Même si on arrive à limiter le
réchauffement à 2 °, il sera
nécessaire de s'adapter et ça
va coûter très cher, on parle
de 1 000 milliards de dollars,
sinon beaucoup plus.
Nous présentons dans cette page des infos les plus larges possibles sur la
COP 21 (et suivantes), cela ne signifie pas nécessairement que nous sommes d'accord, c'est
normal : le futur n'est pas écrit et chacun a le droit d'avoir sa vision du
monde de demain. Nous participons juste à se forger une opinion.
19/12/18
Le
climat attendra, encore.
Intérêts
trop divergents, coût des changements, absence des grands leaders : la
Conférence des Nations unies sur le climat risque de terminer sur un échec.
Il faudra alors attendre l'échéance de 2020 pour que les Etats revoient
leurs objectifs...
Présentée pourtant comme la dernière chance de sauver la planète du désastre
annoncé, la COP 24 risque de s'achever ce week-end à Katowice sur un bilan
même pas mitigé, plutôt proche du vide sidéral. Après deux semaines de
débats, les quelque 200 pays participant à la Conférence ont toutes les
peines du monde à s'entendre sur l'adoption du guide d'application de
l'Accord de Paris qui remonte pourtant à 2015 ou sur la portée du dernier
et...
La
plupart des signataires de la Cop 21 n'ont pas respecté leurs engagements.
Pour
l’instant, les engagements pris par les Etats lors de la COP 21, s’ils sont
respectés, mèneraient le monde à se réchauffer de 3 °C d’ici à la fin du
siècle (par rapport à l’époque préindustrielle). Ce qui entraînerait des
catastrophes irréversibles autant pour les humains que pour beaucoup
d’autres espèces vivantes, d’après le Groupe d’experts intergouvernemental
sur l’évolution du climat (Giec). Les membres du G20, qui se sont réunis en
Argentine ce week-end, ne sont pas épargnés. «Environ la moitié d’entre eux
ont des trajectoires climat qui sont loin de leurs objectifs fixés à la COP
21 : l’Union européenne, les Etats-Unis, l’Argentine, l’Australie, le
Canada, la Corée du Sud, l’Arabie Saoudite et l’Afrique du Sud», détaille un
rapport de l’ONU sorti le 27 novembre. La Chine, le Japon, la Russie, l’Inde
et le Brésil devraient tenir leurs promesses. Mais elles étaient pour la
plupart peu ambitieuses.
Les
résultats de la conférence sur le changement climatique.
Nous vous proposons 3 articles
récapitulatifs de la Cop22. L'un plutôt neutre et un second, africain,
beaucoup plus pessimiste. Enfin le dernier est un témoignage d'un des
acteurs associatifs.
Le texte adopté par les
délégations des 197 pays avance de deux ans l'adoption des modalités
d'application de l'accord de Paris de 2015 sur le climat, qui seront
arrêtées en 2018 à la COP24 que la Pologne s'est proposée d'accueillir, au
lieu de 202012. Les principales autres avancées de la COP22 sont13 :
La présentation par plusieurs pays, comme le Canada, l'Allemagne, le Mexique
et les États-Unis, de leur plan stratégique pour atteindre le « zéro net
émission » en 2050, date à laquelle ils prévoient de ne pas rejeter plus de
gaz à effet de serre dans l'atmosphère qu'ils ne peuvent en compenser ; cet
outil d'accès à la « neutralité carbone » est recommandé par l'accord de
Paris sur le climat ; sans lui, contenir le réchauffement terrestre bien en
dessous de la barre des 2 degrés d'ici à 2100 est une mission impossible.
Une quinzaine d'autres États, dont la France, se préparent à élaborer leur
plan.
Un appel lancé par la présidence marocaine de la COP22, qui est venu appuyer
une série d'annonces et d'initiatives volontaristes, émanant de
gouvernements et de structures non étatiques, le « Climate Vulnerable Forum
», dont les 48 pays en développement ont fait serment de produire « aussi
vite que possible » uniquement des énergies renouvelables.
COP-22 Marrakech : les raisons d’un fiasco dissimulé
Les causes de ce coup de frein ou d’arrêt sont multiples. Ce n’est pas
encore une débandade mais, cela montre à quel point le monde entier reste
accroché aux basques des Etats-Unis, sans lesquels il n’y a pas
d’initiatives de leader. Rassembler les brebis égarées va être laborieux.
La prochaine COP n’aura lieu qu’en 2018, et pas aux îles Fidji, à cause de
son éloignement, mais tout à côté, à Bonn. Cela signifie que les héros sont
fatigués et que l’engouement et l’enthousiasme de la COP-21 de Paris se sont
émoussés. Pourquoi ?
D’abord, il faut dire que le happening de la diplomatie française avait
obligé le Département d’Etat américain à suivre la farandole. L’oncle Kerry
l’avait fait à contre cœur en tirant les savates. Il avait affiché des
positions et attitudes pas trop différentes de celles de Donald Trump. Mais,
c’est « en hurlant avec les loups » que les Américains ont promis de mettre
3 milliards de dollars devant les autres grands pollueurs pour créer un
mouvement d’ensemble avec enthousiasme et hypocrisie. Il a suffi de
l’arrivée de Donald Trump pour que tout le monde se refroidisse brusquement
à Marrakech. On voit qu’il n’y avait pas conviction.
C'est fini.
Nous vous proposons 2 avis (légèrement) divergents, celui de Michèle Rivasi (eelv)
et celui de La Confédération Paysanne.
- Sur Twitter, Michèle Rivasi, députée européenne écolo (eelv) :
#AccordDeParis: comparé à ce que nous aurions pu obtenir c'est
un miracle. Comparé à ce que nous aurions du obtenir c'est
désastreux #COP21.
- Via Campesina et La Confédération Paysanne :
Après deux semaines de projecteurs braqués sur la bonne
conscience des chefs d’Etat, la COP 21 s’est achevée sur un
accord dont nous savions d’avance qu’il ne contiendrait rien de
bon pour les peuples. Rien de contraignant pour les Etats, des
contributions nationales qui mènent en fait à un réchauffement
supérieur à 3°C, des avancées surtout pour les multinationales…
Voilà à quoi aura servi ce grand raout essentiellement
médiatique. Les Etats savent pourtant se contraindre quand il
s’agit de signer des accords de libre-échange qui remettent en
cause le fonctionnement démocratique des pays et ne servent que
les multinationales ! Encore une fois, il est clair que l’argent
fait loi, même face à l’avenir de l’Humanité.
L’avenir de
la planète est entre les mains des peuples, de ce mouvement social qu’on a
bridé pendant deux semaines, et qui a su s'exprimer aujourd'hui. Les
paysannes et paysans du monde issus d’organisations membre de la Via
Campesina, étaient présent à Paris tout au long de cette COP 21 pour
marteler que le secteur agricole est gravement impacté. Les paysans et les
paysannes sont les vigies du climat qui se modifie, mais l’agriculture
industrielle contribue à leur disparition. Or, cette COP21 ouvre une porte
toujours plus grande à la spéculation financière sur la nature, ne fait que
poursuivre l'industrialisation de l'agriculture, et accélérer l’accaparement
des ressources naturelles.
Climat :
Vrai problème, fausses solutions. (suite de l'article du 07/12)
Le 23 septembre 2014, lors du
sommet mondial pour le climat convoqué par Ban Ki-moon à New-York, la FAO et
la Banque Mondiale ont lancé l’Alliance globale pour l’agriculture
climato-intelligente. Celle-ci doit permettre, simultanément, d’accroître
les rendements agricoles, de renforcer la résilience des systèmes agricoles
et de réduire les émissions de gaz à effet de serre ! Voilà donc qui
pourrait résoudre trois des plus grands défis auxquels nous faisons face –
nourrir la population mondiale, lutter contre les dérèglements climatiques,
assurer la pérennité des systèmes agricoles.
Vraiment ?
L'usage d'intrants chimiques et d'OGM n'est pas exclu, pas plus que la
production d'agrocarburants industriels. Des multinationales comme Yara
(leader mondial des engrais), Monsanto ou Syngenta sont d’ailleurs des
acteurs majeurs de cette nouvelle alliance internationale. On comprend donc
mieux que les systèmes agricoles industriels du Nord et du Sud, pourtant les
plus nocifs pour l’environnement, soient épargnés.
Cette alliance soutient le développement d'une agriculture qui fait
disparaître les paysan-ne-s en les dépossédant de leurs terres, de leurs
pratiques et savoir-faire.
Changements climatiques et
agrocarburants. Climat : Vrai problème, fausses solutions.
Pour résoudre la crise du réchauffement climatique, les
multinationales proposent de fausses solutions. Loin de régler
le problème, elles apportent leur lot de dégâts.
«Réduction des émissions issues de la déforestation et de la
dégradation », une bien belle ambition, et avec un + qui va bien
! Le mécanisme est simple : les pays (ou les populations
locales, les associations, etc.) qui ont des ressources
importantes en forêt évaluent ce qui leur en coûte
financièrement de ne pas détruire leur forêt et la quantité de
carbone ainsi non rejetée dans l’atmosphère. Ensuite les pays
industrialisés (ou les collectivités, ONG, multinationales,
etc.) payent ces pays forestiers pour empêcher la destruction de
la forêt. En échange de leur investissement pour sauver les
forêts, ils s'offrent un mécanisme de compensation de leurs
émissions et/ou obtiennent des crédits carbone. Un juste échange
en somme ! Et le +, c’est pour quand on parle aussi
d’amélioration des stocks de carbone, de gestion durable et de
conservation des forêts.
Vraiment ?
