête rien du tout."

19/05/11 Photovoltaïque, vers un rendement de 90 % !

Les panneaux traditionnels ont un rendement moyen de 20 %. Un ingénieur de l'Université du Missouri s'est attaqué à cette problématique et affirme avoir développé une feuille souple solaire capable de capter plus de 90 % de la lumière disponible.

Mais le procédé est différent : le dispositif mis au point par son équipe est constitué d'une feuille mince, où sont implantées de petites antennes appelées "Nantenna". Il est ainsi en mesure de recueillir la chaleur provenant des procédés industriels et de la convertir en électricité réutilisable. Leur ambition serait ensuite d'étendre ce concept à l'exposition directe du soleil, capable de collecter les rayons solaires dans les régions proches de l'infrarouge et optique du spectre solaire. Lire (enerzine).

18/05/11 Energies renouvelables, comparaison.

2010, l'Allemagne a investi 41 Milliards d'€ dans les énergies renouvelables. La France : 4 milliards, soit 10 fois moins. Gardons ces chiffres à l'esprit quand certains disent qu'on ne peut se passer de nucléaire. Il y a une grande différence entre "ne pas pouvoir" et "ne pas vouloir".

18/05/11 Le Giec présente son rapport sur les énergies renouvelables, 30 ou 80 % en 2050 ?

160 scénarios différents ont été analysés par le GIEC (groupe international des experts sur le climat), mais seuls 4 ont fait l'objet d'une étude approfondie. C'est le plus optimiste qui prévoit que les énergies renouvelables compteraient pour 77 % des besoins énergétiques mondiaux à l'horizon 2050. Alors que l'hypothèse la plus basse n'arrive qu'à 15% au mieux ! Les scénarios "moyens" du rapport, et donc ceux qui ont le plus de chances de se réaliser, parlent plutôt de 30% voire 50% d'énergies renouvelables d'ici 2050. Lire (agoravox).

18/05/11 Iter, un projet mal ficelé.

Iter, c'est le projet international de recherche sur la fusion nucléaire en chantier à Cadarache. Sur le principe, pas d'objection de mener ces recherches, mais les dépassements budgétaires commencent à faire tiquer nombre d'eurodéputés. De 5,7 milliards d'€ au départ, nous en sommes à 16 et les raisons ne sont pas vraiment convaincantes.

Mon point de vue personnel (je suis très favorable à toutes les recherches par principe, ce sont les conditions qui retiennent mon attention) le projet était prématuré, certaines  technologies envisagées n'étant même pas "inventées". Et l'on s'aperçoit aujourd'hui que l'étude financière était quasi bidon (mais c'est un peu normal quand on se lance dans l'inconnu).  Lire (jdle).

04/05/11 Hydro électricité, la donne change.

Avec la hausse du prix du pétrole et l'objectif européen de développer les énergies renouvelables de 20 % d'ici à 2020, l'hydroélectricité devient un nouvel enjeu économique. Plusieurs Epl (établissements publics locaux) se préparent à se lancer sur ce marché ou à renforcer leurs infrastructures. Lire (servirlepublic). Ses atouts : elle est stockable, renouvelable, d'un faible coût d'exploitation et émet peu de gaz à effet de serre. Les Entreprises publiques locales l'ont bien compris, c'est un marché d'avenir, au potentiel non négligeable, même pour de petites unités longtemps jugées peu rentables. « Il fallait jusqu'à présent une production minimale sur l'année pour atteindre un niveau de rentabilité. Mais les paramètres ont évolué, rendant de plus en plus attractif cette source d'énergie ».

03/05/11 Les plus gros émetteurs de CO2 d’Europe.

Environmental Investment Organisation (EIO) vient de publier son palmarès des 300 plus gros émetteurs de gaz carbonique de l’Union européenne. Ne comptabilisant que les émissions directes des entreprises et celles imputables à leur consommation d’énergie (les périmètres 1 et 2 de la méthodologie GGP, ndlr), EIO indique toutefois que, faute de normalisation ou de réglementation en la matière, les chiffres publiés n’ont pu tous être validés. Lire (eio).

S'il y a une chose qu'on ne peut enlever aux américains, c'est qu'ils sont pragmatiques. En 2004, le watt photovoltaïque installé coûtait 8$, en 2010 : 3,80$. Ils se fixent désormais le but de 1$/watt et s'en donnent les moyens. Lire (adit). (1$ = 0,68 € à peu près).

03/05/11 La Cour des comptes pour évaluer le parc nucléaire.

