Imaginons qu'on vous annonce une
inondation catastrophique, 2 m d'eau chez vous par exemple. Que faites vous
? Vous déménagez les meubles ou les montez à l'étage et vous évacuez les
lieux en bon ordre.
Imaginons maintenant une annonce de montée
des températures de 2 à 6°C accompagné d'un épuisement des ressources, tout
ceci étant dû à votre comportement. Hé bien ne prenez aucune disposition car
il est plus important de s'occuper d'argent (fictif) dans des comptes
financiers. De toute façon, ce n'est pas vous qui payerez le plus, ce seront
vos enfants.
Voici comment fonctionnent la
plupart des politiques, économistes et industriels d'aujourd'hui.
A l'occasion des élections, nous vous proposons des thèmes de réflexion, pas
des incitations au vote, merci de le comprendre.
07/06/17
Référendum en Suisse : 58% pour sortir du nucléaire.
Mais oui, les Suisses sont
plus raisonnables que les Français, ils ont eu droit à une vraie information
accompagnée des solutions aux problèmes, mais chut, il ne faut pas qu'en
parle en France !
Quelques semaines après la
catastrophe de Fukushima en 2011, le Parlement suisse avait adopté un texte
sur la sortie du nucléaire indiquant que les cinq réacteurs en activité ne
seraient pas remplacés à la fin de leur période d'exploitation, soit en 2034
pour le dernier.
Depuis cette décision, le gouvernement suisse a travaillé à l'élaboration
d'une stratégie énergétique, dont la mise en oeuvre est prévue par étapes
d'ici 2050. En septembre 2016, le Parlement a adopté une loi sur l'énergie
constituant le premier volet de cette stratégie. Tous les partis ont soutenu
cette loi, à l'exception du premier parti de Suisse, l'UDC (Union
démocratique du centre) qui a obtenu l'organisation d'un référendum. Les
Suisses ont accepté la loi à 58,2%.
La loi vise la réduction de la consommation d'énergie
La loi fixe des objectifs de réduction, par rapport à l'an 2000, de la
consommation énergétique (16% d'ici à 2020, 43% d'ici à 2035) et électrique
(de 3% d'ici à 2020, de 13% d'ici à 2035).
Elle met l'accent sur l'amélioration de l'efficacité énergétique dans le
secteur du bâtiment. Le programme Bâtiment, initié en 2010, est reconduit et
les possibilités de déduire fiscalement les travaux sont étendues.
Nous disions donc qu'en France
.... eh bien voici :
Ce sont deux enseignants et
formateurs en Physique-chimie de l’Académie de Lyon, Jacques Vince, Julien
Machet, qui ont révélé l'affaire, en explicitant aussi ce qui est proposé
sur les éoliennes: «Dans la partie de physique-chimie, il s’agit de montrer
pourquoi le développement de l’énergie éolienne n’a pas été fait «à grande
échelle» (entendre «sur tout le territoire français»). Pour ceci, après
avoir fait estimer qu’il faudrait couvrir l’équivalent d’un département
français d’éoliennes actuelles (aucune allusion aux innovations techniques à
venir dans le domaine) pour répondre à la consommation actuelle, on demande
aux candidats de formuler uniquement un avis «à charge» en formulant deux
arguments pour conclure que l’énergie éolienne ne peut pas être le seul
choix pour répondre aux «besoins croissants» en électricité (efficacité et
sobriété énergétiques ne sont jamais évoquées)».
12/05/17
L'écologie douce d'Emmanuel Macron : le regard du juriste Arnaud
Gossement. (extraits)
... L'objectif général d'Emmanuel
Macron reste identique à celui de Ségolène Royal : la croissance verte, même
s'il ne reprend pas cette expression lui préférant "un autre modèle de
croissance" ...
selon laquelle (la croissance verte, pas Ségo) il
convient, non pas d'opposer mais de concilier croissance et environnement.
Pour autant, il n'entend pas "abandonner" des industries qui pourraient se
sentir menacées par cet objectif de croissance verte. Ce qui explique sans
doute ses positions sur le nucléaire, le diesel ou l'agriculture. Dans ces
trois cas, le candidat ne propose pas de rupture brutale mais un
accompagnement. Il ne propose pas de sortie rapide du nucléaire mais
confirme l'objectif de réduction de la part du nucléaire dans la production
d'électricité. Il ne propose pas d'opposer agriculture bio et agriculture
intensive mais de concilier performance et qualité. ...
En raison de son attachement à la croissance verte, il serait imprudent de
classer trop simplement Emmanuel Macron parmi les tenants d'une "écologie
libérale". Les moyens mis en avant par ce candidat pour réaliser les
objectifs fixés sont surtout des "plans" et des "investissements publics".
Instruments qui sont plutôt ceux d'un Etat interventionniste. Au titre de
ces investissements on notera : 15 milliards au moins d'investissements
publics pour la transition énergétique et écologique ; 4 milliards d'euros
pour un "grand plan de rénovation des bâtiments publics, de l'Etat et des
collectivités locales" ; 4 milliards d'euros, via un fonds public pour la
rénovation de la moitié des logements-passoires des propriétaires les plus
modestes dès 2022 ; 5 milliards d'euros sur 5 ans pour un plan de
transformation agricole qui comportera des mesures écologiques (les
financements seront réservés à "des projets de modernisation des
exploitations ayant un impact positif sur l'environnement et le bien-être
animal" et "des projets de transformation privilégiant les circuits
courts."). On notera qu'Emmanuel Macron reste plus prudent sur la manière de
mobiliser les investissements privés vers la transition écologique. Il
prévoit que "L'Etat devra encourager l'investissement privé pour mobiliser
30 milliards d'euros d'investissements" pour les besoins de développement de
l'éolien et du solaire photovoltaïque.
Voltaire a fait une grosseur
erreur dans son "Traité sur la tolérance", il a utilisé le mot "tolérance".
Tout le reste du livre est éminemment méritoire, mais ce mot tolérance vient
du verbe tolérer qui indique que l'on supporte quelque chose qu'on aime pas.
Le mot bienveillance serait
beaucoup plus près de notre pensée : ce que l'on ne connaît pas, on
l'examine d'abord. Dans le cas de personnes et leurs coutumes, tout le monde
a à y gagner : manger des tomates (amérindiens), des épices, du couscous, et
aussi des musiques, le papier, des médecines, etc. etc. Là est le secret de
la richesse : une forme de biodiversité. A l'inverse, le nouveau venu fait
le même genre de découvertes et le comportement de chacun est plus
facilement bienveillant envers l'autre.
Aujourd'hui, nous entendons
parler de lutte contre ceci et cela (coutumes, habits, religions, toute
autre différence comme la couleur de peau, ...) certes déconcertants (trouvez
l'histoire des débuts de la pomme de terre en France) ou rétrogrades
dans certains cas, voire insupportable (excision). L'utilisation des mots
"lutte", "combat", "résistance" et autres termes guerriers, et aussi
"assimilation" des vaincus par les vainqueurs, tous termes qui implique la
même attitude de lutte, combat ou résistance etc. par ceux qui en sont la
cible. Mais que, par contre, nous n'acceptons pas et aboutit aux échecs de
notre société.
Connaissez-vous Pepe Mujica ?
Comment est il arrivé au pouvoir ? Voici un petit récit qui pourrais vous
aider en ce moment complexe de joie et désenchantement.
L’Uruguay est un petit pays, mais qui a des des similitudes à la France : Un
État très fort et organisé, des acquis sociaux importants, un niveau de vie
plus haut que nos voisins, etc. ...
Le néolibéralisme a commencé aux environs de 1970, les énormes protestations
empêchaient le pouvoir de mettre en œuvre son projet. Les "Tupamaros" (du
nom de Tupac Amaru, le mythique chef Inca qui se rebella en 1780 face aux
colons espagnols, au Pérou) sont nés dans cette circonstance, une guérilla
urbaine sans vraiment trop de support populaire. Nous sommes un peuple
pacifique.
En 1971 est né le "Frente Amplio", un truc bizarre qui était à la fois une
coalition de partis de gauche et un mouvement. ...
21/04/17
Si j'étais président ... Par Yves Paccalet.
(Voici le texte que j'ai écrit à la demande du journal "Le Dauphiné libéré",
pour sa série en cours "Si j'étais président..." Longueur imposée : il ne
s'agit évidemment pas de pondre un programme en 50 pages !)
Si j’étais président…
J’expliquerais que l’écologie conditionne notre vie entière – notre
économie, notre industrie, notre agriculture, nos transports, notre
tourisme, nos emplois, nos retraites, notre sécurité sociale, notre
politique migratoire ; par-dessus tout,
notre nourriture, notre eau, notre air, notre santé et celle de nos enfants,
y compris à naître.
Je créerais un puissant ministère de l’Écologie, et non pas de «
l’Environnement », ce mot mensonger qui laisse entendre que nous pourrions
saccager la scène du théâtre où nous pérorons, alors que nous sommes les
modestes parties d’une biosphère menacée.
Je relancerais le processus mondial de lutte contre le réchauffement
climatique, initié à la COP 21 de Paris, mais enlisé depuis lors.
Je mettrais la question de la biodiversité au premier plan. Je ferais cesser
l’actuel massacre des loups, des requins et des autres prédateurs. Je
rayerais l’expression « espèce nuisible » du vocabulaire officiel.
J’accroîtrais largement la part de notre territoire vouée à être protégée
par une réserve ou un parc naturel. Je combattrais toute maltraitance
animale, que ce soit dans les abattoirs ou dans d’indignes « spectacles »
comme la corrida. J’interdirais la chasse le dimanche, de façon que nos
enfants puissent profiter, au moins un jour par semaine, des bienfaits de la
nature sans y risquer leur vie.
21/04/17
Les programmes décortiqués par Techniques de l'ingénieur.
Nous aurions aimé vous présenter
cet article plutôt mais nous ne l'avons reçu qu'aujourd'hui. Il va de soi
qu'il n'est quand même pas trop tard puisque les législatives suivront.
Il se trouve que les thèmes
abordés sont très proches des thèmes écologiques de fond. Et très peu d'avis
techniques ou de faisabilité ont été émis.
A peine exagéré alors que tout le
monde prétend que l'écologie est au cœur du débat !!!! Maintenant, on sait
que c'était du baratin électoral.
07/04/17
100 000 emplois écolos pour la transition énergétique.
La société civile, syndicats et
associations écologistes, sont d’accord sur le fond : la transition
énergétique au profit d’une société plus sobre et plus durable pourrait
créer 100 000 emplois en quelques années et près d’un million d’ici
trente ans. Les transports sans pétrole, les bâtiments écolos ou la
production d’énergies renouvelables incarnent l’avenir du travail. Les
économies d’énergie libèreront du pouvoir d’achat. Mais ces scénarios
optimistes ne se concrétiseront que si le futur gouvernement investit
massivement dans la formation et la reconversion, et qu’il cesse de
maltraiter le monde du travail.
... Les activités économiques
qu’il faudrait développer (isolation, énergies renouvelables, transports en
commun...) ont un contenu en emploi beaucoup plus fort que celles dont il
faudrait réduire le volume, c’est-à-dire avant tout la production d’énergies
non renouvelables et les transports individuels. De tels emplois, en outre,
sont difficilement délocalisables et sont créés surtout dans des petites
entreprises de dimension locale
22/03/2017 Les 10 propositions
de FNE (France Nature Environnement).
Disparition des espèces,
épuisement des ressources, précarités et gaspillages, risques sanitaires :
la crise écologique, simple second rôle dans la campagne électorale, est
pourtant vivace. Pour la contrer, France Nature Environnement formule dix
recommandations destinées à ceux qui vont nous gouverner.
1. Indiquer obligatoirement les conditions d’élevage et de rémunération des
agriculteurs
2. Encourager la sauvegarde des espèces menacées et le respect du vivant
3. Imposer un critère « qualité de l’air » dans le bonus-malus automobile.
4. Afficher la présence de nanoparticules et de perturbateurs endocriniens
5. Réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici 2025
6. Obtenir une loi qui protège vraiment les sols
7. Stopper la destruction des zones humides
8. Augmenter la performance énergétique des bâtiments en repensant le
système d’aides à la rénovation
9. Taxer enfin les produits jetables
10. Mettre à disposition des pièces détachées pendant au moins 10 ans
Nota 1 : notre but n'est pas de
reproduire les articles en entier mais de vous donner l'envie de consulter
d'autres sites.
Nota 2 : FNE ne soutient pas de
candidat aux élections. Dole écologie, affiliéeFNE, non plus mais nous nous
permettrons de critiquer les programmes quand ils sont anti-écologie.
05/06/14
Elections européennes, Sandrine Bélier (Grand Est) n'a pas été
réélue, elle nous livre le bilan de sa mandature.