A y regarder de plus près, on se rend compte que REDD+, c’est
surtout le chapeau sous lequel se négocie la disparition des
forêts lors des COP, au lieu de poser la question d’une
réduction effective des émissions de gaz à effet de serre issus
de l’utilisation des énergies fossile.
Le
profit à court terme est préféré aux problèmes à long terme.
Dans un texte vivifiant, intitulé
« Un usage citoyen du métier d’historien : repenser la transition
énergétique sans la COP21 » (A
télécharger ici en pdf), Anael Marrec, Paul Naegel et Pierre Teissier*,
de l’université de Nantes, donnent des clés pour aborder la question du
changement climatique plus globalement que dans le cadre de la conférence
sur le climat du Bourget, parasitée qu’elle est par les agendas politiques.
Terra eco : Quelle peut être la portée d’un événement comme la COP21 ?
Pierre Teissier : La COP21 est entourée d’une rumeur médiatique qui annonce
des retombées immenses alors qu’elle s’inscrit dans un cycle institutionnel
de plusieurs décennies. De plus, elle pose les mauvaises questions. La COP
montre l’absurdité de réduire le « changement climatique » à une politique
des seuils de pollution et à des promesses qui ne seront pas tenues. Il
faut, au contraire, comprendre le problème de l’émission des gaz à effet de
serre dans sa dimension qualitative et le relier aux autres problèmes
environnementaux posés par les sociétés industrielles : désertification,
déforestation, atteinte à la biodiversité, pollution des eaux, des sols, de
l’atmosphère, déchets nucléaires, déchets plastiques dans l’océan (le
septième continent), etc.
Les
vélos et tracteurs de Notre Dame des Landes arrivent à Paris.
Petit résumé (avec retard, hélas)
:
Voici les aventures de nos braves
ami.e.s parti.e.s pour la COP21 depuis
Nddl!
1)« CAP SUR LA COP » : LE CONVOI DES OPPOSANTS À L’AÉROPORT DE
NOTRE-DAME-DES-LANDES DOIT POUVOIR ENTRER EN ÎLE-DE-FRANCE
COMMUNIQUÉ 24 NOVEMBRE 2015
Un convoi regroupant tracteurs et vélos et comprenant 200 personnes est
parti de Notre-Dame-des-Landes le 21 novembre pour mettre le « Cap sur
la COP ». Il a prévu d’arriver sur la plateau de Saclay le 27
novembre, quelques jours avant la COP 21. D’autres convois, venant
d’autres régions de France, ont prévu d’arriver ce même jour.
Le dimanche 22 novembre, la police a informé les organisateurs du
convoi de Notre-Dame-des-Landes que l’entrée en Île-de-France leur
serait interdite, alors que le trajet francilien a été déposé
auprès des différentes préfectures.
Ce convoi vise à dénoncer l’incohérence consistant à vouloir
lutter contre le réchauffement climatique tout en menant des grands
projets inutiles comme celui de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Les associations et organisations signataires demandent instamment au
Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve de ne pas interdire à ce
convoi l’accès à l’Île-de-France et de ne pas s’opposer au
rassemblement prévu de longue date sur le Plateau de Saclay.
LISTE DES SIGNATAIRES (AU 23 NOVEMBRE)
* Amis de la terre
* Attac France
* Coalition climat 21
* Coordination des Collectifs AC !
* DAL
* Susan George
* Union syndicale Solidaires
* 350.org
2) L'EURE ET LOIR S'Y MET AUSSI!
A l'heure où nous envoyons ce texte nous venons d'apprendre que la
Préfecture d'eure et loir (étape avant l'Ile de France) vient maintenant
à son tour d'interdire la présence du convoi parti de notre dame des
landes à parti de jeudi minuit. Plus d'infos bientôt.
le même texte en photos et plus d'infos sur zad.nadir.org et
https://marchesurlacop.noblogs.org
+++++ Convoi "cap vers la cop" Etape 3 - La flèche ne se laisse pas
abattre
Départ d'Angers. Dans une brume opaque, on avance à travers les zones
commerciales, les ronds points et les échangeurs, jusqu'à s'arrêter
devant une grille soudée. Derrière se dessine la silouhette d'une grande
bâtisse. On empile les vélos sur le bas-coté . Un barnum est monté avec
une banderole « Respect du droit d'asile – réouverture de la Pignonnière
». Une bande d'angevins, d'âge mûr mais d'une vivacité intacte, nous
servent le café. L'un d'eux nous explique au mégaphone l'histoire de
cette maison et de leur combat au long cours aux cotés des migrants :
lui et ses ami-e-s s'arrangent très régulièrement pour ouvrir l'accès à
des immeubles laissés à l'abandon et fermés. Ils s'adonnent joyeusement
à ces pratiques, que la loi juge répréhensible mais qu'ils estiment
néanmoins justes, et ce pour accueillir des réfugiés, majoritairement
africains - soudanais, somaliens, tchadiens, érythréens, entre autre...
Autant de demandeurs d'asile qui seraient autrement laissés à la rue
malgré les engagements de l'Etat français à les loger. Les occupations
restent précaires et après quelques mois de répit et de procédures
juridiques, les migrants se font généralement expulser un sale matin par
la police. Nos compères angevins se remettent alors en selle pour une
nouvelle ouverture. La Pignonnière, devant laquelle nous marquons un
arrêt ce matin, fait partie de ces bâtiments expulsés et qui est resté
vide ensuite. Ils projettent sans s'en cacher de l'occuper une nouvelle
fois et sont content-e-s que le passage du convoi donne un coup de
projecteur à cette envie. On leur souhaite de parvenir à leurs fins.
Angers n'étant pas loin de la Zad, on propose aussi de venir leur filer
des coups de main au besoin.
Après quelques tronçons de route nationale hier, le choix du jour est la
« mini-route de campagne ». Vous savez, ces voies délaissées qu'il ne
viendrait pas à l'idée au commun des mortels d'emprunter pour se rendre
de Nantes à Paris, mais que nous avons la chance de découvrir
tranquillement aujourd'hui. Quand on croise du monde dans les villages,
que l'on capte un geste de main ou un regard curieux, des cyclistes
parmi nous se détachent et vont causer un peu. L'escorte de gendarmes à
moto et voitures ne sert pas à grand chose mais s'obstine à nous suivre.
A midi, la salle omnisport de Seiches sur Loire nous ouvre ses portes.
L'atelier vélo se déploie. Au 3e jour de route, tout le monde tient à
être bien graissé et bien gonflé. Devant la salle, après le repas, un
habitant de Seiches prend la parole pour nous informer d'une lutte que
lui et d'autres mènent contre la privatisation de 500 hectares de forêt
publique, que le conseil général souhaiterait vendre au plus offrant.
Ils font tout pour maintenir leur bois en tant qu'espace gratuit et
ouvert. Un paysan de la Confédération paysanne, qui offrait un peu plus
tôt à la cantonade des bouchons de cognac avec un grand sourire,
explique qu'il monte à Paris pour une réunion du syndicat le lendemain :
il promet d'appuyer notre arrivée en île de France malgré les
interdictions.
La balade de l'après-midi est splendide, pleine de grands bois jaunis et
arrosée de lumière cristalline. On traverse des villages avec des
châteaux, de vieux fours à briques et des champs de pommiers. Au passage
de la frontière, des gendarmes sarthois en nombre prennent le relais de
ceux du Maine et loire, et nous rappellent que malgré les moments de
grâce bucolique, nous ne sommes pas seulement en train de faire du
cyclotourisme.
Notre soirée à la Flèche a été l'objet d'un ardent bras de fer local.
Les militants du comité avaient demandé à obtenir un complexe sportif
pour nous héberger au sec, mais M. Chauveau, député-maire PS et
pro-aéroport s'y est fermement opposé. Nos hôtes ont pu tout juste
obtenir in-extremis de louer une salle pour la réunion publique du soir.
Dans ce contexte, un couple de paysans a décidé d'accueillir les
véhicules et la logistique du convoi chez eux, en tenant le lieu secret
jusqu'au dernier moment pour éviter les pressions. Et pour résoudre les
questions de logement, le comité a lancé un appel aux fléchoises et
fléchois pour un hébergement à domicile. Nos hôtes sont fiers de pouvoir
annoncer avoir trouvé 180 lits chez l'habitant en un rien de temps. Un
beau pied de nez. Dans la grande salle de conférence, pendant qu'un vin
chaud nous est offert, une jeune fille coiffée d'un chapeau nous
dispatche chez les uns et les autres en nous donnant de petits tickets,
et des explications sur les modalités de couchage et les heures de
réveil. Ces échappées hors du grand groupe sont autant d'occasions
d'échanges plus interpersonels et de récits à partager le lendemain
quand on retrouve le reste du convoi.
Après le repas, à 20h30 pétantes, Marylène, notre contact énergique pour
cette étape, entre en scène. Elle essaie de couper tant bien que mal les
conversations qui se poursuivent aux différentes tablées, un rien
indisciplinées. Elle est bientôt rejointe par un groupe de personnes
munies de perruques et tambours, qui accompagnent de rugissements et
roulements chacune de ses déclarations. Chauveau, le cacique local en
prend pour son grade sous les clameurs de la salle. Marylène rappelle
l'engagement inébranlable de nombreux flèchois-e-s pour la sauvegarde du
bocage nantais ou de sites précieux à proximité, comme la Monnerie,
espace aquatique riche d'oiseaux rares. Après un temps de discussion sur
la Zad, un de nos hôtes a préparé une intervention sur les raisons pour
lesquelles, en aucun cas, le nucléaire ne pourra être considéré comme
une solution à la question du réchauffement climatique. Chacun repart
ensuite aux 4 coins du bourg.