Communiqué du WWF : Le WWF se réjouit de l’accueil positif que le chef de l'Etat a réservé à sa proposition d’une mission d’évaluation du coût du parc électronucléaire français. Cette mission serait menée par la Cour des Comptes, institution qui a par le passé largement su démontrer toute son indépendance.
Cette demande, dont Isabelle Autissier, présidente du WWF et Serge Orru, directeur général, sont à l’initiative est une première étape décisive dans l’instauration d’une connaissance plus transparente des coûts du parc électronucléaire français, y compris le coût du démantèlement des centrales. C’est aussi une étape nécessaire pour envisager sereinement un débat sur le mix énergétique et la révision des objectifs des politiques françaises de l’énergie, que ce soit la programmation pluriannuelle des investissements de production d’électricité (PPI) ou le Plan Indicatif Pluriannuel (PIP).
« Après Fukushima, il n’est plus possible de rester camper sur des certitudes du passé. C’est ce que nous avons mis en avant auprès du chef de l’Etat. Il est temps de débattre sereinement de la politique énergétique de notre pays sans tabou. Pour cela, toutes les cartes doivent être mises sur table et une évaluation indépendante des coûts du nucléaire pour notre pays est une première étape fondatrice »remarque Serge Orru, Directeur général du WWF France.

02/05/11 La civilisation du toujours plus : est-il trop tard ?

La planète va mal ! Nous sommes à la fin d'un cycle civilisationnel celui de l'abondance et de la consommation débridée de l'Occident. Cette errance énergétique a été le paradigme d'une croissance construite sur la négation de la nature et du développement du tiers monde. Résultat des courses des inégalités abyssales en terme de développement de consommation d'énergie entre le nord et le Sud.

La mondialisation laminoir est en train de casser les dernières défenses immunitaires des pays vulnérables, d'une part en leur soutirant d'une façon ou d'une autre au besoin par une démocratie aéroportée leurs ressources énergétiques et minières pour le plus grand bien d'un capitalisme prédateur et sans état d'âme se jouant de tout, et de toutes les peurs, dressant les uns contre les autres et en définitive par cette consommation débridée et dangereuse pour la planète et les hommes, elle précipite l'humanité vers le chaos. Lire (notreplaneteinfo) . Thèmes abordés :

Les changements climatiques : le danger permanent.
Le démon de l'atome : une guerre contre l'humanité.
L'humanité est à un tournant.

29/04/11 Une énergie fiable pour l'Afrique, la conférence Paris-Nairobi.

Avec 68 gigawatts (GW), la capacité totale de production d’électricité des 48 pays d’Afrique subsaharienne ne dépasse pas celle de l’Espagne. Si l’on met de côté l’Afrique du Sud, ce chiffre tombe à 28 GW, soit autant que la capacité existante de l’Argentine. L’Afrique subsaharienne (où résident 80 % de la population du continent) ne dispose en fait que de 24 % à peine de l’électricité produite en Afrique. Sur ces 28 GW de capacité installée, jusqu’à 25 % sont actuellement inutilisables pour diverses causes, notamment la vétusté des installations et le manque d’entretien.
L’Afrique assure 9,5 % de la production mondiale d’énergie ; 12 % proviennent du pétrole, 6,6 % du gaz, 4 % du charbon et 3 % de l’énergie hydraulique. Cette situation n'est évidemment pas satisfaisante. Lire (ministeredelecologie). Télécharger le livre blanc (au format pdf).

Voici donc l'amorce d'une politique d'entre aide internationale pour l'accès au développement de l'Afrique, l'essentiel étant l'installation d'énergies renouvelables.

28/04/11 En Suisse, les énergies renouvelables sont les moins chères. Etude.

Un chauffage moderne économise au moins 20% d’énergie, jusqu’à 100 % de CO2, sans parler des impôts.

Lors d’un remplacement de chauffage,examinez en tous les cas une option impliquant les énergies renouvelables. Et ne comparez pas les investissements, mais au contraire les coûts annuels. Le plus important dans une offre n’est pas le prix, mais un calcul soigné des dépenses sur l’année. Ce faisant, l’investissement en frais financiers pour les intérêts bancaires et les amortissements est converti – peu importe que vous ayez mis l’argent de côté ou augmenté l’hypothèque. Viennent s’y ajouter les dépenses pour les fournitures d’énergie et les coûts de chauffage restants, comme l'entretien.

Etude SuiseEnergie avec tableaux et prix (en Francs suisses).

23/04/11 Gaz de schistes, le rapport honteux ?

Rapport en demi teinte (ici, cdurable) qui laisse toutes les portes ouvertes. "On ne sait pas , il faut faire des forages exploratoires, ce serait bête de se priver d'énergie, ...". Ils nous font la totale : après avoir pollué l'air et les sols, ce n'est pas suffisant, il faut polluer le sous sol. Parce qu'on nous prend pour des c..., il n'y a pas d'autre mot : "on va trouver des solutions sûres et non polluantes" : mais ça fait plus de 10 ans que les américains exploitent les gaz de schistes, s'il y avait des méthodes non polluantes ça ce saurait !!! (en passant, c'est aussi les prendre pour des c...). Ou alors les français auraient ils en vue une technologie sans failles (hi hi) ?