Nous relayons avec plaisir.
Nous relayons avec plaisir
l'envoi de Sandrine Bélier qui fut présidente régionale (Alsace) de France
Nature Environnement.
Vous en profiterez pour mieux
connaître le fonctionnement du parlement et des institutions européennes.
21/05/14
Elections européennes.
Position des différents partis à propos des animaux
(de compagnie, élevage, pêche, chasse, ...).
Pour vous aider à choisir, si les
élections vous intéressent car voter est un droit, pas une obligation ni un
devoir. A vous d'user de ce droit à bon escient.
16/06/12
Pas de république exemplaire sans démocratie sanitaire.
Amiante, Mediator, hormone de
croissance, sang contaminé, farines animales... Ces scandales qui font
l'actualité ont un point commun : des morts, des procès sans issue et des
victimes toujours en attente. Combien de drames sanitaires faudra-t-il
encore avant que l'Etat français instaure un droit d'agir collectivement en
cas de préjudice partagé, comme le permettent les "class action" américaines
?
En France, 100 000 personnes
auront perdu la vie d'ici 2025, à cause de l'amiante (cancers
broncho-pulmonaires, mésothéliome). Dès 1976, le Centre de recherche sur le
cancer (CIRC) classe ce minéral à texture fibreuse comme cancérigène avéré
chez l'homme : le ton est donné. Mais il aura fallu attendre que des
lanceurs d'alerte s'époumonent, c'est le cas de le dire, au début des années
1990, pour que la société prenne conscience de la réelle dangerosité du
produit. Après quinze ans d'instruction et de procédures judiciaires, nous
attendons toujours une condamnation au pénal des industriels responsables.
Pour le Mediator, la typologie du
scandale est étrangement similaire. Le médicament coupe-faim est
commercialisé en 1976, il contient pourtant des amphétamines et des
fenfluramines qui peuvent
avoir des effets secondaires graves (hypertension artérielle pulmonaire,
valvulopathie). Malgré l'alerte donnée par trois médecins en 1998, le
médicament n'est pas retiré du marché et fera entre 500 et 2 000 morts. Le
21 mai le procès de Servier a été repoussé, pour des raisons procédurales.
La suite de l'article demande une
prise en charge d'état des victimes, soit, mais le rôle de l'état est
d'encadrer pour empêcher ses dérives avec, par exemple, des structures de
contrôle véritablement indépendantes. C'est ce qu'il faudra demander au
prochain gouvernement.
11/06/12
Maintenant que vous avez voté ...
On vous a parlé de cannabis, du
jean de Cécile Duflot, de relance de l'industrie, de donner encore des
milliards aux banques, d'émigration, d'augmenter le Smic, et que sais-je
encore. Enfin vous avez voté en fonction de tout ça.
N'avez vous rien oublié ? Que les
ressources s'épuisent (vite), qu'on vient d'atteindre les 400 ppm de CO2,
que l'extinction des espèces est multipliée par 1 000 (par rapport à la
dernière grande extinction, il y a 65 millions d'années), qu'on ne sait
toujours pas quoi faire de nos déchets (nucléaires ou non). En fait que
toutes les promesses ne resteront que des promesses. Auparavant parce qu'on
vous/nous bernait, aujourd'hui parce qu'avec la meilleure volonté du monde, on ne
pourra pas.
Et c'est le sommet de Rio + 20
qui va nous le rappeler dans une dizaine de jours, comme une baffe
magistrale, que les grands de ce monde oublieront très vite. Comme
d'habitude.
Comme pour chaque élection,
Anticor propose aux candidats républicains des législatives des 10 et 17
juin de s’engager publiquement vis-à-vis de leurs électeurs en matière
d’intégrité, d’exemplarité et de transparence démocratique, en signant la
nouvelle charte éthique d’Anticor dédiée à ces élections législatives.
En préambule, les signataires reconnaissent que demander à leurs concitoyens
de les représenter, à l’Assemblée nationale, les engage à un comportement
éthique irréprochable pendant 5 ans. En effet s’ils sont élus, ils prennent
des engagements forts et attendus par un nombre de plus en plus importants
de citoyens, notamment sur :
- le non-cumul des mandats
- la totale transparence sur l’utilisation de leurs « Indemnités
Représentatives de Frais de Mandat »
- la fin de l’opacité et de l’inéquité de la pratique féodale de
distribution de la « Réserve parlementaire »
- le soutien à une nouvelle clause d’éligibilité, à savoir l’absence de
toute condamnation pour des délits ayant trait à la gestion de l’argent
public
- la fin de tout ce qui concourt à une Justice à deux vitesses qui protègent
les élus et Ministres plus que les simples citoyens (levées d’immunité, CJR,
statut pénal du Chef de l’Etat…)
- l’exigence d’une Justice vraiment indépendante, aux moyens renforcés
- l’obligation d’ouverture d’une information judiciaire dès que des
Magistrats aux comptes révèlent des irrégularités de gestion de l’argent
public
- la possibilité d’ester en Justice pour les associations anticorruption
- la lutte contre les conflits d’intérêt, tant par la prévention que par les
sanctions
- le renforcement des droits des citoyens par une participation plus active
à la gestion des affaires publiques
- l’encadrement strict du lobbyisme avec des sanctions à la clé
- le déverrouillage des trop nombreux abus de pouvoir locaux, avec des
mesures imposant notamment le respect des minorités municipales, gages
d’ouverture pour nos démocraties locales.
Lire (anticor). Si vous êtes candidat (ou pour l'envoyer à un candidat)
vous pouvez y télécharger la charte. Et évitez de voter pour ceux qui
tergiversent (ils ont toujours de bonnes raisons pour botter en touche).
26/05/12
Les enjeux énergétiques du quinquennat.
Crise économique, crise
écologique et maintenant crise énergétique.
L'Europe et la France, face à la dette, au chômage et à la baisse du pouvoir
d'achat voient de nouveaux nuages se profiler à l'horizon.Le plus inquiétant
se révèle être celui du défi énergétique.
Quelques faits permettent de comprendre les difficultés que nous allons
rencontrer. En dix ans (1999-2009), l'Europe a vu ses productions d'énergie
fossile baisser de manière inquiétante : -42% pour le pétrole, -25% pour le
gaz, -44% pour le charbon. Durant la même période, la consommation
énergétique est resté stable. Aujourd'hui, 54% de l'énergie consommée dans
l'Union Européenne est importée. Mais pour le pétrole, notre dépendance
monte jusqu'à 83,5%
En réalité, ces chiffres sont sous-estimés car les statistiques considèrent
le nucléaire comme une énergie "domestique", sans dépendance aux
importations de combustibles, alors qu'en réalité il nécessite de l'uranium
qui est importé à 97%
Pour la France, la situation est sans doute plus inquiétante encore. Certes,
la France aurait un taux d'indépendance énergétique de 51%. Mais, les
chiffres sont biaisés puisque les importations d'uranium ne sont pas
comptabilisées, le nucléaire étant comptabilisé comme du "renouvelable". En
réalité, la France ne produit réellement que moins de 1% du combustible
nécessaire à sa consommation de pétrole, de gaz et de charbon. Et le taux
d'indépendance énergétique se réduit à 12% (hydroélectricité, solaire,
éolien ...) !
La conséquence directe de cette dépendance accrue est le coût de plus en
plus élevé de la facture énergétique. Les prix ont augmenté, en Europe, de
60%, dont plus de 20% depuis 2009, alors que la crise a diminué la demande
énergétique en Europe.
Ce déséquilibre a un coût de plus en plus important : l'Union européenne a
importé pour 84 milliards d'euros d'énergie en 1999, soit 1% de son PIB. En
2009, on était monté à 488 milliards (3 ;9% du PIB).
Si l'Europe pouvait économiser cet argent, elle pourrait créer 17 millions
d'emplois et résorber pratiquement son chômage !
Pour la France, la facture avoisine les 60 milliards par an et le nombre
d'emplois perdus à 2 millions !
Lire (naturavox).
Maintenant, prêtez attention aux
programmes des candidats sur cette question, et choisissez en conséquence.
Bon courage !
14/05/12
La transition écologique, c'est maintenant.
En ce lendemain d’élection,
France Nature Environnement fonde des espoirs sérieux dans les engagements
obtenus. Nous espérons que le futur président de la République saura se
souvenir de ses engagements personnels pris pendant la campagne en matière
d’environnement et l’exigence environnementale exprimée par son parti alors
que celui-ci était encore dans l’opposition. Pour mémoire, les
parlementaires socialistes ont voté la loi Grenelle I mais beaucoup ont
déclaré que la loi Grenelle II n’allait pas assez loin à leur goût.
François Hollande a également
annoncé vouloir instaurer "une Conférence environnementale à 5 collèges
(Etat, Collectivités, ONG, Syndicat patronal et syndicats de salariés) + 1,
celui des parlementaires, dotée d’un agenda environnemental qui déterminera
chaque année des priorités, pour mettre le dialogue environnemental au
niveau du dialogue social".
Cet engagement va également dans
le sens de « l’Appel des 3000 pour un Contrat environnemental », la
plateforme de proposition de FNE.
Bruno Genty, président de FNE
« Bien que le programme de François Hollande ne nous semble pas suffisamment
ambitieux d’un point de vue environnemental, nous avons pris acte d’un
certain nombre d’engagements importants, qui créent les bases d’avancées
concrètes. Nous serons très attentifs à leur mise en œuvre et nous
participerons à leur appropriation par les citoyens. En agissant dès
aujourd’hui, l’environnement sera un levier. Attendre, ce serait le
transformer en obstacle ».
Lire (cdurable).
13/05/12
Un pays si mal en point ?
Les écologistes ont raté quelque
chose, c'est sûr car la campagne des élections législatives commence avec
des relents quelques peu fétides et à 1 000 lieues des solutions nécessaires
à proposer.
Le candidat battu avait renié ses
élans écologistes depuis longtemps et s'est toujours complu dans
l'immédiateté d'idées qu'il oubliait le lendemain.
Son successeur PS n'a pas de
programme fondamentalement différent pour sortir de la crise. Il a été élu
plus par défaut que par désir, ce qui laisse beaucoup de place aux
illusionnistes et tenants de recettes miracles.
Ces derniers peuvent espérer plus
que des succès d'estime car un citoyen dans le désarroi se raccroche au 1er
espoir qui passe.
La crise écologique, économique
et sociale ne sera jamais résolue par des positions extravagantes pour ou
contre le mariage gay*, le vote ou non des étrangers*, la fin des
fonctionnaires ou la précarisation de l'emploi.
Les vrais problèmes sont la fin
du pétrole et d'autres ressources, une finance complètement folle, le tout
se traduisant par une planète polluée au point qu'à écouter certains, on
aurait une économie saine en vivant sur des tas d'ordures putrides, avec des
fleuves et des rivières sans vie, des terres gorgées de produits chimiques
ou bétonnées, des eaux non potables pour longtemps et une atmosphère
radioactive.
La bataille des législatives ne
s'oriente pas sur ces problèmes, juste 2 exemples de la campagne qui démarre
:
- à Hennin Beaumont
Lire (lepoint). Nota : reconnaissons qu'il y a là bas une nécessité de
ramener beaucoup de gens sur terre.
* mariage gay et
vote des étrangers : ce n'est pas la solution à la crise, et ces sujets
montrent le peu de sens responsable de ceux qui les poussent au premier
plan. De plus, ceux qui s'y opposent ajoutent même leur intolérance
moyenâgeuse.
01/05/12
Et ensuite ?
La tournure que prend la campagne
du 2ème tour est quelque peu affligeante, ce sont des chiffres contre
d'autres chiffres, on compare ce qui n'est pas comparable, bref, on ne parle
que de bilans et du passé. Le tout passablement biaisé.
Et le futur ? Mais c'est très
simple: pour les 2 candidats il suffit de relancer la croissance. Vous
connaissez ces vieilles voitures qui démarraient à la manivelle ? On nous
propose de tourner plus vigoureusement cette manivelle et on nous propose
d'avancer vers le futur sans se préoccuper si on peut mettre de l'essence
dans le réservoir, sans s'assurer qu'on peut entretenir la route.
Plus sérieusement, sous la
conduite de quelques économistes reconnus, un groupe appelé le collectif
Roosevelt propose un sursaut :
Deux stratégies sont possibles
pour le prochain président de la République :
- soit il pense que la crise est
bientôt finie et qu'il suffit d'une bonne gestion des finances publiques
pour passer les quelques mois difficiles qui nous séparent de l'embellie.