En ce mardi matin, tout le monde est bien content d'avoir profité d'une
nuit au chaud car une pluie battante accompagne le départ de la
tracto-vélo. Nous croisons Michel qui va passer la journée assis le
volant à la main sur un tracteur sans cabine. Nous le plaignons un peu,
nous rigolons et il me dit « cest pas grave dans ces cas-là, moi je
voyage dans ma tête et je pense aux tropiques ». Alors c'est parti :
direction Le Mans et les tropiques ! Le convoi coulera-t-il ou
poursuivra-t-il sa route malgré les aléas climatiques et les ardeurs du
ministère de l'intérieur ? Vous en saurez plus demain, au prochain
épisode.
3) YOUPI
Hier, nous vous avons fait part de l’interdiction de manifester dans
l’Eure et Loir mais ce matin, surprise ! le directeur de cabinet de la
pref nous a directement envoyé ce mail :
"je reprécise les termes de l’interdiction de manifestation sur la voie
publique : le passage de votre convoi ne fera pas l’objet de blocage de
la part des forces de l’ordre du département. Au contraire, nous avons
donné la consigne de vous accompagner dans la traversée du département,
en sécurisant les carrefours ou les traversées de villes par exemple.
Bien à vous, Le directeur de cabinet de la préfecture d’Eure-Et-Loir"
notre passage est possible en Eure-Et-Loir, nous continuons donc notre
chemin !!!
Nous avions aussi fait la demande en prévision d’un tel blocage, de nous
aider à trouver des pistes de contacts dans le coin de l’Orne, afin de
pouvoir éventuellement y accueillir du monde, un banquet, d’y trouver
des soutiens, et des contacts pour une ferme, un terrain, une salle des
fêtes, des chapiteaux, des couchages, des véhicules, des assos locale,
désormais, notre demande a changé : nous cherchons maintenant des pistes
à l’est de Dreux, entre Galardon au Sud et Passy/ Eure au Nord, à 15 km
maximum de la frontière avec l’ile de France. si jamais vous connaissez
du monde dans ce coin là ou que vous avez des pistes c’est génial de le
dire par mail sur mslcnddlpress@riseup.net ou de nous appeler au 07 68
17 95 78 (le contact com’ du convoi)
28/11/15
L'avis
des scientifiques du CNRS.
Les colonnes de journaux sont
pleines d'avis politiques. Attardons nous donc sur les scientifiques, ils
savent s'exprimer avec notre vocabulaire et sur des facettes du problème que
vous n'auriez pas soupçonnées.
Tout leur numéro (hebdo) de cette
semaine y est consacré. Avec une appli mobile à télécharger (Lire).
Le
pétrole rend fou : L'Arabie saoudite prévient : si le marché
pétrolier devait chuter à cause des politiques climatiques, il brûlera lui
même ses réserves.
L'Arabie saoudite propose de
réduire ses émissions de CO2, à condition de bénéficier d'importants revenus
pétroliers. Le royaume prévient : si le marché pétrolier devait chuter à
cause des politiques climatiques, il brûlera lui même ses réserves.
Il est
TROP TARD: voici les grandes villes qui seront menacées par les eaux quoi
qu'on fasse.
Shanghai, Bombay, ou Hong Kong:
sous l'effet du dérèglement climatique, de grandes villes sont vouées, à
long terme, à partiellement disparaître sous les eaux, même si le monde
parvient à limiter le réchauffement planétaire à 2°C, soulignent des
chercheurs américains dans un rapport publié dimanche.
A + 2°C, le niveau des mers continuera à s'élever, pour couvrir des
territoires aujourd'hui peuplés de 280 millions de personnes, pointe l'étude
de l'institut de recherche Climate Central, publiée à trois semaines de la
conférence sur le climat de Paris (COP 21). Mais à +4°C, le phénomène
concernerait plus de 600 millions d'habitants. "Un réchauffement de +2°C
représente une menace pour l'existence à long terme de nombreuses grandes
villes et régions côtières"
En bas de l'article de RTL, vous
trouverez des photos avec un curseur. Déplacez-le pour voir les résultats.
Lutter contre le réchauffement,
c'est bien. S'adapter est une nécessité que tous les politiques oublient un
peu trop. N'importe quel économiste digne de ce nom pourrait calculer que
les bénéfices d'aujourd'hui (à courte vue) ne valent rien puisqu'il faudra
dépenser beaucoup plus pour remédier (à long terme) à cette imprévoyance.
10/11/15
L’Indonésie est en train de brûler. Pourquoi le monde
regarde-t-il ailleurs, à la veille de la COP21?
(Par George Monbiot). Je me suis
souvent demandé comment les médias réagiraient lorsqu’un éco-apocalypse
frapperait. Je me représentais des programmes de nouvelles brèves,
produisant des rapports sensationnels, tout en omettant d’expliquer les
raisons de ce qui se passait ou comment des désastres pourraient être
arrêtés. Ensuite, ces médias demanderaient à leurs journalistes spécialistes
dans le domaine de la finance comme ces catastrophes affecteraient le prix
des actions, avant de se tourner vers le sport.
Comme vous pouvez le soupçonner, je n’ai pas une foi illimitée dans
l’industrie pour laquelle je travaille. Ce à quoi je ne m’attendais pas,
c’est qu’ils ignoreraient simplement un désastre.
Une grande étendue de la terre est gagnée par le feu. Il semble que vous
pourriez imaginer dans quel enfer cela consiste à y vivre. L’air a tourné
ocre. La visibilité dans certaines villes a été réduite à 30 mètres. Les
enfants sont en cours d’être évacués [après des mois] sur des navires de
guerre; certains sont déjà morts étouffés. Les espèces partent en fumée à
une vitesse indicible. Presque à coup sûr, il s’agit de la plus grande
catastrophe écologique du XXIe siècle, du moins jusqu’à maintenant.
... Le feu fait rage sur toute la
longueur des 5000 km de l’Indonésie. Il est sûrement, sur la base d’une
évaluation objective, plus important que toute autre chose qui se déroule
aujourd’hui. Et il ne devrait pas exiger d’un chroniqueur – qui publie sa
colonne au milieu d’un quotidien – de l’affirmer. Il devrait faire la
première page tous les journaux. Il est difficile de transmettre la
dimension de cet enfer, mais voici une comparaison qui pourrait aider: cet
incendie produit actuellement plus de dioxyde de carbone que l’économie
américaine. Et en trois semaines, ces incendies ont émis plus de CO2 que les
émissions annuelles de l’Allemagne.
Une des raisons de ces feux est
l'huile de palme et sa culture. Essayer d'éviter ce produit, c'est une façon
de protéger notre planète et aussi les orang outangs indonésiens.
- L'acteur Sean Penn rencontre la ministre Ségolène Royal.
La COP 21 organisée début décembre à Paris est "le dernier grand
espoir" de combattre le changement climatique et "il faut être
optimiste parce que nous n'avons pas le choix", a indiqué
dimanche Sean Penn après une rencontre avec la ministre de
l'Écologie Ségolène Royal.
- Nicolas Hulot est moins optimiste que Sean Penn.
- Sean Penn est également engagé dans un programme de
reforestation de Haïti. Le pays a été entièrement déboisé pour
payer l'amende imposée par la France pour son indépendance.
Lire
(fonzibrain).
15/10/15
Un contre sommet à Lyon. La COP 21 étant sponsorisé par des multinationales,
on peut douter de ses décisions.
Parmi ces entreprises : Engie (ex
GDF Suez), EDF, Renault Nissan, Suez Environnement, Air France, ERDF, Axa,
BNP Paribas, Air France, LVMH ou encore Ikéa. Google a également manifesté
son envie de faire partie des sponsors. Ces entreprises s'auto-déclarent
"amies du climat", bien sûr.
Elles supportent environ 20% des
frais d'organisation. Bizarre que des chefs d'états soient sponsorisés, non
? Doutez vous encore que les décisions prises ne seront pas biaisées ?
Alors ceux que cela choque
organisent un contre-sommet à Lyon. De nombreux écolos (non sponsorisés) y
seront présents.
Pour l'instant, peu d'info sur le
site mais vous pouvez consulter le contre sommet de 2007 (post élection
présidentielle).
Contexte et enjeux des négociations climatiques à Varsovie.
Par les écologistes canadiens, le Canada s'étant retiré du protocole de
Kyoto.
Le 5e rapport du GIEC (AR5) a
confirmé l’impasse climatique dans laquelle le monde plonge jour après jour.
Pour avoir une chance de limiter la hausse de la température globale à 2°C
au cours du siècle, seuil considéré comme étant la limite pour empêcher des
perturbations dangereuses du système climatique », il faudrait réduire les
émissions de gaz à effet de serre (GES) à moins de la moitié de ce qu’elles
étaient en 2010 d’ici 2050, et les ramener à zéro avant 2070. Cela
supposerait de laisser dans le sol entre 66 et 80% des réserves d’énergies
fossiles connues.[1]
Tendances des émissions : les pays ne respectent pas leurs engagements
volontaires
Or les émissions mondiales sont toujours à la hausse. Le bilan énergétique
du monde repose encore à 80% sur les énergies fossiles et l’industrie fait
preuve d’une grande créativité pour exploiter les gisements non
conventionnels et nous faire croire qu’il s’agit encore de développement
économique. Mais ces projets participent aux tendances actuelles
d’augmentation des émissions de GES qui nous entraînent vers une hausse des
températures moyennes de quelque 4°C avec un cortège de conséquences
catastrophiques.