Jamais il n'est question de remettre en cause une civilisation de gaspillage, de chercher VERITABLEMENT sur les énergies renouvelables (le CEA de Grenoble est ballotté en fonction des crédits alloués vers l'hydrogène puis autre chose et encore autre chose, avec des chercheurs qui savent qu'on les promènent).

On va donc bousiller le sous sol pour continuer cette folie de gazpillage énergétique 10 ans de plus, parce qu'il n'y a pas de perspectives à court/moyen et long terme d'alternatives énergétiques, parce qu'on n'a pas investi dans les énergies renouvelables, parce qu'on a créé une société boulimique en énergie et qu'on ne sait ou ne veut la remettre en cause.

22/04/11 Carte de la radioactivité à Fukushima.

Points de repères : les unités utilisées : le Becquerel, le Gray et le Sievert. Définitions ici (thelin). Pour info, les effets de la radioactivité naturelle sur une personne sont de 1 millisievert par an.

La carte : ici (failedrobot).

21/04/11 Pour notre confort électronucléaire, des milliers de nigériens condamnés. (mines d'Arlit).

"Il va de soi que les Français n'informent pas les indigènes qu'ils travaillent dans les mines les plus dangereuses du monde, ils n'entendent jamais parler de mesures dosimétriques des rayonnements et un suivi sanitaire quel qu'il soit est impensable".
"Un sympathique directeur d'Arlit nous a concédé que les nomades travaillaient dans l'ignorance absolue de ce qui pouvait leur arriver dans vingt ou trente ans". Il y a de grandes mines souterraines à Arlit que l'équipe de la télévision a visitées: "une journée sous terre était plus qu'assez" a commenté Olgiati. "Le renouvellement d'air semblait correct mais le bruit du forage était insupportable. Je n'ai vu personne porter de masque. Les mineurs remontent des galeries en fin de journée recouverts de poussière radioactive de la tête aux pieds". Lire1 (dissidentmédia). Et aussi Lire2 + vidéo (criirad).

20/04/11 Estimation des gisements de gaz de schiste : de 0 à 100 ans de consommation !

Mais, ce sont là des avis autorisés :

- "On ne sait pas s'il y en a" dit le patron de Total (page "actualités" du 19/04).

- "On peut estimer à une centaine d’années, aux taux actuel de la consommation annuelle française, les réserves de gaz de schiste dont nous disposons !" (amicale des foreurs et des métiers du pétrole). Lire (asf).

Déjà que le nucléaire et les délocalisations industrielles sont sujets à tous les mensonges de la terre, ce n'était pas suffisant ? Il y a des gens qui sont pire qu'un tremblement de terre force 9,5 suivi d'un tsunami cataclysmique, prêts à sacrifier une planète pour sauver leur biréacteur privé.

Eva Joly (Europe Ecologie-les Verts) veut un audit indépendant des centrales nucléaires. Après la catastrophe de Fukushima, le gouvernement français a demandé à l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) de réaliser un audit de toutes les installations nucléaires du pays. C’est largement insuffisant selon la candidate écologiste. Que l’Etat français soit à la fois juge et partie ne convient pas du tout à l’ex-juge : « Je fais une demande au gouvernement. Vous dites que vos centrales sont d'une sécurité totale. Alors pourquoi n'admettez vous pas ce que l'Europe demande, que chaque pays soit évalué par un tiers ». Lire (lesnouvellesnews).

C'est vrai : il y a que'que chose qui cloche là d'dans, j'y retourne immédiatement. (Boris Vian, La java des bombes atomiques).

18/04/11 Tous savent depuis 1972. (article très pessimiste).

Le pic de Hubert (le pic de production pétrolière), l'état des ressources, l'augmentation de la population. Tout cela était déjà prévu depuis 1972, date de la parution du rapport du club de Rome (rédigé par le MIT, Massachussetts Institute of Technology).

La crise que nous vivons aujourd'hui était déjà décrite avec précision (dans le cas où nous aurions continué sans rien changer, ce que nous avons fait).

Et cette crise, nous n'en sortirons pas par la relance que nous annoncent, prévoient ou désirent nos dirigeants mondiaux parce que cette relance est impossible : le pétrole consommé ne réapparaîtra pas (alors qu'on peut recycler les métaux) et on n'a pas investi ni  dans les énergies durables* ni dans les moyens de réduire considérablement le mode de vie dispendieux de nos sociétés.