- Soit il pense au contraire qu'il ne reste qu'un temps limité avant un
possible effondrement du système économique, et il doit "faire du Roosevelt"
: organiser un nouveau Bretton Woods dès le mois de juillet 2012, mettre fin
aux privilèges incroyables des banques privées dans le financement de la
dette publique, lutter frontalement contre les paradis fiscaux et agir avec
force contre le chômage et la précarité en lançant dès le mois de mai des
états généraux de l'emploi : trois mois de travail avec l'ensemble des
partenaires concernés pour construire un nouveau contrat social... (Lire,
lemonde).
Remarque : il ne s'agit pas ici
d'une proposition de solution écologique, mais la première étape est
identique : déparasiter le système en y mettant les moyens.
L'écologie a aussi d'autres façon
de faire, complémentaires, comme les monnaies alternatives au niveau local,
car les solutions globales doivent s'aider de solutions locales. Sans
oublier que l'urgent est la transition écologique de l'économie et de
l'agriculture.
23/04/12
L'écologie a besoin de médecins, pas de croquemorts.
Un score faible, très faible vu
la situation, pour celle qui représentait l'écologie. Et dès hier soir
beaucoup de monde comptait ses 800 000 voix dans la besace du candidat du PS
qui a une des plus mauvaises appréciations en termes de propositions
écologiques dans son programme. Allez y comprendre quelque chose !
Il faudrait un Hercule pour
redresser la situation, mais la mythologie n'est pas le monde réel, il
faudra se contenter de milliers de fourmis.
20/04/12
L'écologie dans les programmes des candidats.
Les élections présidentielles
2012 suscitent de nombreux débats d'idées mais aussi bien des déceptions,
notamment sur les questions environnementales. C'est pourquoi, nous
(notre-planete.info)
avons pris le parti d'analyser les engagements écologiques des candidats à
la présidence de la République française. Et ce, uniquement via leur
programme politique officiel. Nous vous livrons les résultats de cette
lecture en débutant par le meilleur candidat pour finir par le moins bon :
Eva Joly
: 7,5/10.
Plus que tout autre candidat,
elle a pris la mesure de l'urgence environnementale : le constat est
pertinent, les solutions proposées sont fortes, courageuses et constituent
un formidable élan dont la France a besoin.
L'écologie est au cœur de son programme et devrait permettre de construire
une société plus solide, plus durable où la mobilisation citoyenne se fera
autour de grands travaux d'intérêt général.... Marine Le Pen : 5,5/10.
Contrairement à certaines idées
reçues, le programme politique de Marine Le Pen se préoccupe de la question
environnementale. Si les réponses apportées restent assez évasives (presque
aucun chiffrage et objectif temporel), les mesures préconisées sont variées
et tentent de répondre, à une grande partie des sujets que nous considérons
comme "brûlants" avec une mention particulière pour le bien-être animal....
Remarque : ce parti s'est toujours placé en défenseur des automobilistes, en
totale contradiction avec son préambule : "La préservation de la flore, de
la faune et des paysages constitue un objectif au cœur de la vision de
l'homme que nous défendons". Jean-Luc Mélenchon : 5,5/10.
Le projet du Front de Gauche
aspire à un renouveau, celui d'une nouvelle gouvernance, plus démocratique,
plus sensée et à l'écoute des citoyens. Si la lecture du programme politique
de Jean-Luc Mélenchon insiste sur l'aspect social, nous constatons avec
intérêt que l'écologie n'est pas en reste et que le propos lui accorde
l'importance qu'elle mérite. Les mesures du candidat sont cohérentes puisque
la société consumériste et productiviste, à l'origine de bien des problèmes
environnementaux, est largement critiquée.
Toutefois, si la volonté semble sincère, la plupart des mesures préconisées
ne sont assorties d'aucun chiffrage, d'aucun objectif, d'aucune échéance ou
sont bien trop vagues pour être transposables.... Philippe Poutou : 5/10.
Philippe PoutouPhilippe Poutou
propose, comme d'autres candidats dits "minoritaires" un nouveau modèle de
société basé sur une "transformation sociale et écologique". Si l'écologie
n'est manifestement pas au coeur du projet politique de Philippe Poutou,
certains engagements font preuve de courage et dessinent le monde
responsable et durable que nous devons construire.
Malheureusement, la plupart des mesures avancées sont très généralistes et
très évasives ce qui en diminue significativement leur portée.... François Bayrou : 4,5/10.
François Bayrou n'évacue pas la
question environnementale et le changement de mode de développement qui
s'impose.
Il met principalement l'accent sur le développement des énergies
renouvelables et le soutien à la production nationale avec des objectifs
ambitieux. Toutefois, il néglige de nombreux sujets cruciaux ou manque
clairement de courage politique, sans doute pour ne pas trop s'écarter du
système actuel dont il est issu.... Jacques Cheminade : 3/10.
"L'homme n'est pas un fléau
destructeur de ressources, mais un créateur capable de changer
volontairement son environnement pour le rendre plus apte à être peuplé."
Jacques Cheminade fait preuve d'une foi inébranlable envers la toute
puissance de l'Homme. Pourtant incapable de gérer sa planète, le candidat
voit déjà l'humanité forte de 25 milliards d'individus lancés dans une
conquête spatiale des ressources du système solaire.... François Hollande : 2/10.
Si François Hollande aspire à
"faire de la France la nation de l'excellence environnementale", son
programme officiel est particulièrement vide en la matière. Or, il est vain,
sauf dans un but purement électoraliste, de faire de telles proclamations
lorsque la volonté politique ne suit pas. En effet, pratiquement aucune
mesure (et il y en a bien peu) n'est chiffrée et aucun objectif n'est
courageux.... Nicolas Dupont-Aignan : 1,5/10.
Nicolas Dupont-Aignan ne place
manifestement pas l'écologie au coeur de son programme. Comme la majorité
des candidats, il se limite à la question énergétique et de manière timorée,
c'est dommage, alors que les menaces qui pèsent sur le devenir de l'humanité
engagent des actions fortes et claires sur bien d'autres sujets.... Nicolas Sarkozy : 1/10.
Si il y avait une phrase qui
puisse résumer le programme politique de Nicolas Sarkozy en matière
d'écologie ce serait "l'environnement, ça commence à bien faire !" (Nicolas
Sarkozy).
Bien qu'en situation de président sortant, Nicolas Sarkozy ne propose aucun
renouveau, ne soulève aucun espoir et se restreint à une continuité
médiocre, sans même évoquer l'échec d'une partie du Grenelle de
l'Environnement et des suites à lui donner pour rectifier le tir.... Nathalie Arthaud : 0/10.
Lutte Ouvrière propose un
changement complet de société avec la mise en place d'une organisation
politique et sociale qui rejette la bourgeoisie et le capitalisme. Fort de
ce préalable, Nathalie Arthaud ne propose aucun engagement concret pour
l'écologie, la révolution communiste défendue devant logiquement "préserver
l'environnement, considérant la nature comme un patrimoine à protéger pour
garantir à l'humanité un avenir vivable sur la terre." Une déclaration vide
de sens et électoraliste....
Analyse en détail et par candidat
sur
notre-planete.info. Notre remarque :
un site écolo qui examine ce qu'il y a d'écolo dans un programme électoral,
il est un peu normal que le programme écolo d'Eva Joly arrive en tête, mais
7,5 veut aussi dire "peut mieux faire". Pour les autres, quelques surprises.
20/04/12
Les différents types de scrutin, analyse et
participez.
Il existe plusieurs méthodes pour
donner son avis :
- par acclamation, vote à main
levée, ou rien (personne ne manifeste d'autre opinion) dans le cas de
petites assemblées.
- uninominal à 1 ou 2 tours, de
liste (1 ou 2 tours), proportionnels, ces scrutins conviennent mieux à
l'échelle d'un territoire. Dans ce dernier cas, il n'est pas certain que le
résultat corresponde à l'avis profond d'une société, ou au besoin d'obtenir
une équipe cohérente ! Ces 2 aspirations étant souvent contradictoire.
Mais il existe d'autres types de
votes que vous pouvez expérimenter :
- Le vote de valeur : vous donnez
une note à chaque candidat.
Testez (vote de valeur).
- Le vote par approbation : vous
pouvez voter pour plusieurs candidats.
Testez (voteaupluriel,
ainsi que 2 autres modes). En fait vous éliminez ceux
qui ne vous plaisent pas.
20/04/12
Que pensent les candidats de la Transition Energétique
?
Le sujet est particulièrement
important après Fukushima, le pic pétrolier que nous avons dépassé, les
sables bitumeux. Voici un petit tour d'horizon à propos du scénario
Négawatt.
Faire des économies d’énergie à
grande échelle, développer les énergies renouvelables et sortir du nucléaire
font donc consensus. Reste à définir les modalités pour y arriver, et
combler quelques lacunes.
Du côté des soutiens de François
Hollande : « Une étude solide, sur laquelle nous saurons nous appuyer afin
de mettre en œuvre une politique énergétique cohérente et volontariste »,
commente Aurélie Filippetti, en charge des questions énergétiques.
Le Parti de gauche (PG) le juge « tout à fait compatible » avec la
planification écologique prônée par Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de
gauche. Le NPA le considère comme « un excellent point d’appui » pour aller
au-delà. Yannick Jadot, député européen d’Europe écologie-Les Verts (EELV)
et porte-parole d’Eva Joly en pense « beaucoup de bien ». Les élus locaux d’EELV
y sont aussi très réceptifs. En Midi-Pyrénées, les conseillers régionaux
écolos plaident "pour une déclinaison régionale du scénario négaWatt",
pendant que ceux d’Aquitaine proposent leur région comme "territoire test".
Au MoDem, on trouve le scénario
sympa. « Les perspectives énoncées donnent évidemment envie. Qui pourrait
être opposé à ce que l’on ait quasiment 100 % de nos énergies qui soient
d’origine renouvelable et à ce que l’on se passe totalement, à terme, du
nucléaire ? », commente Yann Wehrling, porte-parole du mouvement de
François Bayrou, tout en s’interrogeant sur « la faisabilité de toutes
ces choses ». L’UMP est au contraire très loin de partager les ambitions
de négaWatt. Le secrétaire nationale « à la croissance verte » du
parti présidentiel, Éric Diard, n’a pu répondre à nos questions compte tenu
« du délai trop court » de l’article (6 jours après la sortie du
scénario). Pas très compétitif comme réactivité pour un promoteur de la
croissance !
Du côté du FN, on ne semble pas
très concerné par ces enjeux. Voili voilou.
18/04/12
RSE (responsabilité sociale des entreprises),
environnement gouvernance, qu'y a-t-il dans les programmes ?
En matière d’écologie, les
campagnes se suivent mais ne se ressemblent pas ! En 2007, le Pacte
écologique de Nicolas Hulot recueillait les signatures des candidats, qui
s’engageaient symboliquement à instaurer plusieurs mesures environnementales
majeures s’ils étaient élus. Cinq ans plus tard, c’est le nucléaire,
essentiellement, qui cristallise les débats. De l’accord passé entre
François Hollande et EELV aux différents scénarios évoqués pour sortir –
progressivement- du nucléaire, les autres grands débats environnementaux ont
été jusqu’ici singulièrement absents. Rien ou presque sur le changement
climatique, la responsabilité sociale des entreprises, la biodiversité ou
les sujets qui concernent le lien entre santé et environnement. La réduction
de l’usage des pesticides, qui intéresse particulièrement les Français,
n’est pas évoquée.
Hubert Reeves : « l’ambition
des candidats est timide, ils éprouvent de réelles difficultés à se projeter
dans l’avenir. Et la mise en œuvre des propositions manque quant à elle de
réalisme et de technicité : les prises de position des acteurs économiques
et sociaux sont rarement prises en compte, le rôle des collectivités n’est
presque jamais abordé, les candidats restent globalement très flous sur la
façon dont ils envisagent concrètement d’atteindre leurs objectifs ».
...
Préoccupations environnementales actuelles
(énergie, climat, agriculture...) des candidats et de leurs propositions sur
cette thématique !
A noter que Me Lepen n'a pas répondu. Vous pouvez
lire ici (actuenvironnement) les déclarations des 9 autres
candidats.
Remarque : à première lecture, on a l'impression que ces 9 candidats ont la
fibre écolo au cœur de leur programme, nous vous invitons donc à comparer
avec leur campagne réelle (presse, télé, radio, sites politiques, ...),
c'est une façon de faire le ménage. Par exemple, quels sont le, la ou les
candidats qui proposent un changement vers une société responsable et
sereine pour l'avenir de cette planète (ou de notre pays, si on est plus
modeste).
Vous nous excuserez, mais vu le prix de vente au n°, nous
n'avons pas pu payer quelqu'un pour faire un résumé de 2 pages.
18/04/12
Un dossier thématique de la Gazette des communes.