Lors de la conférence des parties de Copenhague (COP 15) en 2009, environ 85
pays membres de la convention cadre sur les changements climatiques
s’étaient engagés à limiter le réchauffement planétaire à +2°C. Mais les
engagements volontaires pris par les pays suite à Copenhague induiront une
réduction du réchauffement de seulement 0.3°C.
Le Canada est d’ailleurs un grand
fautif en matière de dérapage des émissions et même un récidiviste
chronique. Le gouvernement canadien a réussi à se fixer des objectifs
inférieurs à ceux qu’il avait lui-même annoncés à Copenhague pour s’aligner
sur ceux des États-Unis, à savoir -17% de GES en 2020 par rapport aux
émissions de 2005. Malgré les efforts des provinces vertueuses, notamment
l’Ontario, le BC et le Québec, il n’est même pas en train de les atteindre !
La cible de réduction du Canada pour 2020 était de 607 mégatonnes de CO2, il
est en voie de la dépasser de plus de 110 mégatonnes, soit quelque 20%.
Dans l’accord de Copenhague, les
pays parties prenantes s’étaient engagés à mettre en place un fonds vert de
100 milliards de dollars par année d’ici 2020 afin d’aider les pays en
développement à s’adapter aux changements climatiques; 30 milliards devaient
être débloqués à court terme. Mais le fonds vert est toujours vide.
17/12/12
Fin de la Conférence de Doha : "Après
nous le déluge" disent ils tous en coeur.
Au terme de
deux semaines de discussions, conclues encore par une laborieuse
session finale, la conférence internationale sur le climat a
entériné l’inaction face aux changements climatiques. Les
gouvernements ont échoué à prendre les mesures dictées par la
science pour éviter un réchauffement de 4 à 6°C, et à prévoir
les financements publics nécessaires pour aider des pays les
plus vulnérables.
Lire (cdurable).
- Alors que
les effets du réchauffement climatique (sans parler de biodiversité, etc.)
sont évalués au coût d'une guerre mondiale, c'est à croire qu'ils veulent
cette guerre !
- Qu'un pays comme
la France favorise les chantiers pour émettre encore plus de GES (gaz à
effet de serre) comme l'aéroport de NDDL et demande aux autres pays de faire
des efforts :
"Le résultat n’est clairement pas à
la hauteur de l’urgence", a déclaré la ministre française de
l’Environnement, Delphine Batho, au terme de la conférence, reconnaissant
que les négociations sur le climat, lancées en 1995 et impliquant plus de
190 pays, "sont difficiles parce qu’elles concentrent tous les enjeux de
la mondialisation". "Trop de puissances n’ont pas la volonté de
remettre en cause le modèle de développement qui conduit la planète à sa
perte. Il faut préparer 2015", la conférence qui se tiendra sauf
surprise à Paris, "sur de nouvelles bases", a-t-elle estimé.
Double langage hélas et toujours.
11/12/12
Conférence de Doha, le délégué
philippin en pleurs.
La conférence de Doha
n'aura pas réussi, elle non plus, à faire passer le message de
l'urgence climatique. Et encore moins de l'urgence écologique.
Le délégué des
Philippines (touchées par un ouragan dévastateur) a éclaté en
larmes :
« Alors que
nous sommes assis ici à cette table de négociation, alors qu’on
tergiverse et qu’on procrastine*, le bilan en morts s’alourdit,
a témoigné Naderev Sano. [Mon pays] subit une immense
dévastation. Des centaines de personnes ont perdu leur maison.
».
Naderev Sano poursuit
: « Je parle au nom de 100 millions de Philippins, dont 250.000
vivent ici au Qatar comme travailleurs migrants. Et je fais un
appel urgent, non comme négociateur, non comme chef de
délégation, mais comme philippin [à ce moment, sa voix se
casse].
Je fais un appel au monde entier, j’en appelle aux dirigeants,
pour qu’ils ouvrent les yeux devant la dure réalité qui nous
fait face. J’en appelle aux ministres. Le résultat de notre
travail ne doit pas correspondre à ce qu’en attendent nos
dirigeants. Il doit répondre aux exigences de 7 milliards de
personnes ».
Selon Naderev Sano, les catastrophes climatiques coûtent à son
pays 5% du PIB tous les ans.
« S’il vous plait, plus de retard, plus d’excuses. S’il vous
plait, faites que Doha reste dans les souvenirs comme l’endroit
où les choses ont changé » conclut le négociateur.
Malgré l’émotion et les applaudissements, les débats n’ont pas
pour autant pris le chemin souhaité par Naderev Sano.
Lire (scienceetavenir).
* Procastination : le
fait de remettre à plus tard ce qu'on doit faire le jour même.
03/12/12
Encore un sommet
climatique, pour quoi faire?
Le 7 décembre 2009
s'ouvrait à Copenhague, au Danemark, la plus grande rencontre
internationale sur les changements climatiques depuis celle qui
permit l'adoption du protocole de Kyoto, entré en vigueur en
2005. Les media du monde entier s'étaient empressés de couvrir
l'évènement, porteur de grands espoirs climatiques. Espoirs
largement déçus, les 193 pays invités n'ayant pas réussi à
s'engager dans un projet commun.
Trois ans plus tard,
le sommet similaire qui s'est ouvert à Doha lundi 26 novembre
n'est couvert pratiquement que par la chaîne nationale, Al-Jazeera.
Sur place, le chargé de campagne d'Avaaz, Iain Keith, a remarqué
ce manque d'engouement médiatique. Il l'explique par le fait qu'
"il est difficile de trouver des chefs d'Etat vraiment
engagés dans ce débat".
Le temps n'est donc
pas encore venu où on comprendra que le problème numéro 1 de la
planète, dans les 20 ans qui viennent, est le dérèglement
climatique (émissions de CO2 et autres GES), l'eau, le
bétonnage, l'appauvrissement et l'empoisonnement des sols,
ainsi que l'épuisement général des ressources non renouvelables.
26/06/12
La dette que personne ne veut payer.
Au final, il y a une
dette plus importante que les milliers de milliards de $ de
dettes des pays "riches". C'était pourtant l'objectif de Rio +
20 mais on a tout balayé et caché sous le tapis, c'est la dette
écologique.
Pour le capital
naturel, le créancier est donc la Terre, ou la biosphère ou la
nature, peu importe le nom. D’où une dette écologique des
humains envers la Terre. Le fait par exemple de pêcher une
espèce de poisson plus que ce qui permet son renouvellement est
bien un découvert vis-à-vis des richesses de la mer. Ce
découvert, on est normalement obligé de l’acquitter, par exemple
en fixant un moratoire sur la pêche, sinon nos contemporains et
successeurs seront appauvris. C’est comme si on avait brûlé
notre maison… plus d’héritage possible !
On peut toujours
refuser de rendre l’argent à l’oligarchie financière qui vit
« au détriment des peuples ». Il n’en est pas de même avec la
dette écologique : les richesses non renouvelables prêtées par
la biosphère ont été définitivement dilapidées par les peuples
qui vivent à l’occidentale. En effet l’humanité ne peut rendre
les barils de pétrole, les tonnes de charbon ou les possibilités
de recyclage naturel du CO2 qui permettent le niveau
de vie actuel des « honnêtes gens ». C’est pourquoi la cure
d’austérité que va traverser l’espèce humaine sera bien plus
terrible que lors d’un tsunami financier où on peut refinancer
l’économie en faisant tourner la planche à billet (nouveaux
crédits).
Chaque année, la
New Economics Foundation calcule la date à laquelle la
consommation de ressources par l’humanité dépasse la capacité de
renouvellement de la planète. au-delà de cette date, on est en
situation d'épuisement des réserves. Cette date anniversaire a
été baptisée « Jour
de la dette écologique » ou Jour du dépassement ("Overshoot
day"). En 1987, l'humanité était passée dans le rouge le 19
décembre. En 1995, cette date était intervenue le 21 novembre.
Pendant l’année 2008, l’humanité a basculé du côté obscur le 9
octobre, et le 27 septembre en 2011. Cette date intervient
chaque année de plus en plus tôt, ce qui signifie que les
ressources disponibles pour une année sont consommées de plus en
plus vite. Nous vivons en ce moment écologiquement « à
découvert ».
Encore un faux départ dans la course pour la survie de la
planète.
Les politiques sont
contents, ils ont obtenu un accord vide de sens, les écolos sont
furibards. Comme à chaque fois.
Aucun objectif réel
ni calendrier à respecter (lire),
que des intentions.
- Par exemple, pas de
suppression progressive des subventions aux carburants fossiles,
qui ont quasiment triplé depuis 2009 malgré l’engagement des
pays du G20 à les éliminer. La disparition progressive de ces
subventions d’ici 2020 permettrait de réduire la demande
énergétique mondiale annuelle de 5% et les émissions de dioxyde
de carbone de près de 6%, selon l’Agence internationale de
l’Energie.
- Ces 20 dernières
années, on a surtout vu le développement durable des...
multinationales et de leur emprise sur le cours du monde - aux
dépens des peuples et des solutions souhaitables pour la
planète. Elles se sont assurées entre autres, le contrôle de
l’ONU pour avancer leurs pions dans tous les domaines, notamment
pour saper tout effort d’instaurer la justice économique, la
justice sociale, la souveraineté alimentaire (cdurable).
22/06/12
L'économie "verte" selon l'ONU.
Cela se confirme,
dans un entretien avec Via Campesina (organisation paysanne),
l'ONU défend bien une financiarisation de la nature. Sous
prétexte de lui donner une valeur.
Larissa Parker,
avocate de l’organisation Terra de Direitos et membre du
collectif Carta de Belém, a lancé le débat en donnant des
exemples concrets concernant plusieurs parties du monde où
l’implantation de l’économie verte s’est avérée préjudiciable.