Les simulations du MIT prédisent l’effondrement du système productiviste, quelles que soient d’ailleurs les hypothèses de départ en ressources de matières premières (à l’époque les réserves connues ne couvraient que 30 années de croissance). Lire (agoravox). Télécharger le graphique.

Le «pic pétrolier» est utilisée par des experts de l'énergie pour se référer à un moment où les réserves mondiales de pétrole passent par un maximum (entre 2006 et 2009) puis la production commence à décliner progressivement. Cela se traduirait par une crise d'approvisionnement permanent - et la peur de celle-ci peut déclencher des turbulences sur les marchés des produits et  les marchés boursiers. La question est tellement politiquement explosive qu'il est remarquable quand une institution comme la Bundeswehr, l'armée allemande, utilise le terme "pic pétrolier" comme "menace majeure".

Mais une étude militaire actuellement en circulation sur la blogosphère allemande va encore plus loin. Lire (spiegel, en anglais).

* L'uranium est une énergie fossile, et si nous l'utilisions en remplacement du pétrole, ça ne fournirait qu'un sursis de 10 à 15 ans, sans compter les Tchernobyl/Fukushima possibles dans le futur.

Voici un site tenu par un doctorant en géologie. Vous y trouverez toutes les explications, accessibles à tous sans connaissances particulières. En particulier (télécharger) pourquoi leur exploitation est une aberration géologique -modification des caractéristiques du sous sol- et économique -coûts environnementaux futurs-. Le site (amassemousse).

11/04/11 80 % d'énergie renouvelable, c'est pas cher.

il est possible de passer à une électricité 81% renouvelable d'ici 2040, ceci en consacrant 0,4% du PIB de l'UE.

Démonstration en couplant éolien (2 % d'occupation des sols) et barrages. Lire (objectifterre).

Un concentrateur en couche mince, en fait un film à superposer sur un panneau classique, triplerait le rendement de celui ci. Lire (ypersolar), le texte est une traduction automatique, donc avec bien des défauts.

09/04/11 Diaporama de l'accident de Fukushima.

Qui sait ce qui s'est vraiment passé à Fukushima ? Voici un diaporama (format pdf) qui décrit point par point le déroulement de "l'incident" (ce sont les termes d'Areva, auteur du document). Sur les faits on peut raisonnablement penser qu'ils sont exacts, hormis le fait des fuites et infiltrations d'eau et rejets à la mer, l'état des cuves des réacteurs n'est pas précisé, il est vrai que personne ne peut aller voir. On peut aussi discuter des évaluations des rejets et de leurs effets.

Néanmoins, c'est le seul document qui ne laisse pas place à la panique compréhensible des non connaisseurs (et je n'en sais guère plus que Me et Mr Toutlemonde). Télécharger.

05/04/11 La culture d'algues, alternative au solaire.

Si l’efficacité énergétique est devenue le leitmotiv des constructeurs verts, la route vers l’habitat positif passe aussi par la production d’énergie au sein même des bâtiments. Un sujet qui ne se limite désormais plus seulement au photovoltaïque. Depuis janvier, une start-up parisienne propose ainsi d’équiper immeubles et écoquartiers d’un système énergétique peu commun. Sa particularité ? La production d’énergie est assurée par la culture de phytoplancton. Des micro algues dont la croissance est dopée par les eaux usées du bâtiment. Lire (cleantechrepublic).

Il n'est pas surprenant que ce système soit très performant, un panneau photovoltaïque a un rendement de 20 % au mieux quand la photosynthèse frôle les 100 % (Dossier Science et Vie d'Avril 2011, actuellement en kiosque).

Nous, Pascal Terrasse, Député de l'Ardèche, Président du Conseil général, et Pierre Morel A l'Huissier, Député de la Lozère, demandons au gouvernement par l'intermédiaire de ses représentants, Madame Nathalie Kosciusko-Morizet Ministre de l'écologie et du développement durable et Monsieur Eric Besson Ministre de l'industrie et de l'Energie, l'abandon du projet d'exploitation de gaz de schiste en Ardèche, en Lozère, et en France tant que la technologie proposée pour ce faire ne sera pas une technologie durable – une technologie qui ne laisse aucune empreinte sur l'environnement – et tant que les citoyens et leurs représentants n'auront pas toutes les garanties quant à la non mise en danger de leur santé, par cette activité. Signer.

03/04/11 Les subventions.

Sans une redistribution des subventions à l’énergie, la surconsommation pétrolière restera la norme.

Une étude de l’OCDE et de l'Agence internationale de l'énergie montre que, sur les 410 milliards de dollars de subventions allouées à l'énergie en 2007, 180 sont accordées aux produits pétroliers, 110 au gaz naturel, 25 au charbon, 25 aux énergies renouvelables, 20 à l'électricité, 16 au nucléaire, 15 aux biocarburants et 4 à l'efficacité énergétique. Pourtant selon l’OCDE, le retrait de ces subventions n’aurait qu’un impact limité sur la croissance économique et permettrait ainsi d’éviter la surconsommation en énergie. Lire (naturavox).