La Gazette des communes, comme
son nom l'indique, informe les communes sur la multitude de sujets les
concernant. Dont le contenu des programmes électoraux, leurs rédacteurs ont
publié un dossier -énorme- sur les programmes des candidats, le tout traité
par thème : sécurité, énergie-transport, cohésion sociale, culture,
décentralisation, logement, etc. Chaque thème est ensuite subdivisé en
questions simples. Très bien fait.
Par exemple : énergie-transport,
Question 5, FNE fait souffler un brin d’écologie sur la campagne
présidentielle.
Une remarque : la cohésion de la
société n'est plus une priorité (ici).
Comment peut on être candidat pour mener l'avenir d'un pays dans ces
conditions ?
17/04/12
Politiciens professionnels ou non, comment les médias
les traitent.
Parmi les candidats à l'élection
présidentielle, il y a les professionnels de la politique et les autres. Le
diagnostic est tellement partagé que personne ne le conteste: sondages,
études, micro-trottoirs et thèses abondent pour nous dire que les Français
n’ont plus confiance en leurs dirigeants, qu’il y a une coupure entre la
société et ses institutions, que les électeurs ne se sentent plus
représentés, que les experts ont confisqué les grands sujets de société…
Lire
(slate, ce sont surtout Ph Poutou et E Joly qui sont analysés).
Exemple 1 : Or quand on il s’agit
de faire passer une idée, mieux vaut être rompu aux codes implicites de
l'interview en plateau ou du rythme cadencé d'une matinale radio. «Elle
(Eva Joly) vient d’un milieu où un dossier c’est un dossier, explique
son conseiller. Les journalistes en face d’elle attendent une déclaration
de dix secondes. […] Ils attendent des réponses convenues, et elle répond à
côté. Ou elle dit les choses cash.»
Exemple 2 : Le moment le plus
croustillant étant celui où Laurent Ruquier lui (à Ph Poutou) lâche, après
qu’il ait avoué son incompétence sur une question: «Il va falloir apprendre
à mentir, vous savez…».
Alors Mes le électrices et Mrs
les électeurs, changez vous aussi ! Les candidats un peu "autrement" ne
peuvent pas entrer dans un costume qui n'est pas le leur.
15/04/12
La bombe "D", écureuils roux, baleines et autres
sacrifiés.
Ce sont les grands oubliés de la
campagne électorale : l'extinction des espèces (en cours) et la bombe "D"
comme démographie. Et aussi quelques autres enjeux majeurs :
Aujourd’hui, quelle personne
sensée peut-elle mettre en doute l’épuisement des énergies et des minerais
fossiles, la crise climatique, la disparition accélérée des terres arables
sous le béton, l’impasse de l’agriculture terroriste quand les sols
nourriciers agonisent empoisonnés par les pesticides, la raréfaction de
l’eau douce disponible, le dépeuplement des océans avec l’épuisement des
fonds marins, les pollutions généralisées de l’eau du sol et de l’air que
nous respirons ?... Quant à la surpopulation, qui ne peut être effrayé par
ces monstrueuses mégapoles, où des forêts de gratte-ciels sont noyés par la
brume de la pollution atmosphérique, sans parler des gigantesques
bidonvilles qui dévorent le territoire dans les pays pauvres ?...
Il faut aussi se rendre à
l’évidence, à Europe Ecologie Les Verts, des dirigeants sont plus enclins
aux combinaisons politiciennes avec le PS qu’à se préoccuper d’écologie. De
fait EELV privilégie essentiellement l’aspect anthropocentriste et ne se
soucie que très peu des autres espèces. Par exemple : combien de militants
et à fortiori la candidate à l’élection Présidentielle se soucient du sort
des tigres (dont 97% ont été éliminés depuis le début du XXe siècle), des
gorilles ou des baleines à bosse, de l'Aigle Royal, de l’écureuil roux et
autant d'autres espèces en voie de disparition…
Lire (agoravox).
Nota : l'article est très
alarmiste quant aux prévisions : guerre, ..., je n'irai pas jusque là car
j'espère qu'on peut moins manipuler les esprits qu'aux 20ème siècle et que
la solidarité aidera à passer le cap. Souhaitons le.
15/04/12
La majorité des Français relie crise écologique et
crise économique.
A une dizaine de jours du 1er tour des
élections présidentielles, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et
l’Homme a réalisé un sondage (1) sur les corrélations qu’établissent les
Français entre crise écologique et crise économique.
Pour 55 % des sondés, l’Elysée doit autant
tenir compte de la crise économique que de la crise écologique, et de leurs
conséquences sociales respectives. De fait, 3 Français sur 4 pensent qu’un
meilleur respect de l’environnement pourrait permettre de créer des emplois.
Globalement, 8 personnes interrogées sur 10 déclarent que le système
financier actuel « n’est pas viable sur le long terme car il conduit à
l’épuisement des ressources naturelles », et « doit être réglementé à
l’échelle mondiale ». Pour 6 personnes sur 10, une régulation du modèle
financier et économique contribuerait ainsi à lutter contre la crise
écologique. Concernant les moyens à employer pour y parvenir, 3 Français sur
4, soit 74 %, soutiennent la création d’une taxe sur les transactions
financières, destinée à financer la solidarité et la protection de
l’environnement dans les pays en développement. Il est à espérer que ces
positions sauront trouver bons entendeurs auprès des candidats à la
Présidentielle de 2012. Cécile
Cassier (universnature).
Bon, tout va bien, puisque 60 à
80 % des électeurs vont voter écolo, et les 1ères mesures votées
permettrons, n'en doutons pas, de rétablir les équilibres de notre belle
planète pour la rendre plus vivable.
1- Menée par Harris Interactive du 4 au 6 avril 2012, cette
enquête en ligne a porté sur un échantillon de 1399 individus représentatifs
de la population française, âgée de 18 ans et plus.
14/04/12
Votre permis vélo gratuit (parti du vélo).
Petite touche décalée. Les
différents candidats à l’élection présidentielle semblent vouloir investir
massivement le thème de la circulation urbaine aux dernières heures de la
campagne. Il y a ceux qui veulent faire baisser le prix de l’essence, ceux
qui veulent instaurer une TIPP flottante (comme les galettes de gasoil sur
l’océan atlantique…), ceux qui veulent arracher les radars, ceux qui veulent
subventionner le permis de conduire ou même le faire passer dans les lycées.
A quand un grand débat public sur le prix des pneus neige ou la nécessaire
vidange des 10.000 km? Faudra-t-il en passer par un référendum national sur
l’interdiction des chiens qui bougent la tête sur la plage arrière des
véhicules motorisés?
A vrai dire, seul le Parti du
Vélo semble avoir la vision stratégique permettant de surmonter ces crises
et ne sombre pas quant à lui dans cette démagogie motorisée pré-électorale.
Cependant, le Parti du Vélo est avant tout lui aussi un Parti politique et
doit donc concéder de temps à autre quelques promesses démagogiques s’il
veut être qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle le 22
avril prochain.
C’est pourquoi, après avoir convoqué notre équipe d’experts et recalculé
l’ensemble de notre programme économique, nous sommes en mesure de proposer
une mesure totalement vélorutionnaire qui risque fort de bouleversifier
complétement la mobilité des français.
Nous proposons en effet d’accorder le Permis Vélo gratuitement à tous les
jeunes de moins de 30 ans!
Lire (partiduvelo).
13/04/12
Vous avez dit "réguler" ?
Comment interpréter ce graphique
(source :
Basta) ?
On y distingue 4 types de
programmes (il manque J Cheminade) :
- Régulation suffisante : tout va
bien dans le meilleur des mondes (?), N Sarkozy.
- Davantage de régulation : F
Hollande et F Bayrou. Cela veut dire qu'on négocie avec le monde de la
finance, tout dépend du rapport de force dans la négociation, et on sait de
quoi ce monde là est fait.
- Contrôle public intégral : 5
candidats très radicaux et dirigistes. J'aurais une petite tendance à penser
que dirigisme et rigidité ont un lien de parenté, ce n'est pas encourageant.
- Un mix négo et contrôle total :
E Joly. Si l'on considère que l'état a pour vocation d'assurer la pérennité
de l'avenir, donc voir plus loin que 5 ans (limite des financiers), l'idée
doit être intéressante.
13/04/12
Vrais gens et faux programmes.
Qu’allons-nous retenir de cette
étrange campagne ? Dans une émission de radio où un invité avançait l’idée
d’une alimentation locale, issue d’une agriculture sans pesticides,
l’animateur rétorqua que ce sujet était à peine bon pour un ministère, voire
un secrétariat d’Etat, pas d’une élection présidentielle. Le ton est donné.
Produire en circuit court.
Soutenir les agriculteurs. Créer une vraie filière de transformation
alimentaire française, avec des emplois non délocalisables à la clé.
Redonner du goût aux repas. Eduquer à une alimentation saine. Sensibiliser
ainsi les enfants aux enjeux planétaires, de façon gustative et ludique.
Eviter quelques dépenses à notre bonne vieille Sécu… C’est vrai, tout cela
n’est pas à la hauteur d’une présidentielle. La compétitivité, le halal,
l’immigration, voilà donc les "vrais sujets" choisis par les "vraies gens".
A quelques semaines d’une élection que l’on dit majeure, le sentiment domine
selon lequel les candidats vivent encore en bonne partie au XXe siècle. Une
partie de l’explication est liée au fait que nous, "les médias", mettons à
l’agenda tant de sujets qui n’en sont pas. Au détriment de tant d’autres qui
engagent pourtant notre avenir.
Le changement climatique ? Trop compliqué. Et puis, cela supposerait de
parler d’international. Les "vraies gens" vont s’ennuyer. Un grand plan
d’isolation des bâtiments, financé par la Banque centrale européenne, pour
réduire notre consommation d’énergie et créer des milliers d’emplois locaux
? Il n’y a plus d’argent dans les caisses. Et puis, pour les "vraies gens",
la finance, c’est rasoir. Alors, mélanger finance et isolation !
L’agriculture bio ? Déjà dit : pas à la hauteur. Parlons plutôt du prix de
l’essence qui flambe. Ça va durer encore longtemps, ce scandale ? Oui,
Monsieur, ça va durer. Et si on ne l’explique pas un peu, ça risque de ne
pas bien se passer.
Lire (terraeco).
12/04/12
Une arme fatale contre la dette française.
Mais qu'est-ce que ça vient faire
dans cette page ? Lisez bien :
Quel hasard! Quelle coïncidence.
13 ans après la disparition du MATIF, le marché à terme des instruments
financiers, une semaine avant les élections Française, tous les spéculateurs
du monde entier pourront facilement vendre à découvert* de la dette
Française. Facilement. A coûts bas. Et avec un effet de levier maximum. Non,
bien sûr, la "Finance" ne se prépare pas à la guerre contre François 2.
A partir du 16 Avril, tout le monde pourra spéculer contre la dette
Française
C'est une annonce qui est passée relativement inaperçue. Le 16 Avril, soit,
quelle coïncidence, une semaine avant le premier tour des élections
Françaises, le marché des dérivés, l'Eurex, va ouvrir un contrat à terme sur
les emprunts d'Etat Français... Tout le monde ou presque pourra acheter ou
vendre à découvert des emprunts d'Etat Français. Facilement. Et en plus avec
un effet de levier de 20. C'est-à-dire qu'avec 50,000 euros seulement vous
pourrez vendre à découvert 1 million d'euros d'emprunts d'Etat Français.
C'est l'arme idéale pour attaquer la France.
On va dire que c'est une simple coïncidence. Que c'est un hasard si quelques
jours avant les élections Françaises, les spéculateurs du monde entier se
dotent d'une arme fatale, bon marché, et à fort effet de levier pour
s'attaquer à la dette Française. Il n'y a pas de complot.
Rassurez-vous. Dormez tranquille. Il ne se passera rien …
Lire (monfinancier).
* La vente à
découvert consiste à vendre à terme un actif que l'on ne détient pas le jour
où cette vente est négociée mais qu'on se met en mesure de détenir le jour
où sa livraison est prévue. Si la valeur de l'actif baisse après la vente à
découvert, le vendeur peut le racheter au comptant et dégager une
plus-value. (wikipédia). Maintenant, vous avez tout compris, sinon vous
savez maintenant ce qu'est la politique de la peur.
10/04/12
"Je veux une gouine comme présidente".
Texte provocateur, bien
sûr, mais pas tant que ça. Et ça change des apparatchiks apeurés par
les sondages. Qui n'a pas rêvé d’un(e) président(e) qui saurait ce
qu’est la vie, avec son lot de difficultés, de violence et de
maladie, d'humiliation?
«Je veux une gouine
comme Présidente. Je veux qu’elle ait le sida, je veux que le
Premier ministre soit une tapette qui n’a pas la sécu, qu’il ait
grandi quelque part où le sol est tellement plein de déchets
toxiques qu’il n’a aucune chance d’échapper à la leucémie. Je veux
une présidente de la République qui a avorté à 16 ans, une candidate
qui ne soit pas la moindre des deux maux ; je veux une présidente de
la République dont la dernière amante est morte du sida, dont
l’image la hante à chaque fois qu’elle ferme les yeux, qui a pris
son amante dans ses bras tout en sachant que les médecins la
condamnent.