La financiarisation et la marchandisation de l’environnement en
font un actif financier, un titre sur le marché, sujet à des
processus cumulatifs. Elle a donc demandé au président du PNUE :
« Comment peut-on garantir, dans le cadre de l’économie verte,
la conservation de l’environnement étant donné que sa rareté va
élever sa valeur marchande? »
Certains diront que
ce n'est pas une mauvaise idée, mais comme on dit : "une bonne
idée mise dans la tête d'un tordu devient une idée tordue".
Ce sont les mêmes qui
ont épuisé toutes nos ressources qui se tournent désormais vers
cette dernière ressource qu'ils avaient toujours méprisée (les
culs terreux, les péquenots, les bouseux comme ils appellent ces
populations qui les nourrissent). Mais la seule chose qu'ils
savent faire, c'est gagner de l'argent et laisser la désolation
derrière eux.
Et aussi: Comment multinationales et marchés financiers comptent
s’accaparer la nature.
Lire (bastamag,
article très engagé mais très "pointu")
22/06/12
Evolution 1992/2012, les chiffres du problème.
Un petit dessin
valant mieux qu’un long discours, voici un tableau montrant
quelques paramètres clés qui ont bougé entre la première
conférence de Rio, il y a 20 ans, en 1992, et aujourd’hui. La
population mondiale, par exemple, est passée de 5,5 milliards à
7 milliards, soit 26 % de plus. En 1972, elle comptait 3,85
milliards de personnes.
Pour les loger, il a fallu plus que doubler le nombre de
mégalopoles, les villes abritant davantage d’humains que les
campagnes depuis 2008. Pour les nourrir, il a fallu faire monter
de 26 % la production de viande et quintupler la prise de
poissons, et dans le même temps détruire d’immenses surfaces de
forêts, 13 millions d’hectares par an en moyenne entre 2000 et
2010. Une des conséquences est la disparition d’espèces, mise en
évidence par une comptabilité des « disparues » et des «
menacées », désormais tenue à jour, notamment par l’UICN.
Pour autant, les besoins en nourriture et en eau potable ne sont
toujours pas couverts et 1 être humain sur 7 est sous-alimenté.
Les écosystèmes ont pourtant du mal à suivre l’exploitation
qu’en fait l’humanité puisqu’on estime qu’il faut à la biosphère
une année et demie pour renouveler les ressources prélevées en
un an.
Quant à l’effet sur le climat, les émissions de dioxyde de
carbone poursuivent leur progression, en cumul total mais aussi
par habitant.
Bref, même s’il ne sert à rien de prédire la fin du monde, les
questions posées à Rio+20 méritent au moins une prise de
conscience et des éléments de réponse ! Les discussions et les
négociations seront sans doute assez denses et pour les suivre
on peut profiter des informations vidéo diffusées sur le site du
Pavillon France. (article
futurasciences).
Les ressources minières (pétrole, métaux,
phosphates, ...) s'épuisant, il n'y a plus que les terres et le
vivant sur lesquels on peut faire du profit. Quitte à laisser un
désert derrière soi.
- Le phénomène est déjà très important en Amérique du Sud et en
Afrique (accaparement des terres par les multinationales) et
arrive en France.
Lire
(juraagricole).
- Une marche des femmes vient d'avoir lieu à Rio sur des
problématiques assez proches.
Lire (goodplanet).
- Le brevetage du vivant a été essayé par les
multinationales (Inde, Mexique), dans certains cas les brevets
ont été cassés sous la pression des populations qui devaient
payer pour ce qui était gratuit (graines, ...) depuis toujours.
Alors on contourne le problème en interdisant ce qui est naturel
: il est interdit de vendre du purin d'ortie, par exemple. Pire,
la France interdit un engrais/traitement intéressant, le
Sémafort, parce qu'il n'y a pas d'étude (hors de prix) sur ce
produit.
Lire (terragazette).
- Mais
on autorise des produits concurrents comme le BION 50WGR,
essentiellement composé d’Acibenzolar-S-méthyl, avec pour type
de molécule Benzothiadazole. Vite, une recherche Wikipédia
s’impose : "irritant, dangereux pour l’environnement, dose
journalière acceptable (DJA) pour l’homme : 0,05 mg par kg et
par jour". Et devinez qui commercialise ce produit ? Syngenta.
(même réf que ci dessus).
- Autre exemple : et si une molécule naturelle guérissait le
cancer ? Et bien on enterrerait la trouvaille car elle n'est pas
brevetable et provoquerait l'effondrement de tout un secteur de
la biochimie.
Attention à Rio + 20 car les lobbies agro alimentaires et
financiers vont s'habiller d'écologie pour s'approprier de ce
qui reste pour faire du flouze : la production agricole. Et
l'eau.
21/06/12
Jouez à Rio + 50.
Ce n’est qu’un jeu mais les décisions prises pourraient être
significatives…
Votre mission: en
sept jours, reconstruire la ville de Rio pour la rendre plus
écologique, plus équitable et plus agréable à vivre. Pendant une
semaine, du 15 au 21 juin,
le jeu en ligne «Forward+50 Rio» vous transporte dans la
ville brésilienne pour donner une leçon aux dirigeants réunis au
sommet
Rio+20 sur le développement durable.
18/06/12
Que faut-il attendre de Rio + 20 ? L Nouhalat interviewe
Dennis Meadows sur Libé.
En 1972, quatre
jeunes scientifiques du Massachusetts Institute of Technologie
(MIT) rédigent à la demande du Club de Rome un rapport intitulé
The Limits to Growth (les Limites à la croissance).
Celui-ci va choquer le monde. Leur analyse établit clairement
les conséquences dramatiques d’une croissance économique et
démographique exponentielle dans un monde fini. ...
LN :Vous n’y croyez
plus ? (aux "décisions" de Rio, Cancun, ...)
DM : Tant qu’on ne
cherche pas à résoudre l’inéquation entre la recherche
perpétuelle de croissance économique et la limitation des
ressources naturelles, je ne vois pas à quoi ça sert. A la
première conférence, en 1972, mon livre les Limites à la
croissance (dont une nouvelle version enrichie a été
publiée en mai) avait eu une grande influence sur les
discussions. J’étais jeune, naïf, je me disais que si nos
dirigeants se réunissaient pour dire qu’ils allaient résoudre
les problèmes, ils allaient le faire. Aujourd’hui, je n’y crois
plus !
Lire (liberation).
08/06/12
Pour une cour pénale environnementale
internationale - RIO+20
A l'attention de
Ministère de l'Environnement
Nicole Bricq,
Ministre de l'Ecologie et du Développement Durable
Madame la Ministre,
La Conférence de Rio de Janeiro se réunit en Juin 2012. Les
problèmes provoqués par la détérioration des ressources de
la nature et leurs conséquences sur la santé de l’Homme se
manifestaient déjà dans l’Antiquité mais, au cours des
siècles, le rapport entre l’Homme et la Nature s’est
toutefois transformé en un rapport d’agression mutuelle. A
cette agression, souvent criminelle, de la part de l’homme,
la nature a répondu en répandant dans la nature sa charge de
poisons.
Il faut , en effet, constater un impact de plus en plus
intrusif des éléments polluants et une plus grave altération
des ressources environnementales.
Aussi bien, nous souhaiterions que la délégation française
soutienne l'initiative prise pour la création d'une Cour
Pénale Internationale spécialisée pour examiner les délits
les plus graves contre l'environnement et :
Du 20 au 22 juin se
tiendra à Rio de Janeiro une nouvelle Conférence des Nations
unies sur le développement durable. Loin de tirer le bilan de
deux décennies de dégradation écologique et sociale, cette
Conférence dite Rio+20 propose de transformer, au risque de
l’accentuer, la crise écologique en opportunité de croissance -
verte - pour les entreprises. "Leur économie verte est une
nouvelle étape dans la marchandisation et la financiarisation de
la nature et du vivant" estime un collectif regroupant une
vingtaine d’organisations françaises impliquées dans la
préparation du Sommet alternatif des peuples de Rio : le Sommet
des peuples pour la justice sociale et écologique et la défense
des biens communs !
Nous suivrons le
sommet officiel et, en parallèle, le sommet alternatif.
Maintenant, chacun pourra avoir une idée plus claire de la
différence entre "greenwashing" et écologie.
Lire aussi (terraeco) : les anciens (Edmond Tutu, Nelson
Mandela, Ahtisaari) passent le relais aux jeunes.
12/12/11
Après la dette financière, la dette climatique.
Et en partie, la
seconde découle de la première (faut-il rappeler
que les transports aériens et maritimes ne paient pas de TIPP ?).
Pour la dette financière, les gouvernements ont du mal à prendre
de vraies mesures efficaces et c'est vrai aussi pour la dette
climatique qui s'annonce. La véritable raison est une fixation
sur quelque chose que l'on appelle AAA et ne servant qu'à
évaluer où un financier peut placer son argent.
Toutes nos industries
hyper polluantes n'ont pas pour but d'améliorer le sort des
terriens en général mais d'engranger des plus values. Le
problème commence vraiment quand la planète ne peut plus digérer
nos excès (absorber CO2 & Co, filtrer, régénérer, réguler, ...).
Par contre, il y a un
hic ! Il n'est pas possible de dévaluer le °C ! Et il faut bien
faire quelque chose.