31/03/11 Panneaux solaires, la physique quantique s'en mêle.

Des recherches menées par Mark Lusk et son équipe de l'Ecole des Mines du Colorado pourraient avoir pour effet d'améliorer considérablement l'efficacité des cellules solaires.
En effet, leur dernière étude décrit comment la taille des particules absorbant la lumière - nommés les points quantiques - affecte la capacité des particules à transférer l'énergie aux électrons pour produire de l'électricité. Lire (iservices).

Ces études donnent une nouvelle perspective de recherche vers des matériaux ultra performants : actuellement, les panneaux photovoltaïques ont un rendement de 10 à 15 %, ce rendement pourrait atteindre 30 à 40 %.

29/03/11 Non, l'essence n'augmente pas.

Avec une heure de Smic, on peut aujourd'hui acheter 6 litres de super, contre 3,4 litres en 1970. Mais depuis cette époque, les choix de société ont imposé des trajets plus longs. Lire (la tribune). C'est donc bien une société de gaspillage qui a été mise en place.

28/03/11 Toutes les questions posées par le nucléaire. Eléments de réponses.

Comment la radioactivité se dissipe-t-elle ?
Qu'y a-t-il dans les nuages qui s'échappent du réacteur ?
Comment, concrètement, la radioactivité nuit-elle à la santé ?
Pourquoi le nucléaire divise PS, écologistes et Front de Gauche ? (yo poin moë ki volo c'tiki, ceto l'journal).
Une centrale nucléaire peut-elle exploser comme une bombe atomique ? (vidéo).

Et bien d'autres. Lire (rue89).

25/03/11 L'Europe ne parvient pas à améliorer son bilan énergétique.

L’une des plus belles ambitions environnementales européennes est en train de tomber à l’eau. Le 12 décembre 2008, l’Union européenne se dote d’un ambitieux programme énergético-climatique. Grâce à un train de directives et de règlements, les 27 prévoient de réduire de 20% leurs émissions de gaz à effet de serre, entre 1990 et 2020.
Pour y parvenir, le Paquet Energie Climat (PEC) prévoit notamment que 20% de l’énergie finale soient produites à partir de sources utilisant des énergies renouvelables et que l’efficacité énergétique progresse de 20%.
- 20% de GES, 20% d’énergies renouvelables, +20% d’efficacité énergétique: le concept du 3 x 20 était né. Et il a guidé le travail des législateurs de l’Union. En France, le Grenelle Environnement a doté la France des règles et des outils nécessaires pour être dans les clous de 2020.
Mais la crise est passée par là. Et la volonté politique des débuts s’est sensiblement émoussée. Ce qui laisse craindre que l’Europe ne tiendra pas ses engagements de 2020. Lire la suite (jdle).

Pour tenter d’inverser la tendance, les ONG européennes préconisent de rendre contraignant (au même titre que les 20% d’énergies vertes) l’objectif des 20% d’efficacité énergétique.

Il n'y a pas qu'EDF qui produit et distribue du courant, voici une vidéo (actuenvironnement) de la régie municipale de La Bresse (Vosges). Et dans le massif du Jura ?

Un inventeur italien, Andréa Rossi, serait prêt à commercialiser un dispositif utilisant la fusion froide nickel-hydrogène. Pourquoi le conditionnel ? La nature du processus n'est pas vraiment connu (au sens des sciences physiques) mais produire 15 kw avec un appareil qui en absorbe 0,4 cela mérite qu'on s'y attarde un peu. Lire (parlonsphysique). Le brevet peut être consulté, donc ce n'est pas forcément farfelu.

19/03/11 EDF, un industriel (ir)responsable.

Dans un message interne rédigé alors que le Japon connaît une crise nucléaire majeure, le PDG d'EDF enjoint à ses salariés de "rassurer (leurs) familles (leurs) amis, (leurs) voisins" "sur les moyens qu'EDF, en tant qu'industriel responsable, met en œuvre en permanence pour assurer la prévention des risques de ses centrales".
Constatant que "de multiples voix se font entendre, parmi les politiques et les associations, demandant un moratoire, voire "l'arrêt du nucléaire", le PDG de l'entreprise indique compter "sur la mobilisation" de ses salariés " dans cette période délicate pour l'industrie nucléaire". (source : communiqué de F de Rugy).

Sans commentaire, sauf celui ci : quand une compagnie pétrolière provoque une marée noire, on lui demande de payer, c'est normal. Mais qui a payé pour Tchernobyl, qui va payer pour la centrale nucléaire de Fukushima ? Pas les responsables (ceux qu'on appelle les nucléocrates).