»Je veux une
présidente de la République qui vit sans clim, qui a fait la queue à
l’hôpital, à la CAF et au Pôle Emploi, qui a été chômeuse, licenciée
économique, harcelée sexuellement, tabassée à cause de son
homosexualité, et expulsée. Je veux quelqu’une qui a passé la nuit
au trou, chez qui on a fait brûler une croix et qui a survécu à un
viol. Je veux qu’elle ait été amoureuse et blessée, qu’elle ait du
respect pour le sexe, qu’elle ait fait des erreurs et en ait tiré
des leçons.
»Je veux que le
président de la République soit une femme noire. Je veux qu’elle ait
des dents pourries et un sacré caractère, qu’elle ait déjà goûté à à
cette infâme bouffe d’hôpital, qu’elle soit trans, qu’elle se soit
droguée et désintoxiquée. Je veux qu’elle ait pratiqué la
désobéissance civile. Et je veux savoir pourquoi ce que je demande
n’est pas possible; pourquoi on nous a fait gober qu’un président
est toujours une marionnette: toujours un micheton et jamais une
pute. Toujours un patron et jamais un travailleur. Toujours menteur,
toujours voleur, et jamais puni.».
Lire (nextliberation).
10/04/12
La planète brûle, et ils regardent ailleurs.
Gouverner, c'est prévoir,
choisir et expliquer. Surtout quand les défis sont complexes et de
long terme. Au préalable, il faut être élu et, pour cela, se livrer
à un tout autre exercice : séduire, promettre, simplifier. Et faire
miroiter des lendemains qui chantent.
Redoutable contradiction.
En 2007, c'est l'endettement du pays qui avait été ignoré par les
deux principaux candidats, en dépit des mises en garde du troisième
(François Bayrou). Les rêves immédiats avaient balayé les risques
alors jugés lointains et dont on mesure trop bien aujourd'hui
combien ils étaient imminents.
Aujourd'hui, c'est
l'écologie - pour simplifier, la préservation des ressources d'une
planète vivante et vivable - qui est tombée dans ce trou noir, comme
sortie du radar politique, rayée de la carte des enjeux majeurs des
prochaines décennies.
Cette cécité est
stupéfiante, ou plutôt cette occultation confondante, si l'on veut
bien se rappeler, un instant, les avertissements lancés de tous
côtés, sans cesse plus nombreux et argumentés. Pas un mois ou
presque sans qu'une étude scientifique pointe tel ou tel dérèglement
progressif, insistant et, au bout du compte, inquiétant.
En mars encore, la
dernière à sonner l'alarme a été l'OCDE - que l'on ne peut guère
soupçonner d'être un repaire d'écolos intégristes. Que dit le club
des pays développés dans son rapport sur "les perspectives de
l'environnement à l'horizon 2050" ? Cela, sans ambiguïté :
"Faute de nouvelles politiques, les progrès réalisés pour réduire
les pressions sur l'environnement ne suffiront pas à compenser les
impacts liés à la croissance économique." Sur quatre
domaines-clés - changement climatique, biodiversité, eau, effets de
la pollution sur la santé -, "il est nécessaire et urgent
d'engager dès à présent une action globale, de manière à éviter les
coûts et conséquences considérables de l'inaction, tant du point de
vue économique que sur le plan humain", conclut l'OCDE.
Pendant ce temps, que
font les candidats à l'élection présidentielle ? Exactement ce que
déplorait le président Chirac, il y a dix ans, au Sommet de la Terre
de Johannesbourg : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs."
Nicolas Sarkozy avait fait de l'écologie, en 2007, une grande cause
nationale, avant de décréter, en 2011, que "ça commen(çait) à bien
faire". François Hollande pense avoir fait le nécessaire en s'en
tenant à une réduction du nucléaire dans notre approvisionnement
énergétique. Jean-Luc Mélenchon prône une "transition écologique"
qui ne manque pas d'opportunisme. François Bayrou et Marine Le Pen
ont d'autres chats à fouetter. Et les écologistes eux-mêmes ont
oublié qu'une campagne présidentielle suppose un candidat aguerri -
et convaincu de sa cause.
On se souvient de la formule de Pierre Mendès France un jour de 1953
: "Gouverner, c'est choisir, si difficiles que soient les choix."
Cela suppose une démocratie adulte et du courage chez ceux qui
entendent l'incarner. Pour l'heure, hélas, l'une et l'autre font par
trop défaut.
Lire (lemonde). Tant pis deux fois, 1) nous reproduisons le
texte in extenso car cet article indique bien que la campagne est à
côté des enjeux majeurs (et encore, il en oublie : fin des
ressources bon marché, ...), et 2) depuis plusieurs jours, nous vous
proposons des textes assez pessimistes.
08/04/12
Nucléaire, OGM, pesticides : les candidats face au
défi écologique.
Dans une campagne dominée par la
question économique et sociale, l'écologie aura été une grande absente des
débats, à l'exception de la sortie du nucléaire, débat central de l'automne
2011, qui ne parait plus guère intéresser les candidats. Mais la campagne
présidentielle n'aura jamais été que le révélateur d'un phénomène mesuré
depuis 2009 : l'écologie est de moins en moins au centre des préoccupations
des Français.
Un exemple de ce désintérêt, que
mesurent nombre de baromètres ? Selon un sondage de l'IFOP, réalisé en
avril, pour Atlantico.fr, 27 % seulement des Français jugent que la
protection de l'environnement est "tout à fait prioritaire". Contre
71 % pour le chômage. La faiblesse des intentions de vote en faveur d'Eva
Joly, candidate écologiste, dans une campagne présidentielle où les
écologistes n'ont jamais obtenu de gros scores, s'explique aussi en partie
par ce relatif désintérêt.
Nicolas Sarkozy, qui avait
commencé son quinquennat en fanfare en lançant le Grenelle de
l'environnement, et un "super ministère" de l'écologie, auquel on avait
ajouté les transports, le termine en retournant aux fondamentaux de la
droite sur l'ensemble de ces dossiers.
Lire (lemonde, avec un synoptique plus détaillé des réponses).
Un peu de bonne humeur. Si l'on
croit le pifomètre de chaque candidat (en %) :
N Sarkozy 28, F Hollande 28, M
Lepen 30, Mélenchon 29 (devant Hollande), F Bayrou 25, E Joly 8. Les 4 autres, 10 (ensemble).
Et 32 % d'abstentions. Total : 190 % d'inscrits, ça promet.
06/04/12
Le programme Environnement de N Sarkozy.
... Ll’Europe «doit consacrer
moins d’imagination à produire des normes qui découragent l’initiative et
plus d’énergie à défendre l’industrie européenne contre le dumping social,
fiscal et environnemental des autres pays». Ce n’est plus tout à fait
la taxe carbone aux frontières, promise jadis.
Ce ne sera d’ailleurs pas
nécessaire. Ayant toujours en tête d’encadrer la mondialisation
«destructrice pour la planète» et de réformer le capitalisme, Nicolas
Sarkozy entend «imposer» des règles sociales, juridiques,
écologiques et éthiques aux «pays émergents qui sont désormais aussi
puissants que nous».
Cela veut dire, notamment,
«qu’il faudra que tous les pays acceptent les règles du protocole de Kyoto
et qu’une organisation mondiale de l’environnement soit créée». Beaux
projets, mais qui ne sont pas gagnés d’avance.
Lire (jdle).
05/04/12
Avant d'aller voter.
Demandez vous combien d'argent de
poche touchait votre candidat préféré ou candidate préférée quand il/elle
était jeune. Ou une question similaire. Non pas pour juger de leur classe
sociale mais pour imaginer comment ils résolvaient un problème personnel.
Etaient-ils débrouillards ?
Imaginatifs ? Bosseurs ? Auraient-ils fait appel à plus malin, plus riche,
ou auraient laissé tomber ?
Toutes les solutions déjà
essayées ne fonctionnant pas, peu ou plus, il ne reste que celles et ceux
capables d'innovations majeures.
05/12/12 Le tract-programme de campagne d'EELV.
Lire (issuu).
Si vous ne l'avez pas eu dans la rue ou une gare. C'était l'opération "Vague
verte" du 03/04.
04/04/12
"L'écologie n'est pas morte, c'est l'écologie
politique qui n'existe plus".
Personne n'en doute : à la
présidentielle, le parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV) va mordre la
poussière, et on le crédite déjà d'un score lilliputien. On pourrait en
déduire que l'écologie ne va pas bien, et que les Français n'en ont cure. On
aurait tort.
A cette désaffection apparente, il y a d'abord des raisons de circonstance.
A l'évidence, dans les préoccupations des Français frappés par la crise,
l'environnement passe après le retour à l'emploi, le pouvoir d'achat et la
protection sociale. Certains experts ont beau expliquer qu'une économie de
l'après-pétrole, fondée sur les services, les échange virtuels et les
ressources renouvelables, permettra d'assurer un avenir plus sûr, nombreux
sont ceux qui ne peuvent attendre, pour retrouver une vie décente, des
lendemains écolos qui chanteront peut-être, ou peut-être pas.
Lire (lemonde).
On peut être d'accord ou non, ou
entre les deux, il est vrai que 1 ou 2 % (score prévisible) doit amener tous
les écolos à se poser des questions, nous nous en posons aussi, c'est
pourquoi nous essayons d'être le plus ouvert possible. Gageons quand même
qu'il y a une dimension économique à part entière, parce que les principes
économiques actuels détruisent ou épuisent notre planète, et tout est à
inventer. Ce qui amène la conclusion : "Bon courage et ne pas baisser les
bras".
02/04/12
La crise écologique peut-elle attendre ?
Nicolas Hulot : ... dans la
bouche des "grands" candidats, a-t-on entendu une seule fois les mots
"biodiversité, "changement climatique", "raréfaction des ressources et des
matières premières" ?
Voici commence cette vidéo (1h30)
qui réunissait Nicolas Hulot et Stéphane Hessel au forum Libération de
Rennes.
Voir (liberation).
02/04/12
Pourquoi l’Ecologie est absente de la campagne
présidentielle ? (++)
Tout d'abord, nous
souhaitons un bon rétablissement à Eva Joly (hospitalisée suite à une
chute).
En 2007, Nicolas Hulot avait
réussi à faire de l'écologie politique un enjeu puissant. A l'époque, on en
avait beaucoup parlé, beaucoup débattu, et la majorité des candidats avaient
accepté de passer sous les fourches caudines du pacte écologique du
médiatique animateur de télévision. Pourquoi alors cette absence aussi
criante lors de la campagne présidentielle actuelle ?
Les risques écologiques sont toujours aussi grands. La question du
réchauffement climatique était en débat. Aujourd'hui, plus personne ne
conteste sérieusement sa réalité. Nous sommes en plein paradoxe : les idées
écologiques se sont diffusées largement dans la société. Mais la politique
semble inutile pour affronter cette réalité là. Comment l'expliquer ?
La crise est passée par là, elle relègue l'écologie au rang de question
annexe. Car les experts et les journalistes n'ont, pour la plupart d'entre
eux, pas compris le lien entre crise écologique et crise économique.
Candidate atypique, Eva Joly ne
joue pas la séduction mais la franchise, abordant avec sincérité des
thématiques originales, rarement entrevues dans une campagne présidentielle.
Mais au royaume des requins et des faux-semblants, cette stratégie se révèle
improductive.
Lire (agoravox)
On est un peu honteux (?), mais
c'est
ici (dailymotion).
01/04/12
Marine Lepen contre l'agrobusiness. + 03/04/12,
Les autres candidats.
La FNSEA, premier syndicat
agricole français, représente 20.000 syndicats locaux pour 320.000
adhérents. Réuni à Montpellier pour son congrès annuel, il a vu défiler en
clôture 7 candidats à l’élection présidentielle, dont Marine Lepen.
Après avoir énoncé des constats
évidents sur la mauvaise santé de l'agriculture : «Je m’oppose par
contre formellement au racket des producteurs organisé par les semenciers et
récemment imposé à l’Assemblée nationale par un lobbying sournois. Je trouve
scandaleux le prétexte de la recherche et de l’innovation pour imposer des
OGM dont les Français ne veulent pas. J’interdirai l’importation des
produits génétiquement modifiés».
Le Front national met donc, une
nouvelle fois, le doigt là où ça fait mal, mais apporte des solutions des
plus simplistes (même critique que plus loin ci dessous,
ndlr). Marine Le Pen propose pour seule solution une politique
nationale et protectionniste. Et de condamner l’Union européenne qui, selon
elle, ne protège rien.