Après une
prolongation de 36 heures, pour ne pas partir sur un échec
tellement prévisible et sauver la face, la conférence de Durban
accouche d'un texte honteux qui dit à peu près : "Oui, nous les
pays riches, on joue aux cons mais on ne peut pas réparer et
encore moins arrêter de jouer, on verra l'an prochain. Espérons
que les pays pauvres ne ferons pas comme nous, qu'ils se
débrouillent sans nous, leur misère ne nous dérange pas,
pourquoi devrait-elle les déranger ?".
On vous le dira plus
diplomatiquement
ici (slate).
Et l'on ose encore
souhaiter "Joyeux Noël" à nos enfants avec ce que l'on met dans
sa hotte, au père Noël ? Je crois que nous sommes de beaux
salauds.
10/12/11
Les pays du Sud (et l'UE) veulent des engagements
forts.
"Nous avons besoin
de décisions claires et fortes", ont déclaré dans un
communiqué l'Europe, l'Alliance des petits Etats insulaires (Aosis)
et les pays les moins avancés (PMA). L'Aosis regroupe 43 Etats
insulaires et côtiers et les PMA les 48 Etats les moins
développés, dont quelques-uns des Aosis. L'accord de Durban doit
inclure une prolongation du protocole de Kyoto, dont la première
période d'engagement s'achève fin 2012, avec en parallèle un
"mandat et une feuille de route robustes" vers un nouveau
cadre juridiquement contraignant, comme le propose l'Union
européenne, poursuit le texte.
Lire (lemonde).
Présenté comme ça, on
comprendra que les pays du Nord ne peuvent pas dire "on fait ce
qu'on veut, on est chez nous", les répercussions écologiques
sont à l'échelle mondiale, sachant que les pays les plus pauvres
sont aussi les plus exposés car ils sont dans des régions très
sensibles à ces changements climatiques (c'est même pour cela,
souvent, qu'ils sont pauvres).
06/12/11
Un enterrement de 1ère classe du protocole de
Kyoto ?
La Conférence est à
mi parcours, déjà une semaine de négociations dans l’enceinte
des Nations unies. De quoi s’agit-il au juste ?
De réduire les
émissions de gaz à effet de serre conformément aux connaissances
scientifiques et aux exigences politiques et éthiques ? Sur ce
sujet, la messe est quasiment dite. Elle sera certes ornée de
promesses, y compris celle d’un accord en 2020, mais personne
n’est dupe. Malgré les récents rapports de l'AIE et de l'OCDE
exigeant des réductions d'émissions importantes d'ici 2020, les
États-unis, le Canada, le Japon, l’Australie, la Russie ont
clairement déclaré qu’ils ne voulaient pas d’une seconde période
d’engagements contraignants. Et l’Union européenne, alignant des
propos contradictoires, occupée à sauver ses marchés du carbone
inopérants et menacés d’effondrement, est incapable de renverser
la vapeur. L’empressement de certains à sortir du protocole de
Kyoto est à la mesure de ce qu’ils devraient payer pour non
respect de leurs engagements : pour le Canada entre 14 et 19
milliards de dollars. Il reste à trouver un pays qui puisse
porter plainte et obliger le Canada à verser sa dette.
De mettre en place le
fonds vert pour lutter contre le changement climatique ? Les
rares promesses de fonds publics et additionnels sont souvent
assujetties à ce que le fonds vert puisse être abondé par le
système financier et les marchés carbone, et à ce que le secteur
privé puisse avoir un accès privilégié au fonds vert. Pendant
que les communautés de base, directement affectées, devraient
vivre de la charité internationale.
Lire1 (attac).
Lire2 (climatlibe).
Depuis Kyoto, c'est
toujours la même histoire : " Si Machin ne fait rien, pourquoi
devrais-je faire un effort ?". Aujourd'hui s'ajoute la crise
financière qui ne fait qu'augmenter cette myopie et on préfère 1
point de croissance aujourd'hui sans vouloir imaginer demain.
"Après moi le déluge" semble être une devise universelle. La
preuve ? Le Canada ne veut pas poursuivre dans le protocole de
Kyoto.
Lire (cyberpresse.ca)
13/12/10
Premier bilan, moins pire que si c'était plus mal.
L'énorme progrès de la conférence de Cancun est qu'un accord
(à minima, certes) a pu faire consensus.
Pour plus de détails,
lire ici (cdurable) et
ici (terraeco). Il y a un an à Copenhague, certains états
ne voulaient pas en démordre, le développement économique passe
avant tout. Aujourd'hui les positions s'infléchissent un peu parce
que les faits sont têtus : la planète est une sphère dont les
capacités ne sont pas infinies et on perçoit aujourd'hui de plus
en plus clairement ses limites (capacités d'auto
réparation, d'auto régulation, ressources non renouvelables,
nécessité impérieuse d'une biodiversité sauvegardée, ...), et
les populations commencent à prendre la question au sérieux.
Oui la Bolivie n'a pas signé, il faut considérer ce geste comme
une invitation à s'engager plus fermement : l'accord n'est que
moral, les financements incertains et les efforts peu
contraignants. Soyons vigilants sur la tenue des promesses et rendez vous à
Durban (Afrique du Sud) dans un an.
10/12/10
"En 2050, nous serons tous morts".
«C'est une chose d'être ambitieux
pour 2050, mais nous serons tous morts !». Jairam Ramesh,
ministre indien de l'Environnement, a jugé «profondément
décevante» la proposition de réduction des émissions de gaz à
effet de serre des Etats-Unis (- 17 % en 2020, - 83 % en 2050).
C'est le comble du cynisme, mais c'est l'aveu que les actuels maîtres du
monde n'en ont rien à faire de l'avenir de leurs enfants (et
encore moins des nôtres). "Après demain, ça suffira bien" *, pour
résumer la position des USA, c'est refiler le bébé à nos
descendants dans des conditions qui seront autrement plus
difficiles.
* Ou "Après moi le déluge" de Louis XIV, dont l'arrière petit fils
fut guillotiné, mais depuis, le temps s'est accéléré.
07/12/10
L’agriculture, laissée pour compte ?
Les pays développés se sont engagés en décembre dernier à
Copenhague, sur une base non contraignante, à allouer 30 milliards
de dollars au démarrage rapide des efforts visant à aider la
planète à faire face à l’impact du changement climatique tout en
réduisant les émissions carbone. A ce jour, quelque 28 milliards
de dollars ont été promis, deux milliards ont été déposés auprès
de Fonds climat et 700 millions de dollars ont été effectivement
déboursés. " Bien que différents mécanismes aient été mis sur
pied pour mobiliser des ressources au profit de l’atténuation du
changement climatique (réduction des émissions) et de l’adaptation
(neutralisation des effets négatifs), la plupart excluent
l’agriculture", s’inquiète l’ONU.
Lire (ddlj).
06/12/10
Le point après la première semaine.
L’épineuse question de
l’avenir du Protocole de Kyoto divise. Certains pays
industrialisés, comme le Canada, le Japon et la Russie sont
réticents, voire ouvertement hostiles, à une nouvelle période
d’engagement. Face à cette situation, la responsable climat de
l’ONU, Christiana Figueres, a appelé au "compromis".
A Cancun, le Canada est
au centre de la polémique car il refuse ouvertement cette deuxième
phase du protocole de Kyoto estimant qu’il est inutile que les
pays industrialisés fassent plus d’effort si la Chine, l’Inde et
le Brésil ne s’engagent pas davantage. Le Japon a également fait
savoir très clairement en début de semaine qu’il ne s’engagerait
pas pour une nouvelle période, le Protocole ne couvrant plus que
30% des émissions de globales de GES. "Il nous
faut un nouvel instrument, légalement contraignant, avec la
participation de tous les gros pollueurs", a ainsi réclamé le
représentant du Japon, Mitsuo Sakaba. La Russie est aussi très
réticente, voire franchement hostile, à une prolongation.
Lire (cdurable).
04/12/10
"Changeons le système, pas le climat". Le
04/12 à Cancon.
A l'occasion de la
seizième Conférence des parties (COP 16) sur le climat, qui se
tient du 29 novembre au 10 décembre à Cancún, le syndicat paysan
Via Campesina a lancé un appel à organiser "Mille Cancún" sur la
planète, dans le cadre du réseau Climate Justice Now. En France,
c'est tout naturellement vers le village de… Cancon, dans le
Lot-et-Garonne, que s'est tournée une coalition constituée autour
d'Attac, Les amis de la Terre, la Confédération paysanne ou encore
Bizi. Le samedi 4 décembre, une journée de rencontres y sera
consacrée à la présentation des luttes locales menées en France
contre des projets d'infrastructures polluantes emblématiques
(aéroport, centrale nucléaire, ligne à grande vitesse…), tandis
que sera installé un "village des alternatives".
Lire (cancon2010).
A Paris, c'est le 8
décembre qu'est prévue une soirée de mobilisation, en duplex avec
Cancún, à la mairie du 2e arrondissement, au 8 rue de la Banque.
01/11/10
Un accord sur la biodiversité.
Les gouvernements
réunis pour la réunion de la Convention des Nations Unies pour la
diversité biologique (CBD) sont arrivés à un accord qui, lorsqu’il
sera entré en vigueur, permettra au monde d’avancer dans la bonne
direction pour éviter les extinctions massives d’espèces et
arrêter le déclin de la biodiversité. Le WWF salue l’adoption du
nouveau plan de sauvetage de la biodiversité pour les 10
prochaines années.
Lire (cdurable).
"Cet
accord réaffirme le besoin fondamental de conserver la nature
comme le socle même de notre économie et de notre société. Les
gouvernements ont clairement rappelé que la protection de la
planète a sa place dans l’agenda politique international et que
les pays sont prêts à joindre leurs forces pour sauver la vie sur
Terre".
Voir
aussi l'avis d'A Gossement : un accord vert (très) pâle à Nagoya.