Dernière minute : après l'Allemagne, c'est la Chine qui stoppe la construction de centrales nucléaires (temporairement).

16/03/11 Dira-t-on encore que l'électricité nucléaire est la moins chère ?

Pour ceux qui ne comprennent que les chiffres, que vont-ils nous dire après la catastrophe japonaise ? Que c'est un mal nécessaire ? Que la société Tepco (Tokyo Electric Power) va rembourser les dégats ? Non, elle a empoché les bénéfices et tout le pays va payer.

Le principe du nucléaire, c'est ça : on prend des risques et on fait payer les pots cassés aux autres. A EDF, la cagnotte (prévue entre autre pour ce genre de risques et le démantèlement des centrales) a disparu. L'énergie, jusqu'à l'ère du pétrole et du nucléaire avait toujours été chère, puis on avait voulu nous faire croire le contraire. En fait, on a différé le prix à payer : réchauffement climatique, stockage des déchets nucléaires, ce sont nos enfants qui paieront, et peut être un jour (chez nous) le prix d'un accident majeur en supplément.

En effet, en France le risque est aggravé du point de vue technique car un réacteur est prévu pour fonctionner à puissance constante, or nous les utilisons en permanence pour ajuster l'offre à la demande. Les structures soufrent, surtout au niveau des soudures et des joints, du fait des dilatations et contractions successives du métal des enveloppes.

Il existe un code minier, et il doit être appliqué. Bien, mais il a été étudié pour tous les cas connus, hors les gaz de schistes constituent un élément nouveau, il faudrait une commission d'experts, des tests, etc. etc. puis on modifierait le code, on lui ajouterait un chapitre. Mais vous êtes fous de croire ça.

Il existe une loi de 2009 qui avait donné au gouvernement la possibilité d'intervenir par la voie des ordonnances (cf. article 38 de la Constitution) pour simplifier le droit dans un certain nombre de domaines ; le Code Minier n'en faisait pas partie. En catimini (mot beaucoup utilisé ces temps ci),  par une loi du 10 décembre 2010, le gouvernement a introduit le Code Minier dans ce texte. La première question qui se pose, c'est "est-ce que c'est une habilitation correcte ?", parce que, pour que le gouvernement soit autorisé à intervenir dans le domaine de la Loi, il faut que le législateur lui précise pour quoi faire. Or là, ce n'est pas fait ! Et manifestement, le gouvernement a agi dans la précipitation, puisque cette loi est de décembre 2010, présentation au Conseil des Ministres mi-janvier 2011, sortie du Code fin janvier 2011. Donc tout ça a été extrêmement rapide. Lire (cap21). La suite de l'article donne la liste des sociétés impliquées, ce qui explique bien des choses.

04/03/11 Gaz de schiste, la radio activité passée sous silence.

C'est une enquête du New York Times qui le révèle, les eaux rejetées par l'extraction sont non seulement polluées, elles sont aussi radioactives. Au point que les populations, malades, déménagent. Pour le radium, la radio activité va jusqu'à 1500 fois les normes autorisées (le plus souvent : de 20 à 200 fois). Lire1 (rue89). Lire2 (nytimes, les graphiques).

Le NY times insiste sur le fait que les 493 000 puits en exploitation aux Etats-Unis génèrent des quantités faramineuses d'eaux usées (jusqu'à 4 millions de litres par puits). Ces eaux très chargées en sels corrosifs et en produits cancérigènes et parfois radioactifs (certains naturellement présents dans le sol et remontés avec l'eau comme le radium) décantent dans des stations d'épuration avant de rejoindre les rivières puis les robinets des gens.

L'industrie avoue dans des documents internes ne pas savoir totalement éliminer la radioactivité de ces eaux usées. Problème : les stations de potabilisation situées en aval des bassins de décantation ne testent pas toujours la radioactivité. Par exemple en Pennsylvanie, aucun prélèvement n'a été fait depuis 2006.

25/02/11 Electricité, une bataille des prix nauséabonde.

Vous pensez qu'il y a une bataille des prix pour en faire profiter le consommateur ? Que nenni mon bon monsieur, vous avez déjà payé une fois, vous pouvez payer une 2ème fois !

C'est bien là le problème (déjà abordé ici même). Le parc de centrales nucléaires fut déjà payé par nos factures ces 30 à 40 dernières années, et bien ça ne suffit pas : on calcule le prix du kwh comme si de rien n'était (donc amortissement en cours alors que c'est fini) pour revendre à la concurrence (Powéo, Suez & co) pour vous les refacturer. Plus une prime pour que ces messieurs fassent du profit. Cette foire d'empoigne sur les prix n'a pas pour but ni d'améliorer le réseau ni d'investir dans les énergies futures (et renouvelables si possible), juste nous prendre pour des cons, comme d'hab, et se remplir les poches. Lire (marianne2).