Lire (jdle).
L'étonnant, c'est que si
n'importe quel candidat d'opposition avait dénoncé de la même façon les
pratiques de l'agrobusiness, on se demande quelles auraient été les
réactions de la salle.
03/04/12 (nous n'avions pas les interventions des
autres candidats, réparons le manque)
31/03/12
Hollande ou Sarkozy? Peu importe, la France ira mal.
Le magazine britannique The
Economist prédit des années noires à la France, dont les candidats à la
présidence semblent ignorer les graves problèmes économiques.
Chose étonnante, tout le contenu
de la critique est basé sur le manque de programme "à la grecque", le repli
plutôt que les bienfaits de la mondialisation.
Presqu'un article digne du 1er
Avril. Pas un mot sur l'origine financière de la crise, sur la fin du
pétrole bon marché, la désindustrialisation, la finitude des ressources.
D'après l'article, il nous faudrait un Georges W Bush, je ne sais pas ce
qu'il adviendra de notre pays mais une chose est sûre, ce ne sont pas les
spécialistes qui ont mis le monde dans cet état qui sont capables de le
soigner : un dealer n'a jamais guéri ses victimes, bien au contraire.
Et de notre côté, nous dirions
qu'un mode de vie plus sain (du pays comme de ses habitants) serait un
meilleur point de départ, n'en déplaise aux 2 candidats cités plus haut.
29/03/12
"Si j'étais président", point de vue d'un
docteur en sciences.
Traces écrites, site d'économie
de Bourgogne Franche Comté, donne la parole à des personnalités qui parlent
de leur secteur. C'est plus ciblé, sans prétendre à plus, et c'est différent
des points de vue politiciens.
Aujourd'hui, Guy Monteil,
professeur à l'ENSMM :
"Il cohabite en France des
universités et des écoles d’ingénieurs avec plus ou moins de bonheur. Il fut
un temps ou les universités préparaient majoritairement les étudiants à
devenir enseignants ou chercheurs. Depuis, l’état ayant maigri, ces
débouchés se sont sérieusement taris. A l’opposé, le monde d’aujourd’hui
demande beaucoup d’ingénieurs dans le secteur marchand qui peine à en
trouver. Par ailleurs il existe en France une recherche fondamentale de tout
premier ordre (mathématiques, physique…), reconnue par des prix Nobel ou
médailles Fields qui font rêver les chercheurs mais dont les débouchés sont
très limités, le financement étant plutôt insuffisant et l’impact sociétal
mesurable que sur le long terme. Celle-ci est majoritairement assumée par le
CNRS et les universités.
A l’autre bout de la chaîne, il y
a la recherche appliquée voire le développement technologique. En France,
elle n’est que peu développée au sein des entreprises ...
Comme ici nous parlons
d'Ecologie, nous avons trouvé un site qui analyse les discours des candidats
sur une douzaine de thèmes principaux. Dont le développement durable qui est
une des clés du futur.
Voir (lemonde).
Dans la ligne des noms de
candidats (en initiales), cliquez sur le nom, sur la droite vous voyez les
thèmes abordés (dont le DD). Vous saurez donc quel(s) candidat(s) ou
candidate(s) ont le plus une conception à long terme pour la France.
28/03/12
Les candidats et la biodiversité.
L’association Humanité et
biodiversité dévoile les résultats de son questionnaire envoyé aux candidats
à la présidentielle…
Quatre thèmes, 31 questions, deux
mois pour plancher sur les réponses mais les copies déçoivent. Les réponses
données par sept candidats à l’élection présidentielle sur le thème de la
biodiversité ne sont pas à la hauteur des enjeux, déplore l’astrophysicien
Hubert Reeves, président de l’association Humanité et biodiversité, à
l’initiative de ce questionnaire auquel tous les candidats ont répondu à
l’exception de Marine Le Pen (Front national) et Philippe Poutou (NPA).
Ambition, réalisme des
propositions et maîtrise techniques des enjeux: aucun candidat ne se
démarque réellement sur les trois critères de notation malgré une importance
croissante accordée aux questions environnementales. «Le sujet reste confiné
dans une niche écologique, déplore Christophe Aubel, directeur d’Humanité et
biodiversité. Les politiques en parlent mais font surtout attention à ne
froisser personne.»
27/03/12
Les immigrés nous envahissent, les capitaux se font la
malle.
Le rapport entre les 2 ? Aucun.
Si ce n'est que le mouvement est inverse. Si ce n'est qu'on essaie de nous
détourner le regard des vraies magouilles qui nous tuent à petit feu.
Pour les immigrés, nous assistons
à une campagne nauséeuse : la pauvreté du tiers monde est en grande partie
due au pillage par les pays riches (nous) et nous accusons ces gens de tous
les maux. Ce n'est pas de l'écologie ? Alors il faut reprendre des cours :
de tout temps, les hommes ont cherché des conditions de vie meilleures, et
vit-on dans un pays où il n'y a plus rien ?
Allez en page d'accueil,
en milieu de page au centre, et regardez la
vidéo "qui sont les barbares". Convaincu ? Non ? Allez en page "Agriculture"
sur l'accaparement des terres en Afrique, c'est aujourd'hui que ça se passe.
Pour les capitaux, il suffit de
parler de la crise, de ceux qui nous disent de se serrer la ceinture, de
ceux qui nous disent comment "bien voter" pour sortir de la crise, de ceux
qui nous parlent d'effort de "tout le pays", de ceux qui planquent en douce
leur fortune dans les paradis fiscaux.
Lire (alternativeseconomiques*). Et vous vous demanderez : "ne
seraient-ce pas les mêmes ?". Les rebondissements de l'affaire "Mamie
Zinzin" tendraient à ....
* Ces 600 milliards qui
manquent à la France. Enquête au cœur de l’évasion fiscale, Antoine
Peillon, Seuil, 2012.
25/03/12
Le drame de Toulouse. Témoignage reçu de Lucile
S.
En 2006 j'ai travaillé comme
responsable des questions de société au conseil d'analyse stratégique (ex
Plan) sur les dossiers des mineurs déférés au tribunal de Bobigny ayant
participe aux émeutes de novembre 2005 en Seine Saint Denis. Ils avaient
dans leur grande majorité autour de 16 ans. Avec un profil qui peut évoquer
ce qui a été dit de Merah: famille nombreuse, père absent, mal-logement ,
échec et humiliation scolaire. Aujourd'hui ces jeunes ont 23 ans. La
génération de Mohamed Merah.
Qu'est ce qu'on a fait depuis 2005 pour répondre à leur interpellation?
Rien ne justifie la violence. Rien ne justifie l'acte de Merah. Mais je me
rappelle qu'à l'époque les experts de tous bords avaient souligne qu'il
aurait pu y avoir des morts, que l'absence de victimes marquait certes le
professionnalisme des forces de l'ordre mais aussi la présence des élus, des
associations de tous ceux qui assurent le lien social sur le terrain.
Aujourd'hui la violence a franchi plusieurs crans.
La jeunesse devait être au centre de la campagne. Où est-elle?
22/03/12
Les norvégiens ont voté écolo.
Le prix Sophie de l'environnement
et du développement durable, créé par un auteur norvégien à succès, a été
attribué mercredi à Eva Joly, candidate écologiste à la présidentielle
française, pour "sa lutte infatigable et téméraire contre la cupidité à
l'origine de problèmes humains et écologiques".
Lire (scienceetavenir).
22/03/12
Interview de NKM par Terra Eco.
Nathalie Kosciusko-Morizet est la
dernière ministre de l'écologie (elle a été nommée porte
parole du candidat N Sarkozy il y a quelques semaines). Interrogée
sur le Grenelle de l'environnement, elle nous présente le point de vue de l'UMP.
Mais oui, tous (?) les candidats parlent de faire des économies mais : c'est
"Une arme inutile et coûteuse" écrit le général Norlain, qui "représente un
danger mortel pour notre survie", "l’arme nucléaire n’est plus l’alpha et
l’oméga de notre sécurité", "notre assurance – vie peut devenir notre
assurance – décès".
Personne n'en parle sauf ici (francesansarmesnucleaires).
L'écologie préfère construire que détruire, ne l'oublions pas.
"Le désarmement, tout le monde en
parle, personne n'en veut, c'est évident. On s'en gargarise dans les
discours officiels... Mais ce n'est pas sérieux, personne n'en veut en
réalité, personne n'y songe sérieusement. Si on y songeait sérieusement,
quel est le pays qui aurait le courage de déclarer la paix au monde ? Un
pays qui dirait : "Moi, je désarme", désarmement unilatéral. Ça serait, à
travers le monde, une telle flambée de stupéfaction que là, peut-être, les
choses changeraient. La France est LE pays le plus qualifié pour un geste
pareil, un geste qui aurait un retentissement prodigieux – j'allais dire
cosmique. Là, les choses changeraient." Théodore Monod
Les
carnetsde
Théodore Monod,
rassemblés par Cyrille MONOD, Paris, Le Pré aux clercs, 1997, p. 236
("Les chemins de la connaissance", France Culture, 1982)
20/03/12
- Le
programme écologique du Front de gauche.
Habitat, logement, énergie,
infrastructures et transports.
C'est ici (batiactu).
La présentation est très
succincte et mériterait quelques approfondissements techniques et
financiers.
-
Corinne Lepage n'est pas candidate, elle n'a pas obtenu ses 500
signatures. Mais ses commentaires et propositions seront les bienvenus.
La transition énergétique dans
son ensemble : c’est quoi ? Pourquoi ? Quels objectifs ?
1. La raréfaction des ressources et l’explosion des factures
2. La sortie du nucléaire
3. Protection du climat
Organiser et financer la transition énergétique
Sortir du nucléaire tout en maintenant l’excellence de la filière française
La transition énergétique : un cercle vertueux pour l’emploi
Passer d’une économie de la dette à une économie de la rente et résiliente
Nota : De nombreux graphiques comparatifs faciles à comprendre.
16/03/12
René Dumont en 1974.
René Dumont fut le 1er candidat
écolo à l'élection présidentielle. C'est avec lui qu'est née l'écologie
(politique) en
France.
Petite vidéo (carfree).
Vous remarquerez l'économie de
moyens, de la télé comme du candidat.
15/03/12
Le véritomètre.
++
Le Véritomètre permet de vérifier
l’exactitude de toutes les déclarations chiffrées des candidats. Tout comme
Eva Joly conserve la tête de la compétition avec 65,8 %, suivie par Jean-Luc
Mélenchon à 59,4 %.
Au cours des dernières 24 heures,
l’équipe du Véritomètre a vérifié 37 citations chiffrées des candidats à la
présidentielle. Lire et voir (iteleowni).
En bas de page, choisissez une
rubrique (Santé, économie/fiscalité, éducation, immigration, ...). Il n'y a
pas de rubrique "Ecologie", dommage mais il est vrai que c'est une
discipline qui participe de toutes les autres. Pour les résultats, cliquez
en haut à droite sur "classement". En cliquant sur "candidats", vous
trouverez les notes attribuées en fonction des discours, meetings et
émissions.
13/12/03
Le programme d'Eva joly : Vivre mieux (pour
résumer, c'est aussi le titre du petit livre à 3 €).
Pas facile de parler en quelques
lignes d'un programme de 100 pages ! Le plus simple, c'est la table des
matières. Voici le début :
UN FUTUR SOUTENABLE :RÉDUIRE
NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE, PROTÉGER LES BIENS COMMUNS, RÉPONDRE AUX BESOINS
HUMAINS FONDAMENTAUX
1) SE LIBÉRER DE LA DÉPENDANCE AUX ÉNERGIES FOSSILES ET AU NUCLÉAIRE
I Une transition à l’échelle internationale et européenne
II Une programmation nationale pour les économies d’énergie
III Des investissements forts dans la réhabilitation des bâtiments
IV Une réorientation de la politique des déplacements
V Sortir du nucléaire d'ici 2031
VI Développer les énergies renouvelables
VII Organiser et financer la transition énergétique
2) NATURE, EAU, AGRICULTURE, ALIMENTATION, SANTÉ, LOGEMENT : AU CŒUR DE
NOTRE PROJET
I Protéger et restaurer la nature, respecter l’animal
II Une eau de qualité pour tou-te-s
III Une forêt mieux protégée, gérée durablement
IV Un pacte pour une agriculture écologique
V Contre la faim et la malbouffe, manger tou-te-s et manger mieux
VI Une politique de santé contre l’épidémie de maladies chroniques
A.LES PRIORITÉS DE L'ÉDUCATION À LA SANTÉ ET LA PROMOTION DE LA SANTÉ
B.LA SANTÉ ENVIRONNEMENTALE ET AU TRAVAIL
C. SOIGNER AUTREMENT
D. PRÉVENIR LES DÉPENDANCES
E. COMBATTRE LES LOBBIES
VII Un logement pour chacun-e, l’habitat choisi pour tout-te-s
A. FACE À L’URGENCE : UN LOGEMENT, C’EST UN DROIT !
B. FACE À LA PÉNURIE DE LOGEMENTS, CONSTRUISONS PLUS ET MIEUX !
C. GARANTIR UN MEILLEUR ACCÈS AU PARC SOCIAL
D. RÉGULER LE PARC LOCATIF PRIVÉ, FAIRE BAISSER LES PRIX
E. INSTAURER UNE NOUVELLE ORGANISATION URBAINE POUR UNE VILLE VERTE
VIII Déchets : réduire, recycler, réutiliser
UNE ÉCONOMIE ÉCOLOGIQUE AU SERVICE DES POPULATIONS ET DES TERRITOIRES
1 LIBÉRER L’ÉCONOMIE DE LA FINANCE. (etc.).
Télécharger le programme (103 pages
au format pdf, eelv).
Remarque : ça m'incommode un peu
de voir écrit "tou-te-s" au lieu de "toutes et tous", comme si on avait peur
d'oublier quelqu'un ou de se faire traiter de macho (en écrivant seulement
"tous"). Et les biques-boucs faut les compter aussi (humour rural du lundi).
Plus sérieux : comment savoir
qu'une proposition est écolo ? Réponse (issue des solutions retenues par
l'évolution de la nature) : c'est la solution la plus économe en énergie
dans un contexte global.
12/03/12
Clément Wittmann (parti de la décroissance) n'aura pas ses 500
signatures.
C Wittmann faisait sa campagne à
vélo, c'était tout à son honneur et la symbolique était forte. Il envoie une
lettre de remerciement à ses soutiens.
... "Par
conséquent, il n’y a pas d’écologie réelle possible sans décroissance. Je
conteste une organisation de société, le capitalisme, qui voit la vie
uniquement sous l’angle de l’accumulation de biens, d’argent et de pouvoir.
Cette campagne présidentielle révèle une nouvelle fois que la classe
politique (l’UMP et le PS mais aussi le Front de Gauche, Europe Ecologie, le
Modem et le FN) est totalement irresponsable car tous ces candidats
maintiennent l’électeur citoyen dans le mythe de l’abondance."
Lire.
C Wittmann demande de soutenir Ph
Poutou, et associe fortement écologie et anti capitalisme. C'est son droit
et ce n'est pas faux, de notre coté nous pensons que c'est moins simple.
09/03/12
Philippe Poutou (NPA) et l'écologie.
Nous avons
reçu la partie écologie du programme NPA, le voici :
SORTIR DU NUCLEAIRE, DES
ENERGIES FOSSILES ET DU PRODUCTIVISME
Nos propositions visent à
répondre à l'urgence face aux terribles dangers qui menacent désormais
l'humanité.
Tous ces dangers
proviennent du mode de gestion capitaliste de la société, livrée à la
dramatique inconscience des marchés :
Catastrophes nucléaires
dont la probabilité augmente sans cesse avec le vieillissement des
centrales,
Réchauffement climatique
et son cortège de désastres humains et environnementaux,
Productivisme agricole et
industriel et ses conséquences pour la planète, en terme de famine, de
destruction des écosystèmes et de la biodiversité,
Pour nous, préoccupations
sociales et écologiques sont étroitement imbriquées et tout projet de
société responsable doit tenir ensemble les deux bouts du problème : il n'y
aura pas de satisfaction des besoins sociaux autre qu'écologique.
08/03/12
N Sarkozy et F Hollande au Salon de l'agriculture.
Voici un commentaire du Jura
Agricole :
Première vocation de
l’agriculture : produire des aliments pour nourrir. Qu’il s’agisse de
Nicolas Sarkozy, de François Hollande ou d’autres candidats, c’est le même
credo.
« Mieux produire et parfois plus produire, affirme François Hollande, car
nous avons aussi à nourrir le monde ».
Les vieilles idées consistant à justifier l’agriculture par l’aménagement du
territoire ou à privilégier l’environnement sur la production ne sont plus
d’actualité. A gauche comme droite se rejoignent autour d’un objectif qui
est de produire plus et mieux, même s’ils s’écartent, parfois radicalement,
sur les moyens d’y parvenir.
A gauche, on prône aussi une politique fortement liée à l’emploi, une
certaine redistribution des aides et des solutions plus collectives,
mutualistes ; à droite, on fait confiance à la liberté d’entreprendre tout
en encourageant des organisations de producteurs. C’est en tout cas ce qui
ressort de ce qu’affirment les candidats.
Mais toujours s’affirme l’objectif de produire pour le marché intérieur
comme pour nourrir le monde. Corollaire : la Politique agricole commune doit
continuer à exercer une vraie régulation des marchés agricoles.
Au fond, l’agriculture est peut-être la matière la moins « discriminante »
dans cette élection présidentielle. Celle où les différences, qui existent
indéniablement, sont les moins tranchées.
En décidant d’entrouvrir la porte au pluralisme syndical dans les
interprofessions, la FNSEA vient d’ailleurs de supprimer un des éléments
discriminants entre la gauche et la droite.
Lire (juraagricole).
Mais voici une critique des 2
principaux candidats :
La France et l'Union européenne
n'ont pas vocation à nourrir le monde.
... Selon Eurostat, la France a
eu un excédent moyen de ses échanges alimentaires (poissons inclus) de 10
milliards d'euros (Md d'euros) de 2000 à 2010, avec 40 Md d'euros
d'exportations, dont 73% vers l'UE, d'où sont venues 77% de ses 30 Md
d'euros d'importations.
Toutefois les 4,1 Md d'euros d'excédent hors UE ont été réalisés à 97% sur
les pays développés (Russie comprise) et à 3% seulement sur les PED. Mais
l'excédent sur les boissons – à 93% des vins et spiritueux qui ne sont pas
des produits alimentaires de base – a dépassé de 6% l'excédent extra-UE et,
sans les vins et spiritueux, la France a eu un déficit alimentaire de 1 Md
d'euros en moyenne avec les PED. Avant de penser les nourrir, cessons d'être
nourris par eux. Jacques Berthelot, enseignant-chercheur en politiques
agricoles.
Lire (lemonde).
Commentaire : Il est donc faux
que l'agriculture française "nourrit le monde", ce serait même le Tiers
Monde qui nourrit les pays riches ! Quel gâchis.
Si vous avez lu la déclaration du
président de chambre d'agriculture de Haute Loire en page "Agriculture",
on se rend compte que l'agriculture est aux mains des politiciens et
financiers, et ce n'est pas très rassurant.
07/03/12Remettre l'écologie au centre de la campagne.
(Nicolas Hulot)
Remettre l’écologie au cœur des débats politiques
En ce début de siècle, l'humanité bat aussi tous les records de dégradation
de l'environnement : record d’érosion de la biodiversité, record de
consommation des ressources naturelles, record d’émissions de gaz à effet de
serre dans le monde en 2010, augmentation record du prix du pétrole à des
niveaux inimaginables il y a quelques années...
La succession de sommets de crises, de plans de rigueur, de réformes
présentées comme
structurelles et indispensables laisse une impression étrange d'inéluctable,
comme si nous
n'avions plus le choix. Tout cela nous est présenté comme si seul un sentier
rigoureux et
étroit, imposant la réduction des dépenses d'investissement, la contraction
des prestations sociales et la hausse généralisée de la fiscalité (en un mot
la remise en cause du pacte de solidarité) nous conduirait vers des temps
meilleurs. Les grands choix nous échappent. La voix des indignés, et toutes
celles de ceux qui contestent ces orientations sont généralement ignorées
par des décideurs, plus à l'écoute du pouls des marchés financiers que des
citoyens.
Télécharger (FNH).
02/03/12
Nicolas Hulot, "je suis triste pour l'écologie".
"Cinq ans après le pacte
écologique, je ne suis pas du tout énervé, je suis triste. Je suis triste
parce que j’aurais pensé que les appareils politiques, dans cette période de
cinq ans, auraient travaillé, seraient venus avec des vraies propositions
structurantes, auraient eu une analyse objective, qui remet en cause notre
modèle, qui fasse le tri entre les vertus et les vices de ce modèle qui nous
a conduit dans ce carrefour de crise dans lequel on est" confie-t-il.
Lire (enviro2b).
29/02/12 Je
vote pour qui ?. Le test
(+++).
Un site étonnant, 13 questions
auxquelles vous répondez en réfléchissant un peu. Les résultats sont
surprenants (surtout en consultant les statistiques). Pour moi, c'est tombé
pas loin, mais pas mon 1er choix, pour être honnête !
Le test
(jevotequien2012).
Il vous reste à aller visiter la
page "Cours d'écologie" pour faire
des progrès.
27/02/12
Parmi les 70 propositions de C Lepage,
3 concernent particulièrement
l'agriculture :
- Relance de l’activité agricole,
activité de demain par excellence
- Soutien aux circuits courts
agricoles
- Soutien à l’installation des
jeunes agriculteurs.
26/02/12
Le grand train de vie de l'état norvégien.
Il n'est pas besoin d'être écolo pour vivre normalement, en principe. Le
problème est qu'en France, on vous accuse de vouloir "revenir à la bougie"
(et c'est juste pour défendre l'indéfendable). Voir en page vidéo.
25/02/12
Sarkozy, Hollande et l'environnement et Salon de
l'agriculture.
Les 2 candidats ne font pas
souvent l'honneur de cette page, le salon de l'agriculture leur en donne
l'occasion.
- N Sarkozy : Il y a trop de
suspicions à l'endroit des agriculteurs. Ils ne sont pas les ennemis de
l'environnement, de la nature. Bien au contraire!». «Tout
agriculteur tire ses ressources de cet environnement et de la nature. Son
intérêt est de les préserver», ajoute-t-il.
En 2010, dans ce même salon de
l'agriculture, Nicolas Sarkozy déclarait que l'environnement «ça
commence à bien faire!». Et depuis, le président-candidat revient
régulièrement sur ce thème, non sans dénoncer les positions «sectaires»
des écologistes.
- F Hollande : Défendant «un
modèle productif, fondé sur la diversité et le développement durable»,
le patron de la Corrèze juge que «ce serait une grave erreur de vouloir
opposer environnement et agriculture. L'environnement est un levier de
croissance et l'agriculture française est l'une des plus soucieuses au monde
du respect des normes sanitaires et des règles agro-environnementales».
François Hollande se déclare
«lié par l'obligation d’atteindre l'objectif de moins 50% de pesticides
d'ici 2018», fixé par le Grenelle de l'environnement. Il affirme que
«la culture des OGM n'a pas sa place en France telle que proposée»,
mais accepte les recherches sur les OGM «en sites confinés».
Climato-sceptique, la candidate
à l’élection présidentielle pour le Front national tacle les énergies
renouvelables et le bio. Pourtant, Marine Le Pen se voudrait écolo.
Les énergies renouvelables : Pour
l’instant, c’est du bricolage. Je suis contre les éoliennes, c’est immonde
et ça ne marche pas. Idem pour l’offshore. Il y a des recherches sur
l’énergie des courants, pourquoi pas ? Mais cessons cette idéologie qui
consiste à dire « c’est génial » dès qu’on parle d’une énergie renouvelable
! Si c’est laid, si c’est cher, si ça ne sert à rien, arrêtons là. Ça va
pour faire tourner l’électricité́ de la maison mais pas pour les grandes
industries.
Lire (terraeco).
Et aussi un exemple, sur Dacia-Roumanie
et Toyota-France, qui nous fait comprendre qu'il ne s'agit que de fabriquer
français. Pour M Lepen, l'écologie se résume à ça ? Ah, j'oubliais : le
nucléaire va nous sauver.
23/02/12
Lepage, Mélenchon et Joly.
- 70
propositions de C Lepage.
Lire (ouestfrance).
L’ex-ministre de l’Environnement
annonce la mise en œuvre d’une « troisième révolution industrielle », rendue
possible grâce au programme Soleil (Solution énergie
investissement long terme). Composé d’un plan et d’un fonds de
transition énergétique, il est censé « assurer la sécurité
d’approvisionnement en énergie », « dynamiser l’économie » et créer des
emplois. Bloqué sur trente ans, le fonds serait alimenté par « une partie de
la rente nucléaire payée par tous les Français » ou encore « les industries
pétrolières et gazières ».
- La
planification écologique. JL Mélenchon.
Lire (20mn).
L’idée est de s’inscrire dans un
temps qui n’est pas le temps du système économique capitaliste. Priorité du
programme, la transition énergétique «ne se fera pas du jour au lendemain»
et passera par la nationalisation de ce secteur critique: «Nous proposons
un pôle énergie national, qui fonctionnerait à l’image de ce qui se fait
dans les comités de bassin pour la gestion de l’eau»,
- E Joly et
l'agriculture.
Lire (campagneetenvironnement).
"Je propose un nouveau
pacte entre agriculture et citoyens
pour sortir de l'impasse agricole actuelle."
21/02/12
Cap21 et Front de gauche, deux visions opposées de
l’écologie.
Corinne
Lepage a fait de l’énergie le cœur de son programme, en rappelant
que l’heure était à la «troisième révolution industrielle (1)»,
c’est-à-dire celle de la convergence des énergies renouvelables (ENR) avec
les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC).
Sa transition énergétique, elle l’imagine «avec une sortie du
nucléaire», «toutefois impossible à réaliser avant 20 à 25 ans»,
a-t-elle estimé. La construction d’un nouvel EPR n’a aucun sens à ses yeux,
à cause de son coût pharaonique de 6 à 8 milliards d’euros, d’autant plus
que «cette installation sera obsolète dès le milieu du XXIe siècle».
Elle propose donc d’arrêter la construction de tout nouveau réacteur, y
compris celui de Flamanville.
Corinne Lepage base sa transition
énergétique sur un développement rapide des énergies renouvelables, avec
l’objectif d’atteindre 25% de la consommation en 2020 et 34% en 2030.
L’investissement s’élève à 70 Md€, qu’elle souhaite répartir entre les
entreprises, les consommateurs et les fonds publics. Selon elle, cela
devrait créer 130.000 emplois directs et indirects d’ici 2020. Au cœur de ce
projet se trouve le programme Soleil (SOLutions Energétiques
d’Investissements de Long terme) regroupant un plan d’action et un fonds à
hauteur de 300 Md€. Celui-ci servira à financer en priorité le solaire
photovoltaïque, thermique et thermodynamique, une vraie filière éolienne
offshore, le développement du stockage massif de l’électricité, les
smart grids, les matériaux innovants pour l’efficacité énergétique et
la rénovation des habitations anciennes, la biomasse de 2e et 3e
génération, enfin le soutien à la recherche sur le CO2 comme source
d’énergie.
Sur la même longueur d’onde que
Jean-Luc Mélenchon, la représentante du Front de Gauche se déclare, quant à
elle, pour la sortie du nucléaire même si elle avoue que le sujet ne fait
pas l’unanimité au sein de sa formation. Favorable à un grand débat citoyen,
elle souhaite qu’il soit conclu par un référendum. «On ne nous a jamais
demandé notre avis sur le nucléaire, il serait temps que le débat ait lieu»,
précise-t-elle avant d’ajouter: «Le Parti de Gauche est pour la sortie
du nucléaire avec une fermeture progressive des centrales en fin de vie (30
ans).» Mais lorsqu’il s’agit de préciser la question qui serait posée
lors de ce référendum, Corinne Morel-Darleux
avoue qu’elle n’a pas encore été définie au sein de sa formation.
Pour financer le programme du
Front de Gauche, Corinne Morel-Darleux propose une imposition du revenu du
capital au même niveau que le revenu du travail mais avec un impôt plus
progressif divisé en 14 tranches. Les revenus supérieurs à 360.000 € annuels
seront imposés à 90%. Le Font de Gauche se déclare pour la sortie des
marchés concurrentiels de l’énergie et de l’eau avec un retour à la gestion
de l’eau en régie.
"Ce n’est pas
parce qu’on aime le foie gras qu’on est obligé de s’intéresser à la vie du
canard !" Marine Le Pen.
Lapsus
révélateur à double titre : tout le monde sait ce qu'est du foie gras, c'est
bien connu que tous s'en régalent tous les dimanches. Et la vie des canards,
vous ne pouvez pas savoir à quel point on s'en tape le coquillard.
Conclusion :si
c'est pareil pour le reste du programme, et qu'elle aime bien les électeurs
..
21/02/12
La FNSEA désemparée. (?)
Xavier Beulin est désabusé :
- C'est le président sortant qui
avait mis en place le Grenelle de l'environnement.
- Le PS a passé un accord avec
EELV. Ce qui donnerait "circuits courts et agriculture biologique pour
tous".
- Marine Lepen désire sortir de
l'UE. Mais alors quid des subventions de la PAC ?
Une agriculture défendue par
quelqu'un dont les préoccupations sont très loin de l'agriculture. Bizarre,
non ? Précisons, au cas où, que l'agriculture est basée sur une exploitation
rationnelle du sol. Pas sur la formule "épuisement + profits" comme un puits
de pétrole.
21/02/12
J-63. L’écologie victime de la campagne.
(-)
La campagne présidentielle compte
déjà un grand blessé: l’environnement. L’éviction symbolique de la
question écologique du champ politique aura lieu dans quatre jours lorsque
Nathalie Kosciusko-Morizet aura démissionné de son poste de ministre de
l’écologie, du développement durable, du transport et du logement, pour se
consacrer entièrement à la tâche de porte-parole du candidat Nicolas
Sarkozy. Son département ministériel sera alors rattaché à Matignon.
L’éclipse est historique : depuis 1981, voir 1974, il y a toujours eu un
maroquin dédié à l’écologie en France.
De plus le ministère de NKM, créé
en 2007 par le regroupement des ministères de l’Equipement et de
l’Environnement, symbolisait l’engagement écologique de Nicolas Sarkozy. Il
avait été occupé par deux quasi vice-premier ministres : Alain Juppé et
Jean-Louis Borloo. « NKM » sort elle-même assez piteusement de ce poste
prestigieux. Le dernier acte du quinquennat sur l’énergie nucléaire, par
exemple, s’est joué sans elle. C’est Eric Besson qui a tiré les marrons du
feu le 11 février lors de la présentation du
rapport de la Commission « Energie 2050 », en transformant cette
dernière de façon scandaleuse en simple agence de promotion du parc
nucléaire d’EDF. L’encore ministre de l’Ecologie n’a pas moufté…
Lire (AE).
D'une certaine façon, tout est dit : la campagne électorale s'enferme dans
la logique restreinte de la sortie de crise par le productivisme. Il est
vrai que l'écologie a un tout autre but : garder une planète vivante et
agréable à habiter, ce qui manque cruellement d'ambition pour la croissance
des comptes en banque.
13/02/12
Week end riche : Frédéric Nihous sur France 2 et Eva Joly à Roubaix.
- Frédéric Nihous (CPNT)
était interviewé Samedi soir chez Ruquier. Au programme : non à une écologie
punitive. Il s’en prend à « la Joly « mère fouettarde » de
l’écologie » et au « télécologiste Hulot »
Lire (ndf). Il se présente "défenseur de la ruralité", le mieux est de
visiter son site. Bref, un candidat
en opposition absolue à Eva Joly (entre autre).
S'il se prononce fermement contre
les OGM, bizarrement, F Nihous reste muet sur les méfaits de l'agrochimie
outrancière (algues vertes, pollution des nappes phréatiques, maladies des
agriculteurs, ...) et se prononce pour le nucléaire.
Frédéric, encore un petit effort.
- Eva Joly a présenté son
programme Samedi à Roubaix devant 1500 personnes, programme en faveur
"d'une transition écologique préparant le monde de demain" et elle
apporte sa touche personnelle sur une "République exemplaire".
Lire (lemonde, avec le programme). Son discours à Roubaix :
Voir (dailymotion, 50 mn).
Allez Eva, tape du poing, dis
leur que le gaspillage éhonté des ressources s'arrêtera très vite par
obligation (faute de ressources, justement) et qu'il vaut mieux vivre
heureux que riches d'une multitude d'objets/gadgets peu utiles et vite en
panne.
09/02/12
Quelle place pour les énergies renouvelables en France
? (+).
A l’égal d’autres grands enjeux
nationaux, l’avenir des énergies renouvelables en France se jouera en partie
dans l’isoloir au printemps prochain. A l’occasion de son 13ème colloque
annuel, le Syndicat des Energies Renouvelables a donc convié, cet
après-midi, six écuries présidentielles à venir débattre de leurs programmes
et propositions en matière énergétique. Au final : seules Eva Joly et
Corinne Lepage se sont présentées « en personne ». Les candidats UMP, Modem,
PS et Front de Gauche se contentant de représentants.
Résumé des échanges (cleantech).
En page 1, le résumé des
interventions. En page 2, les déclarations des intervenants : Marie-Hélène
Aubert (PS), Eva Joly (EELV), Chantal
Jouanno (UMP), Corinne Lepage (Cap
21), Yann Wehrling (Modem),
Mathieu Agostini(Front
de Gauche).
08/02/12
Toutes les civilisations ne se valent pas (C Guéant).
Cette phrase peut être vraie mais
à une condition (que ne remplit pas son locuteur) : ne
pas être partie prenante.
Si vous dites cette phrase pour
défendre vos propres valeurs, il est normal qu'on vous taxe de parti pris
parce que vous voyez midi à votre porte.
Le seul cas valable (*) serait la
délibération d'une assemblée rassemblant toutes les civilisations de la
planète et qui auraient comparé les mérites et inconvénients respectifs de
chaque civilisation. De toute façon le délibéré final ne serait pas aussi
laconique.
* Et encore ! Des
extra terrestres seraient mieux placés car ils seraient complètement
étrangers à la question. Mais aucun d'entre eux n'a pu m'en parler,
tellement ils rigolaient.
08/02/12
Nicolas Dupont Aignan, l'environnement et l'énergie.
Nicolas Dupont-Aignan souhaite passer d’une « écologie du sacrifice » à une
« écologie de la croissance ». Il compte faire de la France un
champion mondial de l’environnement.
Pour ce
faire, il propose de renforcer les pôles de compétitivité dédiés à
l’environnement en développant les formations universitaires dans le
domaine. En parallèle, il souhaite créer un grand service public du
recyclage ainsi que des filières de substitution aux hydrocarbures (énergie,
plastique) avec un soutien de l’Etat dans le cadre du plan.
Le candidat
entend sortir de « l’impasse » des biocarburants de première génération et
développer massivement la recherche sur les biocarburants de seconde
génération issus de la culture d’algues oléagineuses. L’objectif est
d’éviter tout impact pour la sécurité alimentaire, et accélérer la mise au
point de véhicules hybrides, notamment les poids lourds.
Dès le
lendemain de l’élection, Nicolas Dupont-Aignan prône la mise en place
d’Etats Généraux de l’Avenir Energétique pour orienter la politique de la
France à long terme en prenant en considération quatre facteurs : le prix,
l’indépendance, la sûreté et l’impact sur l’environnement.
Le candidat
milite pour la mise en œuvre d’une fiscalité dissuadant les comportements
pollueurs : bonus / malus au prorata du CO2, taxe sur les emballages…) et
incitant à économiser l’énergie (crédits d’impôt sur les matériaux
économes…).
On vous dirait bien un mot du livre d'Eva Joly mais
pas eu le temps de le lire (mais si vous me l'offrez ...). Débrouillez vous,
allez voir
ici (nouvelobs) pour vous faire une idée.
02/02/12
Front de gauche, la planification écologique.
Tout de suite :
- un pôle public de l'énergie regroupant EDF, GDF, Areva et Total
(renationalisé) ;
- un pôle des transports publics (visant à favoriser entre autre le
ferroutage) ;
- un débat public national sur la politique énergétique, en particulier sur
l'avenir du nucléaire civil ;
- un plan national de remise aux normes énergétiques des logements et des
bâtiments publics ;
- un plan de financement pour la sobriété, l'efficacité énergétique et la
diversification des sources d'énergie.
Il semblerait qu’en ce moment le
développement durable on n’a pas que ça à faire … La campagne présidentielle
2012 est sous le signe de l’Economie avec un grand E, celle qui apporte des
solutions réelles, fonctionnelles, qui s’occupe des choses sérieuses et va
nous sortir de la crise avec une TVA à 21,2%. Qui n’aura strictement aucun
impact sur les prix à la consommation. Ou peut-être un peu. Mais pas
vraiment. Enfin juste assez pour créer un pic de consommation avant la
hausse. Donc pas grand-chose. Bref.
Vous trouverez un tour d'horizon
(sommaire) des contenus écolos des différents programmes.
Cette page
est destinée à exposer les déclarations de
tous
les candidats à l'élection présidentielle sans exception, ainsi
que les critiques mutuelles ou des médias.
Nous ne nous empêcherons pas d'y
ajouter notre grain de sel mais discrètement, notre notation
de -- à ++, sans oublier "bof" et
"?" ou rien.
La tenségrité,
un nouveau concept en écologie (politique ?)
Les écologistes sont contre le
nucléaire, surtout le nucléaire militaire. Comment demander à un
pays de ne pas chercher à fabriquer la bombe quand on en possède soi
même ? Demandons une désescalade progressive et mondiale.