Lire.
26/10/10
Dix propositions pour préserver la
biodiversité.
Le Groupe d'étude économie
des écosystèmes et de la biodiversité (TEEB) a présenté à Nagoya,
son rapport final regroupant ses propositions pour préserver la
biodiversité. La valorisation des services éco systémiques est au
cœur de l'approche.
Lire (actuenvironnement).
Télécharger le rapport (50 pages au format pdf).
Le rapport s'est fixé un but
d'efficacité, au lieu de rester au stade "Ha, les pauvres
petits oiseaux mazoutés" ou "Encore des poissons le ventre
en l'air", il aborde le problème par : "Qu'avons nous à gagner
avec la biodiversité, que nous rapporte-t-elle ?". Bien sûr, le
principe est réducteur (pour un écologiste pur et dur) mais il a
un net avantage : ceux qui ne se sont jamais préoccupé d'écologie
sont obligé d'y porter attention et un compromis pourra être
possible. C'est aussi une manière de nous faire comprendre que
l'Humanité fait partie de l'écosystème planétaire (certains
pensent qu'ils sont en dehors et peuvent tout se permettre, que la
science etc. etc. réglera les problèmes).
21/10/10
Menace sur les mers. Rapport du PNUE.
Publié
par le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), le
Marine Biodiversity Assessment and Outlook brosse en une
soixantaine de pages un portrait dramatique de l’état de nos mers
et de nos océans.
Rappelant que ces biotopes couvrent 72 % de la surface de la
planète, le rapport du Pnue estime que, sans un bouleversement de
nos modes de vie, de transport, de consommation, « la
biodiversité marine se dégradera significativement dans les 20
prochaines années. Ce qui aura d’importantes conséquences pour les
ressources mais aussi pour la sécurité physique des nations
côtières ». Les rédacteurs considèrent que dans la plupart des
régions, le pic de pêche a été atteint entre les années 1980 et
2000. En conséquence, « il n’est plus
possible, dans la plupart des cas, d’augmenter les prélèvements ».
Lire (jdle).
20/10/10
Les enjeux de la biodiversité, explications.
(Larges extraits
d'articles parus sur biodiversité2012.org).
Qu'est-ce que la CDB ? La Convention sur la diversité
biologique (CDB) est l'une des trois conventions signées au Sommet
de la Terre, à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992 ; les deux autres
conventions étant la Convention sur les Changements Climatiques et
la Convention de lutte contre la désertification.
La CDB constitue un engagement historique : c'est le premier
traité conclu au niveau mondial qui aborde tous les aspects de la
diversité biologique, c'est-à-dire non seulement la protection des
espèces mais également celle des écosystèmes et du patrimoine
génétique.
Elle garantit l'utilisation durable des ressources naturelles :
l’exploitation des écosystèmes, des espèces et des gènes doit se
faire au bénéfice de l’humanité mais à un rythme et de manière à
ce qu'elle n’entraîne pas, à long terme, une diminution de la
diversité biologique.
Pour cela, la Convention sur la biodiversité biologique fixe trois
objectifs principaux :
1) La conservation de la diversité biologique. 2) L’utilisation
durable de ses éléments constitutifs. 3) Le partage juste et
équitable des avantages découlant de l’exploitation de ses
ressources génétiques.
Enfin, la Convention est aussi la première à reconnaître que la
conservation de la diversité biologique est "une préoccupation
commune à l'humanité" et fait partie intégrante d'un développement
socio-économique durable. (Lire
tout l'article sur biodiversité).
Les enjeux de Nagoya. Cette 10ème Conférence des Parties se
tenant pendant l’Année internationale de la biodiversité, revêt
une importance particulière. D’autant que l’objectif 2010 que
s’était fixé la communauté internationale de freiner l’érosion de
la biodiversité n’a pas été atteint.
Voir article là.
A Nagoya, il s’agit donc de relever le défi du post-2010, et cette
fois de le réussir.
Trois sujets vont tenir le devant de la scène :
* le protocole APA (ABS en Anglais) « Accès et Partage des
Avantages »
* le plan d’action fixant les objectifs post-2010
* la création de l’IPBES (International Platform on Biodiversity
and Ecosystem Service) ou « GIEC de la Biodiversité ».
Ces 3 dossiers ne doivent pas faire oublier que beaucoup d’autres
recommandations seront discutées, telles : la mobilisation des
ressources, la stratégie mondiale pour la conservation des
plantes, la communication et la sensibilisation.
Mais aussi les programmes de travail définis comme nécessitant un
examen approfondi :
* la diversité biologique des eaux intérieures,
* la diversité biologique marine et côtière,
* la diversité biologique des montagnes,
* les aires protégées,
* l’utilisation durable de la diversité biologique,
* la diversité biologique et les changements climatiques.
Ou encore les questions agricoles, forestières, celles des terres
arides, des espèces envahissantes et l’initiative taxonomique
mondiale. (Lire
tout l'article).
La question de l’Accès et du Partage des Avantages. Le
troisième objectif de la CDB prévoit « le partage juste et
équitable des avantages découlant de l’exploitation de ses
ressources génétiques (de la diversité biologique) ».
On entend par ressource génétique un matériel d’origine végétale,
animale ou microbienne permettant la production d’une substance
utile, en matière de santé, ou de cosmétologie par exemple. La
fabrication de tels produits produisant de la richesse pour celui
qui va commercialiser.
Le but du protocole sur l’accès et le partage des avantages (APA)
est d’éviter que la richesse ne profite qu’aux firmes fabricantes
mais qu’elle profite aussi aux pays d’où est issue la ressource,
et si elles sont à l’origine de la découverte, également aux
communautés locales autochtones. (Lire
tout l'article).
IPBES kesako ? IPBES signifie « Intergovernmental
Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services »,
on parle aussi de GIEB pour Groupe Intergouvernemental d’Expertise
sur la Biodiversité par analogie avec le GIEC (Groupe
intergouvernemental d’experts sur le climat).
Il s’agit de se doter d’une instance d’expertise scientifique
internationale unique, crédible, reconnue et indépendante dans le
domaine de la biodiversité. Elle travaillerait à synthétiser la
connaissance et à la rendre disponible, elle pourrait réaliser des
évaluations périodiques globales ou régionales de l’état de la
biodiversité, élaborer des scénarios pour le futur, répondre à des
questions d’actualité si nécessaire. En bref, être l’outil d’aide
à la décision dont la biodiversité a besoin, à l’instar de ce que
le GIEC a apporté à la question climatique. IPBES sera informatif
mais non prescriptif (comme le GIEC).
Cette initiative a longtemps rencontré l’hostilité de certains
pays, tels le Brésil ou la Chine, soucieux de sauvegarder ce
qu’ils estiment être du niveau de leur souveraineté (la diversité
biologique située sur leur territoire), l’Union Européenne et
notamment la France, étant à l’inverse, moteurs. (Lire
tout l'article).
Plan stratégique 2011-2020. L’adoption d’un plan
stratégique pour les 10 ans à venir est bien sûr un enjeu majeur
de la Conférence de Nagoya, notamment après l’échec de
l’engagement pris en 2002 visant à freiner l’érosion de la
biodiversité d’ici à 2010.
Cette feuille de route se doit d’être à la fois, ambitieuse et
mobilisatrice, elle doit fixer un vrai changement de cap,
permettre une nouvelle donne en faveur de la biodiversité.
Ce plan stratégique est en discussion depuis plusieurs mois, et la
version qui arrive à la discussion des Parties à Nagoya est déjà
bien aboutie.
Voici une présentation commentée par la Ligue Roc des points clefs
de ce plan. Ces commentaires sont conçus pour éclairer ce qui
figure dans le texte soumis à discussion, ils ne sont pas une
autre proposition de plan (on sait que la base qui ressortira de
Nagoya est ici). La version intégrale de ce plan
est disponible ici.
(Lire
l'article entier, avec des objectifs 2050).
04/09/10
Bilan du Grenelle (par Corinne Lepage).
"Le Grenelle qui
nous est vendu comme un exemple mondial se révèle finalement une
immense baudruche qui s’est dégonflée au cours des mois, alors
qu’il symbolisait un formidable espoir : celui de mettre enfin
notre pays au niveau de ses engagements communautaires.
Or, il se révèle
cruellement la simple continuation des particularités françaises,
et un retard abyssal en comparaison de l’Allemagne, des pays du
nord, mais aussi désormais de l’Espagne en ce qui concerne les
énergies renouvelables".
Lire (cap21FC).
21/08/10
La réunion de Bonn qui devait préparer le
prochain sommet de Cancún s’est terminée en queue de
poisson. La semaine passée, des négociations internationales se
tenaient à Bonn, en Allemagne, en prévision du prochain sommet sur
le climat programmé entre le 29 novembre et le 10 décembre, à
Cancún, au Mexique. Au final, pas un seul progrès sur la
réduction des émissions de gaz à effet de serre, ces gaz
soi-disant responsables du réchauffement climatique (dioxyde de
carbone et méthane principalement). La tendance serait même à
l’oubli des quelques engagements manifestés en décembre 2009 lors
du sommet de Copenhague. La défiance entre les pays participants
est totale. Les USA, qui s’étaient engagés, n’ont
toujours pas ratifié les accords de Kyoto et ont repoussé aux
calendes grecques leur loi sur les émissions de CO2. La Chine et
l’Inde qui sont avec les USA les plus gros pollueurs du monde
refusent quelque engagement tant qu’il n’est pas global (c'était
déjà leur position à Copenhague, mais les grandes puissances ne
veulent rien entendre).
Lire (agoravox).