Dans une étude à paraître dans Les Annales de l’académie des sciences de New York, le professeur Epstein, école de médecine de l’université d’Harvard, évalue à 345 milliards de $ (254,32 milliards d’€) par an les coûts «cachés» de la combustion du coke, de l’anthracite et autre lignite.
Pour parvenir à un tel résultat, l'auteur a intégré les coûts sanitaires (traitement des cancers dans les régions minières et chez les riverains des centrales thermiques à flammes), dégâts environnementaux de l’industrie minière et baisse de l’activité touristique dans les régions où l’on pratique le dynamitage des montagnes pour faciliter l’extraction du précieux minerai.
Si tous ces coûts étaient répercutés, le kilowattheure moyen coûterait environ 0,28$, contre 0,10 actuellement (0,20€ contre 0,07). Lire (jdle).

Ceci s'appelle de la comptabilité analytique globale et c'est la meilleure façon de prouver que l'écologie coûte moins cher que le productivisme effréné, pour ne parler que gros sous, sans même parler qualité de vie ou durabilité. Cette approche est tout aussi valable pour le pétrole, le nucléaire, le tout voiture (électrique ou non) ou l'agriculture chimique.

Les pires coups bas se font en loucedé : pour pouvoir se lancer dans la campagne de prospection, il fallait aménager le code minier. Lire (universnature). Pour CAP21, l’analyse du texte de l’ordonnance montre que « la France a décidé de brader le sous-sol et ses ressources en simplifiant les procédures et sans prendre les garanties qui s’imposent ». On comprend ainsi que la suspension des recherches n'est dû qu'aux élections  proches, le Grenelle de l'Environnement est enterré depuis belle lurette.

Un programme qui vise à réduire de 80% les émissions de GES communautaires pour 2050. «La seule échéance pertinente», nous indiquait récemment un haut fonctionnaire de la Direction générale de l’énergie et du climat française. Lire (jdle).

L'étonnant est le recours au captage de CO2 des centrales thermiques et la construction de centrales nucléaires. Tout ceci mérite 2 remarques : 1) Cela suppose qu'il y aura toujours autant de pétrole et d'uranium disponible, et tous les experts sont d'avis contraire. De plus, le captage/stockage de CO2 est une dépense d'énergie supplémentaire. 2) Pour 2050 ! C'est comme si en 1939 on avait dit à Hitler "Dans 2 ou 3 ans, aujourd'hui nous ne sommes pas près". Souhaitons bon courage à nos enfants.

10/02/11 Pétrole pas cher, c'est fini.

Les prix à la pompe nous le disent déjà, mais mis à part la spéculation toujours présente pour booster cette augmentation*, c'est un lent déclin qui s'amorce. Les USA ont passé leur "peak oil" vers 1970 et ont "acheté" l'Arabie saoudite pour continuer. AUjourd'hui nous en sommes à exploiter des gisements par 1500 m de fond et des sables bitumeux (prix : 40 à 60 $ le baril sans compter les dégâts) et les quantités ne sont pas faramineuses (20 à 30 ans de prévisions). Ensuite, c'est la débâcle si on a pas inventé un autre type de société. Lire (agoravox).

* une pénurie de 2 % provoque un doublement des prix, c'est une loi non écrite du libéralisme économique.

09/02/11 Nucléaire, les déchets dans l'impasse.

Les parties prenantes n'ont pas de solutions : le projet d'enfouissement de Bure vient de passer de 15 à 35 Milliards d'€, la filière "transmutation" est aussi en panne et les industriels n'aiment que les solutions "bon marché" (comprenez : expéditives).

Pour les producteurs de déchets nucléaires, la rentabilité passe avant la sûreté de nos enfants et petits enfants. EDF SA, AREVA et le CEA, en voulant diminuer les fonds affectés au stockage des déchets radioactifs, jouent un jeu dangereux et irresponsable. Lire (animauxnature).

05/02/11 Gaz de schistes, "Il est urgent d'attendre" (NKM).

Face à la grogne des écologistes et des élus locaux, le gouvernement a suspendu les travaux de prospection de gaz de schiste jusqu’à l’été au moins, mais sa marge de manoeuvre paraît plus limitée face aux forages d’huile de schiste prévus dès mars dans le Bassin parisien.
La ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé mercredi la création d’une mission chargée "d’évaluer les enjeux environnementaux" des gaz de schiste. "Aucune autorisation de travaux sur le gaz de schiste ne sera donnée ni même instruite avant le résultat de cette mission", a-t-elle assuré. Lire (lcp).

Merci Madame la ministre, merci pour ceux qui ne savent pas encore ce qui pouvait leur arriver.

