Dole Ecologie
Sortie de crise ? Ces jours ci le G20 cherche des solutions de sortie de crise sans "trop pénaliser" la croissance.
Faisons le tour des points clés de la situation mondiale :
- Déjà 2 ans d'une crise financière aigüe combattue à coup d'émission de billets de Monopoly.
- Stagnation de la production de pétrole (en fait + 2 % prévus en 2010 au prix de risques et de pollutions énormes –sables bitumeux du Canada, forages profonds-). La crise de l'énergie est bien là.
- Des guerres pour les ressources : la guerre en Irak a le pétrole pour raison profonde, en Afghanistan il s'agit de construire des pipelines, en Afrique et Amérique Latine d'exploiter du pétrole et des terres arables.
- La situation de l'eau est critique dans nombre de pays.
- Le réchauffement climatique
s'accélère : la fonte des glaciers au Groenland a plus que doublé et pour la
calotte glacière du pôle Sud les chiffres sont encore plus alarmants. Les
prévisions de température et d'élévation du niveau des mers (+ 0,5 à
- La population atteindra 7 milliards d'êtres humains en 2011 et on défend toujours des politiques natalistes (ex : le système d'allocations familiales en France) ou le laisser faire.
Alors, comment se comportent les décideurs politiques et économiques de la planète ?
Pour faire simple, j'ai envie d'exagérer à peine : un pays d'obèses dit : " notre mode vie n'est pas négociable". Et ils sont obèses en tout, physiquement parce qu'ils "bouffent", parce qu'ensuite il faut un gros véhicule qui consomme énormément d'énergie pour faire même de petits déplacements, parce que quelqu'un a décidé "on habite ici, on travaille là, on va à l'école là-bas, on va faire ses courses encore ailleurs". Tout est conçu pour être obligé de consommer, et évidemment tout ceci n'est fait que dans le but final de "faire des bénéfices".
Va-t-on prendre des mesures efficaces et rapides ? Vous n'y pensez pas, il faudrait changer toutes les théories économico-politiques qui ont créé cette situation, ce Dimanche soir, les analystes sont déjà d'accord pour admettre que ce sommet est décevant, et il ne pouvait en être autrement.
Aujourd'hui, la planète Terre (qui n'a pas un seul neurone pour réfléchir) dit non -en particulier avec le réchauffement- mais comme on n'a pas réfléchi à une solution de rechange, on maquille donc ces théories économiques aberrantes (les plus audacieux tentent même la chirurgie esthétique) et on essaie de forcer le passage. En fait le mur du fond de l'impasse, les résultats sont prévisibles à 100 %.
En résumé, les "théories" qui ont provoqué la crise et ceux qui les appliquent sont toujours là, ils veulent nous persuader maintenant qu'avec les mêmes recettes, moins une pincée de sel, on va obtenir l'effet inverse.
A propos de théories économiques, il faut quand même savoir que depuis le milieu du 19ème siècle toutes les théories "autres" que le libéralisme économique ont été placées sous l'éteignoir*. Tout est donc à inventer, le 21ème siècle ne pourra pas vivre avec des idées vieilles de 200 ans
Peut être qu'enfin les partisans de la décroissance arriveront à proposer quelque chose de cohérent, global et applicable.
Nota : les théories économiques en vigueur aujourd'hui sont créées par des classes dominantes qui désirent le rester. Tout le reste de ce qu'on y trouve (philantropie, amour de la nature) c'est pour les gogos.
* Pour être juste, exception faite de l'analyse marxiste qui n'aborde pas la limite des ressources et a toujours été utilisée d'une façon caricaturale, Marx n'ayant pas été assez explicite entre la nature quantitative de ce qui est matériel et la nature qualitative de l'humanité et du vivant, exemple : "force de travail" est un terme quantitatif. Du Marxisme, il ne faut retenir que l'idée dialectique.
Et toujours plein d'infos sur dolecologie.com : Pêche des grands fonds / Prise illégale d'intérêt, la loi change (pas en mieux) / Eva Joly et l'affaire Bettencourt / Des euro députés pour un Greenpeace de la finance / Je consomme, donc je suis / Le miracle BP : comment récupérer 25 000 barils quand la fuite est de 5 000.