14/01/10
Laissons l'épilogue à Corinne Lepage (Cap 21).
Lire.
21/12/09
Pour aider à comprendre la
fragilité du climat :
- entre
une dépression (tempête) et un grand beau temps (anticyclone), la
différence de pression est de 40 hectopascals (ou millibars) soit
2 % de part et d'autre de la normale
- entre
une canicule et un grand froid, la différence est de 40 ° soit 7,5
% de par et d'autre de la normale (attention, le calcul se fait en
degrés Kelvin : 0 °K = -273,15 °C).*
On remarque donc
1) qu'il faut très peu de chose pour passer de la pluie à la
sécheresse. 2) que la température change 3,75 fois plus facilement
en fonction des facteurs (pression, ensoleillement, inclinaison de
la terre) sous nos latitudes. Sans oublier la température
"apparente", qui est fonction du taux d'humidité et qui accentue
encore ces différences (ex : froid humide, chaleur moite).
* la température mesure
l'agitation moléculaire d'un corps ou objet et ces 2 grandeurs
sont sensiblement proportionnelles dans cette plage de
températures pour les corps solides. La relation entre ces
grandeurs (dans le cas des gaz) est : PV = NRT. P: pression en Pa; V: volume en m3; N:
nombre de moles (1 mole = 22,4 litres); R = 8,314; T : température en
°Kelvin. (loi des gaz parfaits). On considère qu'un solide est à la
même température que l'atmosphère s'il subit ses effets
suffisamment longtemps (cf. F Raynaud sur la T° du canon).
21/12/09
Le bilan, par Terra Eco
Connie Heddegaard (présidente du sommet) avait promis la Gloire ou
la Honte… Sarkozy, Obama, Merkel et tous les autres ont choisi la
Honte.
5 raisons de l'échec sur rue89.
Lire. On retiendra cependant ceci : 1) c'est toujours la faute
de l'autre. 2) Une approche quantitative et comptable est
forcément inefficace, la vie (végétale, animale, humaine) c'est
autre chose.
19/12/09
Une autre façon de voir le sommet de Copenhague.
(piqué au blog
onseféchier).
19/12/09
17h00
Pour Nnimmo Bassey, président des Amis de la Terre international :
"Copenhague est un échec misérable. La justice climatique a été
oubliée et la déclaration finale condamne des millions de
personnes, parmi les plus pauvres, à la faim, la souffrance et la
mort avec l'accélération des changements climatiques. Nous sommes
écœurés par le refus des pays riches à assumer leurs
responsabilités, notamment les États-Unis qui sont les plus grands
pollueurs historiques. Ils sacrifient des nations entières pour
perpétuer leur gabegie. Pour M. Obama, c'est le sommet de la honte
».
19/12/09
8h00
Le Munich* de
la planète vient d'avoir lieu : les états pour le service
minimum. Des fuites au niveau de l'Elysée avouaient qu'ils allaient négocier
une hausse de 3 °.
Les puissants s'avèrent impuissants, ce sont
des boutiquiers qui n'ont jamais eu que des livres comptables sous les
yeux. La planète a plus de poids que les
banques et ils s'en rendront compte très vite. Alors qu'ils rentrent chez eux
et disparaissent dans des trous de souris, ils ont de la chance que le crime
contre la vie et la biodiversité n'existe pas encore. On ne peut plus
raisonner comme notre culture judéo-chrétienne nous l'a appris : "cette terre nous appartient
et ses richesses sont réservées à l'homme". La frontière entre les
écologistes et les "autres" est maintenant bien établie.
Plus de nouvelles en soirée.
* Accords de Munich, Septembre
1938 : les pays amis de la Tchécoslovaquie (France, Grande
Bretagne) capitulent sans condition devant la volonté d'Hitler
d'envahir les Sudètes, province Tchèque. A ce sujet, Winston
Churchill dira : "Vous avez choisi le déshonneur pour éviter la
guerre, vous aurez le déshonneur et la guerre".
Nouvelle
rubrique : le baromètre du jour !
Les choses se compliquent, donc je vous propose de suivre les
négociations sur le baromètre de Copenhague. Son principe est
simple : basé sur l'analyse des ONG et des scientifiques, il vous
permet de suivre quotidiennement où en sont les
négociations sur les 3 questions essentielles des négociations :
Lire la suite
16/12/09
A Copenhague, les Yes men en action mettent
le Canada mal à l'aise.
Lire + vidéo (rue89). (Le Canada est le deuxième plus mauvais
élève au monde après les Etats-Unis en terme d'émissions de gaz à
effet de serre par personne. Ottawa a augmenté ses émissions de
35% depuis 1990, alors qu'il s'était engagé, lors du protocole de
Kyoto, à les réduire de 6% d'ici 2012).
L'énergie nucléaire pourrait finalement être intégrée aux accords
de Copenhague. C'est en tout cas ce que demandent certains pays et
lobbys. Mais les anti-nucléaire veillent … Bataille autour de
l'atome dans la capitale danoise.
Lire (novethic). Affaires de gros sous, pas de lutte contre le
réchauffement.
21 milliards d'€ sur 3 ans. "C'est minable"
nous dit Cécile
Duflot, "Surtout quand on voit ce qu’on a réussi à mobiliser pour
les banques" (575 milliards en 2 ans pour la seule BCE).
Lire (terraéco) + allez voir le "Pipotron"
(C Beigbeder) +
L'Europe freine des 4 fers (marianne2).
Une kermesse pour les
dupes : la kermesse de Copenhague ne fait illusion
qu’auprès des naifs (nous, l’immense majorité des sans-grade que
sont les Africains bernés une fois de plus). Pourtant, la majorité
des pays, y compris l’Afrique et les Petits Etats Insulaires- qui
risquent de disparaître à l’instar de l’Atlantide- continuent de
faire pression sans grand résultat auprès de nos dirigeants
politiques pour qu’un tel accord soit adopté. Le WWF a rappelé 10
conditions pour que Copenhague soit un succès ...
Lire la suite (point de vue de l'Algérie).
Entretien :
Le Mexique
veut casser les clivages Nord/Sud :
Au delà de la réduction des gaz à effet
de serre se joue à Copenhague le financement des aides aux pays
les plus pauvres pour lutter contre les changements climatiques.
Terra Eco a rencontré en exclusivité le chef de la délégation
mexicaine Luis Alfonso de Alba qui défend un fonds mondial
financé (...)
Gérard Collomb : "Le capitalisme vert va nous sauver ".
Lire. Il y en a qui ont vraiment la foi ! Que ce qui jette la
planète dans le chaos va l'en sortir en tenant les mêmes
raisonnements à peine corrigés ! (et surtout qui ne parlent que
d'économie -conventionnelle- mais pas d'équilibres ou d'écosystèmes).
Certaines voix avancent que ce sont les budgets militaires qui
devraient être reconvertis pour s'adapter aux changements
climatiques. Simple, mais il fallait oser le dire.
09/12/09
L'argent et les affaires contre Copenhague ?
Lire (marianne2). Cet article est un autre son de cloche qui
défend que seule la peur fait agir, pas la bonne volonté ni les
compromis.
09/12/09
Les ingénieurs s'intéressent aussi au CO2 et aux
contraintes environnementales.
Lire (Industrie et Technologie).
Des chercheurs
américains ont mis au point un outil de calcul pour traduire les
décisions de Copenhague en degrés de température en plus ou en
moins pour la Planète.
Lire (acidd)
07/12/09
Comment les
Français perçoivent-ils les grands enjeux du changement
climatique. Dans quel état d’esprit et de quelle façon
appréhendent-ils le sommet de Copenhague ? Pour répondre à ces
questions l’institut Médiascopie a mené une enquête destinée à
dresser la carte mentale des Français vis-à-vis du changement
climatique. Cette étude a été réalisée en exclusivité pour
la 3eme édition de The Global Conference des “ateliers de la
Terre”, à Deauville, les 26, 27 et 28 novembre 2009, en
présence de Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, sur le
thème “construire un nouvel équilibre”.
Lire (acidd)
Cancun 2010: le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon
a estimé "improbable" que la communauté internationale puisse s’entendre
sur un accord global contraignant lors de ce sommet. Il faut dire que les
deux plus gros pollueurs du monde, Etats-Unis et Chine, ne sont pas près
de bouger malgré l’urgence.
À l’heure
de Copenhague, le total de l’assistance au développement consacrée au
changement climatique est de l’ordre de 21 milliards de dollars, 28
milliards prédit ou proposé par l’Union Européenne. Mais quelle que soit la
générosité des uns et des autres, nous sommes loin du compte. Selon un
rapport de l’ONU publié à New York en septembre, un « New Deal » de plus
de 500 milliards de dollars par an serait nécessaire pour aider les pays
en développement à atténuer l’impact des changements climatiques
« tout en poursuivant leur chemin vers la croissance économique »
selon Ban Ki Moon.
Les pays riches
du Nord ont aidé les
banquiers, les grosses
banques. J'ai oublié la somme,
mais c'est astronomique. Comme
ils le disent dans la rue,
"si le
climat avait été une banque,
il l'auraient déjà sauvé!"
(Hugo Chavez, président du
Venezuela).
Ce n'est
pas la planète qu'il faut
sauver, elle s'est déjà
tirée toute seule de plus
mauvaises situations, c'est la
bio diversité et l'humanité
qui sont en danger. Cette
humanité à laquelle une
spécialisation outrancière a
fait perdre ses capacités
d'adaptation, de réaction et
le sens de la mesure. J'ai
plus confiance en un paysan
bengali qu'en un banquier qui
a consulté des listings toute
sa vie ou un fana de télé pour
s'en tirer.