01/02/11 Energies renouvelables (ENR), on enterre le Grenelle en douceur.

Rarement les relations entre partisans des ENR et gouvernement n’avaient été aussi exécrables. La question du respect par la France des objectifs fixés par les directives ENR et biocarburants est désormais posée.

... « Avec une telle politique de petits bras, la France n’a aucune chance d’atteindre son objectif de 23 % d’énergies renouvelables », estime Ariane Vennin.

... Pour renverser la vapeur, les 27 devront investir, dans les seules renouvelables, 70 milliards d’euros par an pendant 10 ans. Soit le double de l’effort produit à ce jour. Pas sûr que Bruxelles soit entendue, notamment dans l’Hexagone. Lire (jdle).

01/02/11 Gaz de schiste en France, ce qui ne va pas.

D'abord, ce que les Jurassiens ne savent pas, il y a des projets aussi dans le département. Mais aussi :

- Le Chapitre I du code de l’environnement s’intitule : «Participation du public à l’élaboration des projets d’aménagement ou d’équipement ayant une incidence importante sur l’environnement et l’aménagement du territoire». On vous en a parlé ?

- Les procédés d’extraction du gaz schisteux sont très polluants : il s’agit de nombreux forages à plus de 2 000 mètres de profondeur (avec tout le trafic qui va autour, usines, camions…) utilisant la technique américaine de la fracturation hydraulique, c’est-à-dire l’injection dans le sol d’un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques (poly­acrylamide, iso­propanol, xylène sulfonate de sodium…1) à très haute pression, peu importe s’il y a de nombreuses nappes phréatique dans le site (comme c’est le cas dans le Larzac), n’hésitant pas, entre autres, à s’asseoir sur l’article 27 du Grenelle de l’environnement qui parle de « garantir l’approvisionnement durable en eau de bonne qualité, propre à satisfaire les besoin essentiels des citoyens ». Lire (npa).

29/01/11 Moins 91 % de CO2, c'est possible.

A l’heure où les politiques de lutte contre le changement climatique marquent un peu le pas, les Verts européens proposent à l’Europe une voie nouvelle pour alléger son empreinte carbone. Pour atteindre un tel objectif, les chercheurs de Fribourg ont construit un scénario énergétique qui se distingue grandement de celui sur lequel se base l’exécutif communautaire.

La part des énergies renouvelables dans l'approvisionnement total en énergie primaire devra s’élever à 20 % en 2020, près de 40 % en 2030 et environ 90 % en 2050.

Deuxième pilier : l’efficacité énergétique. Parent pauvre des politiques énergétiques menées depuis trois décennies, l’efficacité énergétique doit faire un retour en force.

Enfin, la mise en œuvre de systèmes de production industriels économes, couplés dans certaines industries (sidérurgie, cimenterie) à la CSC (capture et stockage du CO2) permettra de décarboner l’industrie. Lire (jdle).

A propos de CSC, il y a une alternative : capturer le CO2 pour nourrir algues et bactéries pour produire du pétrole (en page "Solutions alternatives").

26/01/11 Pourquoi l'électricité va augmenter de 25 % en 5 ans.

Il y a 2 raisons majeures :

- Comme Edf suit les pronostics gouvernementaux de gaspillage consommation croissante d'électricité, il faut prévoir d'importants investissements. Et aussi à condition qu'on puisse continuer à saccager l'environnement et la santé des populations autour des mines au Niger comme Areva le fait aujourd'hui.

- La concurrence ne fonctionnant pas, il faut simultanément augmenter les tarifs aux clients (vous et moi) et fournir de l'électricité à bas prix aux concurrents (Powéo, Suez et autres) afin qu'ils fassent des bénéfices. Ce dernier point montre à quel point ce système est vicié : on prétend que la concurrence fait baisser les prix (c'est relativement vrai), ici on va augmenter les prix pour qu'il y ait concurrence. C'est un vrai détournement de fonds au profit des actionnaires. Lire (tempsreel).

Tout ceci fait partie de la loi NOME (Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité) qui vient d'être votée.

L’ADEME publie aujourd’hui les résultats de son baromètre annuel sur les Français et les énergies renouvelables. Télécharger le rapport (ademe).
L’édition 2010 confirme l’attachement des Français à ces énergies nouvelles : 97 % d’entre eux se déclarent favorables à leur développement, chiffre stable depuis plusieurs années.
Le baromètre démontre également une bonne acceptation des énergies renouvelables à la maison : 44 % des personnes interrogées considèrent la possibilité de produire de l’électricité à domicile à partir d’énergies renouvelables intéressante, 28 % d’entre eux la jugent même très intéressante. Cette étude montre que le soutien des Français aux énergies renouvelables reste sans faille.

Archives